Vie et Mort de Mère Hollunder - TNP Villeurbanne

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Vie et Mort de Mère Hollunder - TNP Villeurbanne
Vie et Mort de
Mère Hollunder
de et avec Jacques Hadjaje
mise en scène Jean Bellorini

                                                             © Pascal Victor

  TNP – Villeurbanne         contact production
  8 place Lazare-Goujon      Julia Brunet
  69627 Villeurbanne cedex   j.brunet@tnp-villeurbanne.com
  tél. 04 78 03 30 00        07 67 65 74 70
Vie et Mort de Mère Hollunder - TNP Villeurbanne
Vie et Mort de
Mère Hollunder
texte, conception et interprétation Jacques Hadjaje
mise en scène Jean Bellorini
durée du spectacle : 1 h 00

Mère Hollunder est vieille comme le monde. Elle est la mémoire          costume Laurianne Scimemi
du monde. Elle se souvient de tout mais pas forcément dans le           réalisé pour le spectacle Liliom de
                                                                        Ferenc Molnár, mise en scène
bon ordre. Et tout ce dont elle se souvient ne s’est peut-être
                                                                        Jean Bellorini
pas réellement passé. Aucune importance, la vie n’est pas un            création sonore Sébastien Trouvé
livre de comptes. Seule compte la vérité des sentiments. Et Mère
                                                                        production
Hollunder bouillonne de sentiments. Souvent, même, le couvercle         Théâtre Gérard Philipe,
de la marmite saute. Mère Hollunder explose. De joie. De colère.        CDN de Saint-Denis
Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne se laissera pas faire. Les fantômes    et Théâtre National Populaire
qui viennent la visiter ne lui font pas peur. Ils ne réussiront pas à
l’entraîner vers le côté obscur de la vie. Elle connaît une parade
                                                                         en tournée
lumineuse : résister. Son mot préféré est « non ». Un « non »
joyeux, malin, déraisonnable. « Non » à la bêtise, à l’injustice,       Spectacle créé en version extérieure
à la fatalité. Elle est une empêcheuse de se lamenter en rond.          en juillet 2018 dans le cadre de la
Mère Hollunder est un très vieux clown. Son rôle est de dire la         Belle scène Saint-Denis, Festival
                                                                        d’Avignon OFF.
vérité, comme seuls les clowns savent la dire.
                                                                        ◊ du 18 septembre au 13 octobre 2019
Mère Hollunder est née dans une pièce de théâtre. C’est le hon-         – Théâtre du Rond-Point (75)
                                                                        ◊ du 5 au 8 novembre 2019 – Théâtre
grois Ferenc Molnar qui l’a inventée en écrivant Liliom en 1909.
                                                                        de Villefranche-sur-Saône (69)
Personnage épisodique, petit dessin griffonné dans la marge de          ◊ le 15 novembre 2019 – Théâtre Clin
Liliom, elle ne faisait qu’y passer, toujours ronchonnant et armée      d’œil à St Jean-de-Braye (45)
de son appareil photo. Jacques Hadjaje, qui a revêtu l’impro-
bable costume de Mère Hollunder, dans la mise en scène de
Jean Bellorini, tente aujourd’hui de prolonger son existence et
d’en faire l’héroïne de sa propre histoire. Il a beaucoup rêvé à elle
en répétant, en se maquillant, en jouant. Un coup de foudre, qui
s’est transformé en une relation amoureuse un peu plus durable,
en quelque sorte. C’est de cet amour, et de la conviction que Mère
Hollunder se devait de prendre la parole, qu’elle avait des choses
à nous apprendre sur la vie et sur la mort, qu’est né ce spectacle.

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Ferenc Molnár
    à propos de Liliom

Le personnage de Mère Hollunder est tiré de la pièce   une rêverie ? », « comment un homme mort peut-il
Liliom écrite par le hongrois Ferenc Molnar en 1909.   revenir sur terre et vaquer ici à ses occupations,
                                                       faire quelque chose ? ».
« Mon but était de porter sur scène une histoire
de banlieue de Budapest aussi naïve et primitive       Tout un chacun a déjà vu au moins une fois
que celles qu’ont coutume de raconter les vieilles     dans sa vie une baraque de tir dans le bois
femmes de Josefstadt. En ce qui me concerne les        en bordure de ville. Vous souvenez-vous à quel
figures symboliques, les personnages surnaturels       point tous les personnages sont représentés
qui apparaissent dans la pièce, je ne voulais pas      de façon comique ? Le chasseur, le tambour au
leur attribuer plus de signification qu’un modeste     gros ventre, le mangeur de Knödel, le cavalier.
vagabond ne leur en donne quand il pense à eux.        Des barbouilleurs misérables peignent ces
                                                       personnages conformément à leur façon de voir
C’est pourquoi le juge céleste est dans Liliom
                                                       la vie. Je voulais aussi écrire ma pièce de cette
un policier chargé de rédiger les rapports, c’est
                                                       manière. Avoir le mode de pensée d’un pauvre
pourquoi ce ne sont pas des anges, mais les
                                                       gars qui travaille sur un manège dans le bois
détectives de Dieu qui réveillent le forain mort,
                                                       à la périphérie de la ville, avec son imagination
c’est pourquoi je ne me suis pas soucié de savoir
                                                       primitive. Quant à savoir si on a le droit – je l’ai
si cette pièce est une pièce onirique, un conte
                                                       déjà dit : cela reste à débattre. »
ou une féerie, c’est pourquoi je lui ai laissé ce
caractère inachevé, d’une simplicité statique qui      Ferenc Molnár
est caractéristique du conte naïf actuel où l’on       Traduction Niki Théron, in Liliom, Traduction Kristina
ne s’étonne sûrement pas trop d’entendre le mort       Rády, Alexis Moati, Stratis Vouyoucas, éditions
se remettre soudain à parler. Mais on pourrait         Théâtrales, 2004, p. 85
débattre du droit de
l’auteur à être primitif
sur scène. Les peintres
ont ce droit, de même
que les auteurs qui
écrivent des livres.
Mais l’auteur peut-il,
a-t-il le droit d’être
naïf, puéril, crédule
sur scène ?
A-t-il le droit de
nous plonger dans
la perplexité ? A-t-il
le droit d’exiger du
public qu’il ne pose
pas de question du
type « ce conte est-il
                                                                                              © Pascal Victor

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Extrait

Mère Hollunder parle parfois pour elle-même,         Le jour où elle est morte c’est moi qui lui ai
d’autres fois à Julie mais aussi à des gens          fait sa petite toilette
qu’elle prend en photo ou bien encore à sa poule.    La mort ça m’a jamais fait peur
Elle est très certainement une femme. Son âge        Je l’ai habillée avec son tailleur noir celui
reste indéterminé.                                   qu’elle aimait pas
                                                     Mais impossible de lui fermer les yeux à maman
« C’est drôle ces petites tâches sur les mains       Hollunder
C’est venu d’un coup on dirait sans prévenir         Elle avait lutté toute la nuit pour qu’ils restent
La mère de Jacob maman Hollunder c’était             ouverts
quelques mois avant qu’elle claque on l’avait        Sacrée bonne femme
prise chez nous elle regardait sa main comme         Alors elle était restée là toute raide dans sa
ça longtemps longtemps                               caisse les yeux grand ouverts à surveiller les
Qu’est-ce qu’elle faisait là cette main              opérations
Un mauvais tour qu’on lui avait joué elle se         J’ai pas voulu aller à l’enterrement
rappelait plus que c’était à elle elle se rappe-     Je me suis enfermée dans ma cuisine et j’ai
lait plus rien d’ailleurs elle se rappelait plus     fait un énorme gâteau à la crème au chocolat
qui j’étais                                          et aux pruneaux
Ou alors elle faisait semblant                       Et je l’ai bouffé toute seule jusqu’à la dernière
Et puis je n’arrivais pas à avoir d’enfant           miette
Même pas fichue de donner un fils à son fils         On me l’a longtemps reproché ce gâteau
Et Jacob avait voulu que je la remplace à la         Mais Jacob non
caisse du magasin                                    Jamais un mot Jacob
Son magasin                                          Il avait été fait sur mesure pour moi cet homme-
Oui c’est depuis ce temps-là qu’elle s’était mise    là on s’emboitait parfaitement l’un dans l’autre
à me détester                                        il était ma partie manquante
Un jour je lui dis allez maman Hollunder on va       Il est parti sans faire de bruit Jacob. »
se promener
Je l’emmène au parc près du petit lac et puis
je l’abandonne là je la laisse toute seule une
heure deux heures à errer dans le parc
Et je la voyais s’approcher de la flotte complè-
tement paumée la mamie
Et moi je suis restée là à la surveiller de loin
Quand je l’ai reprise par le bras on s’est regardé
longtemps elle et moi sans rien se dire
Et là c’est sûr qu’elle m’avait reconnue
Après elle est devenue toute gentille avec moi

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Dans la presse

« Les baffes salutaires de la Mère Hollunder. »
L’Humanité - Gérald Rossi

« Une leçon de résistance enjouée. »
Le Canard enchaîné - Jean-Luc Porquet

« Avec ce spectacle, nous assistons à l’heureuse
naissance d’un personnage, très actuel, haut en
couleurs. Bravo à Jacques Hadjaje pour cette
audacieuse création. Bel exemple de troupe, mot
cher à l’esprit de Jean Bellorini. »
Théâtre du blog - Elisabeth Naud

« Avec doigté, délicatesse, Jean Bellorini polit,
cisèle le jeu de Jacques Hadjaje et puise dans
son humanité, l’essence même de cette mégère
grande gueule au cœur sensible. »
Transfuge - Olivier Frégaville-Gratian d’Amore

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L’équipe artistique

Jacques Hadjaje                                        Jean Bellorini
texte, conception et interprétation                    mise en scène

Il joue de nombreux spectacles, sous la direction de   Metteur en scène attaché aux grands textes
Georges Werler, Nicolas Serreau, Gilbert Rouvière,     dramatiques et littéraires, il mêle étroitement dans
François Cervantès, Patrice Kerbrat, Jean-Pierre       ses spectacles théâtre et musique et y insuffle un
Loriol, Morgane Lombard, Florence Giorgetti,           esprit de troupe généreux. Il défend un théâtre
Sophie Lannefranque, Richard Brunel, Robert            populaire et poétique. Tempête sous un crâne
Cantarella, Romain Bonnin, Balazs Gera, Carole         d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles
Thibaut, Gérard Audax, Michel Cochet, Jean-            gelées d’après Rabelais, La bonne âme du
Yves Ruf, Thierry Roisin, Pierre Guillois, Aymeri      Se-Tchouan de Bertolt Brecht, Liliom de Ferenc
Suarez-Pazos, Alain Fleury, Isabelle Starkier,         Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de
Camille de la Guillonière… Il joue, depuis 2006,       Fédor Dostoïevski créé pour le Festival d’Avignon
dans plusieurs spectacles mis en scène par             en 2016 en sont quelques exemples. Ces spectacles
Jean Bellorini : Oncle Vania de Tchekhov, Paroles      fédèrent un large public en France et à l’étranger.
Gelées d’après Rabelais, Liliom de Ferenc Molnar,      Nommé directeur du Théâtre Gérard Philipe de 2014
Cher Erik Satie d’après la correspondance d’Erik       à 2019, il poursuit son travail de création théâtrale
Satie, La bonne âme de Se-Tchouan de Bertolt           et de diffusion des spectacles de son répertoire et
Brecht, Karamazov d’après Dostoïevski. Il écrit        monte chaque année un spectacle avec la Troupe
Dis-leur que la vérité est belle (éditions Alna),      éphémère, composée d’adolescents de Saint-Denis
Entre-temps, j’ai continué à vivre et Adèle a          et de ses environs – Moi je voudrais la mer, d’après
ses raisons (éditions L’Harmattan), La joyeuse         les poèmes de Jean-Pierre Siméon, Antigone de
et probable histoire de Superbarrio que l’on           Sophocle, 1793, écriture collective du Théâtre du
vit s’envoler un soir dans le ciel de Mexico           Soleil. En parallèle, il développe son travail pour
(éditions Les Cygnes). Il met en scène L’Échange       l’opéra et à l’étranger, notamment avec la création
de Paul Claudel au CDN de Nancy, À propos              en 2016 du Suicidé de Nicolaï Erdman, avec la
d’aquarium d’après Karl Valentin, Innocentines         troupe du Berliner Ensemble, de La Cenerentola de
de René de Obaldia ainsi que ses propres textes.       Gioacchino Rossini avec l’Opéra de Lille et en 2017
Il enseigne dans plusieurs écoles de formation         d’Erismena de Francesco Cavalli avec le Festival
d’acteurs (École Claude Mathieu, Paris), dirige        international d’Art lyrique d’Aix-en-Provence et de
des ateliers d’écriture et de jeu pour amateurs        Kroum de Hanokh Levin avec la troupe du Théâtre
(TEP, Théâtre du Peuple de Bussang) ainsi que          Alexandrinski de Saint-Pétersbourg. En 2018-2019,
des stages professionnels sur le travail du clown      il met en scène Rodelinda de Georg Friedrich
(Manufacture, Lausanne. Lido : école du cirque         Haendel à l’Opéra de Lille, Un instant, d’après À
de Toulouse. TGP, St-Denis).                           la recherche du temps perdu de Marcel Proust et
                                                       Onéguine, d’après Eugène Onéguine d’Alexandre
                                                       Pouchkine au Théâtre Gérard Philipe, centre
                                                       dramatique national de Saint-Denis. Depuis janvier
                                                       2020, Jean Bellorini est le nouveau directeur du
                                                       TNP de Villeurbanne.

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L’équipe artistique (suite)

Sébastien Trouvé
création sonore

Il est concepteur sonore, ingénieur du son et musi-
cien. Après ses études, il crée sa propre structure de
production audiovisuelle et de développement artis-
tique, Sumo LP. Parallèlement, il collabore avec
différents metteurs en scène, dont Jean Bellorini.
En 2013, il fonde un nouveau studio d’enregis-
trement dans le XXe arrondissement de Paris,
le studio 237 et travaille comme concepteur et
ingénieur du son à la Gaîté Lyrique à Paris. Il est
à l’origine de la création sonore de l’exposition
Habiter le campement à partir du texte Par les
villages de Peter Handke, accueillie au Théâtre
Gérard Philipe. Il mène en 2016-2017 un projet
de création sonore et visuelle sur la base d’un
logiciel qu’il a lui-même conçu avec une classe
d’accueil de Saint-Denis, travail qui donne lieu
à une exposition interactive sonore et visuelle
en mai 2017 au Théâtre Gérard Philipe. Il réa-
lise en 2017-2018 la création sonore du spec-
tacle La Fuite !, mis en scène par Macha Makeïeff.
Il compose aussi pour Les Sonnets, projet avec
de jeunes amateurs de Saint-Denis, mené par
Thierry Thieû Niang et Jean Bellorini en 2018
ainsi que pour Onéguine, d’après Eugène Onéguine
d’Alexandre Pouchkine, mis en scène par Jean
Bellorini en 2019.

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Conditions de tournée
    disponible en tournée en 2020-2021
    durée du spectacle : 1 h 00

Grande forme                                         Version itinérante
◊ Jeu au 5e service                                  ◊ Jeu au 3e service
Arrivée de l’équipe technique : J-1 matin            Arrivée de l’équipe technique : J-1
Arrivée de l’équipe artistique : jour J              Arrivée de l’équipe artistique : jour J

◊ 4 à 5 personnes en tournée : 1 comédien,           ◊ 4 à 5 personnes en tournée : 1 comédien,
2 techniciens, 1 metteur en scène                    2 techniciens, 1 metteur en scène
et/ou 1 chargée de production                        et/ou 1 chargée de production

◊ Transport décor : 12m3 au départ de Villeurbanne   ◊ Transport décor : 12m3 au départ de Villeurbanne

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