Vincent Catala - Agence Samarcande

Vincent Catala

                                Né le 29 octobre 1975 à Paris.
                                Photographe autodidacte représenté par l’Agence VU’, Vincent s’est installé au Brésil
                                en 2012 (à Rio de Janeiro jusqu’en 2018, à São Paulo depuis). Il y développe un travail
                                personnel qui a donné lieu à diverses publications et expositions. Sensible aux approches
                                dans la durée, il s’intéresse à des territoires spécifiques, à la fois très définis, mais aussi
                                opaques, qui donnent à voir une certaine représentation du monde, et où se joue l’idée
                                d’une universalité à travers des rencontres et une géographie donnée.
                                En France, Vincent a longtemps travaillé pour des commandes publiques liées à
                                l’urbanisme et à l’architecture (Aéroport de Paris, Ministère de la Défense...). Depuis son
                                installation au Brésil, il collabore également avec la presse française et internationale
                                (Le Monde et M, Télérama, National Geographic, Sunday Times Magazine, Spiegel,
                                Monocle...).
                                Son travail a donné lieu à diverses parutions (Revista Zum, Fisheye, Connaissance des
                                Arts...) et expositions à Paris, Amman, Rio de Janeiro. La Galerie VU’ a présenté la série
                                « Rio, Ville Invisible » lors de l’édition 2017 de Paris Photo. Ce travail fait actuellement
                                l’objet d’une parution dans la Revista ZUM n°17 (semestrielle) de l’Instituto Moreira Salles
                                (São Paulo) avec un texte de l’écrivain João Paulo Cuenca.

                 Autoportrait

Vincent Catala

                 Vincent Catala, installé au Brésil depuis plusieurs années, s’interroge dès son arrivée sur
                 sa capacité à photographier une « ville illisible ». Comment rendre compte d’une ville
                 carte postale, loin des sentiers battus. Il décide alors de s’égarer dans un paysage urbain
                 dont il réinvente une cartographie imaginaire, et nous emmène dans une fiction au gré
                 de ses errances, de ses rencontres, pour dessiner peu à peu les contours d’une ville
                 énigmatique, magnétique.
                                                                                             Fannie Escoulen
                                                                                  Conseillère Artistique 2020

Vincent Catala

                 « Rio, Ville Invisible »
                 Ce travail a été réalisé dans la périphérie de Rio de Janeiro, où j’ai vécu et travaillé ces
                 cinq dernières années. Une période qui aura vu le Brésil démettre la première présidente
                 de son histoire puis élire un chef d’Etat d’extrême droite nostalgique d’une dictature pas
                 si lointaine, sur fond de crise économique sans précédent.
                 Le point de départ de ce projet, c’est la dissipation d’une illusion. Comme toute personne
                 étrangère à Rio, j’avais de cette ville - avant d’y vivre - une vision utopique et binaire. Un
                 littoral tropical, des quartiers aux noms célèbres et des favelas. Le territoire où j’ai habité
                 est immense et réunit la majorité des habitants. Il n’est pourtant jamais montré. Ni favelas
                 ni quartiers riches : on y trouve au contraire des terrains vagues géants, des tronçons
                 d’autoroutes, des tours d’habitation éparses et rarement vertigineuses, du vide et de la
                 solitude.
                 Au départ mon étonnement a été tel que j’ai cherché chez l’écrivain Italo Calvino un
                 début de réponse. Dans « Villes Invisibles » Marco Polo raconte les cités qu’il a traversé,
                 sans que l’on ne sache jamais si elles sont réelles ou fictives. L’étrangeté de ce nouveau
                 monde me renvoyait à mes propres doutes.
                 Contemporains de mon enracinement progressif, des évènements majeurs et inquiétants
                 ont commencé à secouer mon nouveau pays. La farce de l’impeachment de Dilma
                 Roussef, les scandales de corruption liés à l’organisation des Jeux Olympiques, la
                 faillite économique, ont semblé mener comme par effondrements successifs au choc
                 de l’élection de Jair Bolsonaro. Soudain ce monde figé dans une attente silencieuse,
                 cette illusion de calme, résonnait d’un écho plus grave que la projection de mes propres
                 questionnements, semblant annoncer la fin d’un ordre et l’avènement d’un autre.

Vincent Catala

                 Autoportrait

Vincent Catala

Formation                                                               Expositions
2000    Cycle en Propriété Intellectuelle, McGill University / Canada   2018      Galerie VU’, Paris, France
                                                                        2017      Paris Photo, Stand VU’, Paris France
                                                                        2014      Galerie Dar Al Anda, Amman, Jordanie
                                                                        2012	Festival Circulation(s), Paris, France
                                                                              Centro de Artes Helio Oiticica, Rio de Janeiro, Brésil