VLADIMIR SKODA pendule - Arsenal - Musée de SOISSONS 13 septembre - 16 novembre 2014
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VLADIMIR SKODA pendule 13 septembre – 16 novembre 2014 Arsenal – Musée de SOISSONS Abbaye saint-Jean-des-Vignes Vernissage le vendredi 12 septembre à partir de 18h 18h: Réfectoire 18h30: Arsenal
L'exposition VLADIMIR SKODA est né à Prague en 1942. Il vit et travaille à Paris depuis 1968 et expose partout en Europe et sur les autres continents d’une façon remarquée. L’œuvre de Skoda nourrit depuis toujours une obsession pour les sciences, et particulièrement pour l’astrophysique et l’astronomie. il en utilise les formes et les calculs géométriques pour attribuer une architecture à ses abstractions mentales. Ses formes épurées sont proches de la sculpture minimaliste américaine. V. Skoda a fait du poids l’essentiel de son travail, et d’une forme pleine, la sphère, un langage et un symbole. Sa réflexion porte sur la géométrie des formes et son rapport à l’espace d’exposition. Skoda confronte l’espace et l’Espace : Skoda aborde la science lui- même par une approche intuitive. Ses formes sont évocatrices basées sur la sphère dont il explore toutes les possibilités à partir du milieu des années 80: magnétismes, pendules etc... C’est un vertige, un moment magique de suspens que l’on ressent devant les pendules de Skoda et devant ses sphères chromées qui renvoient l’image d’un monde irréel. Les miroirs concaves et convexes vont aussi lui ouvrir un nouvel univers plus virtuel. Le propos de Vladimir Skoda se montre universel dans sa représentation explicite du cosmos et de ses mécanismes. Cette exposition est mise en espace par l’artiste dans l'Arsenal et le réfectoire de l'ancienne abbaye saint-Jean-des-Vignes. Un catalogue commun aux expositions organisées par le Centre A. Malraux de Colmar, le centre d’art Campredon de l’Ile sur la Sorgue, les Musées de Gap et de Soissons est réalisé : De l'intérieur, Editions La pionnière 2013. L'exposition de Soissons est réalisée par l'ADACS et le Musée de Soissons. avec les concours de la DRAC de Picardie, du Conseil Régional de Picardie, du Conseil général de l'Aisne et de la Ville de Soissons. Les œuvres sont prêtées par l'artiste et le Centre national des arts plastiques. Commissariat de l'exposition: Dominique Roussel, Conservateur du Patrimoine Exposition réalisée par le Musée de Soissons et l'A.D.A.C.S. avec les concours de la DRAC de Picardie, du Conseil Régional de Picardie, du Conseil général de l'Aisne et de la Ville de Soissons.
Vladimir SKODA à Saint-Jean-des-Vignes, Soissons, 7 juillet 2014 194 VLADIMIR SKODA est un sculpteur français d’origine tchèque qui vit et travaille à Paris et à La Monnerie-le-Montel en Auvergne. Il grandit en ayant un intérêt particulier pour les mathématiques et la physique. S’intéressant au travail manuel, il entame une formation de tourneur-fraiseur puis suit des cours du soir de dessin et de peinture en parallèle de l’usine. En 1968 il quitte Prague pour venir s’installer en France. Il étudie alors à la faculté des lettres à Grenoble, suit des études à Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Georges Jeanclos et de César. Il délaisse progressivement la peinture et engage un travail de sculpture sur le métal. Entre 1973-1975 il séjourne à Villa Medicis à Rome et élabore une série des sculptures en fil de fer et dès 1975 il amorce ses premiers travaux à la forge qui se concrétisent à la fin des années 70 par la réalisation de sculptures monumentales. Après ses premières expositions personnelles à la galerie Primo Piano à Rome (1975) et à la galerie Ilanne à Paris (1977), Il construit en 1979 un oeuvre monumentale pour le symposium « Situation 1 » à Regensburg et commence à exposer en Europe. La même année, il est nommé professeur à l’Ecole des Beaux-Arts du Havre. Après son exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de Paris en 1987, où il présente une série de boules forgées intitulée « d’intérieur » apparait dans son travail la sphère parfaite, après une pratique de la forge. Il réalise ses premières sculptures sphériques à surface réfléchissante en 1991, présentées en 1992 lors de son exposition personnelle aux Moulins Albigeois à Albi. En 1994 il s’inspire du mouvement permanent du pendule pour obtenir une image déformée de l’espace environnant et une vision de l’infini en mouvement. En tant que sculpteur et graveur, il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger notamment au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, au Musée des Beaux Arts André Malraux,du Havre, au Centre d’Art Contemporain de Vassivière, au Centre Georges Pompidou, au Musée des Beaux-Arts de Montréal, au 10neuf à Montbéliard, à la Fondation Maeght, ... Les oeuvres de Vladimir Skoda sont acquises par plusieurs collections publiques en Allemagne, en République tchèque et en France.
Quoi de plus “simple”, en effet, quoi de plus “primordial” que cette forme ronde et parfaite » Miroir du temps 2003-2010 à l'intérieur du réfectoire de Saint-Jean-des-Vignes, Soissons
Extraits du texte de Pierre Wat publié dans le catalogue de l’intérieur éditions La Pionnière, Paris, 2013 Vladimir Skoda est-il un artiste savant ? Qu’il soit artiste ne fait pas de doute et qu’il soit savant, tout semble le prouver, y compris au spectateur le plus incompétent dans ce domaine, à commencer par les titres qu’il emploie – Éclipses, Trous noirs, Cinq corps de Platon, Galileo-Galilei, Entropie… – qui sont comme autant de façons d’indiquer quel savoir informe sa pratique de sculpteur. Skoda produit-il un art savant ? Je veux dire un art indexé sur son rapport compétent à la science (en l’occurrence à la physique, avec une prédilection manifeste pour cette branche de l’astrophysique qu’est la cosmologie) Manifestement, il n’en est rien, car l’oeuvre de Skoda, et c’est là sa force, s’offre à nous – c’est-à-dire à des regardeurs qui, pour la plupart, ignorent tout ou presque des beautés complexes de la physique – sous l’apparence de l’évidence. Quoi de plus « simple », en effet, quoi de plus « primordial » que cette forme ronde et parfaite, la sphère, qui est aujourd’hui l’unité syntaxique de son travail ? Tout l’art de Skoda, de fait, réside dans cette double lecture. Car s’il ne se veut pas artiste savant, produisant des objets de science pour un public d’initiés, il est, profondément, et artiste et savant, cherchant par l’art à instaurer une forme sensible de rapport au savoir scientifique. A se tenir devant une oeuvre de Skoda, on éprouve physiquement quelque chose, même si, ce que l’on éprouve, on ne le comprend pas nécessairement. Il en va de la sculpture de Skoda comme des lois de la pesanteur : nous sentons tous que notre corps pèse et que ce poids tend vers la terre plutôt que le ciel, mais savons-nous réellement pourquoi ? Ce que la physique explique, nous le vivons chaque jour, même sans le comprendre, ce qui ne nous empêche ni de le vivre ni de l’éprouver. Ainsi en va-t-il de la sculpture de Skoda, qui prend son point d’appui sur un savoir scientifique rigoureux – qui fonctionne ici comme un socle – mais n’exige nulle communauté de connaissance pour être éprouvée par qui s’y confronte. Hommage à Foucault II, 1994 – 1995, acier inox poli miroir, Ø 90 cm, acier peint noir, Ø 23 cm.
« nous sentons tous que notre corps pèse et que ce poids tend vers la terre plutôt que le ciel, mais savons-nous réellement pourquoi ? » Cinq corps de Platon IV, 2006, cuivre partiellement grenaillé « Vladimir Skoda ne cherche pas à expliquer, mais à faire éprouver » Vladimir Skoda ne cherche pas à expliquer, mais à faire éprouver. Et c’est dans cette différence que se tient son rapport à la science. S’il lui est nécessaire de comprendre la pensée de Galilée, de maîtriser la démonstration de Foucault, ça n’est pas pour nous les expliquer, façon pédagogue usant de l’art comme un outil de vulgarisation, mais pour nous faire éprouver expérimentalement les lois de la physique que ces hommes-là ont mis au jour.
Publication: Vladimir Skoda, De l'intérieur, Editions La pionnière 2013. (disponible sur demande) Photos presse: disponibles sur demande Exposition proposée et organisée par le Musée de Soissons et l'ADACS Commissariat: Dominique Roussel, Conservateur du Patrimoine avec les concours du Ministère de la Culture / DRAC Picardie du Conseil régional de Picardie du Conseil général de l'Aisne et de la Ville de Soissons renseignements : Conservation du Musée-Logis de l'Abbé Abbaye Saint-Jean-des-Vignes 02200 SOISSONS 03 23 93 30 50 Renseignements : www.musee-soissons.org contact : d.roussel@ville-soissons.fr p.langlais@ville-soissons.fr adresse du lieu d'exposition: ARSENAL-musée de Soissons REFECTOIRE abbaye Saint-Jean-des-Vignes, rue saint Jean 03 23 53 42 40 entrée libre horaires: du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h samedis et dimanches et jours fériés de 14h à 19h
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