Votre anesthésie pour la chirurgie vasculaire
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Votre anesthésie pour la chirurgie vasculaire Cette brochure vous informe pour vous préparer à une opération chirurgicale sur un gros vaisseau sanguin de votre corps. Il peut s’agir de votre cou (artère carotide – voir la section en bleu), de votre abdomen (aorte – voir la section en rose) ou de vos cuisses (artère fémorale – voir la section en violet). Cette brochure décrit les différent types d’anesthésie qui peuvent être utilisés pour ces opérations et les choix qui vous seront proposés. Demandez à votre chirurgien, à votre anesthésiste ou à votre infirmier de pré- évaluation quelles sections de cette brochure vous concernent. Se préparer à l'opération Vous pouvez améliorer votre état de santé avant votre opération. Plus vous serez en forme, plus l’opération aura de chances de réussir et plus vite vous vous rétablirez. Tabagisme Il est conseillé d’arrêter de fumer. L’idéal est d’arrêter le plus tôt possible et le plus longtemps possible. Arrêter n’est pas simple, mais votre cabinet médical pourra vous accompagner. ■ Si vous pouvez arrêter de fumer un ou deux jours avant l’opération, vos cellules sanguines seront plus à même de véhiculer de l’oxygène dans votre corps. ■ Si vous pouvez arrêter de fumer environ six semaines avant l’opération, vous avez moins de chances de développer une infection pulmonaire après l’opération. Les infections peuvent allonger votre séjour à l’hôpital. 1
Alcool Si vous consommez régulièrement des boissons alcoolisées au-delà de la limite de 14 unités par semaine, il est utile de réduire la quantité que vous buvez. L’alcool peut affecter le fonctionnement du cœur et du foie. Votre corps peut avoir plus de difficultés à récupérer après l’opération et à lutter contre une infection. Si vous arrêtez soudainement de boire de grandes quantités d’alcool juste avant votre entrée à l’hôpital, des symptômes de sevrage peuvent survenir. Il est donc plus judicieux d’arrêter progressivement durant les semaines qui précèdent l’opération. Perdre du poids Si vous êtes en surpoids important, les risques associés à la fois à l’anesthésie et à la chirurgie sont plus élevés vous concernant. Perdre du poids avant la chirurgie peut aider à réduire la charge imposée au cœur et aux poumons durant l’opération et à réduire les risques de caillots sanguins et d’infection des plaies. Faire de l'exercice Augmenter votre niveau d’activité durant les semaines précédant l’opération permettra d’accroître votre force et votre forme. Vous récupérerez ainsi plus rapidement de votre opération. L’exercice vous permettra de gérer votre anxiété et de mieux dormir. En pratiquant une activité régulière, vous pouvez accroître votre niveau d’activité. La marche et la natation sont idéales en cas de mobilité réduite. Bien manger Manger sain et équilibré, avec beaucoup de fruits et de légumes les jours précédant l’opération, vous permettra de bien vous rétablir après l’opération. Vous trouverez davantage d’informations pour vous préparer à l’opération sur cette page : www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french Évaluation préopératoire en vue de l’anesthésie Dans le cadre de votre préparation à la chirurgie vasculaire, votre chirurgien vous demandera de réaliser une évaluation préopératoire à la clinique. Un infirmier de pré- évaluation évaluera votre aptitude médicale pour les choix de chirurgie qui sont envisagés. Vous rencontrerez peut-être un anesthésiste dans cette clinique. Lors de ce rendez-vous, on vous demandera de signaler toute pathologie, par exemple une maladie du cœur, une maladie respiratoire (comme l’asthme ou la bronchite chronique), le diabète, l’anémie, l’hypertension artérielle ou une maladie rénale. Beaucoup de ces pathologies peuvent affecter le rétablissement post-opératoire et doivent être surveillées autant que possible avant l’opération. Si cela s’avère utile, un gériatre peut être mandaté pour évaluer votre santé physique et psychique générale. Cela permet au personnel de soins de vous garantir les meilleurs soins et le meilleur soutien après votre sortie de l’hôpital. Certaines opérations vasculaires peuvent augmenter la charge imposée à votre cœur. Les personnes avec des maladies vasculaires ont un risque accru de développer une maladie du cœur. Il est donc important d’évaluer comment votre cœur fonctionne 2
avant la chirurgie avec un examen de traçage de l’activité du cœur (électrocardiogramme ou ECG – voir la section sur la surveillance et le matériel). On pourra vous adresser à un spécialiste, qui pourra éventuellement ajuster votre médication ou requérir des examens supplémentaires (voir ci-dessous). Tout nouveau médicament sera généralement à vie et votre médecin généraliste en sera informé. Cela permettra également de protéger votre cœur longtemps après l’opération. Examens d’aptitude supplémentaires avant la chirurgie vasculaire En fonction du type de chirurgie planifié et de votre aptitude médicale, vous devrez peut-être réaliser un ou plusieurs des examens suivants. Épreuve d'effort cardio-respiratoire (EFX) Cet examen peut être réalisé en préparation à une réparation d'un anévrisme aortique (voir la section suivante) ou à d’autres procédures si l’on vous suspecte des problèmes cardiaques ou pulmonaires. On vous demandera de pédaler sur un vélo d’exercice pendant environ 10 minutes. Cet examen permet de voir comment votre cœur, vos poumons et votre circulation sanguine fonctionnent pendant l’exercice. Cet examen permet à l’équipe soignante de déterminer si vous avez besoin de soutien supplémentaire durant ou juste après l’opération. Par exemple, il peut suggérer que, après l’opération, vous devrez rester en unité de soins intensifs ou en unité de soins pour malades hautement dépendants. Examen d’imagerie cardiaque à résonance magnétique (IRM) Cet examen permet d’évaluer la qualité de fonctionnement du muscle et des valves du cœur, ainsi que la qualité de la circulation du sang dans votre cœur. Durant l’examen, vous serez allongé sur un lit qui se déplace dans un scanner en forme de tunnel ouvert. L’examen peut durer une heure et peut être assez bruyant, mais vous pourrez écouter de la musique avec des écouteurs et parler avec le radiographe durant l’examen. Épreuves de résistance du cœur sous médication (échographie à l’effort sous dobutamine ou scintigraphie de perfusion myocardique) Ces examens renseignent davantage sur la circulation du sang dans le cœur et permettent d’évaluer la qualité de pompage du cœur à l’effort. Parce qu’ils ne nécessitent pas d’exercice, ils sont adaptés aux personnes à mobilité réduite. Durant ces épreuves, on administre un médicament dans une veine pour soumettre le cœur à un niveau contrôlé de stress. On réalise un examen d’imagerie pour voir comment le cœur réagit. Épreuves fonctionnelles respiratoires (tests de la fonction pulmonaire) Pour tester votre capacité vitale pulmonaire, on vous demandera de souffler aussi fort que possible dans un petit tube. Si vous souffrez d’une pathologie pulmonaire et que vous suivez un traitement pour cette pathologie, cet examen permet d’évaluer la 3
qualité de fonctionnement de vos poumons. Il permet également de diagnostiquer une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie pulmonaire progressive commune chez les patients nécessitant une chirurgie vasculaire, en particulier ceux qui fument ou qui ont beaucoup fumé. Anesthésie pour les opérations vasculaires communes Dans les sections suivantes, vous trouverez des informations sur les procédures communes de chirurgie vasculaire et sur les types d’anesthésie utilisés. Certaines informations ne seront pas pertinentes pour vous. Vous pouvez demander à votre équipe soignante de vous indiquer les parties qui vous intéresseront. Endartériectomie carotidienne (artère carotide) Cette opération chirurgicale consiste en l’ablation de la plaque d'athérome (dépôts de graisse accumulés) dans l’artère carotide. Cette artère transporte le sang vers votre cerveau. Si le flux sanguin est réduit par une plaque d'athérome, cela peut engendrer un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un mini-AVC (accident ischémique transitoire ou AIT). L’endartériectomie carotidienne peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale. Sous anesthésie locale, vous restez éveillé durant l’opération. L’avantage pour l’équipe soignante est de pouvoir vérifier l’afflux sanguin vers votre cerveau. Pour cela, l’équipe soignante vous parle et vous demande de réaliser des tâches simples, comme serrer une main ou remuer les doigts de pied. On vous proposera peut-être un sédatif léger pour vous aider à vous détendre durant la procédure. L’opération dure généralement entre une heure et demie et trois heures. Votre anesthésiste pourra vous détailler les avantages et les désavantages de l’anesthésie générale et de l’anesthésie locale. Vous choisirez le type d’anesthésie pour la chirurgie avec votre anesthésiste et votre chirurgien, en fonction de la condition de votre artère carotide, de votre évaluation médicale et de vos préférences. À votre arrivée pour l’opération, l’équipe soignante vérifiera d’abord les informations vous concernant, au moyen du formulaire de consentement, puis vous connectera aux appareils de surveillance médicale. Il est important de surveiller votre tension artérielle avec précision pendant l'opération, c'est pourquoi un cathéter artériel (voir la section et équipement) sera inséré dans une artère, après avoir engourdi une petite zone de peau. 4
Pour une endartériectomie carotidienne éveillée, l'anesthésiste ou le chirurgien injectera l'anesthésique local dans votre cou afin d'engourdir la zone pendant trois ou quatre heures. Une échographie est souvent utilisée (voir la section Surveillance et équipement) afin que l'anesthésique local puisse être placé avec précision autour des nerfs qui alimentent la zone. Il est normal de ressentir une certaine pression une fois l'intervention commencée, mais si vous ressentez une gêne pendant l'opération, vous devez en informer votre chirurgien qui pourra vous administrer un anesthésique local supplémentaire. Dans de rares cas, il peut être nécessaire de proposer à certains patients une anesthésie générale en plus de l'anesthésie locale. Dans ce cas, l'opération sera interrompue temporairement pour permettre l'anesthésie générale. Récupération après une endartériectomie carotidienne Après une opération de la carotide, vous vous rendrez généralement en salle de réveil ou dans une unité de soins pour malades hautement dépendants afin d'être surveillé pendant quelques heures. Lorsque l'anesthésiste et le chirurgien estiment que votre tension artérielle est stable, que vous vous êtes remis de l'anesthésie et que vous vous sentez bien, vous pourrez rejoindre le service. Chirurgie de réparation d'anévrisme aortique (aorte) Un anévrisme de l'aorte abdominale (AAA) est un renflement ou un gonflement de l'aorte, le principal vaisseau sanguin qui part du cœur et descend dans l'abdomen (ventre) et les jambes. Il peut grossir avec le temps, ce qui peut le faire éclater et provoquer une hémorragie interne potentiellement mortelle. Il existe deux principaux types de chirurgie pour un anévrisme de l'aorte abdominale. ■ Réparation ouverte de l'anévrisme aortique (AAA ouvert) : l'abdomen est coupé et l'aorte endommagée est remplacée par un greffon tubulaire artificiel. ■ Réparation endovasculaire de l'anévrisme aortique (EVAR) : il s'agit d'une opération par transparence au cours de laquelle un stent (un petit tube en treillis métallique) est passé dans une artère de l'aine pour renforcer la paroi de l'aorte. Les deux types de chirurgie comportent des avantages et des risques. Celles-ci seront discutées avec vous en tenant compte de la gravité de votre atteinte artérielle et des résultats de votre évaluation préopératoire. Options anesthésiques pour la réparation d'anévrismes aortiques Une anesthésie générale est toujours nécessaire pour un AAA ouvert. Pour la chirurgie EVAR, une anesthésie générale peut être utilisée, mais il existe également plusieurs techniques d'anesthésie régionale (rachidiennes et épidurales) qui peuvent être utilisées seules ou en combinaison avec une injection d'anesthésique local. Si les techniques d'anesthésie régionale et locale sont utilisées seules, vous serez éveillé et on pourra vous proposer une sédation pour vous aider à vous détendre. 5
■ Rachidien : un anesthésique local est injecté par une aiguille placée entre les os du bas du dos pour engourdir les nerfs de la taille jusqu'aux orteils. L'engourdissement dure généralement entre une et deux heures. On peut également injecter un médicament pour soulager la douleur à action prolongée, qui peut durer 12 heures ou plus (voir : www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french). ■ Épidurale : le processus est très similaire à celui de la rachianesthésie, mais on laisse généralement un petit cathéter (tube) dans le dos, par lequel un anesthésique local supplémentaire peut être administré si nécessaire. ■ Injection d'anesthésique local : une plus grande quantité d'anesthésique local peut être injectée dans la peau de votre aine pour engourdir la zone où les endoprothèses seront insérées. Que se passe-t-il le jour de la chirurgie ouverte des AAA ou EVAR ? Vous rencontrerez votre chirurgien et votre anesthésiste et pourrez discuter avec eux de toutes les questions ou préoccupations que vous pourriez encore avoir. Vous serez ensuite conduit(e) dans la salle d'opération ou le bloc opératoire, où tous les moniteurs standard seront connectés et un cathéter sera placé dans une veine (voir la section Surveillance et équipement). Si vous subissez une anesthésie générale, l'anesthésiste peut poser un cathéter artériel (voir la section Surveillance et équipement) pour surveiller votre tension artérielle avec précision. D'autres perfusions ou moniteurs seront ensuite connectés pendant que vous dormez. Récupération après une chirurgie ouverte de l'AAA Vous irez généralement dans l'unité de soins intensifs (USI) ou l'unité de soins pour malades hautement dépendants. Ici, votre infirmière et l'équipe médicale s'assureront que vous êtes suffisamment hydraté, que votre cœur, vos poumons et vos reins fonctionnent bien et que vous êtes confortable. Si tout va bien, vous retournerez généralement dans le service de chirurgie après un ou deux jours. Récupération après une chirurgie EVAR La plupart des patients qui ont subi une procédure EVAR standard se rétablissent dans le service de chirurgie. Les patients qui ont subi une procédure EVAR plus complexe peuvent être pris en charge en unité de soins intensifs (USI) ou en unité de haute dépendance. 6
Pontage artériel dans les jambes (artère fémorale) Artère fémorale Blocage Artère poplitée Greffe Ce type de chirurgie est utilisé pour améliorer la circulation du sang dans les artères des jambes et des pieds chez les patients souffrant d'une maladie artérielle périphérique (MAP). C'est ce qu'on appelle la « revascularisation ». Il existe deux principaux types de traitement de revascularisation pour la MAP : ■ L'angioplastie : consiste à élargir une partie obstruée ou rétrécie de l'artère en gonflant un petit ballon placé à l'intérieur. ■ Le pontage aorto-coronarien : il s'agit de contourner une artère obstruée en utilisant soit un de vos propres vaisseaux sanguins (généralement une veine), soit un greffon artificiel. Ces interventions peuvent être réalisées sous anesthésie générale ou régionale, par exemple sous anesthésie rachidienne ou épidurale. La décision concernant la meilleure technique sera prise après des discussions entre vous, votre anesthésiste et le chirurgien et tiendra compte de vos antécédents médicaux et de votre condition physique. Les opérations des membres inférieurs peuvent prendre beaucoup de temps et vous devrez peut-être rester allongé sur le dos pendant plusieurs heures. Si vous ne pouvez pas rester allongé pendant longtemps, une anesthésie générale peut être la meilleure solution. Si une technique régionale est utilisée, une sédation peut être employée pour vous aider à vous détendre pendant la procédure. Après l'opération, vous vous rendrez dans une zone de récupération spéciale où vous pourrez être surveillé de près. Les infirmières vérifieront que le sang circule bien dans les pieds et les jambes et s'assureront que votre respiration, votre fonction rénale et votre tension artérielle sont bonnes. 7
Équipement et surveillance utilisés pendant la chirurgie vasculaire Pendant la chirurgie vasculaire, votre cœur et votre respiration doivent être surveillés attentivement. Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des moniteurs et équipements les plus courants auxquels la plupart des patients sont confrontés : ■ ECG (électrocardiogramme) : trace de l'activité électrique de votre cœur. Des coussinets adhésifs avec des fils attachés sont placés sur votre poitrine. Cela prend cinq à dix minutes ■ le brassard de tension artérielle : il surveille votre tension artérielle en pressant votre bras toutes les trois à cinq minutes pendant toute l'opération ■ le moniteur de saturation en oxygène : une petite cheville ou un clip est placé sur votre doigt, votre orteil ou votre lobe d'oreille et mesure le taux d'oxygène dans votre sang ■ le cathéter intraveineux (ligne IV) : un petit tube en plastique (canule) est inséré dans le dos de votre main pour administrer les médicaments et les liquides dont vous aurez besoin pendant l'opération ■ le cathéter artériel : similaire à une ligne IV mais inséré dans une artère (généralement dans le poignet, où vous pouvez sentir le pouls) pour surveiller en permanence votre tension artérielle en temps réel. Il peut également être utilisé pour prélever des échantillons de sang à des fins d'analyse. Une fois que vous êtes anesthésié, les équipements suivants peuvent également être utilisés en fonction de l'opération que vous subissez et de votre état de santé : ■ le tube respiratoire : uniquement pour une anesthésie générale. Il est introduit par la bouche dans la trachée (conduit respiratoire) pour faciliter la respiration pendant l'opération. Il est posé une fois que vous êtes anesthésié ■ le cathéter veineux central (CVC) : une canule intraveineuse (IV) plus grande qui est placée dans l'une de vos veines du cou. Il permet à l'anesthésiste d'administrer plusieurs médicaments et fluides différents en même temps. Parfois, elle est posée pendant que vous êtes éveillé, mais votre anesthésiste injectera un anesthésique local pour engourdir la peau et minimiser la gêne. Le CVC peut souvent être maintenu en place pendant un jour ou plus après l'opération, si nécessaire ■ la sonde d'échographie : elle est mise en place après l'anesthésie et est retirée avant votre réveil. La sonde est insérée dans votre œsophage (gorge) (le tube qui relie votre bouche à votre estomac) en passant par votre nez ou votre bouche afin de surveiller votre circulation et de montrer de combien de fluides vous aurez besoin durant l’intervention chirurgicale 8
■ le cathéter urinaire : un tube inséré dans votre vessie pour drainer l’urine. Vous serez conscient lorsqu’on vous l’installera, mais on appliquera un gel anesthésique local afin de réduire l’inconfort au minimum ■ drain lombaire : c’est un petit tube élastique qui est inséré dans la partie inférieure de la colonne vertébrale pour drainer l’excès de liquide céphalorachidien (LCR) qui entoure votre moelle épinière et votre cerveau afin de les protéger contre les blessures. Cela peut améliorer la circulation sanguine dans votre moelle épinière après les réparations compliquées d'un anévrisme aortique où une large section de l’aorte est touchée. Si vous en avez besoin, votre anesthésiste et votre chirurgien en discuterons plus en détail avec vous. Appareil d'aphérèse et transfusion sanguine Bien que l’anémie (déficience en fer) soit courante, elle a souvent des conséquences plus graves après une intervention chirurgicale majeure. Durant votre évaluation préopératoire (clinique), on fera des tests pour voir si vous faites de l’anémie. Si avant votre opération vous faites de l’anémie, et qu’il reste du temps, on recherchera la cause de votre anémie et elle sera traitée. Pour toute intervention chirurgicale majeure, il peut être nécessaire de faire une transfusion sanguine, mais on vous donnera du sang uniquement si c’est absolument nécessaire. On a le plus souvent recours aux transfusions sanguines pour les personnes qui ont une intervention chirurgicale sur un membre inférieur et aortique. Chaque fois que possible, nous utiliserons un appareil d'aphérèse : il récolte votre sang, le nettoie et le renvoie dans votre corps ce qui permet d’éviter les transfusions. Soulagement de la douleur après l’intervention chirurgicale Certaines personnes ont besoin davantage de soulager leur douleur que d'autres ou elles réagissent différemment aux analgésiques. Parfois, la douleur est un signe avant- coureur que tout ne se passe pas bien, vous devriez donc en informer le personnel qui s'occupe de vous si votre douleur empire. Votre anesthésiste discutera avec vous des différentes options que vous avez pour gérer la douleur après votre intervention chirurgicale. Normalement, on soulagera régulièrement votre douleur par voie orale ou dans votre perfusion. Dans le cas d’une intervention chirurgicale sur votre aorte ou l’approvisionnement en sang à vos jambes, votre anesthésiste discutera peut-être avec vous des options suivantes : 9
Épidurale continue Si vous avez une épidurale, le cathéter de l’épidurale restera en place jusqu’à la fin de l’opération et sera connecté à une pompe qui injectera au besoin l’anesthésique et les analgésiques après l’intervention chirurgicale. Vous aurez peut-être une insensibilité sur votre abdomen et vos jambes et vos membres pourront vous sembler plus lourds que d’habitude jusqu’à ce que la pompe soit arrêtée. L’épidurale peut rester en place plusieurs jours après l’opération. Une analgésie contrôlée par le patient (ACP) Il y a une pompe pour soulager la douleur qui est connectée à votre cathéter que vous contrôlerez vous-même en appuyant sur un bouton. La pompe a des réglages de sécurité pour vous empêcher de recevoir accidentellement trop de médicaments. Des cathéters pour plaies Un anesthésique est injecté dans votre plaie ainsi qu’un ou plusieurs petits tubes en plastique pour insensibiliser la zone où a lieu l’intervention chirurgicale. Le chirurgien ou l'anesthésiste placera les tubes pendant l'opération. Les cathéters pour plaies peuvent rester en place plusieurs jours après votre opération. Risques et consentement pour la chirurgie vasculaire Le risque de complications pendant ou après votre opération dépend du type d’intervention chirurgicale que vous avez, du fonctionnement de votre cœur et de votre état de santé général avant l'intervention chirurgicale. L’anesthésiste et le chirurgien utiliseront les résultats de vos évaluations et de vos tests pour planifier vos soins. Ils peuvent ensuite discuter avec vous des risques et des bénéfices potentiels de votre intervention chirurgicale vasculaire, et particulièrement : ■ si l’intervention chirurgicale est le bon choix pour vous ■ quelle opération est la meilleure pour vous ■ planifier les soins anesthésiques que vous recevrez durant l’opération ■ planifier les soins que vous recevrez immédiatement après l’opération, p.ex. en salle de réveil, dans l’unité de soins pour malades hautement dépendants ou dans l’unité de soins intensifs. Chaque personne est prête à prendre des risques différents. Vos médecins (anesthésiste et chirurgien) vous expliqueront les risques que vous encourrez, mais vous seul pouvez décider si vous voulez avoir l’opération. Rien n’arrivera tant que vous n’aurez pas compris et accepté ce qui a été prévu pour vous. Vous avez toujours le droit de refuser si vous ne souhaitez pas l'opération. Cela est particulièrement important car de nombreuses opérations vasculaires telles la réparation d'un anévrisme aortique sont réalisées afin d’empêcher que des problèmes ne surviennent à l’avenir, même si vous n’avez pas de symptômes importants au moment où vous discutez des différentes options. 10
Tous les évènements communs et les risques liés au fait d’avoir une anesthésie générale s’appliquent aussi aux opérations vasculaires : ■ il est très fréquent d’avoir après l’opération une sensation de malaise et mal à la gorge ■ les risques peu fréquents comprennent les dommages aux dents, aux nerfs et aux yeux ■ les réactions allergiques aux médicaments anesthésiques sont rares. Vous pouvez trouver davantage d’informations sur les risques et les évènements communs liés au fait d’avoir un anesthésique sur notre site Web : www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french Les risques spécifiques à votre anesthésique pour la chirurgie vasculaire Saignements et infections Il y a des risques lorsque l’on met en place des lignes, des perfusions et des dispositifs de surveillance. Ils comprennent des contusions, des saignements et des infections. Ces risques sont fréquents - 1 cas sur 100. Moins fréquemment, l’équipement peut entraîner des lésions sur certaines parties de votre corps qui en sont à proximité. Lésions au cœur La majorité des patients qui ont une maladie vasculaire dans leur jambes ou l’aorte ont probablement une maladie qui touche leur cœur, même si elle ne cause pas de symptômes. Par conséquent, les patients qui ont une intervention chirurgicale vasculaire ont d’habitude un plus grand risque d’avoir des complications cardiaques durant et après l’intervention chirurgicale. Les tests de santé physique avant l’opération montreront qui pourrait être plus à risque d’avoir des complications. Ces patients risquent d’avoir un plus grand besoin d’aide et de surveillance durant et après leur intervention chirurgicale. Le risque général d’avoir une crise cardiaque est d’environ 1 à 3 sur 100. Lésions aux reins Durant la chirurgie aortique il y a des risques pour vos reins car c’est l’aorte qui approvisionne en sang vos reins. Les risques varient suivant le niveau de complexité de l’intervention chirurgicale et du niveau de fonctionnement de vos reins avant l’opération. Durant l’EVAR (réparation endo-vasculaire des anévrysmes), on utilise une teinture pour montrer où il faut poser le greffon. La teinture pourrait entraîner des lésions aux reins, l’anesthésiste contrôle donc attentivement le montant de liquides que l’on vous donne et surveille la quantité d’urine que vous produisez. Il est rare que l’on utilise un dialyseur pour nettoyer votre sang des déchets pendant que vos reins récupèrent. Pour en apprendre davantage sur les risques liés aux techniques générales, rachidiennes et épidurales, vous pouvez lire des informations sur notre site Web : www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french 11
La façon dont les gens interprètent les mots et les chiffres varie. Voici une échelle pour vous aider à comprendre. Très fréquent Commun Peu fréquent Rare Très rare 1 sur 10 1 sur 100 1 sur 1 000 1 sur 10 000 1 sur 100 000 Une personne Une personne Une personne Une personne Une personne dans votre dans une rue dans un village parmi les parmi les famille habitants d'une habitants d'une petite ville grande ville Où puis-je obtenir des informations supplémentaires ? La plupart des hôpitaux produit leur propre brochure d'information sur la chirurgie vasculaire et cardiaque et beaucoup d'entre elles contiennent des informations sur l'anesthésie. Vous pouvez trouver davantage de brochures informatives sur le site Web du College : www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french. Ces brochures peuvent également être disponibles au service d'anesthésique ou à la clinique de pré- évaluation de votre hôpital. Sources de renseignements supplémentaires : ■ Anesthésie et risque (www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french). ■ Se préparer à l’intervention chirurgicale : Vous sentir mieux, plus en forme, plus rapidement (www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french). ■ Brochures d’informations et ressources vidéos (www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french) ■ The Vascular Society for Great Britain and Ireland (www.vasgbi.com). ■ Royal College of Surgeons of England (http://bit.ly/2LNAY52) ■ NHS Choices (www.nhs.uk). ■ Votre médecin traitant. 12
Notice légale Nous mettons tout en œuvre pour garder ce dépliant précis et à jour, sans pour autant le garantir, mais nous ne pouvons garantir l’exactitude des informations. Nous n’attendons pas de ces informations générales qu’elles couvrent toutes les questions que vous pourriez vous poser ou qu’elles traitent de tout ce qui pourrait être important pour vous. Nous vous invitons à faire part de vos choix et de vos inquiétudes à votre équipe médicale, tout en vous servant de ce dépliant comme guide. Ce dépliant ne doit pas être considéré comme un conseil en soi. Il ne doit pas être utilisé à des fins commerciales ou lucratives. Pour consulter le texte intégral de la clause de non- responsabilité, veuillez cliquer ici (www.rcoa.ac.uk/patient-information/translations/french). Toutes les traductions sont fournies par la communauté de Translators without Borders (Traducteurs Sans Frontières). La qualité de ces traductions est contrôlée afin de garantir la plus grande exactitude possible. Cependant, il existe un risque d’inexactitudes et de mauvaise interprétation de certaines informations. Votre avis nous intéresse Toutes les suggestions visant à améliorer cette brochure sont les bienvenues. Si vous avez des commentaires à faire, veuillez les envoyer par courriel à cette adresse: patientinformation@rcoa.ac.uk Royal College of Anaesthetists Churchill House, 35 Red Lion Square, London WC1R 4SG 020 7092 1500 www.rcoa.ac.uk Première édition, février 2020 Cette brochure sera révisée dans les trois années suivant sa date de publication. © 2020 Royal College of Anaesthetists Cette brochure peut être copiée dans le but de produire des documents d'information destinés aux patients. Veuillez citer cette source originale. Si vous souhaitez utiliser une partie de cette brochure dans une autre publication, il convient d’en faire mention et de retirer les logos, marques, images et icônes. Pour plus d'informations, veuillez nous contacter. 13
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