Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l'assurance de dommages
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Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages Survol du marché En 2014, le marché canadien de l’assurance de dommages connaîtra encore bon nombre des mêmes enjeux que nous avons observés en 2013, auxquels s’ajoutera l’incidence des modifications de la réglementation. Les regroupements des grandes sociétés d’assurance amorcés en 2013 devraient se poursuivre en 2014, obligeant alors encore plus tous les assureurs à améliorer leur résultat net au moyen d’investissements internes dans les technologies et l’exploitation pour mieux soutenir la concurrence. Assureurs et réassureurs, en plein effort pour accroître leurs capacités de souscription et gérer leurs coûts pour stimuler la croissance de leur résultat net, ont été durement touchés par des catastrophes en 2013, dont les inondations en Alberta et en Ontario, le déraillement tragique et l’explosion dévastatrice qui s’en est suivie au Québec, et des tempêtes de verglas de l’Ontario aux Maritimes. Pareils événements ont fait de 2013 une année record pour les sinistres, présentant des défis pour certains, mais des possibilités pour d’autres. Les assureurs recherchent encore des possibilités de croissance au moyen de fusions et d’acquisitions, et nous avons constaté des changements considérables chez les plus importants assureurs ces dernières années. Les assureurs cherchent à développer de nouveaux produits qui ciblent des risques assurables en constante mutation. Ces produits vont de la cyberassurance, en réponse à la croissance des médias sociaux, à la technologie des capteurs, susceptible de transformer le paysage de l’assurance automobile. La télématique automobile, que nous avons abordée dans notre numéro de 2013, soulève une vague d’intérêt, et de nombreux assureurs ont commencé à tester leurs produits télématiques. Même les courtiers examinent de près la télématique, car elle pourrait changer leur façon d’aborder leurs clients.
Les données volumineuses sont là pour rester, tout comme l’impératif de mieux comprendre l’information, et bien des assureurs ont fait des progrès remarquables dans la création de meilleurs modèles prévisionnels pour les assister dans la tarification. Grâce à leurs investissements dans le remplacement des systèmes patrimoniaux par des plateformes intégrées de pointe, les assureurs ont amélioré la tarification des produits et l’expérience client. En même temps cependant, les assureurs ont du retard sur d’autres secteurs, comme les banques et le commerce de détail, pour ce qui est de la mise en œuvre d’une stratégie numérique, comme nous le signalions dans notre rapport sur un sondage auprès de cadres supérieurs de l’assurance du monde entier, Insurance in a digital world: The time is now. L’assurance contre les inondations a occupé le devant de la scène en 2013, et les assureurs doivent continuer à travailler avec les gouvernements à définir les zones à risque plus élevé et à déterminer comment les assurer. Un grand nombre d’assureurs utilisent déjà une technologie avancée pour comprendre les zones à risque d’inondations et en tenir compte Les données volumineuses dans leurs décisions sur les polices. Les assureurs doivent également attirer l’attention des titulaires de police sur les exclusions de leurs contrats pour s’assurer qu’ils comprennent sont là pour rester, tout leur garantie. comme l’impératif de mieux L’assurance automobile en Ontario a été un sujet d’une brûlante actualité pour les assureurs comprendre l’information, et au fil des ans, à la fois en raison de ses coûts élevés et de ses primes élevées. Tandis bien des assureurs ont fait des que la lutte contre la fraude continue de réduire les coûts, il reste à voir comment les assureurs feront pour appliquer la réduction des tarifs d’assurance de 15 % imposée par le progrès remarquables dans la gouvernement provincial. Jusqu’à présent, la réduction des tarifs a été lente, et les titulaires création de meilleurs modèles de police ne s’y retrouvent plus au moment de renouveler leur contrat, car leurs primes prévisionnels pour les assister augmentent au lieu de diminuer. dans la tarification. Des assureurs ont proposé des réductions dans leurs dépôts de tarifs auprès de la Commission des services financiers de l’Ontario, et les titulaires de police constateront peut-être des diminutions de tarifs de plus de 10 % chez certains assureurs, mais pas tous, en 2014. Les réductions de tarifs ne seront pas équivalentes dans l’ensemble du secteur, ce qui mettra certains assureurs au défi de conserver leur part du marché et de préserver leur rentabilité. Il leur sera donc essentiel de mettre en place une stratégie appropriée et des communications avec les titulaires de police au cours de cette période pour conserver leur part de marché. Les nouveautés réglementaires et comptables continuent d’apporter leur lot de nouveaux enjeux. Les assureurs devront investir dans les gens, les processus, les méthodes et les technologies s’ils veulent satisfaire aux nouvelles exigences concernant l’analyse des risques, la surveillance de la distribution et la transparence de l’information. Certaines de ces nouveautés étant introduites en même temps — comme on l’a vu avec les exigences du dispositif ORSA (pour Own Risk and Solvency Assessment) et la nouvelle ligne directrice sur le test du capital minimal (TCM) —, les assureurs doivent veiller à utiliser tout le temps disponible en 2014 pour s’y préparer. Les entreprises qui réussissent sauront être à l’avant‑garde de ces changements et développer des capacités en gestion et en information pour minimiser l’incidence de la réglementation et maximiser l’occasion de se distinguer aux yeux de toutes les parties prenantes. 2 Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages
Afin de bien se positionner pour la croissance, les assureurs devront comprendre et cibler principalement les objectifs suivants en 2014 : Les assureurs qui exploitent • le développement et l’innovation de produits, tout en surveillant de près les coûts; le mieux la technologie et • la technologie numérique et les données volumineuses; les processus centrés sur le • les conditions météorologiques imprévisibles et les catastrophes; client améliorés prendront • les nouveautés réglementaires et comptables. de l’avance sur les autres. Développement et innovation de produits L’évolution rapide de l’amélioration et de l’innovation technologiques à l’échelle mondiale est en train de changer le secteur de l’assurance. Avec des technologies nouvelles et des produits sans cesse renouvelés, de nouveaux risques et de nouveaux besoins d’assurance émergent continuellement. Les assureurs doivent savoir concevoir et développer rapidement et efficacement de nouveaux produits d’assurance et agir dès maintenant pour tirer parti du contexte actuel de faibles taux d’intérêt. Les assureurs qui exploitent le mieux la technologie et les processus centrés sur le client améliorés prendront de l’avance sur les autres. Risques qui demandent des solutions rentables plus générales de la part du secteur de l’assurance • Cyberassurance. Par suite de l’évolution de l’Internet et de l’intérêt soutenu pour les médias sociaux, le risque de cyberpiratage a considérablement augmenté. Les incidents de cyberpiratage et les violations de la confidentialité des données se produisent fréquemment de nos jours, car les entreprises ne sont pas en mesure de maintenir une longueur d’avance en se protégeant adéquatement. À cet égard, les sociétés d’assurance peuvent offrir une garantie accrue et des services d’atténuation des pertes en appliquant l’analyse de données et d’autres technologies pour aider leurs clients. • A ssurance contre les catastrophes. Les catastrophes naturelles ont frappé durement les assureurs canadiens en 2013. Étant donné l’incertitude grandissante et l’inconstance des catastrophes, la demande d’une protection d’assurance a augmenté. L’attention accordée récemment à l’assurance contre les inondations a amené de nombreux clients à évaluer leur garantie et à déterminer s’ils étaient protégés adéquatement, y compris contre l’interruption des activités. Les assureurs doivent examiner attentivement la garantie des polices pour qu’elle soit expliquée clairement de manière à ne pas embrouiller leurs titulaires, comme cela s’est produit lors des inondations en Alberta en 2013. Les assureurs doivent également appliquer les progrès technologiques en cartographie par satellite pour évaluer les zones inondables pour qu’assureurs et titulaires de police comprennent les risques de certaines zones. Les réassureurs devront également prêter une grande attention aux conditions des contrats et aux limites de protection en vue des renouvellements imminents en 2014. Qui plus est, comme nous l’avons mentionné plus haut, le secteur de l’assurance doit mieux sensibiliser les titulaires de police au coût des inondations de 2013 et à la nécessité de mieux calculer les primes pour le bon profil de risque. Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 3
• N anotechnologies. Les applications émergentes des nanotechnologies dans la fabrication de médicaments et de cosmétiques, l’administration de médicaments, la robotique, la science des matériaux et autres produits et systèmes créent un risque de responsabilité éventuelle. En voici des exemples : des dommages corporels (analogues à une exposition à l’amiante) et une atteinte à l’environnement causés par des nanoparticules qui s’échappent hors de contrôle dans l’approvisionnement en air ou en eau. L’absence de passé révélateur sur l’utilisation de ces technologies, et des matériaux en cause, indique que les risques éventuels ne peuvent être évalués facilement. • T echnologie des capteurs. Étant donné l’utilisation accrue de capteurs en télématique, le secteur de l’assurance automobile fera face à divers problèmes d’assurance. Cette technologie procurera certes aux clients une protection plus économique et mieux ciblée, mais elle fournira aux assureurs des données intégrées sur les risques. Il faudra examiner attentivement les lignes directrices et les applications en matière de souscription pour harmoniser toutes les données recueillies et établir le prix d’un produit pour qu’il soit attrayant pour le client. Alors que de nombreux assureurs mettent à l’essai leurs programmes télématiques, la Les services de recherche question demeure de savoir si un modèle de tarification fondé sur l’usage est la voie de l’avenir. Bien des conducteurs seront frustrés par les seuils d’accélération et de freinage et de développement des fixés au moyen de la télématique et pourraient refuser de les adopter. Mais il y a la sociétés d’assurance et de promesse que le modèle favorise un changement des comportements au volant à long réassurance doivent étudier terme, ce dont toute la société bénéficierait. de nouvelles façons de L’intégration de la télématique et les voitures sans conducteur de l’avenir créeront une dynamique intéressante à surveiller pour les assureurs. L’évaluation des risques devra mesurer et d’atténuer les être entièrement revue, puisque les risques d’erreur humaine seront réduits. Ce n’est risques associés aux produits cependant pas pour demain. émergents et aux nouvelles Les services de recherche et de développement des sociétés d’assurance et de réassurance technologies. doivent étudier de nouvelles façons de mesurer et d’atténuer les risques associés aux produits émergents et aux nouvelles technologies. Les sociétés d’assurance chercheront de plus en plus à l’extérieur de leur organisation les meilleurs talents pour favoriser ces nouvelles initiatives et technologies. Les sociétés d’assurance devront comprendre leur portefeuille de produits pour soutenir efficacement la concurrence dans cet environnement. Les clients rechercheront des assureurs qui emploient les technologies pour simplifier la livraison et le traitement de leurs polices et accélérer le service. Il faudra s’attaquer à toutes ces questions, tout en surveillant de près les coûts. Les activités internes et les coûts de l’entreprise font l’objet d’un examen plus rigoureux depuis que les grandes sociétés d’assurance deviennent encore plus grandes et abaissent ainsi leur ratio de frais grâce aux économies d’échelle qu’elles peuvent réaliser. L’examen des actifs essentiels et des actifs non essentiels pourrait aboutir à la réorientation stratégique et au désinvestissement des actifs et des activités non essentiels. 4 Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages
Technologie numérique et données volumineuses Profitant des faibles taux d’intérêt des dernières années, les assureurs ont tenté de Une solution complète concentrer leurs investissements en interne dans les technologies et l’amélioration de leurs qui inclurait des systèmes capacités d’exploitation. Grâce à ces investissements tant attendus, ils peuvent transformer leurs applications en un moteur entièrement intégré à toutes leurs activités principales, infonuagiques pour la car les systèmes patrimoniaux n’étaient pas assez souples pour fournir le type de données distribution, la souscription, requises sur les affaires et la réglementation aux fins de la stratégie, de l’exploitation et de le développement de la conformité. produits et la gestion du Une solution complète qui inclurait des systèmes infonuagiques pour la distribution, la souscription, le développement de produits et la gestion du règlement des sinistres règlement des sinistres contribuerait grandement à mettre les assureurs sur la bonne voie. Pareils investissements contribuerait grandement à permettraient de réduire les coûts d’exploitation et d’accroître l’accès aux données et à mettre les assureurs sur la l’information dans toute l’organisation, au lieu de laisser les divers services fonctionner en vase clos. bonne voie. Pour tirer le maximum de ces investissements, les assureurs devront adopter un modèle orienté clients pour remplacer le modèle orienté produits traditionnel. La technologie numérique est l’une des meilleures possibilités qui s’offrent aux assureurs aujourd’hui, car elle peut aider à améliorer l’expérience client. Les technologies mobiles, dont les téléphones intelligents et les tablettes qui ne cessent de s’améliorer, permettent des interfaces souples capables de renforcer la proposition de valeur auprès des clients et des agents. Un récent sondage mondial mené par EY auprès de cadres supérieurs du secteur de l’assurance, Insurance and digital: The time is now, a révélé à la fois les progrès et les enjeux continus auxquels les assureurs ont fait face dans le monde numérique. Tous les assureurs reconnaissent un manque de sophistication numérique et la nécessité de prendre des mesures : 57 % des répondants ont exprimé leur intention de préparer un dossier de décision en vue de transformer leur structure organisationnelle pour appuyer des stratégies numériques, et 78 % ont indiqué prévoir le faire au cours des trois prochaines années. Bien que les répondants aient des attentes élevées vis-à-vis d’un changement rapide, ils ont fait remarquer que la technologie patrimoniale et les contraintes culturelles nuiraient à la transformation. Il n’est pas étonnant de voir que 79 % ont reconnu qu’ils affectaient moins de 10 % de leurs budgets de développement commercial et de développement des TI à des initiatives numériques. Néanmoins, près de 40 % ont déclaré avoir l’appui de leur haute direction pour transformer leurs technologies et compter un promoteur du numérique parmi les hauts dirigeants. Cependant, il ne suffit pas d’avoir un promoteur et une intention — les assureurs doivent s’engager à faire avancer les choses. La nécessité d’améliorer l’expérience client et l’importance grandissante des intermédiaires et des agents ont fondamentalement changé le paysage de l’assurance. Les moyens de communication doivent être constamment revus, car l’expérience client change avec l’arrivée des appareils mobiles et des médias sociaux. Une fois que le client est devenu le centre de l’attention, l’harmonisation de la bonne technologie et de l’analyse avancée permettra aux assureurs de faire des pas de géant vers l’amélioration de la satisfaction de la clientèle et même de la rentabilité de la clientèle. Le numérique est là pour rester. D’autres secteurs ont vite fait de s’adapter et soutiennent maintenant la concurrence à un niveau différent. Les assureurs au Canada accusent du retard, et beaucoup ne sont pas prêts à agir pour se rattraper. Ceux qui effectuent les investissements nécessaires et y donnent suite devanceront les autres dans un proche avenir et au-delà. Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 5
Conditions météorologiques et catastrophes Le secteur canadien de Le secteur canadien de l’assurance a été chamboulé par les catastrophes en 2013. Les inondations survenues en Alberta en juin ont détruit des maisons, perturbé les activités l’assurance a été chamboulé commerciales et gêné les efforts des experts en sinistres pour évaluer les dommages. par les catastrophes Ces catastrophes ont été bientôt suivies par des inondations à Toronto et un déraillement en 2013. meurtrier provoquant une explosion dévastatrice à Lac-Mégantic, au Québec. L’année a pris fin sur une tempête de verglas dans le sud de l’Ontario et l’Est du Canada qui a porté à un sommet historique les sinistres causés par les intempéries au pays. Les estimations des demandes d’indemnités à la suite d’une catastrophe en 2013 se situent entre 3 milliards $ CA et 4 milliards $ CA. Pour les titulaires de police touchés, les inondations en Alberta ont mis en lumière la différence entre inondation de surface et refoulement des égouts. Bien que cette question ait été un problème par le passé, elle a été amplifiée par l’ampleur de la catastrophe et le nombre de clients sinistrés. Des demandes d’indemnité étaient refusées parce que les sinistres avaient été causés par une inondation de surface, qui n’est pas une garantie implicite, mais une protection à ajouter moyennant un supplément. Par conséquent, la réputation des assureurs ayant refusé les demandes d’indemnité a été remise en question. Beaucoup ont fini par indemniser ces sinistres, même si ceux-ci n’étaient pas couverts, simplement pour ne pas porter atteinte à leur réputation. Les assureurs doivent éviter ces situations en expliquant mieux à leurs titulaires de police les différences entre les diverses garanties des polices. Grâce aux progrès de la cartographie par satellite, les assureurs pourront faire un meilleur usage de la modélisation prédictive et des cartes pour informer leurs titulaires de police et assurer les zones comportant un risque d’inondation plus élevé. Il est question de risque de tremblements de terre au Canada depuis de nombreuses années, mais il semble que les clients d’assurance ne prennent pas ce risque au sérieux, comme le révèle le faible pourcentage de personnes et d’entreprises actuellement couverts en cas de tremblement de terre important. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) dans sa nouvelle directive et le Bureau d’assurance du Canada ne cessent de marteler l’importance de se préparer aux tremblements de terre, de sorte que les assureurs doivent accorder une attention particulière à ce risque normalement négligé. Un tremblement de terre dévastateur dans l’une des régions sensibles du Canada paralyserait le secteur de l’assurance. Puisque la plupart des Canadiens n’ont pas d’assurance contre les tremblements de terre, comment le secteur et le gouvernement réagiraient s’il s’en produisait un? Les Canadiens subissent des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes, allant de pluies plus fortes au vortex polaire. Les événements météorologiques ont pesé sur l’infrastructure actuelle en détruisant des routes, des lignes de transmission et des arbres et en créant divers problèmes pour les ménages et les entreprises. Les assureurs qui peuvent s’adapter à ces nouvelles réalités et qui comprennent les points vulnérables de l’infrastructure tout en assurant adéquatement leurs clients et en réglant les sinistres se hisseront en tête de peloton dans les années à venir. 6 Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages
Nouveautés réglementaires et comptables Les nouveautés réglementaires et comptables se sont succédé à vive allure ces dernières années. L’organisme de réglementation fédéral qu’est le BSIF a proposé et publié de nouvelles règles concernant la gouvernance d’entreprise, le dispositif ORSA, la cybersécurité, la solvabilité et le capital. Ces nouvelles règles et lignes directrices exigent des assureurs qu’ils investissent des talents et du temps pour assumer le fardeau de la réglementation. La récente tendance va vers plus de réglementation plutôt que moins, accompagnée d’une importance plus grande accordée à l’autoévaluation et à la surveillance de la part du conseil d’administration, et les assureurs ne doivent pas s’attendre à ce que les choses changent. Au début de 2013, le BSIF a publié la version définitive de sa ligne directrice Gouvernance d’entreprise, qui s’applique à toutes les institutions financières fédérales (IFF), exception faite des succursales de banques et de sociétés d’assurances étrangères. La ligne directrice a pour but d’améliorer l’efficacité des conseils d’administration en clarifiant leurs devoirs et leur efficacité; de renforcer la gouvernance des risques des IFF en exigeant l’élaboration d’un cadre de gestion de la propension à prendre des risques qui les oriente dans leurs activités comportant des risques; et d’améliorer le cadre de contrôle interne dans son ensemble des IFF en clarifiant les rôles de l’agent principal de gestion des risques et du comité d’audit. Les IFF ont procédé à leur autoévaluation et l’ont soumise au BSIF en Les nouveautés mai 2013. La mise en œuvre intégrale de la ligne directrice devrait être terminée au début réglementaires et de 2014. comptables se sont Après la publication par le BSIF en décembre 2012 de la version préliminaire de sa ligne succédé à vive allure directrice Évaluation interne des risques et de la solvabilité (dispositif ORSA), dont la version définitive a été publiée en novembre 2013, les assureurs canadiens ont examiné ces dernières années. les incidences de cette nouvelle ligne directrice, de même que les efforts à déployer et les documents à produire pour s’y conformer. Les exigences sont semblables à celles de Solvabilité II dans l’Union européenne et à l’initiative de la National Association of Insurance Commissioners aux États-Unis, l’une des différences étant que les exigences du dispositif ORSA doivent être mises en œuvre en 2014. Le dispositif ORSA ne permet pas aux entreprises de diminuer leurs efforts en fonction de la taille et de la complexité de l’organisation. En décembre 2013, le BSIF a publié la version préliminaire de sa ligne directrice sur le test du capital minimal, TCM 2015 – Version à l’étude, à des fins de consultation publique. La ligne directrice TCM a évolué au cours des dernières années, et les assureurs ont dû affecter des ressources pour s’y conformer. Les commentaires sur le projet de ligne directrice seront acceptés jusqu’au 15 mars 2014, et la version définitive est attendue en septembre 2014 en vue d’une prise d’effet le 1er janvier 2015. La version préliminaire de la ligne directrice comprend de nombreuses nouvelles composantes du capital, comme le risque opérationnel, le crédit pour diversification à l’intérieur du risque d’assurance et le risque de change. Les assureurs doivent sans tarder examiner attentivement les modifications proposées pour pouvoir gérer leur capital de manière optimale et prendre les bonnes décisions à l’avance. Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 7
En octobre 2013, le BSIF a publié une note d’information intitulée L’accroissement des exigences par suite du dispositif ORSA et des Conseils sur l’autoévaluation en matière de cybersécurité, qui modifications du TCM et des IFRS obligeront les assureurs à se s’applique à toutes les institutions financières au Canada. Les concentrer sur la qualité des données, la gouvernance des données cyberattaques étant de plus en plus fréquentes et complexes, et le degré de détail fourni par les systèmes d’information. Les elles ont pour effet de relever le profil de risque d’organismes clés, assureurs devront analyser l’incidence de ces modifications en de sorte que le grand public et les autres parties prenantes leur s’assurant que leurs systèmes, leurs gens et leurs données sont à accordent beaucoup plus d’attention. Par conséquent, le BSIF oblige même de satisfaire aux nouvelles exigences. Ils devront également les IFF à procéder à des autoévaluations. veiller à ce que les membres de leur conseil d’administration L’International Accounting Standards Board (IASB) et le Financial comprennent suffisamment les nouvelles lignes directrices et Accounting Standards Board ont tous deux publié en 2013 des leurs rôles. exposés-sondages sur les normes comptables révisées applicables aux contrats d’assurance. Chaque exposé-sondage propose de nouveaux modes de présentation des garanties d’assurance et des garanties semblables à des garanties d’assurance à l’état de la Personne-ressource situation financière et au compte de résultat en vertu des Normes internationales d’information financière (IFRS) et des principes Michel Bergeron comptables généralement reconnus (PCGR) des États-Unis. +1 514 874 4475 Pour les assureurs de dommages canadiens, le modèle proposé en michel.bergeron@ca.ey.com vertu des IFRS présente des similarités avec la pratique actuelle. Cependant, il reste à voir si les ressources et systèmes actuariels des assureurs pourront être adaptés aux nouvelles exigences. La norme définitive est prévue pour la fin de 2014 ou le début de 2015, et la date de prise d’effet sera probablement fixée au 1er janvier 2018. EY | Certification | Fiscalité | Services transactionnels | Services consultatifs À propos d’EY EY est un chef de file mondial des services de certification, services de fiscalité, services transactionnels et services consultatifs. Les points de vue et les services de qualité que nous offrons contribuent à renforcer la confiance envers les marchés financiers et les diverses économies du monde. Nous formons des leaders exceptionnels, qui unissent leurs forces pour assurer le respect de nos engagements envers toutes nos parties prenantes. Ce faisant, nous jouons un rôle crucial en travaillant ensemble à bâtir un monde meilleur pour nos gens, nos clients et nos collectivités. EY désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, lesquelles sont toutes des entités juridiques distinctes, et peut désigner une ou plusieurs de ces sociétés membres. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garanties du Royaume‑Uni, ne fournit aucun service aux clients. Pour en savoir davantage sur notre organisation, visitez le site ey.com/ca/fr. © 2014 Ernst & Young s.r.l./s.e.n.c.r.l. Tous droits réservés. Société membre d’Ernst & Young Global Limited. 1217990 DE00 ey.com/ca/fr
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