Voyage VMF 56 La Provence Aix et sa région - Lundi 23 mai - Samedi 28 mai 2016 - Vieilles Maisons Françaises

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Voyage VMF 56

 La Provence

Aix et sa région
  Lundi 23 mai – Samedi 28 mai 2016
Voyage VMF 56 La Provence Aix et sa région - Lundi 23 mai - Samedi 28 mai 2016 - Vieilles Maisons Françaises
Château d’ Arnajon                                      M. Et Mme Albert Pascal

Cet ancien rendez-vous de chasse fut construit au XVIIe siècle et agrandi au XVIIIe. Une
chapelle et des dépendances furent également implantées au XIXe siècle.

Elle est remarquable notamment pour le parc qui l'entoure, exemple emblématique de jardin
bastidaire provençal. Il possède aussi un nymphée qui est une pièce maîtresse dans l'histoire des
grottes architecturées.
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Fonscolombe

                                                      Madame Martel

Cultivée depuis la colonisation Romaine en Provence, la vigne représentait quelques hectares en 1712
lorsque Denis Boyer, marchand de tissus et banquier, achète la propriété au lieu dit Fonscolombe. M.
Boyer devint Seigneur de Fonscolombe lorsque l’archevêque d’Aix érigea son domaine en arrière fief en
1718.
En 1810, le domaine entre dans la famille Saporta lorsqu’Irène de Fonscolombe épouse Adolphe de Saporta.
La famille de Saporta trouve son origine en Espagne près de Séville. Le fondateur de la branche française
s’est installé à Marseille à la fin du XVe siècle.
Les Saporta ont tenu une place importante dans la viticulture régionale, notamment Louis de Saporta à
qui l’on doit la confrérie des échansons du Roi René en 1969 qui a pour but de promouvoir les Coteaux
d’Aix en Provence, la qualité du terroir et l’art de bien vivre en Pays d’Aix. La famille a eu l’occasion
d’accueillir la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, en 1965.

Le château a été bâti au début du 18e siècle dans le pur style Renaissance selon les règles architecturales du
Quattrocento italien. Les murs en tous points symétriques sont en pierre sous crépi et la toiture est couverte
de tuiles romanes sur charpente en bois.

                           Un fronton triangulaire surmonte la façade sud.
                           Il est sculpté aux armes des Saporta. Le Château
                           est élevé de 2 étages sur rez de chaussée. Le salon
                           s’ouvre en façade sur deux sphinges et de deux
                           vases décorés de l’architecte aixois J-P Chastel.

                           Le parc fut réaménagé au XIXéme si. par
                           Hippolyte de Fonscolombe (1772-1853) botaniste et
                           entomologiste.
                           De nombreuses sculptures peuplent ces lieux
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La
                                            Mignarde

                                         M. et Mme Sechiari

Alors simple bastide rurale, La Mignarde fut acquise au XVIIIe siècle par Gabriel Mignard, riche
confiseur aixois. À partir de 1760, son fils, Sauveur, planta et agrandit le parc, l'orna de statues et y
amena les eaux qui alimentent les bassins. Construite en pierre de Bibémus, la demeure, élevée sur trois
niveaux abrite notamment une salle à manger tendue d'un papier peint « chinois » et un grand salon
agrémenté d'une « radassière » logée dans une alcôve cantonnée de pilastres et de colonnes

                                                 Pauline
                                                 Bonaparte
                                                 Princesse
                                                 Borghèse à
                                                 résidé à la
                                                 Mignarde
                                                 en 1807.
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La Gaude

Ses très beaux jardins à la française en buis classés par les Monuments historiques, entourent une
superbe bastide du XVIIIe siècle. Une majestueuse allée de marronniers permet d’accéder aux
jardins et de découvrir ensuite des parterres bien taillés, des terrasses, un véritable labyrinthe
d'ifs et de buis cernant un bassin à l'ancienne. Une allée de chasse aux papillons, a été conservée.
Le sous-sol du jardin est parcouru par un réseau de canalisations de plus de 2 km conçu à l'époque
de la construction.
Soigneusement entretenu, il alimente depuis plus de 300 ans les bassins du parc de la propriété.
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Romégas
               Madame Ratter

  Bastide construite en 1660 par la famille de
  Romégas, famille appartenant à la sénéchaussée
  aixoise. Achetée au XVIIIème siècle par les ancêtres
  des propriétaires actuels, on compte parmi ceux-là,
  l'historien, académicien et ambassadeur François
  Mignet.

                                                          Archétype d'une bastide aixoise de milieu du
                                                          XVIIème siècle: -façade épurée, toit à quatre
                                                          pentes, génoise; -ferme attenante, aire de battage.
                                                          Jardin à la française du XVIIIème avec un
                                                          parterre traditionnel de buis, ombragé de pins
                                                          multi-centenaires, le tout prolongé d'une tèse
                                                          typique de l'époque. Aux détours: chapelle,
                                                          bassins, lavoir, fontaine, labyrinthe de lauriers
                                                          tins. En perspective la montagne Sainte-Victoire.
                                                          Le tout est parfaitement conservé et entretenu.

Mais le plus curieux vient d’être découvert : le sous-sol est parsemé d’un réseau souterrain de mines d’eau
alimentant les cultures et les jardins depuis la seconde moitié du XVIème siècle.
Ces mines d’eau datent au plus tard du XVIème siècle, peut-être des romains ? !
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Château de Sauvan                              Monsieur Allibert

Le château de Sauvan appelé aussi parfois le « Petit Trianon de Provence» est situé sur la commune
de Mane, près de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence

Le classique « à la Française »
importé au soleil de Provence
Monument historique (depuis 1957),
havre de verdure et de tranquillité, le
Château de Sauvan que l’on appelle
aussi parfois « Petit Trianon de
Provence » est véritablement un site
remarquable.
Il doit sa construction –débutée en
1719- à Joseph Palamède de Forbin-
Janson et ses plans à Jean-Baptiste
Franque célèbre architecte
avignonnais. Il est dans le pur style
dit classique, ce qui peut surprendre
en Provence et dresse ses
majestueuses façades de pierre de
taille dorées au soleil à la vue de
Mane et de Forcalquier un peu plus
loin.

La façade Nord se reflète sur un miroir d’eau que forme un magnifique bassin où divaguent tout à loisir
les cygnes et canards qui répondent à leurs paons de voisins. Par ailleurs, pour respecter le dessin original
comme l’harmonie de l’ensemble plusieurs fenêtres furent laissées en leur état de « trompe-l’œil » d’autres
(une douzaine) furent néanmoins ré ouvertes à l’inégalable lumière de Haute-Provence par la perspicacité
des propriétaires. Il faut savoir qu’elles furent murées pour éviter un impopulaire impôt fixé par le
Directoire sur les … ouvertures. Plus elles étaient nombreuses, plus bourse il fallait délier.
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La Révolution n’occasionna pas de gros dégâts sur le site « si ce n’est le fronton de la
façade principale qui fut martelé à cette époque ».
             Entre mobiliers, tapisseries, vaisselles de très bon aloi les sémillants maîtres des lieux, qui
ont multiplié les actions salvatrices depuis 1981, délivreront également quelques anecdotes comme
celle de la comtesse de Gallean Forbin-Janson. « Profitant de sa ressemblance avec la Reine Marie-
Antoinette, elle forma le projet de se substituer à elle dans les geôles de la Conciergerie à Paris. Elle
avait réuni un million de francs, la totalité de sa fortune. Mais l’échec fut à la clé de ce projet
nourrit par la fidélité « Je ne dois, ni ne veux accepter le sacrifice de votre vie, adieu » prononça la
reine sur un billet adressé à la comtesse, laquelle bientôt dénoncée dut se cacher et gagner la
frontière ».
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Valensole
                                     Monsieur de Villeneuve

La Bastide du Clos a été construite dans la première moitié du 18è siècle par Jean Baptiste de
Villeneuve, d’une ancienne famille provençale, seigneur d’Esclapon. Ce jardin est étagé sur trois
terrasses avec 7 bassins et fontaines des 18è et 19è siècles, alimentés par un réseau important de mines
crées dès l’origine de la bastide.
On accède par une terrasse supérieure où se trouve la maison principale ainsi qu’un pavillon reliés
par une orangerie troglodyte. Trois bassins agrémentent une longue allée de marronniers centenaires.
Cette terrasse permet de jouir de la vue et du dégradé des jardins vers la vallée.
Un escalier engazonné aux contremarches masquées de façon très originale par des buis nains rejoint
la terrasse centrale occupée par des parterres de buis au décor géométrique à la française.
De nombreuses et volumineuses boules de buis délimitent les différentes pelouses.
Un alignement de plaqueminiers est enchâssé dans une arcade en ferronnerie, au pied de laquelle est
plantée une haie de buis surplombant des roses qui fleurissent tout l’été.
La troisième terrasse est occupée par un très grand bassin de plus de 40 mètres de long. Elle est bordée
comme une grande partie des jardins par de lonicera.
En passant sous un arc de cyprès on découvre un jardin en escalier avec de remarquables murs en
galets ronds du plateau de Valensole. Chaque niveau est planté d’arbres fruitiers, d’oliviers et bordé de
romarin, santoline, lavande et d’hysope.
Cet ensemble est surplombé par un jardin aux dessins géométriques dans lesquels sont plantés
différentes plantes aromatiques.
Découverte d'un nouveau bassin
Il existait enfoui dans la végétation un très grand bassin datant probablement de la construction de la
maison principale, sa restauration va embellir une partie de la propriété, et permettre d'obtenir dans
la vallée de l'eau sous 2 bars de pression (la réserve sera de 300 m3).
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Esparron de Verdon
                           Comte et Comtesse Bernard de Castellane

972 : Compagnon d’armes du comte de
Provence Guillaume le Libérateur lors de
l’écrasement des Sarrasins à La Garde
Freinet, Pons - Arbald, parent du Comte
d’Apt s’octroie le vaste territoire du haut
Verdon et affirme sa domination en
édifiant une forteresse sur le roc de
Castellane.
1089 : Un descendant de Pons - Arbald
apparaît pour la première fois dans une
charte sous le nom de Bonifacius de Petra
Castellana.
12ème : Le Baron de Castellane est
souverain sur une grande partie de la
Haute Provence: il bat monnaie et rend
justice.

1146 : Premier soulèvement par les armes d’une coalition réunie autour du Baron de Castellane contre le
Comte de Provence Raymond Bérenger II. Vaincu, Boniface II doit se soumettre à la cérémonie de
l’hommage.
1218 : Mariage de Boniface V avec Agnès Spada, héritière de la seigneurie de Riez, élargissant ainsi ses
possessions de toute la région du Bas Verdon, dont la seigneurie d’ Esparron. Construction du donjon d’
Esparron flanqué d’une tour.
Dernier grand seigneur féodal indépendant en Provence, Boniface VI s’opposera par les armes aux
empiètements de l’administration tatillonne du comte de Provence Charles 1er d’Anjou.
La forteresse d’ Esparron sera l’une des
                                                                 premières à subir le choc de l’assaut de
                                                                 l’armée du comte de Provence et cette
                                                                 forteresse sera prise comme la totalité
                                                                 de celles possédées par Boniface VI
                                                                 jusqu’à la citadelle de Castellane.
                                                                 Mais en 1448 le château possession
                                                                 entière des Castellane lorsque
                                                                 Raymond de Castellane épouse Alix d’
                                                                 Esparron.
                                                                 Le mariage est matérialisé par
                                                                 l’édification d’un monumental escalier
                                                                 reliant les deux châteaux.
                                                                 Joseph Jean-Baptiste de Castellane
                                                                 (1704-1790) achève en 1780 de
                                                                 transformer radicalement l’aile sud-est
                                                                 du château.

Joseph Jean-Baptiste n’aura pas de descendance mâle de son mariage avec Julie de Simiane (arrière
petite-fille de Madame de Sévigné). Il laissera la seigneurie d’ Esparron à un neveu éloigné, Joseph-
Léonard de Castellane.
Révolution : Joseph-Léonard (1761-1845), émigre en Angleterre en 1791, le château est confisqué, vendu
comme bien national. Sa femme, Charlotte d’Andrieu de Moncalvel, divorça provisoirement pour
pouvoir racheter les biens de son mari.
1989 : donation du château par Louis Provence de Castellane, Marquis d’ Esparron, sans descendance
mâle à son neveu le Comte Bernard. La continuité sera assurée à la 32éme génération par son fils
aîné…Boniface !
Une étude archéologique et historique du château a donné lieu à de nouvelles découvertes…..
Campagne,
                     M et Mme P. Roy

      Sur la commune de Roumoules, à mi chemin entre
 ce village et Riez, en contre bas de la route de
 Moustiers, une vieille demeure attire l’attention par les
 toits de ses deux tours carrées et de ses tourelles. Les
 marronniers centenaires qui l’entourent l’habillent de
 couleurs changeantes, selon les saisons. Au bord de la
 route, un panneau porte une inscription discrète :
 Château de Campagne. Celui-ci est classé monument
 historique pour le carrelage de son hall d’entrée, ses
 façades et ses toits qui comportent plus de 40 000
 écailles vernissées. Le reste comportant cours, calades,
 bâtiments de ferme, pigeonnier, … est inscrit à
 l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
 (ISMH).
L’appellation de château a été employée pour la première fois afin de désigner la demeure construite au
début du XVII° siècle. Celle-ci remplaçait une maison seigneuriale plus modeste qui avait donné au lieu le
nom de la bastide (« loco vulgariter dicto la bastida » mentionnait un acte de 1424). Le nom de Campagne
dérive sans doute de ce terme « la batisda » qui en bas latin et en provençal signifie maison de campagne
ou simplement campagne.
L’édifice actuel doit dater des années 1680-1690 pour sa majeure partie, un ajout comprenant l’escalier
principal ayant du être effectué au XIX° siècle.
     La seigneurie de Campagne était une des plus anciennes de Provence. Une charte de 1324 mentionne
déjà que : « de Podio (le seigneur de l’époque) était coseigneur de Riez et de Roumoules et tenait ce domaine
fort ancien en l’un et l’autre terroir ». Au cours des siècles, elle est passée entre les mains de nombreuses
familles provençales, dont les Castellane, les Grimaldi, les Gassendi, ... Les Clérissy, créateurs de la faïence
de Moustiers, en furent les derniers acquéreurs. C’est ici que Pierre II Clérissy, baron de Roumoules, s’était
retiré après la vente de sa fabrique en 1783. Ainsi, Campagne se trouve être aujourd’hui la possession de la
même famille depuis plus de deux siècles.
Château de La Verdière :                       M. Champavère

  Construit par la puissante famille de Castellane en 980, le château de la Verdière, surplombant le village,
  était d'abord une forteresse. Son emplacement stratégique lui permettait de dominer toute la région, du
  Mont Ventoux jusqu'au massif de la Sainte Baume. Visible à des kilomètres à la ronde, l'édifice arborait
  toute sa puissance. Encore aujourd'hui son immensité surprend.
           Un Versailles en Provence
   La métamorphose n'intervient qu'au XVIIIe siècle grâce aux
   bons offices de Louis de Forbin et de son épouse Alexandrine
   de Baussan. Le couple, qui menait grand train, entreprend des
   travaux babyloniens durant dix-sept ans. De simple demeure
   campagnarde, la Verdière est promue au rang de palais
   d'apparat. D'une surface de cinq milles mètres carrés, le
   château dispose désormais de 120 pièces. Si l'architecture
   extérieure se veut sobre et discrète, les intérieurs se dotent de
   fastueux décors. Outre les médaillons, les cartouches et les
   marbres précieux, l'abondance des gypseries reflète
   véritablement l'identité du palais.
            Des objets d'exception
Depuis que le château a été restauré par son propriétaire M. Champarève, la métamorphose est saisissante.
Ce n'était pourtant pas gagné.« Lorsque nous sommes allés le visiter la première fois, l'eau pénétrait de toutes
parts et la pluie se déversait sur les murs » se souvient encore Stéphane Barucchi. Désormais, les maîtres des
lieux lui ont redonné ses lettres de noblesse. L'aménagement des intérieurs est époustouflant et émerveille les
visiteurs. Les propriétaires ont tenu à respecter le style Louis XV. On y trouve plusieurs somptueux salons
d'apparat. La vaste demeure s'est dotée d'un mobilier XVIIe et XVIIIe exceptionnel, parfois estampillé des plus
grandes maisons, à l'instar de Jacob, Blanchard, ou Falconet.
Plus impressionnant, les aménagements du grand salon d'apparat de Baussan. Les murs, ornés de gypseries
en font un lieu extraordinaire. Les lustres en verre de Murano qui surplombent l'immense pièce, rappellent
quelque peu ceux de la galerie des glaces du château de Versailles. Enfin, autre curiosité que recèle l'édifice, la
collection foisonnante de textiles composée essentiellement de robes du XVIe au XXIe siècle.
Aix en Provence
                                                                   " Sous la direction d'Alexandre Mahue,
                                                                   Conférencier des Monuments
                                                                   Historiques, la journée de jeudi se
                                                                   verra consacrée à la visite d'Aix,
                                                                   ancienne capitale de la Provence, sous
                                                                   le prisme des très nombreux hôtels
                                                                   particuliers qui y ont été édifiés,
                                                                   véritables reflets de la prodigalité
                                                                   renouvelée dont ont fait preuve
                                                                   l'aristocratie et la bourgeoisie
                                                                   provençales au cours des XVIIe et
                                                                   XVIIIe siècles.

Lieux de vie et de représentation privilégiés, les hôtels particuliers aixois conjuguent l'attrait d'une
architecture souvent ostentatoire à des intérieurs fastueux. Les délicieux jardins qui complètent ces
ensembles résidentiels prestigieux seront mis à l'honneur, tout comme les politiques d'urbanisme
exceptionnelles dont a bénéficié la cité dès le XVIIe siècle. Elles participent encore aujourd'hui à "mettre
en scène" son importante architecture civile, ses places et ses fontaines monumentales.

Conjointement, la découverte des principaux édifices religieux, à l'instar de la Cathédrale Saint
Sauveur, de l'église Saint Jean de Malte et du couvent des Oblats - exceptionnellement ouvert pour
l'occasion - permettra d'investir le champ de l'architecture sacrée et notamment baroque qui
fut également précieusement répandue dans la capitale provençale.

Aix étant après Paris la seconde commune de France à posséder le plus de monuments classés ou
inscrits, la journée s'organisera en deux temps.
La matinée permettra d'une part d'appréhender les enjeux socio-historiques et la qualité architecturale
des nombreux hôtels particuliers qui structurent le célèbre Cours Mirabeau et le Quartier Mazarin,
agrandissement de la ville né grâce à l'initiative de Michele Alessandro Mazarin, frère du Cardinal. La
visite de l'hôtel de Caumont, récemment rénové, ainsi que celle de l'hôtel d'Olivary permettront à cet
égard de s'imprégner des fastes et décors des intérieurs aixois au siècle des Lumières.
Hôtel d’ Olivary
                             Ainsi, à l'hôtel d‘ Olivary - l'un
                             des très rares hôtels particuliers
                             à être resté intact depuis le XVIIIe
                             siècle qui ouvrira
                             exceptionnellement ses portes - de
                             somptueux décors de gypseries et
                             des enfilades de salons et de
                             boudoirs meublés gardent
                             l'empreinte d'un art de vivre
                             noble et raffiné.

                                                                    De la façade, on distingue trois
                                                                    étapes de construction du
La cathédrale Saint-Sauveur est une                                 bâtiment : tout d'abord la façade
cathédrale gothique romaine située                                  nue de la nef romane a été
dans la rue Gaston de Saporta à                                     construite au XIIe siècle, suivie
Aix-en-Provence. Cet édifice,                                       quelques années plus tard par le
construit sur l'emplacement du                                      mur fait de blocs antiques à
                                                                    bossages, montés à joints vifs sur
forum antique et, selon la légende,
                                                                    des lits de filasse. Le seul élément
sur les fondations d'un ancien                                      récent est le portail qui ferme la
temple dédié au dieu Apollon,                                       nef gothique et qui est daté du
rassemble une multitude de styles                                   XVIe siècle.
architecturaux, du fait des
nombreux remaniements qu'elle                                       Autour de la cathédrale sont
subit au fil des siècles. Ses                                       construits au fil des siècles des
                                                                    bâtiments qui lui sont accolés,
dimensions sont de 70 mètres de
                                                                    comme le bâtiment claustral de la
longueur sur 46 mètres de largeur.                                  communauté des chanoines (fin du
Son élévation est de 20 mètres sous                                 XIIe siècle), les bâtiments du
la clé de voûte.                                                    cloître (XIe au XIIIe siècles) ou le
                                                                    clocher (achevé en 1425)
Hôtel de
                                            Caumont

L'après-midi sera d'autre part consacrée au Vieil-Aix et à ses hôtels façonnés au cours du Grand Siècle.
Dans l'entourage du Parlement de Provence et dans le quartier de la cathédrale, un réseau complexe de
demeures parlementaires, de couvents baroques et d'églises offre un éclairage fugitif sur la prospérité de
la cité et de ses habitants. Le pavillon Vendôme et son jardin à la Française, le musée du Vieil-Aix et ses
remarquables collections, la somptueuse place d‘ Albertas, la ville Comtale ainsi que l'ancien quartier
canonial constitueront à ce titre des temps-forts ".

                                            Place des
                                            Dauphins

                                             Place
                                            Albertas
La Barben
                                            M. et Mme B. Pillivuyt

Le "castrum de Barbento" est mentionné pour la première fois en 1064 dans un cartulaire de l’abbaye de
Saint Victor de Marseille alors propriétaire des terres.

Château fort conçu pour la défense, il fut bâti sur d’énormes rochers qui le rendent imprenable. Ses tours,
tourelles et terrasses suspendues, se marient avec la nature pour former une unité qui confère à ce site sa
beauté et son mystère.

Dès la première poterne franchie, on découvre tous les éléments architecturaux des forteresses
médiévales : tours de guet avec poulies de l'ancien pont-levis, créneaux et mâchicoulis, meurtrières,
blason et devise des Seigneurs des lieux…

Par un escalier monumental on accède à la terrasse d'honneur où une vue splendide s'étend au delà de
Salon de Provence et de l'étang de Berre. De cette terrasse on accède à la chapelle gothique. Au Sud, entre
des tours médiévales, émerge un ravissant petit château de plaisance avec fenêtres et balcons en fer forgé
d'Epoque Classique flanqué d’un superbe escalier en fer à cheval, Henri IV.
L'origine de la transformation des lieux est due à une importante révolte contre l'Edit des Elus émanant
de Richelieu en 1630. C'est ainsi qu’une bande dite des «Cascavéous« marchant sur La Barben incendia la
forêt et une partie du château fort. Le roi Louis XIII condamna les communautés d'Aix ayant participé à
cette émeute à indemniser le Seigneur de La Barben. Gaspard de Forbin reçut 1.500.000 livres pour
restaurer son château. La forteresse médiévale campée sur ses rochers profita alors pleinement du siècle
des Lumières et devint un château où austérité et classicisme s'allient pour donner à ce bâtiment un
charme et un pittoresque uniques.

En 1909, un important tremblement de terre secoua la région. La tour Ouest médiévale dite "Palaméde"
fut détruite. Deux ans après, sur le même rocher, les propriétaires la firent reconstruire.
L'intérieur du château
                                       comprend une soixantaine de
                                       pièces chacune ayant sa
                                       spécificité architecturale ou
                                       décorative.

                                       Si la chapelle, de grandes
                                       salles de gardes, des escaliers
                                       en colimaçon, des cheminées
                                       et des souterrains rappellent
                                       le monde médiéval, la plus
                                       grande partie du château
                                       plonge dans une atmosphère
                                       chaleureuse.

De superbes plafonds à la française Renaissance et XVIIème siècle font la renommée de ce château aux
murs recouverts de tapisseries des Flandres, de Bruxelles et d’Aubusson. Une très grande pièce est
recouverte de cuirs de Cordoue venant du château de Vauvenargues. Ces cuirs très rares dits «dorés
polychromes» furent commandés en 1680 à un artisan aixois.

De très belles gypseries du XVIIIème siècle dans des salons, salle à manger et chambres rappellent la
proximité d’Aix en Provence; un salon entièrement recouvert de peintures murales représentant les
jardins de Versailles fut probablement décoré à l’époque de la création du jardin à la française
certainement dessiné par Le Nôtre, mais aucune commande n'est connue.

A la Révolution, le propriétaire fut guillotiné et le château pillé. En 1797, un mariage fut arrangé entre
le châtelain Palamède de Forbin et une riche héritière grassoise. Chacun joua alors au mécène, invitant
des artistes et faisant faire de multiples aménagements et décorations intérieurs. De cette époque datent
les boudoirs décorés dans un style néo classique. Dés 1798, on rencontre le célèbre peintre Marius Granet,
ami inséparable d'Auguste de Forbin, frère de Palamède, qui, invité au château régulièrement,
participera activement à sa décoration: le salon de lecture peint dans le goût des loges de Raphaël en
1798 ou le très gracieux boudoir pompéien peint en 1808 pour Pauline Borghèse, sœur de Napoléon et
maîtresse d'Auguste de Forbin, témoignent du goût de l’époque pour les lieux intimes et délicats.
Abbaye
                                                       de
                                                   Silvacane

Dès 1144, des moines venus de l’abbaye de Morimond, fille de Cîteaux, s’entendent avec la famille des Baux
pour s’installer sur un lieu appelé « Silva Cana » (forêt de roseaux). L’emplacement choisi est une zone
rocheuse, dominant les marécages duranciens, peu éloigné d’une première hostellerie construite au XIe
siècle .
Bertrand des Baux entreprend la construction de l'église en 1175. Les XIIe et XIIIe siècles marquent
l'épanouissement spirituel et économique de Silvacane, qui fonde l’abbaye de Valsainte (diocèse d'Apt).

Le déclin s'amorce à la fin du XIIIe siècle. L'invasion de l’Abbaye par les moines de Montmajour, la grande
Peste, les discordes civiles, la guerre de Cent ans, l’affaiblissement des ordres monastiques ébranlent
Silvacane.

En 1455, l'Abbaye est rattachée au chapitre de la cathédrale d'Aix-en-Provence et devient l'église
paroissiale de La Roque d‘ Anthéron lors de la création du village en 1513.

Dès la fin du XVIe siècle, protestants et catholiques occupent successivement l'abbaye. Spoliée de sa fonction
religieuse, l’abbaye se réduit bientôt au rôle de carrières de pierres. En 1742, l'église est désaffectée au profit
de celle de La Roque d‘ Anthéron.

Déclarée bien national à la Révolution, l'abbaye est transformée en exploitation agricole. L'église est
rachetée par l'Etat en 1846 et restaurée par Revoil puis Formigé, architectes des Monuments Historiques.

Des campagnes de fouilles réalisées entre 1952 et 1998 ont permis de retrouver l'emplacement des bâtiments
annexes et d'entreprendre la restauration des salles de l'Abbaye, qui sont, actuellement, toutes ouvertes à la
visite.
Depuis janvier 2008, l'abbaye est la propriété de la commune de La Roque d‘ Anthéron.
Château d’ Ansouis,
                                       M. et Mme Rousset - Rouvière,

 Son histoire commence au Xe siècle, sur un rocher, dominant la Vallée de l'Aigues. Il est alors une
 forteresse militaire constituée par un donjon et par quelques constructions isolées entourant ce donjon. Il
 appartient en ces temps troublés à de puissantes familles: les Forcalquier, les Comtes de Provence et à
 partir du XIIIe siècle aux Sabran.
 Les guerres de religion se terminent à la fin du XVIe siècle et les châteaux forts se transforment en
 demeures de plaisance.
 Le XVIIe siècle agrandit, transforme le château d'Ansouis, les jardins en terrasse s'installent et
 accueillent ses nouveaux propriétaires d'abord les Escalis puis au XVIIIe siècle les Villeuneuve qui feront
 d'Ansouis une demeure aixoise avec ses décors de gypseries.
 Ainsi, le château d'Ansouis devient un témoignage de l'art de vivre de l'aristocratie au siècle des
 Lumières.
 Les Sabran Pontevès qui arrivent au début du XIXe siècle permettront plus tard à la Duchesse de Sabran-
 Pontevès de sauver le château d'Ansouis de la ruine et de le faire classer avec son parc en 1948.
 Aujourd'hui la connivence des deux châteaux, l'un dans l'autre, les décors aixois et surtout la présence en
 son sein d'une petite maison conçue dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour accueillir l'intimité
 naissante, font de ce lieu un lieu unique en Provence.
 Le 29 octobre 2007, le domaine ancestral, propriété indivise depuis 1973, a quitté le patrimoine des Sabran-
Pontevès par une vente. Depuis le 17 janvier 2008 Gérard et Frédérique Rousset-Rouvière, passionnés par le
patrimoine ont entrepris, avec les conseils de spécialistes, de restaurer la toiture, les façades de la cour des
Gardes, les gypseries XVIIIème des pièces de réception - considérées parmi les plus belles de Provence - et de
remeubler avec des éléments de grande qualité une demeure, qui, comme épurée par ses derniers seigneurs
d'une "sédimentation mobilière" résultant de près de deux siècles d'apports successifs, a gagné ainsi en
légèreté.
Château de Beaupré,                Saint Cannat
                chez le baron et la baronne Double

Autrefois rattaché à la propriété voisine, Le Grand Saint
Jean, le domaine de Beaupré commence son histoire au
début du 18ème siècle, en 1739, avec la construction de la
Bastide actuelle.
Le château de Beaupré est un modèle de "Bastide Aixoise"
avec un parc planté de platanes centenaires, et une
fontaine aux 4 dauphins attribuée à l'école du sculpteur
Toro.
En 1909, un terrible tremblement de terre secoue la région
d'Aix. Il y a 30 morts à Saint Cannat le village voisin. A
Beaupré, le second étage de la Bastide s'écroule.

                                         Le Baron Emile Double reconstruit l'édifice et lui enlève son
                                         caractère très provençal tout en lui laissant sa majesté et son
                                         imposante stature actuelle.

                                         Quatre générations de Double se succèdent à Beaupré depuis
                                         la création du vignoble en 1890 :
                                         Emile Double (1869-1938) fondateur, crée la cave voûtée où il
                                         vinifiait son vin dans des foudres de 100 Hectos.
                                         Henri Double (1903-2002) poursuit l'œuvre de son père,
                                         agrandit le vignoble et plante les premiers Cabernets
                                         Sauvignon en 1969.
                                         Christian Double, ingénieur agricole, et son épouse prennent
                                         la suite et agrandissent le vignoble.
                                         Maintenant Phanette et Maxime participent au futur de
                                         Beaupré.
La Pioline
                                            A trois kilomètres du centre d’Aix en Provence,
                                            sur les bords de la rivière
                                            de l’Arc, dès 1303, se trouvait le Moulin de Verdaches du
                                            nom de son propriétaire le seigneur Rodolphe de Verdaches.
                                            Guillaume du Vair, Premier Président au parlement de
                                            Provence, achète la seigneurie en 1613 et la vend trois ans
                                            plus tard à Renaud de Piolenc, écuyer d'Aix, Seigneur de
                                            Cornillon, issu d'une très vieille famille comtadine. Celui-ci
                                            apporte des modifications à la façade qui est portée à 42
                                            mètres avec un rythme de 13 fenêtres.
En 1760 des revers de fortune accablent Honoré Henry de Piolenc de Thoury. Le Château de la Pioline est
vendu aux enchères, l’acquéreur est le Marquis de Meyronnet, conseiller au parlement. Il entreprend la
construction de deux ailes latérales et de la cour d’honneur dotée d’une fontaine centrale et ornée de vases
du fameux sculpteur Chastel.
D’autres transformations sont réalisées : un nouvel
escalier et sa rampe, le pavement de tomettes de toutes les
pièces du château. En 1772 il fait construire la petite «
ménagerie » baptisée Hôtel de Pourceaugnac comme le
montre la plaque d’ardoise gravée sur la façade, sous une
montre solaire. Il inaugure enfin, en 1774, le grand salon
doré rebaptisé Salon Louis XVI très richement décoré pour
l’époque dans cette région.

Après la Révolution La Pioline devient la propriété d'un
négociant, Balthazar Moutte puis en 1829 du Duc de
Blacas d'Aups, familier du Roi Charles X.

Laissé un temps à l’abandon, le Château de La Pioline est
cédé à un antiquaire qui restaure fort bien la propriété et
obtient le classement parmi les monuments historiques,
ayant rendu au Château ses lettres de noblesses jusqu’en
2010, date à laquelle il fut racheté.
Cartes IGN
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