Voyage VMF 56 La Provence Aix et sa région - Lundi 23 mai - Samedi 28 mai 2016 - Vieilles Maisons Françaises
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Château d’ Arnajon M. Et Mme Albert Pascal Cet ancien rendez-vous de chasse fut construit au XVIIe siècle et agrandi au XVIIIe. Une chapelle et des dépendances furent également implantées au XIXe siècle. Elle est remarquable notamment pour le parc qui l'entoure, exemple emblématique de jardin bastidaire provençal. Il possède aussi un nymphée qui est une pièce maîtresse dans l'histoire des grottes architecturées.
Fonscolombe Madame Martel Cultivée depuis la colonisation Romaine en Provence, la vigne représentait quelques hectares en 1712 lorsque Denis Boyer, marchand de tissus et banquier, achète la propriété au lieu dit Fonscolombe. M. Boyer devint Seigneur de Fonscolombe lorsque l’archevêque d’Aix érigea son domaine en arrière fief en 1718. En 1810, le domaine entre dans la famille Saporta lorsqu’Irène de Fonscolombe épouse Adolphe de Saporta. La famille de Saporta trouve son origine en Espagne près de Séville. Le fondateur de la branche française s’est installé à Marseille à la fin du XVe siècle. Les Saporta ont tenu une place importante dans la viticulture régionale, notamment Louis de Saporta à qui l’on doit la confrérie des échansons du Roi René en 1969 qui a pour but de promouvoir les Coteaux d’Aix en Provence, la qualité du terroir et l’art de bien vivre en Pays d’Aix. La famille a eu l’occasion d’accueillir la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, en 1965. Le château a été bâti au début du 18e siècle dans le pur style Renaissance selon les règles architecturales du Quattrocento italien. Les murs en tous points symétriques sont en pierre sous crépi et la toiture est couverte de tuiles romanes sur charpente en bois. Un fronton triangulaire surmonte la façade sud. Il est sculpté aux armes des Saporta. Le Château est élevé de 2 étages sur rez de chaussée. Le salon s’ouvre en façade sur deux sphinges et de deux vases décorés de l’architecte aixois J-P Chastel. Le parc fut réaménagé au XIXéme si. par Hippolyte de Fonscolombe (1772-1853) botaniste et entomologiste. De nombreuses sculptures peuplent ces lieux
La Mignarde M. et Mme Sechiari Alors simple bastide rurale, La Mignarde fut acquise au XVIIIe siècle par Gabriel Mignard, riche confiseur aixois. À partir de 1760, son fils, Sauveur, planta et agrandit le parc, l'orna de statues et y amena les eaux qui alimentent les bassins. Construite en pierre de Bibémus, la demeure, élevée sur trois niveaux abrite notamment une salle à manger tendue d'un papier peint « chinois » et un grand salon agrémenté d'une « radassière » logée dans une alcôve cantonnée de pilastres et de colonnes Pauline Bonaparte Princesse Borghèse à résidé à la Mignarde en 1807.
La Gaude Ses très beaux jardins à la française en buis classés par les Monuments historiques, entourent une superbe bastide du XVIIIe siècle. Une majestueuse allée de marronniers permet d’accéder aux jardins et de découvrir ensuite des parterres bien taillés, des terrasses, un véritable labyrinthe d'ifs et de buis cernant un bassin à l'ancienne. Une allée de chasse aux papillons, a été conservée. Le sous-sol du jardin est parcouru par un réseau de canalisations de plus de 2 km conçu à l'époque de la construction. Soigneusement entretenu, il alimente depuis plus de 300 ans les bassins du parc de la propriété.
Romégas Madame Ratter Bastide construite en 1660 par la famille de Romégas, famille appartenant à la sénéchaussée aixoise. Achetée au XVIIIème siècle par les ancêtres des propriétaires actuels, on compte parmi ceux-là, l'historien, académicien et ambassadeur François Mignet. Archétype d'une bastide aixoise de milieu du XVIIème siècle: -façade épurée, toit à quatre pentes, génoise; -ferme attenante, aire de battage. Jardin à la française du XVIIIème avec un parterre traditionnel de buis, ombragé de pins multi-centenaires, le tout prolongé d'une tèse typique de l'époque. Aux détours: chapelle, bassins, lavoir, fontaine, labyrinthe de lauriers tins. En perspective la montagne Sainte-Victoire. Le tout est parfaitement conservé et entretenu. Mais le plus curieux vient d’être découvert : le sous-sol est parsemé d’un réseau souterrain de mines d’eau alimentant les cultures et les jardins depuis la seconde moitié du XVIème siècle. Ces mines d’eau datent au plus tard du XVIème siècle, peut-être des romains ? !
Château de Sauvan Monsieur Allibert Le château de Sauvan appelé aussi parfois le « Petit Trianon de Provence» est situé sur la commune de Mane, près de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence Le classique « à la Française » importé au soleil de Provence Monument historique (depuis 1957), havre de verdure et de tranquillité, le Château de Sauvan que l’on appelle aussi parfois « Petit Trianon de Provence » est véritablement un site remarquable. Il doit sa construction –débutée en 1719- à Joseph Palamède de Forbin- Janson et ses plans à Jean-Baptiste Franque célèbre architecte avignonnais. Il est dans le pur style dit classique, ce qui peut surprendre en Provence et dresse ses majestueuses façades de pierre de taille dorées au soleil à la vue de Mane et de Forcalquier un peu plus loin. La façade Nord se reflète sur un miroir d’eau que forme un magnifique bassin où divaguent tout à loisir les cygnes et canards qui répondent à leurs paons de voisins. Par ailleurs, pour respecter le dessin original comme l’harmonie de l’ensemble plusieurs fenêtres furent laissées en leur état de « trompe-l’œil » d’autres (une douzaine) furent néanmoins ré ouvertes à l’inégalable lumière de Haute-Provence par la perspicacité des propriétaires. Il faut savoir qu’elles furent murées pour éviter un impopulaire impôt fixé par le Directoire sur les … ouvertures. Plus elles étaient nombreuses, plus bourse il fallait délier.
La Révolution n’occasionna pas de gros dégâts sur le site « si ce n’est le fronton de la façade principale qui fut martelé à cette époque ». Entre mobiliers, tapisseries, vaisselles de très bon aloi les sémillants maîtres des lieux, qui ont multiplié les actions salvatrices depuis 1981, délivreront également quelques anecdotes comme celle de la comtesse de Gallean Forbin-Janson. « Profitant de sa ressemblance avec la Reine Marie- Antoinette, elle forma le projet de se substituer à elle dans les geôles de la Conciergerie à Paris. Elle avait réuni un million de francs, la totalité de sa fortune. Mais l’échec fut à la clé de ce projet nourrit par la fidélité « Je ne dois, ni ne veux accepter le sacrifice de votre vie, adieu » prononça la reine sur un billet adressé à la comtesse, laquelle bientôt dénoncée dut se cacher et gagner la frontière ».
Valensole Monsieur de Villeneuve La Bastide du Clos a été construite dans la première moitié du 18è siècle par Jean Baptiste de Villeneuve, d’une ancienne famille provençale, seigneur d’Esclapon. Ce jardin est étagé sur trois terrasses avec 7 bassins et fontaines des 18è et 19è siècles, alimentés par un réseau important de mines crées dès l’origine de la bastide. On accède par une terrasse supérieure où se trouve la maison principale ainsi qu’un pavillon reliés par une orangerie troglodyte. Trois bassins agrémentent une longue allée de marronniers centenaires. Cette terrasse permet de jouir de la vue et du dégradé des jardins vers la vallée. Un escalier engazonné aux contremarches masquées de façon très originale par des buis nains rejoint la terrasse centrale occupée par des parterres de buis au décor géométrique à la française. De nombreuses et volumineuses boules de buis délimitent les différentes pelouses. Un alignement de plaqueminiers est enchâssé dans une arcade en ferronnerie, au pied de laquelle est plantée une haie de buis surplombant des roses qui fleurissent tout l’été. La troisième terrasse est occupée par un très grand bassin de plus de 40 mètres de long. Elle est bordée comme une grande partie des jardins par de lonicera. En passant sous un arc de cyprès on découvre un jardin en escalier avec de remarquables murs en galets ronds du plateau de Valensole. Chaque niveau est planté d’arbres fruitiers, d’oliviers et bordé de romarin, santoline, lavande et d’hysope. Cet ensemble est surplombé par un jardin aux dessins géométriques dans lesquels sont plantés différentes plantes aromatiques. Découverte d'un nouveau bassin Il existait enfoui dans la végétation un très grand bassin datant probablement de la construction de la maison principale, sa restauration va embellir une partie de la propriété, et permettre d'obtenir dans la vallée de l'eau sous 2 bars de pression (la réserve sera de 300 m3).
Esparron de Verdon Comte et Comtesse Bernard de Castellane 972 : Compagnon d’armes du comte de Provence Guillaume le Libérateur lors de l’écrasement des Sarrasins à La Garde Freinet, Pons - Arbald, parent du Comte d’Apt s’octroie le vaste territoire du haut Verdon et affirme sa domination en édifiant une forteresse sur le roc de Castellane. 1089 : Un descendant de Pons - Arbald apparaît pour la première fois dans une charte sous le nom de Bonifacius de Petra Castellana. 12ème : Le Baron de Castellane est souverain sur une grande partie de la Haute Provence: il bat monnaie et rend justice. 1146 : Premier soulèvement par les armes d’une coalition réunie autour du Baron de Castellane contre le Comte de Provence Raymond Bérenger II. Vaincu, Boniface II doit se soumettre à la cérémonie de l’hommage. 1218 : Mariage de Boniface V avec Agnès Spada, héritière de la seigneurie de Riez, élargissant ainsi ses possessions de toute la région du Bas Verdon, dont la seigneurie d’ Esparron. Construction du donjon d’ Esparron flanqué d’une tour. Dernier grand seigneur féodal indépendant en Provence, Boniface VI s’opposera par les armes aux empiètements de l’administration tatillonne du comte de Provence Charles 1er d’Anjou.
La forteresse d’ Esparron sera l’une des premières à subir le choc de l’assaut de l’armée du comte de Provence et cette forteresse sera prise comme la totalité de celles possédées par Boniface VI jusqu’à la citadelle de Castellane. Mais en 1448 le château possession entière des Castellane lorsque Raymond de Castellane épouse Alix d’ Esparron. Le mariage est matérialisé par l’édification d’un monumental escalier reliant les deux châteaux. Joseph Jean-Baptiste de Castellane (1704-1790) achève en 1780 de transformer radicalement l’aile sud-est du château. Joseph Jean-Baptiste n’aura pas de descendance mâle de son mariage avec Julie de Simiane (arrière petite-fille de Madame de Sévigné). Il laissera la seigneurie d’ Esparron à un neveu éloigné, Joseph- Léonard de Castellane. Révolution : Joseph-Léonard (1761-1845), émigre en Angleterre en 1791, le château est confisqué, vendu comme bien national. Sa femme, Charlotte d’Andrieu de Moncalvel, divorça provisoirement pour pouvoir racheter les biens de son mari. 1989 : donation du château par Louis Provence de Castellane, Marquis d’ Esparron, sans descendance mâle à son neveu le Comte Bernard. La continuité sera assurée à la 32éme génération par son fils aîné…Boniface ! Une étude archéologique et historique du château a donné lieu à de nouvelles découvertes…..
Campagne, M et Mme P. Roy Sur la commune de Roumoules, à mi chemin entre ce village et Riez, en contre bas de la route de Moustiers, une vieille demeure attire l’attention par les toits de ses deux tours carrées et de ses tourelles. Les marronniers centenaires qui l’entourent l’habillent de couleurs changeantes, selon les saisons. Au bord de la route, un panneau porte une inscription discrète : Château de Campagne. Celui-ci est classé monument historique pour le carrelage de son hall d’entrée, ses façades et ses toits qui comportent plus de 40 000 écailles vernissées. Le reste comportant cours, calades, bâtiments de ferme, pigeonnier, … est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH). L’appellation de château a été employée pour la première fois afin de désigner la demeure construite au début du XVII° siècle. Celle-ci remplaçait une maison seigneuriale plus modeste qui avait donné au lieu le nom de la bastide (« loco vulgariter dicto la bastida » mentionnait un acte de 1424). Le nom de Campagne dérive sans doute de ce terme « la batisda » qui en bas latin et en provençal signifie maison de campagne ou simplement campagne. L’édifice actuel doit dater des années 1680-1690 pour sa majeure partie, un ajout comprenant l’escalier principal ayant du être effectué au XIX° siècle. La seigneurie de Campagne était une des plus anciennes de Provence. Une charte de 1324 mentionne déjà que : « de Podio (le seigneur de l’époque) était coseigneur de Riez et de Roumoules et tenait ce domaine fort ancien en l’un et l’autre terroir ». Au cours des siècles, elle est passée entre les mains de nombreuses familles provençales, dont les Castellane, les Grimaldi, les Gassendi, ... Les Clérissy, créateurs de la faïence de Moustiers, en furent les derniers acquéreurs. C’est ici que Pierre II Clérissy, baron de Roumoules, s’était retiré après la vente de sa fabrique en 1783. Ainsi, Campagne se trouve être aujourd’hui la possession de la même famille depuis plus de deux siècles.
Château de La Verdière : M. Champavère Construit par la puissante famille de Castellane en 980, le château de la Verdière, surplombant le village, était d'abord une forteresse. Son emplacement stratégique lui permettait de dominer toute la région, du Mont Ventoux jusqu'au massif de la Sainte Baume. Visible à des kilomètres à la ronde, l'édifice arborait toute sa puissance. Encore aujourd'hui son immensité surprend. Un Versailles en Provence La métamorphose n'intervient qu'au XVIIIe siècle grâce aux bons offices de Louis de Forbin et de son épouse Alexandrine de Baussan. Le couple, qui menait grand train, entreprend des travaux babyloniens durant dix-sept ans. De simple demeure campagnarde, la Verdière est promue au rang de palais d'apparat. D'une surface de cinq milles mètres carrés, le château dispose désormais de 120 pièces. Si l'architecture extérieure se veut sobre et discrète, les intérieurs se dotent de fastueux décors. Outre les médaillons, les cartouches et les marbres précieux, l'abondance des gypseries reflète véritablement l'identité du palais. Des objets d'exception Depuis que le château a été restauré par son propriétaire M. Champarève, la métamorphose est saisissante. Ce n'était pourtant pas gagné.« Lorsque nous sommes allés le visiter la première fois, l'eau pénétrait de toutes parts et la pluie se déversait sur les murs » se souvient encore Stéphane Barucchi. Désormais, les maîtres des lieux lui ont redonné ses lettres de noblesse. L'aménagement des intérieurs est époustouflant et émerveille les visiteurs. Les propriétaires ont tenu à respecter le style Louis XV. On y trouve plusieurs somptueux salons d'apparat. La vaste demeure s'est dotée d'un mobilier XVIIe et XVIIIe exceptionnel, parfois estampillé des plus grandes maisons, à l'instar de Jacob, Blanchard, ou Falconet. Plus impressionnant, les aménagements du grand salon d'apparat de Baussan. Les murs, ornés de gypseries en font un lieu extraordinaire. Les lustres en verre de Murano qui surplombent l'immense pièce, rappellent quelque peu ceux de la galerie des glaces du château de Versailles. Enfin, autre curiosité que recèle l'édifice, la collection foisonnante de textiles composée essentiellement de robes du XVIe au XXIe siècle.
Aix en Provence " Sous la direction d'Alexandre Mahue, Conférencier des Monuments Historiques, la journée de jeudi se verra consacrée à la visite d'Aix, ancienne capitale de la Provence, sous le prisme des très nombreux hôtels particuliers qui y ont été édifiés, véritables reflets de la prodigalité renouvelée dont ont fait preuve l'aristocratie et la bourgeoisie provençales au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Lieux de vie et de représentation privilégiés, les hôtels particuliers aixois conjuguent l'attrait d'une architecture souvent ostentatoire à des intérieurs fastueux. Les délicieux jardins qui complètent ces ensembles résidentiels prestigieux seront mis à l'honneur, tout comme les politiques d'urbanisme exceptionnelles dont a bénéficié la cité dès le XVIIe siècle. Elles participent encore aujourd'hui à "mettre en scène" son importante architecture civile, ses places et ses fontaines monumentales. Conjointement, la découverte des principaux édifices religieux, à l'instar de la Cathédrale Saint Sauveur, de l'église Saint Jean de Malte et du couvent des Oblats - exceptionnellement ouvert pour l'occasion - permettra d'investir le champ de l'architecture sacrée et notamment baroque qui fut également précieusement répandue dans la capitale provençale. Aix étant après Paris la seconde commune de France à posséder le plus de monuments classés ou inscrits, la journée s'organisera en deux temps. La matinée permettra d'une part d'appréhender les enjeux socio-historiques et la qualité architecturale des nombreux hôtels particuliers qui structurent le célèbre Cours Mirabeau et le Quartier Mazarin, agrandissement de la ville né grâce à l'initiative de Michele Alessandro Mazarin, frère du Cardinal. La visite de l'hôtel de Caumont, récemment rénové, ainsi que celle de l'hôtel d'Olivary permettront à cet égard de s'imprégner des fastes et décors des intérieurs aixois au siècle des Lumières.
Hôtel d’ Olivary Ainsi, à l'hôtel d‘ Olivary - l'un des très rares hôtels particuliers à être resté intact depuis le XVIIIe siècle qui ouvrira exceptionnellement ses portes - de somptueux décors de gypseries et des enfilades de salons et de boudoirs meublés gardent l'empreinte d'un art de vivre noble et raffiné. De la façade, on distingue trois étapes de construction du La cathédrale Saint-Sauveur est une bâtiment : tout d'abord la façade cathédrale gothique romaine située nue de la nef romane a été dans la rue Gaston de Saporta à construite au XIIe siècle, suivie Aix-en-Provence. Cet édifice, quelques années plus tard par le construit sur l'emplacement du mur fait de blocs antiques à bossages, montés à joints vifs sur forum antique et, selon la légende, des lits de filasse. Le seul élément sur les fondations d'un ancien récent est le portail qui ferme la temple dédié au dieu Apollon, nef gothique et qui est daté du rassemble une multitude de styles XVIe siècle. architecturaux, du fait des nombreux remaniements qu'elle Autour de la cathédrale sont subit au fil des siècles. Ses construits au fil des siècles des bâtiments qui lui sont accolés, dimensions sont de 70 mètres de comme le bâtiment claustral de la longueur sur 46 mètres de largeur. communauté des chanoines (fin du Son élévation est de 20 mètres sous XIIe siècle), les bâtiments du la clé de voûte. cloître (XIe au XIIIe siècles) ou le clocher (achevé en 1425)
Hôtel de Caumont L'après-midi sera d'autre part consacrée au Vieil-Aix et à ses hôtels façonnés au cours du Grand Siècle. Dans l'entourage du Parlement de Provence et dans le quartier de la cathédrale, un réseau complexe de demeures parlementaires, de couvents baroques et d'églises offre un éclairage fugitif sur la prospérité de la cité et de ses habitants. Le pavillon Vendôme et son jardin à la Française, le musée du Vieil-Aix et ses remarquables collections, la somptueuse place d‘ Albertas, la ville Comtale ainsi que l'ancien quartier canonial constitueront à ce titre des temps-forts ". Place des Dauphins Place Albertas
La Barben M. et Mme B. Pillivuyt Le "castrum de Barbento" est mentionné pour la première fois en 1064 dans un cartulaire de l’abbaye de Saint Victor de Marseille alors propriétaire des terres. Château fort conçu pour la défense, il fut bâti sur d’énormes rochers qui le rendent imprenable. Ses tours, tourelles et terrasses suspendues, se marient avec la nature pour former une unité qui confère à ce site sa beauté et son mystère. Dès la première poterne franchie, on découvre tous les éléments architecturaux des forteresses médiévales : tours de guet avec poulies de l'ancien pont-levis, créneaux et mâchicoulis, meurtrières, blason et devise des Seigneurs des lieux… Par un escalier monumental on accède à la terrasse d'honneur où une vue splendide s'étend au delà de Salon de Provence et de l'étang de Berre. De cette terrasse on accède à la chapelle gothique. Au Sud, entre des tours médiévales, émerge un ravissant petit château de plaisance avec fenêtres et balcons en fer forgé d'Epoque Classique flanqué d’un superbe escalier en fer à cheval, Henri IV. L'origine de la transformation des lieux est due à une importante révolte contre l'Edit des Elus émanant de Richelieu en 1630. C'est ainsi qu’une bande dite des «Cascavéous« marchant sur La Barben incendia la forêt et une partie du château fort. Le roi Louis XIII condamna les communautés d'Aix ayant participé à cette émeute à indemniser le Seigneur de La Barben. Gaspard de Forbin reçut 1.500.000 livres pour restaurer son château. La forteresse médiévale campée sur ses rochers profita alors pleinement du siècle des Lumières et devint un château où austérité et classicisme s'allient pour donner à ce bâtiment un charme et un pittoresque uniques. En 1909, un important tremblement de terre secoua la région. La tour Ouest médiévale dite "Palaméde" fut détruite. Deux ans après, sur le même rocher, les propriétaires la firent reconstruire.
L'intérieur du château comprend une soixantaine de pièces chacune ayant sa spécificité architecturale ou décorative. Si la chapelle, de grandes salles de gardes, des escaliers en colimaçon, des cheminées et des souterrains rappellent le monde médiéval, la plus grande partie du château plonge dans une atmosphère chaleureuse. De superbes plafonds à la française Renaissance et XVIIème siècle font la renommée de ce château aux murs recouverts de tapisseries des Flandres, de Bruxelles et d’Aubusson. Une très grande pièce est recouverte de cuirs de Cordoue venant du château de Vauvenargues. Ces cuirs très rares dits «dorés polychromes» furent commandés en 1680 à un artisan aixois. De très belles gypseries du XVIIIème siècle dans des salons, salle à manger et chambres rappellent la proximité d’Aix en Provence; un salon entièrement recouvert de peintures murales représentant les jardins de Versailles fut probablement décoré à l’époque de la création du jardin à la française certainement dessiné par Le Nôtre, mais aucune commande n'est connue. A la Révolution, le propriétaire fut guillotiné et le château pillé. En 1797, un mariage fut arrangé entre le châtelain Palamède de Forbin et une riche héritière grassoise. Chacun joua alors au mécène, invitant des artistes et faisant faire de multiples aménagements et décorations intérieurs. De cette époque datent les boudoirs décorés dans un style néo classique. Dés 1798, on rencontre le célèbre peintre Marius Granet, ami inséparable d'Auguste de Forbin, frère de Palamède, qui, invité au château régulièrement, participera activement à sa décoration: le salon de lecture peint dans le goût des loges de Raphaël en 1798 ou le très gracieux boudoir pompéien peint en 1808 pour Pauline Borghèse, sœur de Napoléon et maîtresse d'Auguste de Forbin, témoignent du goût de l’époque pour les lieux intimes et délicats.
Abbaye de Silvacane Dès 1144, des moines venus de l’abbaye de Morimond, fille de Cîteaux, s’entendent avec la famille des Baux pour s’installer sur un lieu appelé « Silva Cana » (forêt de roseaux). L’emplacement choisi est une zone rocheuse, dominant les marécages duranciens, peu éloigné d’une première hostellerie construite au XIe siècle . Bertrand des Baux entreprend la construction de l'église en 1175. Les XIIe et XIIIe siècles marquent l'épanouissement spirituel et économique de Silvacane, qui fonde l’abbaye de Valsainte (diocèse d'Apt). Le déclin s'amorce à la fin du XIIIe siècle. L'invasion de l’Abbaye par les moines de Montmajour, la grande Peste, les discordes civiles, la guerre de Cent ans, l’affaiblissement des ordres monastiques ébranlent Silvacane. En 1455, l'Abbaye est rattachée au chapitre de la cathédrale d'Aix-en-Provence et devient l'église paroissiale de La Roque d‘ Anthéron lors de la création du village en 1513. Dès la fin du XVIe siècle, protestants et catholiques occupent successivement l'abbaye. Spoliée de sa fonction religieuse, l’abbaye se réduit bientôt au rôle de carrières de pierres. En 1742, l'église est désaffectée au profit de celle de La Roque d‘ Anthéron. Déclarée bien national à la Révolution, l'abbaye est transformée en exploitation agricole. L'église est rachetée par l'Etat en 1846 et restaurée par Revoil puis Formigé, architectes des Monuments Historiques. Des campagnes de fouilles réalisées entre 1952 et 1998 ont permis de retrouver l'emplacement des bâtiments annexes et d'entreprendre la restauration des salles de l'Abbaye, qui sont, actuellement, toutes ouvertes à la visite. Depuis janvier 2008, l'abbaye est la propriété de la commune de La Roque d‘ Anthéron.
Château d’ Ansouis, M. et Mme Rousset - Rouvière, Son histoire commence au Xe siècle, sur un rocher, dominant la Vallée de l'Aigues. Il est alors une forteresse militaire constituée par un donjon et par quelques constructions isolées entourant ce donjon. Il appartient en ces temps troublés à de puissantes familles: les Forcalquier, les Comtes de Provence et à partir du XIIIe siècle aux Sabran. Les guerres de religion se terminent à la fin du XVIe siècle et les châteaux forts se transforment en demeures de plaisance. Le XVIIe siècle agrandit, transforme le château d'Ansouis, les jardins en terrasse s'installent et accueillent ses nouveaux propriétaires d'abord les Escalis puis au XVIIIe siècle les Villeuneuve qui feront d'Ansouis une demeure aixoise avec ses décors de gypseries. Ainsi, le château d'Ansouis devient un témoignage de l'art de vivre de l'aristocratie au siècle des Lumières. Les Sabran Pontevès qui arrivent au début du XIXe siècle permettront plus tard à la Duchesse de Sabran- Pontevès de sauver le château d'Ansouis de la ruine et de le faire classer avec son parc en 1948. Aujourd'hui la connivence des deux châteaux, l'un dans l'autre, les décors aixois et surtout la présence en son sein d'une petite maison conçue dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour accueillir l'intimité naissante, font de ce lieu un lieu unique en Provence. Le 29 octobre 2007, le domaine ancestral, propriété indivise depuis 1973, a quitté le patrimoine des Sabran- Pontevès par une vente. Depuis le 17 janvier 2008 Gérard et Frédérique Rousset-Rouvière, passionnés par le patrimoine ont entrepris, avec les conseils de spécialistes, de restaurer la toiture, les façades de la cour des Gardes, les gypseries XVIIIème des pièces de réception - considérées parmi les plus belles de Provence - et de remeubler avec des éléments de grande qualité une demeure, qui, comme épurée par ses derniers seigneurs d'une "sédimentation mobilière" résultant de près de deux siècles d'apports successifs, a gagné ainsi en légèreté.
Château de Beaupré, Saint Cannat chez le baron et la baronne Double Autrefois rattaché à la propriété voisine, Le Grand Saint Jean, le domaine de Beaupré commence son histoire au début du 18ème siècle, en 1739, avec la construction de la Bastide actuelle. Le château de Beaupré est un modèle de "Bastide Aixoise" avec un parc planté de platanes centenaires, et une fontaine aux 4 dauphins attribuée à l'école du sculpteur Toro. En 1909, un terrible tremblement de terre secoue la région d'Aix. Il y a 30 morts à Saint Cannat le village voisin. A Beaupré, le second étage de la Bastide s'écroule. Le Baron Emile Double reconstruit l'édifice et lui enlève son caractère très provençal tout en lui laissant sa majesté et son imposante stature actuelle. Quatre générations de Double se succèdent à Beaupré depuis la création du vignoble en 1890 : Emile Double (1869-1938) fondateur, crée la cave voûtée où il vinifiait son vin dans des foudres de 100 Hectos. Henri Double (1903-2002) poursuit l'œuvre de son père, agrandit le vignoble et plante les premiers Cabernets Sauvignon en 1969. Christian Double, ingénieur agricole, et son épouse prennent la suite et agrandissent le vignoble. Maintenant Phanette et Maxime participent au futur de Beaupré.
La Pioline A trois kilomètres du centre d’Aix en Provence, sur les bords de la rivière de l’Arc, dès 1303, se trouvait le Moulin de Verdaches du nom de son propriétaire le seigneur Rodolphe de Verdaches. Guillaume du Vair, Premier Président au parlement de Provence, achète la seigneurie en 1613 et la vend trois ans plus tard à Renaud de Piolenc, écuyer d'Aix, Seigneur de Cornillon, issu d'une très vieille famille comtadine. Celui-ci apporte des modifications à la façade qui est portée à 42 mètres avec un rythme de 13 fenêtres. En 1760 des revers de fortune accablent Honoré Henry de Piolenc de Thoury. Le Château de la Pioline est vendu aux enchères, l’acquéreur est le Marquis de Meyronnet, conseiller au parlement. Il entreprend la construction de deux ailes latérales et de la cour d’honneur dotée d’une fontaine centrale et ornée de vases du fameux sculpteur Chastel. D’autres transformations sont réalisées : un nouvel escalier et sa rampe, le pavement de tomettes de toutes les pièces du château. En 1772 il fait construire la petite « ménagerie » baptisée Hôtel de Pourceaugnac comme le montre la plaque d’ardoise gravée sur la façade, sous une montre solaire. Il inaugure enfin, en 1774, le grand salon doré rebaptisé Salon Louis XVI très richement décoré pour l’époque dans cette région. Après la Révolution La Pioline devient la propriété d'un négociant, Balthazar Moutte puis en 1829 du Duc de Blacas d'Aups, familier du Roi Charles X. Laissé un temps à l’abandon, le Château de La Pioline est cédé à un antiquaire qui restaure fort bien la propriété et obtient le classement parmi les monuments historiques, ayant rendu au Château ses lettres de noblesses jusqu’en 2010, date à laquelle il fut racheté.
Cartes IGN
Vous pouvez aussi lire