Fiction française : des volumes de production originale faibles malgré une forte consommation du genre
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Fiction française : des volumes de production originale faibles malgré une forte consommation du genre Le 2 juillet 2015 était organisée par l’Association pour la Promotion de l’Audiovisuel (APA) la douzième édition de la Journée de la Création TV. Créée en 2004, cette manifestation rassemble des professionnels de la fiction, du documentaire, de l’animation et du spectacle vivant pour débattre de la situation et de l’avenir de la création audiovisuelle.NPA Conseil détaille quelques points forts du baromètre réalisé par l’APA, dans le cadre de ces Journées de la Création, en partenariat avec le CNC et la Sacem. La fiction reste le genre le plus consommé En 2014, la fiction représente 24,6 % de la consommation des téléspectateurs âgés de 4 ans et plus sur l’ensemble de la journée sur les chaînes nationales gratuites. En parallèle, la fiction totalise 24,9 % des vidéos vues en télévision de rattrapage. Les chaînes de la TNT ne concourent que pour 4 % à la création originale En 2014, les chaînes de la TNT représentent 25 % de l’audience de la télévision, 36 % des investissements publicitaires bruts à la télévision et moins de 4 % des investissements de l’ensemble des chaînes dans la production audiovisuelle aidée par le CNC. Les séries représentent 85,4% du volume de fiction produite La production de fiction est majoritairement composée de séries. En 2014, le volume des séries est toutefois en baisse de 5,7 % par rapport à 2013 à 639 heures alors que les unitaires augmentent de 5,9 % à 95 heures. Les séries représentent ainsi 85,4 % du volume de fiction produite. La France peine à installer des séries longues En 2014, près des trois quarts du volume de production de séries sont réalisés par des séries lancées il y a moins de 5 ans. Les nouvelles séries représentent près d’un quart du volume de production total des séries. Plus belle la vie constitue la totalité du volume des séries âgées de 10 ans. Une famille formidable est la série la plus ancienne en production
en 2014. NOW TV : évolution du service qui s’affirme comme un relais de croissance pour Sky Sky a dévoilé la semaine dernière de nouvelles évolutions pour son offre NOW TV. Près de trois ans après son lancement, Sky ne cesse d’enrichir son service OTT hybride qui constitue de plus en plus le principal moteur d’abonnement aux offres du groupe. [button size= »large » url= »https://flash.npaconseil.com/wp-content/uploads/flash/150701_flashnpa_762.pdf » ]Consultez l’article au sein du Flash NPA (762)[/button] NBA League Pass : le basket américain change son modèle économique OTT Une semaine après la fin de la saison 2014-15, La NBA, la principale ligue de basketball nord-américaine, a dévoilé de nouvelles conditions d’accès à son service NBA League Pass pour la saison 2015-16. Désormais, les fans de basket disposeront d’offres à la carte pour suivre les matchs de leur choix directement sur le service OTT de la ligue, ce qui pourrait se révéler préjudiciable pour les diffuseurs traditionnels de l’évènement. [button size= »large » url= »https://flash.npaconseil.com/wp-content/uploads/flash/150701_flashnpa_762.pdf » ]Consultez l’article au sein du Flash NPA (762)[/button] Amazon double le budget de ses productions
originales pour lutter avec Netflix En marge d’une interview accordée à la chaîne de télévision économique CNBC, le vice-président d’Amazon Prime Instant Video, Jay Marine, a annoncé le doublement du budget consacré aux contenus originaux d’Amazon Studios, la filiale de production du géant du commerce en ligne. Une décision qui doit permettre à Amazon de se mêler à la lutte avec le leader mondial du streaming vidéo Netflix, engagé lui aussi dans une politique soutenue de créations originales. [button size= »large » url= »https://flash.npaconseil.com/wp-content/uploads/flash/150701_flashnpa_762.pdf » ]Consultez l’article au sein du Flash NPA (762)[/button] Telefónica lance ses boutons connectés « Click & Go » Alors qu’Amazon annonçait le lancement de ses boutons Dash il y a quelques mois pour faciliter la commande de produits, c’est au tour de l’opérateur historique espagnol de lancer ses boutons connectés en collaboration avec Samsung. Mais quels sont les business modèles qui se cachent derrière ces nouveaux dispositifs ? La simplicité offerte par ces boutons apporte en tout cas un moyen à la fois ludique et pratique de commander un produit/service à distance, tout en dissimulant la complexité technologique. De nouveaux usages pour le commerce Telefónica lance deux boutons physiques connectés La division R&D (I+D) de l’opérateur espagnol vient de mettre au point avec Samsung, deux boutons connectés qui permettent de commander un taxi (société Cabify, à gauche de l’image) et d’optimiser la logistique en automatisant l’envoi de colis aux entreprises
(société Seur, à droite de l’image)[1] , le tout en utilisant le réseau cellulaire. En effet, chaque bouton disposera d’une carte SIM « globale » compatible avec la connectivité 2G (GSM) en Europe, aux États-Unis et en Amérique Latine, ce qui permettra d’installer le bouton partout où le service est présent. Les boutons fonctionneront donc dans n’importe quel pays disposant d’un réseau GSM puisque la carte SIM Telefónica embarquée fonctionne partout à travers des accords de roaming. Au-delà de ces deux premiers boutons, l’opérateur historique envisage d’explorer de nouveaux territoires en proposant sa solution en marque blanche pour permettre à chaque entreprise voulant lancer son bouton d’en modifier l’apparence tout en profitant de la technologie embarquée. Cette annonce fait suite au lancement test du bouton connecté Click & Pizza pour commander des pizzas en novembre 2014 (partenariat avec Telepizza, leader de la livraison de pizza à domicile en Espagne), et à la collaboration avec Samsung sur l’IoT. Concernant la technologie utilisée, on retrouve la plate-forme développée par Telefónica « Thinking Things »[2]. Pour rappel, la plate-forme se compose d’un ensemble d’appareils modulaires (Lego-Like) équipés de différents capteurs qui se connectent au Cloud. Ce qui permet d’exécuter des commandes préprogrammées. Pour rappel, Telefónica fait aussi partie des premiers actionnaires de l’opérateur Sigfox, qui a pour ambition de connecter les objets basse consommation. La stratégie de Telefónica concernant la connectivité pourrait donc évoluer, d’autant que les deux opérateurs ont un partenaire commun : Samsung. Une chose est sûre, l’internet des objets fait clairement partie de la stratégie des opérateurs télécoms qui voient là une opportunité de regagner de la valeur, notamment en récoltant de nombreuses données d’usage et en trouvant des partenaires commerciaux. Amazon Dash pour commander rapidement de nouveaux produits Cette initiative de Telefónica n’est pas sans rappeler celle du géant du e-commerce qui a lancé il y a quelques mois (uniquement pour quelques clients Amazon Prime) ses boutons connectés « Dash Button » qui permettent de commander facilement les produits de la vie
quotidienne (café, lessive, etc.). * Il suffit de presser le bouton, que l’on peut attacher aux appareils électroménagers, pour passer la commande. Il existe 268 références pour l’instant. Ces « Dash Button » seront gratuits pour les abonnés « Prime » mais l’absence d’écrans rend impossible l’affichage du prix. Il faudra donc aller vérifier sur le site au préalable. Après l’appui sur le bouton, l’utilisateur recevra une notification sur son smartphone et aura 30 secondes pour annuler la commande. Derrière cette solution, Amazon se positionne encore plus comme une plate-forme de désintermédiation[3] du commerce physique. Même si on peut imaginer qu’une maison remplie de boutons peut vite devenir envahissante, l’idée ici est à la fois de tester la réaction du public tout en proposant, comme d’habitude, un moyen de réduire au minimum le nombre d’actions à effectuer pour commander un produit. Amazon envisage même l’étape suivante avec ses DRS (Dash Replenishment Service) qu’il espère voir intégrer de nombreux objets du quotidien. Le service permettra de détecter automatiquement le stock restant pour chaque produit pour effectuer la commande (ex : commande automatique lorsque le niveau d’encre devient trop faible). La compagnie « Taxis Bleus » a dévoilé ses boutons connectés lors du MWC Une autre initiative assez récente, celle de la deuxième compagnie de taxis parisiens (une flotte de plus de 3 000 véhicules) qui a présenté au MWC 2015 de Barcelone son bouton connecté, développé par la société finlandaise Bt.tn[4], et qui s’inscrit clairement dans une démarche de riposte aux VTC. Ce bouton propose aux restaurants, boutiques et hôtels de la capitale de commander plus rapidement des taxis pour leurs clients. Ce dispositif innovant est disponible depuis le mois de février et est essentiellement destiné aux professionnels. Pour l’instant la société propose ses services essentiellement dans les quartiers où la demande est importante (triangle d’or parisien, sorties de cinéma, de boutiques de luxe, etc.). Selon un responsable de la compagnie, 10% des commandes sont passés depuis l’application mobile mais l’usage ne semble pas décoller. Le bouton est donc un moyen de cibler un autre profil de clients, moins à l’aise avec les nouvelles technologies et qui veut commander un taxi très simplement. Ce bouton est surtout réservé aux professionnels et coûte 69€. Un bouton pour améliorer la relation client
et le SAV Darty et ses boutons connectés pour un SAV innovant Lancé à l’automne 2014, le bouton Darty, qui connecte les clients au SAV, s’est très bien vendu avec près de 30 000 abonnements enregistrés après seulement quelques mois d’expérimentation. La pression du bouton aux couleurs de la marque permet d’alerter l’enseigne du besoin du client, qui sera rappelé tout de suite après, peu importe le jour et l’heure, et sans attendre sur un serveur vocal. Afin d’optimiser l’expérience client, Darty a fusionné ses bases de données (CRM, pannes les plus courantes, etc.) pour offrir la meilleure expérience au client. Ainsi, lorsque le conseiller rappelle l’utilisateur, celui-ci connaît son nom, son historique d’achat et pourra l’aider même sur un produit acheté dans un autre magasin (si vous avez l’abonnement premium). Le bouton est vendu 25€ puis l’utilisateur doit payer un abonnement de 3 à 8€ par mois selon le service choisi. Au-delà du service apporté, c’est un moyen efficace de fidéliser le client. Pour plus d’informations : Taxis Bleus Telefónica Click & Go Darty [1] https://www.youtube.com/watch?v=NMacTuHPWFI#t=28 [2] http://bt.tn/ [3] https://www.esmartcity.es/tv/boton-inteligente-click-and-go-de-telefonica-i-d [4] http://www.thinkingthings.Telefónica.com/ Industrie musicale en France : nouvelle chute du chiffre d’affaires en 2014 Le Syndicat National de l’Edition Phonographique vient de publier l’édition 2015 de son rapport sur l’économie de la production musicale. Après une très légère embellie en 2013, l’année 2014 s’est soldée sur une forte baisse du chiffre d’affaire de l’industrie musicale en France. L’effondrement du chiffre d’affaire du marché physique n’a pas pu être contrebalancé par la hausse trop faible de celui du marché numérique. Plus que la chute du physique, c’est la faible croissance du marché numérique qui est préoccupante dans un contexte marqué par l’explosion du streaming qui représente désormais plus de la moitié des revenus du numérique.
Effondrement du marché physique et timide croissance du numérique Le marché de la musique en France a diminué de 5,4% en 2014, soit une perte de 32,6 millions d’euros, pour s’établir à 570,6 millions d’euros de chiffres d’affaires. Sur le seul segment des ventes de musique enregistrée (total du CA hors droits voisins), la baisse du chiffre d’affaire a même atteint 7%. La principale cause de cette baisse de revenus est l’effondrement du marché physique avec une diminution de 11,5% de son chiffre d’affaires. La très faible croissance enregistrée en 2013 (+0,8%) n’aura constitué qu’une embellie singulière et les ventes physiques de 2014 poursuivent la tendance à la baisse en cours depuis 2010 (-9% en 2010 ;-11,6% en 2011 ; -11,7% en 2012). Depuis 2009, le marché de la musique enregistré a diminué de 22% sous l’effet de la chute du marché physique qui a vu sa valeur chuter de 37%. 2014 a marqué néanmoins la reprise de la croissance du chiffre d’affaires du marché numérique mais à un niveau insuffisant pour dynamiser le marché musicale dans son ensemble. Après une année presque blanche en 2013 (+0,8% de CA), le chiffre d’affaire des ventes numériques de musique a augmenté de 6% en 2014. Si ce chiffre marque un regain d’intérêt des français pour les formes de consommation numérique, il reste néanmoins très inférieur à la croissance moyenne de 12,4% enregistrée entre 2010 et 2012. Le streaming moteur de la croissance du
marché numérique Le numérique représente désormais 23% du marché global de la production musicale en France. Si l’on s’intéresse uniquement au marché de la musique enregistrée (marché hors droits voisins), le numérique représente 29% des revenus du marché et le marché physique les 71% restants. Le marché numérique a énormément progressé au cours des 5 dernières années, enregistrant une hausse de 16 points de sa part des revenus de la musique enregistrée. Depuis 2009, la valeur du marché numérique a été multiplié par presque 2, mais cette croissance n’a pas suffi a enrayé la baisse du marché dans son ensemble Pour la première fois en 2014, les revenus du streaming ont dépassé ceux du téléchargement. Le chiffre d’affaire du streaming a augmenté de 34% pour la seule année 2014. Le chiffre d’affaire du streaming par abonnement a augmenté de 34% tandis que celui du streaming financé par la publicité a progressé de 32,3%. Entre 2010 et 2014, le chiffre d’affaire total du streaming a été multiplié par plus de 3 et désormais, le streaming représente 55% du chiffre d’affaires des ventes numériques de musique. La France est désormais un des rares pays avec la Suède et la Corée du Sud où le streaming constitue la source majoritaire de revenus sur le marché numérique. A l’inverse, le téléchargement de musique à l’acte a fortement diminué en 2014. Le chiffre d’affaires du téléchargement a ainsi enregistré une baisse de 14% de son chiffre d’affaires soit une diminution supérieure à celle de la vente de supports physiques. Ainsi, si en 2014 le nombre d’albums vendus en support physique a diminué de 8,7%, le nombre d’albums vendus au format numérique a baissé de 17,8%. Le téléchargement ne représente plus que 13,7% des ventes d’albums en France contre 15,1% en 2013. Le téléchargement de titres musicaux a chuté encore plus fortement avec une baisse de 19% des ventes en 2014. Cette décroissance du téléchargement est préoccupante car elle limite de fait la croissance du chiffre d’affaire du marché musicale numérique.
Chaînes thématiques : une qualité et une diversité de plus en plus appréciées Dans le cadre de son colloque sur l’avenir de la télévision payante, le 25 juin, l’A.C.C.e.S. a publié son deuxième baromètre de l’attractivité des chaînes thématiques, réalisée avec l’Institut Harris Interactive. Au-delà de la bonne image auprès des Français, l’étude relève le fort attachement des abonnés pour ces chaînes. En mai 2015, la part d’audience cumulée des chaînes thématiques était de 10,3% sur le public 4 ans et + (source Médiamétrie) Une très bonne qualité de contenus Les chaînes thématiques du paysage audiovisuel français apparaissent comme permettant de diversifier le paysage audiovisuel pour 64 % des Français (60 % en juin 2014, + 4 pts), avec un contenu varié pour 61 % (59 % en juin 2014) et de qualité pour 59 % (57 % en juin 2014). Du côté des chaînes cinéma et fiction, les Français estiment qu’elles proposent des films et des séries très récents. Côté jeunesse, la possibilité de partager les programmes en famille est considérée comme leur principale qualité.
Des abonnés attachés à leurs offres Selon l’étude publiée la semaine dernière par l’ACCeS, les abonnés ont une relation très forte avec leurs offres de télévision payante : ils sont 82% à les recommander et 79% déclarent vouloir renouveler leur abonnement à l’avenir. Ces chaînes thématiques répondent également à des usages de téléspectateurs en pleine mutation : télévision de rattrapage, téléchargement sur internet, vidéo à la demande ou par abonnement. Les abonnés à une offre payante sont plus fortement utilisateurs de ces services que la moyenne des téléspectateurs. « 82 % des abonnés (vs 75 % des équipés TV) à une offre payante ont utilisé au moins une fois un service de télévision de rattrapage » Mais pour l’ACCeS, les chaînes thématiques payantes sont directement affectées par les nouveaux usages. Pour l’association, leur avenir passe par le développement complémentaire de nouveaux services, monétisables et répondant aux nouveaux usages des consommateurs, organisés autour de marques fortes et de l’accès à un catalogue étendu de programmes à la demande. Dans ce cadre, l’ACCeS a présenté douze propositions pour moderniser le régime des chaînes payantes via, notamment, une adaptation du cadre législatif leur étant applicable. Parmi celles-ci, il est demandé de modifier les articles 33 et 33-1 de la loi du 30 septembre 1986 afin de créer un statut de « services hybrides », regroupant la diffusion linéaire, la télévision de rattrapage et la vidéo à la demande, et donc mieux adapté aux usages télévisuels actuels. Plus d’infos dans La Lettre Juridique NPA Conseil : « Chaînes thématiques payantes : les changements législatifs souhaités par l’ACCeS ». Google consolide son positionnement dans la thématique « information » La vidéo d’actualité en ligne a le vent en poupe. Face aux acteurs-médias traditionnels, aux pure-player ou aux autres réseaux sociaux (cf par exemple le lancement d’Instant Article par Facebook), Google lance plusieurs offres et services destinés à aider les professionnels à se saisir de ses outils et à conforter sa place dans le domaine de l’information en ligne.
La vidéo 360°, nouveau format pour le vidéo- journalisme Depuis mars 2015, YouTube propose un service de mise en ligne de vidéos filmées en 360° (4 caméras sont éligibles à la diffusion). Pour un coût de production relativement dérisoire (la caméra HD Gyroptic coûte 499$) et un encombrememnt minimal (180 grammes pour la Gyroptic), certains journalistes de terrain se sont équipés de telles caméras pour réaliser des vidéos-reportages immersifs impressionnants. Parmi les pionniers du secteur, l’Américain Chris Milk s’est associé avec Vice Media pour quelques reportages 360° témoignant d’événements d’actualité, par exemple des manifestations dans les rues de New York. Le « News Lab », un projet pour inciter les journalistes à utiliser les services Google Afin « de collaborer avec les journalistes et les entrepreneurs pour construire le futur des médias », Google a lancé le service « News Lab » le 21 juin dernier. Ce dernier vise à la fois à: – Offrir des outils techniques au service du reportage et du storytelling (Google propose notamment de nombreux tutoriaux et cas pratiques destinés à aider les journalistes à faire un usage pertinent de ses outils) – Proposer des données en temps réel aux journalistes (notamment Google Trends qui permet de visualiser instantanément les sujets les plus recherchés dans le monde) – Réinventer les mode de distribution du futur. Outre un accroissement des investissements de Google dans des accélérateurs de start-up, le groupe numérique souhaite aussi faciliter l’agrégation et la curation de contenus amateurs vérifiés sur YouTube. 3 services destinés à filtrer et vérifier les contenus amateurs sur YouTube Alors que télévision et médias en ligne professionnels demeurent aux yeux des consommateurs-médias les sources de références pour trouver de l’information de qualité, YouTube met en place 3 services éditoriaux destinés à valoriser des contenus amateurs fiables et apportant un « plus » dans la couverture de l’actualité quotidienne. Le service NewsWire (lancé le 21 juin) présente, en partenariat avec l’agence de news Storyful, une liste de vidéos captées par les smartphones de témoins d’événement d’actualité (Facebook a lancé le même type de service en 2014). Le 29 juin 2015, il était possible de voir sur ce service des vidéos d’actualité amateurs sur : Des événements (Gay-Pride aux Etats-Unis) Des catastrophes naturelles (incendies dans l’Etat de Washington aux Etats-Unis,
tornades dans le Missouri, innondations en Colombie) De la politique internationale (référendum en Grèce) Des violences à l’international (Gay Pride sévérement réprimée à Istanbul, explosion d’une voiture au Caire) Des accidents (explosion en vol de la fusée Space X) Des sujets insolites (un grizzli se jette sur une voiture dans un parc national américain) Du sport (compétition de surf en Australie) Sur une période de 24 heures, le service NewsWire agrège ainsi une sélection de 34 vidéos amateurs, réparties en 10 sujets d’actualité. Sur la journée analysée, les événements traités font la part belle aux images spectaculaires ou dramatiques (attaque d’animal, incendie, innondations, explosions, tornade). La plupart des contenus durent moins d’une minute, sont souvent captés par des smartphones dans l’action, et font avant tout figure de témoignages. Ils s’inscrivent dans une volonté de redistribuer des contenus exceptionnels que les caméras TV n’auraient pas pu capter. La mise à disposition de ces contenus amateurs ciblés peut aussi constituer des sources d’image pour les médias professionnels et les sites web en quête d’illustrations pour leurs sujets d’actualité. Le service « Witness Media Lab » propose, en partenariat avec l’ONG Witness.org, un service d’aide à la défense des droits de l’homme par l’image. Le service répertorie des vidéos amateurs témoignant de violations des droits de l’homme dans le monde, en vue de constituer une base documentaire pour des juristes et des avocat. La véracité des contenus UGC est vérifiée par Google.
Le service « First Draft» (lancé le 18 juin) est administré par un groupe d’experts en journalisme et réseaux sociaux chargé de vérifier la véracité des contenus distribués en ligne (afin de lutter contre les manipulations d’image notamment). Le service propose également aux journalistes en herbe des techniques permettant d’expertiser eux-mêmes les contenus amateurs afin de détecter s’il s’agit – ou non – de documents fiables dans le cadre du traitement de l’information (analyse de l’image pour détecter s’il s’agit d’un photomontage, d’une réutilisation abusive d’images d’achives ou d’une mise en scène à caractère manipulateur). Toutabo négocie le rachat d’ePresse Si la tendance est au resserrement du paysage de la presse française depuis quelques années déjà, il en va désormais de même pour le marché des kiosques numériques. A peine quelques mois après l’annonce d’un partenariat stratégique entre deux des leaders du marché [1], le français Relay.com et l’américain Zinio, le kiosque ePresse est en vente. La centrale d’abonnements presse Toutabo est entrée en négociations exclusives avec le GIE ePresse et ses huit membres (L’Équipe, L’Express, L’Obs, Le Figaro, Le Parisien, Le
Point, Les Échos et Libération), en vue de la cession du kiosque ePresse.fr. Si elle devait aboutir, la transaction constituerait une avancée importante pour la distribution de la presse. Ce mouvement permettrait à Toutabo et ePresse de proposer une offre complète, associant la distribution de versions papiers et numériques de la plupart des quotidiens nationaux et régionaux ainsi que de la presse magazine. Le portefeuille consolidé aura pour vocation à être distribué tant en BtoC, avec un parc de près de 500 000 clients actifs, qu’en BtoB, auprès des partenaires existants des deux sociétés. L’accord de cession prévoit qu’éditeurs et actionnaires du GIE puissent s’appuyer sur la capacité de distribution de Toutabo pour poursuivre le développement de leurs ventes en numérique. Le nouvel ensemble représenterait près de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Si elle était menée à son terme, la transaction pourrait aboutir d’ici la fin septembre. Lancée en février 2005, l’offre d’abonnements de Toutabo porte aujourd’hui sur plus de 1 000 titres de presse grand public et professionnelle que le groupe propose à des tarifs préférentiels (jusqu’à -85% de remise sur les prix constatés en kiosque traditionnel). Les formules de Toutabo vont de l’abonnement classique à un titre (par mois ou par année) à un abonnement à durée libre, sans engagement sur une période ou sur un titre en particulier. Le groupe propose également d’acheter des numéros à l’unité. Toutabo édite les sites toutabo.com et intermagazines.com pour son offre classique et monkiosque.fr pour son offre numérique. Mise en place en avril 2012, l’offre ePresse est quant à elle composée de plus de 500 titres, représentant plus de 80% du top 100 OJD, disponibles à l’achat à l’acte ou sous la forme d’abonnements sur mesure (titre(s) et durée de souscription au choix), de packs forfaitaires (5€/mois pour 5 titres, 10€ pour 15 titres…) ou de packs thématiques (sport, info, économie…). Elle est accessible sur l’ensemble des supports numériques (ordinateur, smartphone, tablette). Ces mouvements de concentration successifs interviennent alors que les ventes numériques via des kiosques généralistes ont stagné à environ 3 millions en 2014, représentant moins de 5% d’un marché dématérialisé qui a pourtant confirmé son essor cette même année avec 71,3 millions d’exemplaires globalement diffusés par la presse payante d’après l’OJD (+60% par rapport à 2013). Les consommateurs continuent de leur préférer les applications des journaux ou leurs sites internet pour la lecture des PDF. Ailleurs en Europe, des modèles alternatifs voient le jour et remportent progressivement l’adhésion des éditeurs et du public. C’est le cas de Blendle, la plate-forme néerlandaise avec ses 300 000 abonnés recrutés en tout juste un an et des revenus en croissance de 40% en moyenne d’un mois sur l’autre. Fini l’accès intégral à un titre ou à une sélection de titres de presse, place à la vente d’articles à l’unité et à la composition d’un format sur-mesure par l’utilisateur lui-même. La promesse est simple : le consommateur paye pour ce qu’il souhaite effectivement lire. La formule a séduit aux Pays-Bas avec un site ergonomique et adaptatif, un ensemble de fonctionnalités permettant d’enrichir l’expérience utilisateur (recommandation, partage, suivi d’un sujet ou d’un journaliste…) et une politique tarifaire accessible avec des articles vendus entre 10 et 90 centimes d’euro l’unité (tarif fixé par l’éditeur en fonction de la taille du contenu). L’utilisateur peut même se faire rembourser si l’article acheté ne lui a pas donné satisfaction. Si le modèle plaît aux consommateurs, il a également fini par convaincre les éditeurs de presse qui ont rejoint la plate-forme dans leur
quasi-totalité après plus de deux ans d’âpres négociations. Le site est dorénavant installé dans la vie des médias néerlandais. Il constitue une source de revenus additionnels non négligeable et leur a en outre permis de rajeunir leur lectorat avec 60% d’utilisateurs âgés de 20 à 35 ans. Le succès atteint en seulement quelques mois aux Pays-Bas a permis à Blendle de réussir fin 2014 une levée de fonds de 3 millions d’euros auprès du New York Times et du groupe Axel Springer. Le service néerlandais envisage désormais une expansion internationale. Après l’Allemagne où il a débarqué le 9 juin dernier – en comptant à ses côtés une quarantaine de journaux allemands, dont les prestigieux Die Welt, Süddeutsche Zeitung, Die Zeit et Der Spiegel – une version internationale en anglais devrait être lancée d’ici la fin d’année 2015. Des partenariats avec trois grands médias américains (The New York Times, The Wall Street Journal et The Washington Post) ont d’ores et déjà été conclus dans cette optique. Blendle prospecte également en France où le service se confronte aux mêmes réticences que sur le marché néerlandais à ses débuts, avec la crainte pour les éditeurs de presse de perdre une partie de leurs abonnés et de fragmenter leur offre éditoriale. Pour Blendle, tout l’enjeu sera de remporter l’adhésion massive des médias écrits français, condition sine qua non pour garantir au lecteur le choix le plus large possible pour composer le journal qui correspond le mieux à ses envies. La plate-forme assure qu’elle ne se lancera pas sur un nouveau marché sans l’adhésion d’au moins deux-tiers des publications nationales. [1] Communiqué de presse Lagardère Services travel retail : Relay.com et Zinio s’allient pour délivrer une expérience enrichie de lecture numérique sur le marché français – 19 mars 2015 Les défis de Molotov pour « réinventer » la
TV L’ambition de créer une plateforme de télévision de rattrapage commune à toutes les chaînes de télévision française n’est pas nouvelle, la start-up MyScreen avait déjà essayé en 2009 de créer un « Hulu à la française » (en vain). Molotov ambitionne lui aussi de fédérer à la rentrée des contenus issus des principaux groupes français de France Télévisions à M6 en passant par Canal+ et les autres acteurs de la TNT. Il n’est toutefois pasacquis que toutes les chaînes acceptent d’y proposer leurs contenus. Bien que la nature du service proposée par Molotov soit encore mal connu (ainsi que son modèle économique), les échecs passés et les difficultés rencontrées par les acteurs étrangers incitent à penser que de nombreux défis sont à relever par la start-up. Défi n°1 – Agréger tous les programmes (TV et Web) Le succès du service dépend avant toute chose de sa capacité à fédérer tous les contenus gratuits disponibles, avec la fraicheur la plus grande possible (TV live, replay juste après la diffusion TV ou en avant-première). Pour réussir ce défi d’exhaustivité, Molotov devra être capable de signer avec tous les grands groupes TV ainsi qu’avec des Pure Players, des chaînes YouTube populaires (Norman, Cyprien, Vevo…) voire avec des distributeurs cinéma. Si la plateforme ne fédère que des contenus secondaires, il est à craindre que son succès soit limité. Défi n°2 – Proposer des formats de visionnages variés La consommation de vidéos en ligne répond à des besoins très différents allant d’une durée très courte – quelques minutes voire quelques secondes – jusqu’à des durées de plusieurs heures (plusieurs épisodes de séries TV à la suite). Molotov devra donc être capable de satisfaire toutes les temporalités possibles en proposant des contenus en intégralité (épisodes voire saisons entières) comme des contenus courts, ou extraits de programmes. Défi n°3 – Créer un moteur de recherche rapide et efficace Les moteurs de recherche des services OTT sont souvent imparfaits (besoin de saisir les titres exacts des programmes, parfois oubliés des internautes). Il faudra à Molotov associer
à chaque vidéo et contenu de nombreuses métadonnées pertinentes au-delà des titres (thème, sujets, personnalité, lieu, dates, année…), tout en permettant aux utilisateurs de faire de corriger automatiquement les possibles fautes d’orthographe. La recherche devra produire une satisfaction maximum (contenu frais et pertinent). Défi n°4 – Personnaliser l’interface Depuis l’arrivée de Netflix et de YouTube, il est désormais indispensable à tout service OTT de proposer une interface personnalisée, proposant de manière automatisée des contenus vidéos en phase avec les goûts de chaque utilisateur (nécessite des profils différents pour chaque compte et une phase d’apprentissage des comportements de chaque usager). La personnalisation devra permettre de valoriser, au bon moment, des programmes en phase avec les centres d’intérets télévisuels de chacun (par exemple proposer simultanément le dernier épisode d’une rubrique talk show, ou d’un épisode de série apprécié par l’internaute). Défi n°5 – Proposer un équivalent au zapping TV Parmi les promesses de Molotov, l’idée de renouveler le « zapping » est essentiel. En effet, les internautes devront être capables, pendant la diffusion live ou en consommant le replay, de passer d’un contenu à un autre (annotation interactive, glissement de doigt inspiré de Snapchat) de manière totalement fluide. Défi n°6 – Diffuser dans une qualité technique irréprochable Le succès du service dépendra en grande partie de sa capacité à assurer un fonctionnement irréprochable : HD, streaming fluide (adaptation à la vitesse de connexion), absence de panne, capacité à passer d’un écran à un autre avec sauvegarde des Time Codes des programmes visionnés, options de téléchargements, son haute définition, capacité à mettre en pause/revenir en arrière/avancer etc. Molotov devra par ailleurs être capable de fonctionner aussi bien sur un smartphone, que sur une tablette, un écran d’ordinateur, une TV ou même un casque de réalité virtuelle. Défi n°7 – Proposer une expérience éditoriale humaine La plupart des services OTT cherchent désormais à se différencier en proposant une « programmation » humaine, inspirée de la TV ou de la radio. Le service devra être capable de diriger éditorialement l’internaute, en mettant en avant des nouveautés ou des coups de cœur mais aussi en créant des chemins de navigation, par playlist notamment. Défi n°8 – Relinéariser les contenus Les nouveaux services OTT proposent des expériences linéaires dans lesquelles les contenus s’enchaînent automatiquement les uns à la suite des autres (par exemple l’épisode suivant d’une série ou l’épisode suivant d’une playlist). L’enjeu est d’être capable de proposer une expérience de visionnage similaire à la TV dans la forme, mais entièrement personnalisée (les programmes s’enchaînent en fonction des goûts des internautes ou selon une logique sérielle).
Défi n°9 – Satisfaire économiquement les ayants-droits Le plus grand défi de Molotov est de parvenir à générer des revenus attractifs pour les ayants droits (diffuseurs, producteurs, etc.) qui ont déjà massivement investis dans des plates-formes propriétaires et dans des éditorialisations sur YouTube. Molotov devra donc générer des revenus publicitaires suffisants (ou proposer une formule d’abonnement) tout en prouvant qu’il ne cherche pas à capter lui-même les revenus. Défi n°10 – Etre rapidement approprié par le public cible Le succès de Molotov repose enfin dans la capacité de l’offre à être connue du grand public. Alors qu’il existe déjà pléthore de services et d’applications autour de la TV, Molotov devra être capable de se montrer plus indispensable que les autres s’il veut remplacer les services TV déjà existants. Pour que l’ambition de Molotov semble à la hauteur de l’enjeu, le service devra à la fois convaincre les acteurs du PAF de sa viabilité économique, et démontrer aux utilisateurs son excellence en matière éditoriale et technique.
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