Webinaire NSD-S Hub La technologie digitale en Afrique: Opportunités et Obstacles - NATO STRATEGIC DIRECTION SOUTH HUB

 
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Webinaire NSD-S Hub La technologie digitale en Afrique: Opportunités et Obstacles - NATO STRATEGIC DIRECTION SOUTH HUB
NATO STRATEGIC DIRECTION SOUTH HUB

                                                                Janvier 2020

           Webinaire NSD-S Hub
     La technologie digitale en Afrique:
         Opportunités et Obstacles

NSD-S Hub, Via Madonna del Pantano, Lago Patria - Italy 80014

                                     www.thesouthernhub.org
Webinaire NSD-S Hub La technologie digitale en Afrique: Opportunités et Obstacles - NATO STRATEGIC DIRECTION SOUTH HUB
La Technologie Digitale en Afrique                                    2019

Le NSDS HUB a été créé au sein du commandement de la force interarmées alliée à Naples
afin d’améliorer la prise de conscience et la compréhension par l’OTAN des opportunités et
des défis du Sud, tout en contribuant à la coordination générale des activités et des efforts
   de l’OTAN. Les produits NSDS HUB sont développés avec des informations provenant
 d’organisations gouvernementales, non gouvernementales, internationales, d’institutions
 universitaires, de médias et d’organisations militaires. Les produits et les articles du NSDS
  HUB provenant des sources libres ne représentent pas nécessairement les opinions, les
             points de vue ou les positions officielles d’une autre organisation.

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Webinaire NSD-S Hub La technologie digitale en Afrique: Opportunités et Obstacles - NATO STRATEGIC DIRECTION SOUTH HUB
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Table des Matières

SOMMAIRE .................................................................................................................................................... 4
INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 5
LES TIC EN AFRIQUE ...................................................................................................................................... 5
LE ROLE DE L’OTAN ....................................................................................................................................... 6
OBSERVATIONS ............................................................................................................................................. 6
L’ACCÈS À INTERNET ..................................................................................................................................... 6
LES POLITIQUES ET L’INFRASTRUCTURE ....................................................................................................... 7
GOUVERNANCE ............................................................................................................................................. 8
L'ARRIVÉE DES SMARTPHONES ..................................................................................................................... 8
LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS .............................................................................................................. 8
L’INCLUSIVITÉ ET LES DROITS DE LA FEMME ................................................................................................ 9
LA JEUNESSE.................................................................................................................................................. 9
LES RÉSEAUX SOCIAUX .................................................................................................................................. 9
LA DÉSINFORMATION ET LA PROPAGANDE................................................................................................ 10
CYBER CRIMES ............................................................................................................................................. 10
LES INFLUENCES ÉTRANGÈRES .................................................................................................................... 11
CONCLUSION............................................................................................................................................... 12
PAYS REPRÉSENTÉS DANS TOUTES LES PLATEFORMES D'ENGAGEMENT .................................................. 13
PARTICIPANTS ............................................................................................................................................. 13
PLATEFORMES DIGITALES UTILISÉES EN AFRIQUE...................................................................................... 13

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Sommaire

    «J'apprécie le fait que l'OTAN a changé sa façon de communiquer avec les civils; ce n'est plus un
 approche autoritaire, mais un approche prospecteur qui demande l’avis des experts en matière locaux,
   pour promouvoir la stabilité en Afrique - nous vous remercions ! »Liz Orembo, Panéliste du Kenya

Une révolution digitale s’est propagée sur le continent africain au cours des deux dernières
décennies, cette révolution a généré de nouvelles entreprises commerciales et a permis au
peuple africain de se connecter comme jamais auparavant.
Le NSD-S Hub, en collaboration avec Three Stones International, a organisé une
vidéoconférence en ligne avec des experts spécialisés, provenant de l'Afrique, pour discuter des
défis et des opportunités engendrés par la technologie digitale sur le continent. Ce webinaire
en direct, conjointement avec des données secondaires, un forum de discussion en ligne et une
enquête statistique, ont mis en évidence l'ère digitale qui en train d’émerger en Afrique et son
impact sur la société, l'économie, la sécurité et la stabilité globale. Le webinaire a également
révélé la façon dont la population utilise les plateformes digitales pour communiquer, faciliter
les affaires, diffuser les informations et inciter à l'activisme politique.
Les gouvernements africains, les milieux d'affaires et la population exigent et adoptent la
communication digitale de manières
différentes.
Les gouvernements, par exemple,
utilisent les technologies de
l'information et de la communication
(TIC) pour offrir des services de
gouvernance électronique et pour
contrer la cybercriminalité et le
terrorisme, mais ils peuvent
également abuser de la technologie
pour diffuser de la propagande et
mettre en place une surveillance
digitale de ses citoyens.
La population en général utilise la
technologie pour les transactions commerciales, les services financiers digitaux (services
bancaires électroniques), le marketing et le réseautage social.
Les organisations de la société civile sont actives sur les médias sociaux, un outil utile pour
diffuser la sensibilisation et les informations au sein de la population.

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INTRODUCTION
La technologie digitale s’est révélée révolutionnaire; elle a introduit de nouvelles façons de
partager l'information, de communiquer et de construire des communautés. Les TIC et la
«quatrième révolution industrielle» sont en train de transformer les sociétés, les entreprises,
les institutions et les mentalités dans tout le monde.
Ce changement moderne a suscité des aspects tant positifs que négatifs en ce qui concerne la
société et la sécurité des pays développés et sous-développés.
Pour soutenir la recherche du NSD-S Hub sur le sujet, une vidéoconférence en direct,
conjointement avec des données secondaires, un forum de discussion en ligne et une enquête
statistique, ont été mené pour mieux comprendre le développement digitale de la région et
pour identifier les domaines qui pourraient bénéficier de la contribution e de l’assistance de
l'OTAN.
Neuf pays africains ont participé à la vidéoconférence. Les panélistes étaient des experts en la
matière dans les domaines des TIC, des médias et de la communication, de la sécurité, du droit
et des droits de l'homme.
Des enquêtes supplémentaires ont collecté des données auprès de 60 autres experts de 18
pays africains différents, fournissant ainsi au NSD-S Hub un bon aperçu de la région.

LES TIC EN AFRIQUE

L'Afrique est en train de vivre l'émergence d'un nouveau écosystème digitale; le continent est
destiné à être le prochain grand marché et le nouveau concurrent mondial au niveau
technologique. La technologie digitale a permis la communication facile et ouverte,
l'épanouissement des entreprises et des réseaux, et est devenue un outil essentiel pour
l'activisme politique et la liberté d'expression. De nombreux pays africains sont au bord de la
transition démocratique et les sociétés civiles en ont pris note; ils ont appris à utiliser les
médias sociaux pour renverser les autocrates de longue date et les gouvernements corrompus.

L’Afrique est un acteur tardif sue la scène mondiale de l’industrie technologique, mais ceci
fonctionne à l’avantage du continent car il bénéficie de la «technologie de saute-mouton»;
contourner tous les anciennes infrastructures et les défaillances précédemment observées.
La technologie digitale a certes entraîné le développement économique et le changement social
en Afrique, mais malheureusement, elle a aussi créé de nouveaux problèmes et vulnérabilités,
particulièrement vrai en ce qui concerne la sécurité et la diffusion intentionnelle de la
désinformation. L'infrastructure, bien qu'améliorée, reste faible et vulnérable aux
cyberattaques et à l'ingérence étrangère.

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Il est certain que la nouvelle ère digitale de l’Afrique aura un impact significatif sur la stabilité
locale et régionale. La communauté internationale devrait prendre acte et soutenir le continent
à tirer parti de la technologie digitale, et jouir d’une nouvelle ère de prospérité potentielle.

LE ROLE DE L’OTAN
L'un des objectifs du NSD-S Hub est de s'engager avec l'Afrique et le Moyen-Orient afin de
contribuer à une stabilité et une sécurité durables. Pour se réussir, une compréhension plus
approfondie de la dynamique, des défis et des cultures régionaux est nécessaire. Il s'agit d'un
forum qui met en relation des alliés et des partenaires de l'OTAN avec des experts locaux et
régionaux d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, du Sahel et de l'Afrique subsaharienne, afin que
toutes les questions concernant le sud puissent être mieux discutées, interprétées et, dans la
mesure du possible, remédiées.
Le NSD-S Hub a choisi d'examiner l'impact de la technologie digitale sur la stabilité en Afrique
aux niveaux politique et économique. À ce titre, des divers experts locaux fussent invités à
participer à une vidéoconférence pour partager des informations et des nouvelles sur le terrain
et pour présenter leurs perspectives, espoirs et préoccupations pour la région.

OBSERVATIONS
L'Afrique est à l'avant-garde des pays émergents qui adoptent la technologie digitale et le
continent est en train de traverser une “renaissance digitale africaine”1. L'émergence de la
technologie révolutionnaire présente de grandes opportunités mais entraîne aussi de
nouveaux défis et difficultés.
Le webinaire, qui a vu la participation de plusieurs experts africains en la matière, a mis en
évidence divers aspects, tant positifs que négatifs, de la nouvelle ère digitale de l'Afrique:

L’ACCÈS À INTERNET

L'Afrique assistera à une forte croissance démographique au cours des dix prochaines années
avec une projection de 1,68 milliard de personnes en 2030. Ceci signifie une croissance
parallèle de sa connectivité Internet.
Mais les participants ont souligné que les gouvernements africains n'ont pas appliqué des
politiques ni des plateformes éducatives en ce qui concerne le bon usage d’internet. Les
nouveaux utilisateurs d'Internet n'ont pas les compétences appropriées pour bien gérer les
réseaux sociaux, et ceci les expose aux fraudes, à la désinformation et à la manipulation.
Les fondamentalistes et les terroristes, qui cherchent à radicaliser les populations via Internet,
exploitent ces vulnérabilités.

1
    https://www.theguardian.com/world/series/the-tech-continent-africas-digital-renaissance

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Certains gouvernements africains doivent encore respecter l'égalité d'accès à Internet; en
réponse aux troubles civils, les gouvernements tendent à couper complètement les connexions
Internet du pays, à restreindre les réseaux sociaux et à utiliser la surveillance digitale pour
limiter l'accès à certains groupes ou individus. Ce type d’intervention gouvernementale est une
violation des libertés civiles, et entraine des conséquences économiques dramatiques souvent
ignorées par ces gouvernements qui se concentrent seulement à étouffer l'opposition. La
coupure d'Internet compromet la capacité des entreprises à faire des affaires, elle limite la
liquidité dans les pays où le peuple dépend sur internet pour leurs transactions et services
financiers. En 2019, l'impact économique d'une coupure d'Internet africaine fut de 5 milliards
de dollars américains de pertes au niveau mondial, soit le double du coût des coupures
mondiales d'Internet en 2016.

LES POLITIQUES ET L’INFRASTRUCTURE

En l’an 2000, 500 internautes étaient actifs en Liberia. Aujourd'hui, on compte quatre millions
d'utilisateurs de Facebook dans le pays avec des connexions Internet accessibles à seulement
21% de la population2. La croissance de l'accès à Internet en Afrique est remarquable, et
pourtant le continent n’arrive pas encore à atteindre la moyenne mondiale. Selon le rapport
ONU - State of Broadband report3, le taux global de pénétration des utilisateurs d'Internet est
de 51% alors que celle de l'Afrique reste à 24,4%. Des politiques et des cadres législatifs
obsolètes ou inexistants empêchent les pays africains de bénéficier de meilleurs
investissements dans les infrastructures Internet. Certains pays établissent des politiques en
matière de TIC pour le seul motif de protéger ceux au pouvoir, plutôt que favoriser un
environnement digital inclusif. Et d’autres politiques entravent la liberté d'expression en
diffusant de fausses nouvelles ou en imposant la censure.
Presque tous les gouvernements africains ont leurs sites web et une présence sur les réseaux
des médias sociaux, bien que l'efficacité varie considérablement sur le continent. De nombreux
pays sont allés plus loin et ont adopté des plateformes de gouvernance électronique pour le
registre civil et d'autres services de gouvernance. Les réponses à ces efforts sont mitigées; de
nombreuses plates-formes de gouvernance électronique font face à une expérience
d’utilisateur négative et dans le cas du Kenya, les fournisseurs de services de gouvernance
électronique sont couramment légalement contestés sur l'accusation de corruption.

2
    According to www.export.gov, a US Government investment resource prepared by US Embassies abroad.
3
    https://www.itu.int/dms_pub/itu-s/opb/pol/S-POL-BROADBAND.20-2019-PDF-E.pdf

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GOUVERNANCE
Malgré la nouvelle ère digitale, les gouvernements africains ont négligé les besoins de leurs
citoyens et n'ont pas investi dans la technologie digitale comme moyen de se connecter avec le
peuple et les organisations de la société civile. Selon les participants, de nombreux
gouvernements africains se méfient des organisations de la société civile et de leur utilisation
de la technologie digitale, convaincus que leur véritable intention est celui de soutenir les
mouvements politiques d'opposition. Pour ces raisons, il y a presque aucune collaboration en
matière de TIC entre les gouvernements et la société civile.

L'ARRIVÉE DES SMARTPHONES
L'Afrique subsaharienne acquerra un milliard de connexions Internet supplémentaires dans la
décennie à venir. La Banque Mondiale estime le coût de la réduction de la fracture digitale à
100 milliards de dollars - 9 milliards de dollars par an. Cela nécessite la création de près de
250,000 nouvelles stations de base 4G et l'utilisation de 250 000 kilomètres de câble à fibre
optique4. Cette nouvelle infrastructure digitale changera radicalement la façon dont l'Afrique
mène ses activités et génère ses revenus.
Le rapport de l'ONU State of Broadband report suggère qu'une augmentation de 10% de la
pénétration du Broadband mobile en Afrique entraînerait une augmentation de 2,5% du
Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant. Cela équivaudrait à une augmentation de 56 milliards
de dollars du pouvoir d'achat africain. L'Afrique connaît déjà une révolution du Smartphones,
puisqu’ils sont accessibles à tous à des prix très bas (grâce à la Chine) et le nombre de
connexions Internet mobiles devrait doubler pour atteindre 636 millions en 2022. L'Afrique a
connu la plus forte augmentation mondiale d'utilisateurs d’internet: 2,1% en 2005 à 24,4% en
2018. Son adoption de la connectivité 4G devrait dépasser la connexion 3G d'ici 2023.5
LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
Les entreprises internationales ont pris note du potentiel du marché en Afrique et sont
continuellement à la recherche des opportunités d'investissement sur le continent. La société
française de télécommunications Orange a ouvert son premier centre africain en Tunisie,
Google a ouvert son premier centre d'intelligence artificielle au Ghana, et IDATE DigiWorld, un
centre de recherche sur l'économie digitale en Europe, a inauguré son premier bureau africain
au Maroc en 20186. La moitié des utilisateurs mondiaux de services financiers mobiles, environ
122 millions de personnes, sont africains. L’e-commerce est également un domaine clé pour la
croissance et l'investissement international; beaucoup suivent attentivement les progrès de
Jumia sur la bourse de New York.
4
  https://www.broadbandcommission.org/Documents/working-groups/DigitalMoonshotforAfrica_Report.pdf
5
  https://www.gsma.com/r/mobileeconomy/sub-saharan-africa/
6
  https://digiworldyearbookafrica.idate.org/en/

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La technologie digitale a généré de nombreuses options et possibilités d'entrepreneuriat en
Afrique, malgré les limites réglementaires et institutionnelles. Certains investisseurs envisagent
l'utilisation de la crypto-monnaie comme moyen de contourner les investissements
traditionnels. Mais en vérité, la crypto-monnaie n’est pas vraiment reconnue sur le continent.

L’INCLUSIVITÉ ET LES DROITS DE LA FEMME
L'inclusivité Internet est mesurée par la disponibilité, l'abordabilité, la pertinence et la
disponibilité opérationnelle.7
La pertinence comprend des aspects tels que l'existence et l'étendue de la langue et de
l'identité locales. La disponibilité opérationnelle comprend l'acceptation culturelle, l'égalité des
sexes, les compétences appropriées et les politiques adéquates. Dans les zones rurales
d'Afrique, la pertinence et la disponibilité opérationnelle se révèlent comme obstacles
permanents alors que les communautés locales luttent pour trouver leur voix et leur identité
culturelle. La disparité entre les sexes en Afrique a entrainé un écart digital entre les sexes, car
les femmes, dans certaines régions d’Afrique, n’ont pas accès égal à l’internet et sont limitées
dans les domaines de travail liés à la technologie.

LA JEUNESSE
Des jeunes entrepreneurs en TIC ont trouvé succès avec leurs émissions de télévision et de
radio en ligne. De nombreux jeunes talents sont en train de réaliser des profits comme
influenceurs locaux et même internationaux. Les jeunes influenceurs africains deviennent
fameux pour leur vision de la mode, de la culture et du fitness, et même comme
commentateurs politiques et personnalités célèbres.8
Selon les participants, de nombreux pays africains ne reconnaissent pas et n'encouragent pas ce
type de potentiel. Il y a un manque d'éducation digitale, et la spécialisation en matière de
technologie digitale reste exclusivement pour les privilégiés. Ces lacunes exposent les jeunes
aux cyber-prédateurs qui s'attaquent naturellement à la population moins instruite et avertie.

LES RÉSEAUX SOCIAUX
Pour les jeunes en général, Internet sert principalement à se connecter aux réseaux sociaux. En
Afrique, les entreprises de télécommunications africaines encouragent et renforcent ce
paradigme en proposant des paquets internet conçus pour WhatsApp, Facebook, Instagram et
Twitter. Les paquets de données internet dédiées aux médias sociaux sont nettement moins
chers que l'accès tout compris. Ceci contribue à accroître l'utilisation d'Internet en rendant
l'accès aux médias sociaux bon marché. Cependant, cela signifie aussi que la capacité de

7
    https://theinclusiveinternet.eiu.com/explore/countries/performance
8
    https://www.niemanlab.org/2018/12/influencers-become-the-new-liberated-power-in-africa/

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vérification des faits, des fausses nouvelles et de la propagande est bien limitée. Les médias
sociaux sont ainsi devenus un outil pour certains programmes politiques ou d'autres formes de
propagande.
WhatsApp est une plate-forme de messagerie largement utilisée par les utilisateurs urbains et
ruraux. Les Africains de l'Est fussent les premiers à profiter des groupes de discussion dans le
cadre de protection sociale et de gouvernance. Le format ouvert de WhatsApp le rend une
plate-forme idéale pour le partage d’information, d'actualités et pour les campagnes, mais
malheureusement c’est pour la même raison, qu’il est devenu aussi un outil pour la diffusion de
la désinformation.

LA DÉSINFORMATION ET LA PROPAGANDE
«Ma mère est très douée dans sa diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux car
elle n'a aucune capacité de vérifier si elles sont fausses ou authentiques» panéliste webinaire9.
Ceux qui créent et diffusent de fausses nouvelles et de la propagande s'appuient désormais sur
un réseau d'accès facile des utilisateurs d’une éducation limitée et pratiquement aucune
capacité de vérifier l'authenticité des informations.
Lorsqu'il s'agit de cibler des minorités ou des ethnies spécifiques, inciter à la violence est facile
là où existent des préjugés et des tensions de longue date. Les gouvernements ne contrent pas
cette dynamique, et au moment où le discours de haine atteint les canaux de messagerie
cryptés, il est déjà trop tard pour une intervention significative. Les plates-formes de
messagerie cryptées sont extrêmement difficiles à surveiller et à contrôler.

Cet abus de la technologie digitale menace la démocratie et limite les interactions et les
échanges ouverts.

CYBER CRIMES
«Les opportunités TIC sont certainement plus importantes que ses défis en Afrique, mais on
doit créer des systèmes qui contrent les terroristes et les autres menaces qui s’appuient sur la
technologie digitale» Un participant au dialogue.
Les terroristes maîtrisent parfaitement la technologie et l'utilisent pour inciter, radicaliser,
recruter, former, planifier et financer.
L'Isis, al-Shabaab, Boko Haram et d'autres groupes terroristes ont utilisé les médias sociaux
pour diffuser leur message en Afrique, et les plateformes digitales les ont rendus plus efficaces,
organisés et persuasifs. Les acteurs non étatiques utilisent la technologie pour leurs activités
illicites, telles que la traite et le trafic des êtres humains, et d'autres formes de criminalité

9
    NSD-S Hub Webinar Dec 10, 2019

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transnationale. L’utilisation des TIC est devenue une priorité élevée du programme
antiterroriste des Nations Unies.
La réaction des gouvernements est d’engager des spécialistes pour générer des systèmes de
cyber-réponses renforcées et spécifiques. Néanmoins, les panelistes avertissent que les
gouvernements ont tendance à utiliser les cyberattaques comme excuse pour mettre en œuvre
des mesures et des technologies pour surveiller la population. Ils ajoutent que le gouvernement
n’a pas le droit d’en tirer parti pour saisir et abuser du pouvoir, en imposant une surveillance et
une censure de masse et que ces types des actions constituent des violations du droit des
citoyens à la vie privée et à la liberté d'expression.

LES INFLUENCES ÉTRANGÈRES
En 2005, le ministre de l'Information russe a déclaré que "l'informatique est la prochaine
ressource naturelle de la Russie". En 2019, Facebook a supprimé trois réseaux onlines, soutenus
par la Russie, pour leur engagement dans des «ingérences étrangères», selon Facebook «un
comportement inauthentique coordonné» de la part d'un acteur étranger. Les réseaux visaient
huit pays d'Afrique et étaient soutenus par Yevgeniy Prigozhin, l'oligarque russe, que les
autorités américaines avaient accusé d'avoir financé l'Internet Research Agency - ou la «célèbre
usine russe de trolls» selon le New York Times.10
Ca fait des années que la Chine s’adresse aux dirigeants africains, et diffuse la propagande
chinoise à travers les médias digitales pour saper l'influence e les investissements des États-
Unis et des pays occidentaux en Afrique11.

10
  https://www.nytimes.com/2018/02/18/world/europe/russia-troll-factory.html
11
  Joshua Meservey, “China in Africa: The New Colonialism?” testimony before the Subcommittee on Africa, Global
Health, Global Human Rights, and International Organizations, Committee on Foreign Affairs, U.S. House of
Representatives, March 7, 2018

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CONCLUSION

La révolution digitale de l'Afrique sera d'importance historique. Elle pourrait transformer le
continent sur nombreux niveaux et le propulser vers une nouvelle époque d'entreprises
commerciales, d'éducation et de prospérité globale.

L'Afrique a déjà démontré sa capacité à exploiter les technologies digitales; le peuple a
désormais accès aux smartphones, à des connexions internet abordables, à des applications
commerciales, à des services de vente en ligne, à la gouvernance électronique et les services
bancaires électroniques, aux médias sociaux, etc. En plus, l'accès à Internet a permis à des
milliards d'Africains de se connecter entre eux et avec le monde.

La technologie, bien que révolutionnaire, a généré de nouveaux défis de nature principalement
politique, avec des personnes au pouvoir qui abusent de la technologie pour leur propre
agenda et des groupes criminels qui usent les plateformes digitales pour s'attaquer aux factions
vulnérables de la population.

La coopération et l'échange d'informations avec les institutions africaines et les experts sur le
terrain permettent une meilleure compréhension des causes et des effets sous-jacents de ces
défis et, par conséquent, une approche plus globale pour les contrer.

Le développement digital africain peut avoir un effet transformateur sur le monde et son
économie, puisqu’il stimulerait le commerce intérieur et extérieur de biens et de services.

La nouvelle ère de la technologie digitale en Afrique est très prometteuse, pas seulement pour
la région, mais pour le reste du monde aussi.

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PAYS REPRÉSENTÉS DANS TOUTES LES PLATEFORMES D'ENGAGEMENT
1. République démocratique du Congo
2. Burkina Faso
3. Rwanda
4. Ghana
5. Canada
6. Nigéria
7. Ouganda
8. Burundi
9. Égypte
10. Zimbabwe
11. Kenya
12. République du Bénin
13. Éthiopie
14. Mauritanie
15. Mozambique
16. Togo

PARTICIPANTS
      Environ. 35 participants sur Kialo, une plateforme en ligne qui facilite les discussions
      58 participants ont répondu au sondage
      9 participants ont participé au dialogue en direct

PLATEFORMES DIGITALES UTILISÉES EN AFRIQUE
      Facebook
      WhatsApp
      YouTube
      Instagram
      Twitter
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