Yann Arthus-Bertrand Legacy - une vie de photographe-réalisateur - Tourisme Ouest Var
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Yann Arthus-Bertrand Legacy une vie de photographe-réalisateur Jacqueline FRANJOU, Présidente de L’Œil en Seyne et Cyril BRUNEAU, Directeur Artistique pré- sentent à la Villa Tamaris une magnifique exposition retraçant l’œuvre du grand photographe, Yann Arthus-Bertrand. Cette exposition qui avait été présentée en octobre 2021 avait dû fermer ses portes précipitament à cause de la situation sanitaire. Face à l’immense succès de l’exposition, elle va être re-programmée cet été à la Villa Tamaris. Elle retrace l’ensemble du travail de Yann Arthus-Bertrand de la terre vue du ciel, mais également ses premières photos prises au Kenya, les portraits des français des différentes couches profession- nelles, aux portraits des éleveurs et propriétaires d’animaux. Tous ces thèmes ont toujours été poursuivis durant toute sa carrière. Au-delà des photos d’une grande beauté, il y a tous les combats de Yann Arthus-Bertrand et notamment ceux de la préser- vation de la planète aussi bien dans le domaine de l’écologie que ceux pour sauver son humanité. Cette grande exposition de plus de 150 tirages nous amène à réfléchir sur le rapport à la nature et aux hommes. du 13 juin au 29 Août 2021 à la Villa Tamaris 295 avenue de la Grande Maison 83500 La Seyne-sur-Mer
IMAGES PRESSE - Afin de promouvoir l’exposition, 10 photos sur fichiers numériques au format adapté, libres de droits pour la presse ont été sélectionnées - Chaque publication peut reproduire un maximum de 3 images, dans un format inférieur ou égal au 1/4 de page, à condition que l’article promeuve l’exposition et qu’il publie le titre, la légende complète/ou partie agréée de l’image et les sites www.yannarthus- bertrand.org www.goodplanet. org (Si certains magazines ou quotidiens souhaitent réaliser une publication plus importante, ils doivent impérativement négocier l’utilisation du nombre et du format de reproduction des images en contactant le photographe) ; - Toute communication autour de l’exposition et sur les lieux doit insister sur le fait que tous les pro- jets ont été « compensé carbone » : en effet Yann Arthus-Bertrand et sa Fondation GoodPlanet ont investi dans des projets de reforestations et d’énergie renouvelable pour compenser les émissions de gaz à effet de serre générées par ce projet. www.actioncarbone.org Maasai. Cérémonie de l’Eunoto dans les Loita Hills,Kenya. L’Eunoto se déroule vers l’âge de 20 ans. La fête dure quatre jours avec danses et chants. Survient ensuite le moment de la coupe des cheveux du moran, la cérémonie du lait et la cérémonie de la viande. Devenu adulte, le jeune guerrier peut à présent se marier.
Une des singularités de Yann Arthus-Bertrand, c’est sa capacité à transformer une idée en un pro- jet concret, un projet qui fait sens et qu’il va travailler de façon obsessionnelle pendant plusieurs années. C’est le cas de Bestiaux. Fin des années 80, en passant devant le Salon de l’Agriculture, le photographe de presse qu’il est à l’époque, éprouve l’envie de retourner à ses premières amours : photographier les animaux. La célèbre manifestation annuelle est une opportunité. Son opiniâtreté alliée à son pouvoir de conviction vont faire exploser les réticences des organisateurs sceptiques et lui ouvrir la Porte de Versailles. Il installe un studio photo au Salon de l’Agriculture et choisit un as- sistant, Jean-Philippe Peter, qui lui enseigne la maîtrise des lumières artificielles. En fond, la bâche sépia, celle qu’il a utilisée une première fois en Nouvelle-Guinée et que l’on retrouve sur d’autres travaux. C’est un décor neutre qui appartient désormais à l’histoire de la photographie, puisqu’il a déjà été affectionné par Nadar ou Irving Penn. Dans la prise de vue de ses portraits de bovidés, Yann Arthus-Bertrand pressent que la force de son image réside dans la représentation du rapport de l’homme à l’animal et inversement. Que le paysan doit être présent sur la photo. C’est le lien qui unit ces deux espèces que recherche le photographe, celui qui l’intéresse et le fascine. C’est aussi dans le contact à l’homme que Yann Arthus-Bertrand puise son énergie, son plaisir et sa créativité. C’est dans cet échange qu’il forge son engagement militant en faveur du respect de l’autre et de la Terre. L’aventure du Salon de l’Agriculture s’étale sur toute une décennie et Bestiaux fera l’objet d’un livre culte, toujours publié aux Éditions La Martinière. Limousine Fripon, taureau Limousin âgé de quatre ans et pesant 1224 kg, présenté par le père du propriétaire M. René Guimontheil, de Faliés. (Salon de l’Agriulture, Paris)
Blonde d’Aquitaine Gardon, taureau Blond d’Aquitaine, âgé de sept ans et pesant 1631 kg, taureau le plus lourd du SIA 1998, présenté par le petit Jules Claverie, et appartenant à M. Maurice Larroque, de Fousseret.
Le 13 mai 1993, l’Express, magazine d’actualité hebdomadaire français, fête ses 40 ans d’existence en publiant un supplément conséquent dédié aux Français. Un magazine réalisé à la manière des ouvrages de physiologie du XIXe siècle où de grands illustrateurs, comme Daumier, Trimolet ou Gavarni, dressaient le portrait d’une communauté d’individus selon une typologie définie. Cette fois-ci, c’est un photographe qui va tenter de représenter un pays à travers ses habitants, de faire apparaître un paysage français. Un photographe qui n’accepte que très rarement les commandes. Un photographe altruiste dont le processus créatif s’accompagne d’une démarche et d’une métho- dologie quasi scientifiques. Un photographe nourrit du travail de ses pairs, notamment celui d’Au- gust Sander et de ses « Hommes du XXe Siècle ». Jacques Haillot, directeur de la photographie à l’Express confie cette mission à Yann Arthus-Bertrand. Pour mettre en valeur chaque personne, celui-ci opte pour la bâche qu’il a commencé à utiliser quelques années auparavant et avec laquelle il se sent bien. Ce support lui permet d’avoir une égalité de traitement pour tous ses portraits, une unité de lieu et la suppression de tout parasite visuel afin de pouvoir mieux se concentrer sur le sujet. Par déontologie photojournalistique, Il convainc la rédaction de ne choisir que de « vrais gens » et non des mannequins. Vont alors s’enregistrer pour l’histoire, un Président, une mère céli- bataire, un couple d’acteurs porno, un cuisinier étoilé, un parent d’élève… scrupuleusement légen- dés de leur nom, profession, âge. Le plaisir que Yann Arthus-Bertrand a pris à mettre en images ce peuple français dont il fait partie, il le prolongera un peu plus tard avec les duos des animaux et leur maître. Le supplément de l’Express sera épuisé, réimprimé et connaîtra l’un de ses records de vente. Il sera reconduit pour l’édition 2000. Mmes Murielle Majewski et Marie Claire Hamon, postières. M. François Mitterrand, Président de la République.
Pendant 3 décennies, j’ai survolé la planète pour ramener des photographies. Elles témoignent, à leur manière, de l’état du monde. Les plus fortes d’entre elles vous sont présentées dans cette exposition. Je souhaite cependant qu’ensemble nous explorons le monde plus en profondeur que ce que la surface de l’image montre. La recherche de la beauté a motivé ce travail artistique qui ne garde d’un lieu que le moment im- mortalisé par l’appareil. Capturer une image ne prend qu’un instant. Or, si elles émerveillent, cha- cune de ces images raconte une histoire qui va bien au-delà d’une fraction de seconde. Nous vivons une époque de grands bouleversements écologiques et sociaux. La photo permet de dévoiler et de comprendre les grandes transformations du monde et de ses habitants : êtres humains, animaux, végétaux et aussi minéraux. Toutes les photographies sélectionnées pour la Terre vue du Ciel ne sont pas des « natures mortes » parce qu’elles montrent la vie. Ces images ont été pour moi l’opportunité de démarrer une conversation ininterrompue avec le monde : ce sont les gens de tous les horizons que je photographie ou que je suis amené à ren- contrer. Ce dialogue avec des scientifiques, des citoyens, des décideurs, des parents ou tout sim- plement des petits paysans qui pratiquent la même agriculture de subsistance que leurs ancêtres a nourri ma réflexion et a suscité mon engagement écologiste et humaniste. Nous faisons face à de nombreuses inquiétudes quant à notre futur. Mais, j’ai conservé de ces échanges de profondes convictions et engagements sur la nécessité de préserver l’environnement et l’humanité J’ai vu la planète changer sous l’impact de l’action des êtres humains. Le tableau est nuancé. D’incroyables progrès ont été accomplis dans le domaine de la santé, de la lutte contre la pauvreté et la faim ainsi que dans les technologies. Mais, il semble que dans un avenir proche, les processus sont déjà en cours, le prix à payer pour ces progrès soit terrible. La misère, la maladie, la faim, les conflits et les inégalités persistent tandis que l’état de l’environne- ment se dégrade plus rapidement que jamais : réchauffement, disparition des espèces, surpêche, déforestation, accumulation des déchets… 2015 et 2017 ont été les années les plus chaudes enregistrées. Le changement climatique montre les premiers signes de son impact avec des catastrophes naturelles plus puissantes. Et trop ra- rement en une des médias, la crise de l’érosion de la biodiversité est telle que les scientifiques parlent de 6e extinction de masse. Le changement climatique et la disparition de la biodiversité nous concernent toutes et tous. En effet, ces 2 phénomènes, et d’autres, mettent en péril la survie de l’espèce humaine donc la nôtre et celles de nos descendants. Le temps pour réagir et y faire face est court. Les signaux d’alarme se multiplient, il n’est pourtant pas encore trop tard pour bâtir ensemble un monde durable. Chacun peut agir, à son niveau, dans son travail et dans ses engagements. Il s’agit d’adapter ses comportements et de changer de manière de vivre. Il n’y a pas de guide universel, mais tout le monde peut apporter sa contribution à la préservation de la planète. Grâce à cette exposition la Terre vue du Ciel, je souhaite partager et poursuivre avec vous ce dia- logue avec le monde. Regardez les photographies tout en prenant le temps de lire les légendes, de vous interroger sur les histoires derrières ces images, de comprendre les enjeux écologiques, so- ciaux et humaniste. Et après, pourquoi ne pas poursuivre ce dialogue autour de vous ? Aujourd’hui, les personnes, les marchandises, les informations et les idées circulent à l’échelle du monde, ce qui fait que tout est lié. Donc, il reste à espérer que cette conversation sur comment changer le monde porte ses fruits en faisant naître une révolution spirituelle à même d’insuffler le vent du changement. Yann Arthus-Bertrand
CARAVANE DE DROMADAIRES AUX ENVIRONS DE NOUAKCHOTT, MAURITANIE (18° 09’ N – 15° 29’ O). Le Sahara, le plus grand désert de sable du monde, couvre 9 millions de km2 (l’équivalent des États-Unis) répartis sur onze pays. Sur sa bordure occidentale, la Mauritanie, aux trois quarts désertique, est particulièrement touchée par la désertification d’origine anthropique. Le surpâturage et la récolte de bois de feu suppriment peu à peu la végétation fixatrice des grands massifs dunaires, facilitant la progression du sable qui menace des villes comme Nouakchott. La capitale érigée sur une plaine herbeuse en 1960, à plusieurs jours de marche du Sahara, trouve aujourd’hui le désert à sa porte. Les zones arides et semi-arides couvrent les deux tiers du continent africain, et leurs terres fragiles se détériorent rapidement. Au cours du dernier demi-siècle, 65% des terres arables et 31% des pâturages permanents d’Afrique subsaharienne ont ainsi été dégradés. Cela entraîne une baisse des rendements, qui se répercute sur la sécurité alimentaire. Dans ce cercle vicieux difficile à rompre, la pauvreté est à la fois cause et conséquence de la dégradation des terres cultivables et de la baisse de leur productivité agricole. VOL D’IBIS ROUGES PRÈS DE PEDERNALES, DELTA AMACURO, VENEZUELA (9° 57’ N – 62° 21’ O). Depuis la région des Llanos jusqu’au delta Amacuro qui constitue l’embouchure du fleuve Orénoque, plus d’un tiers de la superficie du Venezuela est formé de zones humides, habitat favori des ibis rouges (Eudocimus ruber). Ces échassiers nichent en colonies importantes dans les palétuviers des mangroves et ne se déplacent que de quelques kilomètres pour se nourrir. Le carotène issu des crevettes, des crabes et autres crustacés qu’ils consomment contribue à donner à l’espèce sa pigmentation caractéristique. Les plumes d’ibis rouges, naguère utilisées par les populations autoch- tones pour confectionner des manteaux et des parures, entrent désormais dans la fabrication artisanale de fleurs artificielles. Convoité tant pour ses plumes que pour sa chair, cet oiseau n’est toutefois pas, selon les critères de l’UICN, aujourd’hui menacé ; il resterait actuellement moins de 200 000 représentants de l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
MINE DE SAPHIRS À CIEL OUVERT À ILAKAKA, PROVINCE DE FIANARANTSOA, MADAGASCAR (22° 42’ 13,21” S – 45° 13’ 13,77” E). Au sud de l’île de Madagascar, la quête du saphir a démarré en 1998 à Ilakaka, transformant en quelques années cette bourgade rurale en ville-cham- pignon de 120 000 habitants. Depuis, le pays est devenu le premier producteur mondial. Il s’agit d’une production artisanale : les mineurs extraient à l’aide de pelles et de bêches la terre qui contient les pierres précieuses. Celle-ci est ensuite tamisée par des femmes et des enfants. Selon l’Orga- nisation internationale du travail (OIT), ces derniers seraient 86 000 à travailler dans les mines du pays. Les mineurs ne gagnent que quelques euros par jour pour un travail éreintant et souvent dangereux lorsqu’il ne se déroule pas dans des fosses à ciel ouvert mais dans des puits et des galeries mal étayés et mal ventilés. On estime que 2,5 millions de Malgaches vivent de cette activité. Le plus souvent, les mines sont illégales et le travail clandestin. Le pays profite peu de cette manne : les pierres brutes sont vendues à bas prix à des négociants, puis exportées vers la Thaïlande ou le Sri Lanka pour y être taillées et revendues. FEMME PÊCHANT AU FILET SUR UN BRAS DU DELTA,SUD DE PADMAPUKUR, DISTRICT DE KHULNA, BANGLADESH (22° 15’ 58,86” N – 89° 11’ 42,63” E). Pays pauvre et densément peuplé avec une moyenne de 1265 habitants au km2, le Bangladesh peine à nourrir sa population. Mais des progrès ont été accomplis dans la lutte contre la pauvreté et se répercutent sur l’alimentation des habitants du pays. En effet, en 25 ans, le taux de Bangladais vivant sous le seuil de pauvreté a fortement diminué passant de 57% en 1991 à 24,3% en 2016. Malgré le recul de la pauvreté, la malnutrition y reste endémique, notamment chez les enfants. Quelque 40 millions de Bangladais sont sous-alimentés, soit un quart de la population, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Dans ce contexte, on comprend pourquoi 70% de la population pratique au moins occasionnellement, sous une forme ou une autre, une pêche de subsistance. C’est le moyen le plus accessible de se procurer des protéines lorsqu’on est pauvre, qui plus est sans terre. Le poisson, qu’il provienne de la pêche ou de l’aquaculture, est au Bangladesh la première source de protéines d’origine animale.
EXPOSITION DU 13 JUIN AU 29 AOÛT 2021 YANN ARTHUS-BERTRAND LEGACY L’HÉRITAGE QUE NOUS LAISSONS À NOS ENFANTS UNE VIE DE PHOTOGRAPHE-RÉALISATEUR Villa Tamaris 295 avenue de la Grande Maison 83500 La Seyne-sur-Mer Exposition gratuite Photo : Quentin Jumeaucourt Présidente L’Œil en Seyne : Jacqueline FRANJOU Directeur artistique : Cyril BRUNEAU Commissaire d’exposition : Catherine ARTHUS-BERTRAND Contact Presse L’Œil en Seyne : Chantal SOLER chantal.soler9@orange.fr - 06 75 86 07 67 Ouverte tous les jours de 14h30 à 19h sauf les lundis et jours fériés Exposition réalisée grâce au soutien de
Vous pouvez aussi lire