Esmod La revue des expos Marie-Christine Fiévet
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Esmod La revue des expos Marie-Christine Fiévet 12/2018 Japon Vue de l’exposition Japon – Japonismes au MAD (Photo MC Fiévet) Tanaka Ikko, Miyake Issey : Robe Nihon Buyo Japon, 2015 Dans le cadre de la saison Japonismes 2018 : les âmes en résonnance, de nombreuses manifestations ont lieu depuis le mois de juillet dernier et et jusqu’en mars 2019, à Paris et en France. De quoi réjouir tous les amateurs de culture et d’art japonais ! 1 1
Expositions d’art traditionnel, art contemporain, design, architecture, spectacles de nô et de kabuki, de bunraku, concerts de musique traditionnelle – gagaku – et rétrospectives de cinéma, enchantent cette saison japonaise qui célèbre le 150e anniversaire de l’ère Meiji ainsi que le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon. Un certain nombre d’évènements sont terminés – comme les expositions de grande qualité Jomon, Naissance de l’art dans le Japon préhistorique à la Maison de la culture du Japon, ainsi que Jakuchu, Le Royaume coloré des êtres vivants qui s’était tenue au Petit Palais – mais il reste beaucoup à voir en cette fin d’année 2018 ! . Japon – Japonismes Objets inspirés 1867-2018 au MAD Paris, jusqu’au 3 mars 2019 Près de 1400 œuvres d’art sont présentées sur 3 niveaux, des objets d’art et de design à la création de mode, en passant par les arts graphiques et la photographie : il s’agit de mon- trer la poésie des objets, expli- que Olivier Gabet, directeur du musée et commissaire de l’ex- position. C’est une exposition au pluriel – Japonismes – car il y a plusieurs Japon, celui de 1860 n’est pas celui d’aujour- d’hui ; le but étant de mettre en avant, à chaque époque, les liens qui unissent la France et le Japon. Les relations sont denses avant la première guerre mon- diale, beaucoup moins ensuite, puis à nouveau très denses à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Dans le catalogue de l’exposi- tion, Ando Hiroyasu, Président de la Fondation Japon, rappelle Utagawa Hiroshige Le temple de Kinryuzan à Asakusa – série des Cent vues célèbres d’Edo Estampe, Japon, 1856 Musée des Arts Décoratifs © MAD Paris / Photo Jean Tholance 2 2
Félix Henri Bracquemont (1833-1914), peintre graveur, François-Eugène Rousseau (1827-1890), éditeur marchand. Lebeuf Millet & Cie (1840-1876), fabrique. Coupe du Service Rousseau, 1866 Creil Montereau, faïence blanche polychrome Don de Mlles Le Pelley Fonteny, en sou- venir de leur mère, Mme Raymond Le Pelley Fonteny, 1970 Musée des Arts Décoratifs, Paris Photo MC Fiévet que « c’est en 1867 que le Japon a participé pour la première fois à une Exposi- tion universelle, à Paris. Les ukiyo-e, meubles et autres objets exposés ont séduit les Européens et conduit à la mode du japonisme ». Peigne (kushi) Iris Japon, fin XIXe siècle Ivoire, nacre et écaille Musée des Arts Décoratifs © MAD Paris / Jean Tholance C’est donc tout naturelle- ment par une belle évocation des Expositions universelles, autres expositions, voyageurs et collectionneurs – qui ont tous contribué à la connais- sance et à l’engouement pour l’art japonais en France – que s’ouvre cette très vaste présen- tation. Badoit commanditaire Eventail St Galmier – Badoit, vers 1900 Bambou, papier, métal, aquarelle, gouache Don Anne et Michel Lombardini, 2013 Musée des Arts Décoratifs, Paris Photo MC Fiévet 3 3
Puis sur les trois niveaux du musée, une mise en scène thématique bien conçue permet de faire dialoguer passé et présent. S’y mêlent des objets de typologies très différentes selon des thématiques successives : la nature, le temps, le mouvement et l’innovation, qui concerne autant les nouvelles techniques que les nouvelles formes. Avec plus de mille objets sortis de ses réserves, le Musée des Arts Décoratifs, fondé en 1864, montre qu’il a été pionnier dans l’initiative de conserver et pré- senter l’art japonais en France. Il organise dès 1869 la première grande expo- sition d’art oriental et notamment japonais. Emile Gallé : Vase La Carpe, Nancy, 1878 Henri Lambert, François-Eugène Rousseau : Assiette Verre bleuté, dit clair de lune, soufflé-moulé Service Lambert-Rousseau, Paris, 1873-1875 – faïence et émaillé Paris, Musée des Arts Décoratifs Musée des Arts décoratifs Achat François-Eugène Rousseau, 1885 MAD Paris / Jean Tholance Photo MC Fiévet Ses riches collections, auxquelles s’ajoutent certains prêts, permettent au musée de confronter œuvres d’art japonais et inspirations dans l’art français, dans des domaines aussi variés que l’affiche, l’illustration, le papier peint, l’art du livre, la céramique, les boîtes, les vases, le design, les éventails, les peignes et bien sûr la mode qui n’est pas oubliée au fil des différents thèmes. 4 4
Eugène Ogé : Affiche Thé Lombart Importation Directe, Paris, 1901 Musée des Arts Décoratifs MAD Paris / Jean Tholance Le 3e étage est consacré à l’innova- tion dans le design, le jouet d’enfant et la mode. Un grand espace accueil- le mobilier, luminaires et autres objets de design. Quant à la mode, elle est représentée par des tenues de couturiers japonais contemporains : Kenzo Takada, Yohji Yamamoto, Charlotte Perriand Chaise longue basculante, Japon, 1940 Musée des Arts Décoratifs MAD Paris / Jean Tholance Rei Kawabuko pour Comme des Garçons, et surtout les collabora- tions d’Issey Miyake avec le gra- phiste Ikko Tanaka, grâce aux prêts de la maison Issey Miyake. Sato Oki Cabbage Siège, éditions Nendo – Japon, 2008 Musée des Arts Décoratifs Photo MC Fiévet 5 5
Kenzo Jap par Kenzo Takada Chemisier, printemps-été 1972 Voile de coton imprimé Musée des Arts Décoratifs Photo MC Fiévet Tanaka Ikko, Miyake Issey Vêtements Bokugi Japon, 2016 – Lin Musée des arts Décoratifs Photo MC Fiévet Yohji Yamamoto Pantalon large, ensemble 2 pièces, printemps-été 2008 Gabardine de coton noir Musée des Arts Décoratifs MAD Paris / Jean Tholance Comme des Garçons par Rei Kawakubo Ensemble veste et jupe, automne-hiver 2016 Façonné de nylon et toile nylon imprimée Musée des Arts Décoratifs MAD Paris / Jean Tholance 6 6
. Trésors de Kyoto Trois siècles de création Rinpa au Musée Cernuschi, Musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris, Jusqu’au 27 janvier Ogata Korin, inscription de Keishu Dorin Deux éventails avec décor de pins enneigés et lierre, XVIIIe siècle Encre, couleurs et or sur papier Rouleau vertical – collection particulière Le musée Cernuschi consacre une exposition au style Rinpa, courant de la peinture décora- tive japonaise apparu à Kyoto au XVIIe siècle, au début de l’époque Edo, et perdurant jusqu’à la fin de l’ère Meiji. Le parcours présente ces trois siècles de création particulièrement inven- tive tant sur le plan du style que des techniques utilisées. Les artistes livrent leur interprétation de la nature en simplifiant les formes. L’un des plus en vue, Korin, réalise au XVIIIe siècle des œuvres décoratives originales qui vont être Watanabe Shiko Cerisiers en fleurs à Yoshino, paravent gauche, XVIIIe siècle Paire de paravents à 6 panneaux – Encre et couleurs sur feuille d’or Avec l’aimable autorisation du musée national de Tokyo – Image : TNM Image Archives collectionnées bien plus tard par les impressionnistes et les Nabis. Un certain nombre de paravents peints sont exposés, dont ceux dûs à Korin, mais aussi d’autres, en provenance de musées japonais ou de collections particulières. Ne pas rater cette exposition séduisante, c’est un grand moment de beauté et de raffinement ! 7 7
. Meiji Splendeurs du Japon impérial au Musée national des arts asiatiques Guimet, jusqu’au 14 janvier Vue d’ensemble du quartier français de Yokohama Utagawa Kuniteru II (1829-1874) Estampe (ukiyo-e, nishiki-e), Japon, 1872 – Paris, MNAAG, don Komorimiya (1999) © RMN-GP (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier L’exposition montre la transformation du Japon à l’ère Meiji avec un parcours de trois cents objets d’art issus de toutes disciplines : photo, peinture, cérami- que, textile, bronze, orfèvrerie… De 1868 à 1912, l’empereur Meiji fait entrer le Japon dans la modernité en le sortant de son isolement ; l’empereur quitte Kyoto pour Edo, qui devient alors Tokyo et le Japon s’ouvre à l’Occident. La première partie de l’exposi- tion témoigne de la modification des paysages urbains, suivie du rayonnement des arts japonais vers les pays occidentaux, notam- ment par l’intermédaire des expo- sitions universelles, ce qui provo- que un véritable engouement au- près des artistes et des amateurs d’art avec la grande vogue du japonisme. Promenade à bord d’une barque Illustration du chapitre Ukifune Dit du Genji Emaux cloisonnés – Japon, vers 1901 Londres, collection Khalili © The Khalili Collection of Japanese Art 8 8
. Fendre l’air Art du bambou au Japon au musée du quai Branly Jacques Chirac, jusqu’au 7 avril C’est un aspect moins connu des arts japonais que l’on découvre au musée du quai Branly : les vanneries en bambou. Le parcours plein de poésie raconte l’histoire des paniers de bambou, de- puis les modèles anciens tressés pour l’ikebana accompagnant la cérémonie du thé – ces derniers copiant d’abord les formes chinoises – jusqu’aux créa- tions contemporaines pleines de déli- Catalogue de l’exposition Editions Skira – 60€ Morigami Jin Cosmo 2, 2013 Beppu (préfecture d’Oita), région de Kyüshu Hanakago Karamono-Utsushi : Vannerie Bambou madake et laque pour l’ikebana de style chinois © Musée du quai Branly – Jacques Chirac Japon, fin du XIXe siècle photo Tadayuki Minamoto Bambou, rotin et laque Collection NAEJ © Musée du quai Branly – Jacques Chirac – Photo Claude Germain 9 9
catesse. Sept vanniers contem- porains exposent ici leurs créa- tions qui deviennent des sculp- tures aériennes. Superbe ! Yonezawa Jiro Daruma (Bodhidharma), 2018 Bambou madake, acier et laque © Musée du quai Branly – Jacques Chirac Photo Claude Germain Commande du musée du quai Branly – Jacques Chirac Morigami Jin Ounabara (Grand océan), 2017 – Bambou madake et laque © Musée du quai Branly – Jacques Chirac Photo Tadayuki Minamoto Tanabe Chikuunsai Connexion entre le passé et le futur, 2018 Bambou kurochiku © Musée du quai Branly Jacques Chirac Photo Tadayuki Minamoto Commande du musée du quai Branly – Jacques Chirac 1010
. Vagues de renouveau Estampes japonaises modernes 1900-1960 à la Fondation Custodia (121 rue de Lille, 75007), jusqu’au 6 janvier Une exposition particulièrement remarquée ! Les estampes exposées proviennent du musée Nihon no hanga à Amsterdam, qui regroupe la collection qu’Elise Wessels a constituée au cours des 25 derniè- res années. Les estampes qui y sont conservées offrent un aperçu exhaustif de la création artistique japonaise au XXe siècle. L’intégralité de cette collection Yamamura Köka (Toyonari) (1885-1942) Danse à Uehara Konen (1878-1940) Dotonbori, 1928 l’Hôtel New Carlton, à Shanghai, 1924 Gravure sur bois en couleurs Gravure sur bois en couleurs – Collection Elise Collection Elise Wessels – Nihon no hanga, Wessels – Nihon no hanga, Amsterdam Amsterdam est une donation promise au Rijksmuseum d’Amsterdam dans quelques années. Dès la fin du XIXe siècle, l’estampe traditionnelle japonaise (ukiyo-e) fait face à une crise due au changement de contexte culturel. La tendance est à la moder- nité, et, dans les ventes aux enchères – principalement à New York – les estam- pes d’artistes contemporains surpassent en valeur celles des maîtres tels que Hokusai, Utamaro et Hiroshige. Au début du XXe siècle la « nouvelle estampe » (Shin banga) voit le jour. 1111
Ito Shinsui (1898-1972) Miroir à la main, 1954 Gravure sur bois en couleurs Collection Elise Wessels – Nihon no hanga, Amsterdam Nouvelles techniques et nouveaux thèmes favorisent une renaissance de l’estampe : portraits de femmes soucieuses de leur beauté, femmes indépendantes tournées vers la mo- de occidentale, paysages urbains faisant état de la modernisation et de l’occidentalisation des villes, notamment lors de l’émergence d’un nouveau Tokyo après les ravages causés par le grand trem- blement de terre du Kanto en 1923. Azechi Umetaro (1902-1999) Pluie, issue du calendrier Nissan, 1957 Gravure sur bois en couleurs Collection Elise Wessels Nihon no hanga, Amsterdam 1212
Architecture : . Tadao Ando Le défi au Centre Georges Pompidou – Galerie 3, niveau 1 – jusqu’au 31 décembre « Trésor vivant » de l’architecture japonaise, Tadao Ando fait l’objet d’une belle rétrospective dévoilant cinquante projets, illustrés par 180 dessins, 70 maquettes ainsi que des diaporamas Art contemporain : . Kohei Nawa Throne Pyramide du Louvre, jusqu’au 14 janvier Un géant doré et futuriste sous la Pyramide du Louvre ! . Sugimoto Versailles au Trianon, jusqu’au 17 février L’artiste et photographe japonais Hiroshi Sugimoto est invité à ex- poser dans le domaine de Trianon, notamment dans le petit salon octo- gonal du Belvédère où il a installé Surface of Revolution, modèle ma- thématique. Hiroshi Sugimoto Surface of Revolution, 2018 – aluminium, acier Courtesy de l’artiste © Tadzio Hiroshi Sugimoto Napoleon Bonaparte 1999 – tirage argentique Courtesy de l’artiste © Tadzio 1313
Manga : . Manga – Tokyo à la Grande Halle de la Villette, jusqu’au 30 décembre Art brut : . Art brut japonais à la Halle saint-Pierre, jusqu’au 10 mars Photographie : . Couleurs du Japon par Hidenobu Suzuki Les Maisons du Voyage (75006), jusqu’au 19 janvier Les expositions Foujita Après la belle rétrospective présentée au printemps 2018 au musée Maillol à Paris, plusieurs musées consacrent des expositions au peintre japonais, natura- lisé français – pour commémorer les 50 ans de son décès – explorant les diffé- rents aspects de son œuvre et les périodes successives de sa vie. . Foujita Œuvres d’une vie (1886-1968) à la Maison de la culture du Japon à Paris, du 16 janvier au 16 mars Sont réunies ici 37 peintures repré- sentatives de l’évolution de l’artis- te, choisies parmi les collections de musées français et japonais. Foujita obtient un succès considé- rable dans le Paris des années folles, lorsqu’il met au point ce style très personnel caractérisé par la descrip- tion minutieuse des objets et par une gamme chromatique réduite aux tons très sombres et surtout au blanc. Personnage excentrique, il devient Mon intérieur, Paris (Nature morte au réveille-matin), 1921 Huile sur toile – Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018 1414
Nu à la toile de Jouy, 1922 – huile sur toile – Musée d’Art moderne de la Ville de Paris © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018 la coqueluche du Tout-Paris, participe à toutes les réjouissances, se faisant remarquer par ses tenues vestimentaires, et bien sûr par ses peintures de nus à la chair laiteuse dans un style mêlant Orient et Occident. Il peint ses compagnes, et les modèles en vogue à Montparnasse, telle Kiki de Montparnasse représentée dans ce Nu à la toile de Jouy. . Foujita L’étoffe d’un peintre au Musée de la Toile de Jouy, Jouy-en-Josas, jusqu’au 13 janvier Comme on vient de le voir, Foujita affectionne la toile Jouy, au point de la représenter dans ses tableaux. Le Musée de la Toile de Jouy a donc eu la bonne idée de concevoir une exposition pour présenter des exem- ples de toiles de Jouy en regard des œuvres du peintre où celles-ci sont représentées. Foujita sélectionne des toiles imprimées en monochrome, ce qui lui permet d’utiliser, comme à Affiche de l’exposition Foujita, l’étoffe d’un peintre 1515
son habitude, une gamme de couleurs réduite. L’autre partie de l’exposition est consacrée aux tissus, costu- mes et vêtements créés par le peintre : dessins textiles et tenues vestimentaires obtien- nent un franc succès auprès du microcosme mondain. De nombreux objets figurant ici sont prêtés par la Maison atelier Foujita de Villiers-le Bâcle, son dernier atelier. Grand tsutsugaki thé Maison Atelier Foujita Importance particulière des manifestations consacrées au peintre franco-japonais à Reims, ville pour laquelle l’artiste, converti au catholicisme, a conçu la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix – dite « chapelle Foujita » – ouverte en 1966. Le peintre et sa dernière épouse y sont inhumés. Outre une visite de la chapelle qui s’impose, on peut voir à Reims : . Foujita artiste du livre à la Bibliothèque Carnegie, jusqu’au 12 janvier Foujita Le chat, extrait de Amal et la lettre du roi de R. Tagore, 1922 © Fondation Foujita / ADAGP Paris 2018 / photo BM, Reims 1616
A l’occasion de cette présentation de la 1ère collection publique française des éditions illustrées par Foujita, la bibliothèque Carnegie propose la découverte de son génie créatif en tant que virtuose de la gravure sous toutes ses formes. L’exposition présente une cinquantaine d’éditions différentes, couvrant toute la carrière de l’artiste et retraçant son ambition : faire la synthèse des deux cultures découvertes dès l’enfance, celles de l’Extrême-Orient et de l’Occident. . Regards sur… Foujita L’élégance du trait au musée des Beaux-Arts, jusqu’au 11 février L’exposition du musée des Beaux-Arts propose un dialogue entre dessins et œuvres préparatoires conservés dans ce musée, avec des estampes extraites de La Rivière Enchantée, livre de bibliophile sur Paris, illustré par Foujita en 1951, et considéré comme son chef-d’œuvre dans ce domaine. Léonard Foujita, planche XVIII La Place Planche XVIII, La Place Vendôme – dessin Vendôme – eau-forte pour La Rivière pour La Rivière enchantée de René Héron de enchantée de René Héron de Villefosse, Villefosse, 1951 – Bibliothèque municipale 1951 – Bibliothèque municipale de Reims de Reims © Fondation Foujita / Adagp, Paris © Fondation Foujita / Adagp, Paris 2018 / 2018 / Photo BM Photo BM Grâce à la générosité des neveux de Kimiyo, sa dernière épouse, les œuvres préparatoires et recherches graphiques de ce livre ont été confiées par donation au musée des Beaux-Arts. 1717
Les autres expositions en France . Japon & Jouy Dialogues entre Sarasa et Indiennes au Musée de la Toile de Jouy, à Jouy-en-Josas, jusqu’au 13 janvier Les étoffes arrivées en Eu- rope sous le nom d’Indien- nes ont également été adop- tées au Japon sous le nom de Sarasa, dès le XVIe siè- cle. Au Japon comme en Occident une production locale naît de cet engoue- ment et donne naissance à un nouveau langage tex- tile. L’exposition propose un dialogue entre Jouy et le Japon, entre Indiennes et Sarasa. Tsushima Kimono Motifs en tsutsugaki, Meiji Appartient à la collection Ana Berger . Le goût du Japon voyages et collections à l’ère Meiji au Musée Saint-Remi, Reims, jusqu’au 13 janvier Nouvelle halte rémoise, direction le Musée-abbaye Saint-Remi qui, à l’occasion de la saison japonaise, met en valeur sa riche collection d’objets japonais donnée par l’entre- preneur rémois Alfred Gérard parti faire fortune à Yokohama à la fin du 19e siècle. Plus de 250 objets d’arts Masachika Netsuke : singe mangeant un kaki Osaka, seconde moitié du XIXe siècle Buis, incrustations de corne Signature : Masachika Don Hecht, 1974 1818
Kitagawa Utamaro (1753-1806) Pèlerinage à Enoshima, Edo vers 1790-1800 Impression sur papier nikishi-e – triptyque format ôban – signature : Utamaro hitsu Editeur : Maruya Jimpachi – Legs P. Neveux, 1940 décoratifs japonais des 18e et 19e siècles sont présentés ici, en huit sections, céramiques, œuvres sur papier, bronzes, armes ainsi qu’un palanquin de dame. Le plus petit objet exposé ? Un Netsuke de 4,2 cm – Singe mangeant un kaki – en buis et corne. . Yokainoshima Esprits du Japon au musée des Confluences, Lyon, jusqu’au 25 août Présentation conjointe des objets provenant des collections du musée, rapportés par Emile Guimet en 1876, et des photogra- phies de Charles Fréger spécialiste des reportages sur des communautés diverses ; après ses séries de portraits sur les majo- rettes, les gardes républicaines et royales, les mascarades, les Bretonnes…et bien d’autres, ce sont ses photos des rituels japonais à travers les représentations des êtres surnaturels qui sont montrées ici. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 1919
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