LE DÉPARTEMENT - Conseil Départemental de la Nièvre
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www.nievre.fr LE MAGAZINE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA NIÈVRE LE DÉPARTEMENT « Facilitateur d’innovation » DOSSIER P16 ACTUALITÉS P4 Place à la jeunesse INTERVIEW P18 Dominique BUSSEREAU, « les départements, banquiers de la ruralité » ! J’AIME MA NIÈVRE P25 Alexandre COLAS, un faïencier ouvert sur le monde CULTURE ET SPORT P29 Bougez dans la Nièvre ! 16 JUIN/2018
SOMMAIRE santé, etc. rvices, mob ilisation pour la ACTUALITÉ S en t : trava ux, nouveaux se P4 dé parte m e l’actualité du Retrouvez tout PORTFOLIO suis la N ièvre ! » P10 nc ours photo « Je résultats du co Découvrez les ent le du Dépar tem UE po litique territoria P12 EN PRATIQ la no uv el le ractualisation », anticipation » ! terme de « cont :« Résumée par le 20 . Un mot d’ordre s’é ch el on ne r de 2018 à 20 va coordinateur R ta l se ve ut animateur et s et à leurs IE en P16 DOSS compétences obligatoires, le Cota nseil départe m rritoire osées à ses te se s e au nt de solutions prop Au-delà de nts, com m eaux et innova de projets nouv n ». habitants. ’innovatio ur d « Facilitate TEMENT LE DÉPAR vie. de leur cadre de E MA N IÈVRE parlent de le ur quotidien et P25 J’AIM fe m m es qu i font la Nièvre, des Des hommes et ur la Nièvre et ses territoires… up s de cœ ur po Co RT is, de projets ou URE & SPO raits de Niverna P29 CULT vre ! Au trave rs de po rt spor t. Niè culture et le Bougez dans la ra co nte tout sur la . O n vo us d’actions DA P36 AGEN 18 à septembre 20 us le s re nd ez -vous de juillet t. Notez to , culture et spor Hôtel du Département - 58039 Nevers Cedex il ! Evénements Courriel de la rédaction : magazine@nievre.fr en un coup d’œ Directeurs de publication : Alain LASSUS, Président du Conseil départemental Vanessa LOUIS-SIDNEY, Vice-Présidente déléguée au Tourisme, au Marketing Territorial et à la Communication Rédactrice en chef : Julie PLISSIER Rédaction : Maud BERNARD, Séverine BOURRÉE, Emmanuel COULOMBEIX Photographies et illustrations : Stéphane JEAN-BAPTISTE, Johan BOULET Création graphique, Illustrations et mise en page : Studio B Design Impression : LENGLET Imprimeurs – 59554 RAILLENCOURT SAINTE OLLE Tirage 113000 exemplaires ISSN 2257 - 8579 2
ÉDITORIAL DES NÉCESSITÉS QUI FONT NOTRE FORCE A l’évidence, le Département est l’échelon le plus pertinent pour innover et expérimenter des solutions, bonnes pour ses habitants et ses territoires au plus près d’eux-mêmes. Il dispose de la proximité et de la légitimité nécessaires pour cela. Dans ses compétences sociales et de solidarité, le Conseil départemental de la Nièvre revendique ce pouvoir d’expérimentation, promis par le président de la République lors de la conférence nationale des territoires, au Sénat, en juillet dernier. Parce qu’il s’agit de redonner toute sa valeur à l’action publique, l’expérimentation est un outil politique. Elle permet de manifester concrètement la volonté des élus d’agir, selon les problé- matiques auxquelles ils sont confrontés. Mise en place de la mutuelle Nièvre santé, démarche d’expérimentation d’un revenu de base avec 12 autres départements français, retour sur le suc- cès de l’expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée à Prémery, volonté fédératrice de développer les circuits courts alimentaires et effort pour le déploiement de l’internet très haut débit : vous retrouverez dans le dossier de ce numéro 16 de Nièvre magazine les principales ini- tiatives prises par le Département en matière d’expérimentation et d’innovation. La Nièvre est d’ailleurs regardée de l’extérieur pour cela. Le 24 mai dernier, se tenaient à l’ISAT, à Nevers, les Ateliers des Départements de France, à l’initiative du Département de la Nièvre et de l’Assemblée des Départements de France (lire l’interview de son président, Dominique Bussereau, en page 18). Cette fois-ci, comme une fois par mois dans un département différent, le Conseil départemental avait naturellement choisi le thème de « l’innovation et de l’expéri- mentation dans la Nièvre ». C’était l’occasion de vérifier en situation la pertinence de l’innovation culturelle (Camionnette d’alimentation générale culturelle), économique (ISAT, Inkub, Techno- pôle de Magny-Cours, Agropôle du Marault) mais aussi sociale (avec par exemple le projet d’uni- versitarisation du Centre hospitalier de Nevers)… pratiquée ici. Des nécessités d’expérimenter et d’innover qui font aussi notre force, pour faire entrer la Nièvre de plain-pied dans le XXIe siècle ! n INFOS + www.nievre.fr Facebook.com/lanievre Alain LASSUS - Président du Conseil départemental de la Nièvre Twitter @DEPARTEMENT_58 Instagram nievre.fr Youtube.com/user/CG58NIEVRE 3
RETOUR EN IMAGE LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA JEUNESSE Le 18 Mai dernier, le Conseil départemental organisait en collaboration avec les partenaires locaux, les états généraux de la jeunesse : « l’Echo des jeunes 58 ». Cet événement destiné à recueillir la parole des jeunes nivernais a réuni plus de 1 000 participants. Débats, ateliers, conférences, tables rondes ont rythmé et enrichi les échanges entre jeunes, élus, chercheurs, partenaires et professionnels. 4 INFOS + www.nievre.fr
S ACTUALITÉ LANC DE LA JEUN ESSE ncontre des LE LIVRE B so n t allés à la re ons es civi q ue s siti n, deux servic nse les propo Tony et Alyso blanc de la jeunesse rece échanges e es jeunes. Le livr s le département et lors d il li e s d an d u 18 m ai dernier. recue « É ch o d e s jeunes » de la jour née rue qui a été parcou k, 5 60 0 km , c’est la distance ne s, de re ce n- Paris/New-Yor but était de s’ouv rir aux jeu L’équivalent de /2 5 an s. « Le ur s be so in s », la parole des 12 ndent à le pour collecter ite in iti er de s actions qui répo éc on isa tio ns ages pour ensu 300 jeunes, les pr ser des témoign de s 34 rencontres avec la vie. Les loisirs . A l’is su e ai ne s de indique Alyson er ne nt tous les dom mobi- ues : 857, elle s co nc nes rura s et la le ont été prodig pa s as se z pr és ents dans les zo nd an t di spo- versifiés mais unes reconnaiss ent cepe apparaissent di fre in . Le s je et la be auté ée comme un nvivialité lité est considér rm an te s et apprécient la co nd u la pa role es d’aide perfo la jeunesse ont bien ente ser de structur us , ac te ur s de ac tio ns et as- s pa ys ag es de la Nièvre. Él so rm ai s à l’é laboration d’ de illent dé ensemble, trava des jeunes. Tous . Aff aire à suivre! n re nt à tro uv er des solutions pi sur www.nievre.fr les informations Retrouvez toutes ÉE LECTURE L’ ÉCHAPP ! fait son retour er juin, «l’échapp ée lecture» a sse promet Depuis le 1 re jeune e édition de ce p rix de littératu La 6 s... lles aventure encore de be bliothèques èq ue de la Nièvre et les bi Organisé par la biblio th t d’éveiller ha pp ée le ct ure », a pour bu départementa les, «L’éc la richesse s en le ur fa isant découvrir la curiosité de s enfa nt ut jeune à ct ur es qu i s’o ffrent à eux. To et la diversité des le collège ou cl as se de primaire ou de titre individuel , tout e ire son ou- re ss é, es t in vité à lire et él tout autre grou pe in té riale, 8 livres és po ur le ur qualité édito vrage favori. Sé lectio nn ries d’âges. és à la le ct ur e dans 5 catégo récents sont pr opos jà s’inscrire rb e pe uv ent d’ores et dé Les bibliophile s en he or t lecteur ». ue , et re ce vo ir leur « passep dans leur biblio thèq leur coup de no ve m br e pour voter pour 30 Ils ont jusqu’au cœur lit té ra ire . n INFOS + www.nievre.fr 5
S ACTUALITÉ NTALIT É E LA PARE TÉLÉALARM E MAISON D s abonnés pement pour le Un nouvel équi e maison re m iè re d an s la Nièvre, un parents pour C’est une p ents et futurs r. édiée aux par accompagne totalement d es leurs questions et les ice répondre à to ut nnés au serv Les 2 556 abo e proposé par m Parentalité est un disposi- de la téléalar La Maison de la à paren- o n se il d é partemental n et de soutien la le C ce à tif de préventio ésormais, grâ le Conseil dépa rtemental bénéficient d e remplacement talité porté par d politique la campagne ier semestre la refonte de sa p re m dans le cadre de rents de men é e au uf pondre à des pa n é q uipement ne Enfance, pour ré et de 20 18 , d ’u ch n o lo- mandeurs d’ai de ières te plus en plus de d’ ac cueil, avec les dern reux, ce lieu gies. conseils. Chaleu t es t amé- compagnemen nouveau d’écoute et d’ac le et dis- ur l’u sage r, l’utilisation de ce e maison fam ilia Po écédent : nagé comme un ai re . Des at ér iel est id entique au pr pe pluridiscip lin m on de son pose d’une équi sion sur le bout consacrés aux éc ha ng es, une simple pres ovoque espaces sont son bracelet pr pos et au jeu. Gr at ui t et médaillon ou de envo yée aux mais aussi au re t une alerte esse à toutes le s fa m ille s immédiatemen télépho- anonyme, il s’adr ) via sa ligne leur permet tre de so rti r pompiers (SDIS poser un nivernaises pour r besoin de com t avec leurs di ffi cu lté s et nique, sans avoi bouton de leur isolemen de pression du ents, qu’il s’agi sse de numéro. La zone us incur- leurs questionn em ur être un peu pl x- pa re nts ou a été étudiée po ntaires lors parents, beau s alertes involo futurs parents, vée et éviter le transmet- grands-parents . ent. Le boîtier Parentalité se sit ue au 1 bis d’un mouvem bracelet aison de la la détection du La M xupéry, à Ne rs ve (arrêt de teur s’assure de problème boulevard Saint-E n et en cas de ry). Elle est ou ve rte les lun- ou du médaillo uement bus Saint-Exupé nale automatiq credis et vend re di s de 9h30 récurrent, il sig e renforce dis, mardis, mer nouveau servic dis de 13h30 à 18 h3 0. n l’anomalie. Ce u fait de à 18h30, et les jeu du dispositif. D la sécurisation adie ou de talite@nievre.fr icap, de la mal Contact : maisondelaparen l’âge, du hand système 03 86 60 58 41 ou léalarme est un l’isolement, la té rsonne à aintien de la pe permettant le m s de chute, sécuriser en ca domicile, de la e. n gence médical de malaise, d’ur +d’infos : ue au 03 86 60 69 06 Accueil téléphoniq i de 8h30 à 12h et de 14h à 17h 6 du lundi au vend red
+ www.nievre.fr ACTUALITÉS INFOS UN NOUVEAU GROUPEMENT POUR ACHETER ET MANGER LOCAL Le 25 avril dernier, le Conseil départemental regroupait les principaux et gestionnaires des collèges pour signer une convention de groupement de commandes pour l’achat de viande bovine. Une démarche innovante en faveur du développement des circuits courts alimentaires. Depuis 2012, le Département a initié une démarche volontariste de circuits alimentaires de proximité dans les collèges de la Nièvre afin de mettre en œuvre une restauration scolaire durable. La collecti- vité a souhaité donner un nouvel élan à cette démarche par la mise en place d’un groupement de commandes pour l’achat de viande bovine dans les établissements. Ce dispositif a pour objectif de permettre des achats performants et sécurisés garantissant une viande de qualité. Il donne par ailleurs l’opportunité de réaliser des économies d’échelle et contribue à la structuration de la filière bovine locale. Aujourd’hui, plus de 85% des collèges adhèrent à cette initiative. Cette expérimentation d’une durée de 2 ans pourrait à l’avenir se décliner à d’autres filières alimentaires. n Retrouvez toutes les informations pages 22 et 23 COMPOSTER C’EST FACILE ! En réponse à l’appel à projet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire : « Potagers et jardins pédagogiques dans les établissements scolaires », le Département a désiré poursuivre sa lutte contre le gaspillage alimentaire par l’installation de composteurs dans les collèges. Financée en partie par le Ministère, cette opération est destinée à maintenir et développer la biodiversité. De multiples actions ont été mises en œuvre par le Conseil départemental de la Nièvre : gîtes à insectes, nichoirs à oiseaux, vergers et composteurs. L’instal- lation de ces derniers avait pour objectif d’agir dans la continuité de la campagne de lutte contre le gaspillage alimentaire initiée depuis septembre 2016 afin de sensibiliser les élèves à la préven- tion et à la valorisation des bio déchets. Actuellement, 15 établis- sements bénéficient de composteurs. À l’appui de ces outils péda- gogiques, deux « guides composteurs », agents du Département, ont dispensé une formation aux bonnes pratiques et distribué une affiche : « Composter, c’est facile ! ». Elle présente la recette du « bon compost », un savant mélange où s’équilibrent matière verte et matière brune. Mais n’oublions pas que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas! . n 7
S ACTUALITÉ SOLAIRE LA ROUTE main ! L’énergie de de UTIR r nos routes ! Du nouveau su mobile s e st le 1er circuit auto ay. er mai, les Unités -C o ur Nevers Magny pé de la route solaire Wat ricité tw Depuis le 1 - des Infrastruc m o n d e é q ui re d e l’ é le ct Territoriales (UTIR) font au q ui génè s Une expéri m e n ta ti o n perme tt an t la tures Routière eau décou- t re n o uv e lable, tout en l’objet d ’u n n o uv isa- propre e es véhicules. C o m m e n t cette organ circulation d l de page. r n o tre l’Institut Nationa e-t-elle su nariat technolo gique entre tion s’aménag Issue d’un parte n révolutionne CO LA S, cette innovatio : territoire ? l’Énergie Solaire (INES ) et nction à la route nouveau déco e des upag et do nn e une nouvelle fo ovol - En raison du l’autonomie én ergétiq ue : 50m de dalle 2 s phot tercomm unalités et du n d’ él ec tricité. Le principe co nçues pour cantons, des in uilibre ter- la produc tio e adhérence et deux pôles d’éq résis ta nt es , à ha ut du circuit. Elles périmètre des ait néces- taïques, fines et ent de l’entrée ux -ex Pays- il ét es su r le re vê te m produite pour ritoriaux et rura ent des durer, sont collé oient l’électricité er à l’aménagem ie du so le il et re nv ise en œuvre saire de procéd technique captent l’énerg du circuit. La m un diagnostic partie du bâ tim en t une étroite col- UTIR. Suite à souci du alimenter une tal est le fruit d’ ujours dans le proj et ex pé rim en alisé le concep t, et territorial, to e organi- technique de ce Colas), qui a ré x nivernais, un Wat tw ay (g ro up e et le circuit de service rendu au i, les UTIR laboration entre tal de la Nièvre, jour. Aujourd’hu du Co ns eil départemen faisa bilité et pla- sation a vu le deux axes les serv ic es tué l’étude de partement en ours , qu i on t eff ec ogramme Terri - séparent le dé l ligérien, Nevers Magny-C s le cadre du pr . L’UTIR du Va n de s tra va ux . D an EPCV ) vi sa nt à d’interventions oupe les nifié la réalisatio ssance Verte (T m l’indique, regr e Po sit ive pour la Croi ergétique, le comme son no ent alors toires à Én er gi de la transition én st du départem s actio ns en fa ve ur é à 60% par l’Éta t, secteurs de l’oue sur l’est de territorialiser le été subventionn Morvan opère ce sit e pi lo te a à la constru ct io n que l’UTIR du qualité du financement de ont contribué rte). Saluons la épar te m en t. To us la Nièvre (cf ca t quoti- et 40% par le D pes, qui agissen fu tur ! n travail des équi qui font de la ro ut e du r les routes, et diennement su nt désor- bilité en réalisa preuve d’adapta espaces d’entretien de 5 mais des travaux véloroute, les, 180 km de naturels sensib 0 hectares arault et des 10 des sites du M de Nevers rieur du circuit du parking exté Magny-Cours. n INFOS + www.nievre.fr 8
+ www.nievre.fr ACTUALITÉS INFOS JE SUIS LA NIÈVRE PASSE À L’ACTION Donner envie de vivre, s’installer, travailler, venir en vacances… Afin d’accroître l’attractivité de la Nièvre, le Conseil départemental a initié en juillet 2016 avec l’Agence de développement touristique, une démarche participative de marketing territorial en y associant dès son origine, une soixantaine d’acteurs publics et privés. Rencontre avec son président Pascal Arbault, 48 ans, Nivernais et fondateur de la société Davi installée à l’Inkub, à Nevers. ©Frédéric Lonjon/LeJDC Comment s’organise ligence collective. Notre plan d’actions sera avec le rugby, Francis Bardot avec le basket, l’association ? établi très rapidement et cela passera par les très beaux festivals. C’est désormais dans Une stratégie a été définie, à nous beaucoup de communication. La Nièvre n’est tous les domaines qu’il faut rétablir les condi- maintenant de nous l’approprier, pas uniquement une marque, c’est plusieurs tions du regroupement. Arrêtons de penser de la faire évoluer si nécessaire. Rien marques à défendre ! que notre salut viendra d’un sauveur ou que n’est figé. Il y a une envie d’action le politique peut tout faire. C’est à la société Quels sont les objectifs ? et de faire, que l’on doit initialiser civile, à chacun d’entre nous de se saisir de Changer l’image du département, vraiment immédiatement sinon le mouve- cette marque et de se l’approprier. « Je suis la la changer. Car avant de faire de l’attracti- ment risque de s’essouffler. Nous Nièvre », c’est être combatif et reprendre son vité et du développement, il nous faut offrir avons 6 commissions et chacune destin en main. Et peu importe la manière, on un meilleur visage et retrouver de la fierté, va définir la façon dont elle sou- n’a plus le temps de faire de la stratégie. Ce qui pour donner envie et que l’on pose un autre haite s’organiser, les compé- compte, c’est d’aller dans le « faire » ! Mainte- regard sur nous. Il faut arrêter de gémir et de tences auxquelles elle fera appel, nant on passe à l’action. On dit ce que l’on fait prêter le flanc. Nous avons un territoire plein les actions qu’elle souhaite et on fait ce que l’on dit. n de richesses, d’une complexité positive, avec porter dans la mesure de ses une force incroyable, des pépites, des savoir- moyens et des objectifs qu’elle faire et des hommes. Tous les ingrédients y se fixe. J’ai vraiment confiance sont ! L’idée n’est pas de continuer de faire le « en chacun d’entre eux. Moi, je Café du commerce », d’être dans le ressenti et ne suis qu’un orchestrateur ce qui pèse. Aujourd’hui ce qui nous manque, qui crée de la transversalité, c’est de la cohésion, du lien affectif, social, de la du travail en inter-commis- convivialité et de la célébration. Certains nous sion pour encore plus d’intel- montrent déjà la voie à suivre, Régis Dumange Les membres du bureau de l’association « Je suis la Nièvre ». Président : Pascal Arbault (président fondateur société Davi) ; Secrétaire : Sophie Lariche (commerçante) ; Trésorière : Caroline Cellucci (expert-comptable). Les Vice-présidences. Relations interentreprises : Franco Orsi (président CCI), Géraldine Pourtier (Nièvre Aménagement) ; Santé : Marie Bongard (pharmacienne), Thierry Le Goaziou (directeur général Adapei) ; Culture : Françoise Ducourtioux (directrice du Festival Les Zaccros d’ma rue) ; Éducation, jeunesse, enseignement supérieur : Philippe Goux (proviseur du lycée Alain-Colas, Nevers) ; Communication, démocratie citoyenne, relations médias : Jean-Philippe Bertin (rédacteur en chef du Journal du Centre) ; Sport : Francis Bardot (président La Charité Basket-ball). Plus d’infos sur l’association « Je suis la Nièvre » : 3 rue du Sort - CS 60010 - 58028 Nevers Cedex ou par mail : contact@jesuislanievre.com www.jesuislanievre.com et facebook.com/jesuislanievre 9
O PORTFOLI PRIX DU JURY 1 ES-VAUZELLES NC IO UX - SD IS 58 - VARENN MÉGANE PO en nivernais. » so lid ar ité au service du citoy « La 2 DÉCOUVREZ TS LES GAGNAN DU JEU CONCOURS AY LAPL ANCHE - MILL PHOTO PAD BERNARD DE MARIE PRIOU - EH x, la be au té IÈVRE ! anim au c’est la nature, les JE SUIS LA N « Pour nous la Nièlevreclocher de notre église… nos ysa ge s… racines. » de s pa 3 VERS LÉON RAME Y - NE mes parents ont ch oisi ur mo i la Niè vre c’est le lieu quegra nd ir. » 10 « Po ver et me fai re pour m’avoir, m’éle
PRIX DU PUBLIC 1 PATRICE LETAAL ILLEUR RE-LE-MOÛTIER RES - SAINT-PIER vie st l’avenir, une tio COLLÈGE LES LIÈ la jeunesse, c’eau us la Niè vre, c’e st la gaîté, c’est au x ac teu rs loc x, à l’associa n « Pour no e grâ ce e. » es. Photo réalisé pleine de sourirnts 341 élèves du collèg Saint-Pierre et aux des commerça de 2 RS TOR HUGO - NE VE NN ER - PÔ LE VO CAL - COLLÈGE VIC CYRIL LOHBRU l’art, la culture et… st le chant choral, « La Nièvre, c’edy mi qu e ! » une jeunesse na 3 X - ANNR - NE VERS MÉLANIE MICHOU tres. » 11 st au ssi de belles rencon « La Nièvre, c’e
EN PRATIQUE CONTRACTUALISATION Résumée par le terme de « contractualisation », la nouvelle politique territoriale du Département va s’échelonner de 2018 à 2020. Il s’agit de passer d’une logique d’intervention sectorielle à une logique d’accompagnement des territoires nivernais. Le Département, 1er partenaire des territoires : 16,86 millions d’euros sur 3 ans Qu’est-ce que la contractualisation ? matiques (eau, assainissement…), comme une logique d’accompagnement, avec une Ce sont les nouvelles modalités d’aide c’était le cas avant. Cela se matérialise par la vision plus globale et plus transversale. Fini du Département à destination des com- signature de contrats de territoires entre le le règlement d’intervention thématique, munes, communautés de communes et Conseil départemental et les communautés vive l’accompagnement des projets éma- pays. Elles ont vocation à leur permettre de communes ainsi qu’avec la communau- nant directement des territoires et voulus de porter des projets pour répondre aux té d’agglomération de Nevers. par leurs élus ! besoins des habitants et des acteurs du territoire. Le Département est ainsi le 1er Qu’est-ce qui change ? Quels types de territoires partenaire des communes et des com- Les contrats porteront sur des listes de pro- sont concernés ? munautés de communes. Ces modali- jets, à l’échelle de chaque communauté de Les trois échelons territoriaux sont concer- tés ont été adoptées en session par les communes, dont la réalisation interviendra nés, à différents niveaux. Ce sont les 10 conseillers départementaux le 14 mai d’ici trois ans, entre 2018 et 2020. L’objectif communautés de communes et la commu- dernier. Le principe général repose sur est de permettre aux maires et aux élus in- nauté d’agglomération, qui seront consi- une enveloppe financière permettant tercommunaux, de réfléchir à leur dévelop- dérés comme l’échelon stratégique et la de financer les projets du territoire plu- pement et de définir les projets, publics, pri- maille d’intervention pertinente à accom- tôt que sur des aides ciblées par thé- vés ou associatifs, qu’ils déclineront durant pagner pour définir et mettre en œuvre les ces trois ans. Pour le Conseil départemental, projets structurants d’aménagement et de 12 il s’agit de passer d’une logique de guichet à développement des territoires. L’accompa-
gnement à cet échelon permet également sente un investissement moyen d’environ en concertation entre les élus locaux et l’effet levier attendu de la politique territo- 80 euros par habitant, selon les territoires, les conseillers départementaux. riale départementale. Ce sont les contrats sur trois ans. La répartition entre les bénéfi- qui seront le plus richement dotés financiè- ciaires se fait en tenant compte de la popu- Quels projets peuvent rement. 2e niveau d’intervention : les com- lation mais aussi du souci de maintenir la so- être soutenus ? munes ! La Dotation cantonale d’équipe- lidarité entre les territoires urbains et ruraux. Toutes sortes de projets ! Des équipe- ment (DCE) pour les communes perdure et ments sportifs, de l’aménagement des témoigne de la présence du Département Comment seront réparties les espaces publics, de la restauration de au plus profond du territoire. Elle permet un enveloppes et décidées les aides patrimoine, de l’aménagement touris- contact direct entre le Conseil départemen- aux projets ? tique, des transformations liées à des tal et ces dernières et offre de la souplesse Les contrats seront signés à partir de l’été services (Centre social, Maison de service financière pour les projets de proximité, par avec le Conseil départemental, sur la foi au public, Maison de santé…), réamé- exemple pour la rénovation de lavoirs ou de des projets de territoires et de la liste des nagement d’une place de marché ou voirie… Les Pôles d’équilibre territorial et investissements à réaliser, proposés par les de logements communaux. La liste des rural (PETR), les deux Pays, vont aussi béné- conseils communautaires. Cela nécessite possibilités est variée. Les projets doivent ficier d’un contrat avec le Département. Il que les élus communaux et intercommu- être réalisés dans les trois ans à venir. s’agit de renforcer leur rôle d’animation et naux réfléchissent à leurs priorités pour leurs de promotion des territoires, par exemple territoires avant la fin juin et qu’ils décident Comment les services du Conseil en ingénierie. des projets qu’ils souhaitent engager sur départemental interviendront-ils trois ans. Les maires, les élus communau- dorénavant ? Quelle interaction avec les contrac- taires et les conseillers départementaux dia- Il s’agit désormais d’une politique territo- tualisations proposées par l’État et la loguent déjà depuis la fin 2017 pour aboutir riale départementale qui agit dans une Région ? à une vision stratégique commune. Le pilo- logique transversale. Pour accompagner La contractualisation du Département s’ins- tage de la démarche se fait au niveau local, les élus, le Conseil départemental s’est crit dans une approche plus globale des organisé autour de 4 coordonnateurs de contractualisations de tous les échelons de territoires, qui sont présents à Cosne, Cor- collectivités. Cela se traduit aussi par l’effort bigny, Château-Chinon et Imphy. Ils font en commun fait pour le financement du dé- le relai avec les directions (culture, routes, ploiement du très haut débit : 65,5 millions habitat…) du Conseil départemental et d’euros au total, dont 10 pour le Départe- avec ses organismes partenaires (CAUE, ment, 23 pour l’État et 12,25 pour la Région... Nièvre aménagement, Nièvre numé- rique…). n Quels sont les volumes financiers ? Sur trois ans, le Conseil départemental va mobiliser 16,860 millions d’euros, répartis entre 9 millions d’euros pour les commu- nautés de communes, dont 3 millions pour l’agglomération de Nevers, 7,2 millions pour les communes au travers de la DCE et 660 INFOS + www.nievre.fr 000 euros pour les PETR. Au total, cela repré- 13
EN PRATIQUE PETR VAL DE LOIRE-NIVERNAIS PUISAYE FORTERRE LA CONTRACTUALISATION HAUT-NIVER VAUX D’YON EN CHIFFRES 480 011 LOIRE VIGNOBLES ET NOHAIN 869 116,00 € LOIRE, NIEVRE DOTATION CANTONALE ET BERTRANGES D’ÉQUIPEMENT (DCE) 702 521,00 € 7 200 000 € AMOGNES CŒUR DU NIVERNA NEVERS AGGLOMERATION 518 710,0 3 000 000,00 € LOIRE ET ALLIER 301 488,00 € SUD NIVERNA 723 424 NIVERNAIS BOURBONNAIS 348 308,00 € MOULINS COMMUNAUTÉ 14
PETR NIVERNAIS-MORVAN DÉPLOIEMENT DU RNAIS NNE TRÈS HAUT DÉBIT 1,00 € CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA NIÈVRE : 10 000 000 € TANNAY-BRINON- CORBIGNY TOTAL : 65 500 000 € 563 368,00 € MORVAN SOMMETS ET GRANDS LACS 644 203,00 € AIS 00 € CONTRATS DE PETR BAZOIS, LOIRE MORVAN 330 000 € PAR PETR 748 851,00 € AIS 4,00 € TOTAL : 660 000 € 15
DOSSIER 16
FOCUS LE DÉPARTEMENT « Facilitateur d’innovation » Le dossier de ce numéro 16 de de pouvoir jouir du droit d’expé- Nièvre Magazine est consacré rimenter et d’innover. Parce que aux innovations et aux expéri- c’est dans l’ADN de la collecti- mentations voulues par les élus vité départementale, notamment dans le Département. Au-delà en matière sociale dans ses mis- de ses compétences obliga- sions de solidarité. Parce qu’aussi toires, le Conseil départemental le Département dispose de la se veut animateur, coordinateur, taille pertinente pour intervenir facilitateur de projets nouveaux au plus près des problématiques et innovants, comme autant de locales, en légitimité et en proxi- solutions proposées à ses terri- mité. Au fil de ce dossier, vous toires et à leurs habitants. Même découvrirez donc comment, déjà, si la loi NOTRe est passée par la Nièvre s’investit dans un pro- là, atténuant de fait les capacités jet de mutuelle départementale d’intervention du Conseil dépar- pour tous, mais aussi dans la dé- temental dans le développement marche d’expérimentation d’un économique, rien n’empêche la Revenu de base, comment elle collectivité de faire preuve d’ima- s’implique aussi politiquement gination. C’est même une reven- -au sens le plus noble- en faveur dication, conforme à la promesse du développement des circuits du président de la République courts alimentaires ou encore lors de la Conférence nationale dans le déploiement de l’internet des territoires, l’été dernier, que très haut débit. n 17
DOSSIER INTERVIEW Ateliers des Départements de France DOMINIQUE BUSSEREAU « Les départements, banquiers de la ruralité » ! Dominique Bussereau, ancien ministre, président de l’Assemblée des Départements de France et de la Charente-Maritime co-organisait avec le Conseil départemental de la Nièvre, le 24 mai dernier à l’ISAT, les 7e Ateliers de l’ADF, sur le thème de « la Nièvre, territoire d’innovations et d’expérimentations ». Nièvre Mag lui a posé quelques questions sur le sujet. Nièvre Mag : « L’ADF a co-organisé ses Ateliers des Départements de France, le 24 mai à Nevers. Quelle lé- gitimité ont les Départements pour expérimenter et innover ? Dominique Bussereau : Les Départe- ments peuvent à peu près tout faire, sauf depuis la loi NOTRe, en 2014, l’aide directe aux entreprises. Et même en matière éco- nomique, ils peuvent intervenir pour le tourisme, par convention avec la Région, pour l’agriculture, la forêt, par exemple dans le Morvan, la pêche… On a des capacités d’intervention assez générales même si de par la loi, la compétence géné- rale n’existe plus pour aucune collectivité. Et nous sommes en charge de la solidarité territoriale et de la solidarité sociale, ce qui veut dire que sur un territoire, nous devons être capables d’intervenir dans tous les do- maines… Ce que nous voulons faire avec les Ateliers des Départements de France, c’est aller, tous les mois, dans un départe- ment, regarder ce qui se fait d’intéressant, d’innovant. Après, nous mettons tout cela sur papier et on l’envoie dans tous les départements, pour qu’une expérience intéressante ici dans la Nièvre puisse être demain reprise dans les Pyrénées atlan- tiques, le Territoire de Belfort ou ailleurs… NM : Compte tenu de la loi NOTRe et de leurs compétences obliga- toires, les Départements disposent de quelles capacités d’expérimenta- tion et d’innovation ? DB : Nous pouvons expérimenter au maximum de nos capacités, en matière touristique, en matière agricole, dans les politiques sociales, dans les politiques d’aides aux communes… Nous, nous sou- haitons aller plus loin, avec la révision de 18
plus malins, plus anciens, qui n’ont qu’un budget d’investissement avec des chargés de mission pour monter des projets au service des communes et qui ont laissé le fonctionnement de côté. Ce qui veut dire qu’il y a des EPCI qui ont des moyens la Constitution, de sorte qu’un Département ses compétences à d’autres collectivités… financiers et d’autres qui n’en ont pas. Les X puisse demain faire différemment qu’un dé- Des systèmes dans lesquels on innove et on départements, ils sont là pour faire de la partement Y. Qu’il n’y ait pas obligatoirement fait de la souplesse plutôt que des systèmes péréquation. La Région ne va pas aider di- les mêmes règles dans le Département des où chacun est enfermé dans des missions rectement une commune sur la construc- Alpes-maritimes et celui du Pas-de-Calais. fixées par la loi. Et la loi Notre a été une mau- tion d’une école et certains EPCI sont Cela passe par une révision de la Constitution vaise loi parce qu’elle a laissé beaucoup de incapables de monter des projets d’inves- et une modification du fonctionnement des choses en plans, et elle a supprimé beaucoup tissements. Nous, notre rôle c’est de faire de collectivités territoriales. Nous le demandons, de souplesse. On voit bien aujourd’hui que le la solidarité. On dit souvent que les dépar- comme les Maires de France et l’association Sénat mais aussi certains députés envisagent tements sont les banquiers de ceux qui des Régions. de modifier la loi NOTRe. Toutes les associa- n’en ont pas, en particulier les banquiers tions d’élus l’ont demandé de la ruralité. Peut-être qu’un jour, dans NM : Est-ce que la loi NOTRe n’a pas vingt ou trente ans, il sera temps de suppri- freiné ces capacités d’expérimentation NM : Les Conseils départementaux mer une strate dans notre pays mais pour et d’innovation ? ont-ils encore un avenir entre les EPCI l’instant, dans un département comme DB : Honnêtement, c’était une bêtise ! Je et les Régions ? Ont-ils une taille perti- la Nièvre, si vous supprimez la strate prends le cas de mon Département (ndlr : nente pour perdurer dans le paysage Département, vous supprimez la strate la Charente-Maritime) : une entreprise était institutionnel français ? solidarité. Je ne vois pas le maire d’une en difficulté, elle venait me voir parce qu’elle DB : Les Régions, ce sont des monstres en commune nivernaise de 500 habitants avait besoin de trésorerie pour régler son terme de grandeur. Je pense à la vôtre, je aller trouver Mme Dufay (ndlr : présidente personnel, on réglait le problème en une se- pense à la mienne. Lorsqu’elles se sont réor- de la Région Bourgogne Franche-Comté) maine. Maintenant, il faut monter à l’admi- ganisées, elles se sont retrouvées avec plu- pour lui demander d’aider un projet dans nistration régionale, quand on est dans une sieurs sièges, avec des grilles indiciaires de sa commune. Donc, le Département, dans Région grande comme un pays européen : la personnel différentes… Elles n’ont pas encore la France d’aujourd’hui, une France qui est Nouvelle Aquitaine, c’est l’Autriche ou le Da- atteint leur mode de fonctionnement opti- morcelée, une France qui est divisée, où il y nemark ! Dans le cadre de la révision consti- mal. Et puis elles s’occupent des très grandes a de la pauvreté et des besoins de solidari- tutionnelle, nous souhaiterions que nous soit choses, les infrastructures, les TER, les grands té, les Départements y sont indispensables accordée la possibilité de nouvelles déléga- projets… mais elles ne rentrent pas dans la pour mettre en œuvre la solidarité ! Cela ne tions. Par exemple qu’une Région puisse délé- solidarité territoriale. Ensuite, il y a deux types veut pas dire que l’on ne fait que du social. guer, sous sa responsabilité, à un Départe- d’EPCI, ceux qui ont des grosses charges de C’est le coeur de nos prérogatives mais ce ment certaines compétences économiques, fonctionnement (ceux qui ont pris la com- sont aussi les Départements qui installent mais aussi qu’un Département puisse, sous pétence scolaire), et ceux-là n’ont pas de aujourd’hui l’internet Très haut débit ! n certaines conditions, déléguer certaines de budget d’investissement. Et puis il y a ceux 19
DOSSIER MUTUELLE DÉPARTEMENTALE Le département de la Nièvre, deuxième après le Loiret, a pris l’initiative de faciliter la mise en place d’un dispositif « Nièvre santé » pour tous, à commencer par les plus démunis. Il s’agit de favoriser l’égal accès à la santé. Nièvre santé s’appuiera sur trois tarifs : un tarif enfants, un tarif pour les moins de 60 ans et un tarif pour les plus de 60 ans, mais en respectant l’exigence des élus départe- mentaux, de ne pas dépasser une cotisa- tion de 100 euros par mois. Et, de plus, trois CONTACTS : 03 80 78 91 25 - nievresante@mutuelle-mos.fr niveaux de garantie seront proposés aux futurs adhérents. Nièvre santé constitue une innovation qu’elles portent leur candidature à ce projet, L’objectif du Conseil départemental est que sociale de premier plan. Cette idée est tout en respectant un cahier des charges le partenariat conclu avec la mutuelle rete- inspirée des communes nivernaises qui très strict. Si l’opération est neutre financiè- nue entre en vigueur le 1er janvier 2019 pour ont mis en œuvre une mutuelle sur leurs rement pour la collectivité, l’objectif est bien une durée de trois ans. La collectivité, avec territoires. Elles sont déjà une soixantaine de permettre aux Nivernais qui le souhaite- ce projet, se veut un facilitateur, qui porte à faire appel à un organisme spécialisé ront de se couvrir à des tarifs très attractifs. l’idée de départ et facilite la mise en œuvre. pour offrir la possibilité d’une couverture Les conditions posées dès le départ sont Des demandes de renseignements sont déjà complémentaire à leurs administrés. nombreuses : que l’organisme qui sera choisi parvenues en nombre à ses services, preuve Decize, La Charité-sur-Loire, Luthenay- soit une vraie mutuelle et non pas une assu- que le projet intéresse les Nivernais. Notam- Uxeloup : les exemples sont nombreux rance privée du CAC40, qu’il n’y ait pas de ment les personnes âgées qui disposent de et remportent l’assentiment des popula- dossier médical ni questionnaire de santé à ressources faibles et particulièrement celles tions concernées, déjà plus de 500 adhé- retourner, que des permanences physiques qui ne disposent pas de mutuelle. rents et leurs ayant-droits. soient assurées dans chaque canton, et pas Les services sociaux du Département seront Face à ce constat, alors que la précarité seulement une plateforme téléphonique d’ailleurs associés indirectement au disposi- prive souvent de nombreux Français et hors région, que la mutuelle s’engage à in- tif, par exemple en conseillant à ses ressortis- Nivernais d’accès à une complémentaire former les personnes intéressées en faisant sants de demander à la Caisse primaire d’as- santé, les élus départementaux ont solli- un comparatif avec l’offre dont elles béné- surance maladie (CPAM) l’Aide au paiement cité les mutuelles à but non lucratif, afin ficient déjà, sans pousser au changement d’une complémentaire santé (ACS), telle lorsqu’il ne se justifie pas… qu’elle existe pour les plus bas revenus. n L’AIDE AU PAIEMENT D’UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ (ACS) QUELLES SONT LES CONDITIONS POUR BÉNÉFICIER DE L’ACS ? Il existe 3 conditions à remplir pour bénéficier de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) : l Résider en France depuis plus de 3 mois. l Être en situation régulière. l Avoir des ressources ne dépassant pas un certain plafond. 20 Adressez-vous à votre caisse d’Assurance Maladie ou à l’un des organismes suivants : CCAS de votre ville, sites d’action médico-sociale du département.
DOSSIER INFOS + www.nievre.fr REVENU DE BASE ZÉRO CHÔMEUR Le Conseil départemental de la Nièvre s’est associé à 12 autres DE LONGUE DURÉE départements, ainsi qu’à l’Institut des politiques publiques S’il y a bien une expérimenta- et à la Fondation Jean Jaurès, afin de réfléchir tion territoriale qui fait son à l’expérimentation d’un revenu de base chemin, c’est « Territoire zéro sur leurs territoires. chômeur de longue durée ». Dans la Nièvre, l’ex-Communau- té de communes Loire, Nièvre et Bertranges, accompagnée finan- cièrement et techniquement par le Conseil départemental, a porté ce projet parmi les dix retenus en France par la loi d’expérimentation de 2016. Pour une loi d’expérimentation L’objectif est de proposer aux parlemen- ou encore certains aidants familiaux qui taires, à l’automne, une loi d’expérimen- pourraient ainsi éventuellement bénéficier tation dans les 13 départements qui se du dispositif. Il pourrait en être de même sont engagés dans cette démarche in- pour les jeunes de 18 à 25 ans qui sont ex- novante sur le plan social. Avec une mise clus du RSA mais dont le taux de pauvreté en œuvre début 2019, sur certains terri- avoisine les 24 %, etc. toires, cantons ou parties de cantons… Plusieurs scenarii ont été élaborés, en Gi- Les bénéficiaires pourraient ainsi se ronde et au plan national par l’Institut des voir remplacer leurs allocations sociales politiques publiques, qui ont donné lieu à actuelles, le Revenu de solidarité active une grande consultation par internet, en et la Prime d’activité par exemple, par un mai, auprès des habitants des 13 départe- 60 SALARIÉS À PRÉMERY revenu dit de base, selon des conditions ments concernés. Les questions suscitaient de revenu. Depuis plus d’un an, une Entreprise à but des réponses claires quant aux différentes d’emploi (EBE) a été créée à Prémery (lire Il s’agirait donc d’un versement mensuel possibilités de mise en œuvre du revenu Nièvre Mag n°15), qui a déjà embauché unique, issu de la fusion des différents de base. Les internautes étaient invités à 60 salariés sur des emplois qui n’appar- minima sociaux auxquels une personne se positionner, par exemple, sur la perti- tiennent ni au service public ni au mar- peut aujourd’hui prétendre. « Cette pro- nence d’ouvrir le dispositif aux jeunes, et ché concurrentiel. Avec une telle propor- tion de main d’oeuvre - les bénéficiaires position n’est pas issue d’un principe philo- à partir de quel âge (18, 21, 25 ans), sur le touchent un salaire dans le cadre d’un sophique mais d’un constat pragmatique montant du revenu (sachant que le RSA se CDI en lieu et place de leur allocation et urgent… On a observé au plus près les monte à 490 euros et le seuil de pauvreté chômage - ce projet est le plus important limites de la protection sociale. Le RSA n’a à 748 euros), sur le détail des allocations à des dix mis en œuvre depuis 2016. pas résolu le problème de la pauvreté en fondre dans le dispositif, sur les modes de France et la précarité s’accroît sur les terri- financement ou encore sur les conditions toires » justifie Jean-Luc Gleyze, président d’accès (obligation de recherche d’emploi, du Conseil départemental de la Gironde, par exemple), etc. à l’origine de la démarche, en 2016. Les résultats ont été présentés le 6 juin à Au-delà du chômage, l’uberisation Bordeaux, lors d’un colloque réunissant les des parcours professionnels fait qu’au- responsables des 13 départements et de là jourd’hui beaucoup d’actifs n’ont pas devrait découler la proposition de loi d’ex- une rémunération qui leur permet de périmentation qui pourrait être présentée vivre décemment. Les initiateurs du pro- aux députés et aux sénateurs à la rentrée jet visent par exemple certains agricul- de septembre. n teurs ou certains micro-entrepreneurs 21
DOSSIER CIRCUITS COURTS Animer et faciliter Le Conseil départemental a entamé en avril dernier une démarche globale visant à encourager l’approvisionne- ment alimentaire en circuits courts dans la Nièvre. Il se veut animateur et facilitateur entre les différents acteurs. Le 5 avril dernier, Alain Lassus, le président du Conseil départemental, a lancé une séquence innovante de l’action publique en recevant les médaillés nivernais du dernier Salon international de l’agricul- ture. Il a été question de circuits courts, pour aussitôt en défendre les bienfaits et les atouts et surtout commencer à réflé- chir sur les moyens de l’institution dépar- Si les collèges relèvent du domaine de com- supplémentaires aux outils que sont les tementale pour les encourager. pétences du Conseil départemental, celui- abattoirs de Cosne-sur-Loire et de Corbigny. Depuis, c’est une démarche globale de ci ne veut pas se limiter dans la promotion Des rencontres en mai avec les principales longue haleine qui s’est engagée, et qui des circuits courts. Les élus ont donc enta- organisations professionnelles agricoles ni- avait déjà commencé depuis plusieurs mé une série de consultations afin d’éva- vernaises, puis une autre avec les bouchers années par la mise en place de repas lo- luer ses capacités d’intervention en faveur adhérents de la Chambre des Métiers et de caux mensuels dans certains collèges du de l’approvisionnement local. Le 17 avril, l’artisanat vont dans le même sens. département. Il s’agit désormais d’am- Alain Lassus recevait les responsables de la L’idée est de réunir tous les acteurs autour plifier cette aspiration des Nivernais à grande distribution du département. Si ces de la table, afin d’encourager l’approvision- consommer mieux et en proximité avec derniers ont montré qu’ils étaient sensibili- nement local non seulement dans les col- les producteurs qui les entourent. sés à l’achat de viande locale, ils ont aussi lèges et la grande distribution, mais aussi C’est ainsi que le Conseil départemen- soulevé un problème : celui de trouver des dans tous les établissements publics hors tal a signé avec les collèges, le 25 avril, bouchers bien formés pour découper la foyer, par exemple les EHPAD ou les hôpi- une convention visant à créer un Grou- viande produite dans la région. Chacun a taux… Et de ne plus limiter la démarche pement de commandes et d’achats de souligné que les circuits courts étaient un qu’à la simple viande bovine mais aussi à viande bovine auprès des éleveurs de argument commercial important et qu’ils d’autres productions de proximité. A l’au- la région. L’idée est de mutualiser les pouvaient également offrir des débouchés tomne, un Salon des Circuits courts devrait moyens des établissements scolaires donc se dérouler à l’Agropôle du Marault pour proposer régulièrement des repas à pour rassembler tous les acteurs locaux base de viande locale aux collégiens, par et les faire dialoguer. A un peu plus long le biais d’appels d’offre auprès des pro- terme, le Conseil départemental souhaite- ducteurs locaux, à partir de cahiers des rait adhérer à la plateforme Agri’local, déjà charges exigeants. La convention signée, présente dans une quarantaine de dépar- les appels d’offre devraient être lancés tements français, qui met en relation les cet été pour un début de l’approvision- producteurs et les acheteurs publics locaux, nement des restaurants scolaires autour par exemple pour l’approvisionnement en de la fin septembre. volailles, fromages ou fruits et légumes… La mobilisation ne fait que commencer ! n 22
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