2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes

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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Hiver - Winter
   2020
2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
QUI SOMMES-NOUS?
Les Cocaïnomanes anonymes sont une association d’hommes et de femmes
qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir dans le but
de résoudre leur problème commun et d’en aider d’autres à se rétablir de leur
toxicomanie.
La seule condition pour en devenir membre se résume à un désir de cesser
l’usage de la cocaïne et de toute autre substance qui altère le comportement.
Il n’en coûte rien pour devenir membre. Nous suffisons à nos besoins par nos
propres contributions.
Les Cocaïnomanes anonymes ne sont associés à aucune secte, religion,
groupe, association politique, organisation ou institution. Nous ne nous enga-
geons dans aucune controverse, nous n’endossons ni ne contestons aucune
cause.
Notre objectif premier est de se libérer de l’usage de la cocaïne et de toute
autre substance qui altère le comportement, et d’en aider d’autres à acquérir
cette même liberté. Nous nous servons des Douze Étapes pour le rétablisse-
ment car il a été prouvé qu’avec le programme des Douze Étapes, ça marche.

WHAT IS CA?
Cocaine Anonymous is a fellowship of men and women who share their expe-
rience, strength and hope with each other so that they may solve their com-
mon problem and help others to recover from their addiction.
The only requirement for membership is a desire to stop using cocaine and all
other mind-altering substances. There are no dues or fees for membership; we
are fully self-supporting through our own contributions.
We are not allied with any sect, denomination, politics, organization or institu-
tion. We do not wish to engage in any controversy and we neither endorse nor
oppose any causes.
Our primary purpose is to stay free from cocaine and all other mind-altering
substances, and to help others achieve the same freedom. We use the Twelve
Steps of recovery because it has already been proven that the Twelve Steps
Recovery Program works.

          Si tu veux écrire ton message dans La Ligne:
                  / If you want to write in La Ligne:
               Adresse postale / Address: La Ligne,
                   1945 rue Papineau (Street),
                     Montréal, QC, H2K 4J3.
                 Adresse courriel / E-mail address:
                laligne@cocainomanes-anonymes.org
2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Éditorial - Hiver 2020
L’hiver est arrivé et parfois, je suis frileux. Mais, en cette saison, rien n’est
plus chaleureux qu’une réunion CA. Nous sommes là pour toi et nous
espérons qu’un de nos messages réchauffera ton coeur solitaire. Tous nos
messages sont là pour toi, qui nous arrive de loin. Sois le ou la bienvenue,
nous t’attendions.
Editorial - Winter 2020
Winter has arrived and sometimes I am chilly. But, during this season,
nothing is warmer than a CA meeting. We are here for you and we hope that
one of our messages will warm your lonely heart. All our messages are here
for you. Welcome. We are waiting for you.

• Buts et objectifs du journal La Ligne selon l’éthique du Comité Régional des
   Cocaïnomanes anonymes du Québec :
  Maintenir l’unité à travers la région en développant le sentiment d’appartenance et
  de fierté des membres envers l’association des CA.
  Ce document devrait contenir les éléments suivants:
  • Nouvelles de l’association (tenue d’événements spéciaux et autres nouvelles);
  • Extraits de documentation approuvée par Cocaïnomanes anonymes;
  • Partages de membres CA.

• The purpose of La Ligne journal of the Quebec Area committee of
   Cocaine Anonymous according to our guidelines :
  To maintain Unity throughout the Area by developing a sense of belonging and pride
  concerning our fellowship.
  This document should include the following elements:
  • News pertaining to our fellowship (special events and others news);
  • Extracts from CA approved literature;
  • Shares from CA members.
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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Bonjour à vous, frères et sœurs fraternels et spirituels. Je suis une femme
atteinte de la même maladie que vous : la dépendance. La dépendance à
tout ce qui pourrait remplir mon vide intérieur. La toxicomanie et l’alcoolisme
faisaient partie de mes nombreux symptômes lorsque je n’avais pas de di-
vinité et de spiritualité dans ma vie. J’étais également dépendante affective,
dépendante de l’évasion et de l’adrénaline. Pourquoi? Parce que je menais
une vie qui ne me correspondait pas, je ne m’aimais pas assez, je ne me
respectais pas assez et par manque de confiance en la vie; je voulais tout
contrôler. Surtout ce que je n’arrivais pas à contrôler. Donc, évidemment,
j’adoptais des comportements très autodestructeurs, saboteurs et inadéquats
parce que je devenais colérique et une éternelle insatisfaite face à mon en-
tourage, mes collègues et mes conjoints.
La vie devient très essoufflante lorsqu’on la mène selon sa volonté déchaî-
née, à se bercer d’illusions. Inévitablement, très jeune j’en suis venue à flirter
avec la folie. Avant même de sombrer dans l’enfer de la consommation,
j’avais tous les symptômes parmi tant d’autres de ma maladie… Mon mal de
vivre et mon sentiment de vide.
La consommation est venue tardivement dans ma vie. Lentement mais
sûrement. Je suis devenue rapidement intime avec la cocaïne et l’alcool. Au
début, cela me procurait un sentiment d’évasion et d’euphorie mais ma lune
de miel s’est terminée rapidement. Plus le temps avançait et plus les lende-
mains devenaient insupportables, tant physiquement qu’émotionnellement.
En dernier, je voulais mettre fin à mes jours à chaque lendemain de soirée
arrosée. Je m’automutilais pour me punir, je m’isolais et je n’étais plus en
mesure de prendre de bonnes décisions pour moi. J’étais devenue une sorte
de vampire craignant la lumière du jour et le chant des oiseaux. Je n’étais
plus que l’ombre de moi-même et une femme misérable. La mort dans
l’âme… jusqu’au jour où je suis rentrée en thérapie.
Pour être franche, à ma sortie de thérapie j’étais devenue abstinente mais
loin d’être rétablie. Mon rétablissement a débuté le jour où j’ai travaillé les 12
étapes avec ma marraine et la sienne. C’est là que la transformation a com-
mencée. Le programme m’a réappris à vivre. Je suis passée de la femme
dans un état misérable qui prostituait son âme pour l’amour d’un homme à
une femme qui s’aime suffisamment pour établir ses limites et honorer ses
valeurs. D’une femme colérique dotée d’une volonté déchaînée à une femme
résiliente qui a remis sa vie entre les mains d’un Dieu de lumière et bien-
veillant. D’une femme égocentrique, méprisante et arrogante à une femme
empathique qui est capable de comprendre qu’elle ne détient pas le mono-
pole de la souffrance et, donc, qui arrive à faire preuve de tolérance envers
les humains car eux aussi ont leurs propres combats.
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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Aujourd’hui, je suis liée à ma divinité et c’est la seule façon que j’aie trou-
vé mon bonheur. Le vrai!! Pas celui où j’avais continuellement besoin de
m’évader pour me donner l’illusion meurtrière que j’étais bien. Le mode de
vie des AA n’est plus une option pour moi mais la sauvegarde de ma paix
et de ma joie de vivre. Je crois que tout être humain devrait avoir la chance
de connaître le programme. Pas besoin d’être un toxicomane pour avoir du
ressentiment, un égo et devoir réparer des torts. J’ai pratiquement envie de
dire merci à la cocaïne car c’est grâce à cette substance que j’ai connu mon
bas fond et que j’ai dû me mettre à genoux à terre. Sans la cocaïne, je n’au-
rais jamais eu la chance de connaître et de goûter au rétablissement de ma
maladie spirituelle, le vide intérieur.
Aujourd’hui, j’ai compris que la souffrance est une option et que tant et aussi
longtemps que je servirai le bon maître, Dieu, jamais plus je ne retournerai
dans l’obscurité. J’ai compris que l’on ne peut pas servir deux maîtres à la
fois.
J’ai choisi la lumière.
Marie, membre CA.

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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
My name is Lara. I’m a daughter, a sister, a mother and a nurse. It took me
a long time before I was able to say this out loud,but I am also an addict. A
type 3, the most hopeless type. I grew up in a middle-class family with both
my parents and my twin brother. My mother was a wonderful woman but a
typical people-pleaser. My father was very strict and was physically abusive
to myself and my brother from the ages of 4 until 19 when I moved out.
Growing up I became a people-pleaser. I did anything to fit in, to be accep-
ted by others. I was bullied mercilessly in school so anything I could do to
be accepted by others I did it. No matter the consequences, I just wanted
to belong. I used for the first time at 11, smoking hash with my best friend.
I had no idea what I was doing but at the time it seemed like a good idea.
Highschool was awful for me. I had to fight my way through it. The stoners
accepted me and at 15 I was a regular pot-smoker. I tried hard drugs for the
first time around 16: cocaine, LSD, PCP. The drugs made me feel different. I
felt confident, fearless and most of all I was part of a crew now. Other parents
didn’t want their kids to hang out with me. This was a badge of honour to me
as I felt it was better to be a bad ass than to be a nobody. I moved to Vancou-
ver Instead of going to university. I had a terrible self esteem and I felt that I
could not succeed in school, so I gave up. I was filled with fear of failure and
equally of success, so I took the easy way out and went out west to meet up
with my twin brother and live the party life.
I had my first intense spiritual experience when I tried heroin for the first
time. I had found my solution. Heroin made me feel invincible, beautiful and
interesting. It also made me thin and I liked that. I spent all of my 20s into
my early 30s as a slave to my new master. I did things for money that a girl
never imagined she would have to do. I had no job for all that time. I did ma-
nage to have a ten-year period of abstinence but not within a program such
as a 12-step fellowship. As they say in the big book, we feel that all we need
is to remove the drugs and we go back to being the nice people we were
always meant to be. While I was using all this time, I also felt that once I hit
my 40s I would magically return into a normal person. I sadly found out this
was so far from the truth.
I was a dry drug addict. I went back to high school and went to nursing
school when my daughter was a baby. I was thriving and I was challenging
myself. I remember getting my license to practice a week before my 40th bir-
thday. I finally felt human. But chaos came into my life. My brother who was
still out there using was the victim of a violent assault, my mother got struck
with a terrible illness and my marriage was on the rocks. I was filled with rage
and guilt. In the corner, my addiction was doing cross-fit.
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I was handling narcotics at my work on a daily basis and my addict brain
started telling me that a hit would make me feel better. “Just this once”, it
said. And the next thing I know I’m back to being an IV drug user on the job.
And it didn’t take long before I was using daily. Shame and fear ran my life.
I was finally caught. This was the day I began to learn how to live again. I
went to a meeting the very next day and a wonderful woman approached me
and took me under her wing. I went to daily meetings and the fellowship wel-
comed me with open arms. I was skeptical as I had tried to quit my own way
many times and didn’t succeed. I would take month long stress leaves from
work and the day I came back I would use and then pound my fists wonde-
ring what the hell happened. I continued going to meetings to take myself out
of isolation. I got a sponsor and began calling. I did my steps.
I felt like a loser as I was no longer going to work as a nurse. I was placed
on sick leave and I had all this time on my hands. Part of recovery is doing
service. I started setting up rooms, making coffee and eventually chairing and
being the 12 step-rep. This gave me back a sense of purpose and belonging.
I felt useful rather than useless. I had to remind myself that putting my reco-
very as my first priority was the most important thing I could do for myself. I
am now on the Hospitals and Institutions committee and I chair a meeting at
a rehab every Friday night and I love it. I can’t fathom spending my Friday
night any other way now. I give rather than take now and the great feeling
that gives me is priceless
When I put down my resentments on paper, a big one was towards the
person who alerted my boss to the fact that I may have been working un-
der the influence. I was filled with anger at this person, wondering who she
thought she was to put my financial situation in peril! How dare she do this
to me! Through the program I learned to be grateful to this person, whoever
they are. I was begging God to help me stop. And through this person, I did.
They saved my life, to be honest. I could have been found in a bathroom at
work ODing or could have caused some serious harm to my patients working
in this state. I’ll never forget a member who told me “God gives us what we
need, not what we want.” This completely changed my feelings towards this
person. I am grateful for them every day.
I was in a huge amount of trouble at work and I had consequences to face.
I was terrified and paranoid of facing them but once I complete the steps,
I was ready to accept them with grace and humility. I accepted life on life’s
terms. Through the steps I was able to get rid of my victim mentality that had
plagued me all my life. I realized that because I saw myself as such, I ended
up putting myself in situations where I harmed myself based on self-percep-
tion. I forgave those who harmed me but most importantly I forgave myself
for being an addict, for all the damage I had done to myself and others and
most important for the ugly terrible things I felt about myself. Doing my inven-
tory freed me from the prison I had locked myself in.
						(Continued on next page)

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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
I had to make amends to many people: To my colleagues who I manipulated
to get my fix. I was met with nothing but compassion. And I am so grateful.
My mind told me they would be disgusted with me as I was so disgusted,
with myself and my actions. But the truth really sets you free. We have to be
fearlessly honest in this program. I had to face my boss and a panel at my
work. I fessed up to my actions, I made amends to my hospital and stated
that I would accept whatever consequences they see fit. They saw a change
in me. I was accepting of life on life’s terms, no longer trying to control the
show. The promises are read at each meeting and I can attest to their truth.
When you do the right thing, things just fall into place. Fear and insecurity
leave us. We can intuitively face situations that once baffled us. I was given a
second chance and I am back at work as a nurse. The steps have given me
my life back. I am now a better mother, friend and human.
To those of you who are suffering: keep coming back, have an open mind
and be willing. I have a support system. I have real friends who care about
me now, who support me through the challenges of life and celebrate with
me through the successes but most of all they understand completely where
I am coming from. I can apply the steps to all situations in my life and for that
I am so grateful. I am finally at peace, one day at a time. Keep coming back.
It works !!!      Lara M.

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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Mardi passé, c'était mon 2e anniversaire de sobriété. Ce jour-là, j'allais cher-
cher mon permis d'apprenti conducteur et j'avais besoin de mon certificat
de naissance. J'ai sorti la grosse boîte de papiers importants. Mon certificat
de naissance était bien dans la boîte. Mais j'ai aussi retrouvé mon passé
dans cette boîte. Ma vie de toxicomane. La fille qui « didn't give a fuck about
anything ». Mon bulletin de secondaire pour commencer : 18% en biologie,
34% en enseignement moral et religieux, 37% en histoire et 44% en fran-
çais! C'est sûr, à quoi d'autre je peux m'attendre quand je fume mon premier
joint de la journée à 8:00, quand je sniff du Ritalin pendant l'heure de lunch
ou quand je fais du buvard pour aller à l'école. Mais tsé quoi? I didn't give a
fuck! Je trouve des avis de suspension de services de Bell et d’Hydro, des
factures même pas ouvertes, des lettres de compagnies de recouvrement de
dettes, des lettres du Palais de Justice pour me présenter en cour, des aver-
tissements du gouvernement pour non-déclaration de taxes, des résultats
m'annonçant que je teste positive pour des MTS, des lettres de réprimandes
de comportement par d’anciens employeurs… J'en revenais pas. Comment
une petite boîte peut me faire réaliser à quel point « I didn't give a fuck! ».
Lundi prochain, à mon groupe d'attache, je prends mon jeton de 2 ans. Je
suis toujours toxicomane mais « I give a fuck ». Je paye mes factures à
temps. Parce qu’au lieu de dépenser tout mon cash sur la coke et l'alcool,
j'ai l'argent en banque. Je prends des cours de conduite parce que je com-
mence une entreprise. Je suis en bonne santé physique et émotionnelle. Ma
patronne m'apprécie et me fait confiance. J'ai une filleule avec qui on a fait
les étapes et on se parle régulièrement. Je vis la vie comme elle est au lieu
d'essayer de la manipuler pour me satisfaire. Je médite à chaque jour et je
reste en contact avec ma puissance supérieure. Ce que le programme de
Cocaïnomanes Anonymes m'a appris est que je ne dois rien laisser s'accu-
muler, d'avoir la foi et de rester connectée. Connectée avec cette vie qui est
si précieuse. Aujourd'hui, j'ai de l'espoir grâce à Cocaïnomanes Anonymes.
J'ai le courage de vivre et même de réaliser des rêves. Cocaïnomanes
Anonymes m'a appris plus en même pas 3 ans que j'ai appris dans mes 37
années antérieures. Cocaïnomanes Anonymes m'a appris à transformer
ma peur en amour. Et pour cela je serai toujours en dette. Cette fois-ci, par
contre, c'est une dette qui me fait plaisir de rembourser. Non seulement
parce que « I give a fuck » mais car Cocaïnomanes Anonymes m'a sauvé la
vie.      M-E
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2020 Hiver - Winter - Cocaïnomanes Anonymes
Le chemin vers la recherche de soi débute souvent par une difficulté à
gérer sa vie. C’est ce qui m’a conduit à me demander si je désirais continuer
dans la noirceur de la consommation car pour moi il n’y avait que cette façon
de faire pour enlever la douleur de me vivre. Bien sûr, ça cachait un manque
de confiance et une colère immense venant de plusieurs déceptions que
j’étais incapable de gérer. J’étais à fleur de peau, mes émotions explosaient
et mon incapacité était imminente.
Puis un jour, sans rien attendre de la vie ou des autres, il y eu ces gens bi-
zarres qui m’ont aidé à accepter toutes les choses qui étaient inacceptables
dans ma vie. Les erreurs venaient de moi, de mes décisions prises et mes
non-décisions. J’étais incapable de décider quoi que ce soit.
Malgré le fait que j’aie décidé d’arrêter de consommer, l’angoisse et la dou-
leur étaient toujours présentes. J’ai lu et relu le livre des Alcooliques Ano-
nymes pour essayer de comprendre la maladie qui m’habitait. Je croyais que
c’était une maladie mentale. Ça ne pouvait être autrement. Qui peut consom-
mer sans arrêt avec le désir de ne plus se sentir? Tous mes désirs et mes
choix étaient centrés sur la consommation.
Mon salut est passé par l’étape d’accepter que j’étais un cocaïnomane. C’est
là que j’ai vu que je n’étais pas seul à avoir ce problème, que je n’étais pas
fou mais bien souffrant, attient d’une maladie des émotions, du mal de vivre,
du mal d’amour.
J’ai entrepris une démarche sérieuse en écoutant ce qu’on m’avait suggéré
de faire. Voir des gens avec un sourire et les entendre rire étaient une agres-
sion pour moi, la douleur était si difficile à gérer. On m’a suggéré de faire des
réunions (au moins une par jour), de la littérature et de me trouver un parrain
pour partager avec lui. En peu de temps, j’ai commencé à avoir l’espoir de
retrouver un semblant de vie normale mais pour ce faire je devais rester
abstinent de toute substance qui altère mon comportement.
On m’a suggéré que Dieu faisait pour moi ce que je ne pouvais faire par
moi-même. Ça semblait facile à bien y penser, je n’avais qu’à lui confier ma
volonté que je croyais détruite à ce moment-là. Je devais être naïf quand j’y
croyais.
La peur qui m’habitait de consommer était si grande qu’il était mon unique
espoir de m’en sortir vivant, déjà hypothéqué physiquement et mentalement.
J’ai fait de ces gens un exemple de vie, chacun des messages entendus
étaient un espoir pour moi. Il était un radeau de sauvetage à un navire qui
coulait depuis longtemps.
Sans savoir comment ou pourquoi, je me suis remis à aimer la vie, ces gens
et surtout moi-même.
31 ans plus tard, je les aime encore et toujours plus fort. Un grand respect
s’est installé entre nous. Ils sont ce que je possède de plus cher. Ils m’ont
appris à avoir confiance en moi et à être aimé pour qui je suis et non pour ce
que j’ai fait. Grâce au mouvement et à mes amis, j’ai réappris à vivre.

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Aujourd’hui, je vis avec le privilège d’avoir la chance de faire de ma vie une
vie d’intégrité, de respect et d’amour. Comme Éric Lapointe l’a si bien dit :
« Sans vous, j’aurais passé à côté de ma vie ». Je vous partage une ré-
flexion simple qui m’a aidé si souvent à ne pas lâcher : « Celui qui aban-
donne n’a jamais su qu’il était si près du but! ». Ma reconnaissance pour la
fraternité CA et les membres est inconditionnelle!
Richard La.

                                           Je me souviens, il faisait gris,
                               Pas rien que dehors, dans ma vie aussi.
                                       J’étais plongée dans la noirceur,
                                   Pas trop d’lumière au fond du cœur.
                                 L’espoir… j’avais beau m’y accrocher,
                                   On aurait dit qu’y voulait pas rester.
                                      On essayait de me tendre la main,
                                    Tellement malade, je ne voyais rien.
                                Heureusement, j’ai une tête de cochon.
                             Une petite voix me disait : « Tiens bon! ».
                                   Je l’ai écoutée, j’me suis accrochée.
                                                  Et le miracle est arrivé.
                    La lumière au bout du tunnel a finit par se montrer.
                          C’était pas trop tôt, j’étais en train de crever.
                                     On dit que la liberté n’a pas d’prix.
                                     Moi, elle m’a coûté cher en maudit.
                                     Dire que ç’a été facile, je mentirais.
                           Mais aujourd’hui, je peux dire que ça s’fait.
                                               Pas guérie mais délivrée.
                                      Je tourne la page sur mon passé.
                                  Alors à toi mon amis(es), je dis ceci :
                                               Si moi je m’en suis sortie,
                                                Tu peux y arriver aussi…
                                                                 Mélanie T.

                                                                                 11
Un jour ça va bien, un jour ça va mal.
                Après tous ces chagrins, après tout c’est normal.
                               La lumière s’éteint dedans le fanal.
                          Face à tout ce noir, perdu au désespoir.
             À quoi bon vivre quand en toi tu ne sais plus croire.
             La vie te laisse tomber et tu tombes dans les vices.
             L’envie de se droguer et de combler tous les vides.
                     Tu ne savais plus quoi faire rendu à l’agonie.
                      Les deux pieds en enfer, rêvant du paradis.
                      Un jour s’en était assez, voulant y remédier,
     Tu t’es laissé aller 21 jours en thérapie, ça l’a sauvé ta vie.
                                               Éclairé et conseillé,
              C’est alors que tu as compris ce qu’est la maladie.
                                           Jamais tu ne vas guérir
                   Mais le mal que tu te fais subir peut enfin finir.
                                                   Un jour à la fois,
                                                     Gardant la foi,
                 Qu’un jour tu seras heureux malgré les détours.
                    Arrêter d’être peureux et de crier au secours.
                                             Avancer la tête haute,
                                 Sachant te pardonner tes fautes.
               Finis de te noyer dans tes peines et tes malheurs,
                  Apprends à nager entre la haine et le bonheur.
                 Ta puissance supérieure brillera sur ton chemin.
                    Peut-être pour t’aider à aller encore plus loin.
                                                              Alexis

12
J’implore à l’au-delà,
Cette puissance supérieure,
Qui vit chaque jour en moi,
Ennemi de la noirceur.
Guides-moi avec ta flamme,
Pour apaiser mon âme.
Doucement,
Laisses-moi me pardonner,
Autant que je me suis abandonné.
Apprends-moi à garder un pied sur terre,
Tout en me laissant voler dans les airs.
À avoir les idées claires malgré les calvaires.
À savoir m’aimer et en être fier.
Chaque jour j’accueille ta présence,
Avec amour je te livre ma confiance.
En tournant la page de la déchéance,
J’ouvre ce nouveau chapitre avec délivrance.
Par ton énergie,
L’obsession de consommer,
Je ne la laisse point me consumer.
Cette éclaircie me permet d’avancer,
Malgré la maladie, je reste sensé.
J’implore l’au-delà,
Avec ta flamme, guides-moi.
Pour que j’apprenne à garder un pied sur terre,
Tout en me laissant voler dans les airs.
Vivre cet instant présent et être enfin dans mon élément.
Alexis

                                                            13
Allô membres CA. Je vous souhaite un bon 24h.
J’ai la sobriété depuis quelques temps. Cette première journée où tout a dé-
buté est particulière, je m’explique : cette journée-là, j’ai été arrêté et enfer-
mé. Disons que ce n’était pas la joie mais, tout de même, je commençais à
être libre car je suis abstinent depuis ce jour. Vous voyez, la sobriété met un
baume, de la douceur sur tout ce qui arrive, même les malheurs.
Pour moi, le bonheur c’est de relever le défi à chaque jour : rester abstinent
et conserver le désir sincère de le rester. Pour moi, la substance (y toucher)
c’est un non-retour, c’est dangereux et quasiment mortel. Mon bonheur
réside dans trois belles choses que le mouvement m’a apprises : on nous
conseille de nous tenir loin de la faim, de la fatigue et du ressentiment. Pour
moi, le toxicomane, ces trois effets m’éloignent du rétablissement. Si je n’ai
pas faim, que je pourvois à mes besoins vitaux et que je place mes priori-
tés en premier, je me porte en santé. Même chose si je reste éveillé, que
je ne suis pas fatigué ni épuisé psychologiquement ou physiquement, je
prends soin de ma personne, je ne me surmène pas. Ainsi, il y aura de fortes
chances que mes journées soient plus agréables, quel bonheur!!!
Et enfin, le ressentiment qui englobe beaucoup de mauvaises ondes néga-
tives. En vouloir à tout ce qui est alentour de moi, les gens, les choses et les
événements imprévus ou des pensées comme : « J’aurais dont dû … », «
C’est pas supposé … », « C’est de sa faute, pas la mienne. » et plus connu
encore « C’est à cause de … ». Avec du recul sur les situations ou en faisant
la 10e étape tout de suite, j’essaie de me rappeler que certains événements
sont parfois difficiles mais que ça ne doit pas gâcher ma journée pour autant.
J’essaie aussi de garder le focus sur ma sobriété, mon rétablissement, de
me rappeler continuellement où j’étais avant dans la « conso ». Même si je
vis de quoi qui m’énerve ou qui est lourd, habituellement, ça me fait sentir
mieux parce que le fait de rester abstinent me donne du courage, de la foi et
de l’espoir.
Je n’oublie pas qu’après chaque journée difficile, il y a des journées meil-
leures qui arrivent…
Si vous cherchez le bonheur, vous le trouverez ici, dans Cocaïnomanes
Anonymes.
Un membre, Samuel C.
Et bon bonheur!

14
10.24.2019
                            Weep, Fall, Understand
        Are we simply living a slow death, no more light and love?
              Seek & find, O troubled heart - Hope awaits us all.
            «Peace», she calls; desires you to partake her riches
     Baffled am I, broken-hearted, given up on a life without meaning.
            Even Dante’s levels of hell do not bring fear unto me.
        Lost, ashamed, terribly alone - sick of living such disgrace
          I cry for deliverance, believing G-d has abandoned me.
   Forgetting footprints in the sand, the room a vague, distant memory.
      How selfish have I become! For forgiveness has been bought.
 Not by my own hands, nor any power on earth below or heaven above.
      While I was still drinking myself comatose, you loved me still.
             You received me, «ye are swine, but come ye also»
   Why dost Thou receive us? Listen up, ye fellow addicts & alcoholics.
 He hath said, «This is why I receive them, that not one of them believed
  Themselves to be worthy of this»; weep and fall down, ye of little faith.
Let us weep, fall, understand all things; L-rd, Thy Kingdom Come; Thy will
     May we do well to remember that within fellowship, never alone
      Where two or three are gathered, there is faith, hope and love
      Courage is only possible with rigorous honesty, not brutally so
         Are we simply dying to live, so much more light and love?
                         By Darin Luckie, through H&I
                                                                          15
9 Months on a Couch
     A person gets a different perspective on his life when he`s looking at it
on his back from the vantage point of his friend`s couch. Yeah, that`s where I
found myself in July of 2017. And I was to stay there right through till the end
of March of the following year. For that 9 month period that`s where I slept,
spent the greater part of my in-house waking hours (thank God it came with a
TV and I was also able to make friends with a big old furry cat) and, really, if
it came equipped with a shower, I`d probably have showered there as well.
     But enough of trying to make light of the situation. The question to ask
is how did I get to where I found myself in the summer of 2017. The reality
is that it was addiction that took me there and believe me, it was not a good
place. Rest assured that I am not trying to avoid responsibility for what went
down by bringing up the spectre of addiction as I acknowledge that I am the
architect of what transpired. Rather, it is an admission, a recognition that my
addiction remains a part of me, will always be lurking somewhere within me
and that I have to be cognizant of this at all times and never become com-
placent. In other words, I must constantly keep Step 1 in mind. I must conti-
nue to work the Program as set out in the Big Book.
    But now let`s get back to the events which unfolded during the summer of
2017, a series of events which changed my life completely. I guess you can
say that when things go bad, they really go bad! I found myself caught in a
hellish downward spiral, one in which my world was unravelling at a devi-
lish speed and all I could do was try to avoid the pieces that were hurtling
downwards. It seemed that in the blink of an eye my life had been dismant-
led, piece by piece. Dominoes were falling. It was as if I was caught in a
hurricane and there was nothing I could do to salvage anything. So I said
``screw it`` and just did what I had always done, namely, use - and this time
to even greater proportions in the hope that things would simply go away or,
that I would. Needless to say, this helter-skelter approach didn`t work. It only
wound up sending me to a psych ward once again.
   It`s said that God works in mysterious ways and I guess you could say that
what was going on at that time may well have been an illustration of this, as
just at this point where my life was being deconstructed, I was embarking
upon the process of reconstructing it. You must understand that things looked
quite bleak at this juncture of my life. Moreover, given my age, history of
consumption and the very fragile situation I found myself in, I confess that I
was scared, very frightened as, quite frankly, my prospects didn`t look good.
   All I can say is thank God for the 12 Step Recovery Program of Cocaine
Anonymous. It saved me, not only by helping to get abstinent, but perhaps
more importantly, by providing me a blueprint for how to lead a better life and
also by giving me purpose at a point where my life seemed devoid of all pur-
pose. That purpose is to carry, to the best of my capabilities, the CA message
of hope and recovery, that this Program offers a solution to addiction and
furthermore provides a blueprint for a better way of living your life.
16
The Program works if you work it properly, diligently and earnestly.
   My life today continues to have its challenges. Consequences stemming
from my previous lifestyle need to be dealt with and they can prove to be
stubborn at times. But, the Program has given me tools to address these
challenges without having to turn to substances in an effort to outrun them. I
now do my best to face them. The Program has also given me insights into
myself with the result that I am in a much better position to understand why
I acted as I had only too often acted. Notwithstanding these challenges, I
believe that the life I am in the process of reconstructing is being built on a
much more solid foundation. I am extremely grateful to CA, its 12 Step Re-
covery Program, to my sponsor who stuck by me, to my fellow CA members
whom I consider my family and for the inroads I have made in connecting
with my Higher Power.
   Before leaving, permit me a few last words regarding my friend who said
ok to having me crash at his place. I suspect that he will be a bit more wary
if ever a similar request is made of him in the future. For, you see when I first
approached him, I told him it would be for no more than a week. Well that
week turned into 9 months. God bless him for his patience.
John

                                                                               17
L’ACCUEIL, LA FORCE ET L’ESPOIR.
C’est à coup sûr l’accueil qui m’a fasciné le plus dès mon arrivée aux CA.
Voir des gens attendre en ligne pour donner la main à ceux qui arrivent, avec
un sourire franc, un regard CLAIR et une joie au cœur. Il me semblait que
c’était ce que je souhaitais depuis toujours, de me sentir ainsi importante,
attendue. Comme si ce n’était que pour moi! (haha, on voit bien là l’égocen-
trisme en moi). Mais en même temps, l’intérêt était sincère et vrai. Le souci
de faire en sorte que je me sente chez moi, à l’abri, que j’y trouve du récon-
fort, de l’espoir, de la camaraderie et surtout du répit. Voilà le mandat que le
groupe s’était fixé et dans mon cas, mission accomplie!
J’ai été si bien accueillie et bien dirigée que je me suis rapidement tournée
vers l’accueil des autres. D’abord je me suis mise en ligne à chaque réunion
pour donner la main : quelle sensation d’énergie cela m’a procuré! J’y ai ra-
pidement découvert la magie des CA qui s’opère souvent en seulement une
heure : j’ai toujours beaucoup observé les gens et je pouvais voir de mes
propres yeux des gens entrer dans la salle avec une souffrance palpable
dans leur visage et dans leur corps et en ressortir plus légers, dégagés…
différents.
Puis, je suis devenue moi-même marraine à 6 mois. La belle Louise qui me
demande d’être sa marraine. Ouf, j’ai pogné mal au ventre. Hihi, je lui
ai dit : « Je vais demander à ma marraine si je peux et je te reviens
là-dessus. ». Haha, une chance que j’avais une marraine qui était dans
l’action, elle m’a répondu : « Dans CA, si quelqu’un te demande quelque
chose, c’est que tu es prêt. », aussi simple que ça! Je pense que l’accompa-
gnement est ce qui nous « pousse le plus dans le cul », comme je m’amuse
à dire. Car quand on s’engage à accompagner un nouveau et qu’il te pose
des questions, il y a là une certaine responsabilité à ne pas dire des conne-
ries. C’est sa vie qui en dépend, alors ça m’a fait faire mes étapes, lire ma
littérature, prendre des tâches pour pouvoir les transmettre, les guider, les
accompagner.
Très tôt, je me suis mise à étudier mon Gros Livre, tout le programme y est!
Malgré la maladie (la dépression dans mon cas), les épisodes de soif et les
relations amoureuses orageuses, je suis toujours restée dans les services et
je pense que c’est ce qui m’a sauvée. Il y a eu un temps où j’étais tellement
malade de dépression, que j’ai due me faire soigner et mettre fin au marrai-
nage, sous les bons conseils de mon parrain, le temps de pouvoir récupérer
un peu ; une décision tellement déchirante mais nécessaire. Par contre, je
suis restée dans les services et ça m’a valu d’expérimenter la force et la
grandeur de ce cadeau inestimable qu’est le service car au lieu de sombrer
dans l’apitoiement, je suis restée la tête en dehors de l’eau et c’est ce que
je transmets le plus à tous ceux que ce merveilleux mouvement me permet
d’accompagner!
Bien sûr, les bénéfices sont à l’infini. Mais plus j’accompagne, plus j’ap-
prends à me connaître. Nos enveloppes sont toutes différentes mais nos
contenus sont les mêmes.
18
Que nous soyons homme, femme, hétéro, gai, avec ou sans enfant, avec ou
sans conjoint, peu importe l’âge, on est pareil. Avec la même soif de bien et
de bon.
Avec les années, j’ai développé un grand lâché prise dans ma façon d’ac-
cueillir et d’accompagner (non, non, ce n’est pas de la sagesse mais bien
de l’usure, hahaha). Ce qui fait de moi, un meilleur serviteur de Dieu. Je ne
peux vous dire les bénéfices que les autres en retirent mais pour ma part :
je suis toujours en apprentissage, l’autre est mon professeur et il me permet
de vivre et de comprendre le pardon de ses merveilleuses étapes de notre si
simple programme.
Au début, je donnais pour recevoir, à la fin je comprends que donner C’EST
recevoir…
Merci profondément CA.
France C.

 Tu veux t’impliquer à la ligne téléphonique de l’appel à l’aide
  mais tu ne sais pas comment faire ni par où commencer?

    Demande au: (514) 527-9999 ,un membre te répondra et
    se fera un plaisir de te dire comment, c’est très simple!

      Tu peux faire transférer les appels sur ton cellulaire.
                Blocs de jour, de soir et de nuit.

                                                                           19
13 and 65
Monday morning, January 23, 2006, I was staring out a window wondering
how my life had gotten so far out of control. Now, I was being forced to make a
decision. Do I go to rehab or continue living a downward spiralling drug-a-thon?
It seemed like a no-win solution.
           Last week at work, the President of the company made me a
one-time-only offer. I could go on a rehab-style vacation. Once I completed the
program and was given the green light to return, the job would be mine again.
So, Monday I had to be in his office, on time. Then, he would drive me to the
facility. Otherwise, I’d be fired.
           Naturally, I spent the weekend in orbit and mulled this over at my only
friend’s house. Ever helpful, he had a solution: “my wife left me. Stay here.
We’ll split the rent”. But I knew his landlord was upset with him about the
constant noise and partying. Here trouble was always just around the corner.
And what would be my source of income? Not a good scenario.
           On the other hand, rehab had a stigma to it. I imagined a military boot
camp with the emphasis on discipline and humiliation. Based on my history of
run-ins with authority, I wouldn’t see myself having any success in that kind of
setting. How could I adapt? The army or rehab might have worked when I was
in my twenties, but now, at 52…I felt too old for a complete lifestyle change.
For the first time in my life, fear of the future overwhelmed me. I couldn’t see a
way out.
           It was decision time. In despair, I reflected on my painful past,
something I avoided for a long time. I’d been evicted from my apartment and
was living at work. I’d abandoned my family, and my long-time real friends,
baffled by my behaviour, were avoiding me. My health was failing. I even lost
my wallet and my ID. It seemed that my whole life had gone missing. All that
still hadn’t been enough to wake me up. And now, my last pillar of strength
(work) fell, and so did I. I finally lost something more important to me than the
drugs and alcohol. I had to hold onto that job!
           In a moment of clarity, I raced out into the snowstorm, dragged
myself to work and, to my surprise, was now a resident in a drug and
alcohol treatment centre. I walked into my room with all my worldly posses-
sions in hand and consoled myself by thinking, ‘at least I have a bed again’.
Early recovery is mostly a blur. I was miserable, unhappy to be there. I can
remember some of those early intake interviews. A counselor placed a Big
Book of Alcoholics Anonymous in front of me along with other literature
and some self-test questionnaires. I passed 4 of those with flying colours.
Alcoholism. Addiction. Depression. Burnout. I was informed that this was a 6
month program of abstinence based on the 12 Steps. There would be drug
tests. Three strikes and you are out!
           I found words like alcoholic and addict insulting, but I kept that to
myself. However, to save everyone a lot of time and effort, I solemnly informed
the counselor that any long-time sobriety was out of the question. I had already
tried that, and it didn’t work. He gave me a great big smile and I could almost
hear him thinking, “I’m going to have fun with this one”. I tried bargaining the
20
6 months down to 2 or 3 months. No dice. I was stuck here. My new strategy
would be to eventually convince everyone that a big mistake had been made.
So, I’ll do everything they want me to do and it will become obvious that I don’t
belong here. I actually expected that one day staff would be forced to admit:
“Oops, our bad. Your boss was wrong too. It happens sometimes. Just take it
easy and go back to the job. You don’t have a problem. Here’s your ‘cleared for
work’ form”. Obviously, I was in total denial. The only person who didn’t realize
I had a problem was me.
          I was the oldest in the facility and 80% of the residents came from jail.
That familiar feeling of being different was back in full force. I felt like I didn’t
belong, but there was nowhere else to go, no better place to be. In class,
we were going through the Big Book. At least I was listening and learning. I
kept hearing ‘One day at a time’. Then came the announcement: “Cocaine
Anonymous meeting tonight at 6:30. Attendance mandatory”. I asked a fellow
resident, “What do I bring?” The answer was “Just yourself. Sit and listen”.
I remember thinking, ‘Oh my God. Maybe I have hit this bottom everyone is
talking about. I’m actually going to one of those 12 Step meetings.’
          The CA meeting was organized by the Hospital and Institutions
Committee. For the first time, I met people in recovery from outside the facility.
I was still ‘locked in’. I vividly remember that night. I consider it a turning point
in my life. The meeting opened with the Serenity Prayer (and the God word).
Like other newcomers, I felt overwhelmed. Soon after, I was asked to identify
myself. Reluctantly, I muttered “James, cocaine addict”. I remember looking
around for negative reaction. There was none. Next up were readings like the
12 Steps and 12 Promises. Of course, I didn’t understand. Then the 12 Step
Rep introduced the literature and suggested to “get a Big Book, and go through
it with a sponsor, do ninety meetings in ninety days, join a home group, do
service…That may seem a lot, but for you, the newcomer, all we ask you to
do today is to pick up a newcomer chip later in the meeting”. Next, a speaker
carried a clear message of recovery. I was impressed with the presentation
and had a better picture of what I was becoming a part of. Then I picked up a
newcomer chip! We finished up in a circle reciting The Lord’s Prayer. I joined
in and remember being happy with myself, a rare emotion, of late. And the
‘meeting after the meeting’ was when I was surprised by the laughter in the
room. These people were joyous and free; not what I expected. It seemed
sobriety wasn’t a boring life of doom and gloom after all. Those H&I meetings
were an oasis of serenity and fellowship, a welcome break from the tough,
often tedious rehab.
          In class, my barrier of denial was being chipped away daily. My
perceptions were changing. I was changing. Soon after completing Step Five,
I had a spiritual awakening and my addiction was removed. Now, I was aiming
for lifelong sobriety, one day at a time. I was working my program. The 6
months had passed and it was time to return to the outside world and to live life
on life’s terms. I returned to the job believing that God had put the President
on my path. My resentment toward him was gone and I was saddened to learn
that he had found himself employment elsewhere.
						                                                     (Continued on next page)
                                                                                   21
The company was undergoing changes. Work became too stressful. Instead of
quitting, I transferred to night shift. I rarely did meetings.
Three years later, back on dayshift, I walked into the rooms and realized that
the only people I recognized were the ones doing service: members of district,
area, H&I, home groups, convention committees. These people were working
these programs and had long term sobriety. So, I took the position of H&I chair
at the rehab, giving back what had been freely given to me. I am eternally
grateful to Cocaine Anonymous that I am now 13 years sober.
          During my using years, health issues led me to 3 hospitalizations and
a lot pf physical discomfort. Now, I’m 65 years old and in better health then
when I was 35 (with yearly blood test results to prove it). One of the messages
I’m trying to carry here is that: You’re Never Too Old to Recover.
          James H.

Il était une fois...
C’est Richard et Robert, deux vieux membres CA qui se rencontrent après le
meeting. Richard demande à Robert; «J’sais pas s’ils ont des meetings au ciel?».
Robert répond; «Je sais pas mais faudrait que, s’il y en a un de nous deux qui
meurt, qu’il vienne sur terre voir l’autre et lui dire s’il y a des meetings».
Alors le temps passe. Puis un jour, Robert meurt et s’en va au ciel.
Quelque temps après, durant la nuit, Robert apparaît à Richard.
Alors Richard demande à Robert; «Alors? Y a-t-il des meetings au ciel?».
Robert; «Bien voilà, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t’annoncer!».
Richard; «La bonne nouvelle c’est quoi?».
Robert; «Eh bien OUI, il y a des meetings au ciel!».
Richard; «Bon, et la mauvaise nouvelle c’est quoi?».
Robert; «Ben c’est toi qui partage demain matin».

                                                                 Once upon a time…
 Richard and Robert, two longtimers from CA meet after a meeting. Richard says
                 to Robert, “I don’t know if there are any meetings in heaven?”
     Robert responds, “I don’t know, but if one of us dies, the other will have to visit
                                 earth to let them know if there are meetings there.”
     Time goes on until one day, Robert dies and goes to heaven. A short time later,
                                              Robert appears to Richard one night.
                       “So,” Richard asks Robert, “are there any meetings in heaven?”
                         “Well, I have good news and bad news for you!” says Robert.
                                              “What’s the good news?” Richard asks.
                                 Robert says, “Indeed, there are meetings in heaven.”
                                       “So, what’s the bad news then?” asks Richard.
                                Robert says, “Well, you’re sharing tomorrow morning”.
22
AUTO-EXAMEN DE LA COCAÏNOMANIE                            19. Avez-vous déjà menti à votre entourage quant à la
L’expérience collective des membres de
                                                               quantité au sujet de votre consommation de cocaïne,
                                                               alcool ou autre drogue?
Cocaïnomanes anonymes démontre que la
toxicomanie ne se limite pas à la cocaïne                  20. Avez-vous déjà menti à votre entourage quant à la
                                                               fréquence de votre consommation?
ou toute autre substance qui altère le
comportement. Sur cette base, nous vous                    21. Consommez-vous de la cocaïne, alcool ou autre
proposons de répondre à ces questions :                        drogue dans votre automobile, au travail, aux toilettes
                                                               ou dans d’autres endroits publics?
1. Avez-vous déjà dépassé la quantité limite de            22. Craignez-vous qu’en cessant de consommer de la
   cocaïne, alcool ou autre drogue que vous vous étiez         cocaïne, alcool ou autre drogue, votre travail en sera
   fixée?                                                      affecté ou que vous ne pourrez pas fonctionner?
2. Votre consommation de cocaïne, alcool ou autre          23. Fréquentez-vous des gens ou des endroits que vous
   drogue a-t-elle affecté votre travail?                      éviteriez si vous n’y trouviez pas de cocaïne, alcool
3. Votre consommation de cocaïne, alcool ou autre              ou autre drogue?
   drogue est-elle source de problèmes dans vos            24. Avez-vous déjà volé de l’argent, de la cocaïne, alcool
   relations?                                                  ou autre drogue à des amis ou à votre famille?
4. L’usage de la cocaïne, alcool ou autre drogue vous      25. Est-ce que votre consommation vous coûte plus que
   cause-t-elle des sentiments de dépression, de               de l’argent?
   culpabilité ou de remords?
5. Consommez-vous sans arrêt jusqu’à l’épuisement
   de votre réserve de cocaïne, d’alcool ou d’autre          Quel est votre résultat?
   drogue?
6. La cocaïne, alcool ou autre drogue vous a-t-elle
                                                             Si vous avez répondu « oui » à l’une de ces
   occasionné des problèmes physiques?                       questions, vous pourriez avoir un problème.
                                                             Mais il y a une solution : assistez aux réunions
7. Avez-vous déjà souhaité n’avoir jamais pris de la         des Cocaïnomanes anonymes. Comme le nom
   cocaïne, alcool ou autre drogue la première fois?
                                                             de Cocaïnomanes anonymes peut sembler
8. Êtes-vous obsédé par l’idée de vous procurer de la        spécifique à une drogue, nous voulons vous
   cocaïne, alcool ou autre drogue lorsque vous n’en         assurer que notre programme ne l’est pas.
   avez pas?
                                                             Plusieurs de nos membres ont consommé
9. Votre consommation de cocaïne, alcool ou autre            beaucoup de cocaïne, d’autres seulement un
   drogue vous cause-t-elle des difficultés d’ordre          peu et d’autres n’en ont même jamais pris. Même
   financier?                                                si nous ne prenons qu’une substance qui altère
10. Vous sentez-vous euphorique à la seule pensée que        le comportement ou consommons tout ce qui
    vous allez consommer de la cocaïne, alcool ou autre      nous tombe sous la main, nous avons tous une
    drogue?                                                  chose en commun: éventuellement nous arrivons
11. Avez-vous de la difficulté à dormir sans prendre         à un point où ne pouvons plus arrêter. Avec le
    d’alcool ou d’autres drogues?                            temps, virtuellement chacun de nous a réalisé
12. Même en compagnie d’amis ou d’êtres chers, êtes-         que notre réel problème n’était pas la cocaïne ou
    vous obsédé par l’idée de consommer de la cocaïne,       quelque drogue spécifique; c’est la maladie de la
    alcool ou autre drogue?                                  toxicomanie.
13. Consommez-vous de la cocaïne, alcool ou autre            Selon la Troisième Tradition de CA, la seule
    drogue lorsque vous êtes seul?                           condition pour être membre est le désir d’arrêter
14. Lorsque vous consommez, avez-vous l’impression           l’usage de la cocaïne et de toutes les autres
    que les gens parlent de vous ou vous épient?             substances qui altèrent le comportement. Il ne
15. Vous faut-il augmenter la dose de cocaïne, alcool ou     nous importe pas que vous buviez ou quelle
    autre drogue, pour obtenir le même effet qu’avant?       drogue vous consommiez. Si vous avez le désir
16. Avez-vous déjà essayé de réduire votre
                                                             d’arrêter de consommer, vous êtes bienvenu
    consommation de cocaïne, alcool ou autre drogue          chez Cocaïnomanes anonymes.
    sans succès?
17. Avez-vous déjà essayé d’arrêter votre consommation
    de cocaïne, alcool ou autre drogue sans succès?
18. Vos amis ou des membres de votre famille vous
    ont-ils laissé entendre que vous pourriez avoir un
    problème avec la cocaïne, alcool ou autre drogue?
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