FESTIVAL D'AUTOMNE À PARIS - 10 sept - 31 déc 2018 - Festival d'Automne à Paris
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FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS 10 sept – 31 déc 2018 REVUE DE PRESSE Hideto Iwaï Wareware no moromoro (nos histoires...) Service presse : Christine Delterme – c.delterme@festival-automne.com Lucie Beraha – l.beraha@festival-automne.com Assistées de Violette Kamal – assistant.presse@festival-automne.com 01 53 45 17 13
RADIO Samedi 27 octobre 2018 : France Culture / Une vie d’artiste / Aurélie Charon – de 23h à minuit Invité : Hideto Iwaï. à https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-dartiste/hideto-iwai-ancien- hikikomori-arrive-a-gennevilliers Lundi 26 novembre 2018 : France Culture / La Dispute / Arnaud Laporte – de 19h à 20h Sujet : Wareware no moromoro (nos histoires...) de Hideto Iwaï. Avec Philippe Chevilley, Marie-José Sirach et Anna Siagalévitch. à https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/spectacle-vivant-soeurs-hideto- iwai-wareware-no-moromoro-nos-histoires-crash-park-la-vie-dune-ile-et Mardi 27 novembre 2018 : France Inter / Le Nouveau Rendez-Vous / Laurent Goumarre – de 22h 23h Invité : Hideto Iwaï. à https://www.franceinter.fr/emissions/le-nouveau-rendez-vous/le-nouveau-rendez- vous-27-novembre-2018
PRESSE Anousparis.fr – 22 août 2018 Webthéâtre.fr – 29 août 2018 Les Inrockuptibles Supplément – 5 septembre 2018 Le Monde Supplément – 8 septembre 2018 L’Humanité – 29 septembre 2018 GenMag – Novembre 2018 HDS mag – 1er novembre 2018 La Terrasse – Novembre 2018 Mouvement – Novembre / Décembre 2018 A Nous Paris – 5 au 11 novembre 2018 Télérama Sortir – du 7 au 11 novembre 2018 Libération – 16 novembre 2018 Lesinrocks.com – 22 novembre 2018 Richardmagalditrichet.tumblr.com – 24 novembre 2018 Toutelaculture.com – 24 novembre 2018 Unfauteuilpourlorchestre.com – 24 novembre 2018 Anousparis.fr – 26 novembre 2018 L’Humanité – 26 novembre 2018 Le Parisien – 26 novembre 2018 Mediapart.fr – 27 novembre 2018
Nytimes.com – 29 novembre 2018 Theatredublog.unblog.fr – 1er décembre 2018 Attractions-visuelles.wordpress.com – 2 décembre 2018 Alorsalors.com – 12 décembre 2018 Maculture.fr – 26 novembre 2018 Théâtre(s) Magazine – Hiver 2018
Accueil (https://www.anousparis.fr/) » A.Ecouter (https://www.anousparis.fr/a-ecouter/) » Le Festival d’Automne, un festival pluridisciplinaire Anousparis.fr – mercredi 22 août 2018 Le Festival d’Automne, un festival pluridisciplinaire Depuis 1972, le Festival d’Automne (https://www.festival-automne.com/) rayonne sur Paris et en fait un événement incontournable. De septembre à décembre, ce sont 50 manifestations pluridisciplinaires (théâtre, musique, danse, arts plastiques et cinéma) d’artistes internationaux, dans 45 lieux partenaires : Centre Pompidou, Odéon, Théâtre de Gennevilliers, La Villette… A Nous Paris vous présente l’essentiel et se hâte de parcourir la capitale aux couleurs de l’automne. Festival d’Automne – Théâtre Festival d’Automne – Théâtre Festival d’Automne – Arts Plastiques & Performance Toshiki Okada, « Five Days in March » © Misako Shimizu Toshiki Okada, « Five Days in March » © Misako Shimizu Avec une vingtaine d’artistes et une trentaine de spectacles, le Festival d’Automne fait la part belle au théâtre. AvecTomás une Fidèle, vingtaine Saraceno, le ©festival d’artistes Singapour et une Studio invite à nouveauJulien trentaine Tomás Saraceno,de Gosselin spectacles, 2015 (https://www.festival- le Festival d’Automne fait la part automne.com/edition-2018/julien-gosselin-le-pere)et belle au théâtre. Fidèle, le festival invite à nouveauJulienSylvain GosselinCreuzevault (https://www.festival- (https://www.festival-automne.com/edition-2018/sylvain-creuzevault-les-demons) automne.com/edition-2018/julien-gosselin-le-pere)et Sylvain Creuzevault avec deux Le Festival d’Automne consacre une partie de sa programmation aux arts plastiques et à la projets chacun présentés à la MC93 (https://www.anousparis.fr/lieu/mc93-maison-de-la- (https://www.festival-automne.com/edition-2018/sylvain-creuzevault-les-demons) avec deux performance dans trois lieux partenaires : les Beaux-Arts de Paris culture-de-seine-saint-denis/)et projets chacun présentés à la MC93 àl’Odéon Théâtre de l’Europe (https://www.anousparis.fr/lieu/mc93-maison-de-la- (https://www.beauxartsparis.fr/fr/), le Palais de Tokyo (https://www.anousparis.fr/lieu/palais- culture-de-seine-saint-denis/)et àl’Odéon Théâtre de l’Europe Le festival participe (https://www.anousparis.fr/lieu/lodeon-theatre-de-leurope/). de-tokyo/)et le CentQuatre (https://www.anousparis.fr/lieu/centquatre-paris/). Exposéeégalement à la (https://www.anousparis.fr/lieu/lodeon-theatre-de-leurope/). au première fois avecAlexander dernière Biennale Le festival participe également Zeldin (https://www.festival-automne.com/edition- de Lyon (http://www.biennaledelyon.com/mondes-flottants/les-
Toshiki Okada, « Five Days in March » © Misako Shimizu Toshiki Okada, « Five Days in March » © Misako Shimizu Avec une vingtaine d’artistes et une trentaine de spectacles, le Festival d’Automne fait la part belle au théâtre. Avec une Fidèle, vingtaine le festival d’artistes et uneinvite à nouveauJulien trentaine Gosselin de spectacles, (https://www.festival- le Festival d’Automne fait la part automne.com/edition-2018/julien-gosselin-le-pere)et belle au théâtre. Fidèle, le festival invite à nouveauJulienSylvain GosselinCreuzevault (https://www.festival- (https://www.festival-automne.com/edition-2018/sylvain-creuzevault-les-demons) automne.com/edition-2018/julien-gosselin-le-pere)et Sylvain Creuzevault avec deux projets chacun présentés à la MC93 (https://www.anousparis.fr/lieu/mc93-maison-de-la- (https://www.festival-automne.com/edition-2018/sylvain-creuzevault-les-demons) avec deux culture-de-seine-saint-denis/)et àl’Odéon projets chacun présentés à la MC93 Théâtre de l’Europe (https://www.anousparis.fr/lieu/mc93-maison-de-la- culture-de-seine-saint-denis/)et àl’Odéon Théâtre de l’Europe Le festival participe également (https://www.anousparis.fr/lieu/lodeon-theatre-de-leurope/). (https://www.anousparis.fr/lieu/lodeon-theatre-de-leurope/). au Le festival participe également première fois avecAlexander Zeldin (https://www.festival-automne.com/edition- au première fois avecAlexander Zeldin 2018/alexander-zeldin-love)qui (https://www.festival-automne.com/edition- pour son entrée offre son spectacle Love salué par la critique 2018/alexander-zeldin-love)qui anglaise. pour Il raconte la cohabitation son entrée forcée offre son spectacle de 8 personnages dans unLove salué centre par la critique d’hébergement anglaise. Iljours quelques raconte la cohabitation avant forcée Noël.Hideto Iwaï de 8 personnages dans un centre d’hébergement (https://www.festival-automne.com/edition- quelques jours avant Noël.Hideto Iwaï (https://www.festival-automne.com/edition- 2018/hideto-iwai-wareware-no-moromoro-nos-histoires), nouveau venu également, en profite 2018/hideto-iwai-wareware-no-moromoro-nos-histoires), pour réaliser son premier spectacle en français, Warewarenouveau venu également, no moromoro en profite (nos histoires…) , pour réaliser inspiré sondes de la vie premier spectacle participants, en français, amateurs Wareware no moromoro et professionnels, (nos rencontrés enhistoires…) France et ,à inspiré de la vie Gennevilliers. Dedes participants, nombreux amateurs artistes et professionnels, japonais sont à nouveaurencontrés au festival,en telFrance et à Okada que Toshiki Gennevilliers. De nombreux artistes japonais sont à nouveau au festival, tel que Toshiki Okada (https://www.festival-automne.com/edition-2018/toshiki-okada-pratthana-a-portrait-of- possession) auCentre Pompidou (https://www.anousparis.fr/lieu/centre-pompidou/), preuve de sa relation privilégiée avec le Japon depuis de nombreuses années. Programme Théâtre (https://www.festival-automne.com/edition-2018?filter-discipline=5&filter- month=&filter-portrait=) Festival d’Automne – Danse
Webtheatre.fr – Mercredi 29 août 2018 Le festival d’automne 47ème édition 30/08/2018 10:10 WebThéâtre : Actualité des spectacles, théâtre, opéra, https://webtheatre.fr/Le-festival-d- musique, danse - Paris automne-47eme Le festival d’automne 47ème édition Le festin de la rentrée mercredi, 29 août 2018 Fidèle à lui-même, c’est-à-dire pluridisciplinaire, international, attentif à ce qui nait et fait remous, le Festival d’automne occupe une place de choix dans le panorama théâtral de la rentrée et désormais s’éclate au-delà de l’octroi. C’est ainsi que pour cette nouvelle édition ( 12 septembre - 31 décembre) et par le jeu de ses partenariats, il s’affiche notamment à Bobigny (MC93), Aubervilliers (Théâtre de la Commune), Gennevilliers (T2G) et aussi au Théâtre Nanterre Amandiers où l’on pourra revoir ou découvrir Rêve et folie de Georg Trakl, l’ultime spectacle de ce quasi pensionnaire du Festival d’Automne qu’est Claude Régy , maître d’expériences radicales aux confins du langage et qui pour définir ce qui l’obsède cite Nathalie Sarraute qui, dans son ouvrage L’Ere du soupçon écrit « Les mots servent à libérer une matière silencieuse qui est bien plus vaste que les mots ». De quelques fidélités Au chapitre des fidélités, on retrouve cette saison Julien Gosselin qui se plait à organiser de longues traversées multimédia autour des œuvres littéraires. Ce sera celle de huit heures créée au Festival d’Avignon qui propose une lecture croisée de l’œuvre de l’écrivain américain Don De Lillo ( Joueurs, Mao II, Les Noms à L’Odéon) et une forme brève à la MC93, « Père » d’après « L’Homme incertain » de Stéphanie Chaillou. C’est également avec deux créations que revient Sylvain Creuzevault. : Les Démons d’après Dostoïevski, vertigineuse fresque politique et philosophique tisonnée dans « l’intention de dresser entre révolution et spiritualité une dialectique du rire et de l’effroi » et pour laquelle le metteur en scène a demandé à Valérie Dréville et Nicolas Bauchaud de rejoindre sa troupe d’acteurs (Théâtre de l’Odéon). Puis ce sera Les Tourments , spectacle composé de courtes pièces de Jack London et Stéphane Mallarmé que Sylvain Creuzevault qualifie de « peintures animées », de « natures vives » et envisagées, « pour redonner au théâtre sa force de consolation collective » (MC 93). Le retour de ce maître de la scène européenne qu’est Krystian Lupa est toujours un événement et c’est comme tel qu’est attendue sa dernière création Le Procès d’après Kafka, qui nous dit des choses non seulement sur l’état actuel de la Pologne, mais sur l’Europe (Théâtre de l’Odéon). Parmi les habitués, on retrouve avec plaisir le collectif flamand TGStan qui transgresse avec humour les conventions théâtrales, brouille les frontières entre l’art et la vie en mettant l’acteur au centre de son travail et de ses analyses. Ce sera avec Atelier et, en puisant dans l’œuvre de Bergman, avec Infidèles et La Répétition . Comme à son habitude la troupe prendra ses quartiers d’automne au Théâtre de La Bastille où l’on pourra, également dans le cadre du Festival, voir ou https://webtheatre.fr/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6258 Page 1 sur 3
Le festival d’automne 47ème édition 30/08/2018 10:10 revoir le magnifique spectacle du portugais Tiago Rodrigues, Sopro , une réflexion poétique sur la mémoire et le théâtre autour de ce personnage de l’ombre mais nécessaire qu’est le souffleur (voir l’article de Corinne Denailles https://webtheatre.fr/Sopro-de-Tiago-Rodrigues). C’est aussi autour de la mémoire, du théâtre et de la transmission que s’articule By heart spectacle présenté, lui, à l’Espace 1789 de Saint-Ouen. Tandis que le suisse Milo Rau , avec Reprise, Histoire(s) du théâtre , reconstitue l’enquête d’un fait divers – un meurtre homophobe – de manière à la fois documentaire et allégorique pour nous ramener à la naissance de la tragédie (Théâtre Nanterre Amandiers), Maxime Kurvers, metteur en scène et scénographe s’empare de la première tragédie connue du monde occidental, Les Perses d’Eschyle et emprunte à Nietzche pour nous livrer une méditation pointue sur la représentation théâtrale et l’acteur ( Naissance de la tragédie Théâtre de la Commune). Parmi les spectacles singuliers et hors normes, on ne peut ignorer Complete works : table top Shakespeare , conçu par le collectif anglais Forced Entertainment, qui propose, joué par un seul acteur sur un coin de table, avec salière, poivrier et autres accessoires comme personnages, une intégrale Shakespeare, soit 36 comédies et tragédies résumées en moins d’une heure . Il est à prévoir qu’il n’y a pas que les petits vernis qui, au siècle dernier, ont vu un Presqu’Hamlet du même tonneau joué par Gilles Privat sous la houlette de Dan Jemmett, qui seront alléchés par cette manière joyeusement inattendue de redécouvrir Shakespeare. « Je suis troublée par le désordre dans lequel on vit qui semble nous mener à la destruction, j’essaie de comprendre pourquoi ça se passe ainsi et comment ça pourrait être autrement. Alors j’ai voulu traiter ce questionnement par la poésie en parlant à un cheval avec des poèmes et des chansons » explique Laetitia Dosch qui, pour sa troisième création, Hate partage la scène avec un cheval. Avec ce spectacle, et ceux d’Emilie Rousset : Rencontre avec Pierre Pica , de Marion Sifert : Le Grand sommeil et de Géraldine Martineau La Petite sirène d’après Andersen , c’est la jeune création au féminin que nous fait découvrir le Festival d’Automne qui par ailleurs a choisi pour cette nouvelle édition de brosser, en quelque douze pièces chorégraphiques, le portrait d’Anne Teresa De Keersmaeker. Un second portrait est dédié au compositeur canadien Claude Vivier ( 1948-1983) qui fut un des disciples de Karlheinz Stockhausen. Parmi les cinq programmes qui constituent ce portrait, Kopernikus, un rituel des morts pour lequel il a lui-même écrit le livret et que l’on verra au Théâtre de la Ville-Espace Cardin en décembre. Japon : Le proche et le lointain C’est en ouvrant la focale de la tradition à la modernité que le Festival braque ses projecteurs sur le Japon. Ce sera d’abord avec deux spectacles Kabuki, forme théâtrale épique extrêmement raffinée et codée dont les origines remontent au XVIIème siècle. Dans le Kabuki - Ka, le chant ; Bu : la danse ; Ki : les arts de la scène, les rôles de femmes sont tenus par des hommes, des onnagatas dont l’art n’est pas de jouer une femme mais d’en suggérer l’essence. Au programme deux pièces classiques et populaires du répertoire interprétées par deux légendes vivantes du Kabuki contemporain : Na Kamura Shidô II et Kamamura Shinozuke II (Théâtre national de Chaillot). « La logique de la tradition est de se réécrire sans cesse au présent » explique Hiroshi Sugimoto, https://webtheatre.fr/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6258 Page 2 sur 3
Le festival d’automne 47ème édition 30/08/2018 10:10 artiste plasticien scénographe qui aime à explorer la tradition scénique de son pays. C’est le Kyôgen, pendant populaire et comique du Nô qu’il revisite avec Sambaso, danse divine interprété par trois générations de maîtres du kyôgen. A l’affiche également, côté danse Saburo Teshigawara et côté théâtre de jeunes artistes qui aiment à brouiller les pistes et les codes et sont représentatifs de la scène contemporaine japonaise. Parmi ceux-ci, Toshiki Okada, mais aussi, moins connus et à découvrir au Théâtre de Gennevilliers : Kurô Tanino( The Dark Master), Shû Matsui (Un fils formidable). Pour sa part, Hideto Iwaï qui s’attache à retracer avec humour les parcours singuliers des gens qu’il rencontre, présentera sa première création en français, inspirée de la vie des participants, professionnels et amateurs, rencontrés à Gennevilliers (Wareware no moromoro, Nos histoires). Il y aura à voir bien d’autres spectacles, inattendus, fascinants, bouleversants aptes à nous sortir de nos torpeurs puisque c’est au total une soixantaine de manifestations de théâtre, danse, musique, performances, installations plastiques, que nous propose cette 47ème édition dédiée à la mémoire de Pierre Bergé, « dont l’engagement auprès des artistes et de la création continue de nous guider » nous dit Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Festival d’Automne. Festival d’Automne à Paris du 12 septembre au 31 décembre Renseignements et réservations tel 01 53 45 17 17 www.festival-automne.com Photos : « Dark master » (Kurô Tanino ©Takashi Horikawa, « Le Procès » Kafka/ Lupa © Magda Hueckel, « Hate » (Laetitia Dosh) © Dorothée Thebert Fillige https://webtheatre.fr/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6258 Page 3 sur 3
Les Inrockuptibles Supplément – 5 septembre 2018 Focus Japon L’ÉTRANGER DE GENNEVILLIERS Le metteur en scène HIDETO IWAÏ a vécu son adolescence en reclus avant de s’ouvrir à la vie des autres pour en faire son théâtre. A Gennevilliers, il a construit une pièce avec les habitants, prolongeant l’expérience de l’écriture en partage. POUR ÉVOQUER LA VIE DU Après une tentative de suicide où il rend compte de son expérience METTEUR EN SCÈNE HIDETO IWAÏ, avortée, sa crainte de mourir lui fait d’hikikomori et partage sa passion pour on se doit de remonter à l’époque dire qu’il pourrait certainement vivre les catcheurs masqués mexicains. où il se vivait comme un étranger au d’autres expériences que le cauchemar Témoignant d’un bel humour au monde. S’il n’a jamais été victime de de cette solitude qu’il s’imposait dans la regard de son parcours, ce premier harcèlement de la part de ses petits vie. Convaincu d’avoir à tuer une part succès, qui vise aussi au poétique camarades à l’école, c’est qu’il de lui-même pour se libérer, il fait un et à l’onirisme, décide de son avenir se rangeait du côté des méchants, premier pas vers les autres en réglant et l’installe d’emblée dans la profession ceux qui cherchent l’affrontement et sans violence le problème de sa double en tant qu’auteur, metteur en scène et n’hésitent pas à frapper les autres au personnalité. “Plutôt que m’évertuer à acteur capable d’émouvoir autant que moindre prétexte. Tentant de contrôler vouloir en finir avec cette partie de moi de faire rire. A suivre La Main, une ses pulsions agressives, Hideto Iwaï qui m’empêchait d’exister, je pense que la pièce construite à partir d’interviews développe par la suite un complexe de décision qui m’a sauvé fut de m’en séparer des membres de sa famille où il donne culpabilité qui le fait passer du statut en la laissant vivre sa vie. Aujourd’hui, je au point de vue de sa mère autant de gamin violent à celui d’enfant demeure convaincu que cette part de moi de place qu’au sien. Les réactions angoissé vivant en permanence dans est toujours enfermée dans ma chambre positives du public l’incitent à l’inquiétude d’être un danger pour depuis que j’en suis sorti.” privilégier le réel comme un ancrage autrui. Entre 16 et 20 ans, pour Suivre un cursus d’acteur lui permet à son théâtre. “Au début, je me suis protéger les autres de sa propre de renouer avec le monde. Inscrit au servi de mon histoire personnelle comme cruauté, il devient incapable de sortir Toho Gakuen College of Drama and d’un matériau pour mes spectacles. de sa chambre. Music, une institution japonaise dédiée Me délestant de ce poids d’année en année, Le cas de ce jeune homme dont à une formation des comédiens suivant je me suis ouvert à d’autres sujets le père est chirurgien et la mère les principes de l’Actors Studio et de avec le même souci de m’inspirer du vécu psychologue n’est pas isolé au Japon, la méthode Stanislavski, il continue à pour témoigner de l’existence des gens.” où l’on classe dans la catégorie des faire figure de rebelle quand il s’agit Multipliant ses interventions dans “hikikomori” les personnes souffrant d’apprendre des autres. Sa découverte des groupes de paroles ou organisant de ce syndrome les menant à en 2002 du “théâtre calme”, cher à des ateliers d’écriture, il dirige selon son un enfermement volontaire au cœur l’auteur et metteur en scène tokyoïte les mêmes principes plus d’une (nos du milieu familial. “Ma mère m’avait Oriza Hirata, est une révélation. “Plus vingtaine de spectacles aux quatre pro abonné à une chaîne du câble, je suis qu’un accord intellectuel avec la théâtralité coins du Japon. C’est après la pou devenu un passionné de catch et de sports que je découvrais chez Oriza Hirata, la découverte de l’un d’eux que Daniel de t violents. Je jouais à des jeux vidéo et représentation de sa pièce Tokyo Notes Jeanneteau, le directeur du Théâtre de par regardais aussi tous les films que je pouvais m’a bouleversé à un point tel que j’ai Gennevilliers, l’invite à une résidence est car j’avais l’ambition de devenir un jour fondu en larmes au bout de trois minutes.” en France pour concevoir un spectacle secr réalisateur de cinéma. Je voudrais préciser Trouvant enfin un territoire où pouvoir avec des citoyens de sa ville. par que la période pendant laquelle je suis resté fendre l’armure, Hideto Iwaï crée sa Ayant fait plusieurs séjours à je tr enfermé était surtout très douloureuse car compagnie en 2003 et se lance dans Gennevilliers depuis 2017, Hideto Iwaï j’éta j’avais toujours le désir de sortir de chez l’écriture et l’interprétation de sa commence par rencontrer les qu’o moi, mais je n’y arrivais pas.” première pièce, Hikky Cancun Tornade, habitants. Fruit de plusieurs ateliers, un m Les Inrockuptibles Festival d’Automne à Paris XXII
Focus Japon Théâtre S r n e, Toru Hiraiwa son spectacle Wareware no moromoro dans une telle entreprise. Mais plus Wareware no moromoro (nos histoires…) (nos histoires…) réunit des acteurs le temps passe et plus je me rends compte Conception et mise en scène Hideto Iwaï, du 22 novembre au 3 décembre professionnels et des amateurs que la différence de culture et la difficulté au T2G-Théâtre de Gennevilliers, pour la mise en scène d’une série de communiquer sont devenues des atouts tél. 01 41 32 26 26, de textes-confessions écrits par les au regard de la sincérité de nos échanges www.theatre2gennevilliers.com participants. Tout l’art d’Hideto Iwaï et du travail accompli. Mettre en scène Spectacle présenté dans le cadre de Japonismes 2018 est de transformer l’intime de ces l’humanité de ces éclats de vie pour secrets qu’on lui confie en une fiction en faire un spectacle est un projet Festival d’Automne à Paris partagée. “C’est la première fois que passionnant.” Cette volonté de réunir Tél. 01 53 45 17 17, www.festival-automne.com je travaille hors du Japon. Au début, l’art et la vie demeure toujours la aï j’étais intrigué et même étonné raison première qui pousse Hideto Iwaï qu’on puisse avoir l’idée de demander à à faire du théâtre. Patrick Sourd un metteur en scène japonais de se lancer Propos traduits par Aurélien Estager XXIII Festival d’Automne à Paris Les Inrockuptibles
des talents éclectiques. Portraits de cinq jeunes artistes à ne pas manquer Marion Siéfert metSupplément Le Monde l’enfance– 8àseptembre nu 2018 E lle n’a pas l’air, comme ça, j’ai vu tout ce que l’on pouvait voir à en France pendant la saison 2018-2019, Marion Siéfert, longue liane l’époque, une autre vision du théâtre, et où, vêtue comme une sorte de brune et gracieuse, tête bien beaucoup plus performative, avec des Fantômette des années 2.0, elle joue, via 6 | festival d’automne faite et tête bien pleine, mais elle est gonflée. Ne pas trop se fier à sa douceur, son calme apparent. Quand femmes fortes, qui prenaient la parole, comme celles du collectif She She Pop, l’actrice Sophie Rois ou la metteuse en Facebook, avec la vie privée de ses spec- tateurs. Pour Le Grand Sommeil, elle a travaillé, au fil de longues improvisa- 0123 SAMEDI 8 SEPTEMBRE 2018 elle était petite, dans son enfance tra- scène Monika Gintersdorfer. » tions, avec sa cousine Jeanne, qui avait versée par le théâtre, elle s’est passion- alors 11 ans, avec le désir de « libérer une née pour les sorcières. Vingt ans plus Fantômette des années 2.0 énergie explosive et drôle ». Sur scène, tard, à 31 ans, elle signe son deuxième Marion Siéfert va se former à l’Institut Jeanne est incarnée par l’étonnante dan- spectacle, Le Grand Sommeil, qui théâtral de Giessen, une école qui a peu seuse-performeuse Helena de Laurens. plonge dans la face cachée de l’enfance, avec ses fantasmes, ses peurs, son anar- chie, sa cruauté, son rapport au corps et même, oui, son obscénité. Des scènes aux couleurs à voir avec les conservatoires français. « Le travail y est très libre, très axé sur la création contemporaine, à la fois théori- que et pratique. Là-bas, je n’ai plus été Et ce n’est pas triste. p fabienne darge « J’ai toujours voulu écrire, jouer, raconter des histoires, mais très vite, j’ai été heurtée par les rôles féminins dans le théâtre classique. » La jeune femme fait du temps présent stigmatisée comme “intello”, et je n’ai plus eu besoin de cacher que j’avais fait de la philosophie, de la musicologie et de la littérature allemande. » à voir le grand sommeil ¶ des études littéraires brillantes, décou- C’est à Giessen que Marion Siéfert crée du 7 au 17 novembre à La Commune, vre la littérature et la poésie allemandes, Transdisciplinaire son premier spectacle,et résolument un objet scéni- contemporain, centre dramatique le Festival national d’automne présente qui l’ont « beaucoup marquée », et part à que déjà très culotté, qui s’appelle Deux d’Aubervilliers ; du 20 au 22 novembre Berlin, au tournant de l’année 2010. « Là, des outalents trois choseséclectiques. que je sais de vous,Portraits tourne de cinq jeunesdeartistes à la Ménagerie verre à ne pas manquer La performeuse Helena de Laurens dans « Le Grand Sommeil ». MARIO HidetoSiéfert Marion Iwaï ou lal’enfance met ruée vers l’autre à nu tokyo (japon) - correspondance à la violence paternelle dans sa jeu- expressions hai-hai, qui qualifie un bébé EC lle n’a pas l’air, comme ça, j’ai vu nesse, tout ceilqueest l’on pouvaitagressif. lui-même en France pendant voir à L’intérêt la saison qui rampe, et de2018-2019, bye-bye, « au revoir », Marion Siéfert, longue omprendre l’autreliane l’époque, et soi- pour unelaautre scènevision naît du pendantthéâtre,cetteetréclu- où, vêtue comme comme uneune sorte de du cycle de la métaphore brune et gracieuse, tête bien beaucoup plus performative, avec des Fantômette des années 2.0, elle joue, via même. Telle est la démarche sion. Les heures passées à regarder la naissance à la mort. faite et tête bien pleine, mais femmes fortes, qui prenaient la parole, Facebook, avec la vie privée de ses spec- d’Hideto elle est gonflée. Ne pasIwaï, tropacteur, se fier àauteur sa commeet télévision, notamment celles du collectif She She des Pop, program- tateurs. Pour SaLe première Grand Sommeil,pièce,elle Hikky a Cancun Tor- douceur, son metteur calme en scène de apparent. Wareware Quand l’actricemes Sophiede Rois catch,ou d’arts la metteusemartiaux et des aunado, en travaillé, fil deparle longuesd’un jeune reclus qui aspire improvisa- noétait elle moromoro petite, dans(nosson histoires…), enfance tra- sa pre- matchs scène Monika de football» italiens, fonttions, Gintersdorfer. surgir à cousine avec sa devenir Jeanne,lutteur qui avaitprofessionnel. mière versée pièce par en français, le théâtre, elle s’estnée de travaux une envie de faire des films. passion- S’enchaînent alors 11 ans, avec le désir deensuite « libérer les unecréations et les néeréalisés pour leslors d’ateliers sorcières. Vingt ans plus Fantômette à Gennevilliers. des années Il reprend ses 2.0 études pour intégrer collaborations. énergie explosive Il s’inspire et drôle ». Sur scène, entre autres tard, à 31 ans, « J’aime elle signe vraiment son deuxième interroger les gens et je Marion Siéfert va se et l’université former suità l’Institut en parallèle Jeanne desest incarnée d’Orizapar l’étonnante Hirata dan- du « shizuka – l’initiateur spectacle, Le Grand veux continuer Sommeil, à le faire. Je veux théâtralcours quiparta- de Giessen, une école qui dans d’art dramatique a peu unseuse-performeuse centre na gekijo Helena de Laurens. » (théâtre du silence) − dont il plonge danspeurs ger leurs la faceetcachée leursde l’enfance, intérêts, à voir avec et ainsi les conservatoires culturel local, où l’afrançais. inscrit saEtmère, ce n’est pas triste. pen 2007 la compagnie, Seinen- intègre avec ses fantasmes, ses peurs, son anar- « Le travail y est très libre, très axé sur la fabienne darge écrire sur une variété de sujets », expli- conseillère psychologique l’ayant aidé à dan, pour travailler la mise en chie, sa cruauté, son rapport au corps et création contemporaine, à la fois théori- que le natif de Tokyo même, oui, son obscénité. aujourd’hui âgé de trouver ce qui pouvait que et pratique. Là-bas, je n’ai plus été le « relier au scène. Wareware no moromoro est sa «44 J’aians, dont les toujours créations voulu écrire, restent jouer, très monde stigmatisée extérieur comme ». « J’ai “intello”, et jeparticipé n’ai à une seconde pièce présentée en France, inspirées raconter de son vécu des histoires, d’« hikikomori mais très vite, j’ai plus » eucomédie besoin de musicale cacher queavec j’avaisun faitgroupe de ¶ après Le Hikikomori sort de chez lui, été[expérience heurtée par d’enfermement les rôles fémininsvolontaire dans le de etla philosophie, femmes dans la quarantaine de la musicologie et de et la cin- jouée en mars 2018. p à voir théâtre classique. »pour de désintérêt La jeune fait la littérature femmeextérieur] le monde allemande. quantaine. » Le »déclic. « Quand j’ai com- le grand sommeil philippe mesmer des études littéraires entre 16 et 20 ans. brillantes, décou- C’est à Giessen que Marion Siéfert crée mencé à faire du théâtre, j’ai découvert du 7 au 17 novembre à La Commune, vre la littérature et la poésie allemandes, son premier spectacle, un objet scéni- que, pour la première fois, grâce à la fic- centre dramatique national qui l’ont « beaucoup marquée », et part à que déjà très culotté, qui s’appelle Deux d’Aubervilliers ; du 20 au 22 novembre « Xénophobie » tion, je pouvais sortir et apprendre ce Berlin, au tournant de l’année 2010. « Là, ou trois choses que je sais de vous, tourne à la Ménagerie de verre « La raison pour laquelle je suis resté à la que les gens pensaient. » ¶ maison n’était pas un cas habituel de Il crée en 2003 sa propre compagnie, à voir La performeuse Helena de Laurens dans « Le Grand Sommeil ». MARION SIÉFERT maltraitance, mais un cas extrême de dont il est longtemps l’unique membre, wareware no mor omor o xénophobie, une peur des gens », expli- se contentant de réunir ponctuelle- (no s histoires…) Hideto Iwaï ou la ruée vers l’autre quait-il, en 2011, dans un entretien ac- cordé à la Fondation du Japon. Confronté ment des équipes, toujours réduites. Son nom : Hi-bye, une déclinaison des du 22 novembre au 3 décembre au T2G-Théâtre de Gennevilliers Hideto Iwaï à Tokyo, en 2016, TORU HIRAIWA tokyo (japon) - correspondance à la violence paternelle dans sa jeu- expressions hai-hai, qui qualifie un bébé nesse, il est lui-même agressif. L’intérêt qui rampe, et de bye-bye, « au revoir », C Ola Maciejewska, l’art et la matière omprendre l’autre et soi- pour la scène naît pendant cette réclu- comme une métaphore du cycle de la même. Telle est la démarche sion. Les heures passées à regarder la naissance à la mort. d’Hideto Iwaï, acteur, auteur et télévision, notamment des program- Sa première pièce, Hikky Cancun Tor- metteur en scène de Wareware mes de catch, d’arts martiaux et des nado, parle d’un jeune reclus qui aspire no moromoro (nos histoires…), sa pre- matchs de football italiens, font surgir à devenir lutteur professionnel. P mière pièceour en français, la premièrenée fois de travaux à l’afficheune du envieDance de faireConcert des films. est la quatrième S’enchaînent pièce Loïe ensuite les:créations Fuller Researchet(2011). les « Toutes mes réalisés lorsFestival d’ateliersd’automne, à Gennevilliers. la jeune Il reprend d’Ola ses études pour Maciejewska intégrer depuis collaborations. 2011. Celle qui a pièces Il s’inspire ont un entre autres point commun : j’y tra- « J’aime vraiment interroger les gens et je l’université et suit en parallèle des d’Oriza Hirata – l’initiateur du « shizuka chorégraphe Ola Maciejewska, commencé ses apprentissages en Pologne vaille toujours à partir ou avec un objet, veux continuer à le faire. Je veux parta- cours d’art dramatique dans un centre na gekijo » (théâtre du silence) − dont il 34 ans, s’élance sur les traces du par la danse classique, la gymnastique et poursuit Ola Maciejewska. C’est pour ger leurs peurs et leurs intérêts, et ainsi culturel local, où l’a inscrit sa mère, intègre en 2007 la compagnie, Seinen- musicien écrire sur une JohnvariétéCage (1912-1992) de sujets », expli- et conseillère du le folklore à l’âge de psychologique 7 ans,aidé l’ayant avantà dedan, pour cela choisir que j’ai la travailler eu envie mise de enfaire une recher- que chorégraphe le natif de TokyoMerce Cunningham aujourd’hui âgé de (1919- trouverplus tardpouvait ce qui la voie du le contemporain « relier au scène.à l’uni- che sur Wareware no Loïe Fuller est moromoro et ses sa robes. Elle est 442009) ans, dont danslessacréations pièce Dance Concert, restent très pour monde versité extérieur d’Utrecht, aime seàfrotter ». « J’ai participé une àseconde l’une tous les pièce des rares présentée en chorégraphes France, à avoir trois danseuses. inspirées de son vécu Elled’«utilise hikikomoriun appareil » comédiestyles. Elle se musicale avecdéclare aussi très un groupe de marquée travaillé sort après Le Hikikomori avecdedes matières. chez lui, Je compte [expérience étrange, d’enfermement équipé de deux volontaire antennes, et le thé- femmespar danslesla quarantaine arts visuels,et la cin- jouée en l’architecture, le mars 2018. p bien remettre ce rapport aux d’ailleurs de rémine, désintérêt l’unpour desle monde extérieur] premiers instrumentsquantaine. de sport… » Le déclic. « Mon «background Quand j’ai com- est changeant objets auphilippe cœur demesmer la danse. » entre 16 et 20électronique, musique ans. créé à la fin mencé des àetfaire du théâtre, ouvert, j’ai découvert souligne-t-elle. J’ai toujours eu Autour du thérémine, Ola Maciejewska que, pour la première fois, grâce à la fic- années 1910, que Cage utilisa. Sa particu- envie de tout découvrir et je m’ennuyais invite une ronde de fantômes : John Cage « Xénophobie » tion, je pouvais sortir et apprendre ce «larité : réagir La raison pourmagnétiquement laquelle je suis resté aux à la mou- que les gens vite : c’est»pour cela sans doute que et Merce très pensaient. ¶ Cunningham, mais encore vements maison de pas n’était ceuxunqui casbougent habituelautour de de Il créel’histoire en 2003 de sa la a nourri mon vocabu- l’Allemande dansecompagnie, propre à voir Mary Wigman (1886-1973), le lui en produisant maltraitance, mais un des sons cas entre de extrême le violon laire. dont il est Elle est un longtemps de mes l’unique outils pour encore membre, warewareJaponais no mor Kazuo omor Ohno o (1906-2010). Un et la scie une xénophobie, musicale. peur des « Ce gens qui », m’intéresse, expli- se contentant élargir ma de curiosité. Sans compter que ma ( nobouquet réunir ponctuelle- d’univers contrastés réincarnés s h istoires…) quait-il, c’est laen façon 2011, dans dontuncet entretien ac- ment instrument qui des équipes, nostalgie pourtoujours le passéréduites. du 22 novembre a aussi motivé cette dans unau 3 décembre même élan. p cordé créeà laune Fondation duchamp sorte de Japon. Confronté électrostatique Son nom : Hi-bye, une fascination déclinaison permanente. » des au T2G-Théâtre de Gennevilliers rosita boisseau Hideto Iwaï à Tokyo, en 2016, TORU HIRAIWA devient une métaphore de l’espace, du champ sensible et empathique qui en- Tissu virevoltant toure chacun, explique la chorégraphe, En 2015, Bombyx Mori, trio présenté à la Ola Maciejewska, l’art et la matière qui a collaboré pour l’occasion avec Dorit Ménagerie de verre, à Paris, la révélait Chrysler, fondatrice de la Theremin dans une épatante relecture du travail de Society de New York. Danser autour, c’est tissu virevoltant de Loïe Fuller (1869- ¶ à voir dance concert comme pénétrer dans une zone réglée par 1928), déjà présente dans sa pièce consa- du 3 au 6 octobre P our la première un système d’alarme.fois » à l’affiche du Dancecrée Concert est la quatrième à la figure Loïe Fuller : Research (2011). pièce intitulée de l’Art nouveau « Toutes au Centre mes Pompidou « Dance Concert » (répétition), à Rotterdam. MARTIN ARGYROGLO Festival d’automne, la jeune d’Ola Maciejewska depuis 2011. Celle qui a pièces ont un point commun : j’y tra- chorégraphe Ola Maciejewska, commencé ses apprentissages en Pologne vaille toujours à partir ou avec un objet, 34 ans, s’élance sur les traces du par la danse classique, la gymnastique et poursuit Ola Maciejewska. C’est pour musicien John Cage (1912-1992) et du le folklore à l’âge de 7 ans, avant de choisir cela que j’ai eu envie de faire une recher- chorégraphe Merce Cunningham (1919- plus tard la voie du contemporain à l’uni- che sur Loïe Fuller et ses robes. Elle est 2009) dans sa pièce Dance Concert, pour versité d’Utrecht, aime se frotter à tous les l’une des rares chorégraphes à avoir trois danseuses. Elle utilise un appareil styles. Elle se déclare aussi très marquée travaillé avec des matières. Je compte étrange, équipé de deux antennes, le thé- par les arts visuels, l’architecture, le d’ailleurs bien remettre ce rapport aux rémine, l’un des premiers instruments de sport… « Mon background est changeant objets au cœur de la danse. » musique électronique, créé à la fin des et ouvert, souligne-t-elle. J’ai toujours eu Autour du thérémine, Ola Maciejewska années 1910, que Cage utilisa. Sa particu- envie de tout découvrir et je m’ennuyais invite une ronde de fantômes : John Cage larité : réagir magnétiquement aux mou- très vite : c’est pour cela sans doute que et Merce Cunningham, mais encore vements de ceux qui bougent autour de l’histoire de la danse a nourri mon vocabu- l’Allemande Mary Wigman (1886-1973), le lui en produisant des sons entre le violon laire. Elle est un de mes outils pour encore Japonais Kazuo Ohno (1906-2010). Un et la scie musicale. « Ce qui m’intéresse, élargir ma curiosité. Sans compter que ma bouquet d’univers contrastés réincarnés c’est la façon dont cet instrument qui nostalgie pour le passé a aussi motivé cette dans un même élan. p crée une sorte de champ électrostatique fascination permanente. » rosita boisseau devient une métaphore de l’espace, du
Lesinrocks.com – 13 septembre 2018
Date : du 28 au 30 septembre 2018 Page de l'article : p.2 Pays : France Journaliste : EDMOND Périodicité : Quotidien L’Humanité – du 28 au 30 septembre 2018 OJD : 35835 Date : du 28 au 30 septembre 2018 Page de l'article : p.25 Pays : France Journaliste : EDMOND GILLES Périodicité : Quotidien OJD : 35835 Page 1/1 Culture Savoirs Culture Savoirs PLURIDISCIPLINAIRE PLURIDISCIPLINAIRE Paris à l'heure Parisjaponaise à l'heure japonaise Danse, Théâtre, expositions... L'occasion de Danse, Théâtre, expositions... L'occasion de découvrir des artistes du pays du Soleil-Levant découvrir des artistes du pays du Soleil-Levant CC e n'est pas l'année e n'est du Japondu pas l'année mais presque. Japon maisOfficiel- presque. Officiel- lement, il s'agit de célébrer les lement, il s'agit de célébrer les 160 160 ans de l'amitié ans de l'amitié franco-japonaise. Peu importe. On parle de japo- nisme pourfranco-japonaise. Peu importe. évoquer les liens, la curiosité On parle de japo- et la fascination nisme pour réciproques entreévoquer les artisteslesdesliens, deux la curiosité pays. Metteursetenla fascination réciproques scène, chorégraphes, entre les artistes musiciens, des se plasticiens deux pays. Metteurs en bousculent à Paris, que ce soit à Chaillot, au Théâtre de Gennevilliers, scène, chorégraphes, musiciens, plasticiens se bousculent au théâtre de la Colline, au Théâtre de la Ville, au Palais de àTokyo, Paris, àque ce soit la Halle deàlaChaillot, au Théâtre Villette (tout savoir sur deles Gennevilliers, au théâtre mangas de la Colline, avec « Manga-Tokyo », à au Théâtre partir de la Ville, au Palais du 29 novembre), au de Tokyo, musée Guimet, à qui la Halle célèbre de avecla« Villette 150e an-savoir sur les Meiji » le (tout niversaire de la restauration de mangas avec « Manga-Tokyo », à partir duMeiji, une époque révo- 29 novembre), lutionnaire qui bouleversa les codes traditionnels japonais au musée Guimet, qui célèbre avec (à partir du 17 octobre), aux Arts décoratifs, à la Maison « Meiji » le 150e an- de niversaire la culture dudeJapon,la restauration ou encore audePetit Meiji, Palais,unequiépoque révo- lutionnaire consacre qui bouleversa une exposition à Ite Jakuchu les codes (1716 traditionnels 1800) très japonais brève (un mois, (à partir dujusqu'au 14 octobre) 17 octobre), aux enArtsraison de la fra à la Maison décoratifs, gilité de des la supports culture sur du lequel Japon, peignait l'artiste. au Petit Palais, qui ou encore Le Festival d'automne consacre une grande partie de sa consacre une programmation auxexposition metteurs en scène à Itejaponais. JakuchuLe(1716 plus 1800) très brève connu (un eux, d'entre mois, jusqu'au Satoshi Miyagi, 14 qui octobre) présente, enenraison ce de la fra gilité àdes moment supports la Colline, sur lequel Révélation, peignaitLeonora de l'autrice l'artiste. MianoLe et, à la Villette, Festival « son » Mahabharata, d'automne consacre unemagique, grande partie de sa drôle et envoûtant, qui s'était donné au Festival d'Avignon programmation aux metteurs en en 2014. Au T2G, Théâtre de Gennevilliers, Kuro Tanino, scène japonais. Le plus Shuconnu Matsuid'entre ou encoreeux, HidetoSatoshi Iwaï, trois Miyagi, figures dequi présente, en ce la scène moment à la contemporaine Colline,présentent japonaise, Révélation, leurs de l'autrice Leonora créations. Laissez-vous Miano et,porter à la par la curiosité... Villette, « son• » Mahabharata, magique, EDMOND GILLES drôle et envoûtant, qui s'était donné au Festival d'Avignon en 2014. Au T2G, Théâtre de Gennevilliers, wwwfesnval-auTomnecom er www parismfocom Kuro Tanino, Shu Matsui ou encore Hideto Iwaï, trois figures de la scène contemporaine japonaise, présentent leurs créations. Laissez-vous porter par la curiosité... • EDMOND GILLES wwwfesnval-auTomnecom er www parismfocom Tous droits réservés à l'éditeur AUTOMNE 0996215500506
GEN MAG Gen Mag – Novembre 2018 GENPays MAG : FR Date : Novembre 2018 Page Date de l'article2018 : Novembre : p.29 Pays :Périodicité FR : Mensuel Journaliste Périodicité : Mensuel Page de l'article: : p.29 JEAN-MICHEL MASQUÉ: JEAN-MICHEL Journaliste MASQUÉ Page 1/1 Page 1/1 WAREWARE NO MOROMORO •/ quotidien universel Des Gennevillois sont embarqués avec des acteurs spectateur.» Comme le passé de l'auteur professionnels dans la création originale s'en mêle aussi, le spectacle abordera les relations humaines, notamment la du dramaturge japonais Hideto Iwaï, fondée violence intrafamiliale ou sociale, l'amour ou l'exclusion, les différences. sur le partage d'expériences et d'anecdotes. Sur ces questions de violence ou d'exclu sion, «mon idée, a confié Hideto Iwaï, est L plutôt de les partager avec les autres, d'en e Festival d'automne* à Paris est Daniel Jeanneteau de monter un projet à tendre parler d'autres personnes qui ont fortement teinté de japonisme Gennevilliers. Ce sera «Wareware No vécu cela, et d'essayer de laver ce passé .7777. cette année. On connaît par Moromoro iNos Histoires...!». Au cours de avec eux, avec beaucoup d'énergie. » ailleurs les affinités et les connexions qui séjours que le dramaturge a effectués Création originale, ce spectacle tisse des lient Daniel Jeanneteau, le directeur du à Gennevilliers depuis l'an dernier, ce anecdotes et des événements réels dans travail s'est construit à partir d'histoires T26, à la création théâtrale contempo un texte inédit et puissant. Cet «objet raine japonaise. Le centre dramatique du quotidien, de tranches de vie évo théâtral non identifié» pourrait ressem national de Gennevilliers est devenu quées par une petite dizaine d'acteurs ou bler à un drame social lucide et non ainsi, en ce début de saison, en partena de non-acteurs français, ces derniers dénué d'humour, servi par une troupe riat avec le Festival d'automne, le gennevillois. d'acteurs professionnels et néophytes. champ d'expression de cette scène Une aventure unique quoi qu'il en soit. nippone foisonnante et excentrique. Comme le dit l'artiste japonais : «Je suis Né en 1974 et reclus chez lui (phé TRANCHER DANS LE VIF excité à l'idée de voir la réaction du public. » nomène nommé«hikikomori» au Japon] «Le thème sera plutôt [expérience person • JEAN-MICHEL MASQUÉ de seize à vingt ans, Hideto Iwaï en est nelle de chacun, explique Hideto Iwaï dans * www.festival-automne.com sorti par le théâtre, libérant les forces le programme du Festival d'automne. accumulées en lui de l'imaginaire et du J'aimerais d'abord que chaque participant voie différemment son passé à travers Q Au T2G, du 22 novembre au 3 décembre langage. Désormais acteur, scénariste et lundi, jeudi et vendredi à 20h. metteur en scène reconnu dans son ce spectacle, et ensuite comment ces samedi à 18h et dimanche à 16h. expériences peuvent résonner chez chaque pays, Hideto Iwaï a été convaincu par www.theatre2gennevilliers.com Tous droits réservés à l'éditeur T2G 2969835500506 Tous droits réservés à l'éditeur T2G 2969835500506
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