Abstracts Book - Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique - Hôpital Erasme
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CIKR : Edition 2022 – Abstracts Book Pr. Filipo Annoni : L’oxygène à l’hôpital : Comment et pour qui ? Pr. Constantino Balestra : Oxygen: A Stimulus, Not « Only » a Drug Pr. Stéphane Baudry et Mme Chloé Sauvage : Réalité virtuelle : approche pratique Pr. Benoit Beyer : Anatomie fonctionnelle de la région thoracique : intérêt pour l’évaluation clinique? Pr. Yannick Bleyenheuft : Entrainement intensif chez les enfants IMC Pr. Bruno Bonnechère : Réalité virtuelle en réhabilitation neurologique : état actuel des connaissances Mme Fairuz Boujibar : La préhabilitation oncologique M. Jean-Baptiste Colomb : Courir est-il mauvais pour les genoux ? M. Frédéric Duprez : Aspects pratiques dans l’administration de l’oxygène Pr. Dominique Hansen : High Intensity Interval Training (HIIT) in cardio-pulmonary rehabilitation Pr. Nicola Heneghan: Thoracic exercises in sport Pr. Jean-Paul Janssens : Modalités de l’oxygénothérapie au domicile et en revalidation M. Anh Phong Nguyen : Le Passé, le Présent et le Futur (?) de la bandelette iliotibiale M. Adrien Pallot : Evidence-Based Practice en rééducation M. A. Perrochon : La réalité étendue : quels enjeux pour la rééducation de la marche après un AVC M. A. Rambaud : Application des techniques de réalité virtuelle en rééducation motrice neurologique M. Arnaud Rapillard : Intérêt de l’entrainement en hypoxie Pr. Aldo Scafoglieri : Relation entre région thoracique et région adjacentes : anatomie ou réalité ? M. Eric Sorita : Application des techniques de réalité virtuelle en rééducation motrice neurologique M. Mathias Soulhol : Les « nouvelles » méthodes d’entraînement Pr. Joachim van Cant : Les douleurs fémoro-patellaires chez le coureur Mme Gaëlle Vertriest : Multi-tasking rehabilitation in patients with Multiple Sclerosis M. Sébastien Xhrouet : Intégration de l'activité physique dans le parcours du blessé médullaire M. Antoine Zaczyk : Réadaptation du patient atteint de la maladie de Parkinson
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique L’oxygène à l’hôpital : Comment et pour qui ? Pr. Filipo Annoni – BE Dans le milieu hospitalier, l'administration d'oxygène est un élément important des soins prodigués aux patients. Comme toutes les thérapies, l'oxygène doit être administré avec prudence et en tenant compte de ses effets indésirables possibles. Différents groupes de patients peuvent bénéficier de différentes stratégies, mais dans chaque cas, le thérapeute doit éviter à la fois les excès et les conséquences d'un sous-traitement.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Oxygen: A Stimulus, Not « Only » a Drug Pr. Constantino Balestra – BE 1 Environmental, Occupational, Aging (Integrative) Physiology Laboratory, Haute Ecole Bruxelles-Brabant (HE2B), Brussels, Belgium; costantinobalestra@gmail.com 3 Motor Sciences Department, Physical Activity Teaching Unit, Université Libre de Bruxelles (ULB), 1050 Brussels, Belgium; Costantino.Balestra@ulb.be Depending on the oxygen partial pressure in a tissue, the therapeutic effect of oxygenation can vary from simple substance substitution up to hyperbaric oxygenation when breathing hyperbaric oxygen at 2.5–3.0 ATA. Surprisingly, new data showed that it is not only the oxygen supply that matters as even a minimal increase in the partial pressure of oxygen is efficient in triggering cellular reactions by eliciting the production of hypoxia-inducible factors and heat-shock proteins. Moreover, it was shown that extreme environments could also interact with the genome; in fact, epigenetic appears to play a major role in extreme environments and exercise, especially when changes in oxygen partial pressure are involved. Hyperbaric oxygen therapy is, essentially, “intermittent oxygen” exposure. We must investigate hyperbaric oxygen with a new paradigm of treating oxygen as a potent stimulus of the molecular network of reactions. Keywords: oxygen; hyperbaric oxygen; epigenetics; normobaric oxygen paradox; hyperoxic- hypoxic paradox
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Réalité virtuelle : approche pratique Pr. Stéphane Baudry et Mme Chloé Sauvage, PhD – BE La réalité virtuelle s’impose depuis ces deux dernières décennies comme un nouveau paradigme clinique et scientifique (Slobounov et al., 2014). Cette technologie et sa capacité à simuler des situations complexes, pouvant être définies par le clinicien ou le scientifique offre la possibilité de placer le patient dans des environnements contrôlés et personnalisés. Elle permet également au patient d’interagir avec une simulation numérique qui se superposer aux sens physiologiques pour permette l’émergence du sentiment de présence, la sensation « d’être là » dans l’environnement virtuel. Ce sentiment de présence, augmenté par l’immersion complète dans un environnement virtuel (réalité virtuel immersive) est au cœur de la réalité virtuelle : c’est ce phénomène qui va permettre au sujet de se sentir dans la situation et donc offrir au clinicien ou chercheur la possibilité de générer des comportements spécifiques qui ne seraient pas possible en dehors de l’environnement virtuel. Cette sensation de présence, conséquence subjective de l’immersion technique, rend donc possible l’ajout de la dimension écologique. La réalité virtuelle ouvre une nouvelle voie pour des traitements thérapeutiques avec une validité écologique augmentée par l’intégration de défis qui nécessitent des comportements fonctionnels réels. Nous ferons une démonstration des différents programmes que nous utilisons pour rééduquer les troubles attentionnels, la parésie du membre supérieur et les troubles de l’équilibre. Fig1 Fig 2 Fig 3
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Anatomie fonctionnelle de la région thoracique : intérêt pour l’évaluation clinique ? Pr. Benoit Beyer – BE Laboratoire d’Anatomie Fonctionnelle, FSM, ULB Laboratoire de lymphologie et réhabilitation, FSM, ULB Le thorax constitue une entité anatomique participant à la protection d’organes vitaux, impliquant notamment un ensemble complexe de structures musculo-squelettiques qui participent tant à la stabilité du rachis qu’à la mécanique respiratoire. Il est composé de la colonne vertébrale thoracique ainsi que la cage thoracique qui comprend le grill costal, les cartilages costaux et le sternum. Cette région anatomique est restée longtemps la moins étudiée de l’ensemble de la colonne vertébrale, à la fois d’un point de vue fonctionnel, étiologique et épidémiologique, alors que parallèlement, le thorax constitue un carrefour de troubles neuro- musculo-squelettique divers, dont l’origine peut parfois se situer dans les régions anatomiques adjacentes (cervicale, lombaire, épaules…). Malgré cette prévalence plus faible d’atteintes en comparaison avec les régions cervicale et lombaire, la littérature montre que les impacts fonctionnels et les incapacités restent importants. Afin de pouvoir améliorer la compréhension des aspects fonctionnels de cette région ainsi que de la potentielle interdépendance de la région thoracique avec les régions anatomiques adjacentes, cette présentation se concentrera notamment sur les évidences scientifiques en matière d’arthro-cinématique et d’anatomie fonctionnelle de la région thoracique autant in vivo que in vitro. Les mouvements articulaires segmentaires et globaux seront expliqués pour la mobilité du tronc ainsi que pour le mouvement respiratoire. Ces aspects seront mis en perspective de certaines pathologies ou dans le contexte de potentielles dysfonctions de la région thoracique, ou encore dans le contexte de l’évaluation clinique ou de techniques de mobilisations articulaires utilisées en kinésithérapie et dans les thérapies manuelles.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Entrainement intensif chez les enfants IMC Pr. Yannick Bleyenheuft – BE Hand and Arm Bimanual Intensive Therapy Including Lower Extremities has gained a growing interest since its development in 2011. Hand and Arm Bimanual Intensive Therapy Including Lower Extremities (HABIT-ILE) is a motor-skill learning based intervention usinf functional goals defined by the children and their parents to promote autonomy and participation. Its effectiveness has been demonstrated in children with both unilateral and with bilateral CP, and the observed functional improvements have shown a link to neuroplastic changes. This talk will focus on the key principles of HABIT-ILE, the improvements obtained in different subgroups of children with CP at the level of motor and non-motor functions, and the changes induced in autonomy and social participation.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Réalité virtuelle en réhabilitation neurologique : état actuel des connaissances Pr. Bruno Bonnechère – BE Le développement important de la technologie, en particulier les technologies mobiles (ex. smartphones, objets connectés, casque de réalité virtuelle), ainsi que le prix de ces technologies en constante diminution, offre de très nombreuses nouvelles perspectives dans le domaine des soins de santé – en particulier de la réhabilitation. Dans cette présentation, nous discuterons d’abord des différents types de réalités virtuelles disponibles, que ce soit au niveau de la recherche ou des applications cliniques. Nous discuterons ensuite de leurs avantage et limitations dans différentes pathologies neurologiques. Dans la dernière partie de la présentation, nous essayerons de comprendre pourquoi la majorité des applications ou systèmes développées sont actuellement toujours des projets de recherche et ne sont pas encore disponibles pour les cliniciens et leurs patients. Nous proposerons enfin quelques pistes de réflexion pour essayer d’améliorer la translation de ces techniques de la recherche vers la clinique et ainsi pouvoir améliorer la prise en charge de ces patients et donc la qualité des soins.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique La préhabilitation oncologique Mme Fairuz Boujibar, PT PhD – FR La chirurgie de cancer est souvent considérée comme le traitement de référence des cancers pulmonaires et digestifs. La volonté d'augmenter les taux de résection du cancer se poursuit et, avec elle, la nécessité de réduire les risques péri-opératoires et d'améliorer la qualité de vie post-opératoire de patients de plus en plus à risque. Les complications pulmonaires postopératoires sont fréquentes. Les récentes recommandations ERAS soulignent l'importance de la réadaptation préopératoire, ou préhabilitation, pour réduire la durée d'hospitalisation et les complications pulmonaires postopératoires. Cette prise en charge a aussi pour objectif de rendre opérable le patient initialement non éligible à un traitement chirurgical, selon les algorithmes décisionnels établis par de nombreuses sociétés savantes. Concernant la prise en charge préopératoire par le kinésithérapeute, les preuves scientifiques restent relativement faibles pour les techniques de drainage bronchique et de spirométrie incitative. Cependant l’entraînement des muscles inspiratoires et la réhabilitation à l’effort semblent pertinents pour augmenter la capacité à l’exercice et diminuer le risque de complications. Le kinésithérapeute doit participer pleinement à évaluer le risque opératoire dans le contexte d’une chirurgie majeure et établir le programme de préparation du patient à cette chirurgie, afin de lui permettre d’arriver le jour de l’opération dans la meilleure version de lui- même. Le kinésithérapeute doit repérer le patient à haut risque de complications afin d’adapter la prise en charge préopératoire mais aussi poser les premiers jalons de la prise en charge postopératoire marquée souvent par des traitements par chimiothérapie et radiothérapie.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Courir est-il mauvais pour les genoux ? M. Jean-Baptiste Colomb – BE Bien que de nombreux effets positifs sur la santé en général d’une activité physique régulière, tel que la course à pied, soient largement reconnus, celle-ci est souvent perçue comme mauvaise pour les genoux. Malgré ces craintes, la course de loisir n'a pas de conséquences négatives sur le cartilage articulaire du genou chez les coureurs sans arthrose symptomatique du genou et peut même être bénéfique pour la santé articulaire à long terme. Seulement 3,5 % des coureurs récréatifs souffrent d'arthrose (genou ou hanche) comparativement à 10,2 % des personnes sédentaires. Par contre, 13,3 % des coureurs élites ou ex-élites souffrent d'arthrose, ce qui suggère qu’il y a une relation dose dépendante. Bien que le cartilage du genou puisse subir des modifications aiguës au cours d'une course (comme la réduction du volume et de l'épaisseur du cartilage, l’augmentation des protéines de la matrice extracellulaire), ces modifications sont susceptibles d'être temporaires chez les coureurs sans arthrose du genou. Peu de preuves existent à l’heure actuelle concernant les effets positifs de la course à pied chez un coureur ayant déjà de l’arthrose du genou, même si ces effets semblent dépendre de la fréquence de pratique. Pour entreprendre ou continuer la course à pied en toute sécurité pour les genoux, il apparaît important de prendre en considération les facteurs de risques spécifiques. La poursuite d’étude dans ce domaine permettra d’affiner la charge optimale (en intensité, volume, fréquence) assurant la santé des articulations du genou chez les coureurs avec ou sans arthrose.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Aspects pratiques dans l’administration de l’oxygène M. Frédéric Duprez, PhD – BE Le but de cette présentation est d’apporter des réponses aux questions que les kinésithérapeutes peuvent se poser lors de l’administration d’oxygène aussi bien en milieu hospitalier qu’à domicile, à savoir: 1. Quelle est l’exactitude des rotamètres à oxygène hospitaliers ? 2. Quelle est la longueur maximale des tuyaux d’oxygène que l’on peut utiliser ? 3. Comment calculer une réserve d’oxygène avec les obus à O2 ? 4. Quel est l’effet, sur la FiO2 du chevauchement des lunettes à O2 sur une narine du patient ? 5. Différence oxygénation entre canule nasale et sonde à O2 ? 6. Quel est l’effet sur la FiO2 des fuites autour du masque à oxygène ? 7. Quelle est la véritable FiO2 délivrée par les différents masques à O2 ? 8. La formule FiO2 = 21% + 3% LPM O2 est-elle valide ? 9. Quel est le système d’administration d’O2 le plus efficace (hors HFNC) ? 10. La FiO2 délivrée par le HFNC est-elle égale à la FiO2 inhalée par le patient ? 11. Comment pouvons-nous améliorer la délivrance de l’O2 à nos patients (bas débit) ? 12. Comment pouvons-nous améliorer la délivrance de l’O2 à nos patients (haut débit) ?
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique High Intensity Interval Training (HIIT) in cardio-pulmonary rehabilitation Pr. Dominique Hansen - BE In the rehabilitation of patients with cardiopulmonary disease, high-intensity interval training (HIIT) is more often applied. However, it remains to be addressed for what risk factors or health parameters HIIT is more effective when compared with moderate-intense endurance training, and it also remains to be addressed how HIIT should be prescribed (length and height of the exercise peaks, and length and height of in-between cooling down exercises). The aim of this lecture is to provide a greater (physiological) insight into the concept of HIIT, and how to apply this to patients with cardiopulmonary disease.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Thoracic exercises in sport Pr. Nicola Heneghan – UK School of Sport, Exercise and Rehabilitation Sciences, Birmingham, United Kingdom Sports-related musculoskeletal complaints are burdensome at a personal, societal and economic level. Although pain is often the reason for referral to a physiotherapist, there is a need for advanced clinical reasoning skills to understand, the interaction of pain and possible dysfunction along functional kinetic chain to inform personalised exercise prescription in athletes; functional movement being a composite of function across multiple body regions. This presentation provides evidence to support a greater focus on the thoracic spine in sport, including precision in assessment of and management of sub-clinical thoracic spine dysfunction in the presence of remote but related musculoskeletal complaints. Using an expert derived clinical reasoning framework of 38 thoracic spine exercises we explore how a detailed evaluation of sporting and performance requirements (mobility, strength, endurance and control) informs exercise prescription including task specific training using principles of motor learning theory. Within this presentation, the International Classification of Function will be used to explore the continuum of thoracic spine impairment to participation restriction to inform evidence based personalised exercise prescription. This recognises the athlete specific and contextual factors as well as consideration of skill acquisition, retention and transfer of learning to the sporting environment. Where many trials of exercise standardise the dose, frequency etc. this is not reflective of the demands of sporting activities, where contextual factors as well as other functional movement variables (repetitions, precision etc.) should be used to inform the content of, and criteria for successful rehabilitation in managing and preventing sports-related musculoskeletal complaints, including thoracic spine dysfunction.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Modalités de l’oxygénothérapie au domicile et en revalidation Pr. Jean-Paul Janssens – CH L’oxygénothérapie au long cours à domicile (OLC) s’est développée au début des années 80’, après que son bénéfice sur la survie ait été établi lors de BPCO hypoxémique. Deux travaux princeps ont montré qu’une utilisation d’au moins 15 hrs/24 était requise pour que ce bénéfice sur la survie soit obtenu. Les modalités d’administration de l’oxygène en dehors du milieu hospitalier reposent essentiellement sur 4 systèmes : - Les bonbonnes (encombrantes, peu pratiques en raison de leur autonomie limitée et de leur encombrement) - Les concentrateurs d’oxygène, stationnaires (à faible ou haut débit) ou portables : c’est le système le plus simple et le moins cher, mais le plus souvent avec des débits limités ; les performances de ces systèmes doivent être connus du prescripteur - L’oxygène liquide, qui requiert une logistique plus importante, donc est plus chère, mais qui offre la possibilité de débits plus élevés et d’une plus grande autonomie pour les unités portables - Enfin, l’oxygène nasal humidifié à haut débit : cette technique reste d’utilisation marginale au domicile, en raison notamment des débits d’oxygène élevés nécessaires pour avoir des FiO2 de 50% ou plus. Son utilisation en revalidation est marginale ; elle est possible en soins palliatifs L’oxygénothérapie en revalidation – dont l’indication reste débattue – peut se faire avec de l’oxygène liquide (unités portables faciles à remplir, débits ad 6L/min) ou avec des concentrateurs, que ce soit à domicile ou en salle de traitement. Enfin, lors de la pandémie COVID, le recours à l’OLC le plus souvent après une infection SARS-CoV-2 aiguë, a été proposée. Elle s’adresse alors à des personnes chez qui des débits limités (2L/min) permettent d’obtenir des SpO2 > 92%, et peut participer à diminuer la charge pesant sur les structures hospitalières.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Le Passé, le Présent et le Futur (?) de la bandelette iliotibiale M. Anh Phong Nguyen – BE Le syndrome de la bandelette iliotibiale est la seconde pathologie musculosquelettique du genou et la première cause de douleur latérale chez les coureurs à pied. Trois hypothèses semblent expliquées la physiopathologie du syndrome de la bandelette iliotibiale : Le phénomène de friction mécanique, de compression ou encore la bursopathie. Les facteurs déclenchants souvent décrits sont soit une augmentation de la pression latérale du genou en lien avec des facteurs biomécaniques ou externes, telles qu’une course en pente descendante ou encore un phénomène de répétition autour des 30° de flexion-extension du genou. Malgré une abondante de litéracie concernant le meilleur traitement conservateur de la bandelette iliotibiale, aucune recommandation n’est à ce jour disponible. Parmi les traitements rapportés, certains auteurs ont décrit l’intérêt des modalités d’étirements, de modulations et gestion de la douleur, d’une modification des facteurs de risques, d’une modification de l’équipement ou encore une modulation d’activité avec ou sans complément d’exercices de musculation. Cependant, le manque de validité interne et externe des études ne nous permet pas de produire de conclusions solides. Également, le manque de standardisation afin de mesurer et ainsi évaluer la progression du traitement de la bandelette est une explication du manque de qualité des études. Aujourd’hui en 2022, quels sont les traitements conservateurs encore pertinents et dans quelle direction orienter les chercheurs, cliniciens, entraineurs et athlètes afin de mieux prendre en charge les patients souffrants du syndrome de la bandelette iliotibiale ?
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Evidence-Based Practice en rééducation M. Adrien Pallot - FR Difficile aujourd’hui de ne pas avoir entendu parler du terme d’Evidence-Based Practice (EBP) tant il a été évoqué dans des articles, lors de formations, lors de discussions ou encore sur les réseaux sociaux. L’éventail des opinions le concernant est très large, allant du rejet extrême à son adoption fanatique. Cependant, il est moins certain que tout le monde en ait compris précisément la démarche dans son ensemble et dans sa nuance. En effet, plusieurs attitudes excessives à son égard (dans un sens ou dans un autre) existent et entretiennent sa mésinterprétation. Pourtant, l’outil est plutôt intéressant et utile au raisonnement clinique, nécessitant de prendre une décision basée sur des faits (théoriques comme pratiques). Evidemment, il présente des limites mais n’a pas encore été supplanté par un autre concept pour l’instant. Son principe est de proposer les soins les plus adaptés possibles au patient reposant sur un choix plurifactoriel aux facettes théoriques et pratiques. De fait, des compétences thérapeutiques sont nécessaires dans chacune de ses étapes et de ses dimensions. L'objectif de la présentation sera de présenter quatre grandes thématiques concernant ce concept : - Avènement de l'EBP - Grands principes - Limites et écueils - Mise en place pratique
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique La réalité étendue : quels enjeux pour la rééducation de la marche après un AVC M. Anaïck Perrochon, PhD - FR La réalité étendue, qui englobe la réalité virtuelle et augmentée, est de plus en plus utilisée dans la rééducation motrice des patients ayant été victime d’un accident vasculaire cérébral. Néanmoins, nous constatons qu’elle est encore peu utilisée dans la rééducation de l’équilibre ou de la marche dans cette population. Par l’immersion, la réalité étendue permet au patient d'interagir dans un environnement ludique et multi-sensoriel entrainant une activation plus forte des boucles sensorimotrices. Dès les phases précoces de l’accident vasculaire cérébral, elle peut être couplée à un système robotisé, à un entrainement sur tapis roulant ou sur sol sec. Une rééducation en réalité étendue permet de contrôler, voire d’augmenter la charge cognitive et de simuler des situations écologiques allant de la marche simple à la navigation spatiale. Les développements technologiques actuels (eye-tracking, facial-tracker) couplés à des systèmes de neuroimagerie fonctionnelle ouvrent de nouvelles perspectives de recherche en sciences de la réadaptation.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Application des techniques de réalité virtuelle en rééducation motrice neurologique M. Alexandre Rambaud, PhD - FR Suite à une reconstruction chirurgicale du Ligament Croisé Antérieur, un protocole de rééducation standardisé est réalisé par le kinésithérapeute. Un consensus rééducatif bien établi guide la première phase des 3 mois post-opératoires et l’observance du patient est en général excellente. La phase suivante doit permettre le retour au sport (RTS) et son continuum en fonction des objectifs du patient sportif. L Le retour à la course à pied est la première étape du continuum du RTS. Il est un objectif majeur pour la rééducation et va bâtir le socle nécessaire à la reprise du sport de prédilection du patient. Cependant, pour autoriser la reprise de la course à pied, aucun critère objectif n’a été à ce jour validé et aucun consensus n’est identifiable dans la littérature scientifique. Il en est de même pour sa préparation et la reprise progressive de la course à pied. Lors de cette conférence, il sera abordé la reprise de l’activité de course à pied (quand ? comment ?), sur l’évaluation de la course à pied, en s’appuyant sur les données actuelles, mais également l’expérience clinique d’experts.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Intérêt de l’entrainement en hypoxie M. Arnaud Rapillard – CH L’époque des Sanatoriums étant révolues, les cures de repos à la montagne se sont rapidement transformées en camp d’entraînement pour les athlètes d’endurance cherchant à améliorer leurs performances par la modification de leurs paramètres sanguins. Plus tard, le développement de chambres simulant l’altitude a rendu ce type d’entraînement plus accessible. Au-delà de séances d’acclimatation, des protocoles de recherches ont montré qu’une exposition courte pouvait induire des adaptations importantes, notamment à l’échelle musculaire. Sous forme de sprints répétés, peu de séances induisent déjà des gains importants. L’augmentation de la perfusion du muscle en oxyhémoglobine produit une nette amélioration de la capacité individuelle à répéter des sprints. Les méthodes d’entraînement en hypoxie sont bien documentées pour le sport de haut niveau et les recherches se tournent à présent vers la santé. Patients obèses, personnes âgées, paraplégiques sont autant de groupes qui ont montré que l’augmentation du rythme cardiaque et de la ventilation induits par la condition hypoxique génère une réponse physiologique plus importante. Le travail d’intensité (HIIT) semble avoir fait ses preuves et trouve de l’intérêt en réadaptation. L’hypoxie est à coup sûr une des prochaines pistes à explorer, tant pour la rééducation que pour le traitement de certaines maladies métaboliques.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Relation entre région thoracique et région adjacentes : anatomie ou réalité ? Pr. Aldo Scafoglieri – BE Les traitements manuels thoraciques semblent capables de produire des effets bénéfiques sur les articulations périphériques, par exemple l’épaule ou le genou. Les mécanismes à l'origine de ces effets favorables restent encore à élucider. Nous présentons ici les résultats de travaux récents visant à accroître la compréhension des réponses neurophysiologiques à la manipulation des transitions cervico- et lombothoraciques. Une méta- analyse montre qu'une seule séance de manipulation cervico-thoracique à le même effet sur la douleur de l'épaule qu'une manipulation simulée à court terme. Notre étude croisée randomisée en aveugle montre que une séance de manipulation des transitions cervico- et lombothoraciques n’on aucun effet sur la vitesse de tir ou la mobilité de l'épaule et ont le même effet sur la force de l'épaule qu’une manipulation simulée chez les joueuses de l’équipe d’Hollande de water-polo féminin. Une étude randomisée en patients avec syndrome fémoro-patellaire montre que plusieurs séances de thérapie manuelle produisent des effets plus favorables sur la fonctionnalité du genou comparé à un protocole d’exercices de renforcement musculaire à moyen terme. Une seule intervention de thérapie manuelle des transitions thoraciques ne produit acun effet thérapeutique immédiat, contrairement à l’effet produit par plusieurs séances. Ainsi nous suggérons que les effets bénéfiques sont partiellement influencés par des facteurs externes qui dépendent du patient, du soignant et de l'environnement. Le thérapeute doit donc toujours s’assurer des effets placebo potentiels liés à un traitement donné.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Application des techniques de réalité virtuelle en rééducation motrice neurologique M. Eric Sorita - FR Le développement d’environnements de Réalité Virtuelle (RV) ouvre de nouvelles perspectives en rééducation motrice. L’intervention abordera des évolutions clés dans ce domaine. L’application de la RV à l’imagerie médicale permet de mieux comprendre les phénomènes de réorganisation cérébrale dans certaines pathologies. Plusieurs études sous IRMf ont ainsi permis une meilleure compréhension des activations cérébrales relatives aux phénomènes de freezing dans la maladie de Parkinson (Shine et al., 2013 ; Ehgoetz Martens et al., 2018). Par ailleurs, des études ont objectivé l’impact du réentraînement moteur sous RV sur les activations cérébrales et la réorganisation corticale, dans l’AVC (Jang et al., 2005 ; Orihuela-Espina et al., 2013 ; Hao et al., 2021). La rééducation motrice est basée sur l’intensité, la fréquence, la durée des exercices, qui sont des facteurs importants de réorganisation cérébrale (Adamovitch et al., 2009). Du fait du rôle central de l’expérience motrice dans la neuroplasticité, l’application de technologies de RV présente ainsi des atouts (Cheung et al., 2014), considérant le respect des principes de l’apprentissage et du contrôle moteur (Levin et al., 2015). Différentes composantes spécifiques de la RV ont aussi été étudiées pour mesurer leur influence sur la performance des patients (Rose et al., 2018). Des revues récentes de littérature font état des avancées concernant l’utilisation de la RV en rééducation motrice, concernant l’AVC (Laver et al., 2017), la maladie de Parkinson (Canning et al., 2020), la paralysie cérébrale (Ravi et al., 2017), l’équilibre et la marche chez les personnes âgées (Neri et al., 2017). Différentes recommandations issues de ces travaux sont à considérer.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Les « nouvelles » méthodes d’entraînement M. Mathias Soulhol, MSc - FR Deux méthodes ont été abordées. Le « matching mécanique » repose sur l’optimisation de la sélection des exercices à partir de la relation moment-angle. En plus de limites inhérentes aux principes théoriques (i.e. architecture et muscles étudiés), les vérifications empiriques sont peu nombreuses. Les études disponibles ne semblent pas démontrer d’avantages de la méthode “optimisée” en comparaison d’un entraînement traditionnel. Les résultats semblent homogènes mais disposent de biais majeurs (e.g. randomisation). L’excentrique rapide est caractérisé par des contractions excentriques d’une durée inférieure à 1 seconde ou d’une vitesse gestuelle supérieure à 100°.s⁻¹. Bien que peu d’études soient disponibles, les résultats semblent similaires à ceux de l’excentrique lent, que le volume d’entraînement soit identique ou non. Néanmoins, l’ampleur de la fatigue neuromusculaire engendrée apparaît comme un facteur modérateur de l’emploi de la méthode. Globalement, la fiabilité des données disponibles actuellement pour ces deux types d’entraînements est faible, les prétentions de ces méthodes parfois lues/entendues sont peu soutenues par des évidences rigoureuses. Des réplications sont nécessaires pour consolider les résultats et ainsi étayer les prises de décisions dans le cadre du coaching. Il apparaît préférable à ce jour de fonder les entraînements de musculation sur des principes phares : volume d’entraînement, surcharge progressive, adhésion, planification, etc. L’individualisation des programmes reste un atout majeur de la satisfaction des objectifs souhaités par l’individu concerné. Les fondamentaux viennent étayer les propositions pratiques du coach sans le contraindre dans des choix de méthodes, d’exercices ou d’outils à employer.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Les douleurs fémoro-patellaires chez le coureur Pr. Joachim van Cant - BE Les douleurs fémoro-patellaires (DFP) sont parmi les blessures les plus courantes chez les coureurs récréatifs. La littérature contemporaine suggère une approche holistique pour traiter les causes des DFP. Cette approche inclut l’évaluation des facteurs mécaniques (changements dans les paramètres d'entraînement et de la biomécanique…) et des facteurs non- mécaniques (le sommeil, le stress psychologique, …). En ce qui concerne la prise en charge des coureurs souffrant de DFP, des recherches récentes suggèrent que diverses interventions peuvent être envisagées pour soulager les symptômes Ces interventions sont principalement l'éducation (concernant les modifications de l'entraînement, la prise en compte des facteurs psychosociaux et du sommeil), une exposition graduée à la charge, le taping, les exercices de renforcement et les modifications transitoires ou non de la technique de course. Des recommandations pour des interventions temporaires ou à plus long terme seront discutées au cours de l'exposé.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Multi-tasking rehabilitation in patients with Multiple Sclerosis Mme Gaëlle Vertriest - BE There are 2,8 million people living with Multiple Sclerosis (MS) around the globe, which means that 1 in every 3000 people worldwide has MS. MS is characterized by neuronal destruction to areas of the central nervous system. The disease affects motor and cognitive functions, resulting in a.o. decreased postural control, gait and cognitive abilities. Postural control and walking ability deteriorate even further when people with MS have to complete a cognitive task simultaneously (i.e. dual task). Impaired dual tasking is related to lower Quality of Life, decreased mobility and increased risk of falls. Therefore, it is important to integrate dual tasking in rehabilitation programs for people with MS. Targeted dual task training will expose individuals to attention diverting situations and allows them to develop appropriate motor control strategies. However, demyelination and grey matter lesions within areas responsible for processing dual tasking and motor learning information, such as the cerebellum, prefrontal cortex and posterior parietal globe are common in people with MS. These MS lesions to sensorimotor and cognitive systems may impair therapeutic gains. It has already been proven that dual task interventions are effective in other neurological populations, such as Parkinson Disease, stroke, etc. The purpose of this presentation is to review the scientific state-of-the-art on the effectiveness of dual task training in people with MS, as well as to provide practical implications in rehabilitation based on both the evidence and the expertise of the speaker.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Intégration de l'activité physique dans le parcours du blessé médullaire M. Sébastien Xhrouet, PhD - BE Durant la seconde guerre mondiale, Sir Ludwig Gutmann, le créateur des Jeux Paralympiques, et médecin à l’hôpital de Stoke Mandeville près de Londres, était convaincu que la pratique sportive était un outil indispensable à la rééducation des patients blessés de guerre. A l’heure actuelle, beaucoup de médecins et de paramédicaux sont convaincus de l’utilité de cette pratique en complément d’une rééducation « classique ». Cependant, ils nous disent ne pas avoir les outils nécessaires pour orienter et guider leurs patients vers des structures sportives adaptées à leurs envies ou compétences. A travers un exemple concret, cette présentation vous démontrera l’importance et l’utilité d’une pratique sportive dans un prise en charge pluri disciplinaire de rééducation pour patients en centre de traumatologie. Nous proposerons également des outils pratiques pour que les médecins et kinésithérapeutes puissent orienter de manière précise leurs patients vers une pratique adaptée à leurs besoins.
Samedi 12 mars 2022 Bruxelles, Belgique Réadaptation du patient atteint de la maladie de Parkinson M. Antoine Zaczyk - FR Un des outils majeurs de réadaptation d'une personne atteinte de la maladie de Parkinson est l'activité physique. L'Organisation Mondiale de la Santé la définit comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d'une augmentation de la dépense énergétique » [1]. L'exercice, forme d'activité physique a démontré son intérêt en prévention et en traitement de la maladie de Parkinson [2,3]. Cette activité physique est recommandée de manière précoce, en début de maladie, autant en structure de soins qu’à l’extérieur (salle de sport, domicile, etc.). L’accompagnement par un professionnel de santé spécialisé semble indispensable [4]. Mais, de nombreuses questions se posent : - Un type d'activité physique est-il plus efficace qu'un autre ? - A quel moment, cette activité physique est-elle efficace ? Au stade débutant ? Au stade avancé ? - Quelle est l'intensité nécessaire afin que cette activité physique soit efficace ? - Quels sont les intérêts de l'activité physique en groupe ? Nous essaierons d'apporter une réponse à ces différentes questions en se basant sur les évidences scientifiques et les expériences internationales sur ce sujet. [1] Organisation Mondiale de la Santé (2020). https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical- activity consulté le 01.02.2022. [2] Fang X, Han D, Cheng Q, Zhang P, Zhao C, Min J, Wang F. Association of Levels of Physical Activity With Risk of Parkinson Disease: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2018 Sep 7;1(5):e182421. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2018.2421. [3] Lauzé M, Daneault JF, Duval C. The Effects of Physical Activity in Parkinson's Disease: A Review. J Parkinsons Dis. 2016 Oct 19;6(4):685-698. doi: 10.3233/JPD-160790. [4] Ypinga JHL, de Vries NM, Boonen LHHM, et al. Effectiveness and costs of specialised physiotherapy given via ParkinsonNet: a retrospective analysis of medical claims data. Lancet Neurol. 2018;17(2):153-161. doi:10.1016/S1474-4422(17)30406-4
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