ACADÉMIE DU FESTIVAL D'AIX - ÉRAFLURES ROMANTIQUES - Festival-aix.com

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ACADÉMIE
                            DU FESTIVAL D'AIX

ÉRAFLURES ROMANTIQUES

Résidence de musique de chambre
Quatuor Mettis, Quatuor Alinde, Quatuor Tchalik,
Quatuor Elmire et Sindy Mohamed

                                       Mercredi 11 juillet | 21h30
                         AIX-EN-PROVENCE – HÔTEL MAYNIER D’OPPÈDE
QUATUOR METTIS

Kostas TUMOSA                violon
Bernardas PETRAUSKAS         violon
Karolis RUDOKAS              alto
Rokas VAITKEVIČIUS           violoncelle

QUATUOR ALINDE

Eugenia OTTAVIANO            violon
Guglielmo DANDOLO MARCHESI   violon
Erin KIRBY                   alto
Moritz Benjamin KOLB         violoncelle

QUATUOR TCHALIK

Gabriel TCHALIK              violon
Louise TCHALIK               violon
Sarah TCHALIK                alto
Marc TCHALIK                 violoncelle

QUATUOR ELMIRE

Cyprien BROD                 violon
Khoa-Nam NGUYEN              violon
Issey NADAUD                 alto
Rémi CARLON                  violoncelle

Sindy MOHAMED                alto
Éraflures romantiques

• Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quatuor à cordes n°4 en ut mineur, op.18 (1800)
I. Allegro ma non tanto
II. Andante scherzoso quasi Allegretto
III. Menuetto. Allegro - Trio
IV. Allegretto
Quatuor Mettis

• Thomas Kotcheff (1988)
scratch cradle (2014)
Quatuor Alinde

• Franz Schubert (1797-1828)
Quartettsatz n° 12 en ut mineur, D.703 (1820)
I. Allegro assai
II. Andante
Quatuor Tchalik

• Charlotte Bray (1982)
The Sun was Chasing Venus (2014)
Quintette à 2 altos
Quatuor Elmire et Sindy Mohamed

Durée : 1h
Le quatuor ad vitam æternam
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, on entend par musique de chambre, la musique qui – par
élimination – n’est ni de théâtre, ni d’église ; par chambre, celle du roi : lieu de vie où la musique
élit jusqu’alors domicile. Si la musique de chambre quitte bientôt la chambre au profit du salon,
elle reste longtemps circonscrite au cadre domestique, puis dépasse l’entre soi du salon pour
s’inscrire au cœur de la sphère publique et revêtir la forme du concert. Se rendre à un concert
de musique de chambre, c’est donc faire le choix de la proximité et de l’intimité. Toutes les
combinaisons sont dès lors imaginables offrant de subtils alliages de timbres instrumentaux.
À la seconde moitié du XVIIIe siècle, époque de Mozart et de Haydn, la musique de chambre
s’ouvre aux amateurs contrairement aux pièces symphoniques encore réservées aux musiciens
professionnels. C’est à partir de ce moment-là que le quatuor à cordes règne en maître parmi
les multiples formations musicales. Les deux violons et le violoncelle, combinaison originelle
du trio, se voient bientôt rejoints par l’alto. Le « quatre sacré » – structure fondamentale du
cosmos chez Pythagore – est ainsi formé. Représentant respectivement le monde des principes,
des causes, des lois et des effets ; des quatre éléments (feu, eau, air, terre), mais encore des
quatre stades de l’existence (enfance, jeunesse, maturité, vieillesse), le tétragramme permet de
contourner l’écueil du « deux contre un » propre au trio, et d’échapper à la logique duelle et
instinctive soumission/domination qu’implique le duo.
Forgé entre les mains expertes du compositeur Haydn, le quatuor à cordes n’est autre que
la métaphore musicale de la conversation entre amis ; un jeu de société dont l’échiquier ne
cesse de se renouveler au fil du temps. Si la plupart des compositeurs témoignent de ce souci
constant d’équilibre entre les quatre voix, certains d’entre eux se laissent tout de même tentés
par un quatuor dit « brillant » qui fait la part belle au premier violon.
L’histoire de ce que Gabriel Fauré considère comme étant « la forme la plus pure de la musique
instrumentale » est une histoire d’hommes, de passeurs, mais surtout d’exploration. Signant une
centaine de quatuors, Boccherini est certainement le plus productif de tous. Les six quatuors à
cordes opus 10 que Mozart dédie à Haydn, père fondateur du genre, constituent le laboratoire
d'idées nouvelles et le modèle préparatoire à la composition de ses symphonies. Ils témoignent
en outre d’une distribution personnalisée des rôles qui sera affirmé dans ses opéras (la partie
du premier violon et de la basse sont écrites avant celles des parties intermédiaires). Comment
ne pas évoquer les cinq derniers quatuors de Beethoven ? Quatre instruments et autant de
voix intérieures discordantes pour ce compositeur qui, emmuré dans son silence, invente un
nouveau langage. Le XXe siècle voit poindre Bartók dont les quatuors s’aventurent hors des
sentiers battus s’imprégnant des musiques populaires d’Europe de l’Est.
Le quatuor à cordes reste encore et toujours un cadre privilégié pour de multiples
expérimentations. L’inventivité des compositeurs n’est jamais prise à défaut lorsqu’il s’agit de le
réinventer comme d’en faire le laboratoire et le témoignage vivant de l’évolution des esthétiques.
Aussi le recours aux nouvelles technologies marque-t-il fortement l’écriture actuelle.
Le quatuor aurait-il pris son envol ou simplement de la hauteur avec Helikopter-Streichquartett
(1993) de Stockhausen où chaque musicien joue sa partie dans un hélicoptère en plein vol ? Une
chose est sûre : avec son Quatuor pour la fin des temps pour violon, clarinette, violoncelle et piano
(1940), Messiaen – en détention au Stalag – promet une longévité sans pareille au tétragramme
sacré jugé capable d’offrir à l’auditeur rien de moins que « l’éternité dans l’espace ou l’infini ».

                                                                                   Aurélie Barbuscia
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quatuor à cordes n°4 en ut mineur, op.18 (1800)
C’est le dernier composé des six Quatuors, probablement d’un seul jet, - car on n’en possède
aucune esquisse. Mais son style, ses conventions de forme, font imaginer que Beethoven y a fait
usage d’un matériel ancien remontant peut-être à la période de Bonn. On peut aussi considérer
qu’il constitue, par ses traits principaux – prééminence du premier violon tout au long de
l’œuvre, mélodies accompagnées, caractère répétitif des thèmes, longues redites, coupe du
dernier mouvement en particulier – une sorte de « récapitulation » des clichés en vigueur, avant
même de leur adresser un définitif adieu. Dernier composé, le Quatuor en ut mineur passa pour
le plus abouti, et fut reçu avec enthousiasme tant par le public que par les critiques. Beethoven,
bientôt, s’en exaspéra au point de déclarer crûment : « C’est de l’ordure, c’est juste bon pour
ce cochon de public ! ». Il est remarquable que l’ut mineur fût déjà, à cette époque, une des
tonalités favorites du musicien. Sans aller jusqu’au tragique, le Quatuor n°4 op. 18 possède un
caractère grave. […] Dédiée au prince Lobkowitz, l’œuvre fut éditée en octobre 1801 par Mollo,
à Vienne.

                          François-René TRANCHEFORT (dir.), Guide de la musique de chambre,
                                                 Paris, Librairie Arthème Fayard, 1989, p. 80.

Thomas Kotcheff (1988)
scratch cradle (2014)
Commandé par et pour le Quatuor Argus, la première de scratch cradle a eu lieu le 1er décembre
2015 à Los Angeles en Californie.
Selon le compositeur, la plus grande influence de ce quatuor est le Quatuor à cordes n°4 de Béla
Bartók. « Le murmure chromatique dominant le second mouvement de ce quatuor à cordes
est directement lié au murmure principal de scratch cradle et la façon dont Bartók utilise des
glissandi dans ce même mouvement est également évoquée dans scratch cradle », explique
Thomas Kotcheff.
Le titre est dérivé du nom original du jeu de ficelle à deux personnes, cat’s cradle (le berceau du
chat). Comme dans le berceau du chat, les motifs musicaux de ce quatuor à cordes interagissent
et évoluent à travers l’ensemble à la manière d’un jeu : ils passent d’un instrument à l’autre et
se juxtaposent en rythme. Pour ce qui est du timbre, le titre scratch cradle (scratch évoquant un
bruit de frottement) capture également la couleur et la technique centrales autour desquelles
est bâtie la composition : la sonorité des instruments à cordes.

          Article tiré du site internet I Care If You Listen traduit en français, daté du 31 mars 2017
Franz Schubert (1797-1828)
Quartettsatz n° 12 en ut mineur, D.703 (1820)
1820, dans la vie de Schubert, fut une année sombre entre toutes, une année d’angoisse devant
le présent, au cours de laquelle aucune œuvre entreprise ne fut menée à terme. Témoin :
ce Mouvement de quatuor, troisième œuvre inaboutie du mois de décembre. Le musicien
composa le premier mouvement – un Allegro assai en ut mineur -, puis commença un deuxième
mouvement – Andante en la bémol – qu’il interrompit dès la quarantième mesure. Premier et
second mouvements furent publiés séparément dans l’édition complète des œuvres ; mais on
ne parle jamais que du premier mouvement, connu sous cette appellation de Quartettsatz. La
première audition eut sans doute lieu en 1821 dans un cercle musical privé, à Vienne. Bien que
tronquée, l’œuvre semble marquer une étape dans les recherches d’écriture de Schubert, - tant
au plan de la forme qu’à celui de l’expression individuelle. […]
Pour une appréciation plus sensible de l’œuvre, n'hésitons pas à reproduire ce commentaire de
Brigitte Massin : « Le tragique est présent partout : dans l’ut mineur initial ; dans le murmure
angoissé des dernières mesures ; dans la brusque conclusion de ce murmure sur le deuxième
degré abaissé ; dans l’usage permanent des demi-tons et des chromatismes tout au long du
mouvement ; dans la distorsion sonore voulue entre le registre à l’extrême aigu du premier
violon et le contre-chant du violoncelle, alors que les instruments médians se contentent
parfois de créer une zone de brouillage au centre, accusant l’impression d’un creux au sein d’un
univers surtendu dans sa dimension ; dans l’abondance des nuances piano augmentant ainsi le
mystère ; dans l’extrême finesse des jeux sonores qui réclament une égale finesse d’attention
et de perception ; et finalement dans l’angoissant retour à la donnée initiale, avec son même
passage d’ut mineur en ré bémol et sa conclusion abrupte en deux accords. »

                         François-René TRANCHEFORT (dir.), Guide de la musique de chambre,
                                           Paris, Librairie Arthème Fayard, 1989, pp. 802-803.
Charlotte Bray (1982)
The Sun was Chasing Venus (1814), Quintette à 2 altos
Commandé par Daniel Hope et le Festival de musique Savannah, la première de The Sun was
Chasing Venus a eu lieu le 3 avril 2014 au Festival Savannah (Géorgie, USA), exécuté par le
Quatuor Dover avec Daniel Lee (alto).
Animé d’une énergie frénétique, The Sun was Chasing Venus est une composition d’un
seul souffle, évoluant avec éclat à travers ses sections contrastées. Des altos se donnent la
réplique dans un épisode plus lent et vaporeux avant de laisser place à un solo de violon à
l’accompagnement épars et rythmique. La musique vive revient ensuite le temps d’une section
enjouée et dynamique, avant l’arrivée d’un solo de violoncelle aux airs de cadence.
La forme de la composition s’inspire du concept d’ascension, la musique évoluant en une escalade
permanente. Le titre, description abstraite de l’œuvre, reflète l’idée d’un jeu de poursuite : les
lignes musicales se pourchassent entre elles, dégageant une impression de voyage.

                                                    Notice tirée du site officiel de Charlotte Bray
                                                                       (www.charlottebray.co.uk)
NOTES :
QUARTETT FORUM
Né en 2014, le réseau Quartett Forum rassemble un grand nombre d’acteurs français
intervenant dans l’organisation de concerts de quatuors à cordes ainsi que dans la
formation des artistes, des musicologues et des journalistes spécialisés. La raison d’être
de ce réseau est la mise en commun d’idées et de forces nécessaires à la promotion du
quatuor à cordes auprès d’un public aussi large que possible.

    quartett.forum@gmail.com
    Quartett Forum
    @QuartettForum

Retrouvez les membres du réseau Quartett Forum sur de prochains événements :

Festival Les Cordes en ballade | AUBENAS
Du 3 au 15 juillet 2018
www.cordesenballade.com

43e Festival international du quatuor à cordes du Luberon | LA ROQUE D’ANTHÉRON
Du 17 août au 2 septembre 2018
www.quatuors-luberon.org

ProQuartet – Centre européen de musique de chambre
Nuit du Quatuor | Musée de l’Orangerie, PARIS
6 octobre 2018
www.proquartet.fr

Festival Quatuor à l’ouest | CROZON
Du 30 mai au 2 juin 2019
www.quatuoralouest.bzh

Festival Mozart en Loire Layon | ANJOU
Du 1er au 2 juin 2019
www.festivalmozartenloirelayon.com

Quatuor à Bordeaux | BORDEAUX
Concours international du 5 au 12 juin 2019
www.quatuorabordeaux.com

Biennale de quatuors à cordes de la Philharmonie | PARIS
9e édition en janvier 2020
www.philharmoniedeparis.fr
I L S S O U T I E N N E N T L ' AC A D É M I E D U F E S T I VA L D ' A I X

LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX

Attaché à l’accompagnement des jeunes talents, HSBC s’associe depuis 2006 à l’Académie du Festival
d’Aix-en-Provence. Chaque année, la direction artistique du Festival sélectionne une nouvelle promotion de
chanteur·ses, un·e pianiste chef·fe de chant et un ensemble de musique de chambre. HSBC France soutient
ces jeunes artistes – les Lauréats HSBC – choisis parmi les talents les plus prometteurs de l’Académie, qui
poursuivent l’expérience acquise pendant le Festival en se produisant lors de récitals et concerts aussi bien
en France qu’à l’étranger.

FONDATION D’ENTREPRISE LA POSTE

La Fondation d’entreprise La Poste favorise le développement humain et la proximité à travers l’écriture, pour
tous, sur tout le territoire, et sous toutes ses formes.

                      L’association des Amis du Festival soutient l’Académie du Festival d’Aix

Depuis 2014, des entreprises choisissent de verser une partie ou l’intégralité de leur taxe d’apprentissage à
l’Académie du Festival d’Aix. Le Festival d'Aix les remercie pour leur engagement.
Allopneus, Allopneus Point Service, Ambulances Cristal, AMG-Féchoz, Amicale Zibeline, Archipel 21, ASS. Entracte, Audiens,
Axon International, Balade en France, Banque Lazard Frères, Bel Air Média, Bucephale Finance, Butard Enescot, Cardalis, CG
Immobilier, Culture Espaces SA, Distri Scènes, Diversité TV France, Dr Denjean Jean-Pierre, Dr Recipon et Associés, Edenred
France, Ensemble Pygmalion, Euridice Opéra, Finopsys, Fondation Royaumont, Fonds Libres / Label Campus Eco, François
Roussillon et Associés – Fraprod, FS Loisirs SARL, Getic / Gestion et transactions immobilières et commerciales, Groupe
Cargo – Cargo, Groupe Cargo - Centrakor Stores, Groupe Cargo – Cogex, Groupe Veolia, H3G, Hevea, Hôtel La Caravelle, Hôtel
Les Lodges Sainte-Victoire, IMG Artists, JR Consultant, La Compagnie Humaine - Éric Oberdorff, L'Argonaute, Les Coquillages
du Roy René, Log for you, LPC, Magau, Maison du nougat, Media Mesures Centre Est, MG International, Musiques Échanges,
Opéra de Dijon, Opéra de Lille, Opéra de Lyon, Opéra et orchestre national de Montpellier, Orchestre de Paris, Petit Futé, Pink
TV, Premières Loges - L'Avant-Scène Opéra, Primosud SAS, RPB Concept, Semepa-Epage, Texen, UGIP Assurances / Sologne
Finances, VAL Productions Conseil

L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX, membre du Label Campus Éco
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> MASTER CLASSES • RÉSIDENCE DE MUSIQUE DE CHAMBRE
Tabea Zimmermann, altiste :
Jeudi 12 juillet • 12h | AIX-EN-PROVENCE – Hôtel Maynier d’Oppède
Diana Soh, compositrice :
Samedi 14 juillet • 12h | AIX-EN-PROVENCE – Hôtel Maynier d’Oppède

> CONCERT • L’ALTO À L’HONNEUR
Tabea Zimmermann en compagnie d’Andrea Hill & Edwige Herchenroder
Œuvres de Charles Martin Loeffler, Franz Liszt, Zoltan Kodály, Johannes Brahms
Création d'une commande de l’Académie à la compositrice Charlotte Bray
Vendredi 13 juillet • 20h | AIX-EN-PROVENCE – Conservatoire Darius Milhaud
(auditorium Campra)

> CONCERT • IDÉAL INCANDESCENT
Concert final de la résidence de musique de chambre – Tabea Zimmermann, Sindy Mohamed,
Quatuor Alinde, Quatuor Esmé et Quatuor Mettis
Œuvres de George Benjamin, Ludwig van Beethoven
Création d’une co-commande de l’Académie et de ProQuartet à la compositrice Diana Soh
Samedi 14 juillet • 21h30 | AIX-EN-PROVENCE – Hôtel Maynier d’Oppède

                                                                               RÉSERVATIONS
TARIFS
                                                                      LA BOUTIQUE DU FESTIVAL
PASS : 20€
GRATUIT POUR LES MOINS DE 30 ANS                                     Palais de l’Ancien Archevêché
                                                                 Place des martyrs de la résistance
Laissez-passer nominatif qui donne accès                                 13100 AIX-EN-PROVENCE
à la plupart des manifestations publiques d'Aix en juin
(dans la limite des places disponibles) et à toutes celles de     Tél : 08 20 922 923 (12 cts /min.)
l’Académie du Festival d'Aix, ainsi qu'à un tarif préférentiel             www.festival-aix.com
sur l'ensemble de la programmation de concerts.

BILLET UNIQUE : 5€ par spectacle

Conception graphique : Laurie Wagner
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