Acte de conférences - 28 et 29 mai 2018 10ème édition du congrès - Printemps de Baillarguet
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Acte de conférences 10ème édition du congrès 28 et 29 mai 2018
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Dialogue moléculaire dans la symbiose fixatrice d’azote Casuarina/Frankia : Etude des signaux bactériens symbiotiques de Frankia casuarinae Marion Boisseaux, V. Hocher, A. Carré-Mloukae , D. Gully LSTM, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes, UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France Mots-clés : Symbiose actinorhizienne – Casuarina glauca - Frankia – NIN activator La symbiose fixatrice d’azote concerne les légumineuses et les plantes actinorhiziennes qui s’associent aux bactéries du sol, respectivement Rhizobium et Frankia. Chez les légumineuses, la symbiose nécessite un dialogue moléculaire fin entraînant chez les rhizobia la production de facteurs Nod. Ces facteurs Nod sont spécifiquement reconnus par la plante hôte et leur perception déclenche des réponses symbiotiques aboutissant à la formation de nodosités. Chez les symbioses actinorhiziennes, la nature des signaux émis par la bactérie Frankia n’est pas connue mais semble différente de celle des facteurs Nod. Des études antérieures ont montré que la(s) molécule(s) signal a une masse moléculaire comprise entre 1 et 5 kDa, est hydrophile(s), thermorésistante(s) et active(s) dans une gamme de dilution allant de 1/10 à 1/10000. L’objectif de ce stage est de purifier, de caractériser, et d’identifier le(s) molécule(s) signal bactérienne(s) nécessaire(s) à la mise en place de la symbiose entre l‘arbre tropical Casuarina glauca et son microsymbionte Frankia casuarinae. Différentes méthodes de purification de surnageants bactériens seront utilisées. Ces fractions purifiées seront testées pour leur activité symbiotique en utilisant un biotest basé sur des plantes transgéniques portant les gènes rapporteurs GFP ou GUS, sous le contrôle du promoteur du gène symbiotique CgNIN. La ou les fractions actives pourront ensuite être analysées en spectrométrie de masse.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme When rhizobia develop a symbiosis with legumes thanks their T3SS instead of Nod factors Albin Teulet1, Joël Fardoux1, Clémence Chaintreuil1, Ralf Koebnik2 and Eric Giraud1 1 IRD, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes (LSTM), UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France 2 IRD, Interactions Plantes-Microorganismes-Environnement, UMR IRD/CIRAD/UM, Institut de Recherche pour le Développement, Montpellier, France. albin.teulet@hotmail.fr Some non-photosynthetic bradyrhizobia strains possess the unusual ability to nodulate some legume plants in the absence of Nod factors, such as Bradyrhizobium elkanii USDA61 strain on soybean or Bradyrhizobium ORS3257 on Aeschynomene indica. In these last cases, a functional type III secretion system (T3SS) is required, suggesting that T3SS effectors, also called Nops for Nodulation Outer Proteins, injected in the host cell can directly activate the nodulation signaling pathway by bypassing the Nod factors perception. An in silico analysis, combining a TblastN of known Nops and the search of the tts-box motif corresponding to the DNA binding site of the T3SS transcriptional regulator TtsI, revealed 32 putatives nop genes on the ORS3257 genome. To identify the nop genes involved in the nodulation process, two mutagenesis strategies have been used covering 26 out of the 32 identified nops genes: i) the deletion of regions containing several clustered effectors ii) insertional inactivation of nop genes found isolated. After inoculation on A. indica, three of these mutations show important effects ranging from the induction of uninfected nodules to the drastic reduction in the nodules number. In the latter case, the inactivation of a single gene corresponding to a new putative effector is responsible of the phenotype observed. Taken together, these data indicate this new symbiotic process relies on a cocktail of symbiotic effectors that should play distinct role in the infection and nodule organogenesis processes.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Mécanismes de maturation du complexe de la nitrogénase au cours la symbiose Aeschynomene / Bradyrhizobium Noémie De San Nicolas, Djamel Gully LSTM, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes, UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France Mots-clés : Symbiose, Aechynomene, bactéroïde, nitrogénase, FeMoCo Bien que présent a 78% dans notre atmosphère, le diazote n’est pas directement assimilable par la plante. Pour pallier à cette carence, les légumineuses se sont associées symbiotiquement avec des bactéries capables de métaboliser le diazote. Au cours de cette symbiose, les bactéries endosymbiotiques subissent un processus de différentiation en bactéroïdes, forme fixatrice du diazote. Dans le cas de notre modèle d’étude Aeschynomene/Bradyrhizobium, cette différenciation peut conduire à deux morphotypes différents (bactéroïdes sphériques ou allongées) suivant l’espèce hôte (Bonaldi et al., 2011). L’objectif de ce stage est d’identifier les déterminants bactériens impliqués dans la maturation du complexe enzymatique de la nitrogénase lors de cette symbiose. Des gènes potentiellement impliqués dans ce processus ont été identifiés via une analyse transcriptomique comparative entre la bactérie cultivée en vie libre et des bactéroïdes matures présentant des morphotypes différents. Les candidats les plus pertinents ont été mutés, et l’impact de la mutation sur le phénotype symbiotique a été évalué sur deux espèces d’Aeschynomene. Sur les cinq mutants obtenus, deux présentent un phénotype symbiotique contrasté suivant la plante hôte : un mutant affecté dans le gène modA, un transporteur du molybdène et le gène dctA2, un transporteur de C4-dicarboxylate, deux composés nécessaires à la maturation du FeMoCo, un cofacteur indispensable au fonctionnement du complexe enzymatique de la nitrogénase.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Effet de la domestication des plantes sur les réponses des herbivores Héloise Marche et Julia Centanni , Marie-Pierre Chapuis, Helena Kazakou CBGP, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP), Montpellier, France CEFE, centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, UMR CNRS, Montpellier, France Nos stages, réalisés au CEFE et au CBGP, ont pour but d’examiner les effets de la domestication sur les interactions plantes-herbivores. Les espèces étudiées sont, d’une part, le blé dur, sous sa forme domestiquée moderne, Triticum turgidum durum elite (10 génotypes) et sous sa forme sauvage, Triticum turgidum dicoccoides (10 génotypes) et d’autre part, le criquet migrateur, Locusta migratoria. Du côté du végétal, nous mesurons des traits fonctionnels sur différents génotypes pour comparer ces deux formes de blé à l’herbivorie. Nous émettons l’hypothèse que la sélection de génotypes pendant la domestication a un effet négatif sur l'efficacité de défense des plantes. En effet, le blé moderne devrait être plus riche en azote et donc plus attractif pour les besoins des herbivores et les défenses devraient être coûteuses et par conséquent plus susceptibles d’être perdues au cours de la domestication. Du côté de l’herbivore, nous étudions sa préférence pour les différentes variétés de blé que nous interprétons en fonction de la valeur nutritive et de la défense mécanique que nous mesurons sur ces blés. Nous émettons l’hypothèse que le criquet a une préférence pour les variétés modernes s’il est vérifié qu’elles sont plus riches en nutriments et ont moins de défenses.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Rôle du système de sécrétion de type 3 (T3SS) lors de l’interaction symbiotique entre Bradyrhizobium et Vigna unguiculata (Niébé) Mamadou MBAYE¹*, Clémence CHAINTREUIL¹, Albin TEULET¹ Joël FARDOUX¹, Eric GIRAUD¹ 1 UMR LSTM (IRD, CIRAD, INRA, SupAgro, Université de Montpellier), Laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes, Campus international de baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 05, France Corresponding author : mamadoumbaye72@gmail.com Keywords : Symbiose, T3SS, effecteur, Bradyrhizobium, Niébé Les Légumineuses tropicales cultivées telles que le soja, le niébé, et l’arachide présentent des intérêts agronomiques et économiques très importants pour les pays du Sud. En outre, elles présentent un intérêt écologique grâce à leur capacité à former une association symbiotique avec des bactéries du sol fixatrice d’azote, les rhizobiums, au sein d’un nouvel organe racinaire : le nodule. . Les mécanismes moléculaires régissant cette interaction symbiotique sont aujourd’hui bien connus et les facteurs Nod, secrétés par la bactérie, joue un rôle essentiel dans le déclenchement du processus de nodulation. Le succès de cette interaction symbiotique repose souvent sur la capacité de la bactérie à moduler les mécanismes de défense de la plante. Pour cela, beaucoup de rhizobiums possèdent un système de sécrétion de type III (T3SS) utilisé pour l’injection d’effecteurs, aussi appelé Nops « nodulation outer proteins », ayant pour rôle de limiter les réactions de défense de la plante. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à préciser le rôle du T3SS lors de l’interaction symbiotique entre Bradyrhizobium vignae ORS3257 et sa plante hôte le niébé, Vigna unguiculata. La mutation du T3SS conduit à une réduction importante du nombre de nodules et de l’activité fixatrice d’azote entrainant à une diminution drastique de la croissance des plants. L’effet de la mutation ∆T3SS semble par ailleurs dépendre des conditions de culture et ainsi de la fitness de la plante. L’inoculation d’une collection de mutants dans les gènes nop déjà disponibles a conduit à l’identification d’un gène, nopT, et de deux régions génomiques différentes, reg3 et reg8, comme ayant un impact important sur l’efficience symbiotique. Cette étude montre ainsi un rôle essentiel du T3SS lors de l’interaction entre la souche ORS3257 et le niébé et a permis d’identifier plusieurs effecteurs candidats jouant un rôle positif dans l’établissement et l’efficience de cette symbiose.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Mécanismes cellulaires et moléculaires de la transmission du Turnip mosaic virus Edwige Berthelot, Martin Drucker, Mounia Khelifa, Stéphane Blanc BGPI, INRA, Cirad, Montpellier SupAgro, Campus International de Baillarguet, 34398, Montpellier Cedex 5, France Mots-clés: Turnip Mosaic Virus (TuMV) - espèces réactives de l'oxygène - signalisation calcique - transmission - puceron Le Turnip Mosaic Virus (TuMV) est transmis, comme des centaines d’autres virus, de manière non-circulante, selon la stratégie moléculaire « facteur assistant de la transmission », par pucerons. Cela indique que les particules virales (virions/capside) transmises s’attachent aux pièces buccales des pucerons (stylets), et sont transportées vers une nouvelle plante hôte. La liaison entre virions et stylets n’est pas directe, un facteur assistant de la transmission (HC-Pro pour Helper Component Protease) y intervient en créant le lien moléculaire entre les virions et les stylets. Pour un autre virus non-circulant et utilisant un facteur assistant de la transmission, le Cauliflower Mosaic Virus (CaMV), la présence des vecteurs sur la plante induit le passage de l’état non transmissible à l’état transmissible du virus. Nous avons testé si la transmission du TuMV suit également cette stratégie, appelée « Transmission Activation (TA)». Nos résultats montrent que des bloqueurs de la signalisation calcique inhibent la transmission du TuMV tandis que des espèces réactives de l’oxygène l’activent. L’inhibition et l’activation de la transmission sont corrélées avec l’absence/présence des oligomères de HC- Pro et avec la non formation/formation de complexes transmissibles HC-Pro/capside. Le TuMV est donc un deuxième exemple pour la TA.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Réceptivités relatives de variétés contrastées de niébé et de sorgho aux symbioses fixatrices d’azote (Burkina Faso) Audrey Guichemerre, Yves Prin, Estelle Tournier LSTM, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes, UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France Mots-clés : symbiose, Bradyrhizobium, niébé, sorgho, culture mixte Au Burkina Faso, la pauvreté ainsi que les conditions climatiques difficiles font que les cultures vivrières ne permettent plus l’autosuffisance alimentaire du pays à forte croissance démographique. Mon stage entre dans le cadre du projet Oracle (Optimisation des rotations et associations céréales/légumineuses) financé par la Fondation Avril et le Cirad dont l’enjeu principal est d’optimiser le fonctionnement des rotations et des associations en valorisant la diversité des espèces cultivées pour développer des systèmes de culture plus résistants aux contraintes environnementales. L’objectif est d’étudier la réceptivité relative de différentes variétés de sorgho et de niébé en association symbiotique avec des bactéries fixatrices d’azote du genre Bradyrhizobium. Une première étape de piégeage bactérien à partir de 15 sols du Burkina Faso a été réalisée en utilisant des échantillons de graines de niébé et de sorgho récoltées sur ces sols et a permis d’isoler 97 bactéries de genre inconnu. Une étape de criblage est en cours afin de tester ces bactéries isolées et d’éliminer les souches non-nodulantes. Les bactéries retenues ainsi que celles isolées du sorgho seront ensuite séquencées. De plus, une expérience de culture en aéroponie semble montrer une meilleure croissance du niébé et du sorgho en cas de co-culture par rapport à la monoculture. Il reste alors à tester les différences potentielles de réceptivité de ces plantes entre les 2 types de culture face aux différentes souches bactériennes symbiotiques isolées.
Session 1 : Mécanismes des interactions : du mutualisme au parasitisme Analyse génétique des étapes précoces de la symbiose Facteur-Nod indépendante chez Aeschynomene evenia. Johan Quilbe, Jean-François ARRIGHI, Fabienne CARTIEAUX, Eric GIRAUD LSTM, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes, UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France Mots-clés : Légumineuse/Aeschynomene/Rhizobium/Nod-indépendant/Génétique Les légumineuses sont des plantes capables de s’associer avec des bactéries fixatrices d’azote du sol communément appelées Rhizobium pour former un organe symbiotique : le nodule. La bactérie apporte à la plante de l’azote sous forme assimilable en échange de sucres issus de la photosynthèse. Les légumineuses sont couramment utilisées en rotation de culture pour augmenter le taux d’azote en champs et sont des plantes pouvant se développer sans ajout d’engrais azoté. Une utilisation régulière des légumineuses en agriculture devrait permettre de réduire l’impact anthropique sur l’environnement, de plus le transfert de la nodulation sur des plantes non-légumineuses auraient un impact majeur sur l'agriculture au niveau mondial. Il est donc essentiel de comprendre et d’étudier cette interaction symbiotique pour améliorer les pratiques culturales. Des analyses génétiques chez deux légumineuses tempérées modèles, Medicago truncatula et Lotus japonicus, ont permis de mettre en évidence un dialogue moléculaire entre les deux partenaires reposant sur la perception de molécules signal clés que l’on appel Facteurs Nod et de trouver des gènes impliqués dans la transduction du signal Nod. Ce type de symbiose repose sur des mécanismes sophistiqués et ne reflète pas la diversité que l’on peut rencontrer chez les légumineuses et notamment chez certaines légumineuses tropicales. Aeschynomene evenia est une légumineuse tropicale semi- aquatique qui possède des propriétés de nodulation originales. En effet certaines Aeschynomene peuvent produire des nodules à la fois sur la racine et sur la tige, elles peuvent parfois s’associer avec des Bradyrhizobium photosynthétique dont certains ne possèdent pas les gènes nod nécessaires à la synthèse des facteurs Nod. On nomme cette interaction originale, symbiose facteur Nod-indépendante. A.evenia a été choisi comme nouvelle légumineuse modèle pour mieux comprendre les mécanismes Nod-indépendant et car elle possède tous les caractères nécessaires pour des études de génétique directe. Le crible d’une population d’A.evenia issue d’une mutagenèse EMS a permis de sélectionner de nombreux mutants altérés dans le processus symbiotique dont certains sont totalement incapables de noduler, ce qui indique que le processus est bloqué dans les premières étapes de la symbiose. La caractérisation phénotypique, génétique et moléculaire des mutants Nod- est en cours pour pouvoir identifier les gènes de la perception et de la transduction du signal non-Nod. Après identification des gènes, ce travail permettra de mettre à jour les mécanismes moléculaires de la symbiose Nod-indépendante et permettra d’apporter un nouvel éclairage sur l’évolution des mécanismes symbiotique régissant l’interaction entre légumineuses et rhizobium.
Session 2 : Processus évolutif : adaptation à l’hôte et à l’environnement Effect of the environment on life-history traits in Drosophila suzukii Laure Olazcuaga, Arnaud Estoup, Mathieu Gautier CBGP, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP), Montpellier, France Keywords: Phenotypic plasticity, Life history traits, D. suzukii, Nutrition The life-history traits of organisms can be driven by the environment. Specifically, the nutritional composition of resources can influence life-history traits in insects. In Drosophila, the ratio of protein to carbohydrate (the P:C ratio) strongly influences life history traits. However, natural resources used by Drosophila species vary in many other factors. We compare how well P:C ratios of fruit resources predict life history traits in D. suzukii, relative to other measures of fruit composition and fruit identity, which integrates all aspects of the resource. We evaluate how 12 different fruit purees influenced life-history traits in D. suzukii. Fecundity (eggs laid in 24 hours) on each fruit medium was measured in a choice and a no- choice environment. We also evaluated development time, the rate of survival from egg to adult, and the total number of adults as an estimate of total fitness. We then test whether fruit identity, composition or P:C ratio best predict D. suzukii life history. Fruit influenced the entire life cycle, including oviposition and larval performance as well as the number of adults produced in the next generation. Variation in these traits is best explained by fruit identity, then composition, and lastly by the P:C ratio. These results highlight the importance of considering a resource as a whole. Considering only the ratio of protein to carbohydrates is not sufficient for understanding variation in key life-history traits.
Session 2 : Processus évolutif : adaptation à l’hôte et à l’environnement Etude de la stabilité génétique d’un vaccin contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) Marie Boyer & Roger Jr Eloiflin, Arnaud Bataille ASTRE, Animal, Santé, Territoires, Risques, Ecosystèmes, UMR INRA/CIRAD F-34398 Montpellier, France Mots-clés : Virus PPR, Vaccin, NGS, Bioinformatique, Biologie Moléculaire Etude de la stabilité génétique d’un vaccin contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) La peste des petits ruminants (PPR) est une maladie virale très contagieuse qui touche principalement les chèvres et les moutons (caprins et ovins) en Afrique, en Asie et au Moyen- Orient. La maladie est causée par un virus du genre Morbillivirus, de la famille des Paramyxoviridae. Le vaccin le plus utilisé (Nigeria 75-1) contre la PPR provient de la souche sauvage atténuée isolée au Nigeria en 1975. Soixante-quinze passages de la souche sauvage, en culture cellulaire à travers des cellules Véro (cellules de rein de singes), ont été réalisés pour obtenir une souche vaccinale atténuée. Pour tout vaccin, il est nécessaire de vérifier la stabilité de celui-ci afin d’éviter tout retour aux caractères infectieux lors de cultures cellulaires supplémentaires associées à la production de vaccin. Pour ce faire, plusieurs passages postérieurs à l’obtention du vaccin ont été récupérés ou effectués. Ces différents passages seront par la suite, séquencés et analysés via des outils de bio-informatiques et de bio statistiques afin de déterminer les différentes variations nucléotidiques pouvant affecter la stabilité du vaccin. Ce projet a pour objectif final de mettre en place un moyen de contrôle de la production des vaccins PPR vivants atténués.
Session 2 : Processus évolutif : adaptation à l’hôte et à l’environnement Étude de la diversité des virus des plantes conservés dans les herbiers Romain Delattre, Charlotte Julian, Emmanuel Fernandez, Denis Filloux et Philippe Roumagnac BGPI, INRA, Cirad, Montpellier SupAgro, Campus International de Baillarguet, 34398, Montpellier Cedex 5, France Mots-clés : Paléovirologie, Métagénomique, Herbier Depuis 1960, les émergences des maladies de plantes ont drastiquement augmenté avec l’intensification de l’agriculture, du transport des humains et des plantes et les changements environnementaux. Dans ce nouveau contexte géo-économique et avec l’augmentation des populations mondiales, l’étude et la modélisation des paramètres d’émergence des maladies permettent de mieux comprendre les émergences contemporaines mais aussi d’anticiper de nouvelles émergences. Des études récentes ont montré que des acides nucléiques viraux plus ou moins intacts pouvaient être présents dans des échantillons issus de collections d’herbiers. L’identification de virus conservés dans ces collections d’herbiers apparaît donc primordiale afin d’estimer l’origine des virus contemporains en nous renseignant sur la diversité virale passée et en datant les événements de divergence des principaux groupes viraux isolés de nos jours. Notre travail de recherche s’appuiera sur des techniques moléculaire et bio- informatiques de métagénomique afin d’identifier sans a priori des acides nucléiques viraux « fossiles » à partir d’échantillons végétaux anciens conservés dans des herbiers, de reconstituer leur phylogénie et si possible, de reconstituer leurs génomes et de les corréler avec les lignées virales actuelles. Since 1960, the emergence of plant diseases has drastically increased with the intensification of agriculture, human and plant transportation and environmental change. Within this new geo-economic context and with the increase of world populations, the study and the modeling of the disease emergence parameters make it possible to better understand the contemporary emergences but also to anticipate new emergences. While recent studies have revealed that viral nucleic acids can still be detectable from plant herbarium specimens, the identification of viruses preserved in these herbarium is doable, which will be the first step towards estimating the origin of contemporary viruses by informing us about past viral diversity and by dating today’s main isolated viral groups’ divergence. Our research work will be based on molecular and bioinformatic metagenomic techniques in order to identify "fossil" viral nucleic acids from old plant samples preserved in herbarium without a priori, to reconstitute their phylogeny and, if possible, reconstruct their genomes and correlate them with current viral lineages.
Session 2 : Processus évolutif : adaptation à l’hôte et à l’environnement A hierarchical bayesian model for measuring the extent of local adaptation from haplotype data. Valentin Hivert[1] ;Mathieu Gautier[1];Renaud Vitalis[1] [1]Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP), Montpellier, France Mots-clés: Population Genomics ; Statistical inference ; Adaptation Genetics ; Next Generation Sequencing (NGS) ; Modeling The recent advent of high throughput sequencing and genotyping technologies (Next Generation Sequencing, NGS) enables the comparison of patterns of polymorphisms at a very large number of markers, which makes it possible to characterize genomic regions involved in the adaptation of organisms to their environment. Here, we present some recent developments to SelEstim (Vitalis & al., 2014), a hierarchical bayesian model that identifies and measures genomic signatures of selection from gene frequency data. In particular, we extend the model to analyse multi-allelic markers. This allows to use haplotype data, defined by means of unsupervised classification methods, and considering haplotype blocks as multi- allelic markers. We expect this approach, which accounts for linkage disequilibrium information across individual markers, to be more powerful than those that consider independent SNPs. We will illustrate our results with some analyses conducted on simulated data, comparing the information brought by haplotype data relatively to analyses using SNP data alone.
Session 2 : Processus évolutif : adaptation à l’hôte et à l’environnement Développement et optimisation d’un outil de simulation en C++ de données génomiques en populations spatialisées Francois David COLLIN1, Alexandre DEHNE-GARCIA2, Raphaël LEBLOIS, Thimothée VIRGOULAY4 1 3 Ingénieur, Laboratoire IMAG, Université de Chercheur, INRA-CBGP, Montferrier sur Lez Montpellier. 4 Stagiaire Master 2, BCD, Université de Montpellier 2 Ingénieur, INRA-CBGP, Montferrier sur Lez Corresponding author : thimothee.virgoulay@etu.umontpellier.fr Le développement rapide des techniques de séquençage, ainsi que des moyens de calculs informatiques a révolutionné la génétique/génomique des populations ces 20 dernières années. Cependant, du fait de la difficulté à obtenir des données génomiques individuelles et géo-référencées pour de gros échantillons et de la lourdeur des modèles spatialement explicites, l’aspect spatial a souvent été délaissé. On assiste aujourd’hui à deux changements majeurs : 1. les génomes individuels atteignent un prix raisonnable, 2. les méthodes d’estimations basées sur la simulation de type ABC (Approximate Bayesian Computations) ont gagné un facteur 10 à 100 en terme d’efficacité grâce à l’utilisation des algorithmes de forêts aléatoires (Pudlo et al. 2015). De ce fait, il est maintenant envisageable de faire de l’estimation de paramètres démographiques (dispersion, densité et tailles de populations) et historiques (dater des changements démographiques) à partir de données génomiques sous des modèles démo-génétiques spatialisés de plus en plus réalistes. Améliorer ces techniques d’inférences et les modèles sous-jacents permettra de répondre à des questions essentielles pour mieux comprendre la répartition et l’évolution de la diversité génétique des populations dans le temps et l’espace. Notre but est d’implémenter un nouveau simulateur de données génomiques basé sur des algorithmes de coalescences pouvant considérer des modèles spatialisés, afin de l’utiliser pour faire de l’inférence démo-génétique. Les techniques modernes d’inférence, par ABC entre autres, nécessitant des algorithmes efficaces, autant en terme de vitesse d’exécution des calculs que de l’espace mémoire nécessaire, le choix des méthodes de stockage et d’indexation des arbres de coalescence et des génomes simulés est donc crucial pour permettre de simuler de gros jeux de données très rapidement (Kelleher et al. 2016). Ce projet vise le développement d’un logiciel autonome, open source, collaboratif (Git) et si possible en intégration continue. Il est organisé de façon à s’orienter vers une programmation dite « moderne » en C++, utilisant de manière extensive les nouveautés du standard (C++11/14/17), de manière à produire un code lisible, concis, optimisé et immédiatement réutilisable. Références : 1. Pudlo, Pierre, Jean-Michel Marin, Arnaud Estoup, Jean-Marie Cornuet, Mathieu Gautier, and Christian P. Robert, ‘Reliable ABC Model Choice via Random Forests’, Bioinformatics, 32 (2016), 859–66 2. Kelleher, Jerome, Alison M Etheridge, and Gilean McVean, ‘Efficient Coalescent Simulation and Genealogical Analysis for Large Sample Sizes’, ed. by Yun S. Song, PLOS Computational Biology, 12 (2016), e1004842
Session 3 : Santé animale : Etude et prévention des risques The role of human and animal mobility, within the poultry production networks, in the global spread of avian influenza viruses: context and perspectives Claire Hautefeuille, Marisa Peyre ASTRE, Animal, Santé, Territoires, Risques, Ecosystèmes, UMR INRA/CIRAD F-34398 Montpellier, France Mots clés: avian influenza, production network, global, mobility, epidemiology During the last 20 years, the number of avian influenza outbreaks increased worldwide. In the mean time, the consumption of poultry products (meat, eggs) increased with the growth of the human population and with it the poultry production. On the other hand, during the same time period, the number of wild birds reduced. So, we can be wondering about the role of human and animal mobility, within the poultry production networks, in this increase of avian influenza outbreaks all around the world. We have started a systematic review of the literature to identify a lack of knowledge on the role of human and animal mobility, within the poultry production networks, on the spread of avian influenza at the national and international level. This talk will present the historical and current epidemiological situation of avian influenza viruses and poultry production around the world. It will also present the first results of the systematic literature review and the next steps planned for this PhD thesis.
Session 3 : Santé animale : Etude et prévention des risques Towards an automatic animal diseases surveillance system based on textual media analysis Sarah Valentin, M. Roche, R. Lancelot ASTRE, Animal, Santé, Territoires, Risques, Ecosystèmes, UMR INRA/CIRAD F-34398 Montpellier, France TETIS, Territoires, Environnement, Télédetection et Information Spatiale, UMR AgroParisTech/Irstea/Cirad, Montpellier, France Mots-clés: Veille du web, données non-officielles, santé animale, text mining La veille en santé animale, et notamment la détection précoce d’émergence au niveau mondial d’agents pathogènes, est l’un des moyens permettant de prévenir ou d’anticiper l’introduction de dangers sanitaires en France. Dans le cadre de la Veille Sanitaire Internationale (VSI) de la plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA), un outil dédié à la veille automatique des dépêches issues des médias électroniques a été développé (PADI-web : Platform for Automated Extraction of Animal Disease Information from the Web). Son objectif est de compléter voire d’anticiper les données produites par les sources de notification de référence en santé animales telles que l’OIE ou la FAO. Le fonctionnement de PADI-web repose sur une méthode de fouille de texte pour la détection, la collecte, la catégorisation et l’extraction de l’information sanitaire à partir des données textuelles non structurées publiées sur le web. Une évaluation de l’outil a été effectuée à partir d’un cas d’étude sur une maladie animale d’intérêt (la fièvre aphteuse) en Afrique. Cette évaluation a mis en évidence des performances quantitatives de détection d’événements variables selon les pays, et une forte plus-value qualitative en terme de complémentarité d’informations. Les verrous méthodologiques identifiés (ambiguités géographiques, extraction d’événements pertinents en particulier) font l’objet des développements de cette thèse.
Session 3 : Santé animale : Etude et prévention des risques How to obtain Culicoides abundance data at a national scale with one collection season in Morocco Maria Bourquia1, Thomas Balenghien2,4, Ignace Rakotoarivony2, Maxime Duhayon2 ,Laëtitia Gardès2, Moad Chakrani4, Intissar Boukhari1, Karine Huber2, Claire Garros3, Khalid Khallaayoune1 1 Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Unité Parasitologie et maladies parasitaires, 10100 Rabat, Maroc 2 Astre, Univ. Montpellier, Cirad, Inra, Montpellier, France 3 Cirad, UMR Astre, F-97491 Sainte-Clotilde, La Réunion, France 4 Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Unité Microbiologie, immunologie et maladies contagieuses, 10100 Rabat, Maroc For vector-borne diseases, producing abundance maps is a necessary step for risk mapping, which is an important tool to help focusing surveillance actions. Such as mapping requires sampling vector insects at a national/regional scale, which is quite difficult due to important heterogeneity in spatial distribution and in temporal dynamics. In Morocco, Culicoides biting midges were responsible for African horse sickness (AHS) outbreaks in the 1960s and the most recently in the late 1980s. They are also involved in the enzootic transmission of bluetongue (BT) virus since 2004. We aimed to produce first abundance maps for most abundant Culicoides species, and then risk maps for BTV and AHSV, across Morocco. In 2016, we compared species diversity in ruminant farms and in horse holding to determine if abundance maps derived from sampling in ruminant farms could be used to generate risk maps for both AHS and BT viruses. In 2017, we carried out a cross-sectional survey at the national scale. We used a stratified sampling strategy using eco-agronomic zones, with which we hypothesized homogeneity of Culicoides diversity and dynamics. We used historical collection time series to determine periods of abundance peak according to climatic zonation. This strategy allowed us to plan a national sampling of Culicoides abundance. In 2016, we found the same species in cattle and horse holdings. In addition, Culicoides paolae – reported in the literature as associated with Barbary fig trees, and Culicoides scoticus were recorded for the first time in Morocco. These records were confirmed by molecular assay. In 2017, collection campaign was conducted twice a year (from late April to June and from September to October): 144 farms were trapped during this period. At each visit, Culicoides populations were sampled for 48 consecutive hours using a light trap. A total we obtained 262 samples. Samples were currently under identification process. The next step will be to determine ecological drivers of abundance and distribution to provide accurate Culicoides mapping across Morocco.
Session 3 : Santé animale : Etude et prévention des risques Le secretome peptidasique des mycoplasmes Sarah Ganter, P. Totte, F. Thiaucourt, L. Manso-Silvan, F. Tardy, P. Gaurivaud ASTRE, Animal, Santé, Territoires, Risques, Ecosystèmes, UMR INRA/CIRAD F-34398 Montpellier, France ANSES, Agence nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, Laboratoire d’amélioration de la santé des ruminants, Lyon, France Mots-clés : Mycoplasmes, sécrétome, peptidases, virulence Parmi les facteurs de virulence bactériens certaines protéines sécrétées sont dotées d’une activité protéasique. Elles participent à la dégradation des tissus de l’hôte ainsi qu’à la modulation du système immunitaire. Dans ce contexte, nous nous intéressons à leur rôle dans la virulence en nous focalisant sur un modèle bactérien, les mycoplasmes isolés des voies respiratoires des ruminants. Parmi ces bactéries on retrouve l’agent de la péripneumonie contagieuse bovine et l’agent de la pleuropneumonie contagieuse caprine, deux maladies dévastatrices engendrant d’importantes pertes économiques sur le continent africain. Dans un premier temps les espèces mycoplasmiques sécrétant des protéases ont été mises en évidence par la dégradation de la caséine fluorescente. La présence de protéase associées aux bactéries ou libérées dans le milieu de culture a été recherchée via l’utilisation de gélose au lait et de zymogramme à caséine et gélatine. Le milieu de culture des mycoplasmes est riche en sérum, sa composition complique donc l’identification des protéases libérées par spectrométrie de masse. Nous avons ainsi développé un milieu sans sérum dans lequel des activités protéasiques ont été retrouvées. L’identification des protéases sécrétées par spectrométrie de masse permettra d’identifier les gènes correspondants. Le rôle des protéases dans les interactions mycoplasmes – hôte sera abordé par la suite.
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Modéliser la dynamique post-exploitation de la biomasse des forêts amazoniennes Camille Piponiot-Laroche, Bruno Hérault, Plinio Sist Forêts et Sociétés, UR Cirad, Montpellier, France Keywords : Amazonia, Selective logging, Carbon, Modelling Along with being home to a huge variety of plants and wildlife, rainforests also play an important role in storing carbon: the Amazon rainforest alone holds around 30% of the total carbon stored in land-based ecosystems, thus playing a major role in climate change mitigation. When Amazonian forests are selectively logged to extract high-value timber, part of this stored carbon is lost, but the loss can be compensated for in the medium to long term if the forest is left to regrow. New trees and trees that survived the logging grow to fill the gaps left by the felled trees. However, it is not clear how differences in the forest (for example, forest maturity), environmental factors (such as climate or soil) and the degree of the disturbance caused by the logging affect the ability of the forest ecosystem to recover the lost carbon. We used computer modeling to analyze data from over a hundred different forest plots across the Amazon rainforest. Our results show that the forest’s ability to recover carbon after selective logging greatly differs between regions. For example, the overall amount of carbon recovered in the first ten years is predicted to be higher in a region in the north known as the Guiana Shield than in the south of the Amazonian basin where the climate is less favorable. Our findings highlight the key role the trees that survive selective logging play in carbon recovery.
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Evaluation des effets du pyriproxyfène sur Glossina palpalis gambiensis au laboratoire en vue de son utilisation dans une approche de ‛‛Boosted SIT’ Lison Laroche, Sophie Ravel Intertryp, Interactions Hôte-Vecteur-Parasite-Environnement dans les maladies tropicales négligées dues aux Trypanosomatidae, UMR IRD/Cirad/Université de Bordeaux 2/Université Lyon 1, Montpellier, France Mots-clés : Technique de l'Insecte Stérile, Glossina palpalis gambiensis, pyriproxyfène, survie, rémanence, transfert, fécondité La glossine, ou mouche tsé-tsé, est un diptère hématophage principal vecteur des trypanosomes africains, protozoaires flagellés provoquant chez différents mammifères une pathologie à l’issue généralement fatale en l'absence de traitement : la maladie du sommeil qui sévit en Afrique subsaharienne. Afin de lutter contre cette maladie, qui affecte les populations africaines, il est nécessaire de passer par le contrôle du vecteur. Cetaines méthodes de luttes antivectorielles comme la Technique de l’Insecte Stérile (TIS) ont déjà fait leurs preuves sur une population insulaire isolée de glossines. Récemment, une nouvelle approche a été proposée pour contrôler des populations de ce vecteur à grande échelle, sur le continent : la "Boosted SIT" qui combine la TIS à l’auto-dissémination du pyriproxyfène (PP), un analogue de l’hormone juvénile. Nos travaux, au laboratoire, visent à déterminer la dynamique de transfert du PP d’un mâle stérile à une femelle lors de l’accouplement ainsi que l’impact du PP sur la fécondité des femelles. Pour cela nous avons mis au point une méthode de traitement des mâles stériles par imprégnation avec une poudre contenant 40% de PP. Nous avons évalué la survie des mâles stériles traités au PP, la rémanence du biocide sur ces derniers, la quantité de PP transférée des mâles aux femelles lors de l’accouplement ainsi que l’impact du PP sur la fécondité des femelles. Nos résultats montrent que le PP n’a pas d’impact significatif sur la survie des mâles stériles traités et qu'il présente une faible rémanence sur ces derniers. Nous avons également montré expérimentalement qu'une quantité de PP, suffisante pour impacter la fécondité, est transferée d’un mâle stérile à une femelle vierge lors de l’accouplement et à une femelle déjà inséminée lors d'un simple contact sans accouplement. Ce dernier résultat indique que la "Boosted SIT" permettrait, sur le terrain, d’impacter également la fertilité des femelles déjà accouplées qui ne le sont pas par une simple TIS. L’étude de l’impact du PP sur la fécondité est actuellement en cours. Enfin, ces premiers résultats très prometteurs laissent envisager l’application à grande échelle de l’approche "Boosted SIT" contre les glossines vectrices de trypanosomes en Afrique
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Première évaluation d'un parasitoïde oophage pour contrôler Bagrada hilaris,une punaise invasive en Californie Guillaume Martel, Serge Kreiter, René Sforza CBGP, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP), Montpellier, France EBCL, European Biological Control Laboratory, Montpellier, France Mots-clés : Lutte biologique, Bagrada hilaris, Brassicaceae, Parasitoïde Originaire d'Asie et d'Afrique, la punaise Bagrada hilaris (Hemiptera : Pentatomidae) a été introduite en 2008 en Californie, où elle est devenue un ravageur majeur des cultures de Brassicaceae. Face aux conséquences économiques de cette invasion, les alternatives n'impliquant pas de pesticides sont peu nombreuses. Depuis 2015, un projet de lutte biologique vise à mettre en place un contrôle de B. hilaris en Amérique du Nord à l'aide de parasitoïdes oophages récoltés dans son aire native. C'est dans ce contexte que s'inscrit un projet de thèse visant à évaluer un potentiel agent de lutte biologique : Gryon sp. (Hymenoptera : Platygastridae). Trois grands axes de recherche ont ainsi été définis : 1) Etudier les traits d'histoire de vie du parasitoïde 2) Etudier les stratégies de recherche d'hôte de ce parasitoïde, 3) Comprendre les signaux chimiques utilisés par le parasitoïde pour localiser, reconnaître et parasiter son hôte. Le but de ces travaux est de mieux comprendre la relation hôte-parasitoïde en vue d’optimiser un potentiel lâcher en Californie. L'objectif final est ainsi de répondre à des enjeux forts en termes d’augmentation de la productivité des cultures biologiques de crucifères en Californie dans un souci permanent de protection de l’environnement, des professionnels de l’agriculture et du consommateur.
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Pathways of agroforestry systems in Mediterranean protected landscapes: a social-ecological perspective Clara Therville1,2,3, Martine Antona1,2, Hubert De Foresta3 1 . CIRAD, UPR GREEN, 34398 Montpellier cedex 5, France 2 . GREEN, Université de Montpellier, Montpellier, France 3 . AMAP, IRD, CNRS, CIRAD, INRA, Université de Montpellier, Montpellier, France Keywords: agroforestry; Mediterranean landscape; pathway; institutional analysis; social-ecological system While global change is challenging our models of development, integrated approaches such as agroecology, multifunctional forest management or integrated conservation are ways to promote land-sharing. Among the diversity of agro-ecological practices that intend to reach both food production and environmental issues, agroforestry systems (AFS) have the specificity to integrate woody vegetation, crops and/or livestock on the same area of land. Here we identified the different types of AFS and social-ecological processes that explain their dynamics in two Mediterranean protected areas: Ventoux biosphere reserve and Verdon regional nature park. These two territories are characterized by a typical Mediterranean landscape gradient, from areas impacted by urbanization and industrialization of agriculture, to abandoned marginal lands. We conducted 50 semi-directive interviews with stakeholders concerned by AFS. We focused on: i) the main AFS present in the protected areas as well as their dynamics and; ii) the stakeholders, institutional arrangements and policies involved for each type of AFS. We identified two contrasted but inter-connected dynamics along the landscape gradient: i) in intensely used agricultural landscapes, AFS are promoted by environmental stakeholders to support more complex landscapes and soil, water and biodiversity preservation; and ii) in marginal mountainous areas, the main AFS, silvopasture, is affected by multiple issues such as fire prevention, forestry production and maintenance of open environments. In both cases, ongoing social-ecological changes (wolf resettlement, increased droughts, political changes…) call into question the arrangements implemented by stakeholders, inducing new coordination challenges.
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Etude de l’impact des bactéries endophytes de semences de Cedrus libani sur la croissance et la mycorhization de plants de Cèdre en pépinière Romy Azar, Robin Duponnois LSTM, Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes, UMR IRD/SupAgro/INRA/UM/CIRAD, Campus International de Baillarguet, TA A-82/J, Montpellier, France Mots-clés : Cedrus libani, mycorhizes, mycorhization contrôlée, bactéries endophytes Les forêts libanaises sont soumises à une fragmentation et une détérioration, notamment de l’espèce emblématique Cedrus libani, n’occupant plus que 1% de la surface forestière. De ce fait, de nombreux programmes essaient avec difficulté de recréer le « corridor » des cédraies du Mont Liban. Afin de faciliter ce reboisement, l’approche innovante que nous proposons inclut l’utilisation des bactéries endophytes de graines (microorganismes naturellement présents dans les graines du cèdre) ; ainsi que des champignons mycorhiziens associés à cette espèce végétale. En effet, des résultats récents ont montré que des semences colonisées par certaines bactéries et champignons présentaient des potentialités remarquables en termes de phytostimulation et de phytoprotection. Outre l’acquisition de connaissances scientifiques sur le rôle des bactéries endophytes de graines vis avis de l’établissement de la symbiose mycorhizienne associées à des essences forestières d’intérêts La finalité de ce projet sera de concevoir un itinéraire sylvicole innovant et performant en valorisant les ressources microbiennes inféodées au cèdre du Liban.
Session 4 : Santé animale : Etude et prévention des risques Modélisation des paramètres de croissance et de développement chez différentes espèces de caféiers et Côte d’Ivoire Michelle-Pamella Okoma, Sylvie Sabatier UMR AMAP (CNRS, CIRAD, IRD, INRA): botAnique et Modélisation de l’Architecture des Plantes et des végétations, Cirad, 34398 Montpellier Cedex 5 Mots-clés : Architecture, Modèle, Greenlab, Caféier La relance de la caféiculture ivoirienne nécessite la prise en compte de l’architecture des plantes. En effet, de nombreuses composantes architecturales sont des facteurs de productivité chez le caféier. Certains modèles génériques permettent de faire une analyse fine de l’architecture des plantes. Le modèle structure-fonction GreenLab a été utilisé pour déterminer, par une méthode non destructive, les paramètres de développement et de croissance architecturaux de six espèces de caféiers d’origine africaine dont la principale espèce cultivée en Côte d’Ivoire. A savoir : C. canephora (GREECAN), C. stenophylla (STE), C. racemosa (RAC), C. pseudozanguebariae (PSE), C. liberica var liberica (LIB) et C. liberica var dewevrei (DEW). L’espèce CAN a montré des feuilles et des entre-nœuds de taille moyenne, intermédiaire entre ceux de DEW et LIB qui ont de grandes feuilles et de longs entre-nœuds et ceux de STE et RAC qui ont de petits organes. Le fonctionnement des méristèmes défini par les probabilités de croissance des tiges (P), des branches (B) et de ramification, ont faiblement varié d’une espèce à l’autre. Mais, RAC et STE ont présenté un développement plus rapide que les autres espèces. L’ajustement des séries organiques par le modèle a permis d’estimer les paramètres sources- puits, moteurs de la croissance des plantes, et de simuler l’architecture des caféiers. Ces paramètres ont varié d’une espèce à une autre en fonction de la taille des organes. La calibration du modèle GreenLab a permis de comprendre le fonctionnement et la variabilité interspécifique de l’architecture des caféiers. Chaque espèce présente son propre schéma de développement et de croissance.
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