Mardi 8 janvier 2019 REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Outre-mer - Mayotte
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Sommaire I- Vu sur les réseaux sociaux II- L’outre-mer dans la presse métropolitaine 1- Outre-mer 1ère Les loyalistes condamnent les propos d'Annick Girardin La ministre des Outre-mer tente d'éteindre la polémique après ses propos sur la Nouvelle- Calédonie Attentats 2015: quatre ans après, pour ne pas oublier Clarissa Jean-Philippe La décision du tribunal administratif de Cergy sur les forages en Guyane sera rendue la semaine prochaine Pédophilie dans l'église : plusieurs cas dans les Outre-mer 2- Outremers 360° « Calédonie associée à la France » : Annick Girardin répond à la polémique La Réunion: Un collectif met en place une charte de moralisation de la vie publique et politique Economie: Les groupes Bernard Hayot, IBL et Vindémia dans le top 3 des 500 entreprises dans l’Océan indien 3- La Dépêche Trafic de cocaïne avec la Guyane : sept ans ferme pour le Surinamais III- L’outre-mer dans la presse locale 1. GUYANE i) France-Antilles Guyane Grève au CHK : nouvelle rencontre demain Pas terminé et déjà laissé à l’abandon Forage Total : examen du recours la semaine prochaine 2. MARTINIQUE i) France-Antilles Martinique « Ça m'aide de savoir qu'on n'oublie pas Clarissa... » 3. GUADELOUPE i) France-Antilles Guadeloupe Le déficit des échanges alimentaires se creuse un peu plus 2
Guadeloupe formation : un statut temporaire pendant six mois Ça y est, les pesticides sont interdits chez les particuliers 4. LA RÉUNION i) Clicanoo La circulation du virus de la dengue s’intensifie Le député Ratenon décide de soutenir l'ex-boxeur soupçonné d'avoir agressé deux gendarmes à Paris LADOM et EDF partenaires pour les jeunes ultra-marins ii) Le Quotidien de La Réunion L’EMPLOI PLOMBÉ PAR L’ÉTAT Avis favorable pour l’enlèvement des andains 5. MAYOTTE i) Le Journal de Mayotte Le premier ministre pointe deux axes de développement des ports ultramarins Le commerce a généré un demi-milliard d’euros de richesses en 2016 à Mayotte Adoption d’un plan de lutte contre les traversées de migrants trans-Manche 6. NOUVELLE-CALÉDONIE i) Les Nouvelles Calédoniennes Incendie de Koumac : un pompier grièvement brûlé Annick Girardin « réaffirme solennellement » que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie sera défini avec les Calédoniens 7. WALLIS-ET-FUTUNA et POLYNÉSIE FRANCAISE i) Polynésie 1ère Quels seront les événements politiques majeurs cette année ? ii) Wallis-et-Futuna 1ère Carcasses de voitures et banderoles de grève retirées, les pompiers de Wallis et Futuna préparent l'arrivée du nouveau Préfet 3
Les loyalistes condamnent les propos d'Annick Girardin NC la 1ère Publié le 07/01/2019 à 12:59 Les déclarations ce week-end de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, font réagir les partisans du maintien de la Calédonie dans la France. Interrogée sur les temps forts de l'an dernier à travers la France ultramarine, Annick Girardin a conclu le volet calédonien par cette déclaration : "Je pense que le gouvernement proposera une méthode de travail, des rendez-vous mais aussi peut-être une vision de ce que pourrait être demain la Calédonie associée à la France." Des propos, tenus par la ministre des Outre-mer dimanche sur la chaîne Saint Pierre et Miquelon La 1ère, qui font déjà couler beaucoup d'encre dans le camp non-indépendantiste. Dans un communiqué, les Républicains Calédoniens et le Mouvement Populaire Calédonien condamnent les propos de la Ministre. Ils lui demandent « de respecter le choix des Calédoniens de rester au sein de la République Française ». Vive réaction également du côté de Calédonie Ensemble. Des propos jugé inopportuns et inacceptables par le député Philippe Dunoyer, porte-parole du parti. Pascal Vittori, président de Tous Calédoniens, estime par ailleurs que "cette déclaration est choquante, particulièrement à quelques semaines d’un référendum à l’issu duquel les calédoniens se sont clairement exprimés contre l’accession de la Nouvelle -Calédonie à l’indépendance." 6
La ministre des Outre-mer tente d'éteindre la polémique après ses propos sur la Nouvelle- Calédonie La1ere.fr Publié le 07/01/2019 à 21:02 Après ses propos tenus le 4 janvier sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, la ministre des Outre-mer Annick Girardin revient dans un communiqué sur l'utilisation du terme "associé" qui a suscité de nombreuses réactions. Récit de cette affaire en trois actes. Acte 1 : "Associé" L'affaire démarre le 4 janvier 2019. Alors qu'elle se trouve à Saint-Pierre et Miquelon, Annick Girardin, dans une interview sur SPM la 1ère, revient sur l'année politique 2018 et les dossiers qui l'attendent en 2019. Interrogé sur la Nouvelle-Calédonie, elle explique : Je pense que le gouvernement proposera une méthode de travail, des rendez-vous mais aussi peut-être une vision de ce que pourrait être demain la Calédonie associée à la France. Acte 2 : la colère des anti-indépendantistes Dans les heures et jours qui suivent, l'utilisation du terme "associé" suscite à Nouméa de nombreuses réactions et la colère des partis anti-indépendantistes comme l'explique par ici NC la 1ère. "Soit c'est une bourde, soit c'est réellement le projet de l'Etat", estime Sonia Backès, présidente des Républicains Calédoniens, tandis qu'au nom de Calédonie Ensemble, le député Philippe Dunoyer qualifie ces propos "d'inopportuns et inacceptables". Acte 3 : le communiqué du ministère Lundi 7 janvier, dans un communiqué publié dans la soirée à Paris, le ministère des Outre-mer tente d'éteindre la polémique en précisant que "l'emploi du terme +associé+ a suscité des réactions vives et certaines incompréhensions en Nouvelle-Calédonie. Annick Girardin tient à réaffirmer que l'avenir de la Nouvelle-Calédonie sera défini avec les Calédoniennes et les Calédoniens qui se sont exprimés de manière claire et incontestée le 4 novembre 2018". 7
Attentats 2015: quatre ans après, pour ne pas oublier Clarissa Jean-Philippe Quatre ans après l'attentat qui a coûté la vie à Clarissa Jean-Philippe, des hommages et des cérémonies ponctueront ce triste anniversaire. La jeune policière martiniquaise est tombée sous les balles du terroriste Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015 à Montrouge dans les Hauts-de-Seine. © La1ère et AFP Par Pierre Lacombe Publié le 07/01/2019 à 08:01, mis à jour le 07/01/2019 à 11:50 Au quatrième anniversaire de la mort de Clarissa Jean-Philippe, c'est désormais le souvenir de la jeune policière que l'on s'attache à perpétuer. Pour ce nouvel hommage qui approche, la maire de Paris Anne Hidalgo, inaugurera le vendredi 11 janvier l'allée "Clarissa Jean-Philippe" dans le 14ème arrondissement et deux cérémonies hommage se dérouleront ce mardi 8 janvier à Montrouge (11H) et à Carrières-sous-Poissy (12H). "Sans toi, ton sourire et ta joie, la vie ne sera plus la même." Depuis la mort de Clarissa Jean-Philippe, de nombreux hommages se sont succédés. A Montrouge, où la jeune femme de 26 ans s'est écroulée, deux plaques se font désormais face sur l'avenue Pierre-Brossolette qui sépare les deux villes de Malakoff et de Montrouge. L'une d'elle traduit la douleur de sa maman: "Sans toi, ton sourire et ta joie, la vie ne sera plus la même." Un portrait de la jeune femme réalisé par l'artiste de rue C215 a été également scellé sur la grille de ce mémorial orné de fleurs. Un peu plus loin, à Montrouge, l'avenue de la Paix a été rebaptisée "avenue de la Paix-Clarissa Jean-Philippe" le samedi 9 janvier 2016 à l'occasion d'une cérémonie d'hommage en présence de la famille et des proches de Clarissa Jean-Philippe, de François Hollande, du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Une cérémonie aura lieu ce mardi 8 janvier à 11H en présence de la Ministre des Outre-mer Annick Girardin. La ville de Carrières-sous Poissy, où résidait la jeune policière, a également tenu à lui rendre hommage. Sur les berges de Seine, un square porte désormais son nom. Il a été inaugurée le 10 janvier 2016, en présence de la maman de Clarissa Jean-Philippe. Une cérémonie se déroulera ce mardi 8 janvier à 12 heures en présence des oncles et tantes de Clarissa Jean- Philippe. 8
Une rue à Villepinte La municipalité de Villepinte en Seine-Saint-Denis s'est également associée à l'hommage rendu aux victimes des attentats. Depuis le mois de janvier 2016, une rue dans laquelle se situe désormais les nouveaux locaux de la police municipale, porte de le nom de Clarissa Jean-Philippe. Une statue à Sainte-Marie en Martinique La municipalité de Sainte-Marie en Martinique, où repose Clarissa Jean-Philippe, a honoré également la mémoire de la jeune policière. Une statue réalisée par l'artiste Jean-Marc de Pas a été érigées le 15 août 2015 sur une esplanade qui porte désormais le nom de la jeune femme. L'oeuvre a été conçue à partir d'une photo de Clarissa prise lors d'un séjour dans sa famille. La 194ème promotion de surveillants "Clarissa Jean-Philippe" Le 8 février 2018 s'est déroulée la cérémonie de fin de formation de la 194ème promotion de surveillants de l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire. Les élèves ont en effet souhaité que leur promotion porte le nom de la jeune policière. Déclaration de la déléguée de la 194ème promotion de surveillants lors de la demande de baptême de la promotion : Jusqu'au jour de son décès, le 8 Janvier 2015, Clarissa JEAN PHILIPPE a été un exemple d’Engagement et de Défense des valeurs de la République, valeurs qui doivent aujourd'hui guider nos missions au sein de l'administration Pénitentiaire. En choisissant aujourd'hui ce nom de baptême, nous souhaitons exprimer toutes ces valeurs qui nous rassemblent et nous unissent au service de notre Administration et de la France et qui symbolisent notre Engagement. 9
La décision du tribunal administratif de Cergy sur les forages en Guyane sera rendue la semaine prochaine Le tribunal administratif de Cergy (Val-d'Oise) décidera d'ici le début de la semaine prochaine s'il annule ou non les autorisations de forage au large des côtes guyanaises accordées par l'Etat à Total. Par Camila Giudice Publié le 07/01/2019 à 11:19, mis à jour le 08/01/2019 à 09:32 Le tribunal administratif de Cergy (Val-d'Oise) rendra d'ici le début de la semaine prochaine sa décision à propos du recours déposé le 11 décembre dernier par sept associations écologistes contre les forages effectués par Total au large de la Guyane. Les amis de Terre France, Greenpeace France, Guyane nature environnement, Nature Rights, Sea Sheperd France, Surfrider Europe et ZEA souhaitent obtenir l'annulation des autorisations de forage accordées au groupe pétrolier par l'Etat français. "Contradiction avec les engagements climatiques de la France" Soutenues par le collectif Stop pétrole offshore Guyane, elles pointent du doigt une opération "en contradiction avec les engagements climatiques de la France". Elles soulignent également son aspect dangereux pour l'environnement et la biodiversité, car les forages se feraient à proximité "d’un écosystème unique, le Récif de l’Amazone". Les recherches de pétrole en Guyane avaient débuté en 2011, avec la découverte de gisements au large des côtes. En 2017, Total avait obtenu une dérogation pour poursuivre ses activités guyanaises, alors que le Parlement débattait de la loi Hulot censée mettre un terme à l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures en France. Les nouveaux forages doivent avoir lieu entre janvier et avril 2019. Le puit d'exploration est situé à 170 km de Cayenne. Interdiction d'un projet similaire au Brésil Un projet similaire de forage offshore de Total a été interdit le 7 décembre dernier par le Brésil. La société française voulait creuser au large de ses côtes mais Brasilia s'y est opposée. Raison invoquée par l'Agence gouvernementale du Brésil ? Le risque de "fuite de pétrole qui pourrait affecter les récifs coralliens". 10
Pédophilie dans l'église : plusieurs cas dans les Outre-mer Le procès du cardinal Barbarin s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon. Il est accusé de non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs. Dans les Outre-mer aussi, les cas de pédophilie au sein de l'église existent, parfois non dénoncés par la hiérarchie catholique. Par David Ponchelet Publié le 07/01/2019 à 16:48, mis à jour le 07/01/2019 à 16:57 Le cardinal Philippe Barbarin et ses co-prévenus ont-ils suffisamment réagi en apprenant les accusations d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts entre 1986 et la fin 1991 d'un prêtre du diocèse, Bernard Preynat ? C'est la questions auquel doit répondre le tribunal correctionnel de Lyon. Le cardinal comparait pour "non- dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs". Les Outre-mer ont également connu des affaires de pédophilie au sein de l'église catholique, notamment à La réunion, en Guyane, en Martinique et à Wallis et Futuna. La hiérarchie ecclésiastique n'a pas toujours dénoncé ces faits à la justice. Le site d'investigation "Le Lanceur" a répertorié l'ensemble des cas de pédophilie révélés au grand jour en France. Synthèse des cas connus à ce jour. Wallis et Futuna : des cas jamais dénoncés Comme le rapporte Wallis et Futuna la 1ère dans un article paru en novembre 2018, une cellule spécialisée dans le traitement des cas de pédophilie au sein de l'église a été mise en place en septembre 2018 sur le territoire. Ces cinquante dernières années, des cas de pédophilie commis par des ecclésiastiques ont eu lieu mais n'ont jamais entraîné de poursuites judiciaires, comme le reconnaît le père François Jaupitre, interrogé par W&F la 1ère. Il y a eu des cas de pédophilie autrefois, ils ont été soignés comme on a pu. Maintenant je ne vois pas de cas de pédophilie à l’heure actuelle. A l’époque ces prêtres ont été arrêtés dans leur ministère à wallis et futuna et envoyés ailleurs. A ce moment-là, l’évêque ne dénonçait pas forcément les cas de pédophilie et à cette époque aussi, la justice n’allait pas plus loin. Je connais un cas où les gendarmes sont intervenus mais il n’y a pas eu de sanction pénale - Père F. Jaupitre, prêtre depuis 1960 à Wallis et Futuna 11
La Réunion : plusieurs cas ces dernières années En 2012, le père Jacky Hoarau, curé de la paroisse de Sainte-Marie est condamné à huit ans de prison par les assises pour le viol d'un enfant de choeur de 14 ans. Lors du procès, la mère de la victime a expliqué avoir subi des pressions de la part de l'église qui souhaitait régler l'affaire "en interne". L'évêque de La Réunion, Gilbert Aubry, a affirmé qu'il regrettait les pressions subies par la famille. Il a reconnu avoir été au courant de l'homosexualité et de la séropositivité de l'ancien prêtre. Toujours en 2012, Jean Aristène Naramoutou, ancien prêtre de Saint-André est condamné à un an de prison avec sursis pour attouchements sexuels. La victime est un enfant de choeur de 17 ans. En 2013, le père Michel Tual, curé de Bras Panon, est condamné à 5 ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs. Les faits s'étaient déroulés entre 1989 et 1995, puis en 2009. En 2009, lorsque l'affaire éclate, l'évêque de La Réunion est entendu comme témoin par le juge d'instruction. Dans un communiqué, Gilbert Aubry explique : "Personnellement, à partir de propos qui me sont parvenus en leur temps, j'ai convoqué Michel Tual et ensuite je lui ai fait une mise en garde par écrit lui interdisant, notamment, de recevoir des enfants à la cure. Mais personnellement, je n'ai jamais été au courant des faits reprochés actuellement par la justice. Sinon, je les aurais dénoncés comme je l'ai déjà fait dans d'autres affaires." En 2015, le père Jean-Marie Vincent, curé de la paroisse de La Source, à Saint-Denis, est relevé de ses fonctions et rendu à l'état laïc sur une décision du Vatican. Ce curé, avait été condamné en métropole, en 2000, à cinq ans de prison pour agression sexuelle sur mineur. Libéré en 2003, il s'était envolé pour La Réunion ou l'évoque Gilbert Aubry lui avait confié l'aumonerie du centre hospitalier puis la paroisse de La Source. "Quand quelqu'un se reconstruit et qu'on a rien à lui reprocher, il faut l'aider à avancer. Ma conscience ne me reproche rien du tout là dessus", se justifie l'évêque dans ce reportage de Réunion la 1ère. En février 2017, le père Fabrice Ibrahim, curé de la Plaine des Palmistes est soupçonné de viol, mis en examen et incarcéré. Il est soupçonné du viol d'un enfant de choeur de 14 ans. Dans la commune, c'est la stupeur, tandis que l'évêque de La Réunion clame "pédophilie, tolérance zéro". Regardez le reportage, en mars 2017, de Réunion la 1ère. L'affaire n'a pas encore été jugée. Guyane : dénoncé par l'évêque Selon le site d'investigation "Le Lanceur", seuls deux cas de pédophilie dans l'église de France ont été dénoncés directement par des évêques. C'est le cas du prêtre de Macouria, en Guyane. En mars 2016, l'évêque de Guyane, Emmanuel Lafont, a lui-même contacté le procureur de la République, tout en invitant le curé à se dénoncer. Le curé s'est rendu à la gendarmerie de Macouria. Âgé de 65 ans, il était accusé d'agressions sexuelles sur un mineur de 14 ans. Sur son compte Twitter, l'évêque de Guyane demandait alors "que justice soit rendue" : Devant le tribunal correctionnel, le père Henri-Claude est condamné en première instance à trois ans de prison, dont 18 mois ferme. 12
Martinique : un sacristain de Ducos En mars 2016, un sacristain de Ducos est mis en examen et placé en détention provisoire. Deux jeunes filles ont porté plainte contre lui pour viol. C'est la psychologue de l'une des deux jeunes filles qui a dénoncé les faits. Jugé en correctionnelle en octobre 2018, il est finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis. Le 10 mars 2018, dans un communiqué publié sur internet, l'évêque de Martinique explique qu'une cellule d'écoute des victimes ou témoins d'agressions sexuelles est mise en place depuis 2016. Il rappelle que "Les personnes victimes ou témoins ayant connaissances de tels faits ont le devoir d’en référer directement à l’autorité civile, quelles que soient les démarches ecclésiales mises en œuvre par ailleurs." 13
« Calédonie associée à la France » : Annick Girardin répond à la polémique 8 janvier 2019 Après avoir suscité de vives réactions du côté des non indépendantistes calédoniens, suites à une interview accordée à Saint-Pierre et Miquelon la 1ère, la ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est brièvement justifiée dans un communiqué. « Je pense que le gouvernement proposera une méthode de travail, des rendez-vous mais aussi, peut-être, une vision de ce que pourrait être demain, la Calédonie associée à la France », avait-elle déclaré depuis son territoire d’origine, revenant sur l’année écoulée. De l’autre côté du globe, l’emploi du terme « associée » avait provoqué un tollé chez les non indépendantistes calédoniens, de la droite modérée Calédonie Ensemble à la plus « dure », les Républicains calédoniens, dénonçant unanimement ses propos. Dans un communiqué diffusé lundi soir, la ministre assure avoir, lors de cet interview, « rappelé les échéances politiques à venir et la nécessité de poursuivre le dialogue, conformément aux conclusions du Comité des signataires du 14 décembre 2018, pour envisager l’aboutissement de l’Accord de Nouméa ». Reconnaissant les « réactions vives et certaines incompréhensions » à l’emploi du terme « associée », la ministre réaffirme « solennellement que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie sera défini avec les Calédoniennes et les Calédoniens, qui se sont exprimés de manière claire et incontestée le 4 novembre 2018 ». 14
La Réunion: Un collectif met en place une charte de moralisation de la vie publique et politique 7 janvier 2019 Le mouvement Démocratie Participative active et transparente a présenté une charte réunionnaise de moralisation de la vie publique et politique ce dimanche 6 janvier. Explications de cette charte avec notre partenaire RTL Réunion. Créé à l’issue du mouvement des gilets jaunes à La Réunion, ce collectif rassemblant des associations et personnes travaillant dans des collectivités locales, a dressé un constat alarmant sur la situation à la Réunion. «Un sentiment de mal-être et d’injustice est installé dans la société réunionnaise. Les chiffres de l’abstention, 60 % en 2017, montrent une rupture avec la gouvernance. La classe politique, les organisations politiques, le monde économique, les syndicats patronaux et de salariés ne sont plus considérés comme honnêtes, de confiance, de représentatifs» précisent les membres de Démocratie participative et transparente en préambule de cette charte. Pour changer la donne et retrouver la confiance des électeurs, les membres de ce collectif ont édicté 5 grands principes. Rémy Bourgogne explique les grandes lignes de cette charte réunionnaise de moralisation de vie publique et politique à notre partenaire RTL Réunion. Cette charte a pour objectif «d’éradiquer les abus dans l’utilisation des moyens financiers du territoire et mettre fin aux concentrations du pouvoir». Pour mettre en oeuvre cette charte, des délégués se sont spontanément présentés au collectif. Ils iront à la rencontre de la population et d’élus pour signer la charte. Parmi les premiers signataires, on retrouve le paraphe du député de la Réunion Jean-Hugues Ratenon. En 2017, d’après l’association Transparency France, la Réunion serait la 6ème région la plus corrompue du pays. 24 affaires ont été répertoriées sur le territoire entre 1984 et 2013. 15
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Economie: Les groupes Bernard Hayot, IBL et Vindémia dans le top 3 des 500 entreprises dans l’Océan indien 6 janvier 2019 Pour la quatrième année consécutive, le groupe Bernard Hayot figure à la première place du classement des 500 entreprises dans l’océan indien selon le magazine économique Eco-Austral. Avec plus d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires en 2017, le groupe Bernard Hayot qui emploie 2975 salariés à La Réunion, occupe la première place du classement. L’entreprise a profité de la forte croissance (+7%) des ventes automobiles. Pour rappel, le groupe Bernard Hayot commercialise les marques Renault, Dacia, Mercedes, Audi, Volkswagen et prochainement Huyndaï à Madagascar. Toutefois, sa première activité demeure la grande distribution alimentaire et non alimentaire. Dans le classement opéré par Eco Austral, le groupe mauricien IBL spécialisé dans le commerce, la construction l’agroalimentaire, le tourisme ou encore la financier. est deuxième suivi du groupe réunionnais Vindémia à la troisième place. Dans la suite du classement, se situent Air Austral (12e), Orange (14e), Ravate (15e), Urcoopa (17e), Tereos (18e), SRPP (20e), SRR (SFR Réunion, 21e), Total Réunion, (22e), EDF Réunion (23e), Océinde (groupe Goulamaly, 25e) ; Albioma (26e), Chong-Fah-Shen (27e), Auchan (32e), GTOI Réunion (34e), Système U Réunion (35e), Corsair (37e), Clinifutur (41e), SBTPC (43e). 17
Mayotte est en retard en matière assainissement, la population subit les conséquences Les habitants du quartier de Racine, dans la commune de Labattoir sont confrontés à un problème d’évacuation des eaux usées. La commune rappelle que c’est une compétence du SIEAM, le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte. Par Chamsudine Ali Publié le 08/01/2019 à 08:25, mis à jour le 08/01/2019 à 08:27 La salubrité publique est un chantier qui concerne tout le département de Mayotte. Le problème le plus fréquemment évoqué est celui de la collecte et du traitement des ordures ménagères. Des opérations de nettoyage de lieux publics ou des rivières sont organisées par des associations villageoises. La grande majorité des communes de Mayotte adhère au SIDEVAM, le syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976). L’autre volet est moins visible et pourtant, il est tout aussi important : c’est celui du traitement des eaux usées. A Mayotte, c’est le SIEAM. Le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte qui qui en a la responsabilité. Cependant, le traitement des eaux usées est encore à ses débuts. Toutes les communes ne sont pas dotées d’un réseau d’assainissement. La population est confrontée à des problèmes de salubrité qui s’accentuent en période de pluies. C’est le cas du quartier de Racine, à Labattoir. 18
Trafic de cocaïne avec la Guyane : sept ans ferme pour le Surinamais Un an après la spectaculaire saisie des Douanes à Montauban de 2,2 kg de cocaïne pure, les cinq mis en cause de ce trafic de cocaïne ont été jugés durant une audience spéciale du tribunal correctionnel./ Photo DDM, Manu Massip C'est sur un petit air de la série Guyane que s'est ouvert, ce lundi l'audience spéciale du tribunal correctionnel. Le protagoniste de ce trafic de cocaïne a écopé d'une lourde peine de 7 ans ferme. Un an après avoir été interpellé à Montauban par les Douanes en possession de plus de 2 kg de cocaïne pure, Alfons Afoeala, un Surinamais de 53 ans, père de 17 enfants, comparaît, ce lundi pour un vaste trafic entre le Surinam et la France via la Guyane. Un circuit bien connu des Douanes françaises avec «une dizaine de passeurs» transitant quotidiennement «sur l'un des deux vols journaliers» en provenance de Cayenne. «Un trafic représentant 30 % du marché de la cocaïne en France», certifie la substitut Émilie Vialatte Six allers – retours de Guyane en à peine six mois Comme ses comparses – deux Guyanais de 25 et 29 ans arrêtés en possession de 3 350 € en liquide enroulé dans une chaussette – le quinquagénaire en détention provisoire depuis un an à la maison d'arrêt de Seysses, a un casier judiciaire vierge. Un point qui ne manque pas de surprendre le président Michel Redon, fin connaisseur de cette région du monde où il a longuement exercé son magistère au tribunal de grande instance de Cayenne. «Vous n'avez pas déjà été condamné au Surinam ?», l'interroge le juge. «Non, mais en 2002 en Guyane», avoue Alfons se déclarant comme un notable «maçon». «Sous une autre identité alors?», poursuit le président obtenant une dénégation via l'interprète en Neérlandais. «J'avais une dette de 4 000 € à rembourser et avec mes 17 enfants…», se lamente Alfons. «Sauf que les enquêteurs ont révélé sur votre passeport six allers – retours les six derniers mois avant votre arrestation», le retoque le juge rappelant les contacts pris auprès des dealers du quartier de Bellefontaine et de Montauban pour écouler la drogue. Une marchandise pure achetée 7 000 € le kilo au Surinam, l'un des pays pivot du trafic de cocaïne, et revendu 25 000 € le kilo à Toulouse. Peu prolixe, Steve Anisetti qui dit n'avoir joué que le rôle de «taxi» pour le quinquagénaire, finit par livrer un élément accablant. «Alfons, il est plus connu à Saint-Laurent-du-Maroni comme artisan maçon ou pour organiser des voyages de cocaïne en France ?», le questionne le juge Redon. «Pour le second», lâche Steve installé en métropole depuis 2013, et ayant un «grand frère» à Montauban. Plus accablant encore, le témoignage de l'un des deux femmes ayant joué le rôle de mules, ces petites mains transportant la drogue parfois en l'ingérant dans leur estomac. «Il m'a dit que le transport de drogue est son métier et qu'il a déjà fait partir 19 filles», assure Mertries K., une Surinamaise de 39 ans niant avoir joué la «mule». En pleurs, sa tante, Gerda M., une Surinamaise de 43 ans habitant à Cayenne nie tout en bloc. «J'ai suivi ma nièce, je ne parle pas Français, je ne connais rien à la drogue», assure la quadra envelopper dans un son anorak orange. «Vous avez pourtant dit avoir été surprise par l'odeur d'essence de la valise que vous transportiez depuis Cayenne», l'interroge la substitut confirmant que le carburant permet aux trafiquants de 19
perturber les chiens antistup. Niant toute implication, la femme est exfiltrée du box des prévenus ses gémissements empêchant son avocate de plaider. «Peut-être qu'il y en a qu'une seule qui a bien rendez-vous avec Alfons…», plaide Me Marquez rappelant que sa cliente, ne parlant pas un mot de Français, n'a pas eu d'autres choix que de suivre sa nièce une fois en métropole. De son côté Me Antonescoux pour S. Anisetti, est perplexe sur le quantum des réquisitions. «Cinq ans alors qu'il a reconnu et un casier vierge !» Même son de cloche pour Me Hedabou conseil d'Antoine R. «C'est un primo-délinquant, je ne comprends pas les réquisitions». Défendant le protagoniste de cette affaire, Me Payrou informe de l'isolement depuis un an de son client ne parlant que le «Taki-Taki (langue créole). Pas de quoi attendrir le tribunal qui le condamne à 7 ans ferme, 4 ans et 3 ans pour Steve Anisetti et l'une des mules Mertries K., 2 ans contre Antoine R. et 18 mois contre la seconde mule. Le maintien en détention est décerné pour les cinq prévenus. Max Lagarrigue 20
L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE LOCALE 21
GUYANE 22
FRANCE GUYANE Grève au CHK : nouvelle rencontre demain Aurélie PONSOT Lundi 7 Janvier 2019 - 14h55 Depuis le 10 décembre le centre hospitalier de Kourou est en grève. Mardi après midi, une nouvelle rencontre entre l'Agence Régionale de Santé (ARS), les grévistes et les élus qui soutiennent ce mouvement se tiendra à Kourou. La direction de l'hôpital qui a déclaré ne rien pouvoir faire concernant les trois principales revendications du syndicat UTG (reprise de l'ancienneté, paiement des astreintes et subvention du CNES), est également dans l'attente d'éventuelles propositions qui pourraient arrêter ce conflit, conséquence du passage du privé au public. Antoine Karam, sénateur de la Guyane, Rodolphe Alexandre, président de CTG et Jean Claude Labrador, vice président de la CTG ont adressé un courrier il y a dix jours à Agnès Buzin, Ministre de la Santé, Gérald Darmanin, Ministre de l'action des comptes publiques, ainsi qu'à Annick Girardin, Ministre des Outre- mer. Chacun attend ses éventuelles retombées. Pas terminé et déjà laissé à l’abandon Mardi 08 janvier 2019 Mi-novembre 2018, je faisais part de l’état d’abandon de l’écoquartier Hibiscus (France-Guyane du 16 novembre 2018). Rappelons-nous, Madame le maire nous expliquait qu’en avril 2018, le quartier serait alors rétrocédé à la ville par l’Epag (devenu l’Epfa Guyane) et que là, ce sera possible d’entretenir ce quartier, de s’en occuper, dixit, ce n’était pas possible avant. Il faut quand même imaginer la manne financière supplémentaire apparue quasiment du jour au lendemain par rapport aux taxes payées à présent par les résidents. Pourtant non, rien n’est fait… On crée encore et toujours des taxes que l’on ordonne aux citoyens de payer et celui-ci n’a rien en retour, si, juste le doit de continuer à payer. Je parlais du climat d’insécurité existant dans le quartier et de l’éclairage public présent mais qui ne fonctionnait pas (plus) ; c’est toujours le cas. On paye des candélabres et leurs installations, ensuite ceux-ci ne fonctionnent pas, mais certains doivent penser que ce n’est pas un problème ! Ce samedi 5 janvier, une fusillade contre les policiers municipaux a eu lieu dans ce même quartier (mais pas que…), mais je dois sûrement exagérer en parlant d’insécurité ! Les poubelles publiques qui débordent sur les trottoirs ; c’est toujours le cas. Les fossés, les allées envahis par la végétation, les arbustes qui rayent nos voitures quand on passe ; c’est toujours le cas. Pourquoi est-ce que cela doit-il toujours se passer comme cela ? De l’incompétence, du laxisme, de la désinvolture… La probité, le goût pour son travail, il est où ? Un résident d’Hibiscus mécontent 23
Forage Total : examen du recours la semaine prochaine Mardi 08 janvier 2019 Justice. Les opposants aux forages de Total en Guyane vont devoir patienter une semaine de plus. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), qui devait statuer hier sur l’autorisation ou non de forer au large de Cayenne pour le géant du pétrole suite au recours déposé le 11 novembre par sept organisations non gouvernementales, a repoussé d’une semaine sa décision. Les amis de Terre France, Greenpeace France, Guyane nature environnement, Nature Rights, Sea Sheperd France, Surfrider Europe et ZEA sont tous opposés aux nouveaux forages qui doivent avoir lieu entre janvier et avril. Transport scolaire : la grogne des parents de Maïman Mardi 08 janvier 2019 Apatou. Les parents d’élèves du village Maïman, grognent contre la CTG et la société de transport de bus scolaires qui refuse d’entrer dans le village pour procéder au ramassage scolaire. En avril dernier, excédés par la situation vécue par leurs enfants, les parents d’élèves du village Maïman, à Apatou, soutenus par l’association des parents d’élèves de la fonction publique (Peep), ont envoyé un courrier à Rodolphe Alexandre, au préfet ainsi qu’au recteur. Les chauffeurs de bus scolaire refusent d’entrer dans le village pour récupérer les lycéens qui se rendent dans leurs établissements à Saint-Laurent-du-Maroni. Ces derniers parcourent tous les jours près de 2 km à pied, voire plus pour les plus éloignés pour se rendre au lieu de ramassage, situé au bord de la route. Problèmes d’éclairage, d’hygiène et de sécurité La trentaine d’élèves concernée quitte donc le village à 5 heures. Plus de la moitié de leur parcours se fait dans le noir. Ce qui peut être dangereux. Car pour arriver plus vite au point de rassemblement, la plupart empruntent un raccourci parsemé d’énormes nids de poule. Les enfants doivent alors slalomer entre broussailles, latérite et flaques d’eau. Pour ceux qui sont à l’internat et qui doivent en plus transporter leurs bagages les lundis et les vendredis, la situation est pire encore. « En temps de pluie, ils partent avec deux paires de chaussures, explique une mère d’élèves, une pour faire le chemin et l’autre pour se rendre au lycée . » Des parents qui ont du mal à comprendre cette situation. La route pour accéder au village est en bon état, goudronnée et les bus peuvent y accéder sans problème. Conducteur ou CTG ? « Le conducteur nous explique que son contrat avec la Collectivité territoriale est de récupérer les enfants au bord de la route et non à l’intérieur du village, explique Moïse Edwin, président de la Peep. La CTG répond 24
qu’elle est d’accord pour que le transporteur entre à l’intérieur du village mais ce dernier refuse car il n’aurait pas reçu de note écrite de la CTG. Ils se renvoient la balle . » Mais encore… La Peep dénonce également le fait que les enfants des villages Pinpin, Bastien et Sparouine soient obligés de prendre des transports fluviaux pour se rendre dans leurs établissements à Apatou alors qu’il est structurellement possible de le faire par la route.L’association demande tout simplement la suppression des transports fluviaux pour la rentrée de septembre 2019. « En temps de pluie, les enfants vont à l’école trempés car les pirogues ne sont pas équipées de toit .» F. P. 25
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FRANCE-ANTILLES MARTINIQUE « Ça m'aide de savoir qu'on n'oublie pas Clarissa... » R.L. Mardi 08 janvier 2019 Plusieurs hommages sont rendus ce mardi à la policière municipale martiniquaise tombée sous les balles du terroriste Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015, à Montrouge. La mémoire de Clarissa Jean-Philippe est toujours dans les esprits. « Ça m'aide de savoir qu'on ne l'oublie pas » , assure Marie-Louisa, sa maman. Même si, au quotidien, c'est très dur. « J'essaie de tenir » . Ce mardi, cela fera exactement 4 ans que sa fille a succombé à une attaque terroriste. Le 8 janvier 2015, la policière municipale de 26 originaire de Sainte-Marie était victime des balles du terroriste Amedy Coulibaly, à Montrouge. Au lendemain de l'attaque meurtrière ayant coûté la vie à 12 personnes, dont une grande partie de la rédaction de Charlie Hebdo, elle avait été appelée pour un accident de la route, au 72 rue Pierre-Brossolette, à Montrouge. Elle a été assassinée « froidement, lâchement, de deux balles dans le dos » , avait souligné, l'an passé, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, lors de son discours devant la plaque installée à sa mémoire sur les lieux du drame. Elle devait être titularisée une semaine plus tard. « Elle est devenue notre héroïne à tous ? » , avait-il insisté. PLUSIEURS CÉRÉMONIES Un hommage lui sera rendu ce matin à 11 heures, à Sainte-Marie, à la place qui porte désormais son nom. Dans l'Hexagone aussi, trois cérémonies lui sont consacrées cette semaine. Un premier hommage se tient ce jour à Montrouge, en présence de la ministre des Outre-mer Annick Girardin mais aussi de Christophe Castaner, le ministre de l'intérieur. Des gerbes de fleurs seront déposées. Une heure plus tard, la ville de Carrières-sous-Poissy où elle vivait, organisera également un hommage, en présence de proches, dans un square à son nom. Vendredi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, inaugurera, pour sa part, une allée « Clarissa Jean-Philippe » dans le XIVe arrondissement. 27
GUADELOUPE 28
FRANCE-ANTILLES GUADELOUPE Le déficit des échanges alimentaires se creuse un peu plus Mardi 08 janvier 2019 Fin 2017, le déficit des échanges alimentaires de Guadeloupe a atteint 410 millions d'euros, soit une augmentation de 8 % par rapport à l'année précédente. Agreste vient de publier une analyse du commerce extérieur agroalimentaire de la Guadeloupe. Le déficit chronique de ces échanges s'est creusé entre 2016 et 2017, une période où une série d'aléas climatiques, parmi lesquels l'ouragan Maria, a pénalisé notre agriculture. Fin 2017, le déficit des échanges alimentaires de Guadeloupe a atteint 410 millions d'euros, soit une augmentation de 8 % —30 millions d'euros — par rapport à 2016. Le volume des importations a augmenté de + 4 % sur la période (300 000 tonnes en 2017) alors que les exportations ont vu leur volume diminuer de 11 %, passant de 127 000 tonnes en 2016 à 113 000 tonnes en 2017. L’exportation des produits agricoles bruts a connu une année difficile, conséquence d’une transition compliquée entre 2016 et 2017 — des conditions météorologiques très défavorables, marquée par des fortes précipitations — puis du cyclone Maria, qui a conduit notamment à l’arrêt de l’exportation des bananes à partir de septembre 2017. LE SUCRE S'EN SORT TRÈS BIEN L’exportation des produits bruts est donc passée de 37 millions d'euros à 23 millions (- 37 %). Les principaux produits agricoles bruts exportés, les légumes et les fruits tropicaux (bananes notamment), ont enregistré une baisse des exportations, respectivement de 10 % et 42 %. Parallèlement, l'importation de produits agricoles bruts (céréales, légumes, pommes…) a progressé de 7 % (4 millions d'euros), passant de 59 à 63 millions, creusant ainsi un peu plus le déficit. Les produits agricoles transformés, pour leur part, ont légèrement limité la casse. Leurs exportations ont augmenté de 26 % — soit 16 millions d'euros, sur un total de 77 — grâce notamment à une très bonne performance du sucre, dont l'export est passé sur un an de 14 à 25 millions d'euros (+ 72 %). Côté import, les produits transformés — viandes, produits laitiers, boissons… — ont crû légèrement (+ 7 %, soit 27 millions d'euros). 29
Guadeloupe formation : un statut temporaire pendant six mois Mardi 08 janvier 2019 Le 20 décembre, le tribunal administratif a annulé la délibération du conseil régional créant l'Epic Guadeloupe formation. La collectivité a dû réunir en urgence, hier, le conseil d'administration. L'imbroglio judiciaire autour de Guadeloupe formation se poursuit. Suite à l'annulation, le 20 décembre, par le tribunal administratif, de la délibération de novembre 2017, créant l'Epic(1) Guadeloupe formation, le conseil régional se devait d'être réactif. Cette décision oblige, en effet, la poursuite du fonctionnement des missions de Guadeloupe formation dans le cadre de l’Établissement public administratif (Epa)(2), c’est-à-dire selon le même statut (encore actif) qui prévalait avant la création de l’Epic. Que reproche-t-on exactement à la collectivité ? De ne pas être compétente pour « créer une nouvelle catégorie d'établissement » et que seul le législateur pouvait procéder à une telle création. Ce conflit qui oppose, depuis 2014, le syndicat CFTC et le conseil régional, porte sur la validité du statut juridique de Guadeloupe Formation et donc celui de ses salariés (public ou privé ). Hier matin, le président du conseil régional, Ary Chalus, a réuni en urgence le conseil d'administration de cet Epa dans les locaux de la structure à Petit-Bourg. Objectif : remettre en place une gouvernance administrative (la même que sous l'Epic), constituée d'un directeur général, Camille Galap et d'un directeur général adjoint, Hugues Magloire, tous les deux par intérim pour une durée de six mois. Ce CA a également validé la mise en place d'un organigramme provisoire qui ne modifie en rien celui de l'Epic, tout comme la mise en place d'une commission d'appel d'offres qui permettra d'assurer la continuité de la commande publique. « FAIRE DE LA PÉDAGOGIE » Le président s'est ensuite adressé aux 218 salariés en leur confirmant que « les décisions du CA permettent de faire fonctionner Guadeloupe formation en se substituant en tous points aux droits et obligations de l’Epic, y compris les marchés les contrats de prêt, les personnels, notamment les personnels de la Cité des métiers et de l’ER2C (école de la 2e chance) qui en font partie intégrante ». « L'objectif premier de cette matinée était de garantir la continuité de l'activité, souligne Camille Galap. Il était également urgent de rassurer les personnels (pour l'essentiel en contrat de droit privé) et les stagiaires quant à la poursuite du versement des salaires pour les uns et des rémunérations pour les autres. Je me suis également personnellement engagé à associé le personnel à toutes les démarches qui seront entreprises ces prochains mois. Notre but est surtout de faire de la pédagogie. Nous serons en mesure d'informer les salariés sur leur contrat. Car il faut être prudent, passer d'un contrat de droit public à celui de droit privé ne veut pas dire devenir fonctionnaire et n'est pas forcément avantageux. » Les salariés ont de quoi s'interroger puisque, selon la CFTC, ces contrats actuels de droit privé viennent, par ricochet, d'être jugés illégaux par le tribunal. Rien ne les empêche donc de lancer une procédure au contentieux au tribunal administratif. On peut toutefois douter de l'intérêt de la démarche, puisque la collectivité entend bien réhabiliter l'Epic, à la fin du 1er semestre 2019. Sarah BALAY 30
(1) Epic : établissement public à caractère industriel et commercial. (2) Epa : établissement public administratif. Vers un nouvel Epic dans 6 mois? Le conseil régional n'entend pas laisser cette annulation devenir définitive et fait appel de la décision. Ary Chalus, a également saisi le gouvernement afin qu'une loi permette la création, par la collectivité et les Régions d'Outre-Mer, d'un Epic chargé de porter la formation professionnelle. Les collaborateurs du président ont déjà été reçus par les services du ministre du travail Muriel Pénicaud. En fait, il s'agit du volet Outre-Mer de la réforme de la formation professionnel qui devrait être soumis au parlement en mai 2019. Dès lors que cette loi sera adoptée, la Région compte recréer l'Epic Guadeloupe Formation. Selon la collectivité, ce statut est plus souple, plus adapté et plus simple pour gérer la formation professionnelle et continue qui est devenue un secteur concurrentiel. Cela favoriserait également l'autonomie de la structure. Ça y est, les pesticides sont interdits chez les particuliers Mardi 08 janvier 2019 Après les collectivités, ce sont désormais les particuliers qui se voient interdire l'usage et la détention de produits phytosanitaires. Les alternatives existent, les magasins spécialisés ont anticipé. C'est effectif depuis le 1er janvier : aucun particulier ne peut plus acheter, détenir ou utiliser le moindre produit phytosanitaire. Totalement interdit, même de conserver un fond de bidon chez soi. Le 2e volet de la loi Labbé, celui qui concerne les particuliers — le premier concernait les collectivités — est entré en vigueur. C'est une question de santé publique, à au moins deux niveaux. Le premier, c'est que les pesticides (herbicides, fongicides, insecticides et autres) participent gravement à la pollution des eaux, qu'ils gagnent via le ruissellement. La responsabilité des particuliers dans ce phénomène est loin d'être négligeable et la Guadeloupe n'est pas épargnée par ce phénomène (lire ci-dessous). Le second, c'est que ces produits se retrouvent souvent dans les récoltes potagères, sous forme de résidu et que leur consommation au quotidien finit par influer sur la santé. Là encore, nous sommes fortement concernés via la tradition des jardins créoles. DEUX DÉCHETTERIES PAS ÉQUIPÉES Bref, toute personne qui détient encore aujourd'hui un fond de pesticide dans un coin du garage est hors-la-loi et passible d'une peine de six mois d'emprisonnement et d'une belle amende de 150 000 euros. Donc, il faut se débarrasser de tout résidu. Mais pas n'importe comment. Pas question de vider dans l'évier ou de mettre à la poubelle. « Tous les contenants, qu’ils soient pleins, vides, ou avec un reste de pesticides doivent être rapportés en déchetterie, si possible dans leur emballage d’origine », indique la direction de l'environnement (Deal Guadeloupe) sur son site. Et c'est là que le bât blesse. Non seulement parce qu'une partie de l'archipel ne dispose pas de déchetterie à proximité immédiate, mais aussi parce que deux déchetteries majeures — celle de Petit-Pérou et celle de la Gabarre, qui couvrent le plus gros bassin de population — ne sont pas équipées pour accueillir ces déchets phytosanitaires et les refusent. La plupart des autres, qui ont passé une convention avec Eco DDS, les acceptent. 31
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