ACTUALITÉ JURIDIQUE de la prévention des risques professionnels - INRS
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ACTUALITÉ JURIDIQUE de la prévention des risques professionnels N° 2 – Février 2018 FOCUS CHANTIERS FORESTIERS Les pouvoirs de ET SYLVICOLES constatation des Les règles de sécurité infractions des agents de précisées par une contrôle de l’inspection du instruction travail Pages 9 Page 3 AMIANTE RISQUE BIOLOGIQUE Une note de la DGT précise le cadre juridique La liste des agents applicable aux pathogènes complétée interventions relevant de Page 11 la sous-section 4 Page 12 PROFESSIONS DE SANTÉ L’IGAS fait le point sur l’attractivité et la formation Page 15
Sommaire Focus _________________________________________________________________ 3 Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail. Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST)____________________________________________ 9 Prévention - Généralités ___________________________________________________ 9 Risques chimiques et biologiques __________________________________________ 11 Risques physiques et mécaniques __________________________________________ 14 Vient de paraître… ____________________________________________________ 15 Attractivité et formation des professions de santé au travail. La stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) - Evaluation de la mise en œuvre et propositions d’évolution. Travailler plus en sécurité avec les machines de construction – une approche multipartite. Questions parlementaires ______________________________________________ 20 Utilisation de la tronçonneuse sur les chantiers forestiers et sylvicoles. Jurisprudence _________________________________________________________ 21 Harcèlement sexuel – Obligation de mise en œuvre de mesures de prévention par l’employeur. Paiement d’une prime d’habillage en raison des conditions d’insalubrité. INRS Actualité juridique n° 2 – Février 2018 2
Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail Arrêt du 9 janvier 2018 de la chambre criminelle de la Cour de cassation, n°17-80200 Faits et procédure Un salarié intérimaire mis à la disposition d'une société afin de procéder à des travaux d’assainissement dans un lotissement, est décédé des suites de ses blessures après que les parois d’une excavation dans laquelle il était descendu se sont effondrées sur lui. A la suite de l’établissement par l'inspection du travail d’un procès-verbal d'infractions, le procureur de la république a fait citer la société dans laquelle le salarié est intervenu, ainsi que son président devant la juridiction correctionnelle du chef d'homicide involontaire, pour n’avoir pas dispensé à la victime une formation appropriée aux risques encourus sur le chantier. Il était en effet reproché à l’employeur mis en cause de ne pas avoir assuré à la victime une formation suffisante, et en tout cas conforme aux dispositions des articles L. 4141-2 et L. 4142-2 du Code du travail prévoyant l’obligation pour l'employeur d’organiser : - une formation pratique et appropriée à la sécurité au bénéfice des salariés temporaires ; - une formation renforcée à la sécurité au bénéfice des salariés titulaires d'un contrat de travail à durée déterminée et des salariés temporaires affectés à des postes de travail présentant des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité. En l’espèce, la fiche d'identification des risques liés à la mission du salarié prévoyait de manière expresse la nécessité d'une formation renforcée à la sécurité compte tenu des risques d'ensevelissement lors des travaux. Si le salarié avait été formé avant d’intervenir, cela aurait permis d’éviter qu’il ne descende dans la fouille sans protection collective. Or, la victime, qui n'avait suivi aucune formation sur la sécurité, ignorait tout notamment, du risque d'éboulement des terres à l'intérieur d'une fouille non protégée. En effet, lors de son embauche, le salarié avait seulement bénéficié d'une information générale sur des mesures générales de sécurité commune à tous les intérimaires de l'agence d’intérim. Or, cette simple information ne pouvait pas se substituer à une véritable communication et une formation sur les risques inhérents aux travaux à effectuer sur le chantier. Constatant l'existence d'un lien de causalité certain entre l'absence de formation de la victime qui, de ce fait, méconnaissait les risques liés à son intervention au fond de la fouille et son décès, les juges du fond ont constaté la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité prévue par la loi ou le règlement par le dirigeant de la société caractérisée par le manque de formation du salarié. En outre, dans la mesure où les manquements relevés en la matière résultaient de l'abstention du dirigeant de la société, ce dernier agissant pour le compte de cette société, la responsabilité de la personne morale a également été retenue. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 3
FOCUS. Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail Arguments des prévenus En défense, les prévenus soutenaient notamment que le procès-verbal établi était entaché de nullité, dans la mesure où les textes régissant les prérogatives des agents de contrôle de l’inspection du travail 1 limitent leurs compétences au constat d'éventuelles infractions prévues par le Code du travail, ainsi que d'autres infractions expressément énumérées. L'agent de contrôle n'était donc pas, à leur sens, habilité à relever les infractions de droit commun, telle que celle d’homicide involontaire prévue par l’article 221-6 du Code pénal. Décision des juges du fond et de la Cour de cassation En l’espèce, les juges du fond n’ont pas suivi leur position. En effet, tel que l’a par la suite confirmé la Cour de cassation, le procès-verbal dressé par la direction départementale du travail, visait exclusivement des infractions à certaines dispositions du Code du travail relatives à la santé et la sécurité, à savoir les infractions d'absence de protection collective et d'absence de formation à la sécurité, à l'exclusion de toute autre, dans le tableau récapitulatif de clôture du procès-verbal. L’exception de nullité du procès-verbal a en conséquence été rejetée. Parallèlement, l’agent de contrôle était tout à fait habilité à signaler un éventuel homicide involontaire par imprudence réprimé par l’article 221-6 du Code pénal, dès lors que les articles L. 8112-1 et L. 8112-2 du Code du travail n'interdisent pas aux agents de contrôle de faire état des infractions de droit commun dont les éléments constitutifs leur paraissent réunis et de les porter à la connaissance du procureur de la République, en application de l'article 40 du code de procédure pénale. En effet, aux termes de cet article « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès- verbaux et actes qui y sont relatifs ». Cette décision de la Cour de cassation est ainsi l’occasion de faire le point sur les compétences des agents de contrôle de l’inspection du travail, notamment en matière de constatation des infractions. A noter : ce focus ne détaille ci-après que les dispositions relatives à la constatation des infractions par des agents de contrôle de l’inspection du travail, étant précisé que de nombreux textes leur confèrent, au-delà de leur mission de contrôle, un pouvoir de décision sous la forme d'actes administratifs (modification des dispositions du règlement intérieur, autorisation en matière d'heures supplémentaires, autorisation des licenciements de salariés protégés, répartition du personnel dans les collèges électoraux, etc.). Les missions générales de l’inspection du travail Les missions générales de l'inspection du travail ont été définies par la convention n° 81 de l'OIT du 11 juillet 1947 ratifiée par la France le 16 décembre 1950. Elles consistent à : - assurer l'application des dispositions légales relatives aux conditions de travail et à la protection des travailleurs dans l'exercice de leur profession ; - fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs et aux travailleurs sur les moyens les plus efficaces d'observer les dispositions légales ; - porter à l'attention de l'autorité compétente les déficiences ou les abus qui ne sont pas spécifiquement couverts par les dispositions légales existantes. Dans la mise en œuvre de leurs actions d'inspection du travail, les agents de contrôle contribuent donc à la prévention des risques professionnels, ainsi qu'à l'amélioration des conditions de travail et des relations sociales. Diverses prérogatives et moyens d’action leur sont à cette fin attribués. 1 Depuis le 1er juillet 2016, suite à l'ordonnance n° 2016-413 du 7 avril 2016 et à son décret d'application du 25 avril 2016, le terme d'inspecteur du travail est remplacé par celui d'agent de contrôle d'inspection du travail, dans certaines dispositions réglementaires du Code du travail. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 4
FOCUS. Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail La constatation des infractions aux dispositions du droit du travail Les agents de contrôle de l'inspection du travail sont chargés de veiller à l'application des dispositions du Code du travail et des autres dispositions légales relatives au régime du travail, ainsi qu'aux stipulations des conventions et accords collectifs de travail. Au-delà de leur rôle d’information, de conseil et de conciliation, ils sont également chargés, concurremment avec les officiers et agents de police judiciaire, de constater les infractions à ces dispositions, et en particulier les infractions relatives : - aux discriminations, au harcèlement sexuel ou moral ; - à la traite des êtres humains, au travail forcé et à la réduction en servitude ; - aux conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité des personnes ; - aux mesures de prévention édictées par les caisses de Sécurité sociale chargées de la prévention et de la tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi qu’aux dispositions relatives à la déclaration des accidents du travail et à la délivrance d'une feuille d'accident (dispositions prévues par le Code de la sécurité sociale) ; - à l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif ; - aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France ; - à la certification des services et produits autres qu'alimentaires, ainsi qu’à la conformité et la sécurité des produits et des services ; - à la domiciliation des personnes immatriculées au registre du commerce et des sociétés ; - aux manquements relatifs à l’exécution des stages en entreprises 2. L'agent de contrôle de l'inspection du travail doit donc veiller à ce que l'ensemble des obligations de l'employeur soient effectivement respectées. A cette fin, il peut utiliser, l'ensemble des prérogatives liées à ses fonctions et à son statut. Il peut notamment utiliser son droit d'entrée et de visite dans l'entreprise 3, il peut effectuer des observations et des mises en demeure ou dresser des procès-verbaux. Il peut également solliciter l'appui d'ingénieurs ou de médecins-conseils et prendre des mesures pour faire cesser des situations de travail dangereuses. A noter : ne seront détaillés ci-après que ce qui concerne les procès-verbaux, afin d’apporter des éclaircissements à la décision commentée. La mise en demeure de l’employeur Les agents de contrôle de l'inspection du travail sont libres d'organiser et de conduire des contrôles à leur initiative et de décider des suites à y apporter. Lorsque cette procédure est prévue, avant de dresser un procès-verbal, ils doivent mettre l'employeur en demeure de se conformer aux prescriptions générales en matière de santé et de sécurité. La mise en demeure indique les infractions constatées et fixe un délai à l'issue duquel ces infractions doivent avoir disparus. Le délai ne peut en tout état de cause être inférieur à 4 jours 4. Aucune infraction ne peut être relevée, par procès-verbal, directement ou avant l'expiration du délai prévu par la mise en demeure 5. Par dérogation, les agents de contrôle de l'inspection du travail sont néanmoins autorisés à dresser immédiatement procès-verbal, sans mise en demeure préalable, lorsque les faits qu'ils constatent présentent un danger grave ou imminent pour l'intégrité physique des salariés 6. 2 Art. L. 8112-1 et L. 8112-2 du Code du travail. 3 Art. R. 8124-25 du Code du travail. 4 Art. L. 4721-6 et R. 4721-4 et suivants du Code du travail. 5 Art. L. 4721-4 du Code du travail. 6 Art. L. 4721-5 du Code du travail. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 5
FOCUS. Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail Les procès-verbaux de l’agent de contrôle de l’inspection du travail La constatation des infractions par les agents de contrôle de l'inspection du travail s’effectue donc par des procès-verbaux qui font foi jusqu'à preuve du contraire 7. Selon l'administration, le procès-verbal constitue pour l’inspection du travail un outil essentiel d’action. Son caractère dissuasif est incontestable. Celui-ci doit, d’une part, participer à l’objectif, essentiel pour les services, d’obtenir le respect du droit et, d’autre part, permettre la sanction des infractions les plus graves. En ce qui concerne son formalisme, le procès-verbal doit être écrit, daté et signé, mentionner les noms et qualité du signataire, préciser les faits matériels constitutifs de l'infraction. L'annexe I de l’instruction ministérielle du 12 septembre 2012 sur les procès-verbaux de l’inspection du travail propose à cet égard un modèle à l'attention des services d'inspection du travail. Le signalement des faits susceptibles de constituer une infraction pénale au procureur de la République Par ailleurs, tel que l’a confirmé la chambre criminelle de la Cour de cassation dans sa décision du 9 janvier 2018 et tel que cela ressort de l’instruction de la Direction générale du travail du 12 septembre 2012 et de l’article 40 du Code de procédure pénale, lorsqu’un agent de contrôle de l'inspection du travail a connaissance de crimes ou de délits lors de ses investigations, mais qu’il n’a pas pu constater l’infraction par procès-verbal, soit parce que le constat de la matérialité des faits est impossible, soit parce que l’infraction ne relève pas de la législation du travail, il doit alors adresser un signalement au procureur de la République. En pratique, l’agent de contrôle qui constate un délit prévu par le Code pénal dans le cadre des relations du travail, tel que certaines discriminations 8, des actes de violences ou d’atteintes sexuelles, des abus de faiblesse, des mises en danger de la personne d’autrui, ou, comme en l’espèce, un homicide par imprudence 9, doit alors transmettre au procureur de la République un rapport, non assujetti à des règles particulières de forme. Sa forme pourra être différente de celle d’un procès-verbal, mais les éléments rapportés devront l’être de façon aussi complète, précise et détaillée que dans un procès-verbal. Les faits doivent être décrits objectivement, sans qu’il soit toutefois obligatoire de les qualifier juridiquement. Le signalement ne vaudra qu’à titre de simple renseignement et servira de socle aux investigations qui seront diligentées par le parquet. À ce titre, il n’aura pas la force probante d’un constat d’infraction au Code du travail par procès-verbal, qui fait foi jusqu’à preuve du contraire 10. En revanche, chaque fois que l’agent de contrôle aura constaté que des éléments constitutifs d’une infraction au code du travail sont rassemblés, il ne pourra les porter à la connaissance du parquet que sous la forme d’un procès-verbal 11. Avant la transmission au procureur de la République, l'agent de contrôle doit informer la personne visée au procès-verbal des faits susceptibles de constituer une infraction pénale ainsi que des sanctions encourues 12. Enfin, l’instruction précise qu’une dénonciation fondée sur les dispositions de l’article 40 du Code de procédure pénale n’est pas susceptible de constituer une violation du secret professionnel ou une dénonciation calomnieuse. Il est cependant conseillé à l’agent de contrôle, dans certaines situations, de faire seulement état des faits sans les imputer à une personne déterminée. Les autres compétences des agents de contrôle de l'inspection du travail Outre la constatation des infractions, les agents de contrôle sont également associés à la définition des orientations collectives et des priorités d'intérêt général pour le système d'inspection du travail arrêtées, 7 Art. L. 8113-7 du Code du travail. 8 Art. 225-2 du Code pénal. 9 Art. 221-6 et 221-7 du Code pénal. 10 Art. L. 8113-7 du Code du travail. 11 Instruction DGT n° 11 du 12 septembre 2012. 12 Art. L. 8113-7 du Code du travail. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 6
FOCUS. Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail chaque année, par le ministre chargé du travail après concertation avec les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d'employeurs représentatives. Ils contribuent également à leur mise en œuvre 13. Ils assurent également un rôle de conseil et de conciliation en vue de la prévention et du règlement des conflits 14. Parmi ses autres compétences, l’agent de contrôle de l’inspection du travail : - contribue à l'élaboration des statistiques relatives aux conditions du travail dans le secteur qu'il est chargé de surveiller 15 ; - fournit des rapports circonstanciés sur l'application, dans toute l'étendue de sa circonscription, des dispositions dont il est chargé d'assurer le contrôle de l'exécution. Ces rapports mentionnent les accidents dont les salariés ont été victimes et leurs causes. Ils contiennent des propositions relatives aux prescriptions nouvelles qui seraient de nature à mieux assurer la santé et la sécurité au travail. Il convient en outre de noter que chaque année, le ministre chargé du travail publie un rapport de synthèse de l'ensemble des communications des inspecteurs du travail 16 ; - informe la caisse chargée de la prévention et de la tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles compétente des mesures qu'il a prises à l'encontre d'une entreprise dans laquelle il a constaté une situation particulièrement grave de risque exceptionnel, notamment dans le cas de situations de danger grave et imminent ou de risque sérieux pour l'intégrité physique des travailleurs 17. Les mesures et procédures d’urgence pouvant être déclenchées par les agents de contrôle Arrêt temporaire d'activité en cas de risques sérieux d'atteinte à l'intégrité physique d'un travailleur Les agents de contrôle disposent également de prérogatives leur permettant d’intervenir dans l’urgence en cas de risques sérieux d'atteinte à l'intégrité physique d'un travailleur. Ainsi, s’ils constatent qu’un travailleur ne s'est pas retiré d'une situation de danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, ils peuvent prendre toutes mesures utiles visant à le soustraire immédiatement, notamment en prescrivant l'arrêt temporaire des travaux ou de l'activité en cause, lorsqu'il constate que la cause de danger résulte, entre autres : - d'un défaut de protection contre les chutes de hauteur ; - de l'absence de dispositifs de nature à éviter les risques d'ensevelissement ; - de l'absence de dispositifs de protection de nature à éviter les risques liés aux travaux de retrait ou d'encapsulage d'amiante ; - de l'utilisation d'équipements de travail dépourvus de protecteurs ; - du risque résultant de travaux ou d'une activité dans l'environnement des lignes électriques aériennes ou souterraines 18. Par ailleurs, s’il constate que le travailleur est exposé à un agent chimique cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, et qu'il se trouve dans une situation dangereuse avérée résultant soit du dépassement d'une valeur limite d'exposition professionnelle soit du défaut ou de l'insuffisance de mesures de prévention, il peut mettre en demeure l'employeur de remédier à cette situation. Si celle-ci est infructueuse, il peut alors procéder à un arrêt temporaire de l'activité 19. 13 Art. L. 8112-1 du Code du travail. 14 Art. R. 8112-2 du Code du travail. 15 Art. R. 8112-3 du Code du travail. 16 Art. R. 8112-4 et R. 8112-5 du Code du travail. 17 Art. R. 8112-6 du Code du travail. 18 Art. L. 4731-1 du Code du travail. 19 Art. L. 4721-8, L. 4731-2 et R. 4721-6 du Code du travail. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 7
FOCUS. Les pouvoirs de constatation des infractions des agents de contrôle de l’inspection du travail Référé judiciaire Par ailleurs, en cas de risques sérieux d'atteinte à l'intégrité physique d'un travailleur, l’agent peut également saisir le juge des référés, afin que celui-ci ordonne la suspension de l'activité dangereuse par la mise en œuvre d'une mesure d'urgence telle que la mise hors service, l’immobilisation des machines, la saisie des machines et des produits, la fermeture d'un chantier ou d'un atelier. Cette mesure peut être imposée à l'employeur sous astreinte financière 20. Procédures d'urgence et mesures de protection des jeunes travailleurs de moins de dix-huit ans Enfin, il convient de noter que les agents de contrôle de l'inspection du travail peuvent également décider du retrait immédiat d’un jeune de moins de 18 ans qui effectue des travaux interdits aux mineurs ou des travaux réglementés qui l'exposent à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé 21. 20 Art. L. 4732- 1 du Code du travail. 21 Art. L. 4733-1 à L. 4733-6 du Code du travail. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 8
consignes de sécurité mentionnées par l’employeur, de l’organisation des secours, des équipements de protection individuelle obligatoire et de la signalisation ou encore Prévention des règles d’hygiène à respecter sur ces chantiers. Généralités Fonction publique Décret n° 2018-55 du 31 janvier 2018 relatif aux instances de représentation profession- nelle de la fonction publique territoriale. SITUATIONS PARTICULIÈRES DE Ministère chargé de l’Intérieur. Journal officiel du 2 février TRAVAIL 2018, texte n° 3 (www.legifrance.gouv.fr – 1 p.). Les agents de la fonction publique territoriale partici- pent, au travers de leurs représentants siégeant au sein Chantier forestiers et sylvicoles des instances consultatives, à l’examen des décisions individuelles relatives à leur carrière, à l’organisation et au fonctionnement des services publics territoriaux. Les Instruction technique SG/SAFL/SDTPS/2018- commissions administratives, pour les fonctionnaires, et 79, 26 janvier 2018 relative aux règles consultatives paritaires, pour les agents non titulaires, d’hygiène et de sécurité sur les chantiers sont des instances que l’administration en tant forestiers et sylvicoles. qu’employeur doit consulter avant de prendre certaines Ministère chargé de l’Agriculture. Bulletin officiel du décisions individuelles relatives à la carrière des fonc- ministère de l’agriculture du 8 février 2018, tionnaires ou à la situation des contractuels. Le Comité (https://info.agriculture.gouv.fr - 65 p.). technique est quant à lui mis en place dans chaque Le décret n°2016-1678 du 5 décembre 2016 a collectivité territoriale d’au moins 50 agents (dans les renforcé de manière significative les règles de sécurité collectivités de moins de 50 agents ce comité est placé applicables sur les chantiers forestiers et sylvicoles. auprès du centre de gestion). Ce décret modifie et précise Codifiées aux articles R. 717-77 à R. 717-85 du Code les règles électorales applicables au sein des comités rural et de la pêche maritime, ces dispositions détermi- techniques des commissions administratives paritaires nent les règles de sécurité à respecter sur ces chantiers ou des commissions consultatives paritaires de la par les donneurs d’ordre, les employeurs, ainsi que ceux fonction publique territoriale. y exerçant directement une activité et les travailleurs Ces dispositions sont applicables au prochain renouvel- indépendants. Deux arrêtés en date du 24 janvier lement des instances de représentation du personnel de 2017 précisent respectivement les informations relatives la fonction publique territoriale. à la fiche de chantier (informations sur le chantier qui peuvent avoir une incidence sur la sécurité des travail- leurs) et les éléments relatifs aux travaux d’exploitation de chablis et d’abattage des arbres encroués. Cette instruction technique apporte des précisions aux princi- pales dispositions du décret et des deux arrêtés au travers de 16 fiches thématiques. Ces fiches traitent notamment de la formation des travailleurs et des INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 9
Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST) parus du 1er au 28 février 2018 Note de service SG/SRH/SDDPRS/2018-120 Organisation judiciaire du 14 février 2018. Prévenir les violences au travail. Ministère chargé de l’Agriculture. Bulletin officiel du Décret n° 2018-122 du 20 février 2018 modi- ministère de l’agriculture du 15 février 2018, fiant le décret n° 2011-338 du 29 mars 2011 (https://info.agriculture.gouv.fr - 38 p.). portant modification de l’organisation judi- A la suite de constat de violences auxquelles étaient ciaire dans le Département de Mayotte. confrontés les agents du ministère de l’agriculture, un Ministère chargé de la Justice. Journal officiel du 22 février groupe de travail avait été créé au sein du CHSCT de 2018, texte n° 14 (www.legifrance.gouv.fr – 2 p.). ce ministère. Ce groupe avait notamment rédigé en avril L’ordonnance n°2011-337 modifiant l'organisation 2016 une note relative à la prévention, au signalement judiciaire dans le Département de Mayotte du 29 mars et à l’accompagnement des agressions des agents du 2011 prévoyait la création d’un conseil des prud’hom- ministère de l’agriculture victimes de violences. Les tra- mes (CPH) à Mayotte au plus tard au 31 décembre vaux de ce groupe se sont poursuivis avec l’élaboration 2017. Le présent décret a pour objet de reporter au du présent guide intitulé « guide de prévention des 31 décembre 2021 la création du CPH. Dans violences au travail ». Ce guide a pour objectif de l’intervalle le contentieux du travail continue d’être prévenir toutes les violences au travail quelles que soient traité par le tribunal du travail, renommé tribunal du les circonstances (en situation de contrôle, d’accueil, en travail et des prud’hommes. établissement d’enseignement et entre agents) aux- quelles sont confrontés les agents du ministère de l’agri- culture. Il est composé de 4 parties et d’annexes qui Plaquiste – plâtrier traitent notamment des différents acteurs (individuels ou instances collectives) et de leurs et rôles dans la prévention des violences au travail. Arrêté du 13 février 2018 relatif au titre professionnel de plaquiste-plâtrier. Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 21 février Menuisier poseur-installateur 2018, texte n° 21 (www.legifrance.gouv.fr – 4 p.). Cet arrêté actualise les données relatives au titre profes- sionnel de plaquiste-plâtrier, enregistré au répertoire Arrêté du 13 février 2018 portant création du national des certifications professionnelles : référentiel titre professionnel de menuisier poseur- d’emploi, capacité attestées, types d’emploi accessibles installateur. pour les détenteurs du titre. Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 24 février Il rappelle que le plaquiste-plâtrier est tenu de respecter 2018, texte n°31 (www.legifrance.gouv.fr – 3 p.). les règles d’hygiène et de sécurité sur le chantier sur Cet arrêté actualise les données relatives au titre lequel il intervient. Le poste requiert parfois notamment professionnel de menuisier poseur-installateur, enregis- l’usage des échafaudages intérieurs roulants ou fixes. tré au répertoire national des certifications profession- Dès lors, ces travailleurs pour monter, démonter ou mo- nelles : référentiel d’emploi, capacité attestées, types difier les échafaudages doivent avoir reçu une formation d’emploi accessibles pour les détenteurs du titre. adéquate et spécifique aux opérations envisagées confor- Il rappelle que le menuisier poseur-installateur est tenu mément à l’article R. 4323-69 du Code du travail. Le de respecter les règles d’hygiène et de sécurité indivi- plaquiste-plâtrier doit par ailleurs dans certains cas, duelles et collectives correspondant au plan particulier compte tenu des risques associés à la tâche qu’il réalise, de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) ou au porter des équipements de protection individuelle. document unique. Le poste nécessite d’avoir reçu une formation sur les risques liés à l’électricité, au niveau BS Interventions / BT élémentaires pour la pose et le Technicien de maintenance et de travaux raccordement des terminaux (maxi 400 V et 32 A en systèmes de sécurité incendie courant alternatifs). Lorsqu’ils interviennent sur les installations électriques ou dans leurs voisinages les menuisiers poseur-installateurs doivent avoir été préa- Arrêté du 26 janvier 2018 relatif au titre lablement habilités par leurs employeurs dans la limite professionnel de technicien de maintenance des attributions qui leurs sont confiées. et de travaux en systèmes de sécurité incendie. Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 3 février 2018, texte n° 16 (www.legifrance.gouv.fr – 3 p.). Cet arrêté actualise les données relatives au titre professionnel de technicien de maintenance et de travaux en système de sécurité incendie, enregistré au répertoire national des certifications professionnelles : INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 10
Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST) parus du 1er au 28 février 2018 référentiel d’emploi, capacités attestées, types d’emploi accessibles pour les détenteurs du titre. Il rappelle que le technicien de maintenance et de tra- vaux en système de sécurité incendie est tenu de Risques chimiques respecter les règles de sécurité individuelles et collectives sur le chantier sur lequel il intervient. Le poste requiert et biologiques notamment le respect des règles de sécurité vis-à-vis du risque électrique. Ainsi lorsqu’il effectue des opérations électriques sur les installations de sécurité incendie, le technicien doit préalablement avoir été formé et par la suite habilité par son employeur à effectuer cette tâche. Il est précisé que l’habilitation délivrée par l’employeur RISQUE BIOLOGIQUE doit être limitée au champ d’intervention de ses compé- tences et au domaine des installations de sécurité incen- Laboratoires die. Arrêté du 27 décembre 2017 relatif à la liste Travailleurs détachés des agents biologiques pathogènes et aux mesures techniques de prévention à mettre Décret n° 2018-82 du 9 février 2018 portant en œuvre dans les laboratoires où les abrogation des dispositions du Code du travailleurs sont susceptibles d'être exposés travail relatives à la contribution destinée à à des agents biologiques pathogènes. compenser les coûts de mise en place du Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 15 février 2018, texte n° 32 (www.legifrance.gouv.fr – 3 p.). système dématérialisé de déclaration et de contrôle des détachements de travailleurs. Conformément aux dispositions des articles R. 4421-3 Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 11 février et R. 4421-4 du Code du travail, les agents biologiques 2018, texte n° 22 (www.legifrance.gouv.fr – 1 p.). sont classés en 4 groupes en fonction de l'importance du risque d'infection qu'ils présentent ; les agents biologi- La loi n°2016-1088 du 8 août 2016, dite « loi ques des groupes 2, 3 et 4 étant considérés comme Travail » ainsi que son décret d’application du 3 mai agents biologiques pathogènes. La liste de ces agents est 2017 (n°2017-751), ont institué une contribution à la fixée par un arrêté du 18 juillet 1994. charge des employeurs étrangers détachant des salariés en France pour compenser les coûts de mise en place et L’arrêté du 27 décembre 2017 complète la liste des le fonctionnement du système dématérialisé de déclara- agents biologiques pathogènes, en y ajoutant des virus tion et de contrôle des détachements de travailleurs classés dans les groupes 3 ou 4. (SIPSI). Ainsi, selon l’article R. 1263-20 du Code du Il module parallèlement les mesures de confinement à travail créé par le décret de 2017, à compter du 1er mettre en œuvre dans les laboratoires, en cas d’exposi- janvier 2018, l’employeur établi à l’étranger, était tenu tion à des agents biologiques des groupes 3 et 4. de procéder au paiement d’une contribution d’un Ces mesures de prévention et de confinement sont montant de 40 €, par télépaiement sur un site dédié. fondées sur le niveau des risques mis en évidence au En cas de manquement, le paiement de la contribution terme de l’évaluation des risques. Cette évaluation des devait revenir au maître d’ouvrage ou au donneur risques doit notamment tenir compte : d’ordre lors de l’accomplissement d’une déclaration - de la classification des agents biologiques et du subsidiaire de détachement (art. R. 1263-20 du Code risque spécifique lié aux agents transmissibles non du travail). conventionnels ; Dans l’attente de la publication d’une ordonnance sur le - du mode de transmission de ces agents ; détachement qui devrait supprimer ce dispositif du Code du travail, l’article R. 1263-20 du Code du travail est - de la nature du matériel biologique manipulé : abrogé par le décret du 9 février 2018. Cette contri- échantillon biologique (sang, prélèvement respiratoi- bution qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2018 res, tissus), prélèvement environnemental (eau, pou- est en conséquence supprimée. dres, aliments) ; - de l’utilisation de méthodes validées d’inactivation des agents biologiques pathogènes du matériel biolo- gique ; - des techniques réalisées ; - des conditions d’expositions des travailleurs. Cet arrêté est entré en vigueur le 16 février 2018. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 11
Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST) parus du 1er au 28 février 2018 Vaccination RISQUE CHIMIQUE Arrêté du 22 février 2018 abrogeant l’arrêté Amiante du 2 mars 2017 suspendant les annexes I et II de l’arrêté du 2 août 2013 fixant les conditions d’immunisation des personnes Note DGT du 5 décembre 2017 relative au mentionnées à l’article L. 3111-4 du Code de cadre juridique applicable aux interventions la santé publique. susceptibles de provoquer l’émission de Ministère chargé de la santé. Journal officiel du 28 février fibres d’amiante relevant de la sous-section 2018, texte n°19 (www.legifrance.gouv.fr - 1 p.). 4. Ce texte abroge l’arrêté du 2 mars 2017 suspendant les Ministère chargé du Travail – 18 p. annexes I et II de l’arrêté du 2 août 2013 fixant les Cette note a pour objet de diffuser au système d’inspec- conditions d’immunisation des personnes mentionnées à tion du travail une synthèse des réponses de la Direc- l’article L. 3111-4 de Code de la santé publique. tion Générale du Travail, sur le cadre juridique appli- En raison d’une pénurie de vaccins contre l’hépatite B, cable aux interventions susceptibles de provoquer l’arrêté du 2 mars 2017 avait suspendu provisoirement l’émission de fibre d’amiante relevant de la sous-section les modalités de preuve de l’immunisation contre 4. Cette note se compose de 5 fiches juridiques qui l’hépatite B des personnels, qui dans le cadre de leur visent à apporter des précisions sur plusieurs disposi- exercice professionnel, sont soumis à l’obligation vacci- tions réglementaires. Elles traitent des sujets suivants : nale contre l’hépatite B (notamment les personnels des - éléments constitutifs des processus relevant de la établissements de soins et de prévention exposés à des sous-section 4 ; risques de contamination et les élèves de ces filières de - conditions d’évaluation d’un processus relevant de la formation). Les annexes de l’arrêté du 2 août 2013 sous-section 4 ; prévoient, en effet, la preuve de l’immunisation par la - identification et évaluation du niveau d’empous- production systématique d’une attestation médicale fai- sièrement des processus – cas particulier des opéra- sant état d’un dosage sérologique indiquant la présence teurs de repérages de matériaux et produits conte- d’anticorps anti HBs à une concentration suffisante. nant de l’amiante ; Lorsque les résultats révèlent un taux d’anticorps insuffisant en raison notamment d’une vaccination - élaboration, transmission et mise à jour du mode incomplète ou malgré la réalisation du schéma complet opératoire ; de vaccination contre l’hépatite B, le texte prévoit - précisions concernant le remplacement des cartouches l’injection de doses additionnelles de vaccin et un P3 et de tout autre consommable. contrôle postérieur des anti corps anti HBs. Or, en Ces fiches ont pour but d’homogénéiser les pratiques et raison des difficultés d’approvisionnement en vaccins interprétations de la réglementation par les agents du contre l’hépatite B sur le marché français depuis janvier système d’inspection du travail et les acteurs profession- 2017, l’arrêté du 2 mars 2017 avait notamment prévu nels de l’amiante. de reporter l’administration de la 3ème dose de vaccin pour les personnes nouvellement vaccinées après la fin de la période de pénurie et une admission en poste ou en REACH stage, dans certaines conditions, un mois après l’admi- nistration de la 2ème dose. La pénurie de vaccins ayant désormais pris fin, cet Résumé des décisions de la Commission arrêté du 22 février 2018 met fin aux mesures européenne relatives aux autorisations de provisoires mises en place par l’arrêté du 2 mars 2017. mise sur le marché en vue de l’utilisation et/ou aux autorisations d’utilisation de substances énumérées à l’annexe XIV du règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil concernant l’enre- gistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restric- tions applicables à ces substances (REACH). Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° C43 du 6 février 2018, p. 2 Ce document signale une décision de la Commission européenne (n° C(2018)440) en date du 29 janvier 2018 qui autorise l’utilisation, par une société, de dichromate de sodium en tant qu’additif pour : INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 12
Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST) parus du 1er au 28 février 2018 - supprimer les réactions parasites et le dégagement l’utilisation, par une société, du trioxyde de chrome d’oxygène ; pour le chromage de cylindres de travail utilisés dans la - le tamponnage du pH et la protection cathodique sidérurgie et l’industrie de l’aluminium. contre la corrosion lors de la fabrication électroly- Cette autorisation s’explique par le fait que les avan- tique de chlorate de sodium, avec ou sans production tages socio-économiques l’emportent sur les risques ultérieure de chlorite de sodium ou de dioxyde de qu’entraine l’utilisation de la substance pour la santé chlore. humaine et l’environnement et qu’il n’existe pas de Cette autorisation s’explique par le fait que les substances ou de technologies de remplacement appro- avantages socio-économiques l’emportent sur les risques priées. qu’entraine l’utilisation de la substance pour la santé humaine et qu’il n’existe pas de substances ou de Limitation d’emploi technologies de remplacement appropriées. Résumé des décisions de la Commission Règlement délégué (UE) 2018/172 de la européenne relatives aux autorisations de commission du 28 novembre 2017 modifiant mise sur le marché en vue de l’utilisation les annexes I et V du règlement (UE) no et/ou aux autorisations d’utilisation de 649/2012 du Parlement européen et du Con- substances énumérées à l’annexe XIV du seil concernant les exportations et impor- règlement (CE) no 1907/2006 du Parlement tations de produits chimiques dangereux. européen et du Conseil concernant l’enre- Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° L32 du 6 février 2018, pp. 6-11. gistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restric- Des substances chimiques sont ajoutées à l’annexe I et à tions applicables à ces substances (REACH). l’annexe V du règlement n° 649/2012 sur les exporta- tions et importations de produits chimiques dangereux. Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° C43 du 6 février 2018, p. 3. Le règlement délégué, en vigueur à compter du 26 février 2018, s'applique à partir du 1er avril 2018. Ce document signale une décision de la Commission européenne (n° C (2018)455) en date du 29 janvier 2018 qui autorise l’utilisation, par une société, de dichromate de sodium en tant qu’additif pour les utilisations suivantes : - supprimer les réactions parasites et le dégagement d’oxygène, - le tamponnage du pH et la protection cathodique contre la corrosion lors de la fabrication électrolytique de chlorate de sodium, avec ou sans production ultérieure de dioxyde de chlore. Cette autorisation s’explique par le fait que les avantages socio-économiques l’emportent sur les risques qu’entraine l’utilisation de la substance pour la santé humaine et qu’il n’existe pas de substances ou de technologies de remplacement appropriées. Résumé des décisions de la Commission européenne relatives aux autorisations de mise sur le marché en vue de l’utilisation et/ou aux autorisations d’utilisation de substances énumérées à l’annexe XIV du règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil concernant l’enre- gistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restric- tions applicables à ces substances (REACH). Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° C60 du 16 février 2018, pp. 8-9. Ce document signale une décision de la Commission européenne en date du 9 février 2018 qui autorise INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 13
Textes officiels relatifs à la santé et à la sécurité au travail (SST) parus du 1er au 28 février 2018 Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 2014/29/UE du Parlement européen et du Risques physiques Conseil relative à l’harmonisation des légis- lations des États membres concernant la et mécaniques mise à disposition sur le marché des récipients à pression simples. Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° C49 du 9 février 2018, pp. 22-23. Ce document publie une liste actualisée des titres et références harmonisées au titre de la directive RISQUE MÉCANIQUE 2014/29/UE concernant la mise à disposition sur le marché des récipients à pression simples. Machines / Equipement de travail RISQUE ROUTIER / TRANSPORT Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 1999/5/CE du Parlement européen et du Transport de matières dangereuses Conseil concernant les équipements hert- ziens et les équipements terminaux de télécommunications et la reconnaissance Directive (UE) 2018/217 de la Commission mutuelle de leur conformité et de la direc- du 31 janvier 2018 modifiant la directive tive 2014/53/UE du Parlement européen et 2008/68/CE du Parlement européen et du du Conseil relative à l’harmonisation des Conseil relative au transport intérieur des législations des États membres concernant la marchandises dangereuses, en vue d'adapter mise à disposition sur le marché d’équipe- les dispositions de l'annexe I, section I.1, au ments radioélectriques et abrogeant la progrès scientifique et technique. directive 1999/5/CE. Commission européenne. Journal officiel de l’union Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° L42 du 15 février 2018, pp. 52-53. européenne, n° C49 du 9 février 2018, pp. 24-54. Cette directive modifie l’annexe I, section I.1 de la Ce document publie une liste actualisée des titres et directive 2008/68/CE. Les états membres doivent références harmonisées au titre de la directive transposer en droit interne cette directive au plus tard le 2014/53/UE concernant la mise à disposition sur le 3 juillet 2018. marché d’équipements radioélectriques. RISQUE PHYSIQUE Equipement sous pression Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 2014/68/UE du Parlement européen et du Conseil relative à l’harmonisation des législations des États membres concernant la mise à disposition sur le marché des équipements sous pression. Commission européenne. Journal officiel de l’union européenne, n° C49 du 9 février 2018, pp. 1-21. Ce document publie une liste actualisée des titres et références harmonisées au titre de la directive 2014/68/UE concernant la mise à disposition sur le marché des équipements sous pression. INRS Actualité juridique n° 2 – février 2018 14
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