Air ou gouttelettes Prévention de la transmission croisée par voie respiratoire : Hygienes
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RECOMMANDATIONS recommandations nationales Prévention de la transmission croisée par voie respiratoire : air ou gouttelettes recommandations pour la pratique clinique (rPc) mars 2013 2013 - Volume XXI - n° 1 - ISSN 1249-0075 - 30 €
airinspace - pub A4 - 14/02/13 Qualité de l’air La solution simple pour les environnements protégés d u r i s q ue Maîtrise x . Performances validées, infectieu i s q ue testées sur site et publiées . Plus de 100 références actives à l’hôpital : on d u r Diminuti aire . Onco-Hématologie, Réanimation, aspergill Soins intensifs, Blocs opératoires, Stérilisation, Endoscopie, ... on Mobile « Plasmair » luti T2006 So asmair » Sentinel « Pl nt Protecteur « Imm Isoleme unai Nouvea u r» n Fixe « Plasmair » o l utio C2010 S audit . conseil . solutions airinspace SE 10 avenue Ampère - Bât. B2 www.airinspace.com Parc Technologique du Pas du Lac 78180 Montigny le Bretonneux Tél. : + 33 (0) 1 30 07 01 01 Fax : + 33 (0) 1 30 07 01 02 contact@airinspace.com
SOMMAIRE www.hygienes.net Volume XXI - N° 1 - Mars 2013 Recommandations nationales Revue officielle Prévention de la transmission de la Société Française d’Hygiène Hospitalière croisée par voie respiratoire : DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Bernard Grynfogel Air ou Gouttelettes REVUE INDEXÉE DANS PASCAL/INIST-CNRS Recommandations pour la pratique clinique RÉDACTION Université Claude-Bernard Laboratoire d’épidémiologie et santé publique 8, avenue Rockefeller F-69373 Lyon cedex 08 Tél. & Fax 04 78 77 28 17 E-mail : hygienes@univ-lyon1.fr RÉDACTEUR EN CHEF Jacques Fabry (Lyon) RESPONSABLE BULLETIN SF2H Hélène Boulestreau (Bordeaux) NOSOTHÈME Préface ............................................................................................................................ 3 Nathalie Sanlaville, Sandrine Yvars (Lyon) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Valérie Surville (Lyon) Introduction................................................................................................................. 5 CONSEILLER SCIENTIFIQUE Partenaires.......................................................................................................... 7 Anne Savey (Lyon) COMITÉ SCIENTIFIQUE Groupe de travail............................................................................................... 7 Président : J. Carlet (Paris) G. Antoniotti (Aix-les-Bains) E. Bouvet (Paris) Groupe de lecture ............................................................................................. 8 G. Ducel (Genève) J.-P. Gachie (Bordeaux) D. Goullet (Lyon) V. Jarlier (Paris) Sigles et abréviations ............................................................................................. 9 X. Lecoutour (Caen) D. Monnet (Stockholm) B. Regnier (Paris) Méthodologie M. Sepetjan (Lyon) COMITÉ DE RÉDACTION Méthode : Recommandations pour la pratique clinique D. Abiteboul (Paris) L.-S. Aho-Glélé (Dijon) La phase de travail préliminaire ................................................................. 11 K. Amazian (Fès) P. Astagneau (Paris) La phase d’élaboration des recommandations ........................................ 11 M. Atif (Blida) R. Baron (Brest) La phase de diffusion .................................................................................. 12 P. Berthelot (Saint-Étienne) J. Beytout (Clermont-Ferrand) C. Brun-Buisson (Créteil) Recherche documentaire C. Chemorin (Lyon) P. Czernichow (Rouen) Sources ......................................................................................................... 12 J.-C. Darbord (Paris) L. Dhidah (Sousse) Stratégie de recherche ................................................................................ 13 R. Girard (Lyon) B. Grandbastien (Lille) J. Hajjar (Valence) R. Hamza (Bizerte) Synthèse des Recommandations pour la prévention ......................... 15 S. Harbarth (Genève) Ph. Hartemann (Vandœuvre-lès-Nancy) de la transmission croisée par voie respiratoire : O. Keita-Perse (Monaco) C. Léger (Poitiers) Air ou Gouttelettes B. Lejeune (Brest) D. Lepelletier (Nantes) J.-C. Lucet (Paris) CHAPITRE I M.-R. Mallaret (Grenoble) N. Marty (Toulouse) B. NDoye (Dakar) Politique générale P. Parneix (Bordeaux) A.-M. Rogues (Bordeaux) Définition des précautions standard d’hygiène ......................................... 17 C. Sartor (Marseille) A. Simon (Louvain) D. Talon (Besançon) Recommandations générales pour toute personne S. Terzaki (Le Caire) qui tousse : Recommandation R0 .................................................................. 18 O. Traoré (Clermont-Ferrand) Ph. Vanhems (Lyon) X. Verdeil (Toulouse) Accueil d’un patient présentant des signes respiratoires ......................... 18 J.-R. Zahar (Paris) TRADUCTEUR/RÉVISEUR DES TEXTES ANGLAIS Conduite à tenir pour un soignant T. Tebby (Tours) présentant des signes respiratoires............................................................... 18 Publicité et rubrique « Entreprises et produits » Cas particulier des infections respiratoires Aviridis - Bernard Grynfogel 31, chemin des Balmes - BP 14 à bactéries multirésistantes aux antibiotiques ........................................... 19 F-69141 Rillieux Tél. 04 78 88 04 87 - Fax 04 78 88 12 18 E-mail : info@aviridis.fr MAQUETTE : Boops (Lyon) IMPRIMERIE : Lamazière (Décines) COMMISSION PARITAIRE : 0712 T 81403 Les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste, les courtes citations ISSN : 1249-0075 justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles ont été incorporées sont autorisées. DÉPÔT LÉGAL : mars 2013 Toute autre reproduction est interdite sans autorisation de l’éditeur. © Health & Co (Loi du 11 mars 1957 - art. 40 et 41 du code pénal art. 425). PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 1
SOMMAIRE CHAPITRE II Précautions complémentaires respiratoires Air et Gouttelettes Définitions .......................................................................................................... 21 Recommandations Air ..................................................................................... 22 Protection pour le personnel et le visiteur : Recommandation R1 ......... 22 Isolement géographique : Recommandation R2 ..................................... 25 Mesures à prendre par le patient : Recommandation R3......................... 27 Recommandations Gouttelettes ................................................................... 28 Protection pour le personnel et le visiteur : Recommandation R4 ......... 28 Isolement géographique : Recommandation R5 ..................................... 30 Mesures à prendre par le patient : Recommandation R6......................... 31 CHAPITRE III Mise en place des précautions complémentaires Air ou Gouttelettes en fonction des microorganismes Introduction ....................................................................................................... 33 Tableau synthétique des microorganismes à transmission Air ou Gouttelettes ................................................................ 34 Tuberculose pulmonaire ................................................................................. 36 Prévention de la transmission devant une suspicion de tuberculose pulmonaire : Recommandations RT1-RT2-RT3 .............. 36 Recommandation RT1 ...................................................................... 36 Recommandation RT2 ...................................................................... 36 Recommandation RT3 ...................................................................... 37 Durée des précautions Air : Recommandation RT4.................................. 38 En cas de tuberculose multirésistante aux antibiotiques Recommandation RT5 ................................................................................ 39 Grippe saisonnière ............................................................................................ 41 Recommandation RG .................................................................................. 41 Références bibliographiques ............................................................................. 45 Annexes Annexe I Tableau Synthèse des mesures de prévention de la transmission croisée .......................................................... 51 Annexe II Les Précautions générales d’hygiène ou Précautions standard à respecter lors de soins à tout patient ......................................................... 52 Annexe III Affiche INPES Des gestes simples pour limiter les risques de transmission ........................................................ 53 Liste des annonceurs : Airinspace (2e de couverture) – Anios (p. 10) – CEFH (3e de couverture) Delabie (p. 20) – Gifrer (p. 32) – Gojo (4e de couverture) – Oxypharm (p. 14) – Solvirex (p. 4) 2 PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1
Préface L a réactualisation des précautions standard d’hygiène De plus en plus, des travaux se sont également inté- et des précautions complémentaires contact a été ressés à mieux caractériser la transmission aéroportée ou publiée en 2009. Ce travail de mise à jour des pré- gouttelettes des microorganismes responsables d’infec- cautions complémentaires d’hygiène a été poursuivi avec tion respiratoire et à la protection conférée par les masques le second volet des recommandations pour la prévention chirurgicaux et les appareils de protection respiratoire. des transmissions par voie respiratoire : Air et Gouttelettes. D’autres travaux se sont également intéressés au port de Il s’agissait de réactualiser les recommandations pour les ces EPI chez les professionnels de santé. Pour la grippe, pathologies infectieuses habituellement prises en charge cinq variables influencent l’adhésion des professionnels de dans nos établissements de santé tout en prenant en santé à ce port de masque : la disponibilité des masques, compte la nécessaire montée en puissance de ces recom- leur coût, l’observance (rapport protection/respirabilité), la mandations. dynamique de transmission de la pathologie infectieuse et En effet, les épidémies de grippe notamment A/H1N1 le statut du professionnel de santé vis-à-vis de la vaccination 2009 et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) d’Asie (MERMEL, Lancet Infectious Diseases 2009). Dans ce débat, du sud-est en 2003 ont fait « redécouvrir » l’importance des sur la protection respiratoire des professionnels de santé mesures d’hygiène de base dont les mesures barrières et il serait nécessaire de prendre aussi en compte les mesures des stratégies de prévention de bon sens. SETO et al., dans mises en place chez le patient (port de masque chirurgical, une étude cas témoin sur le SRAS, ont ainsi montré que la si possible, pour limiter la dissémination de sécrétions res- protection des professionnels par des équipements de pro- piratoires…). tection individuelle (EPI) associés à une hygiène des mains Ce guide procure les éléments nécessaires à une stra- divisait par treize le risque d’être contaminé par le corona- tégie pragmatique de mise en place de mesures d’hygiène virus responsable du SRAS (SETO, Lancet 2003). Les Centers pour minimiser ce risque. Cependant, il ne répond pas à for Disease Control and Prevention ont ensuite insisté sur toutes les interrogations car, malgré des travaux de plus l’importance de la « cough etiquette » (Guideline for Isolation en plus nombreux, beaucoup reste à faire pour optimiser Precautions : Preventing Transmission of Infectious Agents in la prévention de la transmission par voie respiratoire des Healthcare Settings 2007) incluant la formation des profes- agents infectieux et la prise en charge des patients infectés. sionnels de santé, patients et visiteurs – la mise à disposition d’instructions écrites pour la conduite à tenir – la limitation Au nom de la SF2H, je tiens à remercier toutes les de la dissémination des sécrétions respiratoires du patient personnes ayant contribué à la réalisation de ce travail – par le port d’un masque chirurgical quand il est possible – experts rédacteurs, cotateurs, lecteurs – en soulignant l’hygiène des mains après contact avec les sécrétions respi- tout particulièrement le travail des pilotes du groupe le ratoires – et la séparation physique des patients entre eux. Il Dr Anne Berger-Carbonne et Mme Béatrice Croze. a également été insisté sur l’importance des mesures admi- nistratives visant à orienter et à prendre en charge le patient contagieux dès son admission à l’hôpital comme dans le cas PR. PHILIPPE BERTHELOT de la tuberculose pulmonaire. PRÉSIDENT DE LA SF2H PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 3
Introduction E n 1998, sous l’égide du Comité technique des infec- 1- des épisodes successifs d’épidémies virales : SRAS (2003), tions nosocomiales (CTIN) en collaboration avec la grippe aviaire A/H5N1 et grippe pandémique A/H1N1 Société française d’hygiène hospitalière (SFHH), le en 2009. Les mesures prises pour la maîtrise de ces épi- ministère de l’Emploi et de la Solidarité a publié le guide Iso- démies, extrêmement médiatisées, ont reposé sur des lement septique constitué de recommandations pour éviter recommandations nationales et internationales véhicu- la transmission d’un agent infectieux, connu ou présumé, à lées par différents réseaux d’acteurs complémentaires des individus non infectés et non porteurs mais réceptifs. mais parfois divergentes (ministère de la Défense, de la Ces recommandations associaient deux niveaux de précau- Santé, urgentistes, hygiénistes, infectiologues…) ; tions : les précautions standard à appliquer quels que soient 2- de l’émergence toujours possible de nouveaux patho- le statut infectieux du patient et les précautions particu- gènes transmissibles (Coronavirus…) ; lières définies en fonction de l’agent infectieux (réservoirs, 3- de la recrudescence communautaire de la coqueluche et modes de transmission, résistance dans l’environnement) plus récemment de la rougeole. Ces épisodes ont égale- et de l’infection (localisation et gravité). ment amené les professionnels à des questionnements En 2004, le Comité technique des infections nosoco- sur les spécificités de la prise en charge de ces infections miales et des infections liées aux soins (CTINILS) a décidé dans les établissements de santé et médicosociaux ; la révision des recommandations pour la prévention de la 4- du fait que la tuberculose reste un problème de santé transmission croisée en raison de l’évolution : publique en France pour lequel il existe un réel dan- 1- de l’épidémiologie des microorganismes responsables ger de recrudescence, si on baisse la garde, en particu- d’infections nosocomiales ; lier associé à l’augmentation des populations à risque 2- des moyens de prévention, en particulier la généralisa- comme les sans-abri, les migrants…, a fait l’objet de tion de l’utilisation des produits hydroalcooliques (PHA) ; nombreuses recommandations nationales ces dernières 3- de l’évolution des modalités de prise en charge des années (2003, 2006 et 2010) au sein desquelles certains patients (développement des soins ambulatoires, rac- points restent encore non consensuels. courcissement des durées de séjour, augmentation du Comme dans le premier volet, les secteurs intervention- nombre de patients à risque…). nels (blocs, plateaux techniques…) ont été exclus. En avril 2009, la SFHH a publié un premier volet de ces En septembre 2010, l’élaboration du document Surveil- recommandations concernant les précautions standard et ler et prévenir les infections associées aux soins a permis la les précautions complémentaires de type contact. réactualisation de la troisième édition des 100 recomman- Ce document constitue le second volet de ces recom- dations. mandations, dont l’objectif est de réactualiser les recom- Dans ce contexte, une analyse approfondie, actualisée mandations spécifiques pour les modes de transmission par et argumentée de la littérature récente et des recommanda- voie respiratoire : Air et Gouttelettes. La stratégie de préven- tions en vigueur était nécessaire à l’élaboration d’un guide tion de la transmission des infections par voie respiratoire a simple et pratique pour les professionnels. beaucoup évolué ces dernières années en raison : PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 5
Les thématiques d’ nb : 20 nb : 19 nb : 18 nb : 17 nb : 16 nb : 15 Prévention des infections Prévention des infections Risque infectieux Surveiller et prévenir les Prévention des infections Recommandations associées aux soins en associées aux CCI pour fongique et travaux en infections associées aux en EHPAD - Consensus pour l’hygiène des hospitalisation à domicile accès veineux établissements de santé soins formalisé d’experts mains 2012 - 72 p - 25 € 2012 - 88 p - 25 € 2011 - 52 p - 25 € 2010 - 198 p - 25 € 2010 - 88 p - 25 € 2009 - 98 p - 25 € nb : 14 nb : 13 nb : 12 nb : 11 nb : 10 nb : 9 Prévention de la Surveillance et investi- Surveillance et investi- Prévention des risques Logistique hospitalière Évaluation des transmission croisée : gation : nouveaux enjeux gation : nouveaux enjeux infectieux dans les labo- et hygiène pratiques en hygiène précautions complé- tome II tome I ratoires d’analyses 2007 - 80 p - 20 € hospitalière mentaires contact 2008 - 84 p 25 € 2008 - 92 p - 25 € de biologie médicale 2006 - 80 p - 20 € 2009 - 80 p - 25 € 2007 - 120 p - 20 € nb : 8 nb : 7 nb : 6 nb : 5 nb : 4 nb : 3 Information des Infections Prévention de l’acquisition Risques infectieux Maîtrise du risque Hygiéniste dans patients exposés à un nosocomiales virales et de la transmission postopératoires infectieux en les établissements risque viral hémato- 2005 - 80 p - 20 € des germes respiratoires 2003 - 48 p - 20 € endoscopie digestive de santé gène nosocomial dans la mucoviscidose 2002 - 108 p - 20 € 2001 - 64 p - 20 € 2006 - 68 p - 20 € 2004 - 56 p - 20 € Total de la commande :......................................................... € TTC (TVA : 2,1 %) ❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle Nom ...................................................................................................... Prénom .......................................................... Profession ou fonction............................................................................................................................................. Email ................................................................................................................. Fax ........................................................ Établissement, Société ........................................................................................................................................... (Seulement dans le cadre d’une facturation à l’établissement ou à la société) Adresse ............................................................................................................................................................................ nb : 2 nb : 1 ............................................................................................................................................................................................... Hygiéniste dans Le manuel du Clin Un Code Postal ............................ Ville .................................................................................. Pays................................ les établissements outil pour une démarche de santé qualité Ce bulletin doit impérativement être accompagné d’un chèque ou d’un bon de com- 2001 - 64 p - 20 € 2001 - 92 p - 20 € mande à en-tête de l’établissement payeur. À renvoyer à : Health & Co - BP 14 – 69141 Rillieux cedex également disponible sur www.hygienes.net
Participants Partenaires y Centre national de référence mycobactéries et résistance aux antituberculeux (CNR-MyRMA) y Groupe d’études sur le risque d’exposition des soignants (GERES) y Haut Conseil de la santé publique (HCSP) y Société française de microbiologie (SFM) y Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) y Société de pneumologie de langue française (SPLF) y Société de réanimation de langue française (SRLF) L’ensemble du travail a été coordonné par le Dr Anne Berger-Carbonne, praticien hygiéniste, Hôpital européen Georges- Pompidou, Paris et Mme Béatrice Croze, infirmière hygiéniste, centre hospitalier de Valence. La recherche bibliographique a été réalisée par Mme Karin Lebascle, documentaliste CCLIN Paris Nord. La bibliographie cor- respondant à chaque chapitre est référencée à la fin de celui-ci. La SF2H tient à remercier les membres du groupe de travail et du groupe de lecture dont les noms suivent : Groupe de travail Ingénieur spécialiste Isabelle Balty INRS Paris des risques biologiques Ingénieur spécialiste Marie-Cécile Bayeux-Dunglas INRS Paris des risques biologiques Anne Berger-Carbonne SF2H Médecin hygiéniste Paris Pilote Philippe Berthelot SF2H Médecin hygiéniste Saint-Étienne Hervé Blanchard SF2H Médecin hygiéniste Paris Méthodologie Béatrice Croze SF2H Infirmière hygiéniste Valence Copilote Médecin infectiologue Sandra Fournier SPILF Paris et hygiéniste Médecin microbiologiste Vincent Jarlier CNR-MyRMA Paris et hygiéniste Bruno Jarrige SF2H Médecin hygiéniste Pointe-à-Pitre Marie-Jeanne Kosmann GERES Cadre hygiéniste Paris Danièle Landriu SF2H Cadre hygiéniste Paris Karin Lebascle SF2H Documentaliste Paris Christian Rabaud SPILF Médecin infectiologue Nancy Loïc Simon SF2H Pharmacien hygiéniste Nancy PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 7
PARTICIPANTS Groupe de lecture Dominique Abiteboul Médecin du travail ETS Paris Ludwig Serge Aho Glélé SF2H Médecin hygiéniste ARLIN Dijon Serge Alfandari SPILF Médecin hygiéniste et infectiologue ETS Tourcoing Nathalie Armand Pharmacien hygiéniste EHPAD Valence Anne Bergeron-Lafaurie SPLF Médecin pneumologue ETS Saint-Louis Claude Bernet Médecin hygiéniste CCLIN Lyon Karine Blanckaert Médecin hygiéniste ARLIN Lille Élisabeth Bouvet GERES Médecin infectiologue ETS Paris Pascale Chaize Cadre de santé hygiéniste ETS Montpellier Michaël Darmon SRLF Médecin réanimateur ETS Saint-Étienne Bertrand Dauzenberg Médecin pneumologue ETS Paris Monique Duviquet Médecin gériatre ETS Paris Martine Erb SF2H Cadre de santé hygiéniste ETS Lille Marie-Alix Erztscheid Infirmière hygiéniste CCLIN Rennes Philippe Fraisse Médecin pneumologue CLAT Strasbourg Kristia Gheno Infirmière hygiéniste ETS Tullins Bruno Grandbastien HCSP Médecin hygiéniste ETS Lille Didier Gruson Médecin réanimateur ETS Bordeaux Joseph Hajjar Médecin hygiéniste ETS Valence Olivier Jonquet Médecin réanimateur ETS Montpellier Olivia Keita-Perse SF2H Médecin hygiéniste ETS Monaco Isabelle Le Guinche Cadre supérieur de santé hygiéniste ETS Paris Didier Lepelletier SF2H Médecin hygiéniste ETS Nantes Jean-Christophe Lucet SF2H Médecin hygiéniste ETS Paris Jean-Marc Naccache Médecin pneumologue ETS Paris Nathalie Maubourguet FFAMCO Médecin coordonateur EHPAD Bordeaux Béatrice Quinet Médecin pédiatre ETS Paris Anne-Marie Rogues Médecin hygiéniste ETS Bordeaux Anne Savey SF2H Médecin hygiéniste CCLIN Lyon Poissy- Jean-Christophe Séguier Médecin hygiéniste ETS Saint Germain-en-Laye Pierre Tattevin Médecin réanimateur et infectiologue ETS Rennes Sylvie Touche Médecin du travail ETS Reims Sophie Van de Steene Pharmacien hygiéniste ARLIN Toulouse Xavier Verdeil Médecin hygiéniste ETS Toulouse Jean-Ralph Zahar SF2H Médecin hygiéniste ETS Paris Daniel Zaro-Goni SF2H Cadre supérieur de santé hygiéniste CCLIN Bordeaux 8 PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1
Sigles et abréviations AP-HP Assistance publique - Hôpitaux de Paris APR Appareil de protection respiratoire ARLIN Antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales ASPC Agence de la santé publique du Canada BAAR Bacille acido-alcoolo-résistant BMR Bactéries multirésistantes aux antibiotiques CCLIN Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales CDC Centers for diseases control and prevention CLAT Centre de lutte antituberculeuse CNR Centre national de référence CSHPF Conseil supérieur d’hygiène publique de France CTIN Comité technique des infections nosocomiales CTINILS Comité technique des infections nosocomiales et infections liées aux soins DAOM Déchets assimilés aux ordures ménagères EFB Efficacité de filtration bactérienne EFR Explorations fonctionnelles respiratoires EHPAD Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes EOH Équipe opérationnelle en hygiène FFP Filtering facepiece particles GERES Groupe d’études sur le risque d’exposition des soignants HAS Haute Autorité de santé HCSP Haut Conseil de la santé publique INPES Institut national de prévention et d’éducation pour la santé INRS Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles InVS Institut de veille sanitaire ITL Infection tuberculeuse latente LBA Lavage broncho-alvéolaire MDR Multi-drug-resistant ONBDT Œuvre nationale belge de défense contre la tuberculose et les maladies respiratoires PCR Polymerase chain reaction PHA Produit hydroalcoolique RPC Recommandations pour la pratique clinique SRAS Syndrome respiratoire aigu sévère TB Tuberculose VIH Virus de l’immunodéficience humaine VNI Ventilation non invasive VRS Virus respiratoire syncytial VZV Varicelle-zona virus PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 9
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Contexte et méthodologie Méthode Recommandations La phase de travail préliminaire pour la pratique clinique Elle a consisté à juger l’opportunité du processus, à choi- sir la méthode, à définir les questions et à désigner les par- Ces recommandations ont été élaborées en respectant ticipants. la méthode décrite dans le guide des Recommandations Le travail d’élaboration de ces recommandations pour la pratique clinique – Base méthodologique pour la réa- explore la place des précautions standard et complémen- lisation en France publié par la Haute Autorité de santé (HAS) taires de type « respiratoire » applicables dans tout établis- en 2010. sement ou lieu de soin y compris le domicile. Les recommandations de bonne pratique sont définies Les questions suivantes permettent de délimiter le péri- comme « des propositions développées selon une méthode mètre du guide : explicite pour aider le praticien et le patient à rechercher les y Quelles mesures doivent être prises pour prévenir la soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques don- transmission d’un microorganisme par voie respiratoire à nées ». un patient, un soignant ou un visiteur en toutes circons- La méthode Recommandations pour la pratique cli- tances quel que soit son statut infectieux et qu’il soit connu nique (RPC) est l’une des méthodes utilisées par la Haute ou non ? Autorité de santé pour élaborer des recommandations de y Quelles mesures spécifiques doivent être prises pour maî- bonne pratique. Elle repose d’une part, sur l’analyse et la triser la transmission croisée par voie respiratoire selon le synthèse critiques de la littérature médicale disponible et microorganisme ? d’autre part, sur l’avis d’un groupe multidisciplinaire de pro- y Quand peut-on lever les mesures « barrières » en fonction fessionnels concernés par le thème des recommandations. du microorganisme ? La méthode RPC a été choisie car : y le thème à traiter est vaste et se décline en de nom- La phase d’élaboration breuses questions et sous-questions. La rédaction des des recommandations recommandations repose sur un travail prolongé ; Elle a compris une analyse de la littérature médicale, la y le travail consiste à faire une synthèse de données mul- prise en compte d’avis d’experts et la rédaction des recom- tiples et dispersées et non pas à résoudre une controverse. mandations. Ce travail permet de définir une stratégie médicale optimale Chaque article sélectionné est analysé, selon les prin- en fonction de l’état actuel de « l’art », précisant ce qui est cipes de lecture critique de la littérature à l’aide de grilles approprié et ce qui ne l’est pas et ce qui doit faire l’objet de lecture, ce qui permet d’affecter à chacun un niveau de d’études complémentaires. preuve scientifique. Selon le niveau de preuve des études Conformément à la méthode RPC, les trois phases ont sur lesquelles elles sont fondées, les recommandations ont été : un grade variable, coté de A à C selon l’échelle proposée par la HAS : PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 11
CONTEXTE ET MÉTHODOLOGIE Tableau I - Gradation des recommandations. Niveau de preuve scientifique fourni par la littérature Grade des recommandations Niveau 1 - Essais comparatifs randomisés de forte puissance A - Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Preuve scientifique établie - Analyse de décision basée sur des études bien menées Niveau 2 - Essais comparatifs randomisés de faible puissance B - Etudes comparatives non randomisées bien menées Présomption scientifique - Etudes de cohorte Niveau 3 - Etudes cas témoins C Niveau 4 Faible niveau de preuve - Études comparatives comportant des biais importants ou sur un accord d’experts - Études rétrospectives - Séries de cas Gradation des recommandations (Tableau I) des réponses du groupe de lecture dans l’intervalle [5 – Chaque recommandation est suivie dans le texte par 9]), le groupe de travail discute de la pertinence des com- un rappel des recommandations existantes avec leurs réfé- mentaires et modifie s’il y a lieu la recommandation. Si rences bibliographiques et leurs niveaux de preuve et d’une les débats en réunion font apparaître des divergences de analyse critique de la littérature récente. points de vue, un vote en séance du groupe de travail doit Les références bibliographiques internationales sont confirmer l’abandon ou la formulation finale de la recom- regroupées dans le chapitre bibliographie. mandation modifiée. Les recommandations sont ensuite soumises à la cota- Le groupe de lecture est également destinataire de l’en- tion par un groupe de lecture. Cette cotation est comprise semble du document. Au-delà de la cotation des recom- entre 1 (désaccord total) et 9 (accord total), elle est réalisée mandations, son rôle est d’effectuer une lecture critique, à l’aide d’une grille de lecture. d’apporter des informations complémentaires et un éclai- La rédaction de la version finale se fait au cours d’une rage d’expert sur l’applicabilité des recommandations. Seuls dernière réunion du groupe de travail après analyse des les commentaires, ajouts, suggestions, remarques systéma- cotations et commentaires du groupe de relecture, les tiquement étayés par des références ont été pris en consi- recommandations initiales sont modifiées selon les règles dération et soumis au groupe des experts. suivantes : y recommandations fondées sur un niveau de preuve élevé La phase de diffusion (grade A ou B) : qui comporte l’élaboration d’un plan de diffusion, l’édi- - prise en compte des commentaires pertinents pour tion des documents de recommandations, la mise en appli- améliorer la forme ; cation des recommandations et la mesure de leur impact. - modifications sur le fond, s’il y a lieu, en fonction des données fournies avec modification du grade de la recommandation si nécessaire ; Recherche documentaire y recommandations fondées sur un faible niveau de preuve (grade C) ou sur un accord d’experts : La recherche a porté sur les sujets et les types d’études - lorsque le groupe de lecture confirme le caractère définis en accord avec le groupe de travail et a été limitée approprié de la recommandation (≥ 90 % des réponses aux publications en langues anglaise et française. du groupe de lecture dans l’intervalle [5 – 9]), la recom- mandation est conservée et les commentaires pertinents Sources sont pris en compte pour améliorer la forme ; Les sources suivantes ont été interrogées : - lorsque le groupe de lecture est plus largement indécis y pour la littérature internationale : ou en désaccord avec la recommandation initiale (< 90 % - Medline (National Library of Medicine, États-Unis) 12 PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1
CONTEXTE ET MÉTHODOLOGIE - Embase Cette recherche a été complétée par la bibliographie - National Guideline Clearinghouse (Agency for Healthcare des experts et les références citées dans les documents Research and Quality) analysés. - Cochrane Library y pour la littérature francophone : Stratégie de recherche - NosoBase La stratégie de recherche dans les bases de données - BDSP (Banque de données en santé publique) bibliographiques est construite en utilisant, pour chaque - Pascal sujet, soit des termes issus de thésaurus (descripteurs), soit - les sites Internet des sociétés savantes compétentes des termes libres (du titre ou du résumé). Ils sont combinés dans le domaine étudié avec les termes décrivant les types d’études. PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 13
LE NETTOYAGE LA BIO DÉSINFECTION 99,9 % Biodégradable Applicable sur toutes les surfaces Efficace sur bactéries, fongiques et spores Ne créé pas de résistance de germe On ne désinfecte bien que ce qui est propre C’est sur ce constat simple qu’OXY’PHARM, leader dans la désinfection automatisée des surfaces, a déve- loppé une gamme de détergents naturels non ionique. La solution de BIO-Nettoyage d’Oxy’Pharm : Biosweep Solution nettoyante et dégraissante prête à l’emploi Ready-to-use cleaning and degreasing solution S Le nettoyage : utiliser les produits détergents biodégra- BIOSWEEP S® Biosweep Solution Z BIOMOP® dables BIOSWEEP S , BIOSWEEP Z (enzymatique) et/ou enzymatique ® ® nettoyante et dégraissante prête à l’emploi Ready-to-use enzymatic cleaning and degreasing solution BIOMOP® (pour les sols) pour nettoyer les surfaces de la BIOSWEEP Z® pièce concernée. Cette action permet d'éliminer les salis- sures et une partie des micro-organismes (bio film présents sur les surfaces). La désinfection : utiliser le produit de désinfection biodé- gradable NOCOLYSE+® en associant avec l’appareil de NOCOLYSE® + + diffusion NOCOSPRAY®. Cette action de désinfection des surfaces par voie automatique permet de détruire les micro-organismes présents sur toutes les surfaces, même les plus cachées et surtout sans aucune corrosion. NOCOSPRAY® 917 rue Marcel Paul • 94500 Champigny-sur-Marne Tel 01 48 82 58 29 • Email commercial@oxypharm.net www.oxypharm.net
Synthèse des recommandations Recommandations générales Recommandations Gouttelettes pour toute personne qui tousse R4 Le personnel et le visiteur en contact avec un R0 patient suspect ou atteint de pathologie à transmission y Couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir à usage respiratoire Gouttelettes portent un masque chirurgical unique, lors de toux, éternuement, écoulement nasal, (dès l’entrée dans la chambre). A mouchage y Jeter immédiatement les mouchoirs après usage R5 Le patient suspect ou atteint de pathologie y En l’absence de mouchoir, tousser ou éternuer au à transmission respiratoire Gouttelettes doit être en niveau du coude (haut de la manche) plutôt que dans chambre individuelle ou en secteur géographique les mains dédié. C y Réaliser une hygiène des mains après contact avec des sécrétions respiratoires ou des objets contaminés R6 Le patient suspect ou atteint de patholo- y Ne pas toucher les muqueuses (yeux, nez, bouche) avec gie à transmission respiratoire Gouttelettes porte un des mains contaminées masque chirurgical (dès l’entrée à l’hôpital, au service y En milieu de soins (visites, consultation…), porter un des urgences, en consultation et lorsqu’il sort de sa masque chirurgical chambre). A Recommandations Air Recommandations Tuberculose pulmonaire R1 Le personnel et le visiteur en contact avec un patient suspect ou atteint de pathologie à transmission RT1 Devant une suspicion de tuberculose pulmonaire, respiratoire Air portent un appareil de protection respi- des précautions complémentaires Air doivent être mises ratoire (avant l’entrée dans la chambre). A en place dès l’entrée dans l’établissement. A R2 Le patient suspect ou atteint de pathologie à RT2 Devant une suspicion de tuberculose pulmonaire, transmission respiratoire Air doit être en chambre indi- pour laquelle les examens microscopiques sont négatifs, viduelle porte fermée. C il est possible de lever les précautions complémentaires Air sauf si : R3 Le patient suspect ou atteint de pathologie à y la clinique et l’imagerie thoracique sont en faveur d’une transmission respiratoire Air porte un masque chirurgi- tuberculose pulmonaire active ; cal (dès l’entrée à l’hôpital, au service des urgences, en y le patient est au contact d’un sujet immunodéprimé consultation et lorsqu’il sort de sa chambre). A (essentiellement VIH+ ou sous immuno-modulateurs) ; y il existe un risque de tuberculose multirésistante aux antibiotiques (RT5). C PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 15
SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS RT3 Devant une suspicion de tuberculose pulmonaire, RT5 En cas de forte suspicion ou de diagnostic de il faut attendre d’avoir les résultats négatifs de trois exa- tuberculose multirésistante aux antibiotiques, il faut mens microscopiques d’expectoration ou de tubage gas- immédiatement mettre en place les précautions complé- trique avant de réaliser une fibroscopie bronchique. C mentaires Air, et s’assurer de leur maintien pendant toute la durée de l’hospitalisation. C RT4 La durée des précautions Air en cas de tubercu- lose pulmonaire active contagieuse (examen microsco- Recommandations pique positif ou conviction clinique) est d’au moins 15 Grippe saisonnière jours à partir de la mise en route du traitement. C RG Devant une suspicion ou un diagnostic de grippe, les précautions complémentaires Gouttelettes doivent être mises en place, quel que soit le statut vaccinal du patient et du soignant vis-à-vis de la grippe. A 16 PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1
CHAPITRE I Politique générale E n complément des précautions standard, certaines Définition des précautions infections ou suspicions d’infections nécessitent la standard d’hygiène mise en œuvre de précautions complémentaires définies en fonction du microorganisme (réservoir, mode Les précautions standard représentent la base de la pré- de transmission, résistance dans le milieu extérieur) et de vention de la transmission croisée. Ces précautions initiale- l’infection (localisation, contagiosité, gravité). Le maintien ment mises en place pour la prévention de la transmission dans le temps de ces mesures complémentaires dépend des hépatites virales et du VIH à partir de sang contaminé également du microorganisme en cause et de la durée de sous la forme des précautions universelles ont été élargies sa contagiosité. pour englober la plupart des situations de transmission de Il est fortement recommandé d’adjoindre des précau- microorganismes lors des soins. tions complémentaires de type respiratoire aux précautions Elles visent à éviter la transmission : standard lors de la prise en charge d’un patient porteur de y des virus hématogènes microorganisme à transmission respiratoire (Tableau en y des flores des muqueuses, de la peau lésée et des pro- annexe I). duits biologiques En cohérence avec les recommandations pour la pré- y de la flore transitoire des mains vention de la transmission croisée [Ref. SFHH 2009], pour y de la flore oropharyngée du tousseur leur part « précautions complémentaires contact », il est Elles regroupent plusieurs mesures « barrières » en alors fortement recommandé d’utiliser la terminologie fonction de l’exposition (cf. circulaire DGS/DH n° 98-249 du « précautions complémentaires de type respiratoire : Air ou 20 avril 1998 en annexe II). Les précautions standard ont été Gouttelettes ». actualisées en 2009 dans les recommandations nationales La mise en œuvre des précautions complémentaires de Prévention de la transmission croisée : précautions complé- type respiratoire et leur interruption sont confirmées par mentaires contact. Parmi les précautions standard décrites prescription médicale et doivent faire l’objet d’une signa- dans ce document, la recommandation suivante concerne létique (porte de la chambre, dossier médical, dossier de le risque de transmission respiratoire : soin, prescription d’examens complémentaires, poste de soins…). R25 Tout patient nécessitant les précautions complémen- « Lorsqu’un patient présente une toux supposée d’origine taires de type respiratoire doit recevoir une information infectieuse, il est fortement recommandé de lui faire porter précise sur la mise en place des mesures de prévention (jus- un masque chirurgical : tification et contenu). Cette information est également déli- • dès l’admission en établissement ou lorsqu’il circule hors vrée à la famille ou personne de confiance, si le patient n’est de sa chambre en milieu de soins, en mesure de comprendre. • dans une situation de soins à domicile, lorsqu’il est proche Tout visiteur doit recevoir une information avant tout (moins de 1 mètre) d’autres personnes non protégées par contact avec le patient relevant de précautions complé- un masque adapté. » mentaires de type respiratoire. PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1 17
I • POLITIQUE GÉNÉRALE Le guide Surveiller et prévenir les infections associées aux R0 soins du ministère de la Santé/HCSP/SFHH de 2010 reprend y Couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir à la R25 du guide de 2009 dans la R35. usage unique, lors de toux, éternuement, écoule- ment nasal, mouchage R35 y Jeter immédiatement les mouchoirs après usage « Les soignants doivent systématiquement porter un masque y En l’absence de mouchoir, tousser ou éternuer chirurgical anti projection (norme EN14683) avec lunettes de au niveau du coude (haut de la manche) plutôt sécurité ou masque visière lors de soins avec risque de pro- que dans les mains jections de sang, de liquide biologique. Ces consignes s’ap- y Réaliser une hygiène des mains après contact pliquent également aux visiteurs lorsqu’ils sont impliqués avec des sécrétions respiratoires ou des objets dans les soins. Le patient doit porter un masque chirurgical contaminés (norme EN14683) dès qu’il sort de sa chambre lorsqu’il pré- y Ne pas toucher les muqueuses (yeux, nez, sente une toux supposée d’origine infectieuse. » bouche) avec des mains contaminées y En milieu de soins (visites, consultation…), por- Par ailleurs, dans la R36, il recommande le port d’appa- ter un masque chirurgical reil de protection respiratoire (APR) systématique lors des manœuvres invasives. R36 « Les soignants et les visiteurs doivent porter un APR de type FFP (FFP1 ou FFP2) à usage unique répondant aux critères de la norme EN 149 en cas de risque d’exposition à des microorganismes transmissibles par voie aérosol. Lors de manœuvres invasives, en cas de risque d’exposition à certains microorganismes transmissibles par voie gout- telettes ou air, les soignants portent un APR de type FFP (FFP1 ou FFP2) à usage unique répondant aux critères de la norme EN 149. » Ce document rappelle également le bon usage du Accueil d’un patient présentant masque : des signes respiratoires R37 Il est recommandé que ce patient soit installé dans un « Le masque doit toujours être porté en couvrant le nez, le box ou à distance des autres patients s’il doit attendre. menton et la bouche et doit être appliqué hermétiquement Il est recommandé de lui fournir : mouchoirs en papier, sur le visage. Il ne doit pas être repositionné ou porté en masques chirurgicaux et PHA pour la période d’attente, collier. » pour tout transfert. Après la sortie du patient, l’aération et le bionettoyage du local sont recommandés. Recommandations générales pour toute personne qui tousse Conduite à tenir pour un soignant Recommandation R0 présentant des signes respiratoires Toute personne (patient, soignant, visiteur) présentant des symptômes respiratoires (toux, expectorations, éter- Lorsqu’un soignant présente des symptômes respira- nuements…) doit respecter les mesures suivantes afin de toires (toux, expectorations, éternuements…) sur son lieu limiter le risque de transmission à l’entourage d’agents bio- de travail, il doit : logiques éventuellement présents dans les sécrétions res- y Protéger les patients et ses collègues : piratoires. Cette recommandation est un rappel (Fiche INPES - en portant un masque chirurgical dès l’apparition des en annexe III). signes cliniques 18 PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION CROISÉE PAR VOIE RESPIRATOIRE : AIR OU GOUTTELETTES - HYGIÈNES - VOLUME XXI - N° 1
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