ANALYSE DES CAUSES DU FAIBLE TAUX DE LIQUIDATION DES LIGNES BUDGÉTAIRES DU PRODESS ET DE LA CÉSARIENNE AU MALI - Mai 2022
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Mai 2022 ANALYSE DES CAUSES DU FAIBLE TAUX DE LIQUIDATION DES LIGNES BUDGÉTAIRES DU PRODESS ET DE LA CÉSARIENNE AU MALI
MAI 2022 Cette publication a été préparée par Ousmane Sissoko, Loriade Akin-Olugbade et Mackenzie Schiff du projet Health Policy Plus. Citation suggérée : Sissoko, O., Akin-Olugbade, L., et Schiff, M. 2022. Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la césarienne au Mali. Washington, DC : Palladium, Health Policy Plus. ISBN : 978-1-59560-314-2 Health Policy Plus (HP+) est un accord coopératif de sept ans financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) sous l’égide de l’accord n° AID-OAA-A-15-00051, qui a pris effet le 28 août 2015. HP+ est mis en œuvre par Palladium, en collaboration avec Avenir Health, Futures Group Global Outreach, Plan International USA, Population Reference Bureau, RTI International, ThinkWell et l’Alliance du ruban blanc pour une maternité sans risque. La présente publication a été conçue pour examen par l’USAID et préparée par HP+. Les informations fournies dans ce document ne sont pas des informations officielles du Gouvernement des États-Unis et ne reflètent pas nécessairement les points de vue ni les positions de l’USAID ou du Gouvernement américain.
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Table des matières Remerciements ....................................................................................................................... ii Abréviations............................................................................................................................ iii Contexte ................................................................................................................................. 1 Méthodologie ......................................................................................................................... 2 Résultats ................................................................................................................................ 3 La sous-liquidation de la ligne budgétaire de la césarienne ........................................................... 3 La sous-liquidation de la ligne budgétaire « Direction Nationale/ PRODESS II » de la DGSHP ..... 4 Références ............................................................................................................................. 7 i
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Remerciements Les auteurs du présent rapport remercient l’ensemble du personnel de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) pour leur franche collaboration. Ils remercient également Seydou Traore, Directeur du projet Health Policy Plus (HP+) au Mali, Sidi Yeya Cisse, Conseilleur en Politique de Santé de l’USAID Mali, et Thierry van Bastelaer, Expert en financement de la santé de Palladium, pour leurs précieux commentaires sur le projet du rapport. Merci également à Sara Stratton, Responsable de la mise en œuvre de HP+ au Mali. ii
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Abréviations CSRéf Centre(s) de santé de référence de cercle DFM Direction des Finances et du Matériel DGSHP Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique DRS Direction Régionale de la Santé HP+ Health Policy Plus MSDS Ministère de la Santé et du Développement Social OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement PRODESS Programme de Développement Socio-Sanitaire USAID Agence des États-Unis pour le développement international iii
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Contexte Les taux de césariennes populationnels sont restés généralement très bas en Afrique à cause de la faible accessibilité financière et géographique aux services obstétricaux offrant ce type d’intervention. En 2005, au Mali, ce taux était de 0,8%, bien qu’il constitue un déterminant majeur de la réduction de la mortalité maternelle (Président de la République du Mali, 2005). Pour améliorer la santé maternelle, l’Objectif 5 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) recommande l’accès universel à la médecine procréative. Cependant, en 2010, cet objectif était celui qui accusait le plus de retard parmi les huit OMD (Organisation des Nations Unies, n.d.). Dans plusieurs pays africains, des efforts sont néanmoins consentis pour améliorer l’accessibilité des populations aux services obstétricaux, notamment les services d’urgence tels que la césarienne. Le 23 juin 2005, le gouvernement du Mali a institué la prise en charge gratuite de la césarienne dans les établissements publics hospitaliers, les centres de santé de référence de cercle (CSRéf) des communes du District de Bamako et dans les établissements du service de santé des armées. Cette politique stipule que l’Etat rembourse l’acte chirurgical et met à disposition des kits de césarienne. De plus, le Gouvernement du Mali a créé la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGSHP) à travers la Loi n°2018 1-052 du 11 juillet 2018 avec pour mission d’élaborer les instruments de la politique nationale en matière de santé publique, d’hygiène publique et de salubrité, et d’assurer la coordination et le contrôle des services régionaux, subrégionaux et des services rattachés (DGSHP, 2018). A travers ces missions, la DGSHP assure la mise en œuvre d’une proportion importe du Programme de Développement Socio-Sanitaire (PRODESS), le principal programme du domaine socio-sanitaire du Mali. Les kits de césarienne sont inscrits dans la loi des finances au nom de la DGHSP qui assure également la supervision des CSRéf. Malgré ces mesures, l’analyse des données d’exécution budgétaire du Ministère de la Santé et du Développement Social (MSDS) des années 2019 et 2020 a fait ressortir des taux de sous- liquidation1 de la ligne budgétaire dédiée à la césarienne dans plusieurs régions. Le taux de performance était en moyenne de 70% en 2019 et de 75% en 2020. L’analyse des données de la situation d’exécution des crédits de 2019 et de 2020 de la ligne de crédit « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II » de la DGSHP indique un faible taux de liquation de 60% en 2019 et de 42% en 2020. Ces éléments représentent des opportunités de progrès vers la couverture sanitaire universelle. Afin d'améliorer l'efficacité des efforts visant à renforcer tous les niveaux du système de santé du Mali, il est important d'examiner les causes de la sous-liquidation des lignes budgétaires.2 1 C’est à dire que le taux de liquidation est de moins de 85%. Ceci est une référence de performance. 2 Nous avons utilisé 85% comme taux de liquidation efficace (au lieu de 80%) dans l’analyse. 1
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Tableau 1. Taux de liquidation des lignes budgétaires de la césarienne par région Direction Régionale de Santé 2019 2020 Bamako 100 % 100 % Kayes 90 % 90 % Koulikoro 79 % 95 % Sikasso 100 % 100 % Ségou 83 % 99 % Mopti 49 % 66 % Tombouctou 98 % 99 % Gao 30 % 24 % Kidal 0% 0% Moyenne 70 % 75 % Source : Direction Générale du Budget, Ministère de l’Économie et des Finances du Mali, 2019-2020 Par conséquent, HP+ a entrepris une analyse qualitative pour diagnostiquer les facteurs directs et contributifs menant à la sous-liquidation des lignes budgétaires de la césarienne et du PRODESS. Cette analyse a pour but de faciliter la compréhension du processus de mobilisation des ressources de la ligne budgétaire de la césarienne, les causes des faibles taux de liquidation des lignes césariennes dans certaines régions et du faible taux de liquidation de la ligne budgétaire « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II » de la DGSHP. Les résultats de l’analyse sont présentés ci-dessous en deux parties : (i) les informations sur la sous-liquidation de la ligne budgétaire de la césarienne et (ii) les informations sur la sous-liquidation de la ligne budgétaire « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II ». Les résultats de l’analyse ont permis de formuler des recommandations pour corriger les problèmes identifiés et appuyer le plaidoyer auprès des décideurs du budget dédié pour les activités de la DGSHP. Méthodologie Nous avons opté pour une approche qualitative pour analyser les raisons profondes qui expliquent le problème de sous-liquidation, et pour mieux comprendre le processus de mobilisation des ressources de la césarienne au niveau régional et au niveau central, des kits de césarienne au niveau central et de la ligne budgétaire « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II » de la DGSHP. Nous avons ainsi effectué une série de consultations semi-directives sur la période du 1er au 10 février avec cinq acteurs administratifs et sanitaires au niveau de la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du MSDS, de la DGSHP, et de la Direction Régionale de la Santé (DRS) de Bamako (Tableau 2). Nous avons enregistré et transcrit les entretiens avec les personnes qui ont accepté d’être enregistrées. Nous avons pris des notes pendant les autres consultations. 2
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Tableau 2. Consultations réalisées avec les personnes ressources du système de santé Nombre de personnes Nombre de consultations Structure contactées enregistrées DFM/MSDS 2 2 DGSHP 2 1 DRS/Bamako 1 0 Source : Health Policy Plus, 2022 Résultats La sous-liquidation de la ligne budgétaire de la césarienne Procédure officielle Dans le cadre des stratégies de réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le Mali a adopté une stratégie de gratuité de la césarienne en 2005. A cet effet, deux lignes budgétaires furent créées au niveau des directions régionales de la Santé et au niveau de la DGSHP. La première ligne budgétaire est consacrée exclusivement au remboursement des actes de césarienne effectués dans les établissements publics hospitaliers, les CSRéf et les établissements du service de santé des armées. La seconde ligne budgétaire est strictement dédiée à l’achat des kits de césarienne. Cette section du rapport de l’analyse est organisée en fonction de ces deux lignes budgétaires. Selon le guide pour la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne, les médecins chefs des centres de santé doivent faire des demandes de remboursement et fournir des justificatifs pour les frais de césarienne à la Direction Régionale de la Santé (Direction Nationale de Santé, 2005). Ils sont tenus de produire les états de paiement avec les pièces suivantes en annexe : un extrait du registre opératoire, un extrait du registre d’hospitalisation, les fiches d’évacuation ou d’autoréférence, les fiches d’admission, les fiches de sortie et la facture établie par la pharmacie du centre. Les remboursements se font pendant les périodes d’ouverture de crédit de chaque semestre de l’année civile (premier semestre : janvier à juin, second semestre : juillet à décembre). Procédure appliquée sur le terrain Les ouvertures de crédits sont semestrielles. Cependant, selon un enquêté, l’arrêt des engagements de crédits du second semestre est généralement fixé au 15 novembre. Ainsi, les césariennes qui sont réalisées entre novembre à décembre sont comptabilisées sur l’exercice suivant. Les crédits du premier semestre se trouvent donc absorbés rapidement. Pour le second semestre, le délai d’envoi des demandes de remboursement est plus court et les centres de santé ne sont pas diligents dans la soumission des demandes de remboursements. Ceci pourrait être une cause de la sous-liquidation de la ligne budgétaire de la césarienne. Il ressort également de l’enquête que les ressources du premier semestre ne sont pas mises à disposition à temps. 3
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Causes des insuffisances dans la procédure appliquée sur le terrain et leurs implications sur la liquidation et la mise en œuvre de la mesure de gratuité de la césarienne Les lenteurs du Trésor dans la mise à disposition des ressources Selon un enquêté : « Très généralement, le budget, nous n’avons pas les ressources à temps. Quand on voit que de novembre jusqu’en décembre il n’y a pas de ressources, et que l’annonce est faite le 15, mais les ressources arrivent [au] mois de mars. Donc il y a un cumul qui fait en sorte que les gens au niveau régional ne sont pas prompts dans les justifications. Tous les districts sanitaires n’amènent pas au temps les justifs. Généralement la somme qui est allouée est rapidement absorbée [et] il faut attendre le second semestre. » La tension de trésorerie au niveau du trésor est aussi une des raisons du retard dans le paiement des centres de santé. Un enquêté a déclaré : « Dans ces conditions c'est très difficile, souvent ils reçoivent [les paiements] en retard. […] Jusqu'au mois de juin vous allez trouver qu’il y a des situations de paiement qui ne sont pas encore faites par le Trésor, il y a des situations de 2020 qui ne sont encore réglées. » Le faible niveau des ressources allouées par le gouvernement pour les césariennes La croissance démographique a conduit à une augmentation mécanique du nombre de cas de césariennes. Cette croissance des cas n’a pas été prise en compte dans les allocations budgétaires, donc il y a un déficit chronique de ressources dans certaines régions. Selon un enquêté : « Au départ nous étions à peu près à 2% de taux de réalisation des césariennes. Actuellement nous sommes au-delà de 3% (à peu près à 3,4%) de taux de réalisation des césariennes. Il y a eu une augmentation de 1,4 qui n’est pas [prise] en compte dans le budget ». Le faible nombre de kits de qualité pour effectuer les césariennes Un problème sous-jacent au remboursement de la césarienne est celui des kits mis à disposition au niveau opérationnel. Les kits de césariennes ne sont pas remboursés car à cause de l’insuffisance des ressources consacrées à l’achat des kits. Selon un enquêté : « Les kits ne sont pas complets. […] Donc le guide oriente les médecins chefs, les directeurs. En cas de rupture, si le produit se trouve au niveau de la structure, vous utilisez et vous écrivez pour le remboursement. Malheureusement, les gens utilisent [les kits] jusqu’à épuiser leur stock. Malheureusement, le remboursement, même si on écrit [il] n’est pas fait. Je ne sais pas si c’est ce qui fait que les gens ne demandent plus [de] remboursement. » Pourtant, le coût des kits est censé croitre puisque les protocoles de prise en charge ont évolué. Il est indispensable de réviser le contenu des kits en fonction des nouvelles recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, ce qui aura pour effet une augmentation du coût unitaire du kit qui est présentement à 30 000 FCFA pour un kit simple et 42 000 FCFA pour un kit complexe. La sous-liquidation de la ligne budgétaire « Direction Nationale/ PRODESS II » de la DGSHP L’analyse vise aussi à déchiffrer les raisons de la sous-liquidation de la ligne budgétaire « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II » de la DGSHP. Depuis l’avènement de la gestion budgétaire en mode programme, le Directeur de la DGSHP gère les crédits inscrits dans la loi des finances pour le compte de la DGSHP. 4
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali Procédure officielle Le Directeur de la DGSHP est l’ordonnateur de crédit tandis que la DFM/MSDS exécute la dépense conformément à la demande de l’ordonnateur. Toutes les requêtes de la DGHSP sont traitées par la DFM/MSDS. Toutes les dépenses exécutées par la DFM/MSDS suivent le processus d’exécution budgétaire classique : engagement, liquidation, et ordonnancement. Procédure appliquée sur le terrain La procédure classique de mobilisation du budget de l’Etat est respectée. Toutefois, les problèmes au niveau du Trésor et les lourdeurs administratives retardent considérablement la mise à disposition des ressources. Selon un enquêté : « Quand c’est alloué, c’est alloué ! C’est la mobilisation [des ressources] qui pose énormément des problèmes. […] Par exemple, la DGS, eux ils ont des activités de terrain. Ils ont beaucoup de financements de l’UNICEF, de l’OMS [l’Organisation mondiale de la Santé], du SWEDD [le projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel de la Banque mondiale] : tous les grands bailleurs qui sont en place. [Des financements] du FNUAP, et du Fonds mondial, des PSI [Population Services International], des projets là. La DGS a beaucoup de financement de ces projets actuellement. La Banque mondiale aussi. Donc […] les goulots qui entourent la mobilisation des ressources de l’Etat ne [leur] donnent plus le courage d'aller faire ça. » Les retards accusés dans la mobilisation des ressources de l’Etat couplés à l’afflux des partenaires financiers ont conduit à subordonner les activités prioritaires aux financements desdits partenaires. Suivant le rapport d’évaluation de l’Appui Budgétaire Sectoriel dédié à la santé sexuelle et reproductive, aucune ressource n’a pu être mobilisée au compte de la DGSHP en 2019, 2020 et 2021. Les raisons évoquées sont les procédures du budget national et les notifications tardives (Rapport d’évaluation, 2019- 2021). Aussi, les principes de la gestion budgétaire en mode programme ne sont pas encore bien établis. Selon un enquêté : « On a adopté cette politique-là d’aller au budget programme mais c’est pour de nom seulement [c’est-à-dire, sans avoir réglé les conditions nécessaires pour son fonctionnement]. On est toujours dans le budget de moyen. C’est ça la réalité ! On nous donne toujours les crédits comme ils veulent. C’est-à-dire que le ministère de l’Économie nous donne toujours ce qu’il veut nous donner. Ce n’est pas par rapport aux besoins que nous exprimons. » Causes des insuffisances de la procédure appliquée sur le terrain et leurs implications sur la liquidation Les lourdeurs administratives retardent le processus de mobilisation et de mise à disposition des ressources Le comptable de la DGSHP n’a aucune visibilité sur les ressources de la DGSHP. La gestion est entièrement assurée par la DFM/MSDS. Pourtant, chaque dépense publique a ses spécificités en termes d’exécution et des délais. Selon les enquêtés, il y a énormément de retard dans la mobilisation des ressources – en particulier pour les activités de terrain qui sont financées sur la ligne budgétaire « Direction Nationale/PRODESS II. » Les tensions au niveau du Trésor Il y a un décalage entre les prévisions budgétaires (trop optimistes) et les recettes budgétaires. Il y a donc une tension au niveau du Trésor qui retarde la disponibilité des ressources pour la ligne budgétaire « Direction Nationale de la Santé/PRODESS II. » 5
Analyse des causes du faible taux de liquidation des lignes budgétaires du PRODESS et de la Césarienne au Mali La non-maitrise et la mise en œuvre incomplète de la gestion en mode budget- programme Ce mode est une démarche dans la gestion budgétaire qui consiste à passer d’une logique de gestion axée sur les moyens à une logique de gestion axée sur les résultats. Cette logique de mise à disposition des ressources n’est pas encore mise en œuvre. Recommandations Au regard des différents problèmes évoqués, les recommandations suivantes sont faites pour permettre à la DGSHP d’accroitre l’absorption des ressources qui lui sont notifiées : 1. Actualiser le contenu des kits en fonction des normes internationales ; 2. Accentuer le plaidoyer pour une augmentation des ressources pour la césarienne ; 3. Former les acteurs sur le processus de remboursement de la césarienne ; 4. Accorder une certaine autonomie à la DGSHP dans la gestion de ses ressources financières ; 5. Améliorer la gestion budgétaire en mettant en œuvre réellement la gestion budgétaire en mode programme.3 3 Le Budget-Programme est un nouveau mode de gestion basé sur la logique de performance et de transparence. Ce mode de gestion axé sur la performance doit permettre de relever le défi de l’amélioration de l’efficacité des politiques publiques en passant de la logique des moyens à une logique de résultats. 6
Références Direction Nationale de la Santé. (2005). Guide pour la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne. Ministère de la Santé, République du Mali. Bamako, Mali. Organisation des Nations Unies. « Sommet 2010 : Plus de 40 milliards de dollars promis pour la santé maternelle et infantile. » https://www.un.org/fr/mdg/summit2010/. Président de la République du Mali. (2005). Décret n° 05 – 350/P-RM du 04 août 2005 Relatif à la prise en charge gratuite de la césarienne. Bamako, Mali. République du Mali. Loi n° 2018 1-052 du 11 juillet 2018, la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique. Bamako, Mali. République du Mali. Rapport d’évaluation de l’Appui Budgétaire Sectoriel en Santé Sexuelle et Reproductive (ABS-SSR), 2019-2021. Bamako, Mali. 7
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