Atelier Structure Alice PILASTRE
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Atelier Structure Alice PILASTRE La démarche artistique que développe Alice Pilastre prend en considération les traditions textiles et en dévoile, par le biais de la sculpture, un tout nouvel aspect. Dialogue ténu entre le conscient et l’inconscient, le souvenir et sa résurgence, son travail aborde des notions variées mais s’exprime principalement à partir du langage textile. Ainsi, à partir de la répétition du geste et par extension de motifs, du détournement des codes et des outils de conception, elle interroge une pratique, ses techniques et en explore toute la poésie. Dans son espace de travail, parmi une matière collectée au fil des ans, Alice connecte les lieux de l’enfance, les demeures du passé et s’en inspire. La spatialisation du souvenir est intrinsèque à son travail, celle-ci lui permettant d’accéder à une certaine rêverie. La juxtaposition d’éléments géométriques dans My home wallpaper, par exemple, forme une maison, dont, au fur et à mesure, les raccords se disloquent. En vis-à-vis de ce papier peint modulaire, des oiseaux perchés sur de voluptueuses branches figurent une échappée imaginaire. Le rapport au temps qui s’écoule, aux générations qui se suivent, aux lieux que l’on habite ou que l’on quitte rejoint l’idée des strates de mémoire, de superposition, de rencontre ou de croisement de matières constitutives d’un tout.
La minutie (du latin minutia : poussière) dont fait preuve Alice, suppose un langage relativement petit. Ici, il est de la taille d’une aiguille, d’un fil, à l’échelle d’un arbre de maquette. Alice mêle sa dextérité et son désir de précision pour parvenir à exprimer des idées infiniment plus grandes. Ainsi avec patience, le mouvement répété devient un engrenage et se complexifie, jusqu’à produire parfois un effet hypnotique. Structures, trames, cartographies quittent le rapport bidimensionnel pour s’ouvrir à la trois dimension. A un moment donné, le processus itératif produit un objet qui échappe à l’auteur et génère ses propres systèmes de lecture. Il est impératif pour Alice de décomposer, déployer, débobiner, synthétiser, schématiser. A travers ses recherches dans les ateliers du Centre de la Tapisserie à Tournai, la mise en forme de surfaces par la déstructuration de lés vise à comprendre, à obtenir les clés de lecture d’un temps révolu. Après la saturation de motifs géométrisés, oniriques et végétaux, le travail réalisé jusqu’ici s’inverse et retourne aux origines. Cécile Vandernoot (extrait) Née en 1984 en France. Vit à Bruxelles. Diplôme des Métiers d’Art en création textile (tapisserie/broderie) de l’E.S.A.A. Duperré, Paris (2004) et en Design Textile de l’ENSAV La Cambre, Bruxelles (2010). Agrégation d’enseignement artistique supérieur, La Cambre/Conservatoire Royal de Bruxelles. Diverses expériences pédagogiques dans le domaine du design textile et d’ateliers graphiques et sonores. Stages en broderie et vêtements Haute couture à Paris. Participation à des expositions collectives en France et en Belgique. 1er Prix du concours de tapisserie miniature du Domaine de la Lice (2010). Prix des coups de cœur de La Cambre 2010. alicepilastre@gmail.com alicepilastre.com
Atelier Structure Dany DANINO Multiples matrices Des dessins se suivent, sériels et obsessionnels; un travail sur le motif se développe. Une pièce prolonge l'autre, réévalue l'antécédente, approfondit la technique. Le sens s'aiguise tout en offrant d'autres chemins possibles. L'œil retranscrit manuellement des informations observées à partir de documents photos avec leur part de doute et leur potentialité. Inscrit dans une multitude de traits, le travail peut se poursuivre ou s'arrêter à tout instant; rajouter ou alléger est une question de choix d'équilibre de composition. L'espace et le temps sont démultipliés, densifié par l'abondance des figures et des techniques. Le sentiment d'irrésolution de la figure semble permanent car jamais le résultat n'est admis comme définitif ou acquis. Les traits s'aiguisent et dissèquent les surfaces pour saisir le visible allant parfois jusqu'à l'infime détail. Une insoutenable énergie d'exister s'exprime alors malgré et au-delà de soi par la densité physique qu'exige la matérialisation de la forme. Le statut de l'image et de sa multiplicité occupe les recherches intrinsèques au travail, une pratique assidue du métier de graveur étant à l'origine de l'intérêt porté à la reproduction de l'image. Le support de la photocopie prolonge cette question par l'emploi d'un appareil plus commun et industriel. La base mécanique de la photocopieuse offre une multitude d'expériences. Les variations, les profondeurs des traits et les surfaces se déplacent vers d'autres codes graphiques.
Où le dessin d'origine se situe-t-il ? Et la part mécanisée ? Ces deux savoirs se confondent et s'entremêlent. La perte et la survivance de la figure s'introspectent par des figures de style: association libre, sur écritures diverses, transparence des dessins entre eux. Les grands thèmes sont évoqués dans un imagier complexe, personnel et introspectif. Un chemin de vie où l'inquiétude de l'homme se passe par sa pratique artistique. Le sentiment de bonheur n'endigue pas la mélancolie. Dany Danino Né en Belgique. en 1971. Vit et travaille à Bruxelles.. Sur la surface imprimée, sans angoisse de Diplôme de l’Académie Royale des Beaux-Arts. réussites ou de résultats, et au travers l'emploi Diverses résidences d’artistes entre 2002 et de multiples techniques, s'exprime un 2007 en France et en Belgique. Expositions au laboratoire de possibilités: stylobille, feutre, Bozar, I.S.E.L.P, Botanique, Ianchelevici. grattage, peinture, superposition de cellos, de Expositions individuelles et collectives à calques sérigraphiés ou redessinés. Tout cela Bruxelles, Paris, Lyon, Tournai, Anvers :Pierre se réalise dans des ordres de juxtaposition et de Hallet, Office d’art contemporain, Pierrick traitement variable, le témoin mécanisé Torchefeu, Carroussel du Louvre, Domi Nostrae, devenant une autre matrice permettant la Florence Rasson. Primé à de nombreuses réalisation de nouvelles séries de multiples. reprises : Prix Jos Albert (1996), Prix d’art mural L'observateur en recherche de sens peut ainsi Colfontaine (1992), Prix d’excellence de la ville avoir des difficultés à se situer s'il cherche une de Bruxelles… Œuvres dans divers musées et réponse trop hâtive. La volonté de transgresser collections privées. les définitions préconçues de la figuration et de A venir entre autres: Epidermique (Béthune, l'abstraction et les signes qui les identifient édifie France), Biennale du dessin musée Félicien le processus de travail. A regarder de près, on Rops (Namur, Belgique), Galerie Pierre Hallet s'y perd, alors que de loin on peut croire saisir (Bruxelles), Art on Paper (Bruxelles), Maison de façon évidente un sujet, une narration. Un particulière (Bruxelles), Galerie François de travail peut offrir de multiples portes d'accès: ce Coninck avec publication d’une monographie qui octroie des degrés de lectures à profondeurs (Anvers). variables. daninodany@hotmail.com www.danydanino.be
Atelier Tapisserie Anne BERTINCHAMPS Dans ma pratique, le dessin est lent, il est une activité réfléchie ayant sa propre finalité. Comme matériau, je n’ utilise que le crayon graphite et le papier. Mes dessins s’inscrivent principalement dans des séries, via une image de départ, avec de nombreuses répétitions et des modifications dans les formats. Ces variations sur l'image de départ ne cessent que lorsque j'ai l'impression d'avoir épuisé toutes les possibilités de cette image et donc de l'avoir en quelque sorte intériorisée. Mes dessins sont articulés par de nombreux traits qui leurs donnent un mouvement. Les images trouvées sont au cœur de mon inspiration. Pendant l’élaboration de mes dessins, je me demande jusqu’où je pourrai mener cette image de départ – ou jusqu’où celle-ci pourra me mener. Le dessin, pour moi, questionne avant tout le spectacteur. J’aime surtout un art fermé et froid qui demande qu’ on le regarde avec attention et qu’on y réfléchisse. Bed, 2012 Crayon graphite sur papier calque et impression. 84,1 cm x 118,9 cm
La résidence au TAMAT - Centre de la Tapisserie - m’a permis d’ouvrir ma pratique, plus particulièrement vis-à-vis de l’univers du textile. Pendant cette année, j'ai souhaité approfondir ma recherche sur la mise en espace de mon travail en dessin. Comment celui-ci peut-il exister dans un lieu ? Comment faire interagir le dessin et l’installation ? Le concept général de ma recherche a principalement été de réfléchir sur le mode de présentation de mon travail artistique en rapport avec son contenu. Anne Bertinchamps Née en 1984. Vit et travaille à Bruxelles. Diplômée en arts visuels et de l’espace de l’ENSAV – La Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles et bachelor en gravure et master en dessin. Participation à des expositions collectives en Belgique entre 2006 et 2012 : à Bruxelles (au Dexia Art Center, I.S.E.L.P, La Cambre, à la Galerie Valérie Lambert, à l’ Open Studio à Forest), à Braine l’Alleud (Centre d’art Nicolas de Staël), à Huy (Fondation Lambert Lecrenier)… bertinchamps.anne@gmail.com www.annebertinchamps.com Vues d’atelier, 2012
Atelier Tapisserie Antonine GOUGEAU Ma pratique se situe entre Design et Art. Je construis des objets qui génèrent un « à faire vivre » et un « à vivre ». Sans cesse, des motifs surgissent dans notre Travelling monde urbain. Une lumière qui traverse un vitrail, Sérigraphie sur papier peint un paysage brouillé par la fenêtre du train, un dialogue invisible avec des gestes… Décliner ces moments éphémères, les transformer, les adapter. Je cherche dans l’expérience du réel, une sensibilité transposable dans les objets du quotidien. Etant tournaisienne d’origine, le retour dans cette ville m’offre un regard neuf sur le passé, le mien avec mes souvenirs et celui de la ville de par son historicité. Les références au passé et à la vitesse sont des manières d’éprouver la notion du temps. Le temps et la lumière…Comment transfigurer cet état vaporeux ? L’espace invisible du dialogue Feutre sur broderie
Trace – la marque de l’événement – patrimoine – souvenir – temps – lumière – art historique – sacré – présence – l’immobilité et la vibration. Antonine Gougeau Insolation Née à Tournai. en 1985.Vit à Bruxelles. Activités diverses dans le domaine du Diplômée en Design Textile à l’ ENSAV stylisme et de la haute couture : - La Cambre (Ecole Nationale technicienne en maille à Bruxelles Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles. (Isabelle Baines), assistante fourreuse à Paris (.Rick Owens), assistante designer à Montréal (Denis Gagnon) , assistante costumière pour Pierre Droulers,… Participation à de nombreuses expositions collectives en Belgique et à l’étranger (Fribourg, Milan,Québec). antonine.gougeau@gmail.com www.antonine.be
Atelier Tapisserie Stéphanie CROIBIEN The hole nature Collage sur carton, papier, peinture, vernis C’est à partir d’un point de rencontre entre de pièces sonores et des collages papier, des bases de données, dans une vernis et peints. Il part d’une envie perception de parallèles ou de similitudes, d’étudier les médiums de l’image et du son que mon travail prend forme. mais aussi de les mettre en tension entre eux. Je fragmente, isole, dissèque des éléments et les réassemble dans une J’utilise la technique du collage pour les nouvelle perspective formelle et narrative. infractions qu’elle permet: distorsion du Les éléments préexistants -images de temps, règles de composition alternatives presse des années 70, 80, 90 et passages pour faire surgir l’improbable. de films- sont accompagnés de mes propres productions vidéos, C’est dans des paysages incomplets, photographiques, sonores et de textes. noircis, impénétrables que je recrée des Ces iconographies sont transposées sur scènes. un nouveau support, vers un nouveau J’y travaille un «hole in the map», un point format. manquant installant la notion de manque, Ma recherche rassemble des d’impossibilité, de disparition. photographies, des vidéos accompagnées
Les personnages vus de dos, isolés ou perdus dans des foules, évoquent la notion d’identité. Identité spectrale, partielle, multiple, recréée, du groupe. La communication est en jeu: Le dialogue est-il possible? Les regards convergent vers un territoire inconnu ou un vide. Les outils et figures de style des médiums sont utilisés pour sous-tendre ces idées (réflecteur photographique, contrechamp, hors champ, phrase musicale,...). Il s’agit d’instants au caractère cinématographique, travaillant les liens entre Blue patch between the clouds/ photographie réel et fiction. Je regarde un film. Une scène a lieu, un personnage ressemble à un autre personnage, prédécoupé, rangé dans mon data d’images papier. Stéphanie Croibien Née à Dinant en 1977. Vit et travaille à From the back / video-excerpt Bruxelles. Diplômée en stylisme et création de mode de l’ENSAV. – La Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles en 2001. Crée des vêtements pour la mode, la danse contemporaine, le cinéma et le théâtre. Crée des images photographiques et vidéos. Travaille le son, écrit et compose. stephcroibien@gmail.com. http://stephaniecroibien.com House of cards/vidéo-excerpt
Atelier Textile Julie KRAKOWSKI Le travail plastique de Julie Krakowski nous plonge dans une atmosphère à la fois inquiétante et familière. Vapeurs de rouille, traces lointaines de lourdes carcasses invisibles. L’artiste nous laisse entrevoir, ici, une mer intime. C’est l’heure où des formes animales étrangères s’invitent à notre table. Une masse envoûtante aux contours multiples, encline à la caresse, laisse glisser entre ses bras, des défenses acérées. Lentement, dans la lumière, s’infiltrent des griffes délicates. Des êtres chirurgicaux grouillent et dévoilent leurs appâts au bon vouloir des curieux. Sans titre, 2012 Bandes de caoutchouc, épingles Il nous est offert un voyage sensuel entre la légèreté de l’estampe et la rudesse de la matière brute. Elise Krakowski Dentelles faites de brûlures, porcelaines renfermant des carcasses d'insectes, rubans aux crêtes d'aiguilles... Ces installations nous dévoilent un jeu subtil d'expériences tactiles et de décalages sémantiques. Inspirée par des objets glanés au fil de ses déambulations, Julie Krakowski explore les systèmes d'interaction entre les matériaux. . Dégustation, 2012 Papier, mues de grillons
L'intervention de l'artiste est à la fois méthodique et intuitive. Altérer, user, transpercer, brûler... Il s'agit ici de mettre les matériaux à l'épreuve, d'opérer un changement d'état sur eux afin de mettre en avant leur hybridité. Les supports deviennent des peaux, des écorces marquées par une suite d'empreintes, des résidus et des cicatrices témoignant du temps qui passe et du devenir fragile de la matière. Les créations de Julie Krakowski évoquent des univers organiques, aquatiques ou encore des paysages imaginaires et Empreintes, 2012 énigmatiques. Papier, oxydo-réduction Delphine Heymans Sans titre, 2012 Garrot, os, métal, épingles Née à Saint-Quentin (France), en 1981 . Diplômée en Design Textile et agrégation à l’ ENSAV La Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles. Enseigne la sérigraphie et les manipulations de matériaux souples à l’ESAAT (Ecole Supérieure des Arts appliqués et du Textile), Roubaix. Interventions dans un cadre pluridisciplinaire au sein de différentes écoles. Participation à des workshop dans le domaine des arts plastiques et à plusieurs expositions collectives en Belgique, en France et en Thaïlande,entre 2003 et 2012 julie@juliekrakowski.com www.juliekrakowski.com
Atelier Textile Ada RAJSZYS Cycle Métamorphoses – Dialogue entre la Nature et l’Artefact. Exploration du potentiel des associations. Objets « reconfigurés ». Métamorphose : d’origine grecque : changement de forme ou transformation d’une forme à une autre. Partant de la beauté présente à l’état pur dans les fragments de la nature, Ada Rajszys s’interroge sur les conséquences de leurs transformations, après observation et prélèvement. Trouver et explorer le potentiel des associations et les interactions entre l’objet et son environnement, telle est sa démarche liée au retour à notre humanité, à notre rapport à la nature et nos sens. Artefact : phénomène créé par des conditions expérimentales. Produit ayant subi une transformation même minime par l’homme. L’intention d’Ada Rajszys est d’extraire le matériau brut de la nature et de produire un artefact, amenant ainsi le spectateur à aborder d’un regard différent les relations entre l’homme et la nature. Dans un esprit proche de l’Arte povera et de conception minimaliste, elle privilégie le processus de création, le geste et l’objet lui-même, pour concevoir des artefacts.
A partir d’éléments naturels (racines des plantes, « Dans ce jeu perceptif reflétant le rapport à la branches d’arbres), Ada Rajszys conçoit des matière, la phase de transformation et la relation formes en recyclant des matières existantes de de l’objet à l’espace, les objets naturels base et en intervenant avec des éléments deviennent des formes qui stimulent le artificiels. L’aspect brut et hand made de l’objet spectateur à regarder le monde d’une autre évoquent l’imperfection présente dans la création manière, à attribuer des idées, des sentiments et des interprétations à un objet naturel transformé, Le recours au plâtre souligne le processus de la métamorphosé. » création manuelle, en sculpture : les racines deviennent modules, des ready made où Ada Rajszys s’exprime toute l’ambiguïté entre artificiel et réel. La reproduction par le moulage permet de recréer les objets en série suivant des transformations spatiales et physiques suivant les matières utilisées. Le miroir, kaléidoscope du réel, évoque l’objet isolé de son contexte, mais se fondant aussi dans la nature. Née en Pologne, en 1974, de nationalité belgo- polonaise. Vit et travaille à Bruxelles. Diplômée en stylisme et création de mode à l’ENSAV - La Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles. Baccalauréat en Art et Exposition au Lycée National des Arts plastiques en Pologne. Activités diverses depuis 2000, dans le domaine du stylisme (conception de collections prêt-à- porter) et de la création de costumes destinés à des performances. Création de décors pour des danses performances. Participation à de nombreuses expositions collectives et des workshops en Belgique, entre 2004 et 2012. ada@adadesign.be www.adadesign.be
Atelier Textile Erika VANCOUVER « Repartir du tissu familial, les assises » Vue d’installation atelier, 2012. © Erika Vancouver / TAMAT Le père, la mère, le cheval...et la chaise. Sculpture souple, 2012, tissu, 20 x 15 x 15 cm Le travail d'Erika Vancouver jongle avec la © Erika Vancouver / TAMAT question de l'équilibre, souvent instable et précaire, comportant de multiples facettes, il nous laisse en porte-‐à-‐faux, mal assis et nous oblige à réajuster sans cesse notre posture, à revoir nos structures internes. La question du corps est omniprésente et le plus léger des mouvements a une importance capitale, le risque d'une chute n'est jamais bien loin. Placée sur le dos d'un cheval dès l'âge de la marche, elle connaît mieux que personne la multitude des possibilités qui permettent de tenir et de rester sur le dos de la bête. Au départ d'une chaise d'enfant, longuement regardée, déplacée et retournée, Erika retrouve patiemment les manières enfantines de s'accommoder de cet objet si commun à nos yeux d'adultes. Mais tout se complique et une suite de postures parfois complètement improbables se met en place.
Ses chaises sont remarquablement posées au sol comme une suite d’assises inconfortables, non conformes aux usages nous rappelant l'incroyable gymnastique de nos corps qui aimeraient parfois se poser. Erika garde et transmet les infimes traces d'attitudes corporelles, de petits gestes, de positions diverses, de mouvements délicats que nous avons tous emmagasinés au cours de nos années. Mais tout peut se retourner à chaque instant et le dedans se retrouver dehors, l'ossature se dévoiler et l'édifice s'écrouler...c'est la chute tant redoutée, la fracture qui nous marque, partie intégrante du processus d'apprentissage et modifiant la suite de nos futurs mouvements. Elle témoigne de cet incessant et difficile travail de nos maintiens, de la pression des objets, de la confusion des usages, des contraintes qui modifient nos charpentes. Phase intermédiaire, tissu et papier, On trouve aussi dans le travail d'Erika © Erika Vancouver / TAMAT Vancouver une infinie douceur, celle du soin, de la protection et de l'attention, des matières qui couvrent et enveloppent, toutes ajustées au millimètre près, finement cousues pour un attentif accompagnement. Maureen Ginion Photo, © Erika Vancouver / TAMAT Erika Vancouver, née à Verviers, vit et travaille à Bruxelles Diplômée en 2009 d’un Master en arts plastiques, ERG (Ecole de Recherche Graphique), Bruxelles erikavancouver@hotmail.fr Expositions en Belgique et en France : 2012 (nov/dec) - Espace salle de bains, Contretype - Bruxelles 2010 (april/may) - Fantasmagories - Point de fuite, Château de Capdeville, Fronton (F) 2006 (février/avril) - (Auto) Portraits - Usagexterne, Galerie des jeunes créateurs, Bruxelles Prix et Bourses : 2012/2013 - Projet photographique The Other European Travellers (http://toetproject.com/) 2011 - Lauréate Proposition d’artistes 2011 de l’espace photographique Contretype, Bruxelles 2009 - Lauréate Prix Mission Jeunes Artistes, photographie, Printemps de Septembre, Toulouse
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