Atelier Structure Alice PILASTRE

 
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Atelier Structure Alice PILASTRE
 
                                   Atelier	
  Structure	
  
       	
  
                                   Alice	
  PILASTRE	
  
       	
  
       La démarche artistique que développe Alice
       Pilastre prend en considération les traditions
       textiles et en dévoile, par le biais de la sculpture,
       un tout nouvel aspect. Dialogue ténu entre le
       conscient et l’inconscient, le souvenir et sa
       résurgence, son travail aborde des notions
       variées mais s’exprime principalement à partir
       du langage textile. Ainsi, à partir de la répétition
       du geste et par extension de motifs, du
       détournement des codes et des outils de
       conception, elle interroge une pratique, ses
       techniques et en explore toute la poésie.

       Dans son espace de travail, parmi une matière
       collectée au fil des ans, Alice connecte les lieux
       de l’enfance, les demeures du passé et s’en
       inspire. La spatialisation du souvenir est
       intrinsèque à son travail, celle-ci lui permettant
       d’accéder à une certaine rêverie.

       La juxtaposition d’éléments géométriques dans
       My home wallpaper, par exemple, forme une
       maison, dont, au fur et à mesure, les raccords
       se disloquent. En vis-à-vis de ce papier peint
       modulaire, des oiseaux perchés sur de
       voluptueuses branches figurent une échappée
       imaginaire.
	
  
       Le rapport au temps qui s’écoule, aux
	
     générations qui se suivent, aux lieux que l’on
       habite ou que l’on quitte rejoint l’idée des strates
	
     de mémoire, de superposition, de rencontre ou
       de croisement de matières constitutives d’un
	
     tout.

	
  
Atelier Structure Alice PILASTRE
La minutie (du latin minutia : poussière) dont fait
preuve Alice, suppose un langage relativement
petit. Ici, il est de la taille d’une aiguille, d’un fil, à
l’échelle d’un arbre de maquette. Alice mêle sa
dextérité et son désir de précision pour parvenir
à exprimer des idées infiniment plus grandes.
Ainsi avec patience, le mouvement répété
devient un engrenage et se complexifie, jusqu’à
produire parfois un effet hypnotique. Structures,
trames, cartographies quittent le rapport
bidimensionnel pour s’ouvrir à la trois
dimension. A un moment donné, le processus
itératif produit un objet qui échappe à l’auteur et
génère ses propres systèmes de lecture.

Il est impératif pour Alice de décomposer,
déployer, débobiner, synthétiser, schématiser. A
travers ses recherches dans les ateliers du
Centre de la Tapisserie à Tournai, la mise en
forme de surfaces par la déstructuration de lés
vise à comprendre, à obtenir les clés de lecture
d’un temps révolu. Après la saturation de motifs
géométrisés, oniriques et végétaux, le travail
réalisé jusqu’ici s’inverse et retourne aux
origines.

                           Cécile Vandernoot (extrait)

Née en 1984 en France. Vit à Bruxelles.
Diplôme des Métiers d’Art en création textile
(tapisserie/broderie) de l’E.S.A.A. Duperré, Paris
(2004) et en Design Textile de l’ENSAV La
Cambre,        Bruxelles      (2010).   Agrégation
d’enseignement        artistique   supérieur,   La
Cambre/Conservatoire Royal de Bruxelles.
Diverses expériences pédagogiques dans le
domaine du design textile et d’ateliers
graphiques et sonores. Stages en broderie et
vêtements Haute couture à Paris. Participation à
des expositions collectives en France et en
Belgique. 1er Prix du concours de tapisserie
miniature du Domaine de la Lice (2010). Prix des
coups de cœur de La Cambre 2010.
alicepilastre@gmail.com
alicepilastre.com
Atelier Structure Alice PILASTRE
 
                                         Atelier	
  Structure	
  
              	
  
                                            Dany	
  DANINO	
  
              	
  
              Multiples matrices

              Des     dessins    se   suivent,     sériels  et
              obsessionnels; un travail sur le motif se
              développe. Une pièce prolonge l'autre, réévalue
              l'antécédente, approfondit la technique. Le sens
              s'aiguise tout en offrant d'autres chemins
              possibles.

              L'œil retranscrit manuellement des informations
              observées à partir de documents photos avec
              leur part de doute et leur potentialité. Inscrit dans
              une multitude de traits, le travail peut se
              poursuivre ou s'arrêter à tout instant; rajouter ou
              alléger est une question de choix d'équilibre de
              composition. L'espace et le temps sont
              démultipliés, densifié par l'abondance des figures
              et des techniques.
	
  
	
            Le sentiment d'irrésolution de la figure semble
              permanent car jamais le résultat n'est admis
              comme définitif ou acquis. Les traits s'aiguisent
              et dissèquent les surfaces pour saisir le visible
              allant parfois jusqu'à l'infime détail. Une
              insoutenable énergie d'exister s'exprime alors
              malgré et au-delà de soi par la densité physique
              qu'exige la matérialisation de la forme.

              Le statut de l'image et de sa multiplicité occupe
              les recherches intrinsèques au travail, une
              pratique assidue du métier de graveur étant à
              l'origine de l'intérêt porté à la reproduction de
              l'image. Le support de la photocopie prolonge
              cette question par l'emploi d'un appareil plus
       	
     commun et industriel. La base mécanique de la
              photocopieuse         offre     une      multitude
	
            d'expériences. Les variations, les profondeurs
              des traits et les surfaces se déplacent vers
	
            d'autres codes graphiques.
Atelier Structure Alice PILASTRE
Où le dessin d'origine se situe-t-il ? Et la part
                                                                mécanisée ? Ces deux savoirs se confondent et
                                                                s'entremêlent. La perte et la survivance de la
                                                                figure s'introspectent par des figures de style:
                                                                association libre, sur écritures diverses,
                                                                transparence des dessins entre eux. Les grands
                                                                thèmes sont évoqués dans un imagier
                                                                complexe, personnel et introspectif. Un chemin
                                                                de vie où l'inquiétude de l'homme se passe par
                                                                sa pratique artistique.

                                                                Le sentiment de bonheur n'endigue pas la
                                                                mélancolie.

                                                                                                     Dany Danino

                                                         	
     Né en Belgique. en 1971. Vit et travaille à
                                                                Bruxelles..
Sur la surface imprimée, sans angoisse de
                                                                Diplôme de l’Académie Royale des Beaux-Arts.
réussites ou de résultats, et au travers l'emploi
                                                                Diverses résidences d’artistes entre 2002 et
de    multiples   techniques,     s'exprime    un
                                                                2007 en France et en Belgique. Expositions au
laboratoire de possibilités: stylobille, feutre,
                                                                Bozar,     I.S.E.L.P,  Botanique,     Ianchelevici.
grattage, peinture, superposition de cellos, de
                                                                Expositions individuelles et collectives à
calques sérigraphiés ou redessinés. Tout cela
                                                                Bruxelles, Paris, Lyon, Tournai, Anvers :Pierre
se réalise dans des ordres de juxtaposition et de
                                                                Hallet, Office d’art contemporain, Pierrick
traitement variable, le témoin mécanisé
                                                                Torchefeu, Carroussel du Louvre, Domi Nostrae,
devenant une autre matrice permettant la
                                                                Florence Rasson. Primé à de nombreuses
réalisation de nouvelles séries de multiples.
                                                                reprises : Prix Jos Albert (1996), Prix d’art mural
L'observateur en recherche de sens peut ainsi                   Colfontaine (1992), Prix d’excellence de la ville
avoir des difficultés à se situer s'il cherche une              de Bruxelles… Œuvres dans divers musées et
réponse trop hâtive. La volonté de transgresser                 collections privées.
les définitions préconçues de la figuration et de
                                                                A venir entre autres: Epidermique (Béthune,
l'abstraction et les signes qui les identifient édifie
                                                                France), Biennale du dessin musée Félicien
le processus de travail. A regarder de près, on
                                                                Rops (Namur, Belgique), Galerie Pierre Hallet
s'y perd, alors que de loin on peut croire saisir
                                                                (Bruxelles), Art on Paper (Bruxelles), Maison
de façon évidente un sujet, une narration. Un
                                                                particulière (Bruxelles), Galerie François de
travail peut offrir de multiples portes d'accès: ce
                                                                Coninck avec publication d’une monographie
qui octroie des degrés de lectures à profondeurs
                                                                (Anvers).
variables.
                                                                 daninodany@hotmail.com
                                                                www.danydanino.be
Atelier Structure Alice PILASTRE
 
                 	
  
	
                                                                                    Atelier	
  Tapisserie	
  
	
                                                                                                                 	
  
	
  
                                                                             Anne	
  BERTINCHAMPS	
  
	
  
                                                             Dans ma pratique, le dessin est lent, il est une
                                                             activité réfléchie ayant sa propre finalité.
                                                             Comme matériau, je n’ utilise que le crayon
                                                             graphite et le papier. Mes dessins s’inscrivent
                                                             principalement dans des séries, via une image
                                                             de départ, avec de nombreuses répétitions et
                                                             des modifications dans les formats. Ces
                                                             variations sur l'image de départ ne cessent que
                                                             lorsque j'ai l'impression d'avoir épuisé toutes les
                                                             possibilités de cette image et donc de l'avoir en
                                                             quelque sorte intériorisée. Mes dessins sont
                                                             articulés par de nombreux traits qui leurs
                                                             donnent un mouvement.

                                                             Les images trouvées sont au cœur de mon
                                                             inspiration. Pendant l’élaboration de mes
                                                             dessins, je me demande jusqu’où je pourrai
                                                             mener cette image de départ – ou jusqu’où
                                                             celle-ci pourra me mener. Le dessin, pour moi,
                                                             questionne avant tout le spectacteur. J’aime
                                                             surtout un art fermé et froid qui demande qu’ on
                                                             le regarde avec attention et qu’on y réfléchisse.

Bed, 2012
Crayon graphite sur papier calque et impression. 84,1 cm x
118,9 cm                                                     	
  

	
                                                           	
  
	
  
	
  
Atelier Structure Alice PILASTRE
La résidence au TAMAT - Centre de la
                              Tapisserie - m’a permis d’ouvrir ma pratique,
                              plus particulièrement vis-à-vis de l’univers du
                              textile. Pendant cette année, j'ai souhaité
                       	
     approfondir ma recherche sur la mise en espace
                              de mon travail en dessin. Comment celui-ci
	
                            peut-il exister dans un lieu ? Comment faire
                              interagir le dessin et l’installation ? Le concept
                              général de ma recherche a principalement été
                              de réfléchir sur le mode de présentation de mon
                              travail artistique en rapport avec son contenu.

                                                                                Anne Bertinchamps

                              Née	
   en	
   1984.	
   Vit	
   et	
   travaille	
   à	
   Bruxelles.	
  
                              Diplômée	
   en	
   arts	
   visuels	
   et	
   de	
   l’espace	
   de	
  
                              l’ENSAV	
   –	
   La	
   Cambre	
   (Ecole	
   Nationale	
  
                              Supérieure	
   des	
   Arts	
   Visuels),	
   Bruxelles	
   et	
  
                              bachelor	
   en	
   gravure	
   et	
   master	
   en	
   dessin.	
  
                              Participation	
   à	
   des	
   expositions	
   collectives	
   en	
  
                              Belgique	
   entre	
   2006	
   et	
   2012	
  :	
   à	
   Bruxelles	
   	
   (au	
  
                              Dexia	
   Art	
   Center,	
   I.S.E.L.P,	
   La	
   Cambre,	
   à	
   la	
  
                              Galerie	
   Valérie	
   Lambert,	
   à	
   l’	
   Open	
   Studio	
   à	
  
                              Forest),	
   à	
   Braine	
   l’Alleud	
   (Centre	
   d’art	
   Nicolas	
  
                              de	
   Staël),	
   à	
   Huy	
   (Fondation	
   Lambert	
  
                              Lecrenier)…	
  
                              bertinchamps.anne@gmail.com	
  
                              www.annebertinchamps.com	
  
                       	
  
Vues d’atelier, 2012
Atelier Structure Alice PILASTRE
 
	
                                                               Atelier	
  Tapisserie	
  
                                                      	
  
                                                             Antonine	
  GOUGEAU	
  

                                        Ma pratique se situe entre Design et Art. Je
                                        construis des objets qui génèrent un « à
                                        faire vivre » et un « à vivre ».
                                 	
     Sans cesse, des motifs surgissent dans notre
Travelling                              monde urbain. Une lumière qui traverse un vitrail,
Sérigraphie sur papier peint            un paysage brouillé par la fenêtre du train, un
                                        dialogue invisible avec des gestes… Décliner ces
                                        moments éphémères, les transformer, les
                                        adapter. Je cherche dans l’expérience du réel,
                                        une sensibilité transposable dans les objets du
                                        quotidien.

                                        Etant tournaisienne d’origine, le retour dans cette
                                        ville m’offre un regard neuf sur le passé, le mien
                                        avec mes souvenirs et celui de la ville de par son
                                        historicité. Les références au passé et à la
                                        vitesse sont des manières d’éprouver la notion
                                        du temps.

                                        Le temps et la lumière…Comment transfigurer
                                        cet état vaporeux ?

L’espace invisible du dialogue
Feutre sur broderie
Atelier Structure Alice PILASTRE
Trace – la marque de l’événement –
                                           patrimoine – souvenir – temps – lumière –
                                           art historique – sacré – présence –
                                           l’immobilité et la vibration.

                                                                  Antonine Gougeau

Insolation

Née à Tournai. en 1985.Vit à Bruxelles.    Activités diverses dans le domaine du
Diplômée en Design Textile à l’ ENSAV      stylisme et de la haute couture :
- La Cambre (Ecole Nationale               technicienne en maille à Bruxelles
Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles.   (Isabelle Baines), assistante fourreuse
                                           à Paris (.Rick Owens), assistante
                                           designer à Montréal (Denis Gagnon) ,
                                           assistante costumière pour Pierre
                                           Droulers,…      Participation   à    de
                                           nombreuses expositions collectives en
                                           Belgique et à l’étranger (Fribourg,
                                           Milan,Québec).
                                           antonine.gougeau@gmail.com
                                           www.antonine.be
Atelier Structure Alice PILASTRE
 

                                                                 Atelier	
  Tapisserie	
  
                                                                                            	
  
                                                           Stéphanie	
  CROIBIEN	
  
	
  
The hole nature
Collage sur carton, papier, peinture, vernis

C’est à partir d’un point de rencontre entre   de pièces sonores et des collages papier,
des bases de données, dans une                 vernis et peints. Il part d’une envie
perception de parallèles ou de similitudes,    d’étudier les médiums de l’image et du son
que mon travail prend forme.                   mais aussi de les mettre en tension entre
                                               eux.
Je fragmente, isole, dissèque des
éléments et les réassemble dans une            J’utilise la technique du collage pour les
nouvelle perspective formelle et narrative.    infractions qu’elle permet: distorsion du
Les éléments préexistants -images de           temps, règles de composition alternatives
presse des années 70, 80, 90 et passages       pour faire surgir l’improbable.
de films- sont accompagnés de mes
propres        productions          vidéos,    C’est dans des paysages incomplets,
photographiques, sonores et de textes.         noircis, impénétrables que je recrée des
Ces iconographies sont transposées sur         scènes.
un nouveau support, vers un nouveau            J’y travaille un «hole in the map», un point
format.                                        manquant installant la notion de manque,
Ma      recherche       rassemble       des    d’impossibilité, de disparition.
photographies, des vidéos accompagnées
Atelier Structure Alice PILASTRE
Les personnages vus de dos, isolés ou perdus
                                              dans des foules, évoquent la
                                              notion d’identité. Identité spectrale, partielle,
                                              multiple, recréée, du groupe. La communication
                                              est en jeu: Le dialogue est-il possible? Les
                                              regards convergent vers un territoire inconnu ou
                                              un vide.

                                              Les outils et figures de style des médiums sont
                                              utilisés pour sous-tendre ces idées
                                              (réflecteur photographique, contrechamp, hors
                                              champ, phrase musicale,...).

                                              Il     s’agit    d’instants   au      caractère
                                              cinématographique, travaillant les liens entre
Blue patch between the clouds/ photographie   réel et fiction.

                                              Je regarde un film. Une scène a lieu, un
                                              personnage ressemble à un autre personnage,
                                              prédécoupé, rangé dans mon data d’images
                                              papier.

                                                                           Stéphanie Croibien

                                              Née à Dinant en 1977. Vit et travaille à
From the back / video-excerpt                 Bruxelles.
                                              Diplômée en stylisme et création de mode de
                                              l’ENSAV. – La Cambre (Ecole Nationale
                                              Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles en 2001.
                                              Crée des vêtements pour la mode, la danse
                                              contemporaine, le cinéma et le théâtre. Crée
                                              des images photographiques et vidéos. Travaille
                                              le        son,      écrit        et    compose.
                                              stephcroibien@gmail.com.
                                              http://stephaniecroibien.com	
  

House of cards/vidéo-excerpt
 
                 	
  
	
                                                                              Atelier	
  Textile	
  
	
                                            	
  
	
  
                                                                      Julie	
  KRAKOWSKI	
  
	
  
                                        Le travail plastique de Julie Krakowski nous
                                        plonge dans une atmosphère à la fois inquiétante
                                        et familière.

                                        Vapeurs de rouille, traces lointaines de lourdes
                                        carcasses invisibles. L’artiste nous laisse
                                        entrevoir, ici, une mer intime.

                                         C’est l’heure où des formes animales étrangères
                                        s’invitent à notre table. Une masse envoûtante aux
                                        contours multiples, encline à la caresse, laisse
                                        glisser entre ses bras, des défenses acérées.
                                        Lentement, dans la lumière, s’infiltrent des griffes
                                 	
     délicates. Des êtres chirurgicaux grouillent et
                                        dévoilent leurs appâts au bon vouloir des curieux.
Sans titre, 2012
Bandes de caoutchouc, épingles
                                        Il nous est offert un voyage sensuel entre la
                                        légèreté de l’estampe et la rudesse de la matière
	
  
                                        brute.
	
                                                                             Elise Krakowski

                                              Dentelles faites de brûlures, porcelaines
                                              renfermant des carcasses d'insectes, rubans
                                              aux crêtes d'aiguilles... Ces installations nous
                                              dévoilent un jeu subtil d'expériences tactiles et
                                              de décalages sémantiques.

                                              Inspirée par des objets glanés au fil de ses
                                              déambulations, Julie Krakowski explore les
                                              systèmes d'interaction entre les matériaux.
                                 	
           .
Dégustation, 2012
Papier, mues de grillons

	
                                            	
  

                                        	
   	
  
L'intervention de l'artiste est à la fois méthodique
                                                           et intuitive. Altérer, user, transpercer, brûler... Il
                                                           s'agit ici de mettre les matériaux à l'épreuve,
                                                           d'opérer un changement d'état sur eux afin de
                                                           mettre en avant leur hybridité.

                                                           Les supports deviennent des peaux, des
                                                           écorces marquées par une suite d'empreintes,
                                                           des résidus et des cicatrices témoignant du
                                                           temps qui passe et du devenir fragile de la
                                                           matière.   Les créations de Julie Krakowski
                                                           évoquent des univers organiques, aquatiques ou
                                                   	
      encore    des    paysages     imaginaires    et
               Empreintes, 2012                            énigmatiques.
               Papier, oxydo-réduction
                                                                                           Delphine Heymans
	
  
          Sans titre, 2012
          Garrot, os, métal, épingles	
  

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
                        Née à Saint-Quentin (France), en 1981 . Diplômée
                                                          en Design Textile et agrégation à l’ ENSAV La
	
                                                        Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts
                                                          Visuels), Bruxelles.
	
                                                        Enseigne la sérigraphie et les manipulations de
                                                          matériaux souples à l’ESAAT (Ecole Supérieure des
	
                                                        Arts appliqués et du Textile), Roubaix. Interventions
                                                          dans un cadre pluridisciplinaire au sein de
	
                                                        différentes écoles. Participation à des workshop
                                                          dans le domaine des arts plastiques et à plusieurs
	
                                                        expositions collectives en Belgique, en France et en
                                                          Thaïlande,entre          2003         et        2012
                                                          julie@juliekrakowski.com
                                                          www.juliekrakowski.com
Atelier	
  Textile	
  

                             Ada	
  RAJSZYS	
  

Cycle Métamorphoses – Dialogue entre la
Nature et l’Artefact. Exploration du potentiel
des associations. Objets « reconfigurés ».

Métamorphose : d’origine grecque : changement
de forme ou transformation d’une forme à une
autre.

Partant de la beauté présente à l’état pur dans
les fragments de la nature, Ada Rajszys
s’interroge sur les conséquences de leurs
transformations,    après      observation     et
prélèvement. Trouver et explorer le potentiel des
associations et les interactions entre l’objet et
son environnement, telle est sa démarche liée au
retour à notre humanité, à notre rapport à la
nature et nos sens.

Artefact : phénomène créé par des conditions
expérimentales. Produit ayant subi une
transformation même minime par l’homme.

L’intention d’Ada Rajszys est d’extraire le
matériau brut de la nature et de produire un
artefact, amenant ainsi le spectateur à aborder
d’un regard différent les relations entre l’homme
et la nature. Dans un esprit proche de l’Arte
povera et de conception minimaliste, elle
privilégie le processus de création, le geste et
l’objet lui-même, pour concevoir des artefacts.
A partir d’éléments naturels (racines des plantes,      « Dans ce jeu perceptif reflétant le rapport à la
branches d’arbres), Ada Rajszys conçoit des             matière, la phase de transformation et la relation
formes en recyclant des matières existantes de          de l’objet à l’espace, les objets naturels
base et en intervenant avec des éléments                deviennent des formes qui stimulent le
artificiels. L’aspect brut et hand made de l’objet      spectateur à regarder le monde d’une autre
évoquent l’imperfection présente dans la création       manière, à attribuer des idées, des sentiments et
                                                        des interprétations à un objet naturel transformé,
Le recours au plâtre souligne le processus de la        métamorphosé. »
création manuelle, en sculpture : les racines
deviennent modules, des ready made où                                                        Ada Rajszys
s’exprime toute l’ambiguïté entre artificiel et réel.
La reproduction par le moulage permet de
recréer les objets en série suivant des
transformations spatiales et physiques suivant
les matières utilisées. Le miroir, kaléidoscope du
réel, évoque l’objet isolé de son contexte, mais
se fondant aussi dans la nature.                        Née en Pologne, en 1974, de nationalité belgo-
                                                        polonaise. Vit et travaille à Bruxelles.
                                                        Diplômée en stylisme et création de mode à
                                                        l’ENSAV - La Cambre (Ecole Nationale
                                                        Supérieure des Arts Visuels), Bruxelles.
                                                        Baccalauréat en Art et Exposition au Lycée
                                                        National des Arts plastiques en Pologne.

                                                        Activités diverses depuis 2000, dans le domaine
                                                        du stylisme (conception de collections prêt-à-
                                                        porter) et de la création de costumes destinés à
                                                        des performances. Création de décors pour des
                                                        danses performances. Participation à de
                                                        nombreuses expositions collectives       et des
                                                        workshops en Belgique, entre 2004 et 2012.
                                                        ada@adadesign.be
                                                        www.adadesign.be
 
                                                                                                                                         Atelier	
  Textile	
  
                                                                                                                                                                              	
  
                                                                                                                               Erika	
  VANCOUVER	
  	
  
                                                                                                «	
  Repartir	
  du	
  tissu	
  familial,	
  les	
  assises	
  »	
  

Vue	
  d’installation	
  atelier,	
  2012.	
  ©	
  Erika	
  Vancouver	
  /	
  TAMAT	
  

	
                                                                                        Le	
  père,	
  la	
  mère,	
  le	
  cheval...et	
  la	
  chaise.	
  	
  
Sculpture	
  souple,	
  2012,	
  tissu,	
  20	
  x	
  15	
  x	
  15	
  cm	
               Le	
   travail	
   d'Erika	
   Vancouver	
   jongle	
   avec	
   la	
  
©	
  Erika	
  Vancouver	
  /	
  TAMAT	
                                                   question	
   de	
   l'équilibre,	
   souvent	
   instable	
   et	
  
                                                                                          précaire,	
   comportant	
   de	
   multiples	
   facettes,	
   il	
  
                                                                                          nous	
   laisse	
   en	
   porte-­‐à-­‐faux,	
   mal	
   assis	
   et	
   nous	
  
                                                                                          oblige	
   à	
   réajuster	
   sans	
   cesse	
   notre	
   posture,	
   à	
  
                                                                                          revoir	
  nos	
  structures	
  internes.	
  	
  
                                                                                          La	
   question	
   du	
   corps	
   est	
   omniprésente	
   et	
   le	
  
                                                                                          plus	
   léger	
   des	
   mouvements	
   a	
   une	
   importance	
  
                                                                                          capitale,	
   le	
   risque	
   d'une	
   chute	
   n'est	
   jamais	
  
                                                                                          bien	
  loin.	
  	
  
                                                                                          Placée	
   sur	
   le	
   dos	
   d'un	
   cheval	
   dès	
   l'âge	
   de	
   la	
  
                                                                                          marche,	
   elle	
   connaît	
   mieux	
   que	
   personne	
   la	
  
                                                                                          multitude	
   des	
   possibilités	
   qui	
   permettent	
   de	
  
                                                                                          tenir	
  et	
  de	
  rester	
  sur	
  le	
  dos	
  de	
  la	
  bête.	
  	
  
                                                                                          Au	
   départ	
   d'une	
   chaise	
   d'enfant,	
   longuement	
  
                                                                                          regardée,	
   déplacée	
   et	
   retournée,	
   Erika	
  
                                                                                          retrouve	
   patiemment	
   les	
   manières	
   enfantines	
  
                                                                                   	
     de	
  s'accommoder	
  de	
  cet	
  objet	
  si	
  commun	
  à	
  nos	
  
	
                                                                                        yeux	
   d'adultes.	
   Mais	
   tout	
   se	
   complique	
   et	
   une	
  
                                                                                          suite	
   de	
   postures	
   parfois	
   complètement	
  
	
                                                                                        improbables	
  se	
  met	
  en	
  place.	
  	
  
Ses	
   chaises	
   sont	
   remarquablement	
   posées	
   au	
  
                                                                                                                                                                                                                 sol	
   comme	
   une	
   suite	
   d’assises	
   inconfortables,	
  
                                                                                                                                                                                                                 non	
   conformes	
   aux	
   usages	
   nous	
   rappelant	
  
                                                                                                                                                                                                                 l'incroyable	
   gymnastique	
   de	
   nos	
   corps	
   qui	
  
                                                                                                                                                                                                                 aimeraient	
  parfois	
  se	
  poser.	
  	
  
                                                                                                                                                                                                                 Erika	
   garde	
   et	
   transmet	
   les	
   infimes	
   traces	
  
                                                                                                                                                                                                                 d'attitudes	
   corporelles,	
   de	
   petits	
   gestes,	
   de	
  
                                                                                                                                                                                                                 positions	
   diverses,	
   de	
   mouvements	
   délicats	
  
                                                                                                                                                                                                                 que	
  nous	
  avons	
  tous	
  emmagasinés	
  au	
  cours	
  de	
  
                                                                                                                                                                                                                 nos	
  années.	
  	
  
                                                                                                                                                                                                                 Mais	
  tout	
  peut	
  se	
  retourner	
  à	
  chaque	
  instant	
  et	
  
                                                                                                                                                                                                                 le	
   dedans	
   se	
   retrouver	
   dehors,	
   l'ossature	
   se	
  
                                                                                                                                                                                                                 dévoiler	
   et	
   l'édifice	
   s'écrouler...c'est	
   la	
   chute	
  
                                                                                                                                                                                                                 tant	
   redoutée,	
   la	
   fracture	
   qui	
   nous	
   marque,	
  
                                                                                                                                                                                                                 partie	
           intégrante	
            du	
        processus	
  
                                                                                                                                                                                                                 d'apprentissage	
   et	
   modifiant	
   la	
   suite	
   de	
   nos	
  
                                                                                                                                                                                                                 futurs	
  mouvements.	
  	
  
                                                                                                                                                                                                                 Elle	
   témoigne	
   de	
   cet	
   incessant	
   et	
   difficile	
  
                                                                                                                                                                                                                 travail	
   de	
   nos	
   maintiens,	
   de	
   la	
   pression	
   des	
  
                                                                                                                                                                                                                 objets,	
   de	
   la	
   confusion	
   des	
   usages,	
   des	
  
	
  
                                                                                                                                                                                                                 contraintes	
  qui	
  modifient	
  nos	
  charpentes.	
  	
  
Phase	
  intermédiaire,	
  tissu	
  et	
  papier,	
                                                                                                                                                              On	
   trouve	
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   dans	
   le	
   travail	
   d'Erika	
  
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  Erika	
  Vancouver	
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  TAMAT	
  
                                                                                                                                                                                                                 Vancouver	
   une	
   infinie	
   douceur,	
   celle	
   du	
   soin,	
  
                                                                                                                                                                                                                 de	
  la	
  protection	
  et	
  de	
  l'attention,	
  des	
  matières	
  
                                                                                                                                                                                                                 qui	
   couvrent	
   et	
   enveloppent,	
   toutes	
   ajustées	
  
                                                                                                                                                                                                                 au	
   millimètre	
   près,	
   finement	
   cousues	
   pour	
   un	
  
                                                                                                                                                                                                                 attentif	
  accompagnement.	
  	
  
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     Maureen	
  Ginion	
  

Photo,	
  	
  
©	
  Erika	
  Vancouver	
  /	
  TAMAT	
  

       Erika	
  Vancouver,	
  née	
  à	
  Verviers,	
  vit	
  et	
  travaille	
  à	
  Bruxelles	
  
       Diplômée	
  en	
  2009	
  d’un	
  Master	
  en	
  arts	
  plastiques,	
  ERG	
  (Ecole	
  de	
  Recherche	
  Graphique),	
  Bruxelles	
  
       erikavancouver@hotmail.fr	
  

       Expositions	
  en	
  Belgique	
  et	
  en	
  France	
  :	
  
       2012	
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  bains,	
  Contretype	
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  Bruxelles	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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  Projet	
  photographique	
  The	
  Other	
  European	
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  (http://toetproject.com/)	
  
       2011 - Lauréate	
  Proposition	
  d’artistes	
  2011	
  de	
  l’espace	
  photographique	
  Contretype,	
  Bruxelles
       2009 - Lauréate Prix	
  Mission Jeunes Artistes, photographie, Printemps de Septembre, Toulouse

       	
  
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