Autorisation Environnementale - Note de présentation non technique
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Septembre 2017 16MAT031 Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Extension de la station d’épuration de Porto CONSULTING SAFEGE 2A avenue de Berlincan BP 50004 33166 SAINT MEDARD EN JALLES cedex Agence Aquitaine SAFEGE SAS - SIÈGE SOCIAL Parc de l’Ile - 15/27 rue du Port 92022 NANTERRE CEDEX www.safege.com
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Sommaire 1 ...... Présentation de la demande ..................................................... 1 2 ...... Présentation du projet .............................................................. 1 3 ...... Résumé non technique de l’étude d’impact .............................. 3 3.1 Contenu de l’étude.................................................................................................. 3 3.2 Analyse de l’état initial ........................................................................................... 3 3.3 Principaux impacts et mesures ........................................................................... 14 3.4 Justification du projet .......................................................................................... 18 4 ...... Résumé non technique de l’étude de dangers........................ 20 4.1 Identification des potentiels de dangers ............................................................ 20 4.2 Les phénomènes dangereux étudiés.................................................................. 21 4.3 Cinétique ................................................................................................................ 26 4.4 Bilan des mesures de maîtrise de risque ........................................................... 27 4.5 Conclusion de l’étude de dangers ...................................................................... 28
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Table des illustrations Figure 1 : Vue du projet - source : document technique du marché ................................................................................ 2 Figure 2 : Phasage des travaux ..................................................................................................................................... 3 Figure 3 : Localisation des sondages au niveau du projet (source GEOTEC)................................................................. 5 Figure 4 : Localisation des cours d’eau au niveau du projet (source SIEAG) .................................................................. 6 Figure 5 : Localisation des points de mesures acoustiques ............................................................................................ 9 Figure 6 : Synthèse des enjeux sur les sites étudiés pour l’implantation de la STEP .................................................... 20 Table des tableaux Tableau 1 : Synthèse des effets des phénomènes dangereux étudiés ......................................................................... 22
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 1 PRESENTATION DE LA DEMANDE La station d’épuration de Porto, située sur la commune de Cubzac-les-ponts, est actuellement dimensionnée pour 14 000 EH. Les bilans annuels indiquent qu’elle fonctionne aujourd’hui au-delà de sa capacité nominale en termes de charges organiques et hydrauliques. Par ailleurs, la station d’épuration de Peujard, dimensionnée pour 2 500 EH et qui reçoit les eaux usées de trois communes (Cézac, Cubnezais et Peujard), a également dépassé sa capacité nominale. C’est pourquoi le SIAEPA du Cubzadais-Fronsadais a décidé de réaliser une extension de la station d’épuration de Porto (30 000 EH) et de relier les effluents de la station d’épuration de Peujard à celle-ci. Soucieux de l’application de la Loi de Transition Energétique du 18 août 2015 et sachant que les eaux usées sont une source inépuisable de ressources renouvelables, le SIAEPA a choisi d’intégrer au projet une unité de méthanisation. Cette unité permettra de tirer le meilleur parti du potentiel énergétique contenu dans les boues et les sous-produits de l’assainissement. Le gaz issu de la digestion sera récupéré et épuré pour être injecté dans le réseau local de distribution de gaz naturel de GrDF. L’unité de méthanisation a été dimensionnée pour permettre la réception de boues et de sous- produits de l’assainissement de d’autres station d’épuration ainsi que des biodéchets. En raison du traitement de matière externe, l’unité de méthanisation relève de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (rubrique 2781-2) et est soumis à autorisation. Conformément à l’article L.181-1 du Code de l’Environnement, le projet doit faire l’objet d’une demande d’autorisation environnementale. Le présent dossier constitue la demande d’autorisation environnementale du projet d’extension de la STEP de Porto. A noter que le projet d’extension de la STEP de Porto fait actuellement l’objet d’une instruction administrative dans le cadre d’une demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau 2 PRESENTATION DU PROJET Le but du projet d’extension de la STEP de Porto est d’augmenter la capacité nominale de la station d’épuration existante de Porto pour atteindre 30 000 EH et de créer une unité de méthanisation pour traiter les boues et les graisses produites par la station mais aussi d’autres stations du syndicat. A ces entrants, s’ajoutera également le traitement des biodéchets que le SMICVAL envisage de collecter sur le secteur urbanisé autour de Saint-André-de-Cubzac. La création de l’unité de méthanisation permettre également de développer la valorisation du biogaz produit par injection sur le réseau GrDF. Le projet d’extension de la STEP de Porto implique : la destruction de la majorité des ouvrages existants de l’actuelle station d’épuration de Porto. Les ouvrages et installations suivants seront conservés : le bassin d’aération, le clarificateur, le local de commande existant, l’unité de réception des matières de curage ainsi que le poste de relevage des eaux traitées, La construction de la nouvelle filière de traitement des eaux sur une nouvelle parcelle située dans la continuité du site existant, La construction de l’unité de méthanisation sur la parcelle de la station existante. 1
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique La figure suivante permet de visualiser le projet envisagé et les différents ouvrages. Bassin biologique Epaississeur Clarificateur Bassin tampon Bassins d’aération Bâtiment technique Clarificateur Poste de relèvement Torchère Gazomètre Purification biogaz Digesteur Bâche à boues digérées Bâtiment digestion des boues Poste d’injection Digesteur : filière boue (hors périmètre ICPE) Bassin : filière eau Clarificateur : ouvrage existant Figure 1 : Vue du projet - source : document technique du marché Les travaux devraient se dérouler sur une période de 29 mois environ en considérant un démarrage des travaux en octobre 2018 et la mise en service de l’installation début 2021. Ils se dérouleront en deux phases : PHASE 1 : Réalisation des travaux relatifs à la mise en place de la nouvelle file eau et des équipements de traitement des boues prenant place sur le site dédié à l’extension de la station. Après mise en service de la nouvelle file eau, les deux bassins d’aération et le clarificateur non conservés pourront être déconnectés, vidangés, nettoyés et démolis afin de permettre le démarrage des travaux de la seconde phase ; PHASE 2 : Réalisation des travaux relatifs à la mise en place des ouvrages et équipements prenant place sur le site de l’actuelle station en lieu et place des ouvrages d’aération et du clarificateur actuel. 2
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Phase 1 Phase 2 Figure 2 : Phasage des travaux Toutes les dispositions seront prises pour que la continuité de service du traitement des eaux soit assurée pendant toute la durée des travaux. 3 RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT 3.1 Contenu de l’étude Le milieu récepteur des eaux traitées de la station d’épuration de Porto est la Dordogne. Les travaux d’extension de la STEP n’entraînent pas de modification du point de rejet (PK 28,865 de la Dordogne) qui se fait à proximité immédiate du point de confluence avec l’Estey de la Molière. 3.2 Analyse de l’état initial 3.2.1 Environnement physique 3.2.1.1 Climatologie Les communes de Cubzac-les-ponts et Saint-André-de-Cubzac se situent dans le département de la Gironde qui bénéficie d’un climat méridional océanique. Selon la station Météo France de Bordeaux-Mérignac, la température moyenne annuelle est de l’ordre de 13,5°C. La pluviométrie totale annuelle est de l’ordre de 941,1 mm. Les vents majoritaires sont des vents de secteur sud-ouest à nord-ouest et peuvent dépasser les 8 m/s. L’insolation totale annuelle est de l’ordre de 2027 h. 3.2.1.2 Relief et topographie La station d’épuration actuelle, située en rive droite sur la vallée de la Dordogne, est placée sur un terrain relativement plat dont l’altitude varie entre 4 et 5 m NGF. 3
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.2.1.3 Géologie Selon le site du BRGM, la station d’épuration de Porto et son extension sont situées sur la couche géologique « formations fluviatiles » (FybT) composée d’argiles de « mattes », tourbes et argiles tourbeuses. Par ailleurs, une étude géotechnique a été réalisée sur l’ensemble du site par GEOTEC en 2016. La campagne de reconnaissance a consisté en l’exécution de : 9 sondages géologiques à la minipelle de 2 à 2,3 m de profondeur ; 5 essais au pénétromètre statique lourd poussés au refus jusqu’à des profondeurs variant entre 6,5 et 14,5 m ; 4 sondages géologiques profonds de 20 m ; 1 série d’analyses en laboratoire. Les formations suivantes ont été mises en évidence : Remblais d’aménagement de la STEP existante (sondages SP4, PM1, PM2, PM3 et PM4) jusqu’à une profondeur variant entre 1,1 et 1,5 m/TA (Terrain Actuel). Il s’agit d’une grave sableuse à argileuse pouvant localement contenir des débris de construction (éléments calcaires ou béton, déchets d’enrobé, sacs plastique, morceaux de bois, de tuyau PVC) ; Alluvions argileuses plastiques marron, grises et orangées, pouvant localement renfermer des cailloutis, identifiés dans tous les sondages GEOTEC jusqu’à une profondeur variant entre 2 m/TA (arrêt des sondages PM3, PM5, PM7, PM8 et PM9) et 10m/TA (en CPT4) soit sur des épaisseurs comprises entre 4,5 et 7,5 m ; Alluvions argileuses plastiques grises à beige, identifiées dans les sondages SP1 à SP4 jusqu’à une profondeur variant entre 6 m/TA et 9,4 m/TA, soit sur des épaisseurs comprises entre 1,5 et 1,9 m). Substratum marneux de l’Oligocène de couleur grise, verte à blanche, identifié dans les sondages SP1 à SP4 jusqu’à leur profondeur d’arrêt à 20 m/TA, soit sur des épaisseurs comprises entre 10,6 et 14 m). 4
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Figure 3 : Localisation des sondages au niveau du projet (source GEOTEC) 3.2.1.4 Hydrogéologie Différents types de masse d’eau souterraines sont recensées sur les communes de Cubzac-les- pont et Saint-André-de-Cubzac (source SIEAG) : Alluvions de la Dordogne (FRFG024) : superficie de 701 km2, bon état quantitatif, mauvais état chimique provenant des paramètres nitrates et pesticides ; Alluvions récentes de la Gironde (FRFG026) : superficie de 231 km2, bon état quantitatif et chimique ; Sables, graviers, galets et calcaires de l’éocène nord AG (FRFG071) : superficie de 20 063 km2, mauvais état quantitatif, bon état chimique ; Calcaires du sommet du crétacé supérieur captif nord-aquitain (FRFG072) : superficie de 17 510 km2, mauvais état quantitatif, bon état chimique ; Calcaires et sables du turonien coniacien captif nord-aquitain (FRFG073) : superficie de 24 097 km2, bon état quantitatif et chimique ; Calcaires, grés et sables de l’infra-cénomanien / cénomanien captif nord-aquitain (FRFG075) : superficie de 22 577 km2, bon état quantitatif et chimique ; Calcaires du jurassique moyen et supérieur captif (FRFG080) : superficie de 40 096 km2, bon état quantitatif et chimique. 5
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.2.1.5 Hydrographie Les communes de Cubzac-les-Ponts et Saint-André-de-Cubzac comptent plusieurs cours d’eau sur leur territoire dont les principaux sont les suivants : Cubzac-les-Ponts Dordogne ; Ruisseau de la Virvée, Estey Saint-Julien, Estey Verdun, Estey de la Molière. Saint-André-de-Cubzac Dordogne Ruisseau de la Virvée Reden Estey de la Molière Le projet d’extension de la station d’épuration est plus particulièrement concerné par l’Estey de la Molière situé en bordure du projet, par un cours d’eau codifié sans nom également en bordure du projet et par la Dordogne, milieu récepteur des eaux de la station. Site extension STEP Site STEP actuelle Figure 4 : Localisation des cours d’eau au niveau du projet (source SIEAG) 3.2.1.6 Hydrologie L’Estey de la Molière ne possède pas de station de jaugeage. 6
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique En revanche, la Dordogne possède une station de jaugeage au niveau de la commune de Pessac-sur-Dordogne (code station P5550010), soit à environ 50 km en amont du rejet de la STEP de Porto. Cette station fournit les caractéristiques débitmétriques du cours d’eau sur la période 1996-2016. Une extrapolation a ainsi été réalisée à partir des données de débits de la Dordogne issues de la banque HYDRO de la DREAL Aquitaine (cf. annexe 8) afin de déterminer le débit de ce cours d’eau au droit du rejet de la station d’épuration. Données de la Dordogne à Pessac-sur-Dordogne (bassin versant : 14 976 km2) : Débit moyen (module) : 250 m3/s ; Débit d’étiage quinquennal (QMNA5) : 49 m3/s ; Débit de crue biennale (QJ) : 1100 m3/s ; Débit de crue décennale (QJ10) : 1 600 m3 /s. Données extrapolées au droit du rejet de la STEP dans la Dordogne (bassin versant estimé : 23 750 km2) Débit moyen (module) : 396 m3/s ; Débit d’étiage quinquennal (QMNA5) : 77 m3/s ; Débit de crue biennale (QJ) : 1 744 m3/s ; Débit de crue décennale (QJ10) : 2 537 m3/s. 3.2.1.7 Hydraulique Une étude hydraulique a été réalisée en octobre 2016 par Safege dans le cadre de la présente étude. Elle est disponible en intégralité en annexe 9. Selon les niveaux d’eau du modèle RIG (Référentiel des Inondations de la Gironde), le niveau de référence d’inondation est de 5,27 m NGF pour la crue de référence de décembre 1999+60cm. Les vitesses d’écoulement, dans l’ensemble, ne dépassent 0,5 m/s que dans les talwegs et fond de parcelles. La rive droite est à l’équilibre avec la Dordogne et constitue un immense champ de stockage des eaux avec des hauteurs dépassant 1.50 m. 3.2.1.8 Qualité de l’eau Le SDAGE Adour Garonne 2016-2021 a fixé un objectif de bon état écologique des eaux pour 2027 et bon état chimique pour 2021. Il existe une station de mesure qualité sur la Dordogne au niveau du port de St Pardon (code station 05026000), soit à environ 20 km en amont du rejet de la STEP, dont les données sont diffusées par l’Agence de l’eau Adour Garonne. L’Etat qualitatif de l’eau, déterminé selon la grille de l’Agence de l’eau en 2014, est qualifié de « Moyen » au niveau de cette station, avec les paramètres « Température » et « Acidification » qualifiés de « très bon », le paramètre « Oxygène » de « Bon » et le paramètre « Nutriments » de « Moyen ». 3.2.1.9 Catégorie piscicole En termes de potentialité piscicole, il existe deux types de classements : les cours d'eau classés en 1ère catégorie piscicole correspondant à ceux qui peuvent accueillir les espèces de salmonidés, et les cours d'eau classés en 2ème catégorie correspondant aux eaux où les espèces cyprinicoles sont majoritaires. La Dordogne et l’Estey de la Molière appartiennent à la 2ème catégorie piscicole. 7
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.2.1.10 Usages Selon le site de l’Agence de l’eau (SIEAG), aucun captage d’eau potable n’a lieu sur la commune de Cubzac-les-ponts. Il existe en revanche un prélèvement d’eau de surface à usage industriel. Sur la commune de Saint-André-de-Cubzac, il existe un prélèvement d’eau potable en nappe captive au niveau du centre-ville, soit à environ 1,7 km de la STEP. Le volume prélevé est de 691 891 m3. Ce prélèvement d’eau potable correspond au forage « LE DORET » (n°BSS : 08034X0336/F3). A noter également qu’il n’existe pas de prise d’eau destinée à la consommation humaine sur la Dordogne en aval du projet. 3.2.1.11 Qualité de l’air Il existe dix stations de mesure à Bordeaux. Les plus proches du projet sont les stations «Ambès1» et «Ambès2», situées à environ 7 km au nord du site d’étude. Selon AIRAQ, la qualité de l’air au niveau de ces stations répond aux objectifs de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 2015. 3.2.1.12 Odeurs Un état initial olfactif a été réalisé en avril 2016 par Odournet. Le rapport est disponible dans son intégralité en annexe 10. Dans les conditions rencontrées le 20 avril 2016, les perceptions liées à la station d’épuration actuelle et retrouvées dans l’environnement ont été le « Bassin aération » jusqu’à environ 400 m, les « Boues déshydratées jusqu’à environ 300 m, les « Boues/épaississeur » jusqu’à environ 400 m (au moment de la mise en marche forcée de l’extraction) et les « Eaux usées » jusqu’à environ 300 m. L’ensemble de ces odeurs ont été perçues par bouffées à des intensités « faible ». L’opération ponctuelle de traitement des boues par centrifugeuse de la série 2 a permis de démontrer une hausse des intensités d’odeur et continuité des perceptions dans l’enceinte du site. Par la suite, ces odeurs n’ont pas été ressenties dans l’environnement, aussi, dans les conditions rencontrées, la mise en marche des centrifugeuses n’a pas généré de différentiel d’impact chez les riverains. Seules les odeurs de « Bassin aération » et « Eaux usées » d’intensité « Faible » pour les deux, ont été ressenties chez les plus proches riverains situés à environ 400 m. Pour le reste, c’est un fond olfactif de type végétation à caractère hédonique « agréable » qui a été ressenti par l’ensemble du jury dans l’environnement. 3.2.1.13 Acoustique Un diagnostic sonométrique, s’inscrivant dans le cadre de l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées, a été réalisé à proximité directe de la station d’épuration de Porto (cf. annexe 11). Des mesures ont été réalisées en période diurne (de 7 h à 22 h) et en période nocturne (de 22H à 7H), en limite de propriété (4 points) et en zone à émergence réglementée (3 points) les 6, 7 et 8 septembre 2016. 8
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Figure 5 : Localisation des points de mesures acoustiques Aucun dépassement des limites réglementaires admissibles en limite de propriété du site actuel n’est constaté au droit des 4 stations de mesures LP1, LP2, LP3 et LP4 que ce soit en période diurne ou nocturne. L’émergence calculée au droit des 3 points ZER1, ZER2 et ZER3 en période nocturne respecte les seuils admissibles de 3 et 4 dB(A). L’émergence calculée au droit des points ZER2 et ZER3 en période diurne respecte les seuils admissibles de 5 et 6 dB(A). L’émergence calculée au droit du point ZER1 en période diurne est supérieure au seuil admissible de 5 dB(A). Cependant, cette émergence n’est pas liée à l’impact sonore de la STEP existante qui n’est que très peu audible en ce point mais des conditions météorologiques de mesurage hétérogènes entre les 2 enregistrements diurnes. Par conséquent, cette mesure n’est pas interprétable. La grande majorité des niveaux de bruit caractérisant l’état initial avant la création de la nouvelle station d’épuration de Porto est en conformité avec la réglementation en vigueur que ce soit en limite de propriété de l’ICPE ou au droit des habitations les plus proches au sud et à l’ouest du projet. 3.2.2 Environnement naturel 3.2.2.1 Espaces naturels protégés 3.2.2.1.1 ZNIEFF Six ZNIEFF sont recensées à proximité du secteur d’étude : ZNIEFF de type I « Zone bocagère de l’Estey Verdun » (code 720014156), d’une superficie de 52 ha et située à environ 2 km au sud-est du projet ; ZNIEFF de type I « Marais de Montferrand » (code 720001965), d’une superficie de 375 ha et située à environ 2 km à l’ouest du projet ; ZNIEFF de type I « La vallée et les palus du Mouron » (code 720001977), d’une superficie de 497 ha et située à environ 4,5 km au nord-ouest du projet ; 9
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique ZNIEFF de type II « Coteau du Bicot et zones humides de la Virvee et des Esteys Saint- Julien et Verdun » (code 720014160), d’une superficie de 293 ha et située à environ 1,3 km au sud-est du projet ; ZNIEFF de type II « Zones humides d’Ambès à Saint-Louis-de-Montferrand » (code 720001964), d’une superficie de 1 740 ha et située à environ 1,5 km à l’ouest du projet ; ZNIEFF de type II « La Dordogne » (code 720020014), d’une superficie de 5 472 ha et située à environ 300 m à l’ouest du projet. 3.2.2.1.2 ZICO Une ZICO est recensée à proximité du secteur d’étude : « Marais du Nord de Bordeaux et marais du Bordelais : marais d'Ambès et Saint-Louis- de-Montferrand (dont Réserve Naturelle des marais de Bruges) » (code 00156), d’une superficie de 5 793 ha et située à environ 1,4 km à l’ouest du projet. 3.2.2.1.3 Natura 2000 Quatre sites Natura 2000 sont recensés à proximité du site d’étude : « La Dordogne » (code FR7200660), d’une superficie de 6 294 ha et situé à environ 300 m à l’ouest du projet ; « Vallée et palus du Moron » (code FR7200685), d’une superficie de 945 ha et situé à environ 4,2 km au nord-ouest du projet ; « Marais du Bec d’Ambès » (code FR7200686) d’une superficie de 2 204 ha et situé à environ 1,5 km à l’ouest du projet ; « La Garonne » (code FR7200700), d’une superficie de 6 684 ha et situé à environ 5,5 km au à l’ouest du projet. 3.2.2.2 Environnement du site d’étude Le site prévu pour l’extension de la STEP de Porto est actuellement une parcelle agricole cultivée. L’environnement du site à proximité immédiate est le suivant : au nord, un cours d’eau codifié en bordure et d’autres parcelles cultivées, au sud, le cours d’eau de l’Estey de la Molière en bordure puis la STEP de Porto existante et des plantations de feuillus et peupliers, à l’est, le chemin de Labry et derrière celui-ci des prairies, à l’ouest, des parcelles cultivées. 3.2.2.3 Inventaire faune-flore-habitat Un inventaire a été réalisé par l’atelier BKM entre les mois de mars et juin 2016 (cf. annexe 12). Plusieurs entités écologiques à valeur patrimoniale notable ont été mises en évidence au sein de l’aire d’étude. Elles sont représentées sur la carte des enjeux selon le plus fort niveau d’enjeu de l’entité (habitat naturel, espèce végétale ou habitat d’espèce animale) ayant été observée dans chaque secteur. Pour les espèces animales on utilise la méthodologie suivante pour déterminer le niveau d’enjeu de l’habitat à partir du niveau d’enjeu de l’espèce utilisant cet habitat : maintien du niveau d’enjeu si l’espèce se reproduit dans l’habitat de façon certaine ou probable, ou si l’habitat est utilisé pour le repos, l’estivage ou l’hivernage ; 10
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique déclassement d’un niveau d’enjeu si l’habitat de reproduction de l’espèce n’est que possible ou l’espèce potentielle ; déclassement de 2 niveaux si le territoire est utilisé uniquement pour l’alimentation ou le déplacement. Entités d’intérêt fort Les habitats naturels suivants : les prairies humides de fauche, par ailleurs habitat potentiel du Cuivré des marais. Cet habitat est cependant situé en dehors du site retenu pour l’extension de la STEP ; La présence de l’Œnanthe silaifolia, espèce protégée au niveau régional, au sein des prairies humide, et donc également en dehors du site de l’extension. Entités d’intérêt moyen Les habitats naturels suivants : les prairies méso-hygrophiles de fauche, les cours d’eau permanents, les végétations des bords des eaux, les frênaies, les bosquets et les haies ; Le cours d’eau et les fossés en tant qu’axe de déplacement possible du Vison d’Europe ; Les boisements de feuillus : habitat possible de la Genette commune, habitat de reproduction de la Fauvette grisette ; Les haies et les ronciers : habitat de reproduction de la Fauvette grisette ; Les zones de nidification du Milan noir ; Les arbres hôtes des coléoptères xylophages (Grand capricorne et Lucane cerf-volant). En conclusion, il apparaît que plusieurs milieux, compris au sein de l’aire d’étude élargie et rapprochée à l’est de la STEP, présentent des enjeux écologiques forts ou moyens. Néanmoins, ces secteurs n’ont pas été retenus pour la réalisation des travaux d’extension de la STEP de Porto. En effet, l’aire d’étude rapprochée située au nord de la STEP, qui accueillera la future STEP, ne revêt pas d’enjeu écologique particulier, hormis les cours d’eau et les fossés. 3.2.2.4 Expertise zone humide L’extension de la station d’épuration de Porto est envisagée sur une parcelle cultivée accolée au Nord du site. Deux expertises zones humides (nappe basse et nappe haute) ont été réalisées selon les critères de l’arrêté du 24/06/2008. Du fait du caractère agricole de la parcelle, les critères flore et habitat n’ont pu être utilisés pour la caractérisation de la qualité hydromorphe ou non du site. Ainsi, seul le critère pédologique a été analysé. Les prospections ont été ciblées sur la parcelle d’extension du projet. Un quadrillage de la zone a été effectué afin d’avoir des données sur l’ensemble du terrain. Le rapport d’expertise zone humide avec les coupes pédologiques est disponible en annexe 13. Au vu des résultats obtenus par la réalisation des sondages pédologiques, aussi en nappe basse qu’en nappe haute, la parcelle d’extension de la station d’épuration de Porto n’est pas considérée en tant que zone humide. 11
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.2.2.5 Monuments historiques et sites classés La commune de Cubzac-les-ponts compte un monument historique : Les ruines du Château des Quatre-Fils-Aymon (inscription par arrêté du 31 août 1938). La commune de Saint-André-de-Cubzac compte 2 monuments historiques : La Château du Bouilh (classement par arrêté du 17 mars 1943) et l’Eglise (inscription par arrêté du 21 novembre 1925). La commune de Saint-André-de-Cubzac possède un site classé : Le « Platane de Robillard » (19/09/1936), situé à environ 1,8 km du projet. 3.2.3 Environnement humain 3.2.3.1 Population Selon le recensement réalisé par l’INSEE en 2013 (entrant en vigueur en 2016), la population de Cubzac-les-ponts s’élève à 2 302 habitants, avec une densité de 258 hab/km2 et celle de Saint- André-de-Cubzac à 10 495 habitants, avec une densité de 453 hab/km2. 3.2.3.2 Habitations à proximité La station d’épuration de Porto est située en zone rurale, à environ 2 km du centre de la commune de Saint-André-de-Cubzac et 1,3 km du centre de la commune de Cubzac-les-Ponts. Les habitations les plus proches sont situées entre 200 m et 500 m de distance de la STEP. 3.2.3.3 Contexte économique Sur les communes de Cubzac-les-ponts et Saint-André-de-Cubzac, environ 68 % des 15-64 ans possèdent un emploi en 2013. Concernant la répartition des emplois selon les différentes catégories professionnelles (hors retraités), on remarque une plus grande proportion de professions intermédiaires sur la commune de Cubzac-les-Ponts et d’employés sur la commune de Saint-André-de-Cubzac. Les secteurs d’activités comptant le plus de salariés sur le secteur sont les suivants : commerce-transports-services divers Administration publique, enseignement, santé, action sociale Agriculture La viticulture est bien représentée avec cinq châteaux présents sur la commune de Cubzac-les- ponts et sept sur la commune de Saint-André-de-Cubzac. 3.2.4 Risques naturels et technologiques 3.2.4.1 Risque inondation Les communes de Saint-André-de-Cubzac et Cubzac-les-Ponts possèdent un PPRI sur la Dordogne approuvé le 9 mai 2005. Le site d’étude se situe en zone rouge du PPRI, dont le principe est l’inconstructibilité. Cependant, parmi les occupations et utilisations du sol autorisées sous réserve de l’être également avec les documents d’urbanisme on retrouve : Les constructions et installations techniques nécessaires au fonctionnement des services publics, et qui ne sauraient être implantées en d’autres lieux, notamment : les pylônes, les 12
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique postes de transformation, les stations de pompage, les extensions ou modifications de stations d’épuration. 3.2.4.2 Risque remontée de nappe Selon le site « inondationsnappes.fr », le site d’étude se situe en zone de nappe sub-affleurante. 3.2.4.3 Risque sismique Selon le site Prim net, les communes de Cubzac-les-ponts et Saint-André-de-Cubzac sont situées en zone de sismicité faible (zone de sismicité 2). 3.2.4.4 Risque lié aux mouvements de terrain Selon le site Prim net, les communes de Cubzac-les-ponts et Saint-André-de-Cubzac sont concernées par le risque de mouvements de terrains. 3.2.4.5 Risque lié au retrait gonflement des argiles Selon le site Géorisques du ministère, le site d’étude se situe en aléa « moyen » de retrait- gonflement des argiles. 3.2.4.6 Risque industriel Les communes du site d’étude ne sont pas concernées par le risque industriel selon le site Prim net. 3.2.4.7 Risque de transport de matières dangereuses Les communes du site d’étude ne sont pas concernées par le risque de transport de matières dangereuses selon le site Prim net. 13
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.3 Principaux impacts et mesures Impact Milieu Paramètres Impacts Mesures résiduel Production de biogaz au cours de la digestion. Le biogaz n’est pas rejeté dans l’atmosphère, il Climat Faible Absence de mesures est valorisé par injection dans le réseau GrDF Emission de CO2 lié à la purification du biogaz Pas de perturbation des sols au-delà de l’emprise nécessaire. Ruissellement facilité sur les zones Sol et eaux souterraines imperméabilisées. Moyen Réductrice Stockage des produits dangereux et Faible réactifs pour éviter toute pollution des sols et des eaux souterraines MILIEU Normes de rejets retenues permettant l’absence de dégradation des eaux de la PHYSIQUE Dordogne. Dégradation potentielle de la qualité des eaux de la Dordogne par le rejet supplémentaire de la En phase chantier : STEP - zone étanche pour le stationnement des Qualité des eaux Augmentation temporaire des MES dans le véhicules cours d’eau en phase chantier lié aux Moyen Réductrice Faible superficielles - engins conformes à la législation terrassements. - sensibilisation du personnel - lavage des engins hors site Risque de pollution accidentelle des eaux en - nettoyage du chantier phase chantier. - bassin de décantation avec bottes de paille filtrantes pour filtrer l’eau avant rejet. 14
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Impact Milieu Paramètres Impacts Mesures résiduel Hausse de vitesse inférieure ou égale à 0,5 m/s Choix d’un terrain contigu présentant localisé dans un rayon maximum de 65 m l’altimétrie la plus haute pour limiter les autour des futurs bâtiments besoins de remblais Absence d’impact sur les hauteurs d’eau Réductrices Arasement de tous les ouvrages non 3 réutilisés en fin de travaux pour restituer Perte d’un volume de stockage de 5 800 m du volume consécutif à des remblais en zone inondable Hydraulique Moyen Clôtures et portails ajourés pour une Faible Passerelle transparente pour la crue de meilleure transparence hydraulique MILIEU référence, pas d’impact. Surface au sol réduite au minimum. PHYSIQUE L’ouvrage de franchissement permettant l’accès à la parcelle sera dimensionné pour la crue centennale et respectera les prescriptions de Décaissement au niveau de la zone l’arrêté du 28 novembre 2007. Il n’aura donc Compensatoire laissée libre à l’entrée de la station pas d’impact jusqu’à cette période de retour. d’épuration. Dégradation de la qualité de l’air liée à Qualité de l’air l’augmentation du trafic automobile mais non Faible Absence de mesures significative Suppression d’une monoculture intensive dont Habitats l’enjeu est faible. Arrosage du chantier Mise en place d’un filet de chantier en Le projet n’impactera aucune espèce végétale limite des habitats aquatiques MILIEU remarquable. Faible Moyen Réductrices NATUREL En phase travaux, il existe un risque : Eviter l’apport de matériaux extérieurs Flore - d’introduction d’espèces végétales invasives pour empêcher le développement - de pollutions atmosphériques impactant la d’espèces invasives. végétation herbacée et les arbres à proximité immédiate Impact Milieu Paramètres Impacts Mesures résiduel 15
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Début des travaux en dehors de la saison de reproduction des espèces de faune d’intérêt patrimonial et avant la période d’hibernation des reptiles et amphibiens, donc entre mi-septembre et mi-octobre Impact brut permanent direct faible à très faible Mise en place d’un filet de protection voir négligeable. temporaire sur le pourtour de la parcelle afin d’empêcher les espèces de Risque de dérangement de la faune et fréquenter le site et notamment les MILIEU principalement du Milan noir. Moyen à amphibiens. Faible Faune Réductrice NATUREL Fort Mise en place d’une haie le long du Impacts temporaires en phase travaux : ruisseau pour créer des zones plus - risque de mortalité d’individus tranquilles pour la faune. - risque de dérangement des espèces sensibles - risque de pollution des eaux Des gîtes artificiels seront créés en périphérie pour offrir des zones de refuge aux reptiles. Mise en place d’une zone de compensation sur le site, à l’entrée de la station Mise en place d’une signalisation adaptée - Augmentation du trafic pendant les travaux et renforcée lors des travaux et d’un plan Circulation -Augmentation du trafic de l’ordre de +16 Faible Réductrice de circulation de manière à réduire Faible véhicules/jour l’impact sur les riverains. MILIEU HUMAIN - Altération du paysage pendant les travaux Intégration paysagère et architecturale Paysage - Environnement visuel du secteur déjà marqué Moyen Réductrice proposée par l’entreprise titulaire du Faible par la STEP existante marché. 16
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Impact Milieu Paramètres Impacts Mesures résiduel Travaux limités dans le temps et engins de chantier respectant la réglementation en vigueur Equipements de la STEP respectant la Bruit lié au chantier réglementation Bruit Moyen Réductrices Faible MILIEU Bruit lié au fonctionnement de la STEP Turbines d’aération de l’ancienne filière HUMAIN de traitement supprimées Sources de bruits potentielles majoritairement placées dans des bâtiments. Les locaux et ouvrages à risques sont Odeur Emanation potentielle de mauvaises odeurs Moyen Réductrices couverts et désodorisés Faible Véhicules et engins conformes aux dispositions en vigueur pour les émissions gazeuses et sonores Nuisances pendant la durée du chantier Règlement des heures d’ouverture du Faible SANTE Environnement/Riverains augmentant les émissions atmosphériques Moyen Réductrices chantier Mise en place d’un plan de circulation pendant les travaux pour répartir les nuisances. 17
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique 3.4 Justification du projet 3.4.1 Extension de la STEP La station d’épuration de Porto a été réalisée en 1980 (3 000 EH). Sa capacité nominale a été augmentée à deux reprises, en 1991 (6 000 EH) puis en 2006 pour atteindre 14 000 EH soit une capacité de traitement de 2 200 m3/j suivant l’Arrêté préfectoral n°5-1991 du 01/04/2005. Aujourd’hui, il ressort des bilans annuels que la station d’épuration de Porto a atteint sa capacité nominale en termes de matière organique sur plusieurs paramètres. Elle reçoit en effet une moyenne journalière de 839 kg DBO5/j soit environ 100 % de sa capacité nominale, ce qui correspond à un rejet théorique de 13 983 EH. De plus, en 2014, la station d’épuration de Porto a reçu une moyenne journalière de 2 288 m3/j, soit 104 % de sa capacité nominale en termes de charge hydraulique. C’est pourquoi, afin de maintenir un traitement correct de l’eau usée et éviter toute dégradation du milieu récepteur, le SIAEPA a décidé de réaliser une extension de la station d’épuration de Porto. Par ailleurs, la station d’épuration de Peujard, dimensionnée pour 2 500 EH et qui reçoit les eaux usées de trois communes (Cézac, Cubnezais et Peujard), a également atteint sa capacité nominale en termes de matières organiques et de charge hydraulique. Pour cette dernière, la STEP reçoit en effet une moyenne journalière de 525 m3/j, soit 140 % de sa capacité nominale, correspondant à un rejet de 3 500 EH. Selon le bilan annuel réalisé par la Sogedo, les rejets en sortie de la station de Peujard présentent des dépassements de valeurs maximales en DCO et MES, dont un dépassement de la valeur rédhibitoire en MES. La surcharge régulière de la station d’épuration favorise les départs de boues. Aujourd’hui, les eaux traitées de la station d’épuration de Peujard ne peuvent plus être rejetées dans le Riou Long mais en Dordogne. C’est pourquoi, le projet prévoit de mutualiser les stations de Peujard et Porto et permettre ainsi un rejet unique dans la Dordogne. 3.4.2 Implantation 3.4.2.1 Un site historique à proximité de la Dordogne La station d’épuration de Porto a été construite au début des années 1980 au lieu-dit « Porto », chemin de Labry. Elle dispose d’un exutoire direct dans la Dordogne située à 450 mètres environ. D’une capacité initiale de 3 000 EH, elle traitait les effluents collectés sur 3 communes (Cubzac- les-ponts, Saint-André-de-Cubzac et Saint-Gervais). Deux extensions successives ont ensuite été réalisées (première extension de 3 000 à 6 000 EH en 1991 et seconde extension de 6 000 à 14 000 EH en 2007). Ces extensions ont été réalisées pour satisfaire au développement urbanistique important (forte croissance et développement de l’assainissement collectif sur le territoire) mais également pour faire face aux évolutions règlementaires et environnementales et à l’obligation de préservation des cours d’eaux superficiels. En effet, en 2011, la station d’épuration de la Garosse a été fermée pour préserver le Lafond, affluent de La Virvée. En 2012 et 2014, les communes de Gauriaguet et Marsas ont finalement été raccordées à la station de Porto suite à l’abandon d’un projet de création d’une nouvelle station d’épuration rejetant dans la Virvée, jugée trop sensible. 18
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Il est également prévu la fermeture de la station d’épuration de Peujard dont le milieu récepteur, le Riou Long, est devenu trop sensible. Les effluents collectés sur cette station seront alors raccordés sur la station d’épuration de Porto une fois que la troisième extension de 14 000 à 30 000 EH sera réalisée. D’ici là, le rejet de cette station d’épuration sera provisoirement canalisé jusqu’à la Dordogne située à plusieurs kilomètres. Les évolutions règlementaires et l’objectif de « bon état » pour la qualité des eaux superficielles fixé par le SDAGE Adour Garonne, obligent donc le Syndicat à acheminer les effluents collectés sur les bassins versants de la Virvée et du Riou Long vers le site existant de Porto pour bénéficier de l’exutoire en Dordogne, seule masse d’eau pérenne susceptible d’accepter les eaux issues du traitement. Par conséquent, le fait de disposer d’un exutoire direct dans la Dordogne est un atout majeur pour le choix du site de la station d’épuration de Porto. 3.4.2.2 Réutilisation des ouvrages existants Le projet d’extension prévoit d’augmenter la capacité de 14 000 à 30 000 EH. La dernière extension datant de 2007, il est prévu de privilégier la réutilisation d’une partie des ouvrages existants. Au vu de leur état compatible avec une réutilisation et afin de minimiser le montant de l’investissement, les ouvrages du traitement biologique construits au cours des derniers travaux et correspondant à une capacité de 8 000 EH seront donc réutilisés. Ainsi, pour permettre cette réutilisation, le projet d’extension ne peut donc avoir lieu que sur le site même de la station d’épuration ou sur des parcelles attenantes. 3.4.2.3 Parcelle dédiée à l’extension Trois solutions d’implantation ont été étudiées : Solution 1 : réalisation de l’extension sur la parcelle 1 située à l’ouest de la STEP actuelle sur la commune de Cubzac-les-Ponts. Il s’agit d’un secteur situé en zone naturelle protégée pour préserver l’activité agricole (zone A). Le PLU prévoit que les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif situées dans la zone A sont soumises à des conditions particulières dans la mesures où elles ne compromettent pas le caractère agricole de la zone. Cette solution a été écartée pour les raisons suivantes : Nécessité de réaliser un important défrichement ; Massif forestier présentant un enjeu moyen selon l’étude faune-flore de BKM ; Traversée d’un réseau TIGF contraignante pour l’implantation des futurs ouvrages. Solution 2 : réalisation de l’extension sur la parcelle 2 située à l’est de la STEP actuelle sur la commune de Cubzac-les-Ponts. Il s’agit d’un secteur situé en zone naturelle protégée pour préserver l’activité agricole (zone A). Le PLU prévoit que les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif situées dans la zone A sont soumises à des conditions particulières dans la mesures où elles ne compromettent pas le caractère agricole de la zone. Cette solution a été écartée pour les raisons suivantes : L’étude faune-flore de BKM a montré la présence d’une espèce protégée en quantité importante sur ce secteur : l’œnanthe à feuilles de silaüs, et d’une espèce relativement rare en Gironde : le vulpin des prés. De plus, l’étude a mis en évidence le caractère humide de ces parcelles situées en contrebas du chemin de Labry. 19
Extension de la station d’épuration de Porto Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique De ce fait, ce secteur a été classé en enjeu fort par l’atelier BKM. Solution 3 : réalisation de l’extension sur la parcelle 3 située au nord de la STEP actuelle sur la commune de Saint-André-de-Cubzac. Il s’agit d’un secteur en zone naturelle N. Le PLU prévoit que les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif sont autorisées dans la zone N. Pour les secteurs soumis au risque inondation, les constructions et installations sont autorisées à la condition expresse de respecter les prescriptions du PPRI. Ce secteur a été classé comme présentant un niveau d’enjeu faible par BKM. Il s’agit en effet d’une prairie artificialisée régulièrement ensemencée pour la production de fourrage. La superficie du terrain disponible représente 8 429 m2. De ce fait, au vu des éléments précédemment énoncés, c’est la solution 3 qui été retenue pour l’implantation de l’extension de la STEP de Porto. 3 1 2 Figure 6 : Synthèse des enjeux sur les sites étudiés pour l’implantation de la STEP 4 RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS L'étude des dangers a pour objectif de caractériser, d’analyser, d’évaluer, de prévenir et de réduire les risques des installations sur l’environnement, de façon technologiquement réalisable et économiquement acceptable, que leurs causes soient intrinsèques aux produits utilisés, liées à l’exploitation ou dues à la proximité d'autres risques d'origine interne ou externe à l'installation. 4.1 Identification des potentiels de dangers Les activités exercées sur le site présentent des dangers pour l’environnement (environnement naturel, environnement humain). Ces dangers sont liés aux produits et aux différents procédés mis en œuvre sur le site. Ils ont été identifiés dans l’étude des dangers et sont résumés ci- dessous : 20
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