CAMPAGNE FINANCE WATCH "CHANGER LA FINANCE !"
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CAMPAGNE FINANCE WATCH "CHANGER LA FINANCE !" LA FINANCE IMPOSE SES RÈGLES. CHANGEONS LES RÈGLES ! Cinq ans après la chute de Lehman Brothers, le système financier n'a pas été transformé: les banques et marchés de dérivés sont plus gros que jamais, les manipulations font les gros titres et l'investissement productif semble l'exception plutôt que la règle. Le risque systémique que les banque européennes font peser sur la société est plus important qu'il ne l'était en septembre 2008. IL EST TEMPS DE PASSER A AUTRE CHOSE: c'est à la société d'écrire les règles de la finance, pas aux banques. C'est la seule façon de retrouver un système financier sûr et au bénéfice de tous. Pour en apprendre plus sur les dangers liés à notre système financier et sur les moyens d'y remédier, découvrez ces pages et rejoignez notre campagne. WWW.FINANCE-WATCH.ORG/INFORMER/CAMPAGNE-CHANGER-LA-FINANCE
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO ① LA CRISE DE 2008 ET LA GRANDE RÉCESSION Privatisation des profits, socialisation des pertes ④ A LA SOURCE DU STATU QUO : LA FINANCE RÉGIT LE MONDE CERCLE VICIEUX ② 30 ans de déréglementation DU STATU QUO et de financiarisation LA RÉACTION POLITIQUE : ont mis l’industrie financière « PLUS JAMAIS ÇA » aux commandes Une opportunité unique pour re-réglementer 5 ANS APRÈS, LES PROBLÈMES FONDAMENTAUX PERSISTENT La société n’est pas à l’abri d’une autre crise financière majeure ③ ⑤ PROCHAINE CRISE CHANGEONS LA FINANCE ! Assez du statu quo ? CHANGEONS LA FINANCE ! UNE NOUVELLE APPROCHE EST NÉCESSAIRE POUR RENDRE LE CHANGEMENT POSSIBLE 2
LA CRISE DE 2008 ET LA GRANDE RÉCESSION ① Privatisation des profits, socialisation des pertes 1 Un système financier en grande partie autoréglementé s’est avéré instable au cours des 30 dernières années. Proportion of Countries with banking Crises, 1900—2008 Weighted by Their Share of World Income 45 The Great Depression 40 Emerging Markets, Japan 35 the Nordic countries, The first global and US (S&L) financial crisis 30 of 21st century World War I 25 20 The Panic 15 10 5 0 2008 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 1907 1929 Strong finanacial regulation Deregulation of financial services FINANCIAL CRISES FREQUENCY AND IMPORTANCE 2 (source: Reinhart and Rogoff - 2008) Il y a cinq ans, le système financier s’est presque complètement effondré et n’a pu être sauvé que grâce à l’intervention massive des pouvoirs publics. La pire crise économique depuis 1929 a montré que le système actuel n’est pas durable. (13% du PIB de l’UE) TOTAL AID TO BANKS USED BETWEEN 2008 AND 2010 IN EU27 (source: Liikanen report) 3 La « Grande Récession » a vite suivi, stoppant la croissance économique en Europe et ailleurs. La détérioration des finances publiques et le renflouement des banques ont fait monter en flèche l’endettement public au sein de l’UE, pesant sur les simples citoyens de l’UE pour plusieurs décennies. In April [2009], we confronted the greatest challenge to the world economy in our generation. Global output was contracting at a pace not seen since the 1930s. Trade was plummeting. Jobs were disappearing rapidly.” G20 LEADERS’ STATEMENT, PITTSBURGH SUMMIT, SEPTEMBER 2009 3 6
In April [2009], we confronted the greatest challenge to the world economy in our generation. Global output was contracting at a pace not seen since the 1930s. LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO Trade was plummeting. Jobs were disappearing rapidly.” G20 LEADERS’ STATEMENT, PITTSBURGH SUMMIT, SEPTEMBER 2009 6 4 2 0 -2 -4 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 GDP EVOLUTION, EURO AREA (source: World Bank) 90 80 70 60 50 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 CENTRAL GOVERNEMENT DEBT, % OF GDP, EURO AREA (source: World Bank) 4 Le chômage a atteint de nouveaux sommets, We recognise the human surtout chez les jeunes. Les niveaux de pauvreté dimension to the crisis.” dans l’UE se sont accrus et l’aide au développe- G20, LEADERS’ STATEMENT, ment externe de l’UE a été réduite. LONDON SUMMIT, APRIL 2009) Unemployment Youth unemployment 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 UNEMPLOYMENT AND YOUTH UNEMPLOYMENT, EURO AREA (source: Eurostat) 4
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 UNEMPLOYMENT AND YOUTH UNEMPLOYMENT, EURO AREA (source: Eurostat) 5 Ces coûts sociaux font suite à des It is not an easy task to convince the profits historiquement élevés dans electorate that the future losses must le secteur financier. be nationalised, when the past profits were privatised”. €b Europe LORENZO BINI SMAGHI, 40 MEMBER OF THE ECB’S EXECUTIVE BOARD, 20 OCTOBER 2008 30 20 PROFITS OF 16 EU BANKS, AFTER TAX AND OUTSIDE EQUITY INTEREST (Source: Reserve Bank of Australia) 10 0 -10 2002 2004 2006 2008 30 25 Depuis, les banques ont fermé le robinet 20 15 du crédit à l’économie réelle, malgré des injections massives de liquidités bon marché par la Banque Centrale 6 10 Européenne (BCE). 5 0 -5 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 LOANS TO NON-FINANCIAL CORPORATIONS, ANNUAL GROWTH RATES, EURO AREA (source: ECB) 5
LA RÉACTION POLITIQUE : « PLUS JAMAIS ÇA » Une opportunité unique pour re-réglementer ② Alors que la panique se répandait au sein du système financier en septembre 2008, les dirigeants mondiaux se sont rassemblés 1 pour assurer aux citoyens qu’une telle catastrophe n’arriverait plus jamais. Au Sommet de Pittsburgh de 2009, les leaders du G20 ont condamné « l’ère d’irresponsabilité » et ont promis que de nouvelles réglementations freineraient « les excès qui ont mené à la crise ». We will not allow a return to banking as usual.” (PITTSBURGH LEADERS’ STATEMENT) “History cannot be allowed to repeat itself.” (BARACK OBAMA) “Nothing less than a global change is required” (GORDON BROWN AND NICOLAS SARKOZY) “We must show zero tolerance for any return to the «bad old ways» (JOSÉ MANUEL BARROSO) 2 Un plan d’action international de réformes financières a été établi, qui a donné lieu à des centaines d’initiatives de réglementation dans les années qui ont suivi. Ce plan d’action se concentrait sur certains points clés, y compris : - le capital bancaire 6 - la rémunération du secteur financier
2 LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO Un plan d’action international de réformes financières a été établi, qui a donné lieu à des centaines d’initiatives de réglementation dans les années qui ont suivi. Ce plan d’action se concentrait sur certains points clés, y compris : - le capital bancaire - la rémunération du secteur financier - les produits dérivés « de gré à gré », - les plans de résolutions transfrontaliers pour les banques - le système bancaire parallèle. - ???? - ??? Cependant, le principe d’autoréglementation, qui avait guidé les régulateurs depuis le début des années 80, n’était pas remis en cause. Le plan d’action ne 3 remettait pas non plus en cause les objectifs, la structure ou la taille du secteur des services financiers d’aujourd’hui. De ce fait, les changements qui ont été opérés sont pour la plupart superficiels. 4 Les dirigeants ont également dû régler le problème des déficits budgétaires que la crise avait fait exploser. Étant donné qu’ils avaient besoin de l’aide des banques pour les financements souverains, la fenêtre d’opportunité d’un réel changement dans le secteur financier s’est vite refermée. EXTRACT OF DOCUMENTARY - ‘INSIDE JOB’: FORMER IMF HEAD DOMINIQUE STRAUSS-KAHN RECALLS A DINNER AT WHICH TOP BANKERS, FRIGHTENED BY THE CRISIS, BEGGED FOR MORE REGULATION TO HELP THEM CONTROL THEIR OWN GREED (source: http://www.youtube.com/watch?v=3wGSELiDx40) 7
CINQ ANS APRÈS, LES PROBLÈMES FONDAMENTAUX PERSISTENT La société n’est pas à l’abri d’une autre APRÈS, CINQ ANS crise financière majeure LES PROBLÈMES FONDAMENTAUX PERSISTENT ③ La société n’est pas à l’abri d’une autre crise financière majeure Les autorités à l’échelle internationale, européenne 1 et nationale ont déployé des ressources qualifiées afin de produire des propositions législatives, de nouveaux standards, des réglementations et Lesdes codes à autorités del’échelle surveillance. De nouveaux internationale, organes européenne 1 de supervision ont été créés en Europe. et nationale ont déployé des ressources qualifiées Par afin ailleurs, certains de produire régulateurs reconnaissent des propositions législatives, les de nouveaux standards, desen faiblesses des réformes cours. réglementations Ces et desévolutions codes de sont positives surveillance. Deetnouveaux posent organes les supervision de bases d’un approfondissement urgent ont été créés en Europe. et d’une accélération du processus de réforme. Par ailleurs, certains régulateurs reconnaissent les faiblesses des réformes en cours. Ces évolutions sont positives et posent les bases d’un approfondissement urgent et d’une accélération du processus de réforme. 2 Cependant, est-ce que le système a fondamentalement changé ? La réponse est claire : non. 2 Cependant, est-ce Nearly five years La réponse est que after claire : le bankruptcy the non. système a of fondamentalement Lehman Brothers changé ? touched off a global financial crisis, we are no safer. Huge, complex and opaque banks continue to take enormous risks that endanger the economy.� Nearly five years (PROFESSOR ANAT after ADMATItheNYbankruptcy of Lehman TIMES, 25 APRIL 2013) Brothers touched off a global financial crisis, we are no safer. Huge, complex and opaque banks continue to take enormous risks that endanger the economy.� (PROFESSOR ANAT ADMATI NY TIMES, 25 APRIL 2013) 8
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO 3 Ce qui nous fait dire cela ? Quelques faits : - L’économie de l’UE est plus financiarisée que jamais, le total des actifs (=taille) des institutions financières de l’UE représentant maintenant plus de 350% du PIB de l’UE. - Le levier financier des banques reste historiquement élevé, en moyenne entre 30 et 35 fois tandis que la majorité des experts affirme qu’un système financier sans danger ne devrait pas avoir un effet de levier qui dépasse 20 fois. - Les banques sont encore « trop grosses pour faire faillite ». Le Conseil de stabilité financière (en anglais Financial Stability Board, FSB) compte 28 banques d’importance systémique dans sa liste. - Aujourd’hui, il y a plus d’échanges de produits dérivés « de gré en gré » qu’avant la crise. L’encours des montants notionnels (=taille) du marché des produits dérivés de gré en gré a augmenté, il est passé de 596 billions de dollars en décembre 2007 à 632 billions de dollars en décembre 2012, ce qui équivaut à neuf fois la taille du PIB mondial. - Le risque systémique des institutions financières de l’UE (SRISK, évalué en tant que leur insuffisance de capital en cas de nouvelle crise financière) est deux fois plus important qu’en septembre 2007. Les experts du CRML estiment que le système bancaire européen, qui pèse 43 billions d’euros, manque encore d’1 billion d’euros de capital. European SRISK evolution 2,000 1,500 1,000 500 0 2000 2005 2008 2010 SYSTEMIC RISK MEASURE FOR EUROPEAN FINANCIAL INSTITUTIONS, IN BILLION EUROS. (Source: Center for Risk Management at Lausanne (CRML), University of Lausanne. Public data, model by Jon- deau, Rockinger and Nobel Laureate Professor Robert Engle) Le seul composant structurel du système 9 qui s’est amélioré est le ratio de capital bancaire sur actifs pondérés en fonction des risques, mais la fiabilité de ce système 4
0 2000 2005 2008 2010 SYSTEMIC RISK MEASURE FOR EUROPEAN FINANCIAL INSTITUTIONS, LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO IN BILLION EUROS. (Source: Center for Risk Management at Lausanne (CRML), University of Lausanne. Public data, model by Jon- deau, Rockinger and Nobel Laureate Professor Robert Engle) Le seul composant structurel du système qui s’est amélioré est le ratio de capital bancaire sur actifs pondérés en fonction des risques, mais la fiabilité de ce système 4 de mesure a été remise en cause par les organismes de réglementation qui remarquent des divergences notables entre les banques dans leur façon de calculer ce risque. Overview of Progress in the Implementation of the G20 Recommendations for Strengthening Financial Stability Report of the Financial Stability Board to G20 Leaders (5 septembre 2013) Both studies indicate considerable variation across banks in the risk weighting of assets, even for identical hypothetical test portfolios. While some variation in RWAs is natural and desirable, reflecting differences in banks’ assets composition, business models and risk preferences, there is also material variation driven by diversity in bank and supervisory practices that diminishes the comparability of reported regulatory capital ratios and could be harmful to the international level playing field. Entretemps, la liste des scandales bancaires a l’air de 5 n’en plus finir : blanchiment d’argent, LIBOR et autres manipulations de prix, le « London Whale » et autres scandales de trading douteux, ventes frauduleuses de swaps et d’assurances… UBS trader Adoboli held over $2bn loss - FT U.S. Bank Legal Bills Swaps Probe Finds Banks Rigged Exceed $100 Billion - Bloomberg Rate at Expense of Retirees - Bloomberg Serious Fraud Office to investigate Libor manipulation Barclays boss Bob Diamond - The Guardian resigns amid Libor scandal - BBC NEWS business 10 Rale swap scandal: RBS mis-selling bill may exceed £1bn - The Telegraph
A LA SOURCE DU STATU QUO : LA FINANCE RÉGIT LE MONDE ④ 30 ans de déréglementation et de financiarisation ont mis l’industrie financière aux commandes Ce qui manque dans l’agenda de réforme – la question de la vocation sociale du système financier et l’évaluation de l’efficacité de l’actuelle industrie financière quant à la réalisation de cette 1 vocation – y manque pour une bonne raison : on a laissé à l’industrie la liberté de définir ses propres objectifs et ses propres règles, et on a considéré qu’une telle autoréglementation mènerait nécessairement à des avantages pour la société. Ceci est fondé sur l’hypothèse que la finance est naturellement au service de la société. Ces théories ont mené à une libéralisation du marché : des 2 réglementations ont été supprimées ou harmonisées sur la base du plus petit dénominateur commun, et l’industrie financière a été progressivement déréglementée. 100 80 US Germany Italy 60 Spain France UK 40 20 0 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 THE IMF’S ‘LIBERALISATION INDEX’ SHOWS A CLEAR TREND TOWARDS ‘FULL LIBERALISATION’ IN ALL WESTERN, DEVELOPED COUNTRIES BETWEEN THE 1980S AND THE EARLY 2000S (IMF, 2008) 11
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO La déréglementation a permis au secteur financier de 3 s’étendre beaucoup plus vite que l’activité économique qui le soutient ; on appelle ce processus la financiarisation. Par exemple, entre 2001 et 2011, les bilans des banques européennes ont augmenté de 80% alors que le PIB de l’UE n’a augmenté que de 30%. La financiarisation a accordé au secteur financier un pouvoir et une influence politique plus forts. 4 The balance of power between protago- nists is in fundamental disequilibrium: on the one hand the globalised world of finance dominated by a limited num- ber of large multinational actors…, on the other public authorities... who appear par- ticularly timorous each time they are called to confront the financial sector.” (PAUL GOLDSCHMIDT, FORMER DIRECTOR AT GOLDMAN SACHS, FORMER DIRECTOR AT THE EUROPEAN COMMISSION) De plus, étant donné que l’on considère la finance comme étant naturellement au service de la société, 5 les hommes politiques s’en remettent à l’industrie de peur qu’une réglementation « non approuvée par l’industrie » ait des conséquences négatives sur l’économie réelle. Government leaders are gripped by one overriding fear: that their economies will slip back into recession – or worse. The big banks play on this fear, arguing that financial reform will cause them to become unpro- fitable and make them unable to lend.” (SIMON JOHNSON, FORMER CHIEF ECONOMIST AT THE IMF). 12
Les organismes de réglementation ont tenté 6 sont mitigés. de suivre mais les résultats La financiarisation a également mené à des niveaux de complexité sans précédent. Les organismes de réglementation ont tenté de suivre mais les résultats sont mitigés. 6 La financiarisation a également mené à des niveaux de complexité sans précédent. Les organismes de réglementation ont tenté de suivre mais les résultats sont mitigés. Modern finance is complex, perhaps too complex. Regulation of modern finance is complex, almost cer- tainly too complex. That configuration spells trouble.” (ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY, BANK OF ENGLAND) Modern finance is complex, perhaps too complex. Regulation of modern finance is complex, almost cer- tainly too complex. That configuration spells trouble.” (ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY, BANK OF ENGLAND) Modern finance is complex, perhaps too complex. Regulation of modern finance is complex, almost cer- Restreints par la crainte d’endommager l’économie tainly too complex. That configuration spells trouble.” et par une dépendance à l’expertise de l’industrie, 7 les décideurs politiques reconnaissent que le lobby (ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY, BANK OF ENGLAND) financier est devenu trop puissant. Comme l’a dit le ‘régulateur Européen en chef’ après la crise : Restreints par la crainte d’endommager l’économie et par une dépendance à l’expertise de l’industrie, 7 les décideurs politiques We need reconnaissent to rememberque thatleit lobby was many of those same financier est devenu trop puissant. Comme lobbyists who in the past managed l’a dit leto convince legislators ‘régulateur Européen en chef’ après la crise : to insert clauses and provisions that contributed so much to the lax standards and mass excesses that have created the Restreints par la systemic risks.” crainte d’endommager l’économie We need et par une dépendance to remember à l’expertise that it was many7of those same de l’industrie, lobbyists (CHARLIE les décideurs politiques who in the EU MCCREEVY, reconnaissent past managed le lobby to convince COMMISSIONER que legislators FOR INTERNAL MARKET AND SERVICES, to insert FEBRUARY 2009) financier est devenu tropclauses puissant. and provisions Comme that l’a dit le contributed so much to the lax standards and ‘régulateur Européen en chef’ après la crise : mass excesses that have created the systemic risks.” �Nearly all the lobbyists for financial services came from (CHARLIE the financial industry. MCCREEVY, So let thankEUFinance COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET We AND need tome SERVICES,remember FEBRUARY that Watch. it was 2009) many of those same You understood at an earlywho lobbyists stage thatpast in the lobbying managed musttobeconvince legislators balanced to lead to to insert a democratic outcome. clauses and provisions that contributed so much to (MICHEL BARNIER, �Nearly all the lax for standards financialand EU COMMISSIONER the lobbyists FOR mass excesses INTERNAL services fromthat MARKET came have created the AND SERVICES, MARCH 2012) risks.” systemic the financial industry. So let me thank Finance Watch. You understood at an early (CHARLIE stage thatEUlobbying MCCREEVY, must beFOR INTERNAL MARKET COMMISSIONER balanced to lead AND to a SERVICES, democratic outcome.2009) FEBRUARY (MICHEL BARNIER, EU COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET AND SERVICES, MARCH 2012) �Nearly all the lobbyists for financial services came from the financial Cinq ansindustry. après la So let me crise, thankfinancier le lobby Finances’oppose Watch. 8 à la réglementation de manière toujours aussi You understood at an early stage that lobbying mustefficace. be balanced to lead to a democratic outcome. (MICHEL BARNIER, EU COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET From2012) AND SERVICES, MARCH Washington to Berlin, banking lobbyists have blocked Cinq ans après la crise, essential le lobby reforms at financier s’oppose every turn.� 8 à la réglementation de manière toujours aussi efficace. 13 (PROFESSOR ANAT ADMATI, NY TIMES, AUGUST 2013)
UNE NOUVELLE APPROCHE EST NÉCESSAIRE POUR RENDRE LE CHANGEMENT POSSIBLE ⑤ PROCHAINE CRISE CHANGER LA FINANCE ! 1 Une alternative claire aux conséquences opposées : SOIT - La même chose : la prochaine crise financière majeure nous attend au tournant. Nous savons ce que cela signifierait en termes de conditions économiques et sociales, et en terme de confiance vis-à-vis du système financier. Cela pourrait également ali- menter l’euro-scepticisme et l’extré- misme politique. OU BIEN - Imposer nos règles et remettre la société en charge : Imaginez que nous ayons un système finan- cier stable qui répondrait réellement aux besoins de la société, que les PROCHAINE citoyens de l’UE fassent confiance CRISE CHANGER LA FINANCE ! en leurs dirigeants pour les mettre en priorité face à l’industrie financière et aux agendas nationaux privés, que le public fasse enfin confiance au secteur financier et le respecte, que la finance exploite son potentiel de devenir l’un des principaux outils pour résoudre les problèmes du 21ème siècle. Alan Greenspan a avoué que sa foi dans le principe 2 d’autoréglementation avait été ébranlée par la crise financière mondiale. Those of us who have looked to the self- interest of lending institutions to protect shareholders’ equity, myself included, are in a state of shocked disbelief.” (TESTIMONY TO THE HOUSE COMMITTEE ON OVERSIGHT AND GOVERNMENT REFORM, OCTOBER 2008) 14 Un tel choc ne suffit pas : un changement de paradigme est nécessaire. L’approche actuelle donne trop de pouvoir
Un tel choc ne suffit pas : un changement de paradigme est nécessaire. L’approche actuelle donne trop de pouvoir à l’industrie financière et les décideurs politiques ont peur 3 des réformes fondamentales. Il faut une nouvelle approche qui permette à la société de sortir du cycle des crises financières. D’après Finance Watch, le nouveau paradigme devrait s’accorder avec ce que la crise nous a appris : La finance n’est pas naturellement au service de la société. Afin que cela soit le cas, la société doit imposer ses règles. L’ancien paradigme était fondé sur l’idéologie et la théorie. Les preuves de son impact sur le monde réel montrent ses 4 limites : - La libéralisation et la déréglementation au sein de l’industrie financière ont mené à une diminution de son efficacité, c’est-à-dire à un coût plus élevé pour le même service (ou un ‘coût unitaire’ plus élevé). Thomas Philippon de NYU a mesuré cette inefficacité grandissante pour le cas de l’industrie financière des Etats Unis. Dans une recherche financée par Finance Watch, sa démonstration a été récemment reproduite pour l’Europe avec les mêmes résultats préliminaires : les services financiers sont aujourd’hui plus coûteux qu’avant le début de la déréglementation. Unit cost of financial intermediation in France, Germany, the UK and the US (4-years moving average) 4,0 % 3,5 % 3,0 % 2,5 % 2,0 % 1,5 % 1,0 % France Germany UK US 0,5 % 0,0 % 1960 1970 1980 1980 2000 2006 Source: Institut des Politiques Publiques, Guillaume Bazot 15
1,0 % France Germany UK US 0,5 % 0,0 % 1960 1970 1980 1980 2000 2006 Source: Institut des Politiques Publiques, Guillaume Bazot - La financiarisation au-delà d’un certain niveau est néfaste à la croissance – ce niveau est mainte- nant atteint dans toutes les écono- mies développées. There comes a point where further enlargement of the financial system can reduce real growth” (CECCHETTI AND KHARROUBI) Financial sector share un employment and growth 0.02 Five-years average GDP-per-worker growth 0.01 0.00 - 0.01 - 0.02 - 0.03 - 0.04 -0.004 -0.002 -0.000 0.002 0.004 0.006 Five-years average financial intermediation share total employment Source: BIS working paper, Cecchetti and Kharroubi, 2012 - On notera que ces deux faits ne prennent pas en compte les externa- lités négatives sous forme de crises récurrentes et toujours plus graves au cours des 30 dernières années… Un nouveau paradigme reconnaitrait que dans l’industrie financière 5 comme ailleurs, le comportement des individus répond aux injonctions et contraintes institutionnelles. Celles-ci reflètent les intérêts de ceux qui créent les règles d’un environnement donné. Par exemple, il est ‘rationnel’ de la part d’un haut dirigeant d’une banque d’investissement de pratiquer la prise de risque extrême dans 16 un environnement qui récompense un tel comportement quel que soit son impact sur la société. Ce même comportement serait ‘irrationnel’ dans un environnement où une telle prise de risque est condamnée et
Un nouveau paradigme reconnaitrait que dans l’industrie financière 5 comme ailleurs, le comportement des individus répond aux injonctions et contraintes institutionnelles. Celles-ci reflètent les intérêts de ceux qui créent les règles d’un environnement donné. Par exemple, il est ‘rationnel’ de la part d’un haut dirigeant d’une banque d’investissement de pratiquer la prise de risque extrême dans un environnement qui récompense un tel comportement quel que soit son impact sur la société. Ce même comportement serait ‘irrationnel’ dans un environnement où une telle prise de risque est condamnée et pénalisée. La différence se situe dans les règles qui définissent cet environnement. Nos recommendations pour que ce changement de paradigme devienne possible : www.finance-watch.org/informer/campagne-changer-la-finance/quatre-demandes 17
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