CAMPAGNE FINANCE WATCH "CHANGER LA FINANCE !"
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CAMPAGNE FINANCE WATCH "CHANGER LA FINANCE !" LA FINANCE IMPOSE SES RÈGLES. CHANGEONS LES RÈGLES ! Cinq ans après la chute de Lehman Brothers, le système financier n'a pas été transformé: les banques et marchés de dérivés sont plus gros que jamais, les manipulations font les gros titres et l'investissement productif semble l'exception plutôt que la règle. Le risque systémique que les banque européennes font peser sur la société est plus important qu'il ne l'était en septembre 2008. IL EST TEMPS DE PASSER A AUTRE CHOSE: c'est à la société d'écrire les règles de la finance, pas aux banques. C'est la seule façon de retrouver un système financier sûr et au bénéfice de tous. Pour en apprendre plus sur les dangers liés à notre système financier et sur les moyens d'y remédier, découvrez ces pages et rejoignez notre campagne. WWW.FINANCE-WATCH.ORG/INFORMER/CAMPAGNE-CHANGER-LA-FINANCE
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
①
LA CRISE DE 2008
ET LA GRANDE RÉCESSION
Privatisation des profits,
socialisation des pertes
④
A LA SOURCE DU STATU QUO :
LA FINANCE RÉGIT LE MONDE
CERCLE VICIEUX ②
30 ans de déréglementation DU STATU QUO
et de financiarisation
LA RÉACTION POLITIQUE :
ont mis l’industrie financière
« PLUS JAMAIS ÇA »
aux commandes
Une opportunité unique
pour re-réglementer
5 ANS APRÈS, LES PROBLÈMES
FONDAMENTAUX PERSISTENT
La société n’est pas à l’abri d’une
autre crise financière majeure
③
⑤
PROCHAINE
CRISE CHANGEONS
LA FINANCE ! Assez du statu quo ?
CHANGEONS
LA FINANCE !
UNE NOUVELLE APPROCHE
EST NÉCESSAIRE
POUR RENDRE
LE CHANGEMENT
POSSIBLE
2LA CRISE DE 2008
ET LA GRANDE RÉCESSION
①
Privatisation des profits, socialisation des pertes
1 Un système financier en grande partie
autoréglementé s’est avéré instable au
cours des 30 dernières années.
Proportion of Countries with banking Crises, 1900—2008
Weighted by Their Share of World Income
45
The Great
Depression
40
Emerging Markets, Japan
35 the Nordic countries, The first global
and US (S&L)
financial crisis
30
of 21st century
World War I
25
20
The Panic
15
10
5
0
2008
1900
1910
1920
1930
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
1907 1929 Strong finanacial regulation Deregulation of financial
services
FINANCIAL CRISES FREQUENCY AND IMPORTANCE
2 (source: Reinhart and Rogoff - 2008)
Il y a cinq ans, le système financier s’est
presque complètement effondré et n’a
pu être sauvé que grâce à l’intervention
massive des pouvoirs publics. La pire
crise économique depuis 1929 a montré
que le système actuel n’est pas durable.
(13% du PIB de l’UE)
TOTAL AID TO BANKS USED BETWEEN 2008 AND 2010 IN EU27
(source: Liikanen report)
3
La « Grande Récession » a vite suivi, stoppant
la croissance économique en Europe et ailleurs.
La détérioration des finances publiques et le
renflouement des banques ont fait monter en
flèche l’endettement public au sein de l’UE,
pesant sur les simples citoyens de l’UE pour
plusieurs décennies.
In April [2009], we confronted the greatest challenge to
the world economy in our generation. Global output was
contracting at a pace not seen since the 1930s.
Trade was plummeting. Jobs were disappearing rapidly.”
G20 LEADERS’ STATEMENT, PITTSBURGH SUMMIT, SEPTEMBER 2009 3
6In April [2009], we confronted the greatest challenge to
the world economy in our generation. Global output was
contracting at a pace not seen since the 1930s.
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
Trade was plummeting. Jobs were disappearing rapidly.”
G20 LEADERS’ STATEMENT, PITTSBURGH SUMMIT, SEPTEMBER 2009
6
4
2
0
-2
-4
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
GDP EVOLUTION, EURO AREA
(source: World Bank)
90
80
70
60
50
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
CENTRAL GOVERNEMENT DEBT, % OF GDP, EURO AREA
(source: World Bank)
4
Le chômage a atteint de nouveaux sommets, We recognise the human
surtout chez les jeunes. Les niveaux de pauvreté dimension to the crisis.”
dans l’UE se sont accrus et l’aide au développe-
G20, LEADERS’ STATEMENT,
ment externe de l’UE a été réduite.
LONDON SUMMIT, APRIL 2009)
Unemployment
Youth unemployment
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
UNEMPLOYMENT AND YOUTH UNEMPLOYMENT, EURO AREA
(source: Eurostat)
42000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
UNEMPLOYMENT AND YOUTH UNEMPLOYMENT, EURO AREA
(source: Eurostat)
5
Ces coûts sociaux font suite à des It is not an easy task to convince the
profits historiquement élevés dans electorate that the future losses must
le secteur financier. be nationalised, when the past profits
were privatised”.
€b Europe
LORENZO BINI SMAGHI,
40 MEMBER OF THE ECB’S EXECUTIVE
BOARD, 20 OCTOBER 2008
30
20 PROFITS OF 16 EU BANKS, AFTER TAX
AND OUTSIDE EQUITY INTEREST
(Source: Reserve Bank of Australia)
10
0
-10
2002 2004 2006 2008
30
25
Depuis, les banques ont fermé le robinet
20
15
du crédit à l’économie réelle, malgré
des injections massives de liquidités
bon marché par la Banque Centrale
6
10
Européenne (BCE).
5
0
-5
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
LOANS TO NON-FINANCIAL CORPORATIONS, ANNUAL GROWTH RATES, EURO AREA
(source: ECB)
5LA RÉACTION POLITIQUE : « PLUS JAMAIS ÇA »
Une opportunité unique pour re-réglementer ②
Alors que la panique se répandait au sein
du système financier en septembre 2008,
les dirigeants mondiaux se sont rassemblés
1 pour assurer aux citoyens qu’une telle catastrophe
n’arriverait plus jamais. Au Sommet de Pittsburgh
de 2009, les leaders du G20 ont condamné « l’ère
d’irresponsabilité » et ont promis que de nouvelles
réglementations freineraient « les excès qui ont
mené à la crise ».
We will not allow a return to banking as usual.”
(PITTSBURGH LEADERS’ STATEMENT)
“History cannot be allowed to repeat itself.”
(BARACK OBAMA)
“Nothing less than a global change is required”
(GORDON BROWN AND NICOLAS SARKOZY)
“We must show zero tolerance for any return to the «bad old ways»
(JOSÉ MANUEL BARROSO)
2
Un plan d’action international de réformes
financières a été établi, qui a donné lieu à des
centaines d’initiatives de réglementation dans
les années qui ont suivi. Ce plan d’action se
concentrait sur certains points clés, y compris :
- le capital bancaire
6
- la rémunération du secteur financier2
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
Un plan d’action international de réformes
financières a été établi, qui a donné lieu à des
centaines d’initiatives de réglementation dans
les années qui ont suivi. Ce plan d’action se
concentrait sur certains points clés, y compris :
- le capital bancaire
- la rémunération du secteur financier
- les produits dérivés « de gré à gré »,
- les plans de résolutions
transfrontaliers pour les banques
- le système bancaire parallèle.
- ????
- ???
Cependant, le principe d’autoréglementation, qui avait guidé les régulateurs
depuis le début des années 80, n’était pas remis en cause. Le plan d’action ne 3
remettait pas non plus en cause les objectifs, la structure ou la taille du secteur
des services financiers d’aujourd’hui. De ce fait, les changements qui ont été
opérés sont pour la plupart superficiels.
4
Les dirigeants ont également dû régler le
problème des déficits budgétaires que la
crise avait fait exploser. Étant donné qu’ils
avaient besoin de l’aide des banques pour
les financements souverains, la fenêtre
d’opportunité d’un réel changement dans
le secteur financier s’est vite refermée.
EXTRACT OF DOCUMENTARY - ‘INSIDE JOB’:
FORMER IMF HEAD DOMINIQUE STRAUSS-KAHN RECALLS A DINNER AT WHICH
TOP BANKERS, FRIGHTENED BY THE CRISIS, BEGGED FOR MORE REGULATION
TO HELP THEM CONTROL THEIR OWN GREED
(source: http://www.youtube.com/watch?v=3wGSELiDx40)
7CINQ ANS APRÈS, LES PROBLÈMES
FONDAMENTAUX PERSISTENT
La société n’est pas à l’abri
d’une autre APRÈS,
CINQ ANS crise financière majeure
LES PROBLÈMES
FONDAMENTAUX PERSISTENT
③
La société n’est pas à l’abri
d’une autre crise financière majeure
Les autorités à l’échelle internationale, européenne
1 et nationale ont déployé des ressources qualifiées
afin de produire des propositions législatives,
de nouveaux standards, des réglementations
et
Lesdes codes à
autorités del’échelle
surveillance. De nouveaux
internationale, organes
européenne
1 de supervision ont été créés en Europe.
et nationale ont déployé des ressources qualifiées
Par
afin ailleurs, certains
de produire régulateurs reconnaissent
des propositions législatives,
les
de nouveaux standards, desen
faiblesses des réformes cours.
réglementations
Ces
et desévolutions
codes de sont positives
surveillance. Deetnouveaux
posent organes
les supervision
de bases d’un approfondissement urgent
ont été créés en Europe.
et d’une accélération du processus de réforme.
Par ailleurs, certains régulateurs reconnaissent
les faiblesses des réformes en cours.
Ces évolutions sont positives et posent
les bases d’un approfondissement urgent
et d’une accélération du processus de réforme.
2 Cependant, est-ce que le système a fondamentalement changé ?
La réponse est claire : non.
2 Cependant, est-ce
Nearly five years
La réponse est
que
after
claire :
le bankruptcy
the
non.
système a of
fondamentalement
Lehman Brothers changé ?
touched off a global financial crisis, we are no safer. Huge,
complex and opaque banks continue to take enormous
risks that endanger the economy.�
Nearly five years
(PROFESSOR ANAT after
ADMATItheNYbankruptcy of Lehman
TIMES, 25 APRIL 2013) Brothers
touched off a global financial crisis, we are no safer. Huge,
complex and opaque banks continue to take enormous
risks that endanger the economy.�
(PROFESSOR ANAT ADMATI NY TIMES, 25 APRIL 2013)
8LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
3 Ce qui nous fait dire cela ? Quelques faits :
- L’économie de l’UE est plus financiarisée que
jamais, le total des actifs (=taille) des institutions
financières de l’UE représentant maintenant plus de
350% du PIB de l’UE.
- Le levier financier des banques reste
historiquement élevé, en moyenne entre 30 et 35
fois tandis que la majorité des experts affirme qu’un
système financier sans danger ne devrait pas avoir
un effet de levier qui dépasse 20 fois.
- Les banques sont encore « trop grosses pour faire
faillite ». Le Conseil de stabilité financière (en anglais
Financial Stability Board, FSB) compte 28 banques
d’importance systémique dans sa liste.
- Aujourd’hui, il y a plus d’échanges de produits
dérivés « de gré en gré » qu’avant la crise.
L’encours des montants notionnels (=taille) du marché
des produits dérivés de gré en gré a augmenté, il est
passé de 596 billions de dollars en décembre 2007
à 632 billions de dollars en décembre 2012, ce qui
équivaut à neuf fois la taille du PIB mondial.
- Le risque systémique des institutions financières
de l’UE (SRISK, évalué en tant que leur insuffisance
de capital en cas de nouvelle crise financière) est
deux fois plus important qu’en septembre 2007. Les
experts du CRML estiment que le système bancaire
européen, qui pèse 43 billions d’euros, manque
encore d’1 billion d’euros de capital.
European SRISK evolution
2,000
1,500
1,000
500
0
2000 2005 2008 2010
SYSTEMIC RISK MEASURE FOR EUROPEAN FINANCIAL INSTITUTIONS,
IN BILLION EUROS.
(Source: Center for Risk Management at Lausanne (CRML), University of Lausanne. Public data, model by Jon-
deau, Rockinger and Nobel Laureate Professor Robert Engle)
Le seul composant structurel du système
9
qui s’est amélioré est le ratio de capital
bancaire sur actifs pondérés en fonction
des risques, mais la fiabilité de ce système 40
2000 2005 2008 2010
SYSTEMIC RISK MEASURE FOR EUROPEAN FINANCIAL INSTITUTIONS,
LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
IN BILLION EUROS.
(Source: Center for Risk Management at Lausanne (CRML), University of Lausanne. Public data, model by Jon-
deau, Rockinger and Nobel Laureate Professor Robert Engle)
Le seul composant structurel du système
qui s’est amélioré est le ratio de capital
bancaire sur actifs pondérés en fonction
des risques, mais la fiabilité de ce système 4
de mesure a été remise en cause par les
organismes de réglementation qui remarquent
des divergences notables entre les banques
dans leur façon de calculer ce risque.
Overview of Progress in the Implementation of the G20
Recommendations for Strengthening
Financial Stability
Report of the Financial Stability Board to G20 Leaders
(5 septembre 2013)
Both studies indicate considerable variation across
banks in the risk weighting of assets, even for identical
hypothetical test portfolios. While some variation in RWAs
is natural and desirable, reflecting differences in banks’
assets composition, business models and risk preferences,
there is also material variation driven by diversity in bank
and supervisory practices that diminishes the comparability
of reported regulatory capital ratios and could be harmful to
the international level playing field.
Entretemps, la liste des scandales bancaires a l’air de
5 n’en plus finir : blanchiment d’argent, LIBOR et autres
manipulations de prix, le « London Whale » et autres
scandales de trading douteux, ventes frauduleuses de
swaps et d’assurances…
UBS trader Adoboli held over $2bn loss - FT
U.S. Bank Legal Bills
Swaps Probe Finds Banks Rigged Exceed $100 Billion - Bloomberg
Rate at Expense of Retirees
- Bloomberg
Serious Fraud Office to
investigate Libor manipulation Barclays boss Bob Diamond
- The Guardian resigns amid Libor scandal
- BBC NEWS business
10 Rale swap scandal: RBS mis-selling
bill may exceed £1bn - The TelegraphA LA SOURCE DU STATU QUO :
LA FINANCE RÉGIT LE MONDE ④
30 ans de déréglementation et de financiarisation
ont mis l’industrie financière aux commandes
Ce qui manque dans l’agenda de réforme
– la question de la vocation sociale du système
financier et l’évaluation de l’efficacité de l’actuelle
industrie financière quant à la réalisation de cette
1 vocation – y manque pour une bonne raison :
on a laissé à l’industrie la liberté de définir ses
propres objectifs et ses propres règles, et on
a considéré qu’une telle autoréglementation
mènerait nécessairement à des avantages pour
la société.
Ceci est fondé sur l’hypothèse que la finance est
naturellement au service de la société.
Ces théories ont mené à une libéralisation du marché : des
2 réglementations ont été supprimées ou harmonisées sur la base
du plus petit dénominateur commun, et l’industrie financière a été
progressivement déréglementée.
100
80
US
Germany
Italy
60
Spain
France
UK
40
20
0
1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003
THE IMF’S ‘LIBERALISATION INDEX’ SHOWS A CLEAR TREND
TOWARDS ‘FULL LIBERALISATION’ IN ALL WESTERN, DEVELOPED
COUNTRIES BETWEEN THE 1980S AND THE EARLY 2000S
(IMF, 2008)
11LE CERCLE VICIEUX DU STATU QUO
La déréglementation a permis au secteur financier de
3 s’étendre beaucoup plus vite que l’activité économique qui
le soutient ; on appelle ce processus la financiarisation.
Par exemple, entre 2001 et 2011, les bilans des banques
européennes ont augmenté de 80% alors que le PIB de
l’UE n’a augmenté que de 30%.
La financiarisation a accordé au secteur financier
un pouvoir et une influence politique plus forts. 4
The balance of power between protago-
nists is in fundamental disequilibrium:
on the one hand the globalised world
of finance dominated by a limited num-
ber of large multinational actors…, on the
other public authorities... who appear par-
ticularly timorous each time they are
called to confront the financial sector.”
(PAUL GOLDSCHMIDT, FORMER DIRECTOR AT
GOLDMAN SACHS, FORMER DIRECTOR AT THE
EUROPEAN COMMISSION)
De plus, étant donné que l’on considère la finance
comme étant naturellement au service de la société, 5
les hommes politiques s’en remettent à l’industrie
de peur qu’une réglementation « non approuvée par
l’industrie » ait des conséquences négatives sur
l’économie réelle.
Government leaders are gripped by one overriding
fear: that their economies will slip back into recession
– or worse. The big banks play on this fear, arguing
that financial reform will cause them to become unpro-
fitable and make them unable to lend.”
(SIMON JOHNSON, FORMER CHIEF ECONOMIST AT THE IMF).
12Les organismes de réglementation ont tenté
6 sont mitigés.
de suivre mais les résultats
La financiarisation a également mené
à des niveaux de complexité sans précédent.
Les organismes de réglementation ont tenté
de suivre mais les résultats sont mitigés.
6
La financiarisation a également mené
à des niveaux de complexité sans précédent.
Les organismes de réglementation ont tenté
de suivre mais les résultats sont mitigés.
Modern finance is complex, perhaps too complex.
Regulation of modern finance is complex, almost cer-
tainly too complex. That configuration spells trouble.”
(ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY,
BANK OF ENGLAND)
Modern finance is complex, perhaps too complex.
Regulation of modern finance is complex, almost cer-
tainly too complex. That configuration spells trouble.”
(ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY,
BANK OF ENGLAND)
Modern finance is complex, perhaps too complex.
Regulation of modern finance is complex, almost cer-
Restreints par la crainte d’endommager l’économie
tainly too complex. That configuration spells trouble.”
et par une dépendance à l’expertise de l’industrie, 7
les décideurs politiques reconnaissent que le lobby
(ANDREW HALDANE, DIRECTOR FOR FINANCIAL STABILITY,
BANK OF ENGLAND)
financier est devenu trop puissant. Comme l’a dit le
‘régulateur Européen en chef’ après la crise :
Restreints par la crainte d’endommager l’économie
et par une dépendance à l’expertise de l’industrie, 7
les décideurs politiques
We need reconnaissent
to rememberque thatleit lobby
was many of those same
financier est devenu trop puissant. Comme
lobbyists who in the past managed l’a dit leto convince legislators
‘régulateur Européen en chef’ après la crise :
to insert clauses and provisions that contributed so much to
the lax standards and mass excesses that have created the
Restreints par la systemic risks.”
crainte d’endommager l’économie
We need
et par une dépendance to remember
à l’expertise that it was many7of those same
de l’industrie,
lobbyists
(CHARLIE
les décideurs politiques who in the EU
MCCREEVY,
reconnaissent past managed
le lobby to convince
COMMISSIONER
que legislators
FOR INTERNAL MARKET
AND SERVICES,
to insert FEBRUARY 2009)
financier est devenu tropclauses
puissant. and provisions
Comme that
l’a dit le contributed so much to
the lax standards and
‘régulateur Européen en chef’ après la crise : mass excesses that have created the
systemic risks.”
�Nearly all the lobbyists for financial services came from
(CHARLIE
the financial industry. MCCREEVY,
So let thankEUFinance
COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET
We
AND need tome
SERVICES,remember
FEBRUARY that Watch.
it was
2009) many of those same
You understood at an earlywho
lobbyists stage thatpast
in the lobbying
managed musttobeconvince legislators
balanced to lead to to insert
a democratic outcome.
clauses and provisions that contributed so much to
(MICHEL BARNIER,
�Nearly all the lax for
standards
financialand
EU COMMISSIONER
the lobbyists FOR mass excesses
INTERNAL
services fromthat
MARKET
came have created the
AND SERVICES, MARCH 2012) risks.”
systemic
the financial industry. So let me thank Finance Watch.
You understood at an early
(CHARLIE stage thatEUlobbying
MCCREEVY, must beFOR INTERNAL MARKET
COMMISSIONER
balanced to lead AND
to a SERVICES,
democratic outcome.2009)
FEBRUARY
(MICHEL BARNIER, EU COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET
AND SERVICES, MARCH 2012)
�Nearly all the lobbyists for financial services came from
the financial
Cinq ansindustry.
après la So let me
crise, thankfinancier
le lobby Finances’oppose
Watch.
8 à la réglementation de manière toujours aussi
You understood at an early stage that lobbying mustefficace.
be
balanced to lead to a democratic outcome.
(MICHEL BARNIER, EU COMMISSIONER FOR INTERNAL MARKET
From2012)
AND SERVICES, MARCH Washington to Berlin, banking lobbyists have blocked
Cinq ans après la crise,
essential le lobby
reforms at financier s’oppose
every turn.�
8 à la réglementation de manière toujours aussi efficace. 13
(PROFESSOR ANAT ADMATI, NY TIMES, AUGUST 2013)UNE NOUVELLE APPROCHE EST NÉCESSAIRE
POUR RENDRE LE CHANGEMENT POSSIBLE ⑤
PROCHAINE
CRISE CHANGER
LA FINANCE !
1 Une alternative claire aux conséquences opposées :
SOIT
- La même chose : la prochaine crise
financière majeure nous attend au
tournant. Nous savons ce que cela
signifierait en termes de conditions
économiques et sociales, et en terme
de confiance vis-à-vis du système
financier. Cela pourrait également ali-
menter l’euro-scepticisme et l’extré-
misme politique.
OU BIEN
- Imposer nos règles et remettre
la société en charge : Imaginez
que nous ayons un système finan-
cier stable qui répondrait réellement
aux besoins de la société, que les
PROCHAINE citoyens de l’UE fassent confiance
CRISE CHANGER
LA FINANCE ! en leurs dirigeants pour les mettre en
priorité face à l’industrie financière et
aux agendas nationaux privés, que
le public fasse enfin confiance au
secteur financier et le respecte, que
la finance exploite son potentiel de
devenir l’un des principaux outils pour
résoudre les problèmes du 21ème
siècle.
Alan Greenspan a avoué que sa foi dans le principe
2 d’autoréglementation avait été ébranlée par la crise
financière mondiale.
Those of us who have looked to the self-
interest of lending institutions to protect
shareholders’ equity, myself included,
are in a state of shocked disbelief.”
(TESTIMONY TO THE HOUSE COMMITTEE
ON OVERSIGHT AND GOVERNMENT REFORM,
OCTOBER 2008)
14
Un tel choc ne suffit pas : un changement de paradigme
est nécessaire. L’approche actuelle donne trop de pouvoirUn tel choc ne suffit pas : un changement de paradigme
est nécessaire. L’approche actuelle donne trop de pouvoir
à l’industrie financière et les décideurs politiques ont peur
3 des réformes fondamentales. Il faut une nouvelle approche qui
permette à la société de sortir du cycle des crises financières.
D’après Finance Watch, le nouveau paradigme devrait
s’accorder avec ce que la crise nous a appris :
La finance n’est pas naturellement au service de la société.
Afin que cela soit le cas, la société doit imposer ses règles.
L’ancien paradigme était fondé sur l’idéologie et la théorie.
Les preuves de son impact sur le monde réel montrent ses 4
limites :
- La libéralisation et la
déréglementation au sein de
l’industrie financière ont mené à
une diminution de son efficacité,
c’est-à-dire à un coût plus élevé
pour le même service (ou un ‘coût
unitaire’ plus élevé). Thomas
Philippon de NYU a mesuré cette
inefficacité grandissante pour le
cas de l’industrie financière des
Etats Unis. Dans une recherche
financée par Finance Watch, sa
démonstration a été récemment
reproduite pour l’Europe avec les
mêmes résultats préliminaires : les
services financiers sont aujourd’hui
plus coûteux qu’avant le début de la
déréglementation.
Unit cost of financial intermediation in France,
Germany, the UK and the US (4-years moving average)
4,0 %
3,5 %
3,0 %
2,5 %
2,0 %
1,5 %
1,0 %
France Germany UK US
0,5 %
0,0 %
1960 1970 1980 1980 2000 2006
Source: Institut des Politiques Publiques, Guillaume Bazot
151,0 %
France Germany UK US
0,5 %
0,0 %
1960 1970 1980 1980 2000 2006
Source: Institut des Politiques Publiques, Guillaume Bazot
- La financiarisation au-delà d’un
certain niveau est néfaste à la
croissance – ce niveau est mainte-
nant atteint dans toutes les écono-
mies développées.
There comes a point where further enlargement
of the financial system can reduce real growth”
(CECCHETTI AND KHARROUBI)
Financial sector share un employment and growth
0.02
Five-years average GDP-per-worker growth
0.01
0.00
- 0.01
- 0.02
- 0.03
- 0.04
-0.004 -0.002 -0.000 0.002 0.004 0.006
Five-years average financial intermediation share total employment
Source: BIS working paper, Cecchetti and Kharroubi, 2012
- On notera que ces deux faits ne
prennent pas en compte les externa-
lités négatives sous forme de crises
récurrentes et toujours plus graves
au cours des 30 dernières années…
Un nouveau paradigme reconnaitrait que dans l’industrie financière
5 comme ailleurs, le comportement des individus répond aux
injonctions et contraintes institutionnelles. Celles-ci reflètent
les intérêts de ceux qui créent les règles d’un environnement donné.
Par exemple, il est ‘rationnel’ de la part d’un haut dirigeant d’une
banque d’investissement de pratiquer la prise de risque extrême dans
16 un environnement qui récompense un tel comportement quel que soit
son impact sur la société. Ce même comportement serait ‘irrationnel’
dans un environnement où une telle prise de risque est condamnée etUn nouveau paradigme reconnaitrait que dans l’industrie financière
5 comme ailleurs, le comportement des individus répond aux
injonctions et contraintes institutionnelles. Celles-ci reflètent
les intérêts de ceux qui créent les règles d’un environnement donné.
Par exemple, il est ‘rationnel’ de la part d’un haut dirigeant d’une
banque d’investissement de pratiquer la prise de risque extrême dans
un environnement qui récompense un tel comportement quel que soit
son impact sur la société. Ce même comportement serait ‘irrationnel’
dans un environnement où une telle prise de risque est condamnée et
pénalisée. La différence se situe dans les règles
qui définissent cet environnement.
Nos recommendations pour que ce changement
de paradigme devienne possible :
www.finance-watch.org/informer/campagne-changer-la-finance/quatre-demandes
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