Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

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Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence
      Entrevaux
      place Saint-Jean-Baptiste

      cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

      Références du dossier
      Numéro de dossier : IA04000149
      Date de l'enquête initiale : 2009
      Date(s) de rédaction : 2010, 2016
      Cadre de l'étude : inventaire topographique
      Degré d'étude : étudié
      Référence du dossier Monument Historique : PA00080386

      Désignation
      Dénomination : cathédrale, église paroissiale
      Vocable : Notre-Dame-de-l'Assomption

      Compléments de localisation
      Milieu d'implantation : en village
      Références cadastrales : 1816, G , 12 ; 2009, G, 255

      Historique
      La construction d'une nouvelle cathédrale en remplacement de l'ancienne cathédrale romane Notre-Dame-de-la-Seds
      (Référence IA04002051), est décidée après le transfert du chapitre de Glandèves à Entrevaux en 1603, elle ne commence
      qu'en 1612. Elle est achevée en 1630, à l'exception du clocher.
      En 1655, une place devant la cathédrale est réalisée (partiellement détruite en 1692 au moment des travaux de
      fortifications). La construction du clocher débute peu avant 1657 pour se terminer en 1667 et en 1671 les cloches peuvent
      être posées. Puis, c'est sans doute à l'occasion des travaux de fortifications de la ville entrepris en 1692 qu'est construite la
      demi-tourelle, encastrée entre la cathédrale et le cloche. Sur cette large période de construction, plusieurs maîtres-maçons
      participent successivement au chantier (Pierre Veyran, Nicolas Raynard, Michel Moret, Honoré Henry, Pierre Serre,
      Antoine Delabarre, Bernard Pourcart, Antoine Boulhit, Jean-Antoine de Remuzat, Etienne Michel, Michel Remuzati).
      Quatre évêques jouent un rôle particulièrement important dans l'édification et l'aménagement de la cathédrale : Clément
      Isnard, Jean-Dominique Ithier, Henri Hachette des Portes, René Leclerc.
      On sait qu'en 1837 des réparations sont à effectuer à l'église. L'escalier d'accès à l'édifice fut refait en 1850 (date gravée
      sur deux des marches). La statue de la niche du portail date de 1886. En 1980-1981 et en 1986 sont effectués des travaux
      sur la voûte et la toiture : la voûte est renforcée et la toiture est refaite (charpente et couverture). Le clocher a été consolidé
      en 1987.
      Période(s) principale(s) : 17e siècle, 4e quart 19e siècle
      Dates : 1886 (porte la date)
      Auteur(s) de l'oeuvre : Pierre Veyran (maître maçon, attribution par source), Nicolas Raynard (maître maçon, attribution
      par source), Michel Moret (maître maçon, attribution par source), Honoré Henry (maître maçon, attribution par
      source), Pierre Serre (maître maçon, attribution par source), Antoine Delabarre (maître maçon, attribution par source),
      Bernard Poucart (maître maçon, attribution par source), Antoine Boulhit (maître maçon, attribution par source),
       Remuzat Jean-Antoine de (maître maçon, attribution par source), Vincent Brandegodo (tailleur de pierre, attribution
      par source), Etienne Michel (maître maçon, attribution par source), Michel Remuzati (maître maçon, attribution par
      source)
      Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Clément Isnard (commanditaire, attribution par source), Jean-
      Dominique Ithier (commanditaire, attribution par source), Henri Hachette des Portes (commanditaire, attribution par
      source), René Leclerc (commanditaire, attribution par source)

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Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence, Entrevaux, place Saint-Jean-Baptiste
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       Description
       Intégrée aux fortifications depuis la fin du 17e siècle, l'église est située à l'extrémité orientale de la ville. En raison de
       la configuration du terrain, elle est légèrement orientée nord-est / sud-ouest. L'édifice fait partie intégrante des remparts,
       l'aspect défensif est de plus renforcé par le crénelage qui couronne le clocher.
       Construite en moellons de tuf et de grès, avec chaînages en pierre de taille, l'église est couverte par une toiture de tuiles
       creuses, à faible pente, soulignée par une génoise à triple rang. Elle présente un plan à nef unique prolongé par un sanctuaire
       pentagonal. La nef est composée de trois travées séparées par des doubleaux en arcs brisés. Chaque travée est voûtée sur
       croisée d'ogives. Le sanctuaire est moins élevé que la nef. Il est voûté sur croisée d'ogives à sept branches dont quatre sont
       reçues par de fines colonnettes. Un arc triomphal brisé retombant sur des pilastres le sépare de la première travée de la nef.

       Eléments descriptifs
       Matériau(x) du gros-oeuvre, mise en oeuvre et revêtement : tuf ; grès ; moellon
       Matériau(x) de couverture : ciment en couverture, tuile creuse
       Plan : plan allongé
       Étage(s) ou vaisseau(x) : 1 vaisseau
       Couvrements : voûte d'ogives ; voûte en berceau brisé
       Type(s) de couverture : toit à longs pans
       Escaliers : escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie

       Décor
       Techniques : sculpture, menuiserie, peinture, décor stuqué (étudié), vitrail (étudié), menuiserie (étudié),
       sculpture (étudié)
       Représentations : volute ; acanthe ; cartouche ; tête ; ange ; armoiries ; agneau ; Vierge ; entrelacs ; ove ; quadrilobe ;
       croix ; étoile ; ange ; coeur ; colombe
       Précision sur les représentations :
       L'entablement du portail est sculpté de volutes de feuilles d'acanthe et d'un cartouche. Son linteau est orné d'une tête d'ange
       ailé. Une statue de la Vierge orne la niche du portail. Doubleaux, nervures de la voûte (parsemée d'étoiles) et pilastres ont
       été décorés d'entrelacs d'oves, de filets, de quadrilobes où s'inscrivent des croix, en rouge, vert et or. Le mur au-dessus de
       l'arc triomphal est orné d'anges, d'une colombe avec un coeur et d'un agneau.

       Statut, intérêt et protection
       Protections : classé MH, 1996/06/27
       Statut de la propriété : propriété de la commune

       Analyse historique et architecturale

       Analyse historique

       1604-1630
       La première cathédrale romane de l'évêché de Glandèves, Notre-Dame-de-la-Seds (Référence IA04002051) ainsi que le
       palais épiscopal (Référence IA04002050), s’élevaient sur le site de l’ancienne cité romaine de Glanate, sur une terrasse
       de la rive droite du Var, au lieu dit actuel du Parc (voir annexe). La construction d'une nouvelle cathédrale est décidée
       après le transfert du chapitre de Glandèves à Entrevaux en 1603.

       Vue de situation.
       Le premier prix fait date du 17 août 1604. Il baille la construction des murailles de l’édifice à un maître-maçon de
       Draguignan, Pierre Veyran. Il était permis à l’entrepreneur de choisir et de prendre des pierres à l'ancienne cathédrale de
       la Seds. Les travaux devaient débuter le 15 octobre, mais un différend entre Monseigneur Clément Isnard et son chapitre
       suspend les travaux. Les ressources financières semblent en effet manquer. Ainsi, d'après la France pontificale, l'acte
       fondateur de la construction de la nouvelle cathédrale est l'acte pris par l'évêque de Glandèves Clément Isnard, évêque
       de 1593 à 1612, le 7 février 1609 par lequel "il unit à son chapitre, ruiné par les guerres et les injures du temps, tous les
       prieurés ruraux simples et les autres bénéfices, n'important pas charge d'âmes, qui vaqueraient à l'avenir dans le diocèse".

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Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence, Entrevaux, place Saint-Jean-Baptiste
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       Cette disposition avait pour but de dédommager les chanoines des pertes qu'ils avaient faites pendant les guerres civiles
       et de les aider à bâtir une nouvelle cathédrale dans la ville d'Entrevaux. Cet accord relance l'édification de la nouvelle
       église cathédrale. La construction avance cependant lentement. Pour accélérer les travaux, l’entrepreneur Pierre Veyran
       et ses quatre associés, Nicolas Raynard, Michel Moret, Honoré Henry et Pierre Serre, tous maîtres maçons d’Entrevaux,
       s’adjoignirent le 5 avril 1612, l’aide d’un sixième maître-maçon d’Entrevaux, Antoine Delabarre. Les murailles de la nef
       furent achevées en 1616.
       Le 6 avril 1616, un prix-fait fut passé entre l’évêque, le chapitre et deux maçons de Digne, Bernard Poucart et Antoine
       Boulhit pour reprendre la construction de l’église. Il s’agissait de faire le chœur avec sa voûte de tuf et ses ogives de pierre
       de taille, de faire deux arcades, celle du chœur et celle de la nef dont la voûte de tuf devait être plus élevée que celle du
       chœur, de construire une sacristie voûtée de tuf, avec une fenêtre du côté du Var et une porte de communication avec le
       chœur. Sacristie, chœur et travée de la nef devaient être blanchis à « chaux et à gip » et pavés de "malons", le sol du chœur
       devait être élevé de trois marches. L’édifice devait être construit de plain-pied avec l’extérieur. La partie de la cathédrale
       ainsi construite devait être couverte de bois et de tuiles. Il fallait également « monter » le clocher jusqu’à hauteur du chœur
       et réaliser un maître-autel en maçonnerie. Un peu plus tard sont commandés les tuiles pour couvrir l’église et les malons
       pour le sol et enfin des pierres de taille de qualité.
       La construction de la cathédrale n’est toujours pas achevée en novembre 1628 et le 18 mars 1629, les maçons d’Entrevaux
       Nicolas Raynard, Michel Moret, Jean Antoine de Remuzat et Antoine Delabarre, sous-traitent avec Vincent Brandegodo,
       tailleur de pierre de Digne, originaire de Voreppe en Dauphiné, la « facture » de « l’arc doubleau et deux croisillons de
       pierre coupée » ainsi que celle des deux « piliers », ces travaux devant être achevés à la fête de saint Jean Baptiste 1630.
       En 1630, la construction de la cathédrale est donc terminée, à l’exception du clocher.

       1630-1672
       L'aménagement initial de l'intérieur de la nouvelle cathédrale se fait sous l'impulsion tout d'abord Mgr René Leclerc,
       évêque de Glandèves de 1627 à 1651, puis de Mgr Jean-Dominique Ithier, évêque de 1654 à 1672. Ainsi on doit notamment
       à ce dernier le portail et les portes de la cathédrale

                                                                                                             Détail : portail ouest.
       ou encore l'ensemble de stalles.
       On se préoccupe également des abords de la cathédrale. Mgr Ithier considère qu’il est nécessaire de réaliser une place
       devant la cathédrale. La communauté accepte la proposition et délibère le 28 février 1655 « que Messieurs du chapitre
       faisant ladite place conformément au dessin qu’ils ont proposés qui est d’accepter les greniers à foin et étables de Maitres
       Anthoine Bonnet et Honoré Mouret, notaires royaux, afin de les démolir pour rendre la place plus belle et pardessus la
       faire en sorte qu’elle ait six cannes de large1 […] »
       La construction du clocher, laissé inachevé à la hauteur du chœur, fut semble-t-il reprise la même année. On sait que deux
       maçons, Etienne Michel de Digne et Michel Remuzati d’Entrevaux y travaillent en 1657. Le clocher est achevé en 1667
       et en 1671 les cloches purent être posées.

       1690-1694 : les travaux de fortifications
       Au moment de son édification, la cathédrale se trouve hors les murs du bourg d’Entrevaux. Edifice bien trop ample pour
       être inséré à l’intérieur du parcellaire déjà dense de la ville close, elle avait été construite au sud-est de l’ancienne enceinte,
       au sud de la porte dite alors d’Ausol. En 1624, cette porte ainsi qu’une portion des murailles sont détruites et reconstruites
       plus à l’est, englobant cette fois la cathédrale dont le mur sud tient alors lieu de courtine. La nouvelle tour-porte, porte du
       Scel (du sceau), parfois du Ciel, prend place contre le premier niveau du clocher, alors encore inachevé. La façade ouest
       de la cathédrale, avec le portail d’entrée, se trouve alors à l’extrémité de la rue Basse de la ville.

       Vue de situation avec le "cornichon" au chevet de la cathédrale..
       Lorsque Antoine Niquet, directeur des fortifications de Provence, sous l’autorité de Vauban, reprend les fortifications de
       la ville, dès 1690, un ouvrage de défense, le « cornichon », est construit au-devant de la porte du Scel, alors nommée

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       porte du Puget, et contre le chevet de la cathédrale, enserrant la sacristie. En 1694 une partie de son mur sud s’effondre
       entrainant la ruine de cette dernière. L’arrière du chevet est alors repris : la chambre abritant le mécanisme de l’orgue est
       démolie, la sacristie modifiée, la petite tourelle d’escalier menant à la salle capitulaire et au clocher construite. La petite
       place devant la cathédrale est également modifiée lors de ces travaux de renforcement de fortifications, dont la muraille
       est modifiée, avec la volonté de donner accès non seulement à l’édifice mais aussi aux postes de tir de la tour bastionnée.

       1771-1789
       Après ces travaux de reprise des fortifications, l'architecture de la cathédrale n'est plus modifiée. A l'exception peut-être
       de modifications d'ouvertures : sur le mur nord, on observe que des ouvertures ont été murées. A l’origine à l’extérieur
       des remparts, la cathédrale devait être éclairée, selon toute vraisemblance, par des baies au nord et au sud. L’intégration
       dans les remparts en 1624 puis le renforcement des fortifications à partir de 1690 ont sans doute conduit à obturer celles
       se trouvant au sud. Elles ont par la suite été (r)ouvertes, peu avant le placement des vitraux en 1861, ce qui explique sans
       doute l’absence d’encadrement des baies méridionale qui pourrait étonner sur un édifice de cette qualité.
       Si l'architecture de la cathédrale nous est parvenue dans sa conception originelle, le décor a lui été repris au moins deux
       fois de manière significative. Avant la Révolution tout d'abord, Mgr Henri Hachette des Portes, évêque de Glandèves de
       1771 à la Révolution, est ainsi à l’origine de rénovations importantes. Pour mener à bien ces dernières, il commandite
       Jean-Baptiste Nolliny, nommé « architecte » dans le prix fait de 1773. Artisan italien résidant à Entrevaux, il va être le
       maître d’œuvre chargé des « réparations et ouvrages au chœur et au sanctuaire de l’Eglise Cathédrale ».

       Après la Révolution
       La question qui surgit à la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle de savoir si l’église était à la fois cathédrale et
       paroissiale, ne sera réellement résolue que par un arrêté du 6 nivôse an XI (27 décembre 1802) qui stipule que « la ci-devant
       cathédrale de Glandèves, connue sous le titre d’église Notre Dame ou d’Assomption de la Vierge dont les décorations
       ont été heureusement sauvées des fureurs de la révolution et dont le bon état et la beauté de son vaisseau présentent à la
       commune une assurance bien parfaite, qu’elle ne sera pas exposée de longtemps à des dépenses, sera la seule désignée
       pour église paroissiale ». L’édifice remplace donc définitivement l’église paroissiale Saint-Martin devenue trop exigüe
       et qui sera détruite un peu plus tard.
       Une lettre datée de 1837 du maire Bonnetty au sous-préfet de Castellane fait état d’un certain nombre de réparations à
       effectuer à l’église. L’escalier d’accès à l’édifice fut refait en 1850 (date gravée sur deux des marches).

                                                                                                    Détail du décor peint du choeur.
       La deuxième reprise du décor intérieur de la cathédrale est réalisée à la demande de Mgr Meirieu, évêque de Digne de
       1849 à 1880. Il a notamment fait reprendre l’ensemble du décor peint entre 1862 et 1863 : le chœur, mais aussi l’arc
       diaphragme ou les voûtes de la nef sont à ce moment-là couverts d’un décor néogothique, tandis que les murs de la nef sont
       ornés d’un décor en faux-appareil de pierre de taille. Les travaux sont effectuées par M. Villan. Dans la visite pastorale
       de 1884, parmi les "réparations faites depuis la dernière visite" (soit 1880), est mentionnée "l'ornementation de l'église".
       En 1882, le conseil de fabrique demande que « les premières ressources pécuniaires dont il pourra disposer, furent
       employées à refaire le carrelage de la nef qui offre des cavités dangereuses pour les personnes âgées et un aspect
       désagréable à tout œil qui a le goût de la régularité et du niveau. » Le mauvais état du "pavé" est en effet systématiquement
       souligné dans la visites pastorale de la 2e moitié du 19e siècle.
       En 1980-1981 et en 1986, sont effectués des travaux sur la voûte et la toiture : la voûte est renforcée et la toiture est refaite
       (charpente et couverture). Le clocher a été consolidé en 1987.
       L’ancienne cathédrale Notre-Dame de l’Assomption est classée MH depuis le 27 juin 1996.

       Analyse architecturale
       Implantation :
       Intégrée aux fortifications depuis la fin du 17e siècle, elle est située à l’extrémité orientale de la ville. En raison de la
       configuration du terrain, elle est légèrement orientée nord-est / sud-ouest.
       Extérieur :

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       Vue d'ensemble depuis le sud-est
       L’édifice suit l’horizontalité des remparts qu’il intègre. A l’abri d’un clocher qui ressemble à une tour de défense, sa
       hauteur diminue de la nef à la sacristie. Cette horizontalité est renforcée par les toitures à faible pente, soulignées par une
       génoise à triple rang. Le chevet est presque masqué par la sacristie, la semi-tourelle et le clocher.
       Les murs de la nef en moellons avec chaînage en pierre de taille, sont renforcés par quatre légers contreforts en pierre
       de taille. Sur le mur nord-ouest, on remarque trois anciennes ouvertures qui ont été bouchées. Sur le mur sud-est qui
       domine le Var, les trois fenêtres de la nef en arc plein-cintre sont dépourvues de parement de pierre, elles sont uniquement
       maçonnées. Au-dessous, à mi-hauteur du mur, court un cordon de pierre qui se prolonge sur un des côtés du sanctuaire.
       La façade sud-ouest, recouverte d’un crépissage moderne, est la seule à bénéficier d’un décor apporté par le portail
       classique en pierre de taille dont l’entablement est richement sculpté. Une très belle porte à deux vantaux en noyer sculpté
       donne accès à l’église. Le portail est surmonté d’une niche puis d’un oculus.
       L’aspect fortifié de l’édifice est accentué par son clocher crénelé. Il s’agit d’une tour carrée aux angles de pierre de taille
       et dont les étages supérieurs sont percés de baies en plein cintre avec parements de pierres taillées et soulignés chacun
       d’un cordon que l’on retrouve également sous les créneaux.
       Intérieur :
       Le plan de l’édifice présente une nef unique prolongée par un sanctuaire pentagonal. La nef est composée de trois travées
       séparées par des doubleaux en arcs brisés. Chaque travée est voûtée sur croisée d’ogives à large méplat et cavets. Un
       cordon méplat sur doucine court à la naissance de la voûte et forme imposte sur les pilastres qui reçoivent les doubleaux
       et les nervures des ogives.

                                                                                                        Vue intérieure vers le choeur.
       Doubleaux, nervures de la voûte et pilastres ont été décorés en 1862 d’entrelacs d’oves, de filets, de quadrilobes où
       s’inscrivent des croix, en rouge, vert et or. En même temps, les murs de la nef ont été couverts d’une peinture de fausses
       pierres.
       La nef est éclairée au sud par trois fenêtres étroites en plein cintre et sur le pignon occidental par l’oculus. Le mur nord
       est aveugle.
       Le sanctuaire pentagonal est moins élevé que la nef. Il est voûté sur croisée d’ogives à sept branches dont quatre sont
       reçues par de fines colonnettes. Un arc triomphal brisé retombant sur des pilastres le sépare de la première travée de la
       nef. Le mur au-dessus, a été percé d’un oculus.
       Une toute petite fenêtre en plein cintre a été percée dans le mur, à gauche de l’autel principal, près de l’une des colonnettes.
       Cette fenêtre permet de voir le maître-autel lorsqu’on est au rez-de-chaussée de la tourelle.
       Dans le prolongement du chœur se trouve la sacristie voûtée en berceau surbaissé avec, au-dessus, l’ancienne salle
       capitulaire. A gauche, en entrant, une porte ouvre sur une petite salle basse voûtée d’arêtes servant d’assise au clocher.
       La tourelle abrite l’escalier tournant qui monte à la salle capitulaire ainsi qu’au clocher.

       1. Soit un peu moins de 12 m.

       Références documentaires

       Documents d'archive
        •   Questionnaire sur l'état des paroisse du diocèse de Glandèves. Vers 1840. Archives départementales des
            Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V77.

        •   Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Digne, doyennés de Castellane, Colmars, Digne et
            Entrevaux, 1840 - 1879. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 87
            Visites pastorales des 20 juin 1858, 15 octobre 1866, du 10 septembre 1870, du 26 novembre 1873.

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Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence, Entrevaux, place Saint-Jean-Baptiste
cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption                                                                   IA04000149

        •   Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Digne, 1884 - 1891. Archives départementales des Alpes-de-
            Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 93
            Visites pastorales des 15 octobre 1884, 13 avril 1890, 24 avril 1893, 22 octobre 1894, 23 février 1897.

        •   Direction générale des domaines. Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale d'Entrevaux
            dressé en exécution de l'art. 3 de la loi du 9 décembre 1905. Archives départementales des Alpes-de-Haute-
            Provence, Digne-les-Bains : 1 V 65

       Documents figurés
        •   Plan cadastral de la commune d'Entrevaux / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu,
            1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 073 / 001 à 028.
            Plan de masse et de situation d'après le cadastre napoléonien de 1816, section G, parcelle 12 (105 Fi 076 / 022).

        •   749 ENTREVAUX (B.-A.). 1395 - Vue générale (côté Sud-Est). - F.L. / Carte postale, F.L., [1920]. Archives
            départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 Fi 1153.

       Bibliographie
        •   BERNARD, Albin. Essai historique sur Entrevaux et sur les privilèges et franchises dont cette ville a joui
            jusqu'à la Révolution. Castellane : A. Gauthier imprimeur, 1889.
            p. 23-24

        •   Clouzot, Etienne, Prou, Maurice. Pouillés des provinces d'Aix, d'Arles et d'Embrun. Diocèse de Glandèves.
            Paris : imprimerie nationale, 1923.

        •   CIPRUT, Edouard-Jacques. La persistance des traditions gothiques en Provence au XVIIe siècle. Dans :
            Provence historique, T. XI, fasc. 44, 45, avril-septembre 1961, T. XII, fasc. 48, avil-juin 1962, T. XIV, fasc.
            58, octobre-décembre 1964, p. 214-232.
            p. 224-227.

        •   COLLIER, Raymond. La Haute-Provence monumentale et artistique. Digne: Imprimerie Louis-Jean, 1986,
            559 p. : ill.
            p. 184

        •   FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Souvenirs religieux des églises de la Haute-Provence. Digne : Vial, 1879,
            346 p.
            p. 274

        •   FISQUET, Honoré. La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des
            archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à
            nos jours, divisée en 18 provinces ecclésiastique. Paris : E. Repos, 1864-1873.
            IIe partie contenant Sisteron, Senez, Glandèves. Diocèse de Glandèves, p. 297-363.

        •   GRAS-BOURGUET. Antiquités de l'arrondissement de Castellane (Basses-Alpes). Digne : Repos, 1842,
            314 p. : ill. ; 21 cm.
            p. 89

        •   HILDESHEIMER, Françoise. L'ancien évêché de Glandève. Dans Histoire des diocèses de France : Nice et
            Monaco. Paris : Beauchesne, 1984, 387 pages.
            p. 152-170.

        •   JACQUET, C. Une trilogie provençale, Glandèves, Entrevaux, La Sedz. Nice : École professionnelle Dom
            Bosco, s.d.
            p. 139-142

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Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence, Entrevaux, place Saint-Jean-Baptiste
cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption                                                                   IA04000149

        •   VIRE, Marie-Madeleine. La cathédrale à Entrevaux. Dans : Annales de Haute-Provence, Bulletin de la
            Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, tome 1, N°315, 1er semestre 1992.
            p. 33-56. Mentions dans l'article des archives, et de leur cote, conservées au Archives départementales des
            Alpes-de-Haute-Provence.

       Annexe 1

       Trois sites historiques pour l'évêché de Glandèves
       Glandèves est l’un des quatre évêchés de Provence disparues à la Révolution. Aujourd’hui son nom ne perdure
       plus qu’à travers celui d’un lieu-dit perché sur une colline dominant le fleuve Var, à quelque distance du village
       d’Entrevaux.
       Trois sites majeurs concourent pourtant à son histoire : la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption dans le village mais
       aussi l’ancienne cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds avec les bâtiments épiscopaux associés, au lieu-dit actuel du Parc, et
       le site de Glandèves. Toute la question est de définir le statut de chaque lieu au cours du temps et le rôle qu’il a pu jouer
       au niveau du diocèse. Cette tâche est rendue plus complexe dans la mesure où les sites de la Seds et de Glandèves sont
       souvent confondus en un seul et même lieu par l’historiographie.

       1. Glandèves et la fondation de l’évêché éponyme (Références IA04002005 et
       IA04001659)
       Le lieu initial d’installation du palais épiscopal est sans doute le site de Glandèves, où l’évêché aurait été fondé au 5e
       ou 6e siècle, peu après celui d’Embrun. Selon la France pontificale, le premier évêque en aurait été Fraterne, signataire
       d’une lettre synodique en 451. Pour d’autres auteurs, le premier document attestant de l’existence de l’évêché ne
       daterait que de 541.
       Dans l’historiographie contemporaine, ce lieu est fréquemment confondu avec celui de la Seds pour la fondation et
       l’installation primitive de l’évêché. Confusion générée par les changements de toponymes du lieu actuel du Parc au
       cours des siècles : le site antique nommé Glanate dont la signification est liée à la présence d’un cours d’eau, est devenu
       Sedz ou Seds, avec la création d’un évêché, et aujourd’hui se nomme le Parc. Confusion accentuée par le fait que
       Glanate aurait étymologiquement donné Glandèves. Ce castrum aurait été fondé postérieurement à l’implantation
       antique par un perchement volontaire au haut Moyen Age : il est situé en hauteur, presque à l’aplomb du précédent,
       à l’abri des débordements du Var et moins exposé militairement. Les deux lieux, castrum et cité antique désormais
       épiscopale, restent directement liés par un chemin bien visible sur les cartes d’Ancien Régime.
       Au Moyen Age, le site de Glandèves actuel est le lieu de résidence de l’évêque avec nécessairement un lieu de culte
       qui est, soit réservé à l’évêque et à la communauté religieuse, soit une cathédrale primitive. On ne trouve mention de
       l’église qu’une seule fois dans les pouillés, en 1351 : Gladatensis ecclesia. Le bourg épiscopal de Glandèves pourrait
       avoir été détruit au 10e siècle puis, partiellement au moins, reconstruit. Glandèves demeure une résidence épiscopale
       jusqu’à la construction du palais de la Seds en 1654. En 1669, les évêques l’occupent encore suffisamment pour
       que monseigneur Ithier demande par prix fait de « faire un chemin pour aller à sa bastide de Glandevez » depuis sa
       résidence de la Seds. Un chemin « en droite ligne », large de 6 pans soit environ 1 m 50 avec des murs de soutènement.
       Par la suite, la bastide est sans doute délaissée puisque sur la Carte de Cassini, le château, résidence du seigneur évêque,
       tout comme la collégiale apparaissent en ruine. Cependant, si le site de Glandèves a pu être délaissé au profit du
       nouveau palais de la Seds, il n’a jamais été vraiment abandonné mais au contraire réinvesti dans la 2e moitié du 18
       siècle.

       2. La Seds

       2.1. La cathédrale primitive : Notre-Dame-de-la-Seds (Référence IA04002051)
       Le toponyme de la Seds ou Sedz vient de sedes en latin, siège, c'est-à-dire lieu d’exercice de l’autorité épiscopale.
       Le lieu correspond, selon les récentes fouilles archéologiques menées en 2014 par le service départemental
       d’archéologie des Alpes-de-Haute-Provence, à l’occupation antique du site d’Entrevaux, la cité de Glanate. Ainsi
       plusieurs vestiges archéologiques retrouvés aux abords de la cathédrale attestent une occupation antique, notamment
       funéraire dans le périmètre immédiat de l’édifice actuel. L’étendue de la cité correspondrait à peu près aux contours du
       parc du palais épiscopal, construit sur les ruines d’antiques murailles.
       Au lieu de la Seds, à l’époque médiévale, deux édifices coexistent : l’église Saint-Michel connue uniquement par
       les sources, dont aucun vestige archéologique n’a été à ce jour découvert, et la cathédrale primitive de Notre-Dame.
       Les pouillés mentionnent en effet en 1351, l’ecclesia sancti Michaelis de Sede, elle apparaît à nouveau en 1376, puis
       disparaît de la liste au 16e siècle. Cette église Saint-Michel est une possession de l’abbaye Saint-Eusèbe de Saignon
       (84), elle est mentionnée dans le cartulaire de cette abbaye dès 1154 tout d’abord sous l’appellation de Saint-Michel de
       Glandèves, au 12e siècle, puis Saint-Michel de la Seds, au 14e siècle. S’il n’a pas été possible de la situer précisément,
       il est reconnu que l’église se trouve à la Seds, et existe indépendamment de la cathédrale. Une communauté monastique

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Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-de-Haute-Provence, Entrevaux, place Saint-Jean-Baptiste
cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption                                                                     IA04000149

       aurait donc coexisté avec le chapitre canonial. Certains auteurs émettent l’hypothèse que c’était le cas dès la fondation
       de l’évêché.
       De la cathédrale Notre-Dame, il ne reste aujourd’hui que peu d’éléments. Encore ne s’agit-il sans doute pas là des
       vestiges du bâtiment primitif. Un édifice a en effet, selon toute vraisemblance, été construit au moment de la fondation
       de l’évêché au haut Moyen Age. Deux possibilités pour l’emplacement de ce premier édifice, ce qui ajoute à la
       confusion : Glandèves, dont l’ensemble du bourg épiscopal aurait été détruit au cours du 10e siècle par des incursions
       guerrières, ou la Seds déjà. L’occupation antique de ce lieu, attestée par les fouilles archéologiques, plaide pour un
       édifice de culte dans la civitas antique. Quoiqu’il en soit, les vestiges de la cathédrale visibles aujourd’hui pourraient
       dater du 12e siècle.

       2.2. L’époque moderne : le palais épiscopal (Référence IA04002050)
       La cathédrale médiévale ne peut être envisagée comme un édifice isolé : elle faisait nécessairement partie d’un groupe
       épiscopal comprenant une résidence pour l’évêque mais aussi des lieux de vie et de prière pour la communauté
       canoniale. Un bourg se constitue sans doute autour de l’église et de la demeure. Les pouillés mentionnent ainsi à
       la Seds, en 1252, une Bastida domini episcopi. Et selon l’état féodal, au début du 13e siècle, le seigneur du lieu –
       qui ne prend le titre de seigneur de Glandèves que vers 1235 – est bien seigneur de trois fiefs distincts, Entrevaux,
       Glandèves et la Seds (probablement démembré du précédent) qui comprend alors, en plus de l’église cathédrale, la
       maison diocésaine.
       Si le bourg civil puis le centre politique épiscopal va progressivement être transféré à Entrevaux dès la fin du 14e
       siècle, le déplacement officiel et acté du siège épiscopal n’intervient qu’en 1609 sous l’épiscopat de Clément Isnard,
       il correspond à la construction de la nouvelle cathédrale dans le village d’Entrevaux. L’ancienne cathédrale reste
       entretenue comme en témoignent des prix faits de travaux réalisés au cours du 17e siècle ; elle semble cependant
       abandonnée dans le courant du 18e siècle. En 1638 et en 1644, monseigneur René Leclerc agrandit le domaine de la
       Seds par des acquisitions et en 1654, l’évêque Jean-Dominique Ithier fait construire un palais épiscopal. Les deux lieux,
       Entrevaux et la Seds, coexistent donc et cela jusqu’à la Révolution.
       Sur le cadastre napoléonien de 1816, seuls subsistent deux bâtiments : une partie du palais de 1654, et l’abside de
       l’ancienne cathédrale, puis chapelle du séminaire, prolongée par un « bâtiment ruiné » comme indiqué dans les états
       de section, qui correspond aux vestiges du séminaire. L’état actuel permet de voir l’abside restante de l’ancienne
       cathédrale mais aussi une partie du palais de 1654.

       3. La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption du village d’Entrevaux (Référence
       IA04000149)
       Dans le courant du 14e siècle, la ville, fondée sur l’autre rive du Var, va se développer au pied du château plus ancien,
       le castrum d’Antrevals, attesté au 13e siècle. En 1350, le toponyme d’Entrevaux, attaché initialement à ce seul château,
       devient le nom de cette jeune agglomération alors érigée en commune. Dans les pouillés, une ecclesia de Intervallibus
       est mentionnée en 1376, et à nouveau au 16e siècle. Ainsi dans le bourg, bien avant la construction de la cathédrale, une
       église paroissiale existe bien, il s’agit de l’église paroissiale Saint-Martin. Elle est détruite en 1806 avec l’aménagement
       de la place Charles Panier.
       A la fin du 14e siècle, vers 1387-88, les tensions sont manifestes entre les partisans du comté de Provence et ceux
       du comté de Savoie, Entrevaux se trouve de facto en position de place frontière. C’est sans doute à ce moment que
       l’habitat aggloméré autour de l’église cathédrale de la Seds se déplace dans les limites du bourg clos. La translation des
       habitants et des activités est progressive, ne laissant finalement à la Seds que le groupe épiscopal, avec sa cathédrale,
       assez étrangement placé alors à l’extérieur de la cité. Au tout début du 17e siècle, alors que le chapitre est, dans les faits,
       installé dans le village, la décision est alors prise de construire une nouvelle cathédrale.
       Le premier prix fait date de 1604 mais la construction n’est réellement lancée qu’en 1612 et l’église n’est achevée qu’en
       1630, à l'exception du clocher, laissé inachevé à la hauteur du chœur en 1617. En 1655, on aménage une place devant la
       cathédrale. La construction du clocher débute peu avant 1657 pour se terminer en 1667 et en 1671 les cloches peuvent
       être posées. L’édifice ne sera que légèrement modifié par la suite, notamment lors des travaux de renforcement des
       fortifications dans les années 1690.
       A la Révolution, avec la Constitution civile du clergé adoptée le 12 juillet 1790, la carte des diocèses est profondément
       remaniée et superposée à celle des nouveaux départements : l’évêché de Glandèves disparaît alors au profit de celui de
       Digne qui englobe alors les anciens évêchés de Riez, Sisteron, Senez et Glandèves.
       Henri Hachette des Portes en est donc le dernier évêque. Il s’exile dans les Alpes-Maritimes puis en Italie. Les biens
       du clergé sont saisis et les domaines de la Seds et de Glandèves ainsi que tous les biens immobiliers du village sont
       revendus en lots à des propriétaires privés.

       Auteur(s) du dossier : Ivonne Papin-Drastik, Maïna Masson-Lautier
       Copyright(s) : (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

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