Christopher taylor 15 janvier - 14 mars 2021 - Une histoire de l'origine des noms - Cjoint

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Christopher taylor 15 janvier - 14 mars 2021 - Une histoire de l'origine des noms - Cjoint
Steinholt
   Une histoire de l’origine des noms

                                    © Christopher Taylor, « Alfheidur tenant le miroir de sa grand-mère ».

 15 janvier - 14 mars 2021

Christopher Taylor
Christopher Taylor                                                          Exposition du 15 janvier au 14 mars 2021

                        Steinholt                                                              Présentation
                                                                                             Jeudi 14 janvier
La dernière série de photographies de Christopher Taylor tire son titre,
Steinholt, du nom de la maison que les grands-parents de son épouse                             Par l’artiste
ont construite dans un petit village du nord de l’Islande, au bord
de la mer.                                                                                      précisions à venir
                                                                                     selon les mesures sanitaires en vigueur
Christopher et son épouse Álfheiður ont par hasard, pu acheter
cette maison en 2010.

Ce projet photographique a vu le jour d’une façon imprévue
elle est la troisième série de photographies qu’il réalise sur l’Islande.
Ce n’est plus un invité de passage, il vit avec les villageois de Þórshöfn.
Il rend éloquent le temps qu’il y passe en interprétant les paysages                 Visites commentées :
et en observant les traces laissées par ceux qui y sont morts ou en sont
partis, et qui relèvent de la mémoire colective.
                                                                                      Samedi 6 février à 15h30
                                                                                        Mardi 9 mars à 18h30
Contacts:
LeLieu
                                                    Horaires d’ouverture :
                                       du mardi au vendredi de 14h à 18h
                                                                                    Dimanche 14 mars à 15h30
Hôtel Gabriel - Aile Est                samedi et dimanche de 15h à 18h
Enclos du Port - 56100 Lorient                                                           Par un médiateur du Lieu
02. 97. 21. 18. 02                                    Fermé les jours fériés
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STEINHOLT
une histoire de l’origine des noms

Dernière série de photographies de Christopher Taylor, à travers laquelle il remonte l’histoire familiale
de son épouse. L’occasion d’explorer les liens qui unissent les générations et la marque du temps
sur les paysages.

Ce projet photographique a vu le jour d’une façon imprévue. Ma femme, Álf h eiður, a revisité Þórshöfn,
le village de son père dans l’extrême nord-est de l’Islande. Elle avait l’intention de réparer la croix
qui marque l’emplacement de la tombe de sa grand-mère dans le cimetière situé à sept kilomètres
du village.
Après s’être occupée de la tombe de sa grand-mère, Álf h eiður avait envie de revoir la maison
où ses grands-parents avaient vécu. Le propriétaire, un célibataire âgé nommé Agnar, ouvrit la porte
et l’invita à prendre un café. En fermant les yeux, elle imagine la cuisine comme celle d’il y a 40 ans,
avec ses odeurs - un mélange de café, de poisson séché et de fumée - comme si rien n’avait bougé.

En 1929, les grands-parents de ma femme ont construit une petite maison près de la mer à Þórshöfn
où ils ont vécu pendant 40 ans. Ils la nomment Steinholt. Chaque été, lorsque Álf h eiður était enfant,
sa mère l’envoyait de Reykjavik chez ses grands-parents pour les vacances scolaires. Les souvenirs
de ce temps passé à Þórshöfn en compagnie de sa grand-mère, dont elle porte le nom, sont parmi
les plus heureux de son enfance.
L’année suivante après la visite d’Álfheiður, Agnar a déménagé à la maison de retraite du village.
Se souvenant de ma femme enfant avec sa grand-mère, qui portaient toutes deux le nom Álf h eiður,
il jugea que Steinholt devait appartenir à ma femme et nous contacta à propos de la maison.

Le respect de la mémoire est le fil conducteur qui relie les événements qui précédent ces photographies.
En cinq ans, la série prend progressivement forme à la lumière des histoires des ancêtres de ma femme,
qui ont sillonné la région à la recherche de travail ou d’un endroit pour vivre. J’ai retracé leurs mouvements,
voyageant souvent seul à pied dans le paysage.

Les photographies ne sont pas destinées à être documentaires. Le but est d’évoquer un point de vue
personnel sur la valeur de la mémoire, l’esprit du lieu et de donner libre cours aux émotions
que j’ai ressenties en explorant cette région austère et belle.

Christopher Taylor

                                                                                                                  Svalbard church (2014)
Signes dans le temps

Steinholt est la troisième série de photographies que Christopher Taylor consacre à l’Islande,
pays de son épouse, Álf h eiður. Une première série, Sous le Glacier (1996-1998),
est inspirée par le livre d’Halldor Laxness : Kristnihald undir Jökli (1968) tandis qu’une seconde
est réalisée aux îles Westman (Vestmannaeyjar, 2006-2010) d’où la mère d’Álf h eiður
est originaire.
La relation de Christopher avec la nature et les Islandais s’est approfondie depuis que
le couple a acquis Steinholt, la modeste maison construite par les grands-parents paternels
d’Álf h eiður à Þórshöfn, sur la côte nord-est du pays. Maintenant, chaque année Christopher
revient dans ce petit village d’environ 300 habitants. Il se consacre à la restauration
de la maison, travaille de temps en temps à l’usine de congélation de poisson et surtout,
quand le temps est favorable, il part explorer le paysage lors de longues randonnées escarpées.
Christopher n’est plus un invité de passage, frappé et fasciné par la grandeur indomptable
de l’environnement naturel. Il n’est pas non plus otage des espaces clos pendant les périodes
de mauvais temps : désormais il vit avec les villageois de Þórshöfn. Il rend éloquent le temps
qu’il y passe en interprétant les paysages et en observant les traces laissées par ceux qui y sont
morts ou en sont partis, et qui relèvent de la mémoire collective.
Christopher a été frappé par la rudesse et la simplicité des histoires dont certains ont été
les témoins. Quelques uns de ces récits de survie ont été enregistrés dans les années 1940
par l’éleveur et écrivain local Benjamín Sigvaldason. Les protagonistes, pêcheurs quand la mer
et le climat le permettaient, éleveurs de quelques moutons, ont été les acteurs héroïques
de situations presque intolérables. Souvent incapables de gagner leur vie dans les fermes
isolées où ils sont nés, ils partent ailleurs pour recommencer à zéro. Certains ont été
exploités, d’autres ont lutté dans des circonstances très pénibles; ils ont survécu en glanant
alentours le peu qu’ils pouvaient.
La série Steinholt - Une histoire de l’origine des noms, fait allusion à la transmission
des noms pour perpétuer la mémoire. En créant sa propre fresque ici, le photographe,
parfois avec l’intention de se rappeler certains détails du passé, parvient à aller au-delà
de la seule évocation des événements anciens. Même quand elles dépeignent des lieux
et des expériences particulières, ces images ne renvoient pas à l’anecdote. Le milieu naturel
de ces régions hostiles au maintien de la vie humaine conserve une beauté et une pureté
rares dans des espaces plus hospitaliers. Depuis les fenêtres disloquées, les vues à couper
                                                                                                     Könguas, Nùspasveit (2014)
le souffle compensent la pauvreté de l’ameublement des maisons en ruine ou abandonnées.

Dans notre ère numérique de communication rapide et divertissante, Christopher continue
à utiliser d’anciens appareils argentiques. Il développe les pellicules et réalise les tirages
lui-même. Les mois passés à explorer le paysage de cette île exposée aux éléments sont suivis
par de longues journées dans sa chambre noire du sud de la France. Il consacre son temps
à fixer ces mémoires sur papier, travail précis et rigoureux réconforté par des tasses de thé.
Les étés islandais inondés de lumière alternent avec de longues périodes d’obscurité. Avec ce
régime austère, ses images sont distillées, livrées comme des hymnes à la beauté dans laquelle
les noirs et les blancs de toutes nuances donnent une teinte éthérée à ces instantanés de vie.
Paysages, fragments architecturaux, animaux et portraits sont les thèmes des trois séries
                                                                         consacrées à l’Islande. Elles en véhiculent collectivement une image assez complète.
                                                                         Dans ces espaces vastes et naturels l’œil peut vagabonder vers des éléments proches
                                                                         ou lointains, se concentrer sur de simples détails rendus poétiques et chargés de signification
                                                                         (une cane qui couve, quelques feuilles de rhubarbe…) ou vers l’infini des horizons qui frappe
                                                                         et effraie dans toute son énergie originelle. Christopher aime la liberté d’être capable
                                                                         de disparaître et de ne pas être trouvé voire même recherché. Une attente comblée
                                                                         par le paysage islandais. Cela fait partie de la méthode qu’il utilise pour se placer dans
                                                                         des circonstances similaires à celles des habitants de cette région il y a cinquante ou cent ans,
                                                                         une tentative pour revivre leur expérience.

                                                                         Regards familiers
                                                                         Contrairement aux photos prises en Chine et en Inde - les deux autres pays où il séjourne
                                                                         le plus fréquemment - la vie privée du photographe est impliquée ici. Les photographies
                                                                         évoquent l’histoire de la famille d’Álf heiður et insufflent une certaine intimité. Christopher
                                                                         se penche sur les traces du passé dans le milieu environnant, à la recherche d’une clé pour
                                                                         une perception approfondie de la femme avec qui il partage sa vie depuis plus de trente ans.

                                            Rif, Melrakkaslétta (2015)
                                                                         En Islande, il est non seulement bien informé, voyageur éclairé, mais aussi un homme qui
                                                                         veut faire partie de ce qu’il voit et veut savoir ce que cela signifie. La façon dont il exprime
                                                                         ce sentiment d’appartenance est néanmoins suggéré : les détails autobiographiques sont
                                                                         emblématiques. Il n’est pas indispensable de savoir si l’une de ces fermes en ruine est celle
                                                                         des ancêtres de sa femme : la plupart des Islandais peuvent s’y identifier.
                                                                         Les portraits sont ceux de personnes vivant autour de Þórshöfn, ou qui ont une relation
                                                                         avec la famille d’Álfheiður. Christopher les a croisées au village ou pendant ses randonnées
                                                                         et il a reconnu en elles l’esprit emblématique de la région. Ces hommes et ces femmes ont
                                                                         discuté, partagé des repas, passé des heures ou des jours avec lui. Il les observe dans l’espoir
                                                                         de saisir à la fois leurs similitudes et leurs différences. On peut dire qu’ils posent, dans le sens
                                                                         où ils savent qu’ils sont photographiés, mais leur regard montre qu’ils ne changent pas devant
                                                                         l’objectif. Ils conservent une « intégrité » intérieure soutenue par le sentiment qu’ils sont en
                                                                         phase avec l’image que le photographe va transmettre - c’est un signe de grande confiance.
                                                                         Nous avons tendance à nous demander qui sont ces gens. Nous imaginons des anecdotes
                                                                         et des liens de sang qui existent souvent mais, comme on peut le dire pour toutes les images
                                                                         de Christopher, ces portraits semblent animés d’une vie propre, qui nous nourrit à travers
                                                                         un regard intense et muet. Le seul portrait vraiment « forcé » qui mériterait une précision
                                                                         est celui de son épouse qui tient le miroir ayant appartenu à sa grand-mère, Álfheiður
                                                                         (elles partagent le même prénom). Sur la photo, le visage de la petite-fille est reflété
                                                                         partiellement, comme pour suggérer qu’elle se reconnaît seulement à demi dans la figure
                                                                         de sa grand-mère bien aimée, mais que la vie l’a aussi conduite vers d’autres directions,
Leader sheep / Forystufé, Svalbard (2014)

                                                                         vers des possibles inimaginables et insoupçonnés.
                                                                         Les lignes et les espaces.

                                                                         Je suis le travail de Christopher depuis plus de 10 ans, et j’ai remarqué depuis longtemps
                                                                         son penchant pour les compositions solides et centrales dans un format de préférence carré
                                                                         et souvent structuré par des lignes droites. Cette caractéristique est particulièrement évidente
                                                                         quand il photographie l’architecture, mais les horizons fortement délimités de ses nombreuses
                                                                         marines participent aussi de cet esprit.
Les images qu’il conçoit sont presque toujours symétriques et visent une harmonie
                                                  qui tend à un parfait équilibre. Il possède un talent inné pour étalonner des éléments
                                                  dans une photographie. Cela signifie que les espaces trop « pleins » ou sombres sont
                                                  en contrepoint avec les zones lumineuses ou « vides » qui ne sont pas forcément
                                                  de même taille mais contribuent à créer une image visuellement équilibrée.
                                                  Parfois, ce sont des éclairs de lumière isolée, puissants et significatifs qui contrebalancent
                                                  de vastes zones sombres.
                                                  Par une combinaison organique et habile de lignes droites et doucement courbées
                                                  il me semble que l’œil de Christopher ne fait pas de distinction entre ce qui est artificiel
                                                  et ce qui est naturel. Au contraire, je pense qu’il se sert d’éléments caractérisant le lieu,
                                                  où la nature est dotée d’une force sauvage qui consume tout artefact humain. Cela nous fait
                                                  sentir que l’humanité et ses productions ne font qu’un avec la nature. Je ne me réfère pas
                                                  uniquement aux images où l’héritage humain est seulement un vestige du passé et voué

Artic terns / Kriur, Rif, Melrrakaslétta (2015)
                                                  à disparaître lentement (Fagranes, Skinnalón, Rif, Heiðarhöfn, Ássel), mais aussi à celles
                                                  où l’humain laisse une empreinte active (Fontur, Tungusel, Svalbarð church, From Steinholt).
                                                  Pourtant, c’est une présence prégnante qui est déterminée par le contexte, montrant ainsi
                                                  le profond respect que le photographe admire et partage. En effet, c’est vraiment l’hymne
                                                  nostalgique déchirant de celui qui ne considère possible un échange respectueux avec l’univers
                                                  que lorsque les multiples stratagèmes humains ne peuvent surmonter la puissance primordiale
                                                  de la nature elle-même.

                                                  Le Ciel et la Mer
                                                  La mer photographiée par Christopher nous donne envie d’inventer des noms spécifiques
                                                  pour chacun de ses « états », comme les différentes appellations utilisées par les Inuits pour
                                                  décrire la neige dans ses nombreuses variations. Une marine plate est baignée par un rayon
                                                  de soleil à peine voilé par un léger nuage : il ouvre nos cœurs et nous donne un sentiment
                                                  de sérénité infinie (Sölvanöv). Dans une autre image une langue d’eau sinueuse glisse dans
                                                  des criques, fixée contre une ligne de collines lointaines et un ciel en surplomb si immense
                                                  qu’elle semble hors de proportion avec le reste de la scène (Langanes on the horizon).
                                                  Il y a aussi la mer assombrie par une masse imposante de nuages qui apparaît si dangereusement
                                                  proche de l’objectif du photographe et du spectateur comme pour susciter la peur d’être aspiré
                                                  par sa force menaçante. Une mouette chasse des poissons, plane au-dessus d’une étendue
                                                  de vagues sombres et donne une sensation de froideur désagréable (Þistilfjörður).
                                                  Là encore, la mer est photographiée d’un point de vue légèrement surélevé : l’eau est agitée,
                                                  mais ne menace pas, elle est séparée du ciel en son milieu par des couches de brume vaporeuse
                                                  coupée par une étrange ligne formée par la fusion des courants (Sealine). Plus j’observe
                                                  ces marines, plus que je me rends compte que, bien qu’elles constituent une réalité objective
                                                  et macroscopique, elles incarnent le thème où Christopher exprime le mieux son état d’esprit.
Stefan from Laxardalur (2014)

                                                  Le ciel est tout aussi immense et intense et il est parfois en contraste avec l’étendue
                                                  de la terre et de la mer où il est mis en miroir (Naustinn, Sandkrókur, Near Haldórskot).
                                                  À d’autres moments, il devient le seul acteur, cisaillé par le vol libre ou coordonné des oiseaux
                                                  (Arctic Terns, Geese) et devient le symbole d’une existence indicible encore plus grande.
Tout le reste
Au-delà de l’harmonie de la composition, de l’équilibre des zones claires et sombres,
de l’interaction entre les lignes nettes et droites et les courbes douces, de la variété
thématique, il y a une chose qui frappe le spectateur par un examen plus approfondi
de ces photographies. Chaque image est le fruit d’une seule qualité fondamentale :
celle d’observer tous les aspects du monde avec un œil pensif, affectueux et prudent.
Pour Christopher, la valeur n’a pas été attribuée à un ordre hiérarchique : il capture l’essence
de chaque chose, humain, animal ou paysage et considère qu’il est un fragment de l’univers
vivant. Il n’y a ni complexe d’infériorité ou de supériorité, et même pas un complexe d’égalité
(tel que le maître bouddhiste Thich Nhat Hanh le suggère) parce que les frontières entre
une chose et une autre disparaissent : le minéral, l’animal et le végétal font tous partie
d’une seule symphonie. Une simple luge couchée dans la neige, un plat à gâteau en verre,
un vieux fauteuil poussiéreux, un œuf de guillemot - tout cela nous fait passer du monde
de la nature à des épisodes plus intimes de la vie quotidienne, où nous pouvons plus
fortement reconnaître les signes qui marquent le passage du temps.

C’est une notion qui distingue l’humanité spécifiquement et à laquelle nous devons
peut-être notre conscience douloureuse du fini. Les images de Christopher et l’état suspendu,
l’intemporel qu’elles évoquent nous aident à surmonter cette prise de conscience, nous élèvent
vers des horizons plus vastes.

Monica Dematté
Vigolo Vattaro, le 2 mars 2016

                                                                                                   Skinnalon, Melrakkaslétta (2012)
                                                Tungusel, Pistilfjordur (2014)
Assel, Langanes (2013)   Steintun, Bakkafjordurt (2012)
BIOGRAPHIE

Originaire de Skegness - une station balnéaire sur la côte est de l’Angleterre, je me suis enseigné
la photographie suite d’un emploi d’été à photographier les touristes lors que j’étais au lycée dans
les années 1970.

À l’université, j’ai étudié la zoologie et j’ai ensuite travaillé dans la recherche. En m’installant à Londres en 1984,
j’ai trouvé un emploi dans l’informatique. Pendant mon temps libre, je poursuivais des projets photographiques
personnels.
J’ai commencé à les exposer quelques années plus tard, notamment à Londres à la Photographers’ Gallery.
À partir de 1986, j’ai voyagé pendant 2 ans avec ma femme Álfheiður et un Rolleiflex en Asie, principalement
en Chine et en Inde.
L’expérience s’est révélée décisive et a conduit à une fascination durable pour le patrimoine culturel
de ces deux pays, auxquels je reviens régulièrement pour des projets photographiques, des publications
ou des expositions, y compris Tasveer Arts (Bangalore / Mumbai / Delhi / Kolkata), la galerie Ofoto (Shanghai)
                                                                                                                          Les autres séries photographiques de Christopher Taylor
ou Moartspace (Henan).
Depuis mon mariage en 1983 avec Álfheiður, qui est islandaise, je visite régulièrement son pays.
Inspiré par les romans de l’auteur islandais Haldor Laxness (lauréat du prix Nobel de littérature en 1956),
et des proches parents d’Álfheiður, j’ai réalisé trois séries photographiques en Islande.
La plus récente, «Steinholt» (2011 - 2017), a fait l’objet d’expositions dans des lieux tels que ; Galerie Camera
Obscura, Paris, Musée national d’Islande et Mind Set Art Center, Taipei, avec un livre publié par Kehrer Verlag
(Heidelberg).
J’habite en France près de Montpellier depuis 1992.

                                                                                                                                Geese, Porshofn (2012)
Stèles

                         La Chine a commencé pour moi par deux
                         images : des personnages de la cour
                         impériale représentés sur le papier peint
                         de ma chambre d’enfant, et des foules
                         révolutionnaires brandissant le Petit Livre
                         rouge dont le professeur d’histoire, maoïste
                         fervent, nous avait donné la vision au collège.
                         Bien sûr, lors de mon premier voyage
                         en 1988, je me trouvais devant un monde
                         tout à fait différent. Rétrospectivement,
                         si mes photographies d’alors m’apparaissaient
                         trop liées à une expérience, parfois naïve,
                         du dépaysement, volontaire, ce séjour
                         en Chine fut le prélude à un travail
                         autobiographique que j’entamais
                         immédiatement à mon retour
                         en Angleterre ; peut-être une vérification
                         intime, et toute personnelle, de cette
                         remarque de Simon Leys selon laquelle
                         « la Chine est cet Autre fondamental
Stèle #3, Shaanxi 2002
                         sans la rencontre duquel l’Occident ne saurait
                         devenir vraiment conscient des contours
                         et des limites de son Moi culturel ».
                         A l’hiver 1994/95, dans la région du Fleuve
                         Jaune, j’ai compris que ce qui m’intéressait
                         était l’idée d’une permanence mobile.
                         Là, depuis des siècles, la poussière déposée
                         par le vent, est entraînée par l’eau.
                                                                              Heimaey, Vestmanaeyjar 2007
                         Le fleuve, en s’écoulant, forme un limon
                         par lequel son lit s’élève ; il inonde la plaine ;
                         le sol se renouvelle. A partir de 2000,
                         j’ai surtout voyagé dans l’ouest du Huang He ;
                         la plupart des photographies ici exposées
                         datent de cette période. En pensant
                         à la notion de Zhong, ce « milieu »
                         dont la valeur en chinois est même temps
                         nominale et verbale, j’ai essayé de saisir
                         des opposés très marqués dans le paysage
                         (vide/plein, ciel/terre, infime/immense)
                         en un troisième terme – lieu adéquat,
                         moment propice – qui signifierait à la fois
                         action et arrêt. Stèles n’est pourtant ni une
                         oeuvre symbolique, ni un exercice spirituel.
                         Plutôt le résultat d’une élaboration plus large
                         que la Chine a rendu pour moi possible.
                         C’est aussi le sens de l’hommage rendu,
                         par le titre du livre, à l’oeuvre de Victor
                         Segalen.
Vestmanaeyjar                                                                                                                                           Red Square

Ce sont des îles au large de la côte Sud d’Islande
dont une - Heimaey - est habitée par une
population de quatre mille âmes environ.                                                       Chaque île de l’archipel s’est formée à partir
                                                                                                                                                             Dans les années quatre-vingts, lorsque j’ai visité Calcutta pour la première fois, j’ai ressen-
Ma belle-mère est originaire de Heimaey.                                                       d’une éruption volcanique. En 2010, j’ai rencontré
                                                                                                                                                             ti une curieuse impression de déjà-vu. Au temps de la colonisation Britannique, Calcutta
L’île a été évacuée en 1973 suites d’une éruption                                              le fermier, maintenant âgé, qui m’a raconté qu’en
                                                                                                                                                             avait été en quelque sorte modelée sur Londres, où je résidais à ce moment là, et j’en
volcanique, puis repeuplées un ou deux ans après.                                              1963, il a vu du feu dans la mer. Il a cru que c’était
                                                                                                                                                             percevais sur un antre continent un écho lointain, renvoyé à travers le temps et l’histoire.
La maison des grands-parents de ma femme est                                                   un bateau en détresse et il a averti les urgences,
maintenant recouverte par quelques dizaines                                                    mais en fait c’était une éruption qui laissait surgir
                                                                                                                                                             Entre 2003 et 2013, je suis retourné tous les ans en Inde pour réaliser « Red Square »,
de mètres de lave. Ma femme, Álfheiður,                                                        une nouvelle île - Surtsey.
                                                                                                                                                             projet photographique qui tente de révéler les émotions complexes provoquées par la
l’a vue en train de brûler sur un reportage                                                    Parmi les huit enfants des grands-parents de ma
                                                                                                                                                             rencontre avec ce monde si lointain et pourtant profondément lié à mon identité cultu-
télévisé de l’époque.                                                                          femme, seulement son oncle Siggi est retourné
                                                                                                                                                             relle.
Les photos de la série sont prises entre                                                       habiter sur l’île. Il était gardien de terrain de
                                                                                                                                                             Mon idée était de fixer les traces architecturales de ce passé colonial avant que la mo-
l’appartement à Reykjavik où ma belle-mère                                                     foot, et après un bref mariage, il devint solitaire.
                                                                                                                                                             dernisation ne les efface. Suite à une première exposition de ce travail à Calcutta en
résidait seul depuis nombreuses années, et son                                                 Plutôt excentrique, il avait tendance le soir
                                                                                                                                                             2005, j’ai été contacté par Soumitra Das, du quotidien indien The Telegraph
pays natal, l’île de Heimaey que j’ai visité quatre                                            à regarder trois télévisions simultanément, souvent
                                                                                                                                                             pour réaliser un livre qui documente de façon corollaire autour du centre nerveux du
fois entre 2005 et 2010. Álfheiður avait encore                                                le foot, les nouvelles et le porno. L’expérience
                                                                                                                                                             pouvoir colonial en Inde, l’endroit où le commerce britannique était établi au début en
un oncle et une cousine qui habitaient sur l’île.                                              d’une l’exposition mal passée à Reykjavik
                                                                                                                                                             1686. L’envergure de mon projet s’en est trouvée enrichie et l’image d’une histoire com-
À la première visite, nous sommes restés chez                                                  sous des tempêtes de pluie et l’excentricité
                                                                                                                                                             plexe et fascinante a commencé à prendre forme.
sa cousine, et puis j’ai ensuite loué une petite                                               de Siggi m’avaient laissé assez démoralisé quand,
maison isolée (nommé Brekkahus) qui fut,                                                       finalement, je suis parti pour les I’Îles Westman,
à l’origine, construite par un fermier qui avait                                               mais comme par miracle, le jour où j’ai pris
quelques moutons.                                                                              le traversier, il a fait un temps ensoleillé et calme.
                                                                                               Je suis arrivé dans le port d’embarquement,
                                                                                               et puis j’ai trouvé le chemin pour Brekkahus
                                                                                               en plein centre de l’île, après quarante minutes
                                                                                               de marche.
                                                                                               Il n’y avait personne pour prendre l’argent,
                                                                                               la porte de la maison était ouverte. A l ‘intérieur,
                                                                                               il y avait partout des motif de roses. Je parcourais
                                                                                               l’île à pied quand le temps me le permettait.
                                                                                               Un soir, quand le temps s’était dégradé, je suis allé
                                                                                               regarder un match (et d’autres choses)
                                                                                               chez Siggi, et une souris a sombré dans la nuit.
                                                                                               Au bout d’une semaine, j’ai laissé l’argent sur
                                                                                               la table sans fermer la porte à clé, avant d’y
                                                                                               retourner l’année suivante.
                                                      Ferry vers Heimaey, Vestmanaeyjar 2009
Anthropoda - Les menues actions

La photographie ouvre notre regard
à tous les possibles : que fera-t-on de cette
liberté de choisir, parmi tous les objets
et évènements qui s’offrent à nous, ceux que nous
désirons fixer? Dresser des listes ? Rétablir
les évènements dans leur «vérité»? Fixer quelques
traces de notre incertaine présence au monde ?
Arthropoda - la liste inventorier les insectes
domestiques, ou tout au moins qui ont pénétré
le cercle intime de la maisonnée :
Ce recensement n’a rien d’une froide typologie mais
relève plutôt d’une observation délicate, mélange
de compassion et d’humour.
Vus à cette échelle, ils semblent posséder
                                                                          En 1932, Brassaï avait étonné en montrant
un «caractère». Si le mille-pattes s’affirme guilleret
                                                                          comment de minuscules objets de rebut
et conquérant, la plupart des autres bestioles
                                                                          pouvaient devenir des sculptures sous
paraissent avoir fait les frais d’une cohabitation avec
                                                                          son objectif grossissant. Les menues actions
l’homme pleine de pièges (insecticides ?) : l’abeille
                                                                          de Christopher Taylor déplacent cette expérience
couchée sur le flanc est particulièrement pathétique,
                                                                          dans le champ de l’évènement : elles sont
quoique sa mort semble paisible
                                                                          « L’instant décisif » du presque rien. Comme
et qu’elle évoque aussi la douceur et le recueillement.
                                                                          dans Arthropoda, nous retrouvons dans
Cette proximité est étrange : elle n’est certes pas
                                                                          cette série l’observation détachée,
voulue par le photographe
                                                                          pseudo-scientifique (on pense aux images
(ce serait un anthropomorphisme un peu superficiel)
                                                                          de la couronne d’une goutte de lait s’écrasant
mais découle naturellement d’une caractéristique
                                                                          sur une table) mêlée au sentiment que nous
essentielle du regard de Christopher Taylor
                                                                          sommes intimement concernés par ce que nous
que l’on peut définir comme un mélange paradoxal
                                                                          voyons : Comme si ces menues actions nous
de détachement objectif et d’empathie.
                                                                          parlaient aussi de choses essentielles, ayant trait
                                                                          à la genèse, à la naissance, aux mystérieuses forces
                                                                          qui nous gouvernent. Fixer quelques traces.
                                                                          La certitude de notre existence n’est pas
                                                                          un sentiment permanent : certains états fugitifs
                                                                          nous font sentir intensément ce lien qui nous
                                                                          lie au monde, mais c’est une quête toujours
                                                                          recommencée que de chercher à nouveau
                                                                          à l’éprouver et à l’approfondir. J’ai le sentiment
                                                                          que la photographie de Christopher Taylor,
                                                                          dans ce perpétuel aller-retour circonspect entre
                                                                          l’intérieur et l’extérieur, entre l’observation
                                                                          et l’empathie, est essentiellement une recherche
                                                                          de ce lien, de cette certitude, que nous voudrions
                                                                          acquise, de notre présence au monde.
                                                    Anthropoda #6, 1999

                                                                          Didier Brousse, Galerie Camera Obscura, Paris.
Christopher Taylor                                                                                           2009   Red square, Gallery Out of Place, Tokyo/Nara, Japon
                                                                                                                    Stèles, OFOTO Gallery, Shanghai, Chine
                                                                                                                    Red square, Galerie Camera Obscura, Paris
1958        Né à Skegness, Angleterre.

1977-1980 Etudes zoologiques, Université de Sheffield, Angleterre.                                           2008   Stèles, OFOTO Gallery, Beijing, Chine
                                                                                                                    Red square, La Cartonnerie, Reims
1981-1984 Chercheur, département de Zoologie, Université de Hull, Angleterre.                                       Red square, Châteaux de sable, Stimultania, Strasbourg

1986-1988    Voyages en Asie.
                                                                                                             2007   Red square, Seagull Foundation for the Arts, Calcutta, Inde
            Photographe autodidacte.                                                                                Red square, Tasveer Arts, Delhi / Bangalore / Mumbai, Inde
                                                                                                                    Red square, Galerie Auga fyrir auga, Reykjavik, Islande

EXPOSITIONS INDIVIDUELLES                                                                                    2006   Red square, Fadeur, OFOTO Gallery, Shanghai, Chine
                                                                                                                    Red squareItineraire des Photographes Voyageurs, Bordeaux

2021        Steinholt, Galerie Le Lieu, Lorient
                                                                                                             2005   Lianzhou Photography Festival, Lianzhou, Chine
                                                                                                                    Atelier de visu, Marseille
2020        Steinholt, Ville de Narbonne
                                                                                                                    Galerie Toshi-seitatu-kobo, Osaka, Japon
                                                                                                                    Gallery Out of Place, Nara, Japon
2019        Steinholt, Mind Set Art Center, Taipei, Taiwan
            Toi qui franchis ce seuil, Musée Verlaine, Juniville, Ardennes
            Steinholt, Itineraire des Photographes Voyageurs, Bordeaux                                       2004   Stèles, Galeria Bacelos, Vigo, Espagne
            Tu che varchi questa soglia, Fondazione Tullio Castellani, Milan, Italie                                Stèles, Galerie Camera Obscura, Paris
                                                                                                                    Stèles, Centre Atlantique de la Photographie, Galerie du Quartz, Brest
2018        Steinholt, NegPos/Fotoloft, Nîmes                                                                       Stèles, Steles, Galerie Le Bleu du Ciel, Lyon
            Toi qui franchis ce seuil, Musée Rimbaud, Maison des ailleurs, Charleville-Mézières
            Steinholt, Galerie Focale, Nyon, Suisse                                                          2003   Stèles, Pingyao International Photography Festival, Chine
                                                                                                                    Stèles,, Palais du Tau, Reims
2017        Steinholt, Galerie Camera Obscura, Paris
            Steinholt, Musée national d’Islande, Reykjavik, Islande
                                                                                                             2002   Stèles, Arthropoda, Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille
            Steinholt, Safnahus, Husavik, Islande
            Steinholt, Meicheng gallery, Shenzhen, Chine
                                                                                                             2001   Stèles, Photofestival Noordelicht, Groningen, Pays-bas
2016        Stèles, Chapelle des Pénitents bleus, Narbonne                                                          Islande/Menues actions, Galeria Maria Martin, Madrid
            Steinholt, MoArtSpace, Henan, Chine
            Steinholt, Photography Triennale of Tianshui, Gansu, Chine                                       2000   Islande, Rencontres Photographique en Sud Gironde
                                                                                                                    Islande, Galerie Camera Obscura, Paris
2015        Steinholt, Fundacio Forvm, Tarragone, Espagne                                                           Islande, Galerie Municipale du Chateau-d’Eau, Toulouse
            Steinholt, OFOTO Gallery, Shanghai, Chine
                                                                                                             1999   Arthropoda, Galeria Forvm, Tarragone, Espagne
2014        Steinholt, Institutions, Exhibit 320/Tasveer, New Delhi, Harrington Street Art Centre, Kolkata
            Tasveer Bangalore, Story Ltd, Mumbai, National Institute of Design, Ahmedabad, Inde
                                                                                                             1996   Primavera Fotographica, Barcelone, espagne
2013        Stèles, Fondazione Gesualdo Bufalino, Comiso, Sicily, Italie
            Stèles, Calcutta – la persistence de l’oubli, La Fenêtre, Montpellier                            1994   Mai de la Photo, Reims
                                                                                                                    Galerie de l’Opera, Ostrava, Republique Czech
2012        Close-up, Seagull foundation for the arts, Calcutta, Inde
                                                                                                             1993   Espace Photo Angle, Le Corum, Montpellier
2011        Le silence est l’espace, OFOTO Gallery, Shanghai, Chine

2010        Le silence est l’espace, Hôtel Fontfreyde centre pour la photographie, Clermont Ferrand          1992   Tom Hopkinson Room, Photographers’ Gallery, Londres, Angleterre
            Le silence est l’espace, Galeria Bacelos, Vigo, Espagne
            Le silence est l’espace, Gucang Photography Space, Lanzhou, Chine                                1990   Portfolio Room, Photographers’ Gallery, Londres, Angleterre
EXPOSITIONS COLLECTIVES                                                                                    1986   Architecture, Formalism, Photography, Untitled Gallery, Sheffield, Angleterre

                                                                                                           1985   Image and Exploration, Photographers’ Gallery, London, Angleterre
2016   PhotoFairs Shanghai, Shanghai Exhibition Center, Shanghai, Chine
       The Silk Road under the lens…, Luoyang Museum, Luoyang, Chine
       Water, Xishuangbanna Photo festival, Chine                                                          BOURSES
2015   Delhi Art fair / Photo London (Tasveer), Inde                                                       2019   Aide individuelle à la création, DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Occitanie
       Des îles, Galerie le Bleu du Ciel, Lyon
                                                                                                           2001   Bourse pour de la recherche et sejour a l’etranger, FIACRE - Centre National des arts plastiques, Paris
2014   Regards sur Guizhou, (avec Luo Yongjin), Confucius centre, Angers
       Pagoda, Ofoto gallery, Shanghai, Chine.                                                             1999   Aide individuelle à la création, DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Languedoc Rousillon
       Oltre la materia, Mo art space, Xinmi, Zhengzhou, Chine & Academie des Beaux Arts Bologne, Italie
       Tasveer Arts, Paris Photo
                                                                                                           PUBLICATIONS
2013   Regards sur le Guizhou (avec Luo Yongjin), Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris
                                                                                                           2017   Steinholt, Kehrer Verlag, Heidelberg, Allemagne
2012   Vision with two eyes (avec Luo Yongjin), OFOTO Gallery, Shanghai, Chine
       Regrouping, Bend in the River, Sheffield & Gainsborough, Angleterre                                 2015   Des îles, Galerie le Bleu du Ciel, Lyon
       Visioni di Cina, Deposito A, Verone, Italie
       L’Art de voir des choses, Galerie Camera Obscura, Paris                                             2014   Regards sur Guizhou, Cité de l’Architecture et de la Patrimoine, Paris
       Delhi Art fair, Inde                                                                                       Institutions, Tasveer exhibition catalogue, Bangalore, Inde
                                                                                                                  Jadughar-200 years of the Indian Museum, The Director, Indian Museum, Kolkata, Inde
2011   Dali festival de photographie, Chine
       Delhi festival de photographie, Inde                                                                2013   Immersions : Mumbai/Bombay, Niyogi Books, New Delhi, Inde
                                                                                                                  Animal, de l’Air magazine, Paris
2009   Stèles, Photo Beijing, The Agricultural Exhibition Centre of China, Beijing
       L’évocation documentaire, Artraction, Genève, Suisse                                                2011   Close to water, Ofoto gallery catalogue, Chine

2008   AERA, Toulouse, Megacity en Chine                                                                   2009   White & Black (Journey to the Centre of Imperial Calcutta), Niyogi Offset, New Delhi, Inde

2007   Visioni di Cina, Centro Culturale Trevi, Bolzano, Italie                                            2007   Catalogue, Tasveer Arts, Bangalore, Inde
       Tokyo Art Fair, Out of Place Gallery, Japon
                                                                                                           2004   Stèles, Le Point du Jour Editeur, Cherbourg
2006   ARCO, Madrid, Espagne                                                                                      Poiesis No.15, Inventer la Ville, L’Oeuvre Collective, Editions Poiesis

2002   ARCO, Madrid, Espagne                                                                               2003   Blind Spot magazine(Spring), New York
       Et le 5e Jour, Images au Centre, Chateau de Fougeres-sur-Bievre
                                                                                                           2001   Noordelicht catalogue 2, Stichting Aurora Borealis, Pays-Bas
2001   Urbi and Orbi, Biennale de la photographie et de la ville, Sedan                                           Carnets de Voyages, A contrecœur, Le Point du Jour Editeur

2000   5e Salon d’Art contemporain, The National Natural History Museum, Paris                             2000   Histoires naturelles 5e Salon d’Art contemporain, Editions du Museum, national d’Histoire naturelle
                                                                                                                  Catalogue, Galerie du Chateau d’Eau, Toulouse
1999   Le Presidial, Castelnaudary
                                                                                                           1999   Source Magazine (Autumn), Belfast
1993   Audio Visual, Rencontres International Photographiques, Arles
                                                                                                           1996   Source Magazine (Autumn), Belfast
1992   From the Humber to the Thames, Usher Gallery, Lincoln, Angleterre                                          Primavera Fotographica, Festival Catalogue, Espagne

1989   Image and Imagination, Untitled Gallery, Sheffield, Angleterre                                      1994   Mai de la Photo, Festival Catalogue, Reims

1987   The Wall, Impression Gallery, York, Angleterre                                                      1989   Creative Camera (April), Londres, Angleterre
1986     Creative Camera (January), Londres, Angleterre

1985     Catalogue, Image and Exploration, Photographers’ Gallery

COLLECTIONS
- Fonds National d’Art Contemporain, Paris

- Artothèques de Brest, Grenoble et Angers

- Musée National d’Islande, Reykjavik, Islande

- La collection de M+M Auer, Hermance, Suisse

- Galerie municipale du Chateau d’Eau, Toulouse

- Fundació Forvm per la Fotografia, Tarragona, Espagne

- Musée Rimbaud, Charleville-Mézières

                                                                    Pisfjordur (2015)
Le Lieu bénéficie du soutien de :
                   la Ville de Lorient, le Conseil Régional de Bretagne,
    le Conseil Départemental du Morbihan, le Ministère de la Culture (Drac Bretagne)
                             Villes d’Hennebont et de Lanester

                          Le Lieu est membre des réseaux :
                      Art Contemporain en Bretagne et Diagonal

Contacts:                                                  Horaires d’ouverture :
LeLieu                                        du mardi au vendredi de 14h à 18h
Hôtel Gabriel - Aile Est                       samedi et dimanche de 15h à 18h
Enclos du Port - 56100 Lorient
02. 97. 21. 18. 02                                             Fermé les jours fériés
www.galerielelieu.com
contact@galerielelieu.com                                              ENTRÉE LIBRE
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