Parrainages de projets 2021 - Unicef

 
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Parrainages de projets 2021 - Unicef
Parrainages
de projets
2021

          Ne pas oublier les tout petits et les plus
          vulnérables – surtout en temps de crise:
          tel est le moteur de notre travail.
          Nous agissons sans relâche dans l’intérêt
          des enfants et veillons à ce qu’ils
          grandissent en bonne santé.
                          Bettina Junker, Directrice générale
                          d’UNICEF Suisse et Liechtenstein
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Chers amis de l’UNICEF,
           L
               es derniers mois nous ont tous marqués.                    enfants vulnérables, comme vous pourrez le lire
               Nous vivons une époque d’incertitude liée à                dans les pages suivantes.
               un virus qui affecte le monde entier. Les
            conséquences pour les plus jeunes sont les plus               Un travail de longue haleine est nécessaire
            graves. Ce sont des mois sans école et l’absence              pour y parvenir. Des personnes comme vous
            du seul repas quotidien qu’elle leur assure. Ce               permettent à l’UNICEF de ne rien lâcher, de
            sont aussi des bébés malades dont les mères                   s’appuyer sur des méthodes éprouvées et
            n’osent plus se rendre au centre de santé. Votre              d’innover constamment. Nous remercions tous
            aide est nécessaire de toute urgence.                         les parrains de nos projets du fond du cœur pour
                                                                          leur fidélité. Elle est plus importante que jamais
            En s’adaptant avec flexibilité à la situation liée            en des temps incertains comme actuellement.
            à la COVID-19, les programmes de l’UNICEF
            n’ont jamais marqué de pause. De nouvelles
            voies ont été trouvées pour atteindre les enfants
            particulièrement vulnérables: les filles menacées
            d’excision; les tout jeunes enfants souffrant de
            malnutrition chronique; les enfants victimes de
            maltraitance domestique ou astreints à des                    Bettina Junker,
            travaux pénibles au lieu d’apprendre à lire et                directrice générale
            à écrire. Nous n’abandonnons aucun de ces                     UNICEF Suisse et Liechtenstein

            Table des                                                                  09     Des chances de développement
                                                                                                                              15
            matières                                                                          égales pour tous les enfants
                                                                                              de Bolivie
                                                                                              16 pour cent des moins de 4 ans
                                                                                              souffrent de retards de développement
                                                                                              dus à la malnutrition chronique

                                                                                                                                      PHOTOS: © UNICEF/UN0280936; © UNICEF/UN0299026/KANOBANA; © UNICEF/UN0225945/LIBORIO; © UNICEF/Vyhnalkova
            03                                      Une instruction scolaire pour             18
            Programmes en faveur de                 les enfants vulnérables au Rwanda
            l’abandon de l’excision                 Les fermetures d’écoles menacent
            En Guinée, on n’a pas enregistré        la continuité de l’instruction scolaire
            de nouveaux cas d’excision malgré       de 3 millions d’enfants au Rwanda
            l’épidémie de COVID-19

                                                    12
                                           06                                                 Amélioration de la qualité de
                                                                                              l’enseignement au Bhoutan
                                                                                              Plus de 2500 jeunes moines et nonnes
                                                                                              bénéficient de meilleures conditions
                                                                                              d’hygiène

                                                                                                                               21
                                                    Instruction scolaire et protection        Pour un monde sans polio
            Instruction des filles en Inde          pour les enfants brésiliens               Immédiatement après la suspension
            1,5 million d’enfants supplémentaires   Plus de 52 millions de garçons et         de quatre mois de la campagne,
            ont eu accès au Bihar à des pro-        de filles n’ont pas pu aller à l’école    plus de 1,1 million d’enfants ont pu
            grammes éducatifs diffusés à la radio   pendant le confinement                    être vaccinés

2 — Parrainages de projets 2021
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Programmes en vue de l’abandon de l’excision

                                     Pour préserver l’intégrité
                                     du corps et de l’âme

                                     En s’adaptant avec flexibilité à la situa-
                                     tion liée à la pandémie de COVID-19,
                                     le programme de l’UNICEF contre l’exci-
                                     sion des filles n’a jamais marqué de

                                                                                  E
                                     pause. De nouvelles voies ont été trou-
                                                                                       lle a pris une décision et a mis ses couteaux
                                     vées pour protéger les filles contre les          tranchants de côté. Makema Traoré a excisé
                                     blessures aux parties les plus sensibles          des centaines de filles. Elle a regardé dans
                                     de leur corps, ces excisions qu’elles        les yeux remplis d’effroi des enfants sur le point
                                     garderont toute une vie. En Guinée, par      de subir cette pratique douloureuse. Pendant
                                                                                  qu’elle faisait son travail, elle avait ignoré les
                                     exemple, pays particulièrement touché,
                                                                                  larmes et les cris. Mais cela fait maintenant
                                     on n’a pas enregistré de nouveaux
PHOTO: © UNICEF/UNI211412/Brembati

                                                                                  partie de son passé. Cette femme dans son long
                                     cas d’excision malgré l’épidémie de          boubou rouge met un bras autour de sa fille de
                                     COVID-19.                                    8 ans et dit: «Grâce au travail de sensibilisation
                                                                                  de l’UNICEF, j’ai pris conscience des consé-
                                                                                  quences terribles de la pratique de l’excision
                                                                                  pour les jeunes filles».

                                                                                                                    UNICEF Suisse et Liechtenstein — 3
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Violation grave des droits humains
            et de l’enfant
            L’ancienne exciseuse Makema Traoré est origi-
            naire de la ville de Nionsomoridou dans le
            sud-est de la Guinée. En Guinée, 97 pour cent des
            filles et des femmes âgées de 15 à 49 ans sont
            excisées. Des normes sociales profondément
            ancrées sont à l’origine de cette pratique dange-
            reuse encore très répandue, qui entraîne des
            blessures physiques et psychiques souvent tout
            au long de la vie des filles concernées. L’UNICEF
            se mobilise sans relâche dans des pays comme
            la Guinée avec des mesures de sensibilisation
            contre ces violations profondes des droits
            humains et de l’enfant: des personnels de santé
            cherchent à dialoguer avec les exciseuses et les
            principaux responsables dans les communes.
            Les enseignants ainsi que les enfants sont
            informés dans les écoles. Des programmes de
            radio et de télévision fournissent des explica-
            tions sur ce sujet. Le succès mondial parle de
            lui-même: dans les 30 pays comptant le plus
            grand nombre de filles excisées, une fille sur
            trois entre 15 et 19 ans est encore excisée
            aujourd’hui, contre une fille sur deux en 1980.      lorsque des communautés villageoises entières
                                                                 se détournent avec conviction de cette pratique
                                                                 délétère. L’année dernière, par exemple, plus
            Les déclarations contre                              de 8000 communautés se sont publiquement
            l’excision faites actuellement                       prononcées contre l’excision à Djibouti, en
                                                                 Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Mali,
            à la radio portent leurs fruits.                     en Mauritanie, au Sénégal et en Somalie.

            Signes de force durables                             Des mesures de sensibilisation
            Mais 68 millions de filles dans le monde risquent    adaptées et efficaces
            toujours de devoir subir cette pratique doulou-      Au cours des derniers mois, l’UNICEF s’est
            reuse. Afin de protéger efficacement ces filles,     engagé pour que ces signaux importants
            l’UNICEF a encore intensifié ses efforts. Le         se traduisent dans les faits même en période de
            Fonds pour l’enfance fait tout ce qui est en son     COVID-19. En Guinée, par exemple, 116 com-
            pouvoir pour que les Objectifs de développe-         munautés ont fait des déclarations contre
            ment durable deviennent réalité. Le cinquième        l’excision l’année dernière et annoncé 31 autres
            objectif est axé sur l’égalité des sexes et donc     manifestations conjointes – tout cela à la radio.
            l’autonomisation de chaque fille et de chaque        Des annonces ont été passées dans les journaux
            femme. Bien entendu, l’intégrité physique et         avec l’aide de l’UNICEF sur la révision d’une loi,
                                                                                                                      PHOTO: © UNICEF/UNI212928/Mazboudi

            psychique des adolescentes en fait aussi partie.     l’excision et les mariages précoces. La première
                                                                 pierre de la coopération avec l’Ordre des avocats
            Les déclarations publiques des communautés           guinéens a également été posée visant la créa-
            se sont avérées particulièrement efficaces pour      tion d’un service de conseil sur les violations
            se libérer des normes sociales qui font le terrain   des droits de l’enfant. En outre, 280 filles de
            de l’excision. C’est un signe durable de force       13 communes du pays ont été formées pour

4 — Programmes en vue de l’abandon de l’excision
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Les déclarations publiques des communautés se sont avérées parti-
                                                                                                                          culièrement efficaces pour se libérer des normes sociales.

                                                                                                                                                                          En Guinée,

                                                                                                                                                                 97 pour cent
                                                                                             sensibiliser leurs camarades quant à la pratique                 des filles et des femmes âgées
                                                                                             préjudiciable de l’excision et à ses séquelles. Les               de 15 à 49 ans sont excisées.
                                                                                             jeunes partagent leurs inquiétudes et leurs expé-
                                                                                             riences dans de nombreux groupes WhatsApp
                                                                                             et Facebook. Au total, cette initiative implique
                                                                                             plus de 3000 filles de 10 à 19 ans. En outre,
                                                                                             l’UNICEF a contribué à faire en sorte que le
                                                                                             ministère des Droits et de l’autonomisation de la
                                                                                             femme récemment constitué puisse commencer
                                                                                             ses travaux en juin de l’année dernière: un signe
PHOTO: © UNICEF/DSC01963/Guinea* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.

                                                                                             clair de la reconnaissance par le gouvernement
                                                                                             guinéen de l’importance de respecter les droits
                                                                                             des enfants et des femmes, ce qui inclut l’aban-
                                                                                             don de la pratique préjudiciable de l’excision.

                                                                                             Un avenir autonome et épanoui                                                         Burkina
                                                                                                                                                                                   Faso
                                                                                             Makema Traoré rapproche sa fille et sourit. Elle                    Guinée
                                                                                             dit fièrement qu’elle et d’autres anciennes
                                                                                             exciseuses travaillent ensemble pour s’assurer
                                                                                             que les filles de son village et des environs ne
                                                                                             soient pas excisées. «L’UNICEF m’a donné le
                                                                                             courage de défendre nos filles», dit-elle, et ajoute
                                                                                             avec conviction: «Je veux que ma fille puisse
                                                                                             devenir une femme émancipée et avoir un avenir
                                                                                             épanoui».

                                                                                                                                                                                       UNICEF Suisse et Liechtenstein — 5
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Formation des filles en Inde

Ne pas laisser
tomber les filles les
plus vulnérables

L’UNICEF s’engage à aider les filles du Bihar, l’État le plus pauvre de
l’Inde. Pour elles, les conséquences de la crise de la COVID-19 sont
particulièrement dévastatrices. Beaucoup ont interrompu leur scolarité
pendant le confinement. 13 millions de filles sont plus que jamais
menacées de mariage précoce. Avec des techniques d’apprentissage
flexibles et un travail d’information intense, l’UNICEF a œuvré sans
relâche pour soutenir les filles marginalisées des castes inférieures,
aussi pendant le confinement.
Parrainages de projets 2021 - Unicef
P
                                           ratibha, 15 ans, avait déjà pris son parti de      a éveillé sa curiosité et son intérêt, et lorsque le
                                           devoir aider à la maison, de ne pas avoir le       bus-école n’a pas pu aller jusqu’à Maksudpur
                                           droit d’aller à l’école, d’être mariée tôt. Elle   pendant le confinement, le terrain avait été pré-
                                     allait partager ainsi le sort de millions d’autres       paré: Pratibha a rencontré d’autres filles de son
                                     filles: 27 pour cent des jeunes femmes en Inde           âge et a rapidement appris comment fonctionnent
                                     sont mariées avant l’âge légal de 18 ans. Les            les programmes d’apprentissage en ligne.
                                     décrochages scolaires et les grossesses très
                                     précoces sont deux des conséquences les plus             Travail efficace même pendant le confinement
                                     graves; continuer de s’enfoncer dans la spirale          La démarche de l’UNICEF largement soutenue
                                     de la pauvreté en est le prolongement probable.          et mise en œuvre en étroite coopération avec le
                                                                                              ministère national de l’Éducation et les autorités
                                     Pratibha est originaire du petit village de              locales s’est avérée extrêmement utile, en
                                     ­Maksudpur dans l’État le plus pauvre de l’Inde,         particulier durant les mois difficiles imposés par
                                      le Bihar. Les répercussions de la COVID-19              la COVID-19. Ensemble, nous sommes parvenus
                                      sont particulièrement dures ici – surtout pour les      à trouver des solutions innovantes pour des filles
                                      enfants des castes inférieures. Le père de              très marginalisées. Pendant les fermetures
                                      Pratibha est mort quand elle était bébé. La jeune       d’écoles à l’échelle nationale, des centaines de
                                      fille a grandi dans des conditions précaires. Dès       milliers de garçons et de filles ont continué à
                                      son plus jeune âge, Pratibha a dû aider à la mai-       recevoir un enseignement, et pas seulement au
                                      son. Au cours des derniers mois, sa mère s’était        Bihar. Au total, les nouveaux programmes
                                      mise à espérer se libérer de ses plus grosses           scolaires lancés à la télévision et dans les mé-
                                      difficultés financières en mariant Pratibha.            dias numériques ont atteint 40 millions d’enfants
                                                                                              de 16 États. Plus de la moitié d’entre eux sont
                                     Les filles des castes inférieures sont souvent           des filles.
                                     en danger
                                     Le vaste programme de l’UNICEF répond aux
                                     difficultés de ces filles très défavorisées. Il repo-
                                     se sur plusieurs piliers complémentaires: les
                                     parents des filles particulièrement en danger
                                     sont informés et sensibilisés; les filles ont accès
                                     à une éducation axée sur leurs besoins et un
                                     cadre sûr est créé pour leur permettre de devenir
                                     des femmes ayant de l’assurance.

                                             Des mesures éducatives flexibles
                                             pour les filles marginalisées sont                                                     Bihar
                                                                                                                        Inde
                                             essentielles.

                                     Les collaborateurs de l’UNICEF sont aussi allés
                                     voir la mère de Pratibha et ont expliqué à quel
                                     point l’absence d’éducation et un mariage pré-
PHOTO: © UNICEF/UNI355820/Panjwani

                                     coce entraîneraient un tournant profond pour le
                                     futur de sa fille ainsi que les conséquences possi-
                                     bles d’un mariage précoce illégal. Grâce au
                                     bus-école itinérant de l’UNICEF qui est allé dans
                                     100 villages du district de Patna, Pratibha a eu
                                     son premier accès à l’instruction scolaire. Cela

                                                                                                                                    Formation des filles en Inde — 7
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Nouvelles approches flexibles
            L’UNICEF doit réfléchir en permanence à des
            mesures éducatives efficaces pour les filles,
            particulièrement marginalisées, et à leur adapta-
            tion. Car les différences entre les sexes en
            matière d’accès à l’éducation sont fortes –
            comme on le constate aussi sur les plateformes
            d’apprentissage numériques. Au Bihar, par
            exemple, un peu moins d’une femme sur trois a
            accès à Internet, ce qui se traduit par une exclu-
            sion trop importante des filles. Mais la plupart
            des familles ont une radio qui permet d’atteindre
            les filles et les garçons. L’UNICEF s’est investi
            avec le concours du ministère de l’Éducation
            du Bihar pour que la plus grande station de
            radio diffuse des programmes éducatifs. Cela
            a permis de toucher 1,5 million de nouveaux
            garçons et filles. Dans le même temps, une
            nouvelle application mobile qui est largement
            utilisée a vu le jour. Elle a permis de former en
            ligne 10 000 enseignants à un programme
            adapté. Enfin, dans la perspective de réouver-         L’UNICEF ne lâche rien: avec des méthodes
            ture des écoles après le confinement, les condi-       innovantes pour ne pas perdre le fil avec les
            tions d’hygiène dans plus de 10 000 écoles             enfants et leurs parents.
            ont été sensiblement améliorées et les terrains
            soigneusement désinfectés.

            Ne rien lâcher
            L’UNICEF reste sur le terrain – pendant et après

                                                                                                                        PHOTOS: © UNICEF/UNI346440/Panjwani; © UNICEF/Photo2India2020* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.
            le confinement. L’objectif principal est d’utiliser
            des méthodes innovantes pour ne pas perdre
            le fil avec les enfants et leurs parents, pour faire
            aller l’école aux enfants et surtout pour intégrer
            les filles. Au cours de l’année écoulée du pro-
            gramme, près de 700 enseignants ont été aidés
            à créer des centres d’éducation spéciaux pour          Grâce au bus-école itinérant de l’UNICEF, des
            les filles qui n’allaient pas à l’école auparavant.    filles des castes inférieures ont un premier accès
            Elles apprennent ainsi les connaissances et les        à l’instruction scolaire.
            compétences qui leur permettront de s’intégrer
            dans les écoles publiques. Cette partie du
            programme s’adresse spécifiquement aux filles
            menacées d’être mariées précocement.
            Cette mesure a permis de toucher 1700 filles,
            dont Pratibha et ses amies.

                                                                                 13 millions
                                                                       de filles sont plus que jamais menacées
                                                                                  de mariage précoce.

8 — UNICEF Suisse et Liechtenstein
Parrainages de projets 2021 - Unicef
Une formation scolaire pour les enfants défavorisés au Rwanda

                                     Pour que les écoles ne
                                     ­s’arrêtent pas longtemps

                                                           Amener l’école aux enfants – par exemple, avec des programmes d’apprentissage
                                                           diffusés à la radio.

                                                                                       P
                                     C’est l’un des pays les plus pauvres du                  eindre, décorer, donner forme. Dix petites
                                     monde qui a fait d’énormes efforts avec                  mains et deux grandes trempent le papier
                                     des résultats significatifs: avant le début              dans de la colle, décorent des corbeilles
                                                                                        à papier, peignent des pots de fleurs et forment
                                     de la crise de COVID-19, le taux de sco-           des lettres avec des bandes de papier mouillées.
                                     larisation au Rwanda était proche de               Jean Claude Rukundo et ses cinq fils sont
                                     98 pour cent. Mais aujourd’hui, 3 millions         occupés. «Pendant la fermeture de l’école, je
                                     d’enfants risquent de décrocher. Les               veux que mes garçons ne restent pas sans rien
PHOTO: © UNICEF/UNI319826/Kanobana

                                     programmes de l’UNICEF touchent les                faire à la maison», explique Rukundo, un colla-
                                                                                        borateur d’UNICEF Rwanda. Le matin, ses fils
                                     enfants particulièrement vulnérables en
                                                                                        en âge d’aller à l’école suivent à la télévision les
                                     mettant en place des moyens efficaces              cours que l’UNICEF a lancés avec le concours
                                     pendant le confinement et des mesures              de la Commission nationale de l’éducation.
                                     pour anticiper l’ouverture des écoles.             Et, l’après-midi, ils font des travaux manuels

                                                                                                                              UNICEF Suisse et Liechtenstein — 9
Parrainages de projets 2021 - Unicef
dans l’arrière-cour. «Je suis heureux que nous                       mère ajoute que, pendant la fermeture des
             puissions faire quelque chose», déclare Ethan,                       écoles, ses frères et sœurs, parents, grands-­
             13 ans, en montrant fièrement son cahier d’exer-                     parents et voisins se sont transformés en ensei-
             cices entièrement rempli et la corbeille à papier                    gnants; «mais nous aurions été perdus sans
             aux couleurs vives qu’il vient de terminer. Durant                   les incitations à apprendre de l’UNICEF, par
             ce temps, l’un de ses jeunes frères est tout                         exemple, les nouveaux devoirs chaque jour».
             absorbé à donner forme à un serpent en papier
             qui correspond à la première lettre de son nom.                             Les enfants ne doivent
             Apporter l’école aux enfants
                                                                                         pas souffrir d’une scolarité
             Les fermetures d’écoles dues à la COVID-19                                  interrompue.
             menacent la continuité de l’instruction scolaire
             de 3 millions d’enfants au Rwanda. Les efforts                       Urgence éducative
             de l’UNICEF pour amener l’école aux enfants                          Les nombreux enfants qui ne disposent
             consistant en programmes d’apprentissage sur                         pas de l’équipement nécessaire pour apprendre
             différentes chaînes de télévision et de radio,                       à distance sont un sujet d’inquiétude pour
             plateformes d’apprentissage en ligne et services                     l’UNICEF. Dans le monde entier, plus de
             de streaming n’en sont que plus importants. Le                       460 millions de garçons et de filles sont exclus
             nombre d’utilisateurs est en constante augmen-                       de l’apprentissage pendant les périodes de
             tation sur tous les canaux. Au printemps 2020,                       confinement faute d’accès numérique. Dans
             par exemple, il n’y avait que 5000 visiteurs par                     ce contexte, la directrice générale de l’UNICEF,
             jour sur les nouvelles plateformes d’apprentis-                      Henrietta Fore, parle d’«urgence éducative»:
             sage en ligne; en été, ils dépassaient les 50 000.                   en l’absence d’une action rapide, les consé-
             «Voir les professeurs devant moi à l’écran                           quences économiques et sociales risquent de
             m’aide beaucoup», dit Yvette, 15 ans. Et sa                          peser lourdement pendant des décennies.

                                                                                                               Rwanda

                                                            Apporter l’école
                                                              aux enfants
            Ne pas rester sans rien faire
            à la maison: Jean Claude
            Rukundo et deux de ses fils
            font des travaux manuels
            dans la cour.
                                                                                                                                     PHOTOS: © UNICEF/UNI354462/Kanobana; © UNICEF/UNI354465/Kanobana

                                                       Les fermetures d’écoles dues
                                                          à la COVID-19 menacent
                                                        la continuité de l’instruction
                                                                 scolaire de

                                                             3 millions
                                                           d’enfants au Rwanda.

10 — Une formation scolaire pour les enfants défavorisés au Rwanda
Pour éviter que les garçons et les filles les plus     mis en œuvre pour offrir une protection com-
                                                                                                  marginalisés ne subissent de longues interrup-         plète aux enfants et aux enseignants, installer
                                                                                                  tions de leur éducation, les écoles doivent rouvrir    des équipements sanitaires supplémentaires,
                                                                                                  le plus rapidement possible. Parce que plus une        améliorer les normes d’hygiène et sensibiliser
                                                                                                  interruption dure, plus les enfants particulière-      à la manière de se protéger de ce virus conta-
                                                                                                  ment vulnérables risquent de ne pas retourner à        gieux. Pour diviser les classes en petits groupes,
                                                                                                  l’école. Les garçons et les filles de familles très    on a imaginé le symbole des bulles ou des
                                                                                                  pauvres sont cinq fois plus susceptibles de ne         cercles de sécurité qui restent sûrs tant qu’ils
                                                                                                  pas aller à l’école que ceux qui grandissent dans      n’entrent pas en contact.
                                                                                                  des conditions moins préoccupantes. Toute aide
                                                                                                  est en effet trop souvent indispensable pour           Chez de nombreux enfants, la longue phase
                                                                                                  leurs parents. Plus les difficultés financières sont   de confinement a laissé de sérieuses lacunes.
                                                                                                  pressantes, plus les enfants sont victimes de          Il faut rattraper le temps perdu, rafraîchir les
                                                                                                  violences diverses; et souvent, ils ne reçoivent       connaissances. Les défis pour les enseignants
                                                                                                  même plus le seul repas quotidien que l’école          sont grands. Les mentors scolaires formés
                                                                                                  leur assure.                                           par l’UNICEF pendant la crise de la COVID-19
                                                                                                                                                         sont d’autant plus importants, car c’est à eux
                                                                                                  Agir contre des lacunes lourdes                        d’assurer l’introduction du nouveau programme
                                                                                                  de conséquences                                        remanié au cours de la dernière année.
                                                                                                  C’est pourquoi l’UNICEF s’est engagé avec force        «Nos mesures portent leurs fruits», déclare
                                                                                                  ces derniers mois pour une ouverture des écoles        Sara McGinty, responsable des programmes
                                                                                                  aussi rapide et aussi sûre que possible à la fin de    d’éducation de l’UNICEF au Rwanda. «Nous
                                                                                                  l’année dernière. Le Fonds pour l’enfance aide le      atteignons tous les enfants du Rwanda –
                                                                                                  ministère rwandais de l’Éducation à décider du         en particulier les plus défavorisés et les plus
                                                                                                  moment opportun d’une réouverture. Tout est            vulnérables.»
PHOTO: © UNICEF/UN0283110/Rudakubana* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.

                                                                                                                      Un programme de mentorat veille à ce que les enseignants reçoivent le soutien dont
                                                                                                                      ils ont besoin pour améliorer continuellement leurs compétences pédagogiques.

                                                                                                                                                                                          UNICEF Suisse et Liechtenstein — 11
Instruction scolaire et protection pour les enfants brésiliens

Des centaines de
milliers d’enfants recensés
et accompagnés

Le programme School Active Search
de l’UNICEF, mis en place au Brésil,
s’avère particulièrement utile en temps
de crise comme pendant la pandémie
de COVID-19. La plateforme numérique
bien organisée est dédiée aux enfants
et aux adolescents qui passent à travers
toutes les mailles du filet. Elle continue
d’assurer leur accès à l’éducation. Le
système évolue en permanence pour
que même les enfants les plus vulné-
rables soient protégés et aient une
chance d’accéder à l’éducation.
S     e réveiller le matin sans savoir ce que la
                                                                                                   journée réservera: peut-être la faim et
                                                                                                   l’ennui, peut-être des coups ou du travail
                                                                                             à la maison. Des millions d’enfants au Brésil
                                                                                                                                                                                 Plus de

                                                                                                                                                                        52 millions
                                                                                             sont rongés par ce genre d’incertitudes, et la                   de garçons et de filles n’ont pas pu aller
                                                                                             crise de la COVID-19 n’a fait qu’accroître leur                     à l’école pendant le confinement.
                                                                                             détresse. Plus de 52 millions de garçons et de
                                                                                             filles n’ont pas pu aller à l’école pendant le
                                                                                             confinement; près de 5 millions d’entre eux
                                                                                             n’avaient pas la possibilité de suivre la classe
                                                                                             à la maison avec des programmes d’enseigne-
                                                                                             ment à distance. Mais ce n’est pas tout: depuis
                                                                                             le début de la pandémie, environ 10 pour cent
                                                                                             des familles touchées par la pauvreté n’ont plus
                                                                                             les moyens d’acheter des aliments de base et
                                                                                                                                                                                   Brésil
                                                                                             des articles d’hygiène. De nombreux enfants ne
                                                                                             reçoivent même plus le seul repas que l’école
                                                                                             leur assure habituellement.

                                                                                             Au Brésil, à ce jour le troisième pays du monde
                                                                                             le plus endeuillé par la COVID-19, les plus jeunes
                                                                                             pâtissent le plus des conséquences de la pandé-
                                                                                             mie. La stratégie School Active Search mise en
                                                                                             place par l’UNICEF concerne ces garçons et ces
                                                                                             filles vulnérables. La plateforme numérique
                                                                                             lancée avec le concours du ministère brésilien
                                                                                             de l’Éducation se concentre sur les enfants en
                                                                                             marge de la société qui n’ont jamais été scolari-
                                                                                             sés ou qui ont décroché. La flexibilité du sys-
                                                                                             tème assisté par ordinateur s’avère particulière-
                                                                                             ment précieuse en temps de crise.

                                                                                             3160 municipalités impliquées dans                   «… encore plein de place dans la tête pour
                                                                                             16 États fédérés                                     apprendre»
                                                                                             Durant le confinement national, les processus        Rodolfo Ramírez Giménez, 10 ans, dont la ­­
PHOTO: © UNICEF/Ramirez1/Brasil* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.

                                                                                             ont été optimisés pour atteindre des milliers        famille a dû fuir le Venezuela est l’un des nom-
                                                                                             d’enfants, d’enseignants et de collaborateurs        breux enfants qui bénéficient de la plateforme.
                                                                                             municipaux. Dès les premiers mois de ferme-          Large sourire et deux grands espaces entre ses
                                                                                             ture des écoles, plus de 3160 municipalités de       dents, Rodolfo parle de ses expériences scolaires
                                                                                             16 États ont rejoint la stratégie. Cela a permis     au cours des derniers mois: «J’ai encore plein de
                                                                                             d’accompagner directement plus de 100 000            place dans ma tête pour apprendre de nouvelles
                                                                                             enfants et adolescents au cours des difficiles       choses». Avec 667 autres enfants de Boa Vista,
                                                                                             mois d’été. Plus de 60 000 d’entre eux ont pu        la capitale de l’État de Roraima, Rodolfo a parti-
                                                                                             être intégrés ou réintégrés dans le système          cipé à l’initiative de l’UNICEF de rescolarisation
                                                                                             scolaire. Les mesures ont une vaste ampleur.         des enfants qui ont des lacunes scolaires. Après
                                                                                             Elles ne portent pas seulement sur des projets       plusieurs mois sans école, les parents constatent
                                                                                             éducatifs, mais aussi sur l’accès aux services       clairement le changement positif chez leur fils:
                                                                                             d’aide sociale, de santé et de protection – parti-   «Rodolfo se sent à nouveau vivant depuis qu’il
                                                                                             culièrement précieux en période de COVID-19.         peut réapprendre», dit sa mère.

                                                                                                                                                                 Instruction scolaire et protection pour les enfants brésiliens — 13
Nouveau guide efficace
            La pandémie de COVID-19 a encore accentué
            les difficultés à repérer les enfants particulière-
            ment vulnérables et à leur fournir protection
            et éducation. Il est d’autant plus utile de s’ap-
            puyer sur la plateforme School Active Search
            et de pouvoir la rendre plus flexible. Un nouveau
            guide a été mis en ligne au cours des derniers
            mois du programme. Il résume en quelques
            mots, séquences de films explicites et liens
            supplémentaires comment respecter le droit
            à l’éducation même en temps de crise. Rien
            qu’entre fin juin et début octobre de l’année
            dernière, il a été consulté par plus de 4000
            personnes du secteur de l’éducation. Étant
            donné que le nombre de décrochages a explosé
            pendant la pandémie de COVID-19, une nouvelle         Rodolfo (à droite), 10 ans, dont la famille a dû
            fonctionnalité de monitoring a été développée         fuir le Venezuela, est l’un des nombreux enfants
            pour recenser les enfants vulnérables. Au pre-        qui bénéficient de la plateforme.
            mier semestre 2020, près de 7000 enfants sont
            retournés à l’école. Le nouveau matériel vidéo
            s’adresse aux enseignants, les informe et les
            soutient pour agir contre les décrochages liés
            à la COVID-19. Près de 7000 enseignants ont
            participé aux vidéoconférences.

            De nouvelles formes de moni-
            toring repèrent les enfants

                                                                                                                     PHOTOS: © UNICEF/Ramirez2/Brasil*; © UNICEF/UN0225950/Libório* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.
            particulièrement vulnérables.
                                                                  La plateforme numérique bien organisée
            Ne laisser aucun enfant sur le bord                   est dédiée aux enfants et aux adolescents qui
            de la route                                           passent à travers toutes les mailles du filet.
            Les réactions nombreuses montrent à quel point
            la plateforme est précieuse. «J’ai pris conscience
            qu’il ne suffit pas simplement de recenser les
            élèves, écrit l’enseignante Monica Carvalho.
            Nous devons plutôt avoir un plan qui garantisse
            que les enfants restent vraiment à l’école et que
            nous ne les perdions pas.» Et sa collègue Mariana
            Mendes Pedruzzi, coordinatrice pour les enfants           Depuis le début de la pandémie, environ
            qui ne sont plus à l’école, écrit que «les cours
            proposés par l’UNICEF sont une base impor-
            tante pour nous. Ils élargissent les perspectives
                                                                               10 pour cent
            de protection des enfants du Brésil contre                 des familles touchées par la pauvreté
            les défis supplémentaires liés à la pandémie           n’ont plus les moyens d’acheter des aliments
            de COVID-19».                                                de base et des articles d’hygiène.

14 — UNICEF Suisse et Liechtenstein
Des chances de développement égales pour tous les enfants de Bolivie

                                    Bon départ dans la vie
                                    Les professionnels de santé font un travail remarquable en
                                    Bolivie depuis le début de la crise de COVID-19: ils font du
                                    porte-à-porte et s’occupent des enfants en bas âge de familles
                                    particulièrement vulnérables. Au cours des derniers mois,
                                    le travail de programme de l’UNICEF a été adapté et a atteint
                                    des milliers de garçons et de filles dont le système immunitaire
                                    est affaibli. Leurs mères ont été informées et sensibilisées,
                                    et les enfants ont reçu des vitamines essentielles et des
                                    ­oligoéléments.

                                    L
                                        a Bolivie est un pays jeune dont près de
                                        la moitié des 11 millions d’habitants a moins
                                        de 18 ans. Mais ce sont précisément les
                                    plus petits qui prennent trop souvent un mauvais
                                    départ dans la vie: 16 pour cent des moins de
                                    4 ans souffrent de retards de développement
                                    dus à la malnutrition chronique – souvent avec
                                    des conséquences à vie. De nombreuses mères
                                    ne savent pas à quel point il est important
                                    d’allaiter leurs enfants autant que possible et de
                                    leur donner des vitamines et des oligoéléments.
                                    C’est pourquoi le programme en cours de
                                    l’UNICEF met l’accent sur une alimentation
                                    équilibrée pour les enfants en bas âge, base
                                    d’un développement sain.

                                    L’apparition de la COVID-19 n’a fait qu’accroître
                                    les inquiétudes de l’UNICEF concernant les
                                    tout jeunes enfants de Bolivie. Pendant le
                                    confinement, beaucoup de mères sont restées
                                    chez elles, ont déserté les centres de santé et
                                    de nombreux enfants ont couru le risque d’être
                                    insuffisamment vaccinés, en plus d’être mal-
                                    nourris. Avec le concours du ministère de la
                                    Santé, l’UNICEF a décidé d’intensifier ses
PHOTO: © UNICEF/UNI335562/Andrade

                                    efforts ainsi que la surveillance des plus vulné-
                                    rables. Depuis des mois, le personnel des
                                    «brigades de santé» fait du porte-à-porte, rend
                                    visite aux mères et à leurs enfants, explique        Conséquences de la COVID-19: de nombreuses
                                    comment effectuer les examens et les vaccina-        familles ne reçoivent pas le soutien médical
                                    tions nécessaires en période de COVID-19 et          nécessaire.

                                                                                                                    UNICEF Suisse et Liechtenstein — 15
Malgré la COVID-19, le pro-
            gramme alimentaire de l’UNICEF
            ne s’est jamais arrêté.

            fournit des vitamines et des micronutriments
            importants.

            Aider là où le besoin est le plus grand
            En dépit des difficultés importantes liées à la
            COVID-19, le vaste programme alimentaire de
            l’UNICEF ne s’est jamais arrêté. Au contraire,
            il est adapté en permanence et ciblé là où le
            besoin est le plus grand. Les résultats parlent
            d’eux-mêmes: rien qu’entre avril et septembre
            de l’année dernière, 36 pour cent de tous les
            enfants âgés de 6 à 59 mois ont reçu dans tout
            le pays de la vitamine A et 30 pour cent de tous
            les enfants de moins de 1 an la dose complète
            de fer. Dans les départements de Pando, La
            Paz, Potosi et Oruro, quinze nouveaux centres
            de santé ont été certifiés «hôpitaux amis des
            bébés» en dépit de procédures plus compli-
            quées. En outre, 144 professionnels de santé
            de La Paz et d’El Alto ont reçu une formation
            spéciale sur la distribution de micronutriments
            et de vitamines. Enfin, près de 4000 mères
            ont été directement sensibilisées. Elles ont été
            informées de l’importance de l’allaitement et
            de l’apport régulier d’oligoéléments essentiels
            et de vitamines à leurs tout-petits.
                                                                                    Un travail remarquable: des «brigades de santé»
            «Mon bébé a commencé à grandir                                          font du porte-à-porte et prennent soin des
            et à prendre du poids»                                                  enfants en bas âge dont le système immunitaire
                                                                                    est affaibli.
            Depuis la naissance de son fils Raúl, Ivania Villca
            Poma n’a cessé d’être inquiète pour sa santé.
            «À 3 mois, mon bébé ne pesait que 3 kilos»,
            raconte Ivania, âgée 19 ans. Elle a consulté un
            centre de santé. On y a détecté des signes
            de malnutrition et Ivania a été informée de
            l’importance de l’allaitement et d’une alimenta-                Renforcer le système immunitaire
            tion équilibrée pour son enfant. Peu avant le                   Depuis, Ivania n’a pratiquement pas quitté la
            confinement, Raúl a été réexaminé. Il avait                     maison. Et, comme elle, des milliers d’autres
            commencé à manger des bananes écrasées                          mères qui craignent d’attraper la COVID-19
            et de la papaye auxquelles Ivania mélangeait                    en se rendant dans un centre de santé. Il est
            des «sprinkles», des micronutriments délivrés                   d’autant plus important que des professionnels
            par l’UNICEF sous forme de crumble. «Avec                       formés aillent auprès des enfants. Mayra Zapata
            ce régime complémentaire, mon bébé a com-                       Poma fait partie d’une brigade de santé qui
                                                                                                                                      PHOTO: © UNICEF/Bolivia_Image2/2020

            mencé à grandir et à prendre du poids.»                         travaille sans relâche depuis des mois et dont
            Ivania Villca Poma repense avec gratitude aux                   le travail est soutenu par l’UNICEF. Cette jeune
            paquets de sprinkles et de vitamine A qui lui                   médecin se lève à cinq heures. Durant les
            ont été donnés lors de la dernière visite au                    heures qui suivent, elle fait du porte-à-porte
            centre médical: «Ils nous ont sauvés ces                        auprès d’enfants particulièrement vulnérables.
            derniers mois».                                                 «La COVID-19 a pour conséquences que de

16 — Des chances de développement égales pour tous les enfants de Bolivie
moins de
                                                                                                                                                                                                 18 ans

                                                                                                                                                                                   La Bolivie est un pays jeune
                                                                                                                                                                               dont près de la moitié des 11 millions
                                                                                                                                                                                  d’habitants a moins de 18 ans.
PHOTOS: © UNICEF/UNI335563/Andrade; © UNICEF/UNI7807/Pirozzi* / *Cette photo a été prise avant la pandémie de COVID-19.

                                                                                                                                                                                       16 pour cent
                                                                                                                                                                                  des moins de 4 ans souffrent de
                                                                                                                                                                                   retards de développement dus
                                                                                                                                                                               à la malnutrition chronique – souvent
                                                                                                                          nombreuses familles ne reçoivent pas le soutien          avec des conséquences à vie.
                                                                                                                          médical nécessaire», dit-elle. «Le système
                                                                                                                          immunitaire de nombreux enfants est affaibli,
                                                                                                                          le risque de maladie est élevé.» Mayra Zapata
                                                                                                                          Poma a fourni des sprinkles, de l’acide folique et
                                                                                                                          du zinc à des dizaines de familles au cours des                                     Brésil
                                                                                                                          derniers mois. Elle a encouragé les mères à          Pérou
                                                                                                                          retourner dans les centres de santé en respec-
                                                                                                                                                                                           La Paz
                                                                                                                          tant les mesures d’hygiène et de sécurité et
                                                                                                                          à faire examiner régulièrement leurs enfants.                          Bolivie
                                                                                                                          «Sinon, il y aura des lacunes dangereuses dans
                                                                                                                          la couverture vaccinale et la malnutrition ne
                                                                                                                          sera pas détectée à temps.»                                                         Paraguay
                                                                                                                                                                                        Chili

                                                                                                                                                                                                           UNICEF Suisse et Liechtenstein — 17
Amélioration de la qualité de l’enseignement au Bhoutan

Mesures essentielles de protec-
tion de l’enfance pour de jeunes
moines et nonnes

                                               Au Bhoutan, les écoles traditionnelles
                                               des monastères sont restées ouvertes
                                               pendant la crise de COVID-19. En étroite
                                               coopération avec la Commission des
                                               affaires monastiques et le ministère de
                                               l’Éducation nationale, le programme
                                               de l’UNICEF concernant les enfants
                                               moines et nonnes ne s’est pas interrompu.
                                               Plus de 2500 jeunes moines et nonnes
                                               bénéficient de meilleures conditions
                                               d’hygiène, de possibilités de faire du
                                               sport et de cours d’anglais – depuis
                                               peu aussi en ligne.

               Sport pour le corps et l’esprit: depuis l’introduction des nouvelles matières, la
               vie quotidienne des jeunes moines et nonnes a considérablement changé.
E
                                nvoyer un enfant par famille dans une école      et de la méditation. 50 directeurs d’école de
                                de monastère a longtemps été une tradition       26 monastères ont suivi une formation ad hoc et
                                au Bhoutan. Cela a changé ces dernières          les monastères ont été équipés de matériel. Un
                          années. Aujourd’hui, ce sont principalement des        autre axe du programme concerne l’amélioration
                          enfants de familles pauvres, des orphelins ou          de l’hygiène et l’aménagement d’installations
                          des enfants handicapés qui vivent derrière les         sanitaires, mesures qui se sont vu accorder
                          murs des monastères. Ce sont souvent des               encore plus d’importance avec l’épidémie de
                          filles et des garçons stigmatisés qui ont peu de       COVID-19, concrètement avec de nouvelles
                          chance dans les écoles publiques.                      toilettes pour 1745 moines de sept districts et
                                                                                 un accès à l’eau potable pour 280 moines
                          La dure vie quotidienne de ces quelque 9000            et 120 nonnes de neuf écoles monastiques.
                          jeunes moines et nonnes du Bhoutan est actuel-
                          lement l’un des objectifs des programmes de
                          l’UNICEF. Dans de trop nombreux monastères,                   Bouger plus aide
                          l’insuffisance des conditions d’hygiène, la sévérité          les jeunes moines à mieux
                          des punitions, la rigueur des hivers et la propaga-
                          tion de maladies empêchent en effet les jeunes
                                                                                        se concentrer.
                          de grandir en bonne santé et le programme
                          scolaire se limite fréquemment à l’enseignement        «Le mouvement nourrit le corps et l’esprit»
                          religieux. Or à l’heure actuelle, la majorité des      De temps à autre, les robes rouge vermillon
                          jeunes moines quittent les monastères à la fin de      volent dans le vent, un tissu glisse, une écharpe
                          leur scolarité. La plupart d’entre eux n’ont donc      est de travers. Lorsque les jeunes moines de
                          pas le bagage nécessaire pour une vie laïque.          l’école du monastère de Dorshong Goenpa
                                                                                 mettent de côté leurs manuels scolaires pour
                          Un accompagnement respectueux
                          Au cours des dernières années, l’expérience de
                          l’UNICEF s’est progressivement enrichie quant à
                          la manière d’aider durablement et respectueuse-
                          ment les enfants moines. Pour ce faire, le Fonds
                          pour l’enfance travaille en étroite collaboration
                          avec la Commission des affaires monastiques et
                          le ministère de l’Éducation du Bhoutan. Ils ont
                          défini conjointement des mesures pour que les
                          droits de l’enfant ne s’arrêtent pas aux portes du
                          monastère.                                                                                                 Bhoutan

                          Une attention toute particulière va à l’élargisse-
                          ment des matières enseignées. 90 enseignants
                          de 75 monastères ont suivi des cours pour se
                          former à l’enseignement de l’anglais et des
                          mathématiques. Pour la première fois de l’his-
                          toire du Bhoutan, plus de 2500 jeunes moines et
                          nonnes apprennent ces matières importantes
                          pour leur avenir. Le programme d’éducation
                          physique a été mis au point avec le concours de
PHOTO: © UNICEF/Bhutan1

                          la Commission des affaires monastiques. L’em-
                          ploi du temps comporte désormais du football,
                          du volley-ball ou encore du badminton aux côtés
                          de la danse traditionnelle des masques, du yoga

                                                                                                 Amélioration de la qualité de l’enseignement au Bhoutan — 19
La dure vie quotidienne de ces quelque

                 9000 jeunes moines
                    et nonnes
                  du Bhoutan est actuellement l’un des
                 objectifs des programmes de l’UNICEF.

            jouer au football en fin d’après-midi, ces petits
            moines disciplinés se transforment en garçons
            exubérants. «Ils adorent bouger», dit le moine
            directeur Sonam Gyaltshen. Il est très important
            pour lui que les enfants grandissent en bonne
            santé et qu’on leur enseigne également des
            matières laïques comme l’anglais.

            Deux enseignants ont été formés avec le soutien
            de l’UNICEF pour enseigner la langue anglaise
            aux 33 jeunes moines. Avec l’épidémie de
            COVID-19, les enseignants se sont mis à faire
            cours en ligne. «Nous, les moines, n’avons pas
            le droit d’utiliser de téléphones portables»,
            explique Sonam Gyaltshen, «mais les enfants
            doivent apprendre à connaître ces nouveaux
            modes de communication».

            Volley-ball, badminton, football, corde à sauter
            Avec l’introduction des nouvelles matières,
            la vie quotidienne des jeunes moines et nonnes
            a considérablement changé. Auparavant, ils
            passaient des heures assis sur des sols froids en
            terre battue et apprenaient des prières par cœur.
            «Nous avons remarqué que les enfants sont
            passifs lorsqu’ils ne bougent pas assez», ex-
            plique Sonam Gyaltshen. Depuis l’introduction
            du sport dans le programme, le moine directeur
            a constaté que les enfants étaient devenus plus
            calmes et participaient nettement plus à la classe.
                                                                  PHOTOS: © UNICEF/BhutanMonks/2; © UNICEF/Yeshey/Bhutan

            Un nouveau jour d’école touche à sa fin.
            ­Aujourd’hui aussi, les enfants sautent plein
             d’entrain après leur ballon et s’amusent.
             ­Sonam Gyaltshen regarde cette ribambelle
              d’enfants aux cheveux courts et aux longues
              robes rouges. Il explique à quel point il est
              important que les enfants restent en bonne
              forme physique. «Le mouvement nourrit notre
              corps et notre esprit, cela aide à apprendre.»

20 — UNICEF Suisse et Liechtenstein
Pour un monde sans polio

                            Un engagement intensifié
                            pour chaque enfant
                            Les mesures coparrainées par l’UNICEF contre la polio portent leurs fruits:
                            l’Afrique a été déclarée exempte de poliomyélite. Après un arrêt de la
                            ­vaccination de quatre mois en raison de la COVID-19, les efforts se portent
                             sur le Pakistan et l’Afghanistan où la pandémie aggrave la situation. Des
                             spécialistes comme Bibi Malika se déplacent de nouveau de maison en
                             maison pour apporter à tous les enfants ces gouttes vitales. Pour vaincre
                             la polio, il faut que tous les enfants soient vaccinés.

                            U
                                   n moment historique dans la lutte contre la
                                   paralysie infantile s’est produit récemment:
                                   l’Organisation mondiale de la santé a
                            déclaré la polio sauvage éradiquée du continent
                            africain à la fin du mois d’août 2020, quatre ans
                            après le dernier signalement d’une infection par
                            le virus dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le
                            Nigéria. Cela marque une autre étape impor-
                            tante dans l’éradication de la polio – une maladie
                            insidieuse qui peut entraîner des paralysies
                            irréversibles, en particulier chez les petits en-
                            fants. Être parvenu, grâce aux efforts inlassables
                            de l’UNICEF et de ses partenaires, à protéger
                            complètement tous les enfants contre la po-
                            liomyélite dans des pays et des régions autrefois
                            gravement touchés comme l’Inde ou l’Afrique
                            est très encourageant.

                            Les virus ne connaissent pas de frontières
                            À mi-parcours de la «stratégie finale d’éradica-
                            tion de la poliomyélite 2019–2023», l’objectif
                            déclaré de la communauté internationale est de        L’UNICEF fait tout ce qui est en son pouvoir pour
                            vacciner absolument tous les enfants. Un seul         étendre efficacement le programme de vaccination
                            enfant non protégé suffit en effet à permettre la     et poursuivre systématiquement les mesures.
                            résurgence de la polio. La rigueur avec laquelle
                            l’UNICEF a procédé au Nigéria témoigne de la
                            possibilité de rompre, une fois pour toutes, les
PHOTO: © UNICEF/UNI356259

                            chaînes de transmission. En étroite concertation
                            avec les autorités locales, des équipes mobiles
                            de vaccination se sont déplacées dans les zones
                            les plus reculées du pays. Aucun effort n’a été

                                                                                                               UNICEF Suisse et Liechtenstein — 21
épargné pour aller de maison en maison, ex-             but et nous n’abandonnerons pas tant que
           pliquer systématiquement l’énorme efficacité            nous ne l’aurons pas atteint.»
           de ces gouttes et enregistrer sur des cartes
           tous les enfants vaccinés. Les équipes loca-            Des femmes courageuses sont essentielles
           lisent les familles sans domicile fixe ou qui ont       dans les campagnes de vaccination
           fui leur village.                                       Quand Bibi Malika marche dans les rues de son
                                                                   village dans le sud de l’Afghanistan, elle doit être
           Des milliers d’enfants difficilement accessibles        parée à toute éventualité. Les talibans sont au
           vivent également en Afghanistan et au Pakistan.         pouvoir dans cette région, la situation politique
           L’UNICEF s’inquiète d’autant plus de l’ampleur          est tendue, les femmes n’ont pas le droit de
           de la propagation du virus après la pause de            travailler hors de chez elles et ne peuvent quitter
           vaccination due à la COVID-19. 116 cas ont été          les murs de leur maison qu’avec l’autorisation
           signalés entre janvier et mi-septembre 2020,            de leur mari. «Parfois, j’ai peur de ne pas rentrer
           contre 78 au cours de la même période en 2019.          vivante le soir à la maison», dit cette femme
           50 millions d’enfants de moins de 5 ans ne              de 35 ans qui a eu son premier enfant à l’âge de
           bénéficient pas de la protection vaccinale              16 ans. Néanmoins, cette spécialiste de la polio
           nécessaire dans ces deux pays. «Les virus ne            formée par l’UNICEF travaille sans relâche.
           connaissent pas de frontières comme nous le
           constatons actuellement tous les jours», dé-            50 millions d’enfants sont en danger
           clare Jean Gough, directrice régionale Asie du          Des femmes courageuses et compétentes sont
           Sud-Est de l’UNICEF. «Aucun enfant n’est à              essentielles en Afghanistan et au Pakistan, les
           l’abri de la polio si tous les enfants ne sont pas      deux derniers pays où la poliomyélite sauvage
           protégés. Mais nous sommes tout près du                 est endémique. «Si je compare les résultats dans

                                                 116 cas
                                          ont été signalés entre janvier
                                      et mi-septembre 2020, contre 78 au
                                      cours de la même période en 2019.
                                                                                          Afghanistan

                                                                                                   Pakistan

                                      Immédiatement après la suspension
                                        de quatre mois de la campagne,
                                                                                                                          PHOTOS: © UNICEF/UN0353278/Shah; © UNICEF/UN0353292/Bukhari

                                        près de 8000 spécialistes ont pu
                                                vacciner plus de

                                              1,1 million
                                          d’enfants de trois provinces
                                                d’Afghanistan.

22 — Pour un monde sans polio
Les équipes de vaccination de l’UNICEF interviennent de nouveau depuis
                                                               juillet et se déplacent de maison en maison en Afghanistan et au Pakistan.

                                    mon groupe, les femmes atteignent leur objectif    Priorité aux tout jeunes enfants vulnérables
                                    beaucoup plus souvent.» Des études attestent       Les équipes de vaccination de l’UNICEF inter-
                                    aussi que les mères sont plus susceptibles de      viennent de nouveau depuis juillet et se dé-
                                    faire confiance à d’autres mères de la région et   placent de maison en maison en Afghanistan et
                                    se montrent sceptiques à l’égard des hommes.       au Pakistan. Leur attention se porte tout particu-
                                    L’équipe de Bibi Malika a reçu une formation       lièrement sur les tout jeunes enfants vulnérables
                                    spéciale au cours des derniers mois sur la         dont les parents sont mal informés et hésitants.
                                    manière de respecter strictement les précau-       «Ne pas laisser tomber ces populations est
                                    tions à prendre à l’heure de la COVID-19. La       essentiel», déclare Bibi Malika. Immédiatement
                                    vaccination orale peut être administrée sans       après la suspension de quatre mois de la cam-
                                    contact et en observant la distance nécessaire.    pagne, près de 8000 spécialistes ont pu vacciner
                                                                                       plus de 1,1 million d’enfants de trois provinces
                                                                                       d’Afghanistan et, au Pakistan, l’accent est mis
                                           Les mères ont plus
PHOTO: © UNICEF/UN0353292/Bukhari

                                                                                       sur les zones qui n’avaient plus enregistré de cas
                                           confiance en d’autres mères                 de polio avant l’épidémie de COVID-19, en plus
                                                                                       des régions critiques connues. L’UNICEF fait
                                           de la région.                               tout ce qui est en son pouvoir pour étendre
                                                                                       efficacement le programme de vaccination et
                                                                                       poursuivre systématiquement les mesures.

                                                                                                                        UNICEF Suisse et Liechtenstein — 23
Merci !
                                                                                                           beaucoup

Autorité, savoir et                                                 Le parrainage de projet en

                                                                                                                            Imprimé sur du papier respectueux de l’environnement. / Couverture photo: © UNICEF/UNI355816/Panjwani / PHOTO: © UNICEF/BhutanMonks/2007 / Composition et édition d’images: Marjeta Morinc / 100121
                                                                    quelques mots
expérience au profit                                                En donnant 30 francs ou plus par mois, vous

des enfants.                                                        soutenez un projet bien précis qui améliore de façon
                                                                    durable les perspectives de vie des enfants d’une

Dans le monde entier.
                                                                    région donnée sans privilégier certains d’entre eux.
                                                                    Vous permettez d’aménager les infra­struc­tures
                                                                    nécessaires à un développement durable. Et vous
                                                                    vous engagez dans un type de projet qui aborde les
Les problèmes complexes appellent des solutions sur                 problè­mes dans toute leur complexité. UNICEF
mesure. En qualité de Fonds des Nations Unies pour l’en-            Suisse et Liechtenstein finance actuellement des
                                                                    projets dans différents pays. Choisissez votre projet
fance, l’UNICEF jouit d’une autorité qui lui permet de              et soutenez ainsi des pres­tations pour le bien des
­chercher, avec les gouvernements, des solutions qui appor-         enfants – ceux d’aujourd’hui et ceux de la prochaine
 teront une ­réponse ­durable à la détresse des enfants. Des        génération. Nous vous tiendrons au courant de
 solutions telles que l’État pourra assumer et poursuivre           l’évolution de votre projet.
 lui-même ce que vous avez commencé en étant donateurs.
 Sans données fiables, aucun progrès n’est possible.
 Recueillir des données est peu attrayant, mais c’est un travail    Vous pouvez soutenir l’UNICEF:
 indispensable. Étant la seule organisation des N  ­ ations Unies
 qui se consacre à l’enfance, l’UNICEF possède un savoir
 spécialisé étendu que l’on utilise tous les jours pour venir
 en aide efficacement, à bas prix et ­durablement aux enfants
 du monde entier. L’UNICEF, notons-le, partage ses connai-          Faire un          Devenir            Devenir parent
 ssances avec d’innombrables organisations humanitaires             don unique        membre             du monde
 du monde entier.
 L’argent récolté grâce aux dons est précieux, car chaque don
 s’accompagne d’un e   ­ spoir. L’UNICEF en a pleinement con-
 science et gère minutieusement ces fonds. L’UNICEF bénéfi-
 cie d’un excellent atout: plus de 75 ans d’expérience. En ­        Parrainer un      Faire un legs      Devenir
 faisant un don à l’UNICEF, vous financez, au profit des enfants    projet                               entreprise
 démunis, des prestations de s­ outien éprouvées et fructueuses.                                         marraine

Comité pour l’UNICEF Suisse et Liechtenstein
Pfingstweidstrasse 10, 8005 Zurich
Téléphone +41 (0)44 317 22 66
parentdumonde@unicef.ch, www.unicef.ch/parrainages
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