" CLINT EASTWOOD plonge au coeur du FBI. Passionnant. " Le Figaro
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" CLINT EASTWOOD plonge au cœur du FBI. Passionnant. " Le Figaro jedgar_120x160_photo.indd 1 07/11/11 14:43
WARNER BROS. ENTERTAINMENT FRANCE présente Une production IMAGINE ENTERTAINMENT Une production MALPASO Leonardo DiCaprio Avec Naomi Watts Armie Hammer JOSH LUCAS JUDI DENCH Chef costumière par DEBORAH HOPPER Montage JOEL COX, A.C.E. , GARY D. ROACH Décors JAMES J. MURAKAMI Image TOM STERN, A.F.C., A.S.C. Producteurs exécutifs TIM MOORE, ERICA HUGGINS Scénario DUSTIN LANCE BLACK Produit par BRIAN GRAZER, ROBERT LORENZ Produit et réalisé par CLINT EASTWOOD SORTIE : MERCREDI 11 JANVIER 2012 Durée : 2h15 www.warnerbros.fr/jedgar DISTRIBUTION PRESSE WARNER BROS. Entertainment France Eugénie PONT 115-123, avenue Charles-de-Gaulle Carole CHOMAND 92 200 Neuilly-Sur-Seine Sabri AMMAR Tél. : 01 72 25 00 00 Tél. : 01 72 25 10 83 / 11 16
J. Edgar Hoover s'est imposé comme Il était aussi discret sur sa vie privée qu'il l'était l'homme le plus puissant des États-Unis. en public et n'accordait sa confiance qu'à un petit Directeur du FBI pendant près d'un demi- cercle de privilégiés. Son plus proche collègue, siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays. Clyde Tolson, était aussi celui qui passait le plus de Alors qu'il a côtoyé huit présidents et traversé trois temps à ses côtés. Sa secrétaire, Helen Gandy, guerres, Hoover s'est insurgé contre toutes sortes sans doute la personne la mieux informée des de menaces, qu'elles soient réelles ou fantasmées, stratégies de Hoover, lui est restée loyale jusqu'au et n'a pas hésité à contourner les lois dans l'intérêt bout … et même au-delà. Seule sa mère, qui était de ses compatriotes. Ses méthodes, à la fois à la fois sa source d'inspiration et sa conscience, brutales et héroïques, lui ont valu l'admiration du l'a abandonné : sa disparition a anéanti le grand monde entier qu'il convoitait par-dessus tout. homme qui a passé sa vie à rechercher son amour Hoover avait le culte du secret, particulièrement et son approbation. ceux des autres, et ne craignait pas d'utiliser ces J. EDGAR explore le parcours et la vie privée d'un informations confidentielles pour infléchir en sa faveur les rapports de force avec les dirigeants du homme, capable de déformer la vérité comme de pays. Conscient que les êtres de pouvoir maîtrisent l'ériger en principe intangible, un homme qui s'est le savoir et jouent avec la peur, il se servait des employé à défendre sa conception bien particulière deux pour étendre son influence et se bâtir une de la justice, mais qui s'est aussi laissé contaminer réputation d'homme redoutable et infaillible. par la part d'ombre du pouvoir… 3
Hoover âgé Alors vous savez que ce qui détermine votre postérité, c'est souvent ce qui est caché. J. Edgar Hoover était un personnage complexe et «C’est un film qui parle de relations humaines», poursuit charismatique qui a fasciné l’Amérique et dont le réalisateur. «Des rapports intimes entre Hoover et son la présence flotte encore aujourd’hui dans les entourage, qu’il s’agisse de ses proches, Clyde Tolson, bâtiments du FBI qui portent son nom. Il a été l’instigateur Helen Gandy et sa mère, ou de Robert Kennedy et des méthodes modernes d’expertise médico-légales et a mis d’autres personnages politiques influents, y compris des en place tout un arsenal de lois fédérales dont l’influence se présidents. S’il s’était agi d’un banal biopic, je crois que ça fait toujours sentir aux États-Unis de nos jours. À la fois craint ne m’aurait pas intéressé. Ce que j’aime, ce sont les films et admiré, l’homme était une énigme dont la vie publique et qui parlent de relations humaines : j’aime m’interroger sur privée suscitait rumeurs et calomnies, mais qui a su préserver les raisons qui ont poussé, ou qui poussent, les gens à sa véritable identité grâce à son culte du secret. prendre telle ou telle décision dans leur vie». Clint Eastwood, qui a grandi sous son règne, avait envie d’explorer son parcours à travers le cinéma : «Hoover était un grand flic, ou un «super agent» comme on disait à l’époque, mais je ne savais pas grand-chose de lui», confie-t-il. «C’était un homme qui s’affichait souvent en public, avec des stars hollywoodiennes et des écrivains célèbres, mais qui est resté énigmatique à bien des égards». Autant dire que lorsque le scénario de J. EDGAR a atterri sur son bureau, le cinéaste s’est montré pour le moins intrigué : «Je me demandais bien comment le scénariste, Dustin Lance Black, s’y était pris», dit-il. «C’était une véritable étude psychologique. Et j’ai beaucoup aimé la manière dont l’histoire était écrite». Leonardo DiCaprio, qui tient le rôle-titre, acquiesce : «Lance a écrit un scénario formidable qui nous a tout Eastwood souhaitait également tourner avec DiCaprio. de suite intéressés, Clint et moi. Hoover a toujours été «Leo est un garçon très intelligent qui aime les rôles inattendus, un personnage à la fois mythique et emblématique de susceptibles de stimuler son imagination», souligne-t-il. «Je l’histoire américaine, tout “ Hoover a toujours été un personnage savais que ça lui demanderait en conservant une part de beaucoup d’efforts, à la fois à la fois mythique et emblématique mystère dans son parcours intellectuels et physiques, mais politique et sa vie privée. de l’histoire américaine ” il s’est donné sans compter, et C’était un vrai pari de s’attaquer à l’histoire de sa vie, je pense que cela se voit dans son jeu». et Lance en a tiré un récit d’une grande profondeur «En lisant le scénario, je me suis dit que c’était l’un des émotionnelle». rôles les plus complexes qu’on m’ait jamais proposés», indique 5
DiCaprio, précisant que le scénario s’attache à l’ensemble C’est par l’intermédiaire du producteur Brian Grazer, qui du parcours de Hoover. «Le film commence en 1919, au avait déjà collaboré avec Eastwood et souhaitait renouveler moment de l’invasion bolchévique, à une époque où les idées l’expérience, que le projet est arrivé entre les mains de Black. communistes gagnaient le territoire américain. Aux yeux «Je voulais tourner un film sur J. Edgar Hoover, non pas un de Hoover, le communisme était proche d’un mouvement documentaire, mais un véritable long métrage de fiction», terroriste et il l’a combattu toute sa vie, ainsi que d’autres reconnaît-il. «Ce qui m’intéressait, c’était le fait que le pouvoir menaces imaginaires. Lance a brossé son portrait à différents et la corruption sévissaient dans son monde et qu’il en était âges de la vie, et l’a étudié sous plusieurs angles». le plus souvent l’instigateur, même s’il était un vrai patriote». «Comme je venais d’écrire HARVEY MILK, j’avais vraiment Black et Grazer ont convenu d’axer le film sur quelques envie de me pencher sur la personnalité de Hoover», éléments narratifs cruciaux, comme l’enlèvement de Lindbergh explique le scénariste. «J’avais le sentiment qu’il était l’exact et la création du Federal Bureau of Investigation, le FBI. opposé de Milk, autrement dit, un homme au pouvoir «Je me demandais vraiment comment cet homme qui, politique considérable, mais extrêmement secret dès lors animé des meilleures intentions du monde, a fondé le FBI et a qu’il s’agissait de sa vie privée». mis hors d’état de nuire les gangsters les plus redoutables du 6
pays, a pu devenir aussi paranoïaque et, à en croire certains, derniers témoins qui ont côtoyé l’homme. Il a également proprement diabolique», souligne Grazer. recueilli des informations de personnes qui n’ont pas «Ce qui ressortait de mes toutes premières recherches, forcément connu personnellement le patron du FBI, mais c’est qu’il était, soit considéré comme un héros national, à qui vivaient à Washington à l’époque de son «règne», afin qui nous devons l’ensemble des dispositifs de protection et de pouvoir brosser un portrait de l’homme dans toute sa de sécurité, soit comme un salaud qui agissait de manière complexité. sournoise et faisait régner la terreur dans le pays», précise le Convaincus que l’histoire a tendance à se répéter, scénariste. «Tout cela m’a semblé bien excessif, et je me suis les auteurs du film se sont aperçus que l’histoire de dit que la vérité devait être entre les deux». J. Edgar Hoover était d’une étonnante actualité, bien Grazer partageait le même avis : qu’il soit mort depuis près de ‘‘ Je me demandais vraiment quarante ans. pour lui, il fallait «raconter l’histoire du comment cet homme (...) a mis «Ce qui nous a beaucoup plu point de vue de Hoover, en laissant hors d’état de nuire les gangsters dans le scénario, c’est qu’il s’agit le soin au grand homme, pour ainsi les plus redoutables du pays ’’ d’un homme qui s’efforçait de dire, de donner sa propre version des manipuler les médias, et qui s’y faits», note le producteur. prenait avec beaucoup d’habileté», souligne Lorenz. «De Le producteur Robert Lorenz trouvait le sujet nos jours, alors que les gens essaient constamment de particulièrement fascinant : «Tout ce qu’on sait de lui modeler leur image et se battent pour rester dans la aujourd’hui s’appuie sur des rumeurs», dit-il. «Ce projet nous course technologique, je trouve que c’est fascinant de permettait de le resituer dans un contexte historique, de tenter voir comment Hoover s’y prenait, et comment il arrivait de comprendre ce qui motivait ses décisions, sans prendre à ne rien dévoiler de sa vie privée et de son travail. parti, et de montrer qu’il s’agissait d’un homme complexe et Un tel culte du secret serait difficile aujourd’hui, voire certainement pas d’un personnage univoque». impossible, et c’est certainement l’un des aspects les Après avoir lu presque toute la littérature disponible plus intrigants de sa personnalité qui nous a donné envie sur Hoover, Black s’est attelé à retrouver la trace des de faire ce film». 7
L’action de J. EDGAR commence au milieu des années BD au Bureau et ces vignettes ornaient même les paquets 70, vers la fin de la vie de Hoover et de son mandat à la de corn-flakes, ciblant ainsi la jeunesse du pays. Il avait tête du FBI. Souhaitant préserver son héritage, il se met à organisé une campagne de propagande pour que, dans dicter ses mémoires et à se plonger dans ses souvenirs de l’esprit du public, l’État fédéral soit associé à la protection de jeunesse : il n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’il a débuté la famille et la sécurité des enfants». sa carrière à l’institution qui On ne sait toujours pas aujour n’était encore que le «Bureau “ Je pense qu’il était d’hui si Hoover a eu le sentiment of Investigation». que le pays était plus en sécurité «Je pense qu’il était soucieux d’entrer dans l’histoire», estime soucieux d’entrer avec lui ou que des changements positifs s’annonçaient. «Je crois Eastwood, «mais qu’il avait un peu tendance à l’exagération. dans l’histoire ” que, même en vieillissant, J. Edgar Hoover était tellement On sait avec certitude qu’il a parfois transformé les faits pour obnubilé par le communisme qu’il était incapable d’admettre donner une image un peu plus reluisante de sa personne». que la situation avançait dans le bon sens à l’époque des «Très tôt dans sa carrière, il a résolu l’affaire Lindbergh droits civiques», poursuit l’acteur. «Il y voyait une rébellion qui et arrêté des hors-la-loi comme John Dillinger, si bien qu’il pouvait potentiellement devenir une force destructrice. C’est a su imposer l’image de l’agent du FBI dans l’inconscient alors qu’il a perdu pied. C’est à ce moment-là qu’il n’a pas su collectif», déclare DiCaprio. «On consacrait des albums de voir que se jouait le véritable avenir du pays». 9
Hoover âgé Ce qui compte ici, c'est de clarifier la différence entre méchant et héros. J. Edgar Hoover s’est consacré entièrement à blason de la famille en donnant au nom de Hoover toute la servir l’État, écartant toutes relations person notoriété qu’il méritait, sans se soucier des propres désirs nelles qu’il aurait pu nouer, dans le souci cons d’Edgar. Il s’est transformé en justicier implacable et tant de l’intérêt général. Uniquement soucieux d’affermir stoïque, contraint de garder le mystère sur sa vie privée. Il son autorité et de gagner la vénération du public, il y est s’est mis à développer un vrai culte du secret». parvenu en s’imposant comme la figure emblématique Ne disposant que de très peu d’informations sur la de la lutte contre la criminalité, et en devenant un héros vie personnelle du personnage, DiCaprio s’est lancé dans du peuple. de vastes recherches pour camper un Hoover crédible «Quand il était jeune, Hoover était d’une ambition à l’écran. «C’était un vrai défi d’incarner cet homme qui hallucinante», note Leonardo DiCaprio, qui a campé le était une telle énigme», renchérit-il. «J’ai découvert que personnage de l’âge de 20 à 77 ans. «Il était extrêmement c’était un grand manipulateur et un grand charmeur. Il motivé pour faire sa place à Washington, avant tout pouvait séduire n’importe quel interlocuteur, tout en lui pour satisfaire les attentes très fortes de sa mère. Son faisant peur. Il aimait attirer l’attention, mais il consacrait père n’était pas arrivé à devenir un homme politique tellement de temps à son travail que pour comprendre d’envergure, et Annie souhaitait que son fils redore le sa véritable identité, ses valeurs morales et le sens de 10
ses décisions, il faut le faire à travers le prisme de la … eh bien, personne ne le sait. Dans le film, leur relation sphère professionnelle. J’hésite à employer le terme de s’apparente à une forme d’amour à sens unique, mais qui, prêtre le concernant, car Hoover n’avait rien à voir avec malgré tout, a duré». un prêtre, mais il considérait certainement le FBI comme Armie Hammer, qui campe Clyde Tolson, explique : sa paroisse». «Quelles que soient leurs relations, Clyde était toujours «Leo est un grand professionnel qui arrive sur le plateau, fidèlement aux côtés du Directeur. C’était véritablement son parfaitement préparé pour son rôle», signale East wood. bras droit. C’est comme cela qu’ils fonctionnaient». «D’emblée, j’ai vu qu’il s’était beaucoup documenté, qu’il «Armie est formidable en Tolson», s’enthousiasme Grazer. avait énormément réfléchi au personnage, et qu’il était «Il a apporté au personnage à la fois raffinement et énergie, et intéressé par ma vision des choses. Il m’a impressionné l’alchimie a vraiment pris entre lui et Leo». par sa capacité de concentration, et je pense que cela se Malgré le manque d’informations existantes sur Tolson, voit à l’écran». Hammer s’est efforcé de bien cerner son personnage. L’acteur était enchanté à l’idée «J’ai fait appel à une chercheuse de travailler avec le cinéaste. «Sa ‘‘ La confiance professionnelle qui a réuni tous les documents qu’on puisse trouver méthode de travail est géniale parce qu’il se fie à ses intuitions et à son était vitale pour sur lui, y compris son album de instinct», dit-il. «Il y a comme une J. Edgar Hoover ’’ photos de lycée», souligne l’acteur. «D’après les témoignages d’anciens belle évidence dans sa manière de fonctionner. Il a une vision très claire des choses, ce du FBI, il était très observateur et d’une grande finesse d’esprit. On l’avait surnommé ‘l’ordinateur humain’ car il qui m’a facilité la tâche. Il me fait penser à un coach : avait une mémoire photographique. Du coup, sans même c’était comme si je me rendais sur le ring et qu’il était parler d’une éventuelle attirance de Hoover à son égard, là, pour me soutenir. Et je pense que cette confiance on peut comprendre pourquoi le grand homme se reposait et ce soutien qu’il vous accorde se retrouvent dans le autant sur lui». film». La confiance était vitale pour J. Edgar Hoover, même s’il ne l’a accordée qu’à une poignée d’individus, à ceux-là même dont il pensait qu’ils lui étaient fidèles. Pour brosser le portrait du personnage dans ses multiples dimensions, et comprendre quel genre d’homme il était, il fallait évoquer les relations qu’il entretenait avec ses proches, à commencer par son collègue et ami, Clyde Tolson. «C’était une relation de complicité et de joies partagées, mais aussi très sclérosante», précise Grazer «Ils étaient tous les deux le produit de leur époque». «Ils déjeunaient et dinaient ensemble tous les jours, et ils partaient en vacances ensemble», ajoute DiCaprio. «Quant à savoir si leurs rapports allaient plus loin que ça 11
«Naomi a été épatante», ajoute Lorenz. «C’est un rôle tout en retenue, mais d’une grande importance, et elle a tiré le meilleur parti de chaque séquence, en sublimant le personnage, ce qui, d’ailleurs, correspondait à la place qu’occupait Helen Gandy dans la vie de Hoover». En revanche, Annie Hoover, la mère du protagoniste, n’était pas encline à rester en retrait. Femme autoritaire, elle a exercé une grande influence sur son fils et incarné son modèle en matière de valeurs morales. Hoover vivait avec elle et la consultait dès qu’il avait besoin d’un conseil, jusqu’à sa disparition : il avait alors 43 ans. C’est la grande comédienne anglaise Judi Dench qui l’interprète : «Grâce à elle, on l’aime et on a peur d’elle La secrétaire de Hoover, Helen Gandy, était une autre tout à la fois, sans qu’elle ait jamais besoin de crier», note complice du patron du FBI, à la fidélité indéfectible. Grazer. «C’est Helen qui, d’une certaine façon, dirigeait «C’est le genre de mère dont on se passerait bien l’agence», souligne le réalisateur. «Quand on parle avec volontiers», relève l’actrice. «Elle était très catégorique les vieux de la vieille, dès qu’on voulait savoir quelque et incroyablement possessive avec Edgar, alors même chose, c’est à elle qu’il fallait le demander. Elle en savait qu’elle avait trois autres enfants. Je pense qu’elle voulait bien plus que n’importe qui d’autre». non seulement ce qu’il y avait de mieux pour lui, mais «La fidélité d’Helen envers Edgar était sans faille», qu’elle vivait sa réussite professionnelle par procuration. déclare Naomi Watts qui incarne la jeune femme. «Je Elle m’a un peu fait penser à Lady Macbeth. Elle voulait crois qu’au départ, il l’a impressionnée et qu’elle l’a trouvé fréquenter les plus grands hommes du monde. Edgar intelligent et charismatique, mais tout ce qui l’intéressait, n’avait aucune chance de lui résister». c’était sa carrière. C’est la collaboratrice qui a passé le plus C’est la première fois que Clint Eastwood collabore de temps à ses côtés : elle a connu des bouleversements avec Judi Dench. «C’est un cinéaste mythique», dit-elle, géopolitiques extraordinaires, et elle a été présente auprès ravie d’avoir été contactée pour le rôle. «Quand je pense de lui jusqu’au bout». qu’il aura fallu que j’attende d’avoir 75 ans !» Pour la comédienne aus Le cinéaste était tout aussi lienne, interpréter une ‘‘ Charles Lindbergh était, selon tra enchanté : «C’est une femme Américaine profondément les mots de Hoover, «l’homme le merveilleuse», reprend-il. «Je patriote dans un film sur l’un l’admire depuis tou jours. des personnages les plus plus célèbre au monde»” C’est la seule comédienne controversés du pays était que j’ai envisagée pour le rôle. Autant dire que j’étais ravi exaltant. «Je ne savais rien sur mon personnage, et guère qu’elle me dise oui». plus sur Hoover, quand j’ai accepté le rôle», affirme-t-elle. Comme on le voit dans le film, l’une des affaires «Comme je n’ai pas grandi aux États-Unis et que je n’ai pas les plus retentissantes qu’a dû régler Hoover, et qui connu cette époque, c’était l’occasion de m’ouvrir l’esprit». a suscité une terrible pression de la part de sa mère, 12
concerne l’enlèvement de Lindbergh qu’on a surnommé le crime du siècle. Cette affaire était particulièrement importante pour le Bureau car elle a permis d’illustrer le besoin d’instituer, et de faire appliquer des lois fédérales. Elle a également jeté les bases des méthodes d’expertise médico-légale en matière de collecte de preuves sur une scène de crime, puis a servi d’argument à Hoover pour convaincre le Congrès de la nécessité de centraliser ce type d’informations. À l’époque, Charles Lindbergh était, selon les mots de Hoover, «l’homme le plus célèbre au monde», note DiCaprio. «Hoover, quel que soit le rôle qu’il ait pu y jouer, a très certainement instrumentalisé l’enlèvement pour se mettre en avant et promouvoir le FBI dans tout le pays». Josh Lucas campe le célèbre aviateur. «Je n’ai pas hésité une seconde», souligne l’acteur, «d’autant plus que ma grand-mère faisait elle-même partie des WASP, Women Aiforce Service Pilots (Service des Aviatrices de l’Armée), pendant la Seconde guerre mondiale, et l’une des premières femmes pilotes du pays sur des vols commerciaux». Enfant, Lucas accompagnait sa grand-mère en vol, nourrissant ainsi une véritable passion pour l’aviation. «J’ai lu une biographie de Lindbergh il y a une dizaine d’années, et je me suis vraiment plongé dans cette époque et me suis identifié à lui, à cause de l’histoire de ma famille et de ma propre passion pour l’aviation, à laquelle je me forme peu à peu au fil des années», déclare-t-il. Dermot Mulroney interprète le colonel Schwarzkopf de la police du New Jersey, Stephen Root campe l’expert en bois Arthur Koelher, Denis O’Hare tient le rôle du graphologue Albert Osborne, Zach Grenier celui de John Condon (l’homme qui prend contact avec le ravisseur), et Damon Herriman celui de Bruno Hauptmann, reconnu coupable du rapt. Enfin, Ken Howard joue le procureur général Harlan Fiske Stone, Jeffrey Donovan incarne Robert Kennedy, Jessica Hecht interprète la militante communiste Emma Goldman, Lea Thompson la mère de Ginger Rogers, Lela, et Geoff Pierson le premier patron de Hoover au Bureau, Mitchell Palmer. 13
Hoover Jeune Imaginez que chaque citoyen soit identifiable par sa carte, son code, les empreintes de ses doigts... Imaginez à quelle vitesse nous retrouverions les criminels. J. Edgar Hoover a vécu toute sa vie à Washington. fallait essayer d'y tourner, même si on ne nous autorisait Mais lorsque la production a entamé les repérages pas l'accès à l'ensemble du bâtiment». pour le film, elle a constaté que l'essentiel pouvait Bien que l'institution soit accessible au public, le chef être tourné en Californie. «l n'y a qu'un seul décor qui nous décorateur James J. Murakami a été surpris qu'on autorise obligeait à venir filmer à Washington : la Library of Congress», l'équipe à y tourner. «C'est un chef d'œuvre d'architecture», souligne Lorenz. «Je la connaissais, mais je ne l'avais jamais dit-il. «C'était extraordinaire de pouvoir travailler là-bas car détaillée de près. Du coup, quand j'ai vu qu'elle figurait cela avait une vraie résonance historique. Les dossiers qui dans le scénario, et que je me suis un peu documenté, se trouvaient sous la mezzanine contenaient réellement j'ai compris pourquoi Lance Black avait choisi de situer la des fiches annotées par Hoover lui-même». scène où Hoover tente d'impressionner Helen Gandy dans La production a également eu accès au FBI et au cet endroit précis. C'est un bâtiment magnifique». ministère de la Justice qui abritait le Bureau à l'époque «C'est tellement beau qu'on a envie de le photographier», de Hoover. «Le FBI et le ministère nous ont beaucoup ajoute Eastwood. «Dès qu'on y est entrés, on s'est dit qu'il soutenus et nous ont aidés à réunir toute l'information 14
que Hoover avait rassemblée tout au long de sa carrière», temps, Murakami et son équipe ont, en revanche, bâti de explique Lorenz. «On aurait sans doute pu obtenir une véritables décors en dur. Il s'agit notamment de l'immense autorisation de filmer dans les bureaux de Hoover, mais on entrée et de plusieurs bureaux du ministère de la Justice, avait énormément de scènes à y tourner. Cela aurait été construits sur le vaste plateau n°16 des studios Warner. beaucoup trop contraignant pour les gens du ministère de «Le couloir fait 4 mètres de large, avec une hauteur sous nous laisser occuper les lieux aussi longtemps. Mais nous plafond de 5 mètres 50, et devait mesurer environ près de avons tourné quelques prises de vue depuis son balcon 40 mètres de long pour les besoins du tournage». pour montrer ce qu'il voyait de son bureau». Mais ce n'était pas le défi le plus complexe qu'ait dû Pour replonger le spectateur dans l'époque de Hoover, relever le chef décorateur. «On ne pouvait pas recréer le superviseur Effets visuels Michael Owens et son le sol en granit du ministère car ce sont des matériaux équipe ont reconstitué Pennsylvania Avenue (l'artère sur beaucoup trop coûteux, et on a donc eu recours à un laquelle donnait le bureau du grand homme) à différentes nouveau dispositif numérique. Nous avons photographié époques, et ont ainsi recréé les cortèges d'investiture le véritable sol, puis nous l'avons reproduit sur du des présidents Franklin D. Roosevelt et Richard Nixon. contreplaqué de type MDF». «Le style visuel s'appuie sur nos recherches», précise Murakami a mené des recherches approfondies pour Owens. «Nous avons pris des photos des lieux réels, puis reconstituer les bureaux dont la décoration, de surcroît, nous les avons modifiés. Nous avons ainsi transformé ces a dû être aménagée en fonction des différentes époques décors de manière infographique, ce qui était beaucoup évoquées par le film : de 1919 au début des années 70. plus simple que si nous avions dû construire tout un décor». L'équipe de Murakami s'est focalisée sur les détails qui ont Pour les lieux dans lesquels Hoover a passé le plus de été logiquement modernisés au fil des années, à l'image 15
des luminaires qui sont passés d'un fonctionnement à classé site historique. L'établissement a également été incandescence à un dispositif fluorescent. utilisé pour les bureaux du Sénat américain. Quant au «Nous avons pris quelques libertés en cas de nécessité, Pico Building, sur Olvera Street, il a été aménagé en mais nous avons essayé de rester aussi fidèles à la réalité gare ferroviaire de Kansas City. que possible», signale le chef décorateur. En repeignant les Pour les scènes du procès de Bruno Hauptmann, la murs, en ajoutant de nouveaux meubles ou en déplaçant production s'est rendue à quelques kilomètres au sud des cloisons, l'équipe de Murakami a utilisé certains de Los Angeles. L'ancien tribunal d'Orange County à plateaux pour plusieurs décors. Par exemple, le plateau Santa Ana, construit au début du XXème siècle et depuis qui accueille le bureau de Robert transformé en musée, correspondait Kennedy a ensuite servi pour un Plusieurs quartiers de parfaitement au palais de justice du bureau plus modeste du FBI, puis New Jersey où s'était déroulé le pour le laboratoire médico-légal. Los Angeles ont également procès. Néanmoins, les extérieurs La maison de Hoover, où il a servi de décors au film de cette séquence ont été tournés vécu toute sa vie, était un élément à Warrenton, à une soixantaine de de décor crucial pour la production car plusieurs scènes kilomètres de Washington. importantes s'y déroulent. «Il gardait tout», indique The Plains, situé dans les environs de la capitale, Murakami. «Sa maison était remplie de bibelots, de ont servi de cadre à la propriété de Lindbergh, et statues et de paravents chinois, et de tas d'autres objets l'architecture de certains quartiers d'Arlington, en qui appartenaient à sa famille depuis qu'il était petit». Virginie, correspondait à plusieurs extérieurs du film. Pour les scènes de courses hippiques, auxquelles assistent Hoover et Tolson à toutes les époques, l'équipe Décoration a d'abord visionné des images des centres hippiques de Pimlico à Baltimore, dans le Maryland, et de Del Mar dans le sud de la Californie, puis ont reconstitué quelques loges en gradins, apportant les aménagements nécessaires en fonction des styles de chaque site. Le chef-opérateur Tom Stern a filmé les comédiens en plan serré et en plan moyen pendant qu'ils «regardaient» la course : ils jouaient devant un fond vert, permettant ensuite d'y incruster des images infographiques. Plusieurs quartiers de Los Angeles ont également servi de décors au film. Le Restaurant Cicada, près de Pershing Square, dans le centre, campe le célèbre Stork Club de New York. Comme il fallait un orchestre, le réalisateur a fait appel à son fils Kyle Eastwood et à plusieurs amis musiciens pour interpréter le seul morceau de musique non illustrative du film. Le rayon Hommes du grand magasin Garfinkel a été reconstitué dans une salle de bal du Park Plaza Hotel, 16
Int. Bureau de Hoover De l’autre côté de la pièce, derrière un bureau en acajou, on découvre un vieil homme corpulent au nez épaté portant un costume trois-pièces. C’est Hoover, près de quarante ans plus tard, désormais connu sous le nom de J. EDGAR HOOVER. J. EDGAR se déroule sur plus de soixante ans, de vêtements au début de sa carrière, il était déjà très du début du XXème siècle à 1972. La chef soigné et il tenait à ce que ses agents en fassent de costumière Deborah Hopper a donc dû même. Il était très attaché à l’image du FBI». imaginer des costumes qui reflètent l’évolution du style La création de costumes pour les nombreux vestimentaire. Leonardo DiCaprio avait ainsi environ 80 comédiens du film et les différentes époques a tenues différentes, ce qui représentait un défi exaltant nécessité un grand sens de l’organisation. «Il y a à relever pour Deborah Hopper. des scènes qui se déroulent à peu près à chaque «Hoover était tiré à quatre épingles», déclare la décennie, mais le film n’est pas construit de manière chef costumière. «Même s’il n’avait pas énormément chronologique», note Hopper. «Du coup, il fallait non 17
seulement concevoir des costumes adaptés à chaque raffiné. On a utilisé davantage de rayures, des boutons de époque, mais donner des repères au spectateur pour manchettes, des épingles de cravates, des pochettes, et qu’il sache à quel moment de la vie de Hoover telle ou des montres à gousset, qui ont tous été accessoirisés. telle scène se situe». Hoover et Tolson étaient obnubilés par leur image et étaient très soignés». Deborah Hopper a également habillé Naomi Watts : «Dans les années 20, quand elle fait la connaissance de Hoover, elle est assez séductrice, elle a un style féminin et elle porte de la dentelle», dit-elle. «Au fil des années, elle s’habille de manière plus stricte et, dans les années 60, elle ne porte plus que des tailleurs». «Deborah a fait un boulot magnifique», rapporte Eastwood, «mais c’est toujours le cas. Je pense qu’elle y a pris du plaisir car elle a non seulement eu l’occasion de concevoir de nombreux costumes en fonction des décennies, mais il s’agit aussi des époques les plus brillantes de l’histoire américaine». Au cours de ses recherches, la chef costumière a La chef costumière a ainsi mis au point un nuancier d’abord déniché d’authentiques vêtements d’époque dans précis pour fourni de subtiles indications sur les des friperies de Los Angeles pour trouver son inspiration. époques évoquées. «Je me suis dit que ce serait plus Mais comme il n’existe que peu de pièces authentiques, simple d’avoir une palette de couleurs propre à chaque Hopper et son équipe ont dû travailler à partir de tissus période», ajoute-t-elle. «Des matières rugueuses dans modernes, en les adaptant pour qu’ils s’accordent aux les bruns pour les années 20, des tons de gris et de vêtements d’époque. «On ne voulait pas que les tenues bleu marine et des rayures pour les années 30, et puis, aient l’air usé. Nous les avons seulement assouplies pour des tissus doux et robustes dans les bleus marine, gris donner le sentiment que les personnages les portaient et marron foncé pour les années 60. Les tenues nous depuis un moment». ont donc permis de contribuer à raconter l’histoire». Tout comme les vêtements, il s’agissait de vieillir les Au fur et à mesure de l’ascension de Hoover, son style comédiens grâce au maquillage et à certains accessoires vestimentaire a changé, notamment après sa rencontre pour montrer le passage des années. avec le sophistiqué Clyde Tolson. «Quand il était jeune, et «On a utilisé du rembourrage pour les tenues d’Armie qu’il privilégiait les teintes marron, on l’a fait porter des et de Naomi lorsque leurs personnages prennent de l’âge», costumes droits», dit-elle. «Et puis, dans les années 30, affirme Hopper. «Pour Leo, nous avons moulé du latex Tolson a emmené Hoover voir son tailleur chez Garfinkel. autour de son corps, pour donner le sentiment qu’il s’agit Pour la première fois, J. Edgar porte un costume croisé, de son propre corps. Il en porte un peu dans les années taillé sur mesure et conçu par Tolson». 30 et un peu plus encore dans les années 60, notamment Bien entendu, Hopper a dû imaginer le style de au niveau des bras. Bien entendu, nous avons dû adapter Tolson qui, selon la chef costumière, «était un peu plus les costumes à son nouveau physique. Hoover attachait 18
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lui a inséré une prothèse nasale pour lui allonger un peu le nez. Mais pour qu’un acteur aussi jeune que Leo ait l’air d’avoir 70 ans, il a fallu tout un appareillage prosthétique sur le visage, un faux cuir chevelu sur lequel on a greffé quelques touffes de cheveux, qui ne pouvaient être utilisés qu’une seule fois, ainsi que des prothèses de main». La chef maquilleuse, qui travaille depuis quinze ans avec l’acteur, explique que DiCaprio a dû supporter un moulage en plâtre sur tout le visage. «Ce n’est pas du tout un moment agréable à passer, mais pour obtenir des prothèses d’une telle précision qui s’adaptent parfaitement à sa morphologie, il fallait réaliser un moulage de son visage. Duncan Jarman a fait un formidable boulot en matière de moulage, ce qui nous a ensuite permis de travailler dans les meilleures conditions possible». Le résultat final a été saisissant. C’est ainsi que Robert beaucoup d’importance à son image, et nous avons donc Lorenz, qui visitait le plateau avec Eastwood, a croisé consacré pas mal d’énergie à déterminer son style à chaque DiCaprio, grimé par le maquillage prosthétique destiné à le étape de sa vie». vieillir, mais portant encore ses propres vêtements. «C’était «C’était un défi intéressant pour nous de donner à le premier jour où il était filmé en vieillard, et Clint ne l’avait un comédien l’apparence d’un jeune homme de 25 ans pas encore vu», indique le producteur. «Et il est passé à côté puis de le faire vieillir jusqu’à 70 ans», souligne la chef de lui, sans même s’apercevoir qu’il s’agissait de Leo». maquilleuse Sian Grigg. «On ne pouvait pas faire de Leo Eastwood s’est dit impressionné par le résultat : «Son un sosie de Hoover car ils ont des traits de visage tout à maquillage était extraordinaire. L’équipe a fait un travail fascinant fait différents, mais je me suis dit qu’on pouvait lui donner sur son visage», souligne le réalisateur. «J’avais vraiment le une certaine ressemblance sentiment d’être en présence qui nous permette de croire “ J’avais vraiment le de J. Edgar Hoover». au personnage. Il porte des «Je crois que ce qui lentilles de contact pour que sentiment d’être en présence m’a aidé à bien cerner le ses yeux soient plus foncés. de J. Edgar Hoover ” personnage, c’est que le La chef coiffeuse Kathy film s’attache surtout à Blondell lui a teint les cheveux en brun et l’a affublé de la personnalité profonde de l’homme», note Leonardo postiches grisonnants quand le personnage vieillit. Elle lui DiCaprio. «On a raconté beaucoup d’anecdotes sur a même arraché des cheveux au niveau du front pour que Hoover, mais je pense que ses rapports avec Clyde son implantation capillaire soit plus régulière. Pour Hoover Tolson, Helen Gandy et sa mère ont façonné son jeune, j’ai utilisé des appareils dentaires pour modifier la identité. C’est ce qui m’a donné envie de venir sur morphologie de son visage, je lui ai fabriqué une prothèse le plateau tous les jours, et j’espère que c’est ce qui de cou pour lui donner l’aspect d’un double menton, et on poussera les spectateurs à venir voir le film». 20
«Hoover était intrépide et intelligent et ce sont ces «Ce qui m’a intéressé dans cette histoire, et qui, je qualités, conjuguées à son culte du secret, qui lui ont l’espère, se retrouve dans le film, c’est qu’on finit par connaître permis de se maintenir au pouvoir pendant près d’un Hoover, et par comprendre son amour pour sa mère, son demi-siècle», note Brian Grazer. «Mais le revers de la envie de protéger le pays, sa relation avec Tolson, tout ce médaille, c’est que plus on s’accroche au pouvoir, plus qui a marqué son existence,» conclut Eastwood. «Bien plus il vous échappe. Et je crois que les leçons qu’il y a que le directeur du FBI, c’était un homme d’une grande à tirer de la vie de Hoover sont atemporelles, et que complexité. J’espère qu’on aura permis au spectateur de son parcours reste d’une grande force émotionnelle se plonger dans son univers afin que, pendant deux heures, aujourd’hui». celui-ci considère l’Histoire à travers son regard à lui». 21
Devant la caméra
LEONARDO Leonardo DiCaprio a décroché trois citations à l’Oscar, et reçu de nombreuses distinctions. On l’a vu récemment DICAPRIO dans SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese, qui marque sa quatrième collaboration avec le cinéaste. Il tourne actuellement GATSBY LE MAGNIFIQUE sous la direction de J. Edgar Hoover Baz Luhrmann, dans lequel il tient le rôle-titre. Il a remporté sa troisième citation à l’Oscar en 2007 pour BLOOD DIAMOND d’Edward Zwick, qui lui a aussi valu d’être cité aux Golden Globe, Critics’ Choice Award et Screen Actors Guild (SAG) Award. La même année, il a été nommé aux Golden Globe, BAFTA, Critics’ Choice Award et SAG Award pour LES INFILTRÉS de Scorsese. Il a aussi été cité au SAG Award de la meilleure interprétation d’ensemble pour LES INFILTRÉS. Il a également été cité à l’Oscar pour AVIATOR (2004) de Martin Scorsese. Son interprétation d’Howard Hughes lui a valu le Golden Globe du meilleur acteur, ainsi que des citations au Critics’ Choice Award, au BAFTA, et au SAG Award. Outre son métier d’acteur, DiCaprio a créé sa propre société de production, Appian Way, grâce à laquelle il a écrit et produit LA 11ÈME HEURE, LE DERNIER VIRAGE, dont il a aussi assuré la voix-off. La structure a également produit SHUTTER ISLAND, ESTHER, PUBLIC ENEMIES, GARDENER OF EDEN, AVIATOR, THE ASSASSINATION OF RICHARD NIXON et LE CHAPERON ROUGE de Catherine Hardwicke, avec Amanda Seyfried. DiCaprio est également producteur exécutif des MARCHES DU POUVOIR de George Clooney. Né à Hollywood, DiCaprio fait ses débuts d’acteur à l’âge de 14 ans. Il se fait connaître grâce à BLESSURES SECRÈTES (1993) de Michael Caton-Jones, d’après le récit autobiographique de Tobias Wolff. La même année, il est à l’affiche de GILBERT GRAPE de Lasse Hallström, où il interprète un jeune handicapé mental : sa prestation lui vaut sa première citation à l’Oscar et au Golden Globe. Il décroche en outre le National Board of Review du meilleur second rôle et le Los Angeles Film Critics Association Award du meilleur espoir masculin. 24
En 1995, il décroche le premier rôle dans trois films très différents : MORT OU VIF de Sam Raimi, BASKETBALL DIARIES, où il campe un jeune toxicomane, et RIMBAUD VERLAINE d’Agnieszka Holland, où il interprète Arthur Rimbaud. Un an plus tard, il inscrit son nom au générique de ROMÉO + JULIETTE de Baz Luhrmann, relecture contemporaine de la pièce de Shakespeare qui lui vaut le prix d’interprétation masculine au festival du film de Berlin. Il est encore à l’affiche de SIMPLES SECRETS, qui lui permet d’être cité au SAG Award. En 1997, il donne la réplique à Kate Winslet dans la superproduction TITANIC de James Cameron, qui lui vaut une nouvelle citation au Golden Globe. Le film triomphe au box-office mondial et décroche 11 Oscars, dont celui du meilleur film. Il tourne ensuite L’HOMME AU MASQUE DE FER, LA PLAGE, CELEBRITY de Woody Allen, ARRÊTE-MOI SI TU PEUX de Steven Spielberg, qui lui vaut une nomination au Golden Globe, GANGS OF NEW YORK, où il est dirigé pour la première fois par Martin Scorsese, MENSONGES D’ÉTAT de Ridley Scott, et LES NOCES REBELLES de Sam Mendes, avec Kate Winslet, qui lui vaut sa septième nomination au Golden Globe. Connu pour son engagement écologiste, l’acteur a monté la Fondation Leonardo DiCaprio en 1998, puis le site LeonardoDiCaprio.org, pour sensibiliser l’opinion publique aux causes environnementales. En 2008, la Fondation DiCaprio a fusionné avec la California Community Foundation pour créer le Leonardo DiCaprio Fund. Cet organisme participe activement à des actions en faveur de l’environnement, notamment en leur allouant des bourses. Le comédien siège également aux Conseils d’administration du NRDC et de Global Green USA. 25
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NAOMI WATTS Helen Gandy NAOMI WATTS a été nommée à l’Oscar en 2004 pour son rôle dans 21 GRAMMES d’Alejandro Gonzáles Iñárritu, avec Sean Penn et Benicio Del Toro. Pour ce film, elle a été récompensée par de nombreuses associations de critiques (Los Angeles Film Critics Association, Southeastern Film Critics Association, Washington, D.C. Area Film Critics Association et San Diego Film Critics Society), et a été citée au Screen Actors Guild Award, au BAFTA, au Broadcast Film Critics Association et au Satellite Award. Watts a reçu le prix du Public de la meilleure actrice lors de la première de 21 GRAMMES au festival du film de Venise en 2003. On a vu récemment Naomi Watts dans DREAM HOUSE de Jim Sheridan, avec Daniel Craig et Rachel Weisz, FAIR GAME de Doug Liman, avec Sean Penn, et dans VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU de Woody Allen, où elle joue aux côtés de Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida Pinto et Antonio Banderas. Elle a également tourné dans MOTHER AND CHILD de Rodrigo Garcia avec Annette Bening et Samuel L. Jackson, L’ENQUÊTE – THE INTERNATIONAL avec Clive Owen, et sera prochainement à l’affiche de THE IMPOSSIBLE de Juan Antonio Bayona, avec Ewan McGregor, et apparaîtra avec Liev Schreiber dans le court-métrage humoristique MOVIE 43. Naomi Watts a fait des débuts remarqués dans MULHOLLAND DRIVE de David Lynch, rôle pour lequel elle a remporté de nombreux prix de la part d’associations de Hoffman, STAY de Marc Forster, avec Ewan McGregor et Ryan critiques comme la National Board of Review et la National Gosling, LE CERCLE–THE RING de Gore Verbinski et sa suite LE Society of Film Critics. Elle a tourné dans la version de KING CERCLE, THE RING TWO réalisé par Hideo Nakata, LE DIVORCE KONG de Peter Jackson, ainsi que dans WE DON’T LIVE HERE de James Ivory, avec Kate Hudson, Glenn Close et Stockard ANYMORE, qu’elle a également contribué à produire. Channing, LE VOILE DES ILLUSIONS de John Curran avec Edward Elle s’est illustrée dans des films comme THE ASSASSINATION Norton, adapté du roman de Somerset Maugham ou encore OF RICHARD NIXON, avec Sean Penn, ou dans J’ADORE les thrillers LES PROMESSES DE L’OMBRE de David Cronenberg, HUCKABEES de David O. Russell avec Jude Law et Dustin avec Viggo Mortensen et FUNNY GAMES US de Michael Haneke. 27
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ARMIE HAMMER Association. THE SOCIAL NETWORK a remporté trois Clyde Tolson Oscars et a été salué comme l’un des dix meilleurs films de l’année par plusieurs associations de critiques. ARMIE HAMMER s’impose comme l’une des stars En 2012, Hammer interprétera le prince Andrew Alcott montantes d’Hollywood. Son interprétation des frères dans THE BROTHERS GRIMM: SNOW WHITE de Tarsem Singh, jumeaux Winklevoss dans THE SOCIAL NETWORK de avec Julia Roberts et Lily Collins. On le retrouvera ensuite David Fincher lui a valu les éloges de la critique, ainsi dans le rôle-titre de THE LONE RANGER de Gore Verbinski, qu’une nomination au prix du meilleur espoir masculin avec Johnny Depp. de la Chicago Film Critics Association et le prix du Pour le petit écran, on l’a vu dans la série-culte meilleur second rôle décerné par la Toronto Film Critics GOSSIP GIRL . 29
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