" CLINT EASTWOOD plonge au coeur du FBI. Passionnant. " Le Figaro

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" CLINT EASTWOOD plonge au coeur du FBI. Passionnant. " Le Figaro
" CLINT EASTWOOD
                        plonge au cœur du FBI. Passionnant. " Le Figaro

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" CLINT EASTWOOD plonge au coeur du FBI. Passionnant. " Le Figaro
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WARNER BROS. ENTERTAINMENT FRANCE
                                                      présente
                                    Une production IMAGINE ENTERTAINMENT
                                              Une production MALPASO

                                       Leonardo DiCaprio

                                                      Avec
    Naomi Watts                Armie Hammer                      JOSH LUCAS     JUDI DENCH

                                    Chef costumière par DEBORAH HOPPER
                                  Montage JOEL COX, A.C.E. , GARY D. ROACH
                                         Décors JAMES J. MURAKAMI
                                          Image TOM STERN, A.F.C., A.S.C.
                              Producteurs exécutifs TIM MOORE, ERICA HUGGINS
                                        Scénario DUSTIN LANCE BLACK
                                Produit par BRIAN GRAZER, ROBERT LORENZ
                                      Produit et réalisé par CLINT EASTWOOD

                           SORTIE : MERCREDI 11 JANVIER 2012
                                                  Durée : 2h15
                                         www.warnerbros.fr/jedgar

DISTRIBUTION                                                                                      PRESSE
WARNER BROS. Entertainment France                                                              Eugénie PONT
115-123, avenue Charles-de-Gaulle                                                          Carole CHOMAND
92 200 Neuilly-Sur-Seine                                                                        Sabri AMMAR
Tél. : 01 72 25 00 00                                                          Tél. : 01 72 25 10 83 / 11 16
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Synopsis
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J.
          Edgar Hoover s'est imposé comme                         Il était aussi discret sur sa vie privée qu'il l'était
          l'homme le plus puissant des États-Unis.           en public et n'accordait sa confiance qu'à un petit
          Directeur du FBI pendant près d'un demi-           cercle de privilégiés. Son plus proche collègue,
siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays.         Clyde Tolson, était aussi celui qui passait le plus de
Alors qu'il a côtoyé huit présidents et traversé trois       temps à ses côtés. Sa secrétaire, Helen Gandy,
guerres, Hoover s'est insurgé contre toutes sortes           sans doute la personne la mieux informée des
de menaces, qu'elles soient réelles ou fantasmées,           stratégies de Hoover, lui est restée loyale jusqu'au
et n'a pas hésité à contourner les lois dans l'intérêt       bout … et même au-delà. Seule sa mère, qui était
de ses compatriotes. Ses méthodes, à la fois                 à la fois sa source d'inspiration et sa conscience,
brutales et héroïques, lui ont valu l'admiration du          l'a abandonné : sa disparition a anéanti le grand
monde entier qu'il convoitait par-dessus tout.               homme qui a passé sa vie à rechercher son amour
    Hoover avait le culte du secret, particulièrement
                                                             et son approbation.
ceux des autres, et ne craignait pas d'utiliser ces
                                                                  J. EDGAR explore le parcours et la vie privée d'un
informations confidentielles pour infléchir en sa
faveur les rapports de force avec les dirigeants du          homme, capable de déformer la vérité comme de
pays. Conscient que les êtres de pouvoir maîtrisent          l'ériger en principe intangible, un homme qui s'est
le savoir et jouent avec la peur, il se servait des          employé à défendre sa conception bien particulière
deux pour étendre son influence et se bâtir une              de la justice, mais qui s'est aussi laissé contaminer
réputation d'homme redoutable et infaillible.                par la part d'ombre du pouvoir…
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Notes de production
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Hoover âgé
             Alors vous savez que ce qui détermine votre postérité, c'est souvent ce qui est caché.

J.
             Edgar Hoover était un personnage complexe et               «C’est un film qui parle de relations humaines», poursuit
             charismatique qui a fasciné l’Amérique et dont le réalisateur. «Des rapports intimes entre Hoover et son
             la présence flotte encore aujourd’hui dans les entourage, qu’il s’agisse de ses proches, Clyde Tolson,
bâtiments du FBI qui portent son nom. Il a été l’instigateur Helen Gandy et sa mère, ou de Robert Kennedy et
des méthodes modernes d’expertise médico-légales et a mis d’autres personnages politiques influents, y compris des
en place tout un arsenal de lois fédérales dont l’influence se présidents. S’il s’était agi d’un banal biopic, je crois que ça
fait toujours sentir aux États-Unis de nos jours. À la fois craint ne m’aurait pas intéressé. Ce que j’aime, ce sont les films
et admiré, l’homme était une énigme dont la vie publique et qui parlent de relations humaines : j’aime m’interroger sur
privée suscitait rumeurs et calomnies, mais qui a su préserver les raisons qui ont poussé, ou qui poussent, les gens à
sa véritable identité grâce à son culte du secret.                  prendre telle ou telle décision dans leur vie».
     Clint Eastwood, qui a grandi sous son règne, avait envie
d’explorer son parcours à travers le cinéma : «Hoover était un
grand flic, ou un «super agent» comme on disait à l’époque,
mais je ne savais pas grand-chose de lui», confie-t-il. «C’était
un homme qui s’affichait souvent en public, avec des stars
hollywoodiennes et des écrivains célèbres, mais qui est resté
énigmatique à bien des égards».
     Autant dire que lorsque le scénario de J. EDGAR a atterri
sur son bureau, le cinéaste s’est montré pour le moins
intrigué : «Je me demandais bien comment le scénariste,
Dustin Lance Black, s’y était pris», dit-il. «C’était une véritable
étude psychologique. Et j’ai beaucoup aimé la manière dont
l’histoire était écrite».
     Leonardo DiCaprio, qui tient le rôle-titre, acquiesce :
«Lance a écrit un scénario formidable qui nous a tout                   Eastwood souhaitait également tourner avec DiCaprio.
de suite intéressés, Clint et moi. Hoover a toujours été «Leo est un garçon très intelligent qui aime les rôles inattendus,
un personnage à la fois mythique et emblématique de susceptibles de stimuler son imagination», souligne-t-il. «Je
l’histoire américaine, tout “ Hoover a toujours été un personnage savais que ça lui demanderait
en conservant une part de                                                                           beaucoup d’efforts, à la fois
                                      à la fois mythique et emblématique
mystère dans son parcours                                                                           intellectuels et physiques, mais
politique et sa vie privée.
                                                de l’histoire américaine ”                          il s’est donné sans compter, et
C’était un vrai pari de s’attaquer à l’histoire de sa vie, je pense que cela se voit dans son jeu».
et Lance en a tiré un récit d’une grande profondeur                     «En lisant le scénario, je me suis dit que c’était l’un des
émotionnelle».                                                      rôles les plus complexes qu’on m’ait jamais proposés», indique

                                                                 5
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DiCaprio, précisant que le scénario s’attache à l’ensemble                  C’est par l’intermédiaire du producteur Brian Grazer, qui
du parcours de Hoover. «Le film commence en 1919, au                    avait déjà collaboré avec Eastwood et souhaitait renouveler
moment de l’invasion bolchévique, à une époque où les idées             l’expérience, que le projet est arrivé entre les mains de Black.
communistes gagnaient le territoire américain. Aux yeux                 «Je voulais tourner un film sur J. Edgar Hoover, non pas un
de Hoover, le communisme était proche d’un mouvement                    documentaire, mais un véritable long métrage de fiction»,
terroriste et il l’a combattu toute sa vie, ainsi que d’autres          reconnaît-il. «Ce qui m’intéressait, c’était le fait que le pouvoir
menaces imaginaires. Lance a brossé son portrait à différents           et la corruption sévissaient dans son monde et qu’il en était
âges de la vie, et l’a étudié sous plusieurs angles».                   le plus souvent l’instigateur, même s’il était un vrai patriote».
    «Comme je venais d’écrire HARVEY MILK, j’avais vraiment                 Black et Grazer ont convenu d’axer le film sur quelques
envie de me pencher sur la personnalité de Hoover»,                     éléments narratifs cruciaux, comme l’enlèvement de Lindbergh
explique le scénariste. «J’avais le sentiment qu’il était l’exact       et la création du Federal Bureau of Investigation, le FBI.
opposé de Milk, autrement dit, un homme au pouvoir                          «Je me demandais vraiment comment cet homme qui,
politique considérable, mais extrêmement secret dès lors                animé des meilleures intentions du monde, a fondé le FBI et a
qu’il s’agissait de sa vie privée».                                     mis hors d’état de nuire les gangsters les plus redoutables du

                                                                    6
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pays, a pu devenir aussi paranoïaque et, à en croire certains, derniers témoins qui ont côtoyé l’homme. Il a également
proprement diabolique», souligne Grazer.                         recueilli des informations de personnes qui n’ont pas
     «Ce qui ressortait de mes toutes premières recherches, forcément connu personnellement le patron du FBI, mais
c’est qu’il était, soit considéré comme un héros national, à qui vivaient à Washington à l’époque de son «règne», afin
qui nous devons l’ensemble des dispositifs de protection et de pouvoir brosser un portrait de l’homme dans toute sa
de sécurité, soit comme un salaud qui agissait de manière complexité.
sournoise et faisait régner la terreur dans le pays», précise le    Convaincus que l’histoire a tendance à se répéter,
scénariste. «Tout cela m’a semblé bien excessif, et je me suis les auteurs du film se sont aperçus que l’histoire de
dit que la vérité devait être entre les deux».                   J. Edgar Hoover était d’une étonnante actualité, bien
     Grazer partageait le même avis :                                                  qu’il soit mort depuis près de
                                               ‘‘ Je me demandais vraiment             quarante ans.
pour lui, il fallait «raconter l’histoire du
                                              comment cet homme (...) a mis               «Ce qui nous a beaucoup plu
point de vue de Hoover, en laissant
                                             hors d’état de nuire les gangsters dans le scénario, c’est qu’il s’agit
le soin au grand homme, pour ainsi
                                              les plus redoutables du pays ’’          d’un homme qui s’efforçait de
dire, de donner sa propre version des
                                                                                       manipuler les médias, et qui s’y
faits», note le producteur.
                                                                 prenait avec beaucoup d’habileté», souligne Lorenz. «De
     Le producteur Robert Lorenz trouvait le sujet
                                                                 nos jours, alors que les gens essaient constamment de
particulièrement fascinant : «Tout ce qu’on sait de lui modeler leur image et se battent pour rester dans la
aujourd’hui s’appuie sur des rumeurs», dit-il. «Ce projet nous course technologique, je trouve que c’est fascinant de
permettait de le resituer dans un contexte historique, de tenter voir comment Hoover s’y prenait, et comment il arrivait
de comprendre ce qui motivait ses décisions, sans prendre à ne rien dévoiler de sa vie privée et de son travail.
parti, et de montrer qu’il s’agissait d’un homme complexe et Un tel culte du secret serait difficile aujourd’hui, voire
certainement pas d’un personnage univoque».                      impossible, et c’est certainement l’un des aspects les
     Après avoir lu presque toute la littérature disponible plus intrigants de sa personnalité qui nous a donné envie
sur Hoover, Black s’est attelé à retrouver la trace des de faire ce film».

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L’action de J. EDGAR commence au milieu des années                  BD au Bureau et ces vignettes ornaient même les paquets
70, vers la fin de la vie de Hoover et de son mandat à la                de corn-flakes, ciblant ainsi la jeunesse du pays. Il avait
tête du FBI. Souhaitant préserver son héritage, il se met à              organisé une campagne de propagande pour que, dans
dicter ses mémoires et à se plonger dans ses souvenirs de                l’esprit du public, l’État fédéral soit associé à la protection de
jeunesse : il n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’il a débuté       la famille et la sécurité des enfants».
sa carrière à l’institution qui                                                                              On ne sait toujours pas aujour­­
n’était encore que le «Bureau         “ Je pense qu’il était                                              d’hui si Hoover a eu le sen­ti­ment
of Investigation».                                                                                        que le pays était plus en sécurité
   «Je pense qu’il était soucieux
d’entrer dans l’histoire», estime
                                       soucieux d’entrer                                                  avec lui ou que des changements
                                                                                                          positifs s’annon­çaient. «Je crois
Eastwood, «mais qu’il avait un
peu tendance à l’exa­­­gération.
                                        dans l’histoire ”                                                 que, même en vieillissant,
                                                                                                          J. Edgar Hoover était tellement
On sait avec certitude qu’il a parfois trans­formé les faits pour        obnubilé par le communisme qu’il était incapable d’admettre
donner une image un peu plus reluisante de sa personne».                 que la situation avançait dans le bon sens à l’époque des
     «Très tôt dans sa carrière, il a résolu l’affaire Lindbergh         droits civiques», poursuit l’acteur. «Il y voyait une rébellion qui
et arrêté des hors-la-loi comme John Dillinger, si bien qu’il            pouvait potentiellement devenir une force destructrice. C’est
a su imposer l’image de l’agent du FBI dans l’inconscient                alors qu’il a perdu pied. C’est à ce moment-là qu’il n’a pas su
collectif», déclare DiCaprio. «On consacrait des albums de               voir que se jouait le véritable avenir du pays».
                                                                     9
Hoover âgé
                    Ce qui compte ici, c'est de clarifier la différence entre méchant et héros.

J.
           Edgar Hoover s’est consacré entièrement à                blason de la famille en donnant au nom de Hoover toute la
           servir l’État, écartant toutes relations person­         notoriété qu’il méritait, sans se soucier des propres désirs
           nelles qu’il aurait pu nouer, dans le souci cons­        d’Edgar. Il s’est transformé en justicier implacable et
tant de l’intérêt général. Uniquement soucieux d’affermir           stoïque, contraint de garder le mystère sur sa vie privée. Il
son autorité et de gagner la vénération du public, il y est         s’est mis à développer un vrai culte du secret».
parvenu en s’imposant comme la figure emblématique                      Ne disposant que de très peu d’informations sur la
de la lutte contre la criminalité, et en devenant un héros          vie personnelle du personnage, DiCaprio s’est lancé dans
du peuple.                                                          de vastes recherches pour camper un Hoover crédible
    «Quand il était jeune, Hoover était d’une ambition              à l’écran. «C’était un vrai défi d’incarner cet homme qui
hallucinante», note Leonardo DiCaprio, qui a campé le               était une telle énigme», renchérit-il. «J’ai découvert que
personnage de l’âge de 20 à 77 ans. «Il était extrêmement           c’était un grand manipulateur et un grand charmeur. Il
motivé pour faire sa place à Washington, avant tout                 pouvait séduire n’importe quel interlocuteur, tout en lui
pour satisfaire les attentes très fortes de sa mère. Son            faisant peur. Il aimait attirer l’attention, mais il consacrait
père n’était pas arrivé à devenir un homme politique                tellement de temps à son travail que pour comprendre
d’envergure, et Annie souhaitait que son fils redore le             sa véritable identité, ses valeurs morales et le sens de
                                                               10
ses décisions, il faut le faire à travers le prisme de la             … eh bien, personne ne le sait. Dans le film, leur relation
sphère professionnelle. J’hésite à employer le terme de               s’apparente à une forme d’amour à sens unique, mais qui,
prêtre le concernant, car Hoover n’avait rien à voir avec             malgré tout, a duré».
un prêtre, mais il considérait certainement le FBI comme                   Armie Hammer, qui campe Clyde Tolson, explique :
sa paroisse».                                                         «Quelles que soient leurs relations, Clyde était toujours
    «Leo est un grand professionnel qui arrive sur le plateau,        fidèlement aux côtés du Directeur. C’était véritablement son
parfaitement préparé pour son rôle», signale Eas­t ­wood.             bras droit. C’est comme cela qu’ils fonctionnaient».
«D’emblée, j’ai vu qu’il s’était beaucoup documenté, qu’il                 «Armie est formidable en Tolson», s’enthousiasme Grazer.
avait énormément réfléchi au personnage, et qu’il était               «Il a apporté au personnage à la fois raffinement et énergie, et
intéressé par ma vision des choses. Il m’a impressionné               l’alchimie a vraiment pris entre lui et Leo».
par sa capacité de concentration, et je pense que cela se                  Malgré le manque d’informations existantes sur Tolson,
voit à l’écran».                                                      Hammer s’est efforcé de bien cerner son personnage.
    L’acteur était enchanté à l’idée                                                           «J’ai fait appel à une chercheuse
de travailler avec le cinéaste. «Sa         ‘‘ La confiance                                    professionnelle qui a réuni tous les
                                                                                               documents qu’on puisse trouver
méthode de travail est géniale parce
qu’il se fie à ses intuitions et à son
                                           était vitale pour                                   sur lui, y compris son album de
instinct», dit-il. «Il y a comme une      J. Edgar Hoover ’’                                   photos de lycée», souligne l’acteur.
                                                                                               «D’après les témoignages d’anciens
belle évidence dans sa manière de
fonctionner. Il a une vision très claire des choses, ce               du FBI, il était très observateur et d’une grande finesse
                                                                      d’esprit. On l’avait surnommé ‘l’ordinateur humain’ car il
qui m’a facilité la tâche. Il me fait penser à un coach :
                                                                      avait une mémoire photographique. Du coup, sans même
c’était comme si je me rendais sur le ring et qu’il était
                                                                      parler d’une éventuelle attirance de Hoover à son égard,
là, pour me soutenir. Et je pense que cette confiance
                                                                      on peut comprendre pourquoi le grand homme se reposait
et ce soutien qu’il vous accorde se retrouvent dans le
                                                                      autant sur lui».
film».
    La confiance était vitale pour J. Edgar Hoover,
même s’il ne l’a accordée qu’à une poignée d’individus,
à ceux-là même dont il pensait qu’ils lui étaient
fidèles. Pour brosser le portrait du personnage dans
ses multiples dimensions, et comprendre quel genre
d’homme il était, il fallait évoquer les relations qu’il
entretenait avec ses proches, à commencer par son
collègue et ami, Clyde Tolson.
    «C’était une relation de complicité et de joies
partagées, mais aussi très sclérosante», précise Grazer
«Ils étaient tous les deux le produit de leur époque».
    «Ils déjeunaient et dinaient ensemble tous les jours,
et ils partaient en vacances ensemble», ajoute DiCaprio.
«Quant à savoir si leurs rapports allaient plus loin que ça
                                                                 11
«Naomi a été épatante», ajoute Lorenz. «C’est un rôle
                                                                 tout en retenue, mais d’une grande importance, et elle a
                                                                 tiré le meilleur parti de chaque séquence, en sublimant
                                                                 le personnage, ce qui, d’ailleurs, correspondait à la place
                                                                 qu’occupait Helen Gandy dans la vie de Hoover».
                                                                      En revanche, Annie Hoover, la mère du protagoniste,
                                                                 n’était pas encline à rester en retrait. Femme autoritaire,
                                                                 elle a exercé une grande influence sur son fils et incarné
                                                                 son modèle en matière de valeurs morales. Hoover vivait
                                                                 avec elle et la consultait dès qu’il avait besoin d’un conseil,
                                                                 jusqu’à sa disparition : il avait alors 43 ans.
                                                                      C’est la grande comédienne anglaise Judi Dench qui
                                                                 l’interprète : «Grâce à elle, on l’aime et on a peur d’elle
    La secrétaire de Hoover, Helen Gandy, était une autre
                                                                 tout à la fois, sans qu’elle ait jamais besoin de crier», note
complice du patron du FBI, à la fidélité indéfectible.
                                                                 Grazer.
    «C’est Helen qui, d’une certaine façon, dirigeait                 «C’est le genre de mère dont on se passerait bien
l’agence», souligne le réalisateur. «Quand on parle avec volontiers», relève l’actrice. «Elle était très catégorique
les vieux de la vieille, dès qu’on voulait savoir quelque et incroyablement possessive avec Edgar, alors même
chose, c’est à elle qu’il fallait le demander. Elle en savait qu’elle avait trois autres enfants. Je pense qu’elle voulait
bien plus que n’importe qui d’autre».                            non seulement ce qu’il y avait de mieux pour lui, mais
    «La fidélité d’Helen envers Edgar était sans faille», qu’elle vivait sa réussite professionnelle par procuration.
déclare Naomi Watts qui incarne la jeune femme. «Je Elle m’a un peu fait penser à Lady Macbeth. Elle voulait
crois qu’au départ, il l’a impressionnée et qu’elle l’a trouvé fréquenter les plus grands hommes du monde. Edgar
intelligent et charismatique, mais tout ce qui l’intéressait, n’avait aucune chance de lui résister».
c’était sa carrière. C’est la collaboratrice qui a passé le plus      C’est la première fois que Clint Eastwood collabore
de temps à ses côtés : elle a connu des bouleversements avec Judi Dench. «C’est un cinéaste mythique», dit-elle,
géopolitiques extra­ordi­nai­res, et elle a été présente auprès ravie d’avoir été contactée pour le rôle. «Quand je pense
de lui jusqu’au bout».                                           qu’il aura fallu que j’attende d’avoir 75 ans !»
    Pour la comédienne aus­­                                                                          Le cinéaste était tout aussi
   lienne, interpréter une ‘‘ Charles Lindbergh était, selon
tra­                                                                                               enchanté : «C’est une femme
Amé­r­icaine profondément            les mots de Hoover, «l’homme le merveilleuse», reprend-il. «Je
pa­trio­te dans un film sur l’un                                                                   l’admire depuis tou­     jours.
des personnages les plus
                                            plus célèbre au monde»”                                C’est la seule comédienne
controversés du pays était                                       que j’ai envisagée pour le rôle. Autant dire que j’étais ravi
exaltant. «Je ne savais rien sur mon personnage, et guère qu’elle me dise oui».
plus sur Hoover, quand j’ai accepté le rôle», affirme-t-elle.         Comme on le voit dans le film, l’une des affaires
«Comme je n’ai pas grandi aux États-Unis et que je n’ai pas les plus retentissantes qu’a dû régler Hoover, et qui
connu cette époque, c’était l’occasion de m’ouvrir l’esprit».    a suscité une terrible pression de la part de sa mère,
                                                               12
concerne l’enlèvement de Lindbergh qu’on a surnommé
le crime du siècle. Cette affaire était particulièrement
importante pour le Bureau car elle a permis d’illustrer
le besoin d’instituer, et de faire appliquer des lois
fédérales. Elle a également jeté les bases des
méthodes d’expertise médico-légale en matière de
collecte de preuves sur une scène de crime, puis a
servi d’argument à Hoover pour convaincre le Congrès
de la nécessité de centraliser ce type d’informations.
    À l’époque, Charles Lindbergh était, selon les mots
de Hoover, «l’homme le plus célèbre au monde», note
DiCaprio. «Hoover, quel que soit le rôle qu’il ait pu y jouer,
a très certainement instrumentalisé l’enlèvement pour se
mettre en avant et promouvoir le FBI dans tout le pays».
    Josh Lucas campe le célèbre aviateur. «Je n’ai pas
hésité une seconde», souligne l’acteur, «d’autant plus que
ma grand-mère faisait elle-même partie des WASP, Women
Aiforce Service Pilots (Service des Aviatrices de l’Armée),
pendant la Seconde guerre mondiale, et l’une des premières
femmes pilotes du pays sur des vols commerciaux».

                                                                          Enfant, Lucas accompagnait sa grand-mère en vol,
                                                                      nourrissant ainsi une véritable passion pour l’aviation. «J’ai
                                                                      lu une biographie de Lindbergh il y a une dizaine d’années,
                                                                      et je me suis vraiment plongé dans cette époque et me suis
                                                                      identifié à lui, à cause de l’histoire de ma famille et de ma
                                                                      propre passion pour l’aviation, à laquelle je me forme peu à
                                                                      peu au fil des années», déclare-t-il.
                                                                          Dermot Mulroney interprète le colonel Schwarzkopf de la
                                                                      police du New Jersey, Stephen Root campe l’expert en bois
                                                                      Arthur Koelher, Denis O’Hare tient le rôle du graphologue
                                                                      Albert Osborne, Zach Grenier celui de John Condon (l’homme
                                                                      qui prend contact avec le ravisseur), et Damon Herriman celui
                                                                      de Bruno Hauptmann, reconnu coupable du rapt.
                                                                          Enfin, Ken Howard joue le procureur général Harlan Fiske
                                                                      Stone, Jeffrey Donovan incarne Robert Kennedy, Jessica
                                                                      Hecht interprète la militante communiste Emma Goldman, Lea
                                                                      Thompson la mère de Ginger Rogers, Lela, et Geoff Pierson le
                                                                      premier patron de Hoover au Bureau, Mitchell Palmer.

                                                                 13
Hoover Jeune
     Imaginez que chaque citoyen soit identifiable par sa carte, son code, les empreintes de ses doigts...
                        Imaginez à quelle vitesse nous retrouverions les criminels.

J.
          Edgar Hoover a vécu toute sa vie à Washington.                fallait essayer d'y tourner, même si on ne nous autorisait
          Mais lorsque la production a entamé les repérages             pas l'accès à l'ensemble du bâtiment».
          pour le film, elle a constaté que l'essentiel pouvait              Bien que l'institution soit accessible au public, le chef
être tourné en Californie. «l n'y a qu'un seul décor qui nous           décorateur James J. Murakami a été surpris qu'on autorise
obligeait à venir filmer à Washington : la Library of Congress»,        l'équipe à y tourner. «C'est un chef d'œuvre d'architecture»,
souligne Lorenz. «Je la connaissais, mais je ne l'avais jamais          dit-il. «C'était extraordinaire de pouvoir travailler là-bas car
détaillée de près. Du coup, quand j'ai vu qu'elle figurait              cela avait une vraie résonance historique. Les dossiers qui
dans le scénario, et que je me suis un peu documenté,                   se trouvaient sous la mezzanine contenaient réellement
j'ai compris pourquoi Lance Black avait choisi de situer la             des fiches annotées par Hoover lui-même».
scène où Hoover tente d'impressionner Helen Gandy dans                       La production a également eu accès au FBI et au
cet endroit précis. C'est un bâtiment magnifique».                      ministère de la Justice qui abritait le Bureau à l'époque
     «C'est tellement beau qu'on a envie de le photographier»,          de Hoover. «Le FBI et le ministère nous ont beaucoup
ajoute Eastwood. «Dès qu'on y est entrés, on s'est dit qu'il            soutenus et nous ont aidés à réunir toute l'information
                                                                   14
que Hoover avait rassemblée tout au long de sa carrière»,           temps, Murakami et son équipe ont, en revanche, bâti de
explique Lorenz. «On aurait sans doute pu obtenir une               véritables décors en dur. Il s'agit notamment de l'immense
autorisation de filmer dans les bureaux de Hoover, mais on          entrée et de plusieurs bureaux du ministère de la Justice,
avait énormément de scènes à y tourner. Cela aurait été             construits sur le vaste plateau n°16 des studios Warner.
beaucoup trop contraignant pour les gens du ministère de            «Le couloir fait 4 mètres de large, avec une hauteur sous
nous laisser occuper les lieux aussi longtemps. Mais nous           plafond de 5 mètres 50, et devait mesurer environ près de
avons tourné quelques prises de vue depuis son balcon               40 mètres de long pour les besoins du tournage».
pour montrer ce qu'il voyait de son bureau».                            Mais ce n'était pas le défi le plus complexe qu'ait dû
   Pour replonger le spectateur dans l'époque de Hoover,            relever le chef décorateur. «On ne pouvait pas recréer
le superviseur Effets visuels Michael Owens et son                  le sol en granit du ministère car ce sont des matériaux
équipe ont reconstitué Pennsylvania Avenue (l'artère sur            beaucoup trop coûteux, et on a donc eu recours à un
laquelle donnait le bureau du grand homme) à différentes            nouveau dispositif numérique. Nous avons photographié
époques, et ont ainsi recréé les cortèges d'investiture             le véritable sol, puis nous l'avons reproduit sur du
des présidents Franklin D. Roosevelt et Richard Nixon.              contreplaqué de type MDF».
   «Le style visuel s'appuie sur nos recherches», précise               Murakami a mené des recherches approfondies pour
Owens. «Nous avons pris des photos des lieux réels, puis            reconstituer les bureaux dont la décoration, de surcroît,
nous les avons modifiés. Nous avons ainsi transformé ces            a dû être aménagée en fonction des différentes époques
décors de manière infographique, ce qui était beaucoup              évoquées par le film : de 1919 au début des années 70.
plus simple que si nous avions dû construire tout un décor».        L'équipe de Murakami s'est focalisée sur les détails qui ont
   Pour les lieux dans lesquels Hoover a passé le plus de           été logiquement modernisés au fil des années, à l'image

                                                               15
des luminaires qui sont passés d'un fonctionnement à classé site historique. L'établissement a également été
incandescence à un dispositif fluorescent.                    utilisé pour les bureaux du Sénat américain. Quant au
    «Nous avons pris quelques libertés en cas de nécessité, Pico Building, sur Olvera Street, il a été aménagé en
mais nous avons essayé de rester aussi fidèles à la réalité gare ferroviaire de Kansas City.
que possible», signale le chef décorateur. En repeignant les      Pour les scènes du procès de Bruno Hauptmann, la
murs, en ajoutant de nouveaux meubles ou en déplaçant production s'est rendue à quelques kilomètres au sud
des cloisons, l'équipe de Murakami a utilisé certains de Los Angeles. L'ancien tribunal d'Orange County à
plateaux pour plusieurs décors. Par exemple, le plateau Santa Ana, construit au début du XXème siècle et depuis
qui accueille le bureau de Robert                                                   transformé en musée, correspondait
Kennedy a ensuite servi pour un              Plusieurs quartiers de parfaitement au palais de justice du
bureau plus modeste du FBI, puis                                                    New Jersey où s'était déroulé le
pour le laboratoire médico-légal.
                                       Los     Angeles       ont également          procès. Néanmoins, les extérieurs
    La maison de Hoover, où il a           servi de décors au film                  de cette séquence ont été tournés
vécu toute sa vie, était un élément                                                 à Warrenton, à une soixantaine de
de décor crucial pour la production car plusieurs scènes kilomètres de Washington.
importantes s'y déroulent. «Il gardait tout», indique             The Plains, situé dans les environs de la capitale,
Murakami. «Sa maison était remplie de bibelots, de ont servi de cadre à la propriété de Lindbergh, et
statues et de paravents chinois, et de tas d'autres objets l'architecture de certains quartiers d'Arlington, en
qui appartenaient à sa famille depuis qu'il était petit».     Virginie, correspondait à plusieurs extérieurs du film.
    Pour les scènes de courses hippiques, auxquelles
assistent Hoover et Tolson à toutes les époques, l'équipe
Décoration a d'abord visionné des images des centres
hippiques de Pimlico à Baltimore, dans le Maryland, et de
Del Mar dans le sud de la Californie, puis ont reconstitué
quelques loges en gradins, apportant les aménagements
nécessaires en fonction des styles de chaque site.
Le chef-opérateur Tom Stern a filmé les comédiens en
plan serré et en plan moyen pendant qu'ils «regardaient»
la course : ils jouaient devant un fond vert, permettant
ensuite d'y incruster des images infographiques.
    Plusieurs quartiers de Los Angeles ont également servi
de décors au film. Le Restaurant Cicada, près de Pershing
Square, dans le centre, campe le célèbre Stork Club de
New York. Comme il fallait un orchestre, le réalisateur a
fait appel à son fils Kyle Eastwood et à plusieurs amis
musiciens pour interpréter le seul morceau de musique
non illustrative du film.
    Le rayon Hommes du grand magasin Garfinkel a été
reconstitué dans une salle de bal du Park Plaza Hotel,
                                                         16
Int. Bureau de Hoover
                        De l’autre côté de la pièce, derrière un bureau en acajou,
           on découvre un vieil homme corpulent au nez épaté portant un costume trois-pièces.
   C’est Hoover, près de quarante ans plus tard, désormais connu sous le nom de J. EDGAR HOOVER.

J.
          EDGAR se déroule sur plus de soixante ans,            de vêtements au début de sa carrière, il était déjà très
          du début du XXème siècle à 1972. La chef              soigné et il tenait à ce que ses agents en fassent de
          costumière Deborah Hopper a donc dû                   même. Il était très attaché à l’image du FBI».
imaginer des costumes qui reflètent l’évolution du style           La création de costumes pour les nombreux
vestimentaire. Leonardo DiCaprio avait ainsi environ 80         comédiens du film et les différentes époques a
tenues différentes, ce qui représentait un défi exaltant        nécessité un grand sens de l’organisation. «Il y a
à relever pour Deborah Hopper.                                  des scènes qui se déroulent à peu près à chaque
   «Hoover était tiré à quatre épingles», déclare la            décennie, mais le film n’est pas construit de manière
chef costumière. «Même s’il n’avait pas énormément              chronologique», note Hopper. «Du coup, il fallait non

                                                           17
seulement concevoir des costumes adaptés à chaque                    raffiné. On a utilisé davantage de rayures, des boutons de
époque, mais donner des repères au spectateur pour                   manchettes, des épingles de cravates, des pochettes, et
qu’il sache à quel moment de la vie de Hoover telle ou               des montres à gousset, qui ont tous été accessoirisés.
telle scène se situe».                                               Hoover et Tolson étaient obnubilés par leur image et
                                                                     étaient très soignés».
                                                                         Deborah Hopper a également habillé Naomi Watts :
                                                                     «Dans les années 20, quand elle fait la connaissance de
                                                                     Hoover, elle est assez séductrice, elle a un style féminin et
                                                                     elle porte de la dentelle», dit-elle. «Au fil des années, elle
                                                                     s’habille de manière plus stricte et, dans les années 60,
                                                                     elle ne porte plus que des tailleurs».
                                                                         «Deborah a fait un boulot magnifique», rapporte
                                                                     Eastwood, «mais c’est toujours le cas. Je pense qu’elle
                                                                     y a pris du plaisir car elle a non seulement eu l’occasion
                                                                     de concevoir de nombreux costumes en fonction des
                                                                     décennies, mais il s’agit aussi des époques les plus
                                                                     brillantes de l’histoire américaine».
                                                                         Au cours de ses recherches, la chef costumière a
     La chef costumière a ainsi mis au point un nuancier             d’abord déniché d’authentiques vêtements d’époque dans
précis pour fourni de subtiles indications sur les                   des friperies de Los Angeles pour trouver son inspiration.
époques évoquées. «Je me suis dit que ce serait plus                 Mais comme il n’existe que peu de pièces authentiques,
simple d’avoir une palette de couleurs propre à chaque               Hopper et son équipe ont dû travailler à partir de tissus
période», ajoute-t-elle. «Des matières rugueuses dans                modernes, en les adaptant pour qu’ils s’accordent aux
les bruns pour les années 20, des tons de gris et de                 vêtements d’époque. «On ne voulait pas que les tenues
bleu marine et des rayures pour les années 30, et puis,              aient l’air usé. Nous les avons seulement assouplies pour
des tissus doux et robustes dans les bleus marine, gris              donner le sentiment que les personnages les portaient
et marron foncé pour les années 60. Les tenues nous                  depuis un moment».
ont donc permis de contribuer à raconter l’histoire».                    Tout comme les vêtements, il s’agissait de vieillir les
     Au fur et à mesure de l’ascension de Hoover, son style          comédiens grâce au maquillage et à certains accessoires
vestimentaire a changé, notamment après sa rencontre                 pour montrer le passage des années.
avec le sophistiqué Clyde Tolson. «Quand il était jeune, et              «On a utilisé du rembourrage pour les tenues d’Armie
qu’il privilégiait les teintes marron, on l’a fait porter des        et de Naomi lorsque leurs personnages prennent de l’âge»,
costumes droits», dit-elle. «Et puis, dans les années 30,            affirme Hopper. «Pour Leo, nous avons moulé du latex
Tolson a emmené Hoover voir son tailleur chez Garfinkel.             autour de son corps, pour donner le sentiment qu’il s’agit
Pour la première fois, J. Edgar porte un costume croisé,             de son propre corps. Il en porte un peu dans les années
taillé sur mesure et conçu par Tolson».                              30 et un peu plus encore dans les années 60, notamment
     Bien entendu, Hopper a dû imaginer le style de                  au niveau des bras. Bien entendu, nous avons dû adapter
Tolson qui, selon la chef costumière, «était un peu plus             les costumes à son nouveau physique. Hoover attachait
                                                                18
19
lui a inséré une prothèse nasale pour lui allonger un peu
                                                                     le nez. Mais pour qu’un acteur aussi jeune que Leo ait l’air
                                                                     d’avoir 70 ans, il a fallu tout un appareillage prosthétique
                                                                     sur le visage, un faux cuir chevelu sur lequel on a greffé
                                                                     quelques touffes de cheveux, qui ne pouvaient être utilisés
                                                                     qu’une seule fois, ainsi que des prothèses de main».
                                                                         La chef maquilleuse, qui travaille depuis quinze ans
                                                                     avec l’acteur, explique que DiCaprio a dû supporter un
                                                                     moulage en plâtre sur tout le visage. «Ce n’est pas du
                                                                     tout un moment agréable à passer, mais pour obtenir des
                                                                     prothèses d’une telle précision qui s’adaptent parfaitement
                                                                     à sa morphologie, il fallait réaliser un moulage de son
                                                                     visage. Duncan Jarman a fait un formidable boulot en
                                                                     matière de moulage, ce qui nous a ensuite permis de
                                                                     travailler dans les meilleures conditions possible».
                                                                         Le résultat final a été saisissant. C’est ainsi que Robert
beaucoup d’importance à son image, et nous avons donc                Lorenz, qui visitait le plateau avec Eastwood, a croisé
consacré pas mal d’énergie à déterminer son style à chaque           DiCaprio, grimé par le maquillage prosthétique destiné à le
étape de sa vie».                                                    vieillir, mais portant encore ses propres vêtements. «C’était
    «C’était un défi intéressant pour nous de donner à               le premier jour où il était filmé en vieillard, et Clint ne l’avait
un comédien l’apparence d’un jeune homme de 25 ans                   pas encore vu», indique le producteur. «Et il est passé à côté
puis de le faire vieillir jusqu’à 70 ans», souligne la chef          de lui, sans même s’apercevoir qu’il s’agissait de Leo».
maquilleuse Sian Grigg. «On ne pouvait pas faire de Leo                  Eastwood s’est dit impressionné par le résultat : «Son
un sosie de Hoover car ils ont des traits de visage tout à           maquillage était extraordinaire. L’équipe a fait un travail fascinant
fait différents, mais je me suis dit qu’on pouvait lui donner        sur son visage», souligne le réalisateur. «J’avais vraiment le
une certaine ressemblance                                                                                sentiment d’être en présence
qui nous permette de croire         “ J’avais vraiment le                                                de J. Edgar Hoover».
au personnage. Il porte des                                                                                  «Je crois que ce qui
lentilles de contact pour que   sentiment d’être en présence                                             m’a aidé à bien cerner le
ses yeux soient plus foncés.        de J. Edgar Hoover ”                                                 personnage, c’est que le
La chef coiffeuse Kathy                                                                                  film s’attache surtout à
Blondell lui a teint les cheveux en brun et l’a affublé de           la personnalité profonde de l’homme», note Leonardo
postiches grisonnants quand le personnage vieillit. Elle lui         DiCaprio. «On a raconté beaucoup d’anecdotes sur
a même arraché des cheveux au niveau du front pour que               Hoover, mais je pense que ses rapports avec Clyde
son implantation capillaire soit plus régulière. Pour Hoover         Tolson, Helen Gandy et sa mère ont façonné son
jeune, j’ai utilisé des appareils dentaires pour modifier la         identité. C’est ce qui m’a donné envie de venir sur
morphologie de son visage, je lui ai fabriqué une prothèse           le plateau tous les jours, et j’espère que c’est ce qui
de cou pour lui donner l’aspect d’un double menton, et on            poussera les spectateurs à venir voir le film».

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«Hoover était intrépide et intelligent et ce sont ces            «Ce qui m’a intéressé dans cette histoire, et qui, je
qualités, conjuguées à son culte du secret, qui lui ont          l’espère, se retrouve dans le film, c’est qu’on finit par connaître
permis de se maintenir au pouvoir pendant près d’un              Hoover, et par comprendre son amour pour sa mère, son
demi-siècle», note Brian Grazer. «Mais le revers de la           envie de protéger le pays, sa relation avec Tolson, tout ce
médaille, c’est que plus on s’accroche au pouvoir, plus          qui a marqué son existence,» conclut Eastwood. «Bien plus
il vous échappe. Et je crois que les leçons qu’il y a            que le directeur du FBI, c’était un homme d’une grande
à tirer de la vie de Hoover sont atemporelles, et que            complexité. J’espère qu’on aura permis au spectateur de
son parcours reste d’une grande force émotionnelle               se plonger dans son univers afin que, pendant deux heures,
aujourd’hui».                                                    celui-ci considère l’Histoire à travers son regard à lui».

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Devant la caméra
LEONARDO                   Leonardo DiCaprio a décroché trois citations à l’Oscar,
                       et reçu de nombreuses distinctions. On l’a vu récemment

DICAPRIO
                       dans SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese, qui marque
                       sa quatrième collaboration avec le cinéaste. Il tourne
                       actuellement GATSBY LE MAGNIFIQUE sous la direction de
J. Edgar Hoover        Baz Luhrmann, dans lequel il tient le rôle-titre.
                           Il a remporté sa troisième citation à l’Oscar en 2007
                       pour BLOOD DIAMOND d’Edward Zwick, qui lui a aussi
                       valu d’être cité aux Golden Globe, Critics’ Choice Award
                       et Screen Actors Guild (SAG) Award. La même année, il
                       a été nommé aux Golden Globe, BAFTA, Critics’ Choice
                       Award et SAG Award pour LES INFILTRÉS de Scorsese. Il a
                       aussi été cité au SAG Award de la meilleure interprétation
                       d’ensemble pour LES INFILTRÉS.
                           Il a également été cité à l’Oscar pour AVIATOR (2004)
                       de Martin Scorsese. Son interprétation d’Howard Hughes
                       lui a valu le Golden Globe du meilleur acteur, ainsi que des
                       citations au Critics’ Choice Award, au BAFTA, et au SAG
                       Award.
                           Outre son métier d’acteur, DiCaprio a créé sa propre
                       société de production, Appian Way, grâce à laquelle il a
                       écrit et produit LA 11ÈME HEURE, LE DERNIER VIRAGE, dont il
                       a aussi assuré la voix-off. La structure a également produit
                       SHUTTER ISLAND, ESTHER, PUBLIC ENEMIES, GARDENER OF
                       EDEN, AVIATOR, THE ASSASSINATION OF RICHARD NIXON et LE
                       CHAPERON ROUGE de Catherine Hardwicke, avec Amanda
                       Seyfried. DiCaprio est également producteur exécutif des
                       MARCHES DU POUVOIR de George Clooney.
                           Né à Hollywood, DiCaprio fait ses débuts d’acteur à
                       l’âge de 14 ans. Il se fait connaître grâce à BLESSURES
                       SECRÈTES (1993) de Michael Caton-Jones, d’après le récit
                       autobiographique de Tobias Wolff. La même année, il est
                       à l’affiche de GILBERT GRAPE de Lasse Hallström, où il
                       interprète un jeune handicapé mental : sa prestation lui
                       vaut sa première citation à l’Oscar et au Golden Globe. Il
                       décroche en outre le National Board of Review du meilleur
                       second rôle et le Los Angeles Film Critics Association
                       Award du meilleur espoir masculin.
                  24
En 1995, il décroche le premier rôle dans trois films
très différents : MORT OU VIF de Sam Raimi, BASKETBALL
DIARIES, où il campe un jeune toxicomane, et RIMBAUD
VERLAINE d’Agnieszka Holland, où il interprète Arthur
Rimbaud. Un an plus tard, il inscrit son nom au générique
de ROMÉO + JULIETTE de Baz Luhrmann, relecture
contemporaine de la pièce de Shakespeare qui lui vaut le
prix d’interprétation masculine au festival du film de Berlin.
Il est encore à l’affiche de SIMPLES SECRETS, qui lui permet
d’être cité au SAG Award.
    En 1997, il donne la réplique à Kate Winslet dans la
superproduction TITANIC de James Cameron, qui lui vaut
une nouvelle citation au Golden Globe. Le film triomphe
au box-office mondial et décroche 11 Oscars, dont celui
du meilleur film. Il tourne ensuite L’HOMME AU MASQUE DE
FER, LA PLAGE, CELEBRITY de Woody Allen, ARRÊTE-MOI SI
TU PEUX de Steven Spielberg, qui lui vaut une nomination
au Golden Globe, GANGS OF NEW YORK, où il est dirigé pour
la première fois par Martin Scorsese, MENSONGES D’ÉTAT
de Ridley Scott, et LES NOCES REBELLES de Sam Mendes,
avec Kate Winslet, qui lui vaut sa septième nomination au
Golden Globe.
    Connu pour son engagement écologiste, l’acteur a
monté la Fondation Leonardo DiCaprio en 1998, puis le
site LeonardoDiCaprio.org, pour sensibiliser l’opinion
publique aux causes environnementales. En 2008,
la Fondation DiCaprio a fusionné avec la California
Community Foundation pour créer le Leonardo DiCaprio
Fund. Cet organisme participe activement à des actions
en faveur de l’environnement, notamment en leur allouant
des bourses. Le comédien siège également aux Conseils
d’administration du NRDC et de Global Green USA.

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NAOMI
WATTS
Helen Gandy
    NAOMI WATTS a été nommée à l’Oscar en 2004 pour
son rôle dans 21 GRAMMES d’Alejandro Gonzáles Iñárritu,
avec Sean Penn et Benicio Del Toro. Pour ce film, elle a été
récompensée par de nombreuses associations de critiques
(Los Angeles Film Critics Association, Southeastern Film
Critics Association, Washington, D.C. Area Film Critics
Association et San Diego Film Critics Society), et a été citée
au Screen Actors Guild Award, au BAFTA, au Broadcast Film
Critics Association et au Satellite Award. Watts a reçu le prix
du Public de la meilleure actrice lors de la première de 21
GRAMMES au festival du film de Venise en 2003.
      On a vu récemment Naomi Watts dans DREAM HOUSE
de Jim Sheridan, avec Daniel Craig et Rachel Weisz, FAIR
GAME de Doug Liman, avec Sean Penn, et dans VOUS ALLEZ
RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU de Woody Allen, où
elle joue aux côtés de Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida
Pinto et Antonio Banderas. Elle a également tourné dans
MOTHER AND CHILD de Rodrigo Garcia avec Annette Bening et
Samuel L. Jackson, L’ENQUÊTE – THE INTERNATIONAL avec Clive
Owen, et sera prochainement à l’affiche de THE IMPOSSIBLE de
Juan Antonio Bayona, avec Ewan McGregor, et apparaîtra avec
Liev Schreiber dans le court-métrage humoristique MOVIE 43.
    Naomi Watts a fait des débuts remarqués dans
MULHOLLAND DRIVE de David Lynch, rôle pour lequel elle
a remporté de nombreux prix de la part d’associations de               Hoffman, STAY de Marc Forster, avec Ewan McGregor et Ryan
critiques comme la National Board of Review et la National             Gosling, LE CERCLE–THE RING de Gore Verbinski et sa suite LE
Society of Film Critics. Elle a tourné dans la version de KING         CERCLE, THE RING TWO réalisé par Hideo Nakata, LE DIVORCE
KONG de Peter Jackson, ainsi que dans WE DON’T LIVE HERE               de James Ivory, avec Kate Hudson, Glenn Close et Stockard
ANYMORE, qu’elle a également contribué à produire.                     Channing, LE VOILE DES ILLUSIONS de John Curran avec Edward
    Elle s’est illustrée dans des films comme THE ASSASSINATION        Norton, adapté du roman de Somerset Maugham ou encore
OF RICHARD NIXON, avec Sean Penn, ou dans J’ADORE                      les thrillers LES PROMESSES DE L’OMBRE de David Cronenberg,
HUCKABEES de David O. Russell avec Jude Law et Dustin                  avec Viggo Mortensen et FUNNY GAMES US de Michael Haneke.
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ARMIE
HAMMER                                                           Association. THE SOCIAL NETWORK a remporté trois
Clyde Tolson                                                     Oscars et a été salué comme l’un des dix meilleurs films
                                                                 de l’année par plusieurs associations de critiques.
   ARMIE HAMMER s’impose comme l’une des stars                      En 2012, Hammer interprétera le prince Andrew Alcott
montantes d’Hollywood. Son interprétation des frères             dans THE BROTHERS GRIMM: SNOW WHITE de Tarsem Singh,
jumeaux Winklevoss dans THE SOCIAL NETWORK de                    avec Julia Roberts et Lily Collins. On le retrouvera ensuite
David Fincher lui a valu les éloges de la critique, ainsi        dans le rôle-titre de THE LONE RANGER de Gore Verbinski,
qu’une nomination au prix du meilleur espoir masculin            avec Johnny Depp.
de la Chicago Film Critics Association et le prix du                Pour le petit écran, on l’a vu dans la série-culte
meilleur second rôle décerné par la Toronto Film Critics         GOSSIP GIRL .

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