Comment faire découvrir l'univers neurochirurgical aux étudiants hospitaliers de troisième année hors les murs ?
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Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Mémoire DIU de Pédagogie Médicale Année Universitaire 2017-2018 Titre : Comment faire découvrir l’univers neurochirurgical aux étudiants hospitaliers de troisième année hors les murs ? Création d’une nouvelle unité d’enseignement Présenté par Carine Karachi 1
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Résumé La neurochirurgie est une discipline peu enseignée aux étudiants en médecine alors que certaines urgences engagent à court terme le pronostic vital ou fonctionnel des patients. Tous les médecins se doivent de connaitre ces grandes urgences neurochirugicales. De plus, la neurochirurgie est en complète mutation avec l’avancée des connaissances en neurosciences permettant des innovations thérapeutiques majeures nottamment dans le domaine de la stimulation cérébrale profonde. Ainsi, nous avons décidé à Paris VI, Sorbonne Université, de mettre en place en 2017-2018 une nouvelle unité d’enseignement optionnelle dédiée à la découverte de l’univers neurochirurgical. Cet enseignement de trois heures se déroule pour chaque trimestre pour les etudiants de troisième année. Cette initiation facultative utilise un matériel vidéo moderne permettant aux étudiants d’appréhender l’univers du bloc opératoire de neurochirurgie sans y être physiquement. L’évaluation de cet enseignement est bâsée sur deux questionnaires, un visant à vérifier l’apport de l’enseignement sur les connaissances théoriques des étudiants, l’autre visant à juger du ressenti des étudiants. L’expérience pilote de cette année a été très favorable avec un ressenti excellent de la part des étudiants même si l’évaluation, nottament des connaissances théoriques, doit être améliorée pour les années à venir avec des outils informatiques mieux adaptés permettant le vote en direct. De nombreux étudiants ont mannifesté leur désir de venir au bloc opératoire après l’enseignement (10 par groupe de 140 en moyenne) et souhaitaient surtout assister à une intervention de stimulation cérébrale profonde (8/10 en moyenne). Ce résultat montre que tôt dans le cursus, la curiosité et l’envie de découverte des pratiques médicales des étudiants est maximum et en décalage avec les objectifs immédiats (réussite à l’ECN) permettant une ouverture maximum sans contrainte temporelle trop forte. Ce constat renforce toute la place que peut apporter de tels enseignements faits par des enseignants experts dans le choix de futures carrières hospitalo-universitaires. Mots clés : neurochirurgie, urgences, enseignement, stimulation cérébrale profonde 2
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Introduction La neurochirurgie est une discipline peu enseignée aux étudiants en médecine alors que certaines urgences engagent à court terme le pronostic vital ou fonctionnel des patients. La rapidité du diagnostic conditionne la qualité de la prise en charge et donc très souvent le pronostic. Ce sont le plus souvent les médecins des urgences ou les médecins généralistes qui sont en première ligne pour examiner les patients et préscrire les examens adéquates pour faire le bon diagnostic dans les meilleurs délais. Ainsi, tous les médecins se doivent de connaitre ces urgences vitales et/ou fonctionnelles. Partant de cette double constatation, nous avons décidé de mettre en place un enseignement spécifique dédiée à ces grandes urgences. De façon parallèle, cette nouvelle unité d’enseignement est une occasion unique de montrer aux étudiants en médecine tout l’attrait de cette discipline et sa complète mutation avec l’avancée des neurosciences. Puisque maintenant il est possible de moduler des réseaux de neurones sans les détruire, les retombées thérapeutiques sont importantes que ce soit dans le domaine de la neurologie mais aussi de la psychiatrie, à condition d’avoir pour le neurochirurgien une formation double qui peut être débuter tôt dans le cursus des études médicales des étudiants hospitaliers. L’ensemble de ces raisons a motivé la création de cette nouvelle unité d’enseignement. 1. La neurochirurgie, une discipline obscure peu enseignée Victime de son hyperspécialisation, l’enseignement de neurochirurgie à la faculté de médecine Sorbonne Université -CHU Pitié Salpêtrière- est réduit depuis des années (plus de 25 ans) à un seul cours spécifique de deux heures où l’enseignant neurochirurgien doit traiter pendant le même cours les traumatismes craniens ainsi que les hémoragies méningées non traumatiques. Ce cours devient donc, faute de temps, un catalogue de pathologies, fatalement superficiel, où les sujets se mélangent rendant les messages confus. Le reste des grandes pathologies (tumeurs cérébrales, hydrocéphalie, hématomes intracérébraux etc...) sont enseignées par les neurologues au sein du module de neurologie avec là aussi très peu de temps consacré à ces sujets, rendant compte de la faible place des pathologies neurochirurgicales dans l’enseignement qui souffrent aussi de la différence de vision entre les spécialistes. 3
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Ce manque d’enseignement de la neurochirurgie était particulièrement visible en grande garde où les externes d’abord puis les étudiants hospitaliers ont longtemps été placés au devant de la scène, répondant au téléphone en premier, afin de transmettre les appels des urgences à l’interne de garde. Cette position montrait tout de suite, par la faiblesse de l’interrogatoire, le manque de formation théorique neurochirurgicale ainsi que le manque de connaissances en neuroanatomie. Un enseignement dédié à la grande garde de neurochirurgie de une heure a donc été mis en place il y a une quinzaine d’années au CHU mais cet enseignement était plutôt dédié à expliquer les rouages administratifs, le plateau technique disponible, présenter les différents acteurs et aussi ce qu’il était attendu des etudiants hospitaliers (répondre au téléphone en menant l’interrogatoire, examiner les patients à l’arrivée au SAS, rédiger l’observation d’urence, suivre son patient au scanner et au bloc opératoire). Récemment, les étudiants hospitaliers de troisième année de médecine ont vu leur rôle diminué et leur nombre augmenté avec très peu de grandes gardes à prendre par étudiants rendant la formation quasi impossible. D’autre part, les grandes gardes ont été séniorisées il y a cinq ans avec la prise des appels par les internes. De même, les étudiants de troisième année affectés en stages hospitaliers en neurochirurgie sont de plus en plus nombreux rendant l’enseignement au lit du patient, en consultation et au bloc opératoire difficile. Ayant souvent trois étudiants affectés par chirurgien, le compagnonage devient plutôt impersonnel et délicat nottamment avec des patients souffrant de maladie grave. 2. Les grande urgences neurochirurgicales, un enseignement à part Fort de ce constat, nous avons souhaité mettre en place un enseignement basé sur le volontariat, dédiée aux grandes urgences neurochirurgicales faites par un enseignant neurochirurgien d’expérience permettant de transmettre certaines connaissances indispensables et de faire le clair sur ce qui a déjà été enseigné. Etant donné que l’ensemble des étudiants (3 groupes de 140 étudiants de DGSEM1) ne peuvent pas venir ni en grandes gardes ni au bloc opératoire, nous avons souhaité leur faire découvrir l’univers neurochirugical grace à des vidéos qui permettent, hors les murs, et donc sans augmenter les risques pour les patients d’apréhender le climat d’urgence, l’atmosphère du bloc, et de vérifier les corrélations cliniques entre scanner et réalité opératoire. 4
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI 3. La neurochirurgie fonctionnelle, une spécialité en pleine mutations neuroscientifiques Ayant la chance d’avoir ce temps à part avec les trois groupes d’éudiants de la promotion DGSEM1, nous avons souhaité intégrer à cet enseignement une vision nouvelle de la neurochirurgie qui est une discipline en pleine mutation. En effet, les connaissances neuroscientifiques des réseaux de neurones dysfonctionnant dans certaines maladies neurologiques mais aussi psychiatriques a permis des avancées spectaculaires avec nottament les techniques de stimulation cérébrale profonde. A la fin de l’enseignement, nous présentons donc ce qu’est la neurochirurgie fonctionnelle et prenons l’exemple de la stimulation cérébrale profonde dans la maladie de Parkinson afin d’expliquer cette thérapeutique et aussi ce qu’elle peut apporter à la connaissance du fonctionnement de cerveau permettant d’ouvrir sur la recherche neuroscientifique. Ce volet de l’enseignement a pour but de faire découvrir un nouveau champ d’investigation pour les étudiants et de peut être leur donner le goût voire la vocation pour l’avenir. Matériel et méthodes 1. Une unité d’enseignement optionnelle avec un enseignant dédié Intégré dans l’enseignement du CCPC de Neurologie, s’adressant aux étudiants de troisième année des études médicales (DFGSM1), cet enseignement, basé sur le volontariat, a pour but de présenter les grandes urgences neurochirurgicales, capitales à connaitre pour tous médecins, ainsi que les avancées thérapeutiques et de recherche dans le domaine de la neurochirurgie fonctionnelle. Cet enseignement de trois heures se déroulera sur une matinée pour chaque trimestre, à la place d’une matinée de stage. Cette initiation utilisera un matériel vidéo moderne permettant aux étudiants d’appréhender l’univers du bloc opératoire de neurochirurgie où les patients sont réveillés afin d’enregistrer l’activité cérébrale, de vérifier l’intégrité de zones particulières (du langage par exemple) et de tester l’efficacité de nouvelle thérapeutique (surtout dans le cadre de la stimulation cérébrale profonde). 5
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI La séance se déroulera selon le plan suivant : 1. Les grandes urgences neurochirurgicales (2 heures) - L’hypertension intracrânienne (pathologies tumorale et liquidienne) - La céphalée brutale (pathologie vasculaire) - Le coma traumatique (hématomes extra et sous duraux) - La compression médullaire / syndrome de la queue de cheval (pathologies dégénérative et tumorale) 2. La neurochirurgie fonctionnelle (1 heure) - La chirurgie tumorale en condition éveillée, pourquoi ? - La stimulation cérébrale profonde, l’exemple de la maladie de Parkinson - Discussion ouverte avec les étudiants 2. Une évaluation en direct L’évaluation de cet enseignement sera réalisée par deux questionnaires, un obligatoire réalisé avant et après la séance portant sur les urgences neurochirurgicales visant à contrôler l’apport de l’enseignement sur les connaissances théoriques des étudiants (voir Annexe 1). Le second sera un questionnaire facultatif de ressenti réalisé à la fin de la séance (voir Annexe 2). 3. Rencontre face à la réalité du bloc opératoire Pour les étudiants qui le souhaitent et qui ne sont pas en stage en neurochirurgie, ils pourront assister à une intervention neurochirurgicale. Un listing des noms sera réalisé à la fin de la séance afin de pouvoir proposer des dates possibles ultérieurement tout au long de l’année universitaire. Résultats 1. L’expérience pilote de 2017-2018 6
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Trois cours de trois heures de « découverte de l’univers neurochirugical » ont été réalisés durant l’année universitaire 2017 / 2018 par le même enseignant (Carine Karachi, MCUPH). La promotion est divisée en trois (140 étudiants environ par groupe). A chaque fois, La liste des étudiants inscrits ont été donné à l’enseignant quelques jours avant l’enseignement. Les étudiants ont été à chaque fois très nombreux (quasiment toute la promotion au total). Ils ont été très attentifs, impliqués, répondant aux questions posées, commentant volontiers les imageries des patients. Une courte pose a été effectuée, la reprise du cours s’est faite sans difficultés à chaque fois. L‘ensemble des images et vidéos avec bande son a été projeté sans difficulté même si la qualité des vidéos amateures doivent être améliorées dans le futur. Me S. 30 ans Aucun antécédent Céphalées depuis une semaine Vomissements depuis 24h Figure 1 : Exemple d’une diapositive du cours de découverte de l’univers neurochirurgical. Ici, le thème abordé est l’hypertension intracranienne par hydrocéphalie. Cas clinique de sténose de l’aqueduc avec IRM et film de la ventriculocisternostomie. Les étudiants sont interrogés pour commenter l’imagerie présentée et sur leur hypothèse diagnostique. 7
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Figure 2 : Exemple d’une autre diapositive du cours de découverte de l’univers neurochirurgical. Ici, le thème abordé est la hernie discal lombaire déficitaire et hyperalgique. Cas clinique illustratif avec IRM et film opératoire. Les étudiants sont interrogés pour commenter l’imagerie présentée et discutent sur le degré d’urgence de l’intervention. 2. L’évaluation L’évaluation des connaissances a été réalisées avant et après l’enseignement pour le groupe 1 mais le temps prévu à cette effet a été sous estimé, entamant sur la dernière partie de l’enseignement réservé à la neurochirugie fonctionnelle. Les résultats des QRU/QRM étaient largement meilleur après le cours (95% de bonnes réponses versus 63% sur 54 copies) qu’avant même si l’ensemble des feuilles n’ont pas pu être récupéré. Pour les groupes 2 et 3, l’enseignante a préféré, afin d’être moins redondant et de gagner du temps, interroger un étudiant pour répondre à chaque question de l’évaluation et faire répondre un autre en cas de difficulté. Ainsi guidé pas à pas, les étudiants ont pu facilement répondre à l’ensemble de l’évaluation et ont posé directement les questions à l’enseignante si les réponses n’étaient pas claires. A la fin des trois heures, l’ensiegnante a remontré les 8
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI questions de l’évaluation pour s’assurer que tous avaient bien compris. Les étudiants ont participé largement à cette procédure. Cependant, même si intuitivement profitable, cette façon de procéder ne permet pas, en l’état, d’évaluer quantitativement l’aspect bénéfique de l’enseignement sur le contrôle des connaissance théoriques. L’évaluation du ressenti de l’enseignement a été réalisée pour le groupe 1. De nombreux étudiants (60) ont rendu des appréciations très positives. D’ailleurs, tous les groupes ont applaudis à la fin de chaque séance. Il n’y a pas eu de critique majeure, l’enseignement n’a pas été trouvé redondant. Certains ont suggéré de faire l’enseignement au début de la troisième année pour tous les étudiants permettant de le synchroniser avec leur stage et le certificat de neurologie. Le support papier a été une difficulté majeure concernant les deux évaluations. 3. Rencontre avec la réalité du bloc opératoire Après l’enseignement, les étudiants avaient la possibilité d’envoyer un email à l’enseignante afin de pouvoir assister à une intervention neurochirugicale. Ils devaient préciser quel type d’intervention ils souhaitaient voir, à savoir tumeur cérébrale (gliome ou méningiome), stimulation cérébrale profonde, hernie discale lombaire ou cervicale. Pour chacun des groupes, l’enseignante a reçu une dizaine d’emails. Huit sur dix étudiants souhaitaient voir une stimulation cérébrale profonde. Tous ont vivement remercié (en adressant un email) après leur passage au bloc de neurochirurgie. Discussion L’expérience pilote de cette année nous a permis d’identifier les points forts et faibles de ce nouvel enseignement. Globalement, l’UE a été très appréciée et l’ensemble des étudiants ont été favorables (solicités par la faculté) à sa reconduction l’année prochaine. 1. Les points forts L’interractivité est un des premiers points forts de cette enseignement. En effet, les étudiants de troisième année ont passé beaucoup de temps pour acquérir des connaissances 9
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI livresques plutôt éloignées de la pratique quotidienne et souhaitent se rapprocher de « la vraie vie médicale ». Ils sont très friants des histoires médicales et se renseignent aussi sur le devenir des patients. Il ne s’agit pas de raconter des histoires de chasse mais de raconter des histoires exemplaires qui fixent les connaissances nottamment dans le domaine des prises en charge urgente et vitale. Pour cette raison, ils sont très attentifs durant mon enseignement qui s’appuie quasiment exclusivement sur des cas cliniques. Je choisis volontairement certains cas très récents sachant que certains étudiants reconnaitront les patients via les grandes gardes qu’ils assurent pendant le trimestre. Ces « cas d’école » permettent de dépasser l’histoire médicale et de rebasculer sur les connaissances théoriques à connaitre pour bien faire le diagnostic et la prise en charge. Pour l’enseignant, cet enseignement est très gratifiant car très aimé des étudiants. Pendant la courte pose et à la fin du cours, une quinzaine d’étudiants font la queue pour poser des questions que ce soit sur le cours en tant que tel mais surtout sur la neurochirurgie et sur les différentes carrières possibles. Ils ont soif de rencontrer des professionnels avec qui ils peuvent parler librement et poser toute les questions (par exemple, ils me demandent souvnet si j’ai des enfants et comment faire pour concillier vie personnelle et professionnelle). Pour que cet échange soit facilité, je tutoie volontiers les étudiants pendant le cours et j’essaye d’appeler ceux que je connais du stage par leurs prénoms. Après la séance, les étudiants peuvent m’envoyer un email pour venir au bloc opératoire. Après les trois séances de l’année 2017-2018, j’ai reçu 8, 10 et 7 demandes. 80% des étudiants voulaient venir voir une implantation d’électrodes de stimulation profonde avec moi. Les autres ont vu des éxérèses tumorales (avec le Dr Capelle, Boch, Mathon et Nouet). Cette possiblité offre aux étudiants l’accès au bloc, permettant de se rendre compte de la réalité du lieu qui peuvent aussi bien leur déplaire fortement ou les séduire instantanément. Ce moment me semble assez capital dans le choix de leurs futures spécialités. D’ailleurs, nos trois chefs de clinique actuels ont été nos trois externes et nos trois internes ! Cette démarche est donc importante et sélectionne en partie les futurs neurochirurgiens. J’étais moi même externe à la Salpêtrière en neurochirurgie. 10
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI 2. Les points faibles Le premier point faible de ce nouvel enseignement est le peu de temps destiné à aborder un si grands nombres de pathologies. Le risque est donc de faire un catalogue relativement exhaustif mais ennuyeux où les messages didactiques sont noyés dans la diversité des sujets abordés. Il en découle fatalement que les quelques messages retenus par les étudiants sont donc un peu voire très superficiels. L’évaluation des connaissances utilisée n’est pas adaptée à l’enseignement étant donné le grand nombre d’étudiants. Il ne m’a pas été possible de récupérer plus de 100 feuilles volantes à la fin du cours. D’autre part, je ne peux pas vérifier que l’enseignement améliore les réponses aux questions. Il existe de nouvelles applications (VotAR ou Plikers) permettant, avec une connexion internet ou bluetooth sur smart phone de voter en direct avec des pourcentages s’affichant « on line » en fonction des réponses. J’aimerais utiliser ces nouveaux outils l’année prochaine pour renforcer l’interractivité et permettre d’évaluer quantitativement la qualité et les manques de mon enseignement sur les connaissances théoriques des étudiants. D’autre part, il existe actuellement des systèmes avec web cam permettant un suivi par eye traker du groupe d’étudiants afin de quantifier leur attention et de savoir quand les étudiants ne sont plus attentifs. Ainsi, il est possible de repérer les moments difficiles à suivre ou ennuyeux du cours afin de les modifier et de les améliorer. J’aimerais par la suite améliorer la qualité des vidéos que je montre aux étudiants ainsi que leur bande son. Ces modifications techniques sont en fait essentiel pour captiver l’auditoire. Pour l’instant, il s’agir de vidéo « amateurs » réalisées par moi même avec un I Phone sauf pour la partie consacrée à la neurochirurgie fonctionnelle où je montre les vidéos extraites de l’émission de télévision réalisée dans notre bloc opératoire par Michel Cymes. La différence est incroyable avec un silence complet dès que Michel Cymes apparait à l’écran ! En conclusion, ce nouvel enseignement a été très bien acceuilli par nos étudiants de Sorbonne Université qui ont témoigné leur grand intéret pour les patients et les prises en charge urgente. Cependant, l’évaluation des connaissances doit être modifiée afin d’ être efficace et de montrer de façon objective l’utilité de cet UE. 11
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Annexes Annexe 1 : Questionnaire de contrôle des connaissances théoriques obligatoire réalisé avant et après la séance. Questions à réponse unique (QRU) : pour les 4 questions suivantes, un seul choix possible. QRU n°1 Quel diagnostic évoquer devant une céphalée brutale ? A. Tumeur cérébrale B. Rupture d’anévrysme intracérébral C. Sclérose en plaques D. Méningite virale E. Malformation de Chiari QRU n°2 Quel est le signe de gravité à rechercher chez un patient consultant en urgence pour une lombosciatique S1 droite? A. Douleur radiculaire L5 gauche B. Paresthésies du gros orteil C. Signe de Lasègue < 45 D. Anesthésie en selle E. Déficit du triceps sural droit côté à 4/5 QRU n°3 Quel diagnostic évoqué devant un syndrome méningé fébrile A. Une rupture anévrysmale B. Une tumeur cérébrale C. Une méningite bactérienne D. Un traumatisme crânien sévère E. Une hydrocéphalie QRU n°4 Un patient se plaint décharges dans le rachis et les memebres inférieurs lorsqu’il baisse la tête . Ce signe s’appelle F. Le signe de Lhermitte G. Le signe d’Uhthoff 12
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI H. Le signe de Charles Bell I. Le signe de Kernig J. Le signe de Tinel Questions à réponse multiples (QRM) : pour les 6 questions suivantes, une ou plusieurs réponses possibles QRM n°1 Quels sont les signes cliniques à rechercher devant une compression médullaire thoracique de niveau T5 ? A. Déficit sensitivomoteur des membres inférieurs B. Douleur en hémi ceinture C. Réflexes cutanés abdominaux présents D. Niveau sensitif E. Troubles sphinctériens QRM n°2 Quels sont les signes cliniques ou d’interrogatoire à rechercher devant une suspicion de tumeur intracérébrale A. Céphalées matinales B. Nausées et vomissements C. Crises d’épilepsie D. Déficit neurologique focal E. Œdème papillaire QRM n°3 Devant une crise d’épilepsie généralisée, il faut évoquer : A. Un gliome de bas grade B. Un méningiome du trou occipital C. Un accident vasculaire ischémique D. Une hypoglycémie E. Une démence dégénérative 13
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI QRM n°4 Un hématome extra dural provoque : A. Un intervalle libre B. Une mydriase controlatérale C. Une hémiplégie homolatérale D. Souvent des troubles de conscience E. Céphalées par hypertension intracrânienne QRU n°5 Quels sont les signes cliniques possibles d’hypertension intracrânienne ? A. Céphalées, nausées vomissements B. Fièvre C. Syndrome pyramidal reflexe D. Paralysie du VI E. Syndrome méningé QRM n°6 Un hématome sous dural chronique hémisphérique gauche peut provoquer : A. Une hémiplégie droite B. Des troubles du langage C. Une raideur de nuque D. Une confusion mentale E. Un syndrome cérébelleux 14
Mémoire, DIU de Pédagogie médicale, Carine KARACHI Annexe 2 : questionnaire facultatif de ressenti réalisé à la fin de la séance QUESTIONNAIRE DE « RESSENTI » 1.NOTE GLOBALE (/20) 2.ORIGINALITE (/20) 3.INTERET POUR LA NEUROCHIRUGIE (/20) 4.CONTENU, SUJET ABORDE (/20) 5.VIDEO (/20) 6.REMARQUE : 15
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