Compétences théoriques - P Gallien, A Jouan, A Rouxel, B Nicolas Pôle MPR St Hélier Rennes
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Compétences théoriques P Gallien, A Jouan, A Rouxel, B Nicolas Pôle MPR St Hélier Rennes
Deux questions importantes • Pour Qui? Et • Pourquoi?
Pour Qui ? • Pour le patient bien sûr, • Pour son entourage • Mais également pour les personnes en charge du programme ETP
Pourquoi? • Du point de vue du patient : – acquérir les bases fondamentales théoriques lui permettant de pratiquer l’auto soin • Du point de vue du professionnel – avoir les bases suffisantes pour permettre et faciliter l’acquisition des bases nécessaires
Quelles compétences? • Anatomiques – L’appareil urinaire • Physiologiques – Le fonctionnement rénal et vésico- sphinctériens • Cliniques – Les signes d’alerte • Thérapeutiques – Le savoir faire
Dans l’idéal • Connaissance parfaite de l’anatomie • Connaissances des différents types de dysfonctionnements • Des différentes alternatives thérapeutiques • …
Objectifs • comprendre les raisons de l’apprentissage de l’autosondage, afin d’assurer une bonne compliance au traitement. • nécessité que le patient soit informé de sa pathologie et du retentissement de celle-ci sur le fonctionnement vésical.
En pratique • Pour les thérapeutes niveau de connaissance exigible • Difficulté de dissocier information et éducation • Pour le patient notion de contrat d’éducation : – Objectifs déterminés avec le patient en fonction du programme
Questions ? • Peut on avoir des objectifs à minima? – Adapter la fréquence des sondages, – Gérer sa diurèse –… • Quel est le niveau minimal acceptable pour un patient? • Peut-on segmenter les compétences?
Expérience du pôle St Hélier dans le cadre d’un programme d’éducation thérapeutique sur le handicap dans la Sclérose en Plaques concernant la prise en charge des troubles urinaires
1- Connaissances anatomiques & physiologiques 2- Intérêt de l’auto-sondage 3- Gestion des complications
1- Connaissances anatomiques et physiologiques
l’appareil urinaire - présence de 2 reins filtrant le sang de ses toxines et sécrétant l’urine transportée par les 2 uretères dans la vessie - la vessie : « réservoir » contractile qui stocke l’urine en dehors des mictions, fermée par un système sphinctérien permettant d’assurer la continence - Lorsque la vessie est pleine (sensation d’envie: environ 300cc), l’information est rapportée au cerveau ; la vessie se contracte, les sphincters se relâchent et l’urine s’écoule par l’urètre de la vessie jusqu’au méat urinaire, c’est ce qu’on appelle la miction
En cas de dysfonctionnement vésico- sphinctérien : • Dans certaines conditions pathologiques, le fonctionnement vésical est défaillant avec une miction soit impossible, soit incomplète complications plus ou moins graves et plus ou moins immédiates : - infections urinaires basses à répétition, infections ascendantes du rein (pyélonéphrite), lithiase, reflux des urines… - fuites urinaires par regorgement
2- Intérêt de l’auto-sondage
• Il est indispensable que le patient comprenne les raisons de l’apprentissage de l’auto-sondage; ceci dans un but d’adhérer au soin et d’en être le véritable acteur • Nécessité d’avoir informé le patient sur sa pathologie et le retentissement de celle-ci sur l’appareil vésico-sphinctérien
Notions à retenir : - Assurer la vidange complète de la vessie plusieurs fois/jour (5-6 fois) - Protéger le haut appareil urinaire - Diminuer les risques de complications - Améliorer la qualité de vie, permettre une vie sociale, professionnelle, familiale
3 - Les complications
Complications rares si technique bien suivie Principalement infectieuses : Savoir reconnaître les signes d’infection urinaire : - brulures mictionnelles, urines troubles, malodorantes, hyperthermie, fuites urinaires, majoration spasticité CAT : Si ECBU positif+fièvre: avis médical, antibiothérapie Si ECBU positif sans signes cliniques: augmentation apports hydriques, augmentation nombre sondages
Traumatiques chez l’homme : - brèche urétrale responsable de saignements CAT: Saignement peu abondant, sur une partie de la sonde: augmenter apports hydriques, surveillance température Saignement abondant, persistant: avis médical en urgence
Pour résumer : Patient - connaissances anatomo-physiologiques - comprendre intérêt AS - connaissances pratiques
BUT : Protéger son appareil urinaire tout en conservant une qualité de vie
Au CMPR Pôle St Hélier-Rennes Dans le cadre d’un projet d’éducation thérapeutique, mise en place d’une session d’information sur les troubles urinaires dans le cadre de la Sclérose En Plaques
Naissance du projet • Dans le cadre de la SEP,par exemple quand perte de mobilité, notions d’aides techniques (ex: FR) souvent abordées tardivement avec le patient Comment pallier à cette information tardive ? Idée d’informer le patient en amont, de le sensibiliser quant à sa pathologie, aux différentes thérapeutiques proposées, avant de se retrouver face à une solution pouvant être vécue difficilement par le patient
Population ciblée : • Patients SEP avec EDSS sup ou égal à 5 • Patients ayant déjà été hospitalisés en HC ou non • Patients n’ayant pas forcément recours aux auto-sondages • Patients sélectionnés par médecin ou par paramédical
Principes : • Groupe d’environ 20-25 patients par séance • Séance d’1h30 (14h-15h30) : - 50 min d’intervention; 10 min de vidéos (témoignages) et 30 min d’échanges • Séance animée par équipe paramédicale (2 soignants) • Un membre de la famille est convié • Questionnaire de satisfaction remis en fin de séance + support écrit de l’intervention remis
Buts : 1- Information - sur les troubles urinaires rencontrés dans le cadre de la SEP (bases anatomiques & physiologiques de l’appareil urinaire ; notion de vessie « normale » et « neurologique ») - dysfonctionnements urinaires (anomalie du jet urinaire, impériosités, fuites, dysurie) - examens effectués (calendrier mictionnel, RPM, débimétrie, BUD) - traitements médicamenteux proposés - intérêt du sondage intermittent
2- Témoignages De patients ayant recours aux auto-sondages 3- Echanges sur des idées reçues Ex: «le sondage urinaire provoque des infections » «le matériel pour les sondages me couterait trop cher » «mes fuites urinaires sont minimes, pourquoi en parler ? »
Bilan de ces sessions d’informations : retours très positifs - 5.8/6 = note des questionnaires de satisfaction (contenu, intervenants, échanges) - Rappel d’informations / acquisition de connaissances - se sentent moins seuls dans cette situation - n’hésitent pas à poser des questions
Difficulté pour les soignants - pas de temps réellement défini pour préparer les interventions, logistique, évaluation des questionnaires…
Propositions pour l’avenir - délocalisation des séances d’informations en dehors de Rennes afin de toucher un public plus large ? - changement d’horaires ? - ne pas aborder la session « troubles urinaires » trop tôt - formaliser un diagnostic éducatif initial
Merci
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