Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition - The Pacific ...
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Compte rendu de l’atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji) 28-30 novembre 2017 La science, le savoir et l’innovation au service du développement ATELIER REGIONAL durable du Pacifique SUR LA NUTRITION Établi par la Communauté du Pacifique Communauté du Pacifique | health-enquiries@spc.int | www.spc.int Santé publique Private Mail Bag, Suva, Fiji
Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji) 28-30 novembre 2017 Établi par la Communauté du Pacifique Suva (Fidji), 2018
© Communauté du Pacifique (CPS) 2018 Tous droits réservés de reproduction ou de traduction à des fins commerciales/lucratives, sous quelque forme que ce soit. La Communauté du Pacifique autorise la reproduction ou la traduction partielle de ce document à des fins scientifiques ou éducatives ou pour les besoins de la recherche, à condition qu’il soit fait mention de la CPS et de la source. L’autorisation de la reproduction et/ou de la traduction intégrale ou partielle de ce document, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales/lucratives ou à titre gratuit, doit être sollicitée au préalable par écrit. Il est interdit de modifier ou de publier séparément des graphismes originaux de la CPS sans autorisation préalable. Texte original : anglais Communauté du Pacifique, catalogage avant publication (CIP) Compte rendu de l’atelier régional sur la nutrition : Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 / Établi par la Communauté du Pacifique Nutrition – Oceania. Food – Health aspects – Oceania. Diet – Oceania. Lifestyles – Oceania. Titre II. Communauté du Pacifique 641.195 AACR2 ISBN : 978-982-00-1135-9 Préparé pour la publication par la Communauté du Pacifique Private Mail Bag, Suva, Fidji, 2018 www.spc.int
Table des matières Résumé......................................................................................................................................1 Contexte.....................................................................................................................................2 Objectifs de l'atelier.................................................................................................................................................................... 2 Première journée – mardi 28 novembre.......................................................................................3 Séance 1 : accueil et présentation de l’atelier................................................................................................................... 3 Séance 2 : enjeux alimentaires et nutritionnels en Océanie et stratégies en réponse à ces enjeux ............ 4 Séance 3 : témoignages des pays sur l'adoption et l'application des recommandations................................. 6 Séance 4 : témoignages des pays sur l'élaboration et l'application de recommandations spécifiques et sur les obstacles rencontrés ............................................................................................................................................... 8 Séance 5 : foire aux idées.......................................................................................................................................................... 9 Deuxième journée – mercredi 29 novembre............................................................................... 10 Bilan de la première journée ................................................................................................................................................ 10 Séance 6 : nouvelles recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique .....................10 Séance 7 : diffusion des recommandations .................................................................................................................... 17 Séance 8 : élaboration de plans d'action nationaux .................................................................................................... 19 Troisième journée – jeudi 30 novembre.....................................................................................20 Bilan de la deuxième journée ..............................................................................................................................................20 Séance 9 : soutien des partenaires......................................................................................................................................20 Séance 9 : réseau océanien pour la nutrition..................................................................................................................23 Séance 10 : prochaines étapes et conclusion.................................................................................................................. 24 Annexe A : Liste des participants................................................................................................25 Annexe B : Ordre du jour de l'atelier........................................................................................... 32 Annexe C : Présentation d'affiches par les pays...........................................................................36 Annexe D : Plans d'action nationaux...........................................................................................39 Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 iii
Résumé L'atelier régional sur la nutrition a été organisé et accueilli par la Communauté du Pacifique (CPS). Tenu à Nadi (Fidji) du 28 au 30 novembre 2017, il a réuni des nutritionnistes de 20 États et Territoires insulaires océaniens et d'organisations partenaires régionales. Cet atelier a été l'occasion de présenter aux participants les Recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique, version révisée et mise à jour des recommandations élaborées par la CPS en 2000, en collaboration avec les pays membres. Il visait également à renforcer les réseaux dans le domaine de la nutrition et à favoriser le partage de connaissances. Les participants à l'atelier : yy ont accepté que soient approuvées, validées et appliquées à l'échelon national les Recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique, et ont appuyé l'adoption de ces recommandations à l'échelon régional par les directeurs de la santé lors de leur réunion ; yy ont recommandé l'élaboration de ressources supplémentaires pour faciliter la communica- tion des recommandations au grand public ; yy ont recommandé que soient préparées des recommandations supplémentaires adaptées à des groupes spécifiques, par exemple les nourrissons et les enfants en bas âge, les femmes enceintes et les personnes souffrant de diabète ; yy ont recommandé la mise au point d'un programme de formation destiné aux professionnels de santé dans les pays pour les aider à appliquer les recommandations ; yy ont participé à une séance « foire aux idées » à l'occasion de laquelle ils ont pu présenter les initiatives et ressources nationales pour faire face aux enjeux alimentaires et nutritionnels ; yy conviennent qu’il est nécessaire de travailler en réseau aux fins de perfectionnement professionnel, considérant la communication via une liste de diffusion électronique comme un moyen envisageable et accessible à tous ; yy ont noué des liens avec des organisations régionales et ont relevé des possibilités de soutien et de collaboration entre pays afin de multiplier les interventions dans le domaine de la nutrition dans les pays ; et yy ont été encouragés à engager leurs gouvernements respectifs à soutenir l'octroi de bourses nationales pour des études en nutrition. Démarche innovante : les discussions tenues lors de l'atelier ont été transposées en images par un artiste local. Ces illustrations seront utilisées pour faciliter la diffusion des recommandations. L'atelier a notamment abouti à l'élaboration de plans d'action pour adapter, appliquer et communiquer les recommandations dans les pays. La CPS et les organisations régionales demeurent résolues à appuyer la mise en œuvre de ces plans. Après discussion avec les personnes en charge des moyens techniques à l'issue de l'atelier, le titre des recommandations a été modifié dans un souci de cohérence avec les recommandations présentées dans le manuel. Elles seront désormais désignées sous l'appellation Recommandations pour une vie saine dans le Pacifique dans les futures communications. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 1
Contexte Les pays océaniens sont confrontés aux conséquences d'un double fardeau de la malnutrition, avec d'une part une forte prévalence des maladies liées à l'alimentation, telles que le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, et d'autre part des carences en micronutriments. De mauvaises habitudes alimentaires, des modes de vie et un environnement néfastes sont des facteurs de risque majeurs contribuant à ce double fardeau de la malnutrition qui ne cesse de s'alourdir. La communication d'informations nutritionnelles sur les types et les quantités d'aliments à privilégier est une composante essentielle des programmes axés sur l'alimentation et la nutrition. En 2002, en étroite collaboration avec des nutritionnistes océaniens, la CPS a publié des affiches, des fiches d'information et un manuel de formation sur les recommandations diététiques dans le Pacifique1. Ces recommandations étaient communément désignées sous le nom de recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique. La plupart des pays océaniens ont adapté ces recommandations régionales et les ont traduites dans leurs langues respectives afin de tenir compte de leurs spécificités nationales. Cependant, l'efficacité de ces recommandations n'a jamais été évaluée. Au vu de l'amélioration limitée des résultats de la région dans le domaine de l'alimentation, la CPS a organisé en janvier 2017 un atelier réunissant un groupe d'experts océaniens en nutrition. Ces experts issus de plusieurs pays océaniens et organisations régionales ont été invités à examiner les recommandations de 2002 et à réfléchir aux moyens de les améliorer afin de relayer des messages autour d'une alimentation et d'une vie saines auprès du grand public. Les participants à cet atelier ont recommandé à la CPS de revoir la présentation visuelle des recommandations et d'élaborer un manuel pour les expliquer. Un groupe de travail technique a été établi pour appuyer l'Organisation dans ces efforts. L'atelier régional sur la nutrition a été organisé afin de présenter les recommandations révisées ainsi que les avis formulés à l'issue de l'atelier tenu en janvier. Des diététiciens, des nutritionnistes et des agents en charge de la promotion de la santé issus de 20 États et Territoires insulaires océaniens et d'organisations partenaires ont accepté de participer à l'atelier. La liste des participants est jointe à l'annexe A. Objectifs de l'atelier Les objectifs de l'atelier étaient les suivants : yy présenter le manuel Recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique, et les documents qui s'y rapportent ; yy aider les pays à élaborer des plans d'action pour adopter, valider et appliquer ces recommandations régionales à l'échelon national ; yy cerner les obstacles à l'application des recommandations et favoriser leur application, dans le but de multiplier les interventions dans le domaine de la nutrition dans les pays ; et yy déterminer s'il y a lieu de mettre en place un réseau océanien pour la nutrition aux fins de perfectionnement professionnel. 1 CPS. Background materials for four posters: Healthy Eating in the Pacific, Pacific Guide to Healthy Eating, Eat Less of These Foods for Good Health, the Path to a Healthier Pacific and – a detailed manual for local trainers. 2002. CPS, Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 2 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Première journée – mardi 28 novembre Séance 1 : accueil et présentation de l’atelier Président : Sunia Soakai Prière : Maca Temoirikomalani Allocution d'ouverture : Jimaima Schultz 1. Mme Schultz présente dans ses grandes lignes l'évolution des recommandations diététiques dans le Pacifique ces 50 dernières années. Au début des années 1950, la malnutrition constituait le principal problème de santé des États et Territoires insulaires océaniens. Depuis lors, le régime alimentaire des populations a profondément évolué, avec notamment une hausse de la consommation d'aliments ultra-transformés et très caloriques. On observe également une baisse de l'activité physique parallèlement à une hausse du tabagisme et de la consommation d'alcool. En conséquence, les pays océaniens sont aujourd'hui confrontés au triple fardeau de la malnutrition, de la carence en micronutriments et de la suralimentation (obésité). 2. La CPS a conduit l'élaboration des recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique. Mme Schultz insiste sur un certain nombre d'éléments méritant d'être pris en compte dans le cadre de recommandations alimentaires : yy la nécessité d'intégrer les messages relatifs à l'activité physique aux recommandations, dans le but de mettre en évidence l'interaction complexe entre exercice physique et régime alimentaire pour conserver un poids de forme ; yy la nécessité d'élaborer des recommandations qui soient simples et compréhensibles par les populations ; yy la complexité de la communication sur une alimentation saine, les messages étant ambivalents car ils visent d'autres facteurs de risque associés aux maladies non transmissibles (MNT), par exemple les messages antitabac ; et yy la nécessité de mener des recherches pour savoir si les messages sont bien compris et s'ils ont un impact sur les résultats obtenus en termes de santé. 3. Mme Schultz propose des pistes pour une meilleure application des recommandations nutritionnelles dans les pays insulaires océaniens, insistant notamment sur le rôle des initiatives suivantes : yy promouvoir les recommandations en vue de leur approbation à l'échelon national et de leur intégration aux plans nationaux connexes (plans de lutte contre les MNT, par exemple) ; yy utiliser les réseaux sociaux et d'autres plateformes pour relayer les recommandations ; yy nouer des relations entre les entités gouvernementales, avec la société civile, avec les médias et, éventuellement, avec l'industrie agroalimentaire ; yy élaborer une stratégie de communication et des ressources à l'appui de la diffusion des recommandations dans divers environnements, y compris auprès des professionnels de santé, du grand public, des acteurs de l'industrie agroalimentaire et dans les établissements scolaires ; yy préparer un plan de suivi et d'évaluation de l'assimilation des recommandations et de leur efficacité ; yy choisir des personnes (« porte-drapeaux ») dont la mission sera de promouvoir le recours aux recommandations ; et yy mettre en évidence le lien unissant l'alimentation et la durabilité. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 3
Introduction et objectifs de l'atelier : Karen Fukofuka 4. En janvier 2017, la CPS a convié un groupe d'experts en nutrition de la région à un atelier afin de déterminer s'il y a lieu de réviser les recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique. Ils ont formulé les recommandations suivantes : améliorer la présentation visuelle des recommandations, rédiger un manuel assorti de notes explicatives détaillées, soutenir le travail en réseau dans la région, sensibiliser davantage et mieux diffuser les recommandations aux échelons national et régional, et renforcer les capacités des pays dans le domaine de la nutrition. 5. Les objectifs de l'atelier sont les suivants : yy présenter le manuel Recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique, et les documents qui s'y rapportent ; yy aider les pays à élaborer des plans d'action pour adopter, valider et appliquer ces recommandations régionales à l'échelon national ; yy cerner les obstacles à l'application des recommandations et favoriser leur application, dans le but de multiplier les interventions dans le domaine de la nutrition dans les pays ; et yy déterminer s'il y a lieu de mettre en place un réseau océanien pour la nutrition aux fins de perfectionnement professionnel. Séance 2 : enjeux alimentaires et nutritionnels en Océanie et stratégies en réponse à ces enjeux Président : Si Thu Win Tin Présentation de la situation alimentaire et nutritionnelle (dans le monde et dans la région) : Elisiva Na'ati 6. Mme Na'ati brosse un tableau des engagements mondiaux dans le domaine de la nutrition, parmi lesquels les Objectifs de développement durable (ODD). La nutrition aura une incidence sur la réalisation de 12 des 17 ODD. Elle expose également les cibles mondiales dans ce domaine pour 2020, dont la réduction du retard de croissance chez l'enfant, de l'émaciation, de l'anémie et de l'obésité infantile, l'augmentation des taux d'allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois, et la baisse de la prévalence de l'insuffisance pondérale à la naissance, du surpoids adulte et du diabète chez l'adulte. 7. Même si peu de données sont disponibles dans la région, il est évident que les retards de croissance et l'émaciation chez l'enfant demeurent particulièrement problématiques dans certains pays insulaires océaniens. Les résultats d'enquêtes de population révèlent une forte prévalence de la surcharge pondérale et de l'obésité chez les adolescents entre 13 et 17 ans et chez les adultes dans les pays insulaires océaniens. On note également une forte prévalence de l'anémie chez les femmes en âge de procréer. La plupart des pays insulaires océaniens atteignent la cible mondiale visant à porter à 50 % les taux d'allaitement exclusif au sein au cours des six premiers mois de la vie, mais une amélioration reste encore possible. Débat 8. Les participants demandent s'il convient d'appliquer aux enfants et aux adultes océaniens des critères différents de ceux établis à l'international pour définir l'obésité, au vu des facteurs physiologiques propres à la population océanienne. Il est convenu que le Pacifique doit s'appuyer sur les critères internationaux à des fins de comparaisons internationales et de sorte que les différences physiologiques ne puissent être invoquées à titre d'« excuse » pour justifier les taux élevés d'obésité dans les pays insulaires océaniens. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 4 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Présentation des engagements et stratégies pour la nutrition (dans le monde et dans la région) : Seini Kurusiga 9. Mme Kurusiga s'intéresse à la charge mondiale de la malnutrition, attirant l'attention sur les enjeux nutritionnels, dont le triple fardeau de la sous-nutrition coexistant avec la suralimentation et l'obésité, la sécurité alimentaire, le retard de croissance, et les carences en micronutriments chez les enfants et les femmes. Divers engagements ont été pris au fil des années en réponse aux enjeux nutritionnels, à l'occasion notamment de la Conférence internationale sur la nutrition (1992), du Sommet mondial de l'alimentation, du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, des Directives sur le droit à l'alimentation (2002) et des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). En outre, la nutrition a une incidence directe sur les ODD 1, 2, 3 et 6, et indirecte sur neuf autres objectifs. 10. Au nombre des initiatives mondiales figurent la Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé adoptée par la 57e Assemblée mondiale de la Santé en 2004, le Plan d'action mondial 2008-2013 pour la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles (OMS), et le Plan d'application exhaustif concernant la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant (OMS). En outre, la proclamation de la Décennie d'action pour la nutrition (2016-2025) par l'Assemblée générale des Nations Unies offre une occasion unique d'agir dans le domaine de la nutrition. 11. L'action engagée au niveau national en faveur de la nutrition se heurte à plusieurs obstacles, dont l'absence de leadership politique, l'insuffisance des capacités dans le domaine de la nutrition, l'absence d'appropriation des plans d'action nationaux en faveur de la nutrition et d'autres initiatives soutenues par les Nations Unies, la confusion semée par le remplacement de ces plans d'action nationaux par les plans de lutte contre les MNT, et l'insuffisance de la coordination et de la collaboration des partenaires du développement offrant aux pays une assistance dans le domaine de la nutrition. Contexte d'élaboration de ces recommandations et rôle des recommandations en réponse aux enjeux nutritionnels : Karen Fukofuka 12. Mme Fukofuka insiste sur le fait que les recommandations servent à soutenir les activités de promotion de la santé, donnant des conseils pour faire des choix sains en matière d'alimentation et de mode de vie, prévenir les affections, réduire le risque de maladies liées à l'alimentation et au mode de vie, et élaborer des politiques relatives à l'alimentation et à la nutrition. 13. Élaborées par des nutritionnistes océaniens, les recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique de 2002 étaient destinées aux adultes. Elles reposaient sur les habitudes alimentaires régionales et avaient été adaptées de sorte à répondre aux objectifs nutritionnels internationaux. Elles étaient exposées dans une série de quatre affiches interdépendantes, accompagnées d'autres supports complémentaires. Une évaluation régionale de ces recommandations entreprise en 2016 par la CPS a conclu qu'elles demeuraient valables sur le plan technique. Cependant, leur application et leur diffusion étaient limitées pour différentes raisons : les ressources et les moyens consacrés à l'évaluation de l'impact des recommandations étaient insuffisants, l'utilisation de ces recommandations à l'échelon national n'était pas bien comprise par des agents non formés, et la marche à suivre pour relayer les messages contenus dans les recommandations prêtait à confusion. Plusieurs propositions ont été faites pour améliorer les recommandations, notamment formuler des messages clairs et simples, multiplier les occasions d'échanger des informations et d'apprendre les uns des autres, dispenser régulièrement des formations sur l'utilisation des recommandations, élaborer des supports complémentaires et imaginer de nouveaux modes de diffusion des recommandations, et renforcer le suivi et l'évaluation de leur utilisation. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 5
Séance 3 : témoignages des pays sur l'adoption et l'application des recommandations Présidente : Jimaima Schultz Lors de cette séance, des représentants de quatre pays ayant adopté les recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique de 2002 présentent des affiches (les Îles Cook, les îles Salomon, Kiribati et Niue). Les affiches sont jointes à l'annexe C. Îles Cook : Karen Tairea et Mareta Jacob 14. Les Îles Cook ont élaboré leurs propres recommandations en 1992, mais ont adopté les recommandations régionales dès leur publication en 2002. Celles-ci ont été utilisées dans le cadre d'actions d'éducation nutritionnelle dans les établissements scolaires, au sein des communautés et à des fins d'accompagnement individuel. Elles ont été adaptées pour le milieu scolaire, s'appuyant sur la pyramide alimentaire plutôt que sur l'assiette santé. Les Îles Cook ont notamment tiré les enseignements suivants de l'application des recommandations : l'importance de la formation continue des agents en raison de la rotation du personnel, la nécessité d'accompagner chaque recommandation de notes explicatives détaillées et la nécessité d'adapter les recommandations pour les enfants. Parmi les obstacles rencontrés par le pays figurent la communication au sujet de la taille des portions (le graphique en secteurs représente les proportions d'aliments des trois groupes consommés sur une journée entière) et l'absence de supports pour faire connaître « l'assiette santé », avec les tailles des portions et les proportions d'aliments des trois groupes recommandées pour chaque repas. Autre obstacle : les recommandations régionales ne prennent pas en considération les aliments disponibles sur les atolls des Îles Cook. Le pays estime également nécessaire de proposer des ressources pour mener des activités interactives à l'appui de la diffusion des recommandations auprès des populations. Îles Salomon : Salome Namohunu et Mavis Kwanairara 15. En 2011, les Îles Salomon ont adopté, adapté et traduit les recommandations régionales de 2002, et s'en sont servi pour promouvoir une alimentation saine au sein des communautés et dans les établissements scolaires, ainsi que pour soutenir les services de prise en charge nutritionnelle dans les hôpitaux. Le pays a également utilisé ces recommandations pour calculer le salaire minimum et pour choisir les produits du panier alimentaire d'urgence. Les Îles Salomon relèvent notamment les principales difficultés suivantes : l'absence d'évaluation de l'impact, l'utilisation de recommandations étrangères ne correspondant pas aux recommandations régionales adoptées, les possibilités limitées de formation pour les utilisateurs et le manque de moyens créatifs pour concevoir des supports promotionnels. Le recours aux recommandations pour faire connaître la corrélation entre le régime alimentaire et les MNT est considéré comme un bon moyen d'agir et d'aller de l'avant. Kiribati : Ntaene Tanua et Mweritonga Rubeuariki 16. Kiribati a adopté et traduit les recommandations régionales de 2002 en 2011, et les a incorporées dans des programmes de formation et des interventions de promotion de la santé. L'une des principales réalisations du pays est l'ajout des recommandations aux nouveaux programmes d'enseignement primaire et secondaire mis au point en 2017. La promotion des recommandations dans le cadre d'ateliers de cuisine porte également ses fruits pour sensibiliser les populations. Le caractère limité des produits alimentaires locaux et la nécessité d'inclure des aliments importés dans les recommandations sont les principaux obstacles rencontrés par Kiribati. Niue : Alicia Hipa et Breana Pasisi 17. Niue a adopté, adapté et traduit les recommandations régionales de 2002 en 2005, mais celles-ci n'ont pas été diffusées largement auprès du grand public, car le personnel de santé n'avait pas été formé sur la façon de les appliquer et de les relayer. En 2016, avec l'aide de la FAO et de la CPS, Niue a mis sur pied un comité de pilotage chargé de préparer une version mise à jour des recommandations. Les nouvelles recommandations privilégieront la consommation de produits alimentaires locaux sains. Elles seront traduites en langue vernaculaire et une stratégie de communication efficace sera élaborée pour orienter les actions de communication. Les nouvelles recommandations sont en voie d'achèvement et doivent être rendues publiques à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation 2018. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 6 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Débat 18. Les représentants de Guam indiquent que la principale difficulté du pays est de s'assurer le concours des parents pour qu'ils veillent à préparer à leurs enfants des repas sains à la maison. Ils demandent si d'autres pays ont trouvé des moyens efficaces d'instaurer un dialogue avec les parents. Les représentantes de Niue expliquent que les projets de jardins potagers partagés entre les établissements scolaires et les communautés enregistrent de bons résultats. D'autres pays craignent toutefois que ces jardins ne soient pas envisageables à long terme, faute de place. 19. L'intégration des recommandations aux programmes scolaires constitue un défi pour plusieurs pays insulaires océaniens, et il est proposé que la CPS fournisse à cette fin une assistance régionale en élaborant des supports destinés à faciliter l'enseignement des recommandations à l'école. 20. Les participants évoquent le fait que nombre de pays privilégient la diffusion des recommandations auprès des enfants et qu'ils pensent qu'il est « trop tard » pour faire évoluer les habitudes alimentaires chez l'adulte. Ils conviennent que les parents doivent eux aussi être informés des bonnes habitudes alimentaires de sorte que les messages de santé relayés auprès des enfants à l'école trouvent une résonance à la maison. 21. Certains participants font remarquer que le fait de cultiver des fruits et des légumes que les populations ne connaissent pas est un moyen de susciter leur intérêt, car elles sont désireuses de goûter de nouveaux aliments. Les pays doivent cependant veiller à ne pas introduire d'espèces envahissantes, et s'attacher au contraire à cultiver des variétés locales d'arbres fruitiers résistant au changement climatique. 22. Il est proposé que les nouvelles recommandations reconnaissent la problématique climatique et la durabilité. 23. Le fort taux de rotation du personnel dans le secteur de la nutrition s'impose comme un problème majeur, en particulier dans les plus petits pays. Il faut proposer une formation universitaire en nutrition dans la région et davantage de possibilités de formation dans les pays, car il n'est pas toujours possible d'envoyer les étudiants aux Fidji. Il faut également prévoir des stratégies pour inciter les étudiants à revenir dans le Pacifique une fois leurs études à l'étranger terminées. Les participants évoquent aussi la possibilité de former des volontaires locaux pour qu'ils relaient les messages nutritionnels fondamentaux afin de compléter l'action des nutritionnistes. 24. Les professionnels étrangers s'appuient sur des ressources préparées à l'étranger pour leurs actions d'éducation nutritionnelle dans les pays océaniens. Cette situation pose notamment de multiples problèmes pour les États et Territoires insulaires océaniens affiliés à la France ou aux États-Unis, où les ressources d'éducation nutritionnelle doivent parfois être conformes aux directives françaises/américaines qui, dans certains cas, sont inadaptées à l'environnement océanien. Les participants proposent notamment comme solution possible d'imposer à tous les formateurs de se faire enregistrer auprès du ministère de la Santé (mesure déjà en vigueur aux Îles Cook) et d'imposer à tous les chercheurs étrangers de se faire enregistrer auprès des autorités nationales (mesure déjà en vigueur à Palau). Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 7
Séance 4 : témoignages des pays sur l'élaboration et l'application de recommandations spécifiques et sur les obstacles rencontrés Présidente : Solène Bertrand-Protat Polynésie française : Marjorie Bourges et Hélène Thual 25. La Polynésie française a élaboré des recommandations diététiques en 2012. Elle les a présentées dans une affiche accompagnée d'une brochure afin de relayer les principaux messages auprès du grand public. Ces messages sont personnalisés dans le but de favoriser leur appropriation et la responsabilité de chacun. Les recommandations sont les suivantes : (i) J'équilibre mon alimentation. (ii) Je cultive, je cuisine et je consomme les produits locaux. (iii) Je bouge pour ma santé. Des informations complémentaires sont également disponibles sur la limitation de la consommation de sucre et de sel. Nouvelle-Calédonie : Isabelle Capart et Émilie Simonet 26. Les recommandations diététiques de la Nouvelle-Calédonie ont été préparées en 2008 pour cinq années avant d'être évaluées et mises à jour en 2013. Elles avaient pour objectif d'améliorer l'état nutritionnel de la population et de stabiliser la prévalence de la surcharge pondérale chez les enfants. Elles s'articulaient autour des quatre axes stratégiques suivants : (i) Faire la promotion d'une alimentation équilibrée (ii) Faire la promotion d'une activité physique et sportive régulière (iii) Agir sur l'environnement pour le rendre plus favorable à l'adoption de modes de vie sains (iv) Assurer la coordination des professionnels autour du dépistage et de la prise en charge de la surcharge pondérale. Plusieurs secteurs et disciplines ont participé à l'élaboration des recommandations « mange mieux, bouge plus », et les outils de promotion ont été conçus et validés après de multiples vérifications de leur pertinence et de leur influence. L'efficacité des recommandations a été évaluée à partir des résultats de l'enquête baromètre santé. D'autres outils sont en cours d'élaboration pour appuyer les travaux déjà entamés. Fidji : Ateca Kama, Maca Temoirokomalani et Sainimere Vulibeci 27. Les Fidji mettent régulièrement à jour leurs recommandations diététiques, parmi lesquelles Health and Nutrition Guide for Fiji (1987), Health and Food Guide (1992), Food and Health Guidelines for Fiji (2013) et Food and Health Guidelines for Fiji (2017). Le Centre national de l'alimentation et de la nutrition est responsable de l'élaboration des recommandations, en consultation avec les principales parties prenantes. Les recommandations actuellement en vigueur (Food and Health Guidelines for Fiji) sont au nombre de 10 et sont assorties d'un plan de communication mis au point par le Centre national de l'alimentation et de la nutrition. Ciblant les nourrissons et les enfants en bas âge, les femmes et les adultes de façon plus générale, les recommandations sont un moyen de sensibiliser globalement la population à la nutrition. Elles seront également utilisées à des fins d'accompagnement individuel, pour des actions de promotion dans les médias et en tant que supports pédagogiques. Plusieurs pistes sont envisagées pour renforcer l'application des recommandations, notamment leur incorporation dans une formation préparatoire à destination du personnel de santé et du corps enseignant, et la promotion de l'échange d'informations dans le Pacifique. Palau : Tino Faatuuala et Verna Kyota 28. Palau a publié la première édition de ses recommandations diététiques en 1999, et la deuxième en 2006. La version actuelle, élaborée par une coalition financée par les pouvoirs publics australiens, date de 2014. Toute une palette de moyens de diffusion a été déployée, notamment une collaboration avec les restaurants dans le cadre du programme « Menu sain » géré par le ministère de la Santé, l'organisation d'ateliers avec des partenaires locaux ainsi que de formations à l'intention des personnes manipulant des aliments. Au nombre des obstacles rencontrés à l'échelon local figurent le manque de cohérence de la communication autour d'une alimentation saine, l'ignorance de la population sur ce sujet, et le problème de la disponibilité et de l'accessibilité financière des aliments sains. Les nutritionnistes se heurtent quant à eux à une pénurie d'agents techniques et à des financements limités. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 8 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Débat 29. Les quantités de plus en plus importantes de produits alimentaires importés bon marché constituent un défi majeur à relever. Si les recommandations encouragent la consommation d'aliments locaux, elles ne doivent pas pour autant faire abstraction du fait que les denrées importées sont peu chères, facilement accessibles et largement consommées par la population. Il faut prévoir des recommandations sur la consommation appropriée de ces denrées importées. 30. Les Fidji comptent plus de 100 diététiciens et disposent des capacités nécessaires à l'appui d'autres pays insulaires océaniens. L'Université nationale des Fidji (FNU) est en mesure de former des nutritionnistes issus de l'ensemble de la région océanienne et pourrait éventuellement élaborer une formation sur les principes nutritionnels de base en milieu communautaire. Ce point sera abordé plus en détail par la FNU dans son exposé le troisième jour de l'atelier, et l'université demande aux participants si cette formation leur serait utile et, dans l'affirmative, quelles devraient être les modalités d'organisation de celle-ci. Les participants font état de la nécessité de dispenser des formations dans les pays, car les déplacements aux Fidji coûtent cher et ne sont pas envisageables pour de nombreux pays. Ils recommandent d'autre part à la FNU d'envisager d'autres modes d'enseignement, sous forme par exemple de cours en ligne de courte durée et de formations conduites dans les pays. Séance 5 : foire aux idées Présidente : Solène Bertrand-Protat 31. Cette séance est interactive : chaque pays dispose d'une table où il peut présenter et partager avec les autres pays ses ressources sur la nutrition et les réussites qu'il a obtenues. Figure 1 : Les délégués de Vanuatu, des Îles Cook et de Guam présentent leurs ressources. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 9
Deuxième journée – mercredi 29 novembre Bilan de la première journée Le bilan de la première journée est présenté à l'aide des illustrations réalisées par Tui Ledua (Kanalevu Animation and Illustrations). Séance 6 : nouvelles recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique Présidente : Karen Tairea Présentation des nouvelles recommandations et du manuel y afférent : Karen Fukofuka 32. Les recommandations régionales de 2002 étaient désignées sous le nom de recommandations diététiques basées sur l'approche alimentaire dans le Pacifique. Dans le souci de rendre compte de l'ajout de messages au sujet de modes de vie sains, la version révisée s'intitule Recommandations pour une alimentation et une vie saines dans le Pacifique. Les nouvelles recommandations sont déclinées en deux versions, l'une pour le grand public et l'autre avec des informations complémentaires pour les professionnels de santé. Il existe également un manuel à destination des professionnels de santé et des personnes mettant en œuvre des programmes axés sur l'alimentation et la nutrition. Fournissant des informations contextuelles techniques pour chacune des recommandations, il propose également les mesures que peuvent prendre les individus, les services de santé, les communautés et les pouvoirs publics pour appliquer ces recommandations. Les initiatives individuelles ont d'autant plus d'impact quand l'environnement dans lequel vivent leurs auteurs est propice à un mode de vie sain. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 10 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Figure 2 : Version plus courte et simplifiée des recommandations, à utiliser dans les campagnes d'information du public. Figure 3 : Version plus longue et étoffée des recommandations, à utiliser lors de séances d'éducation à la santé. Figure 4 : Manuel destiné aux professionnels de santé, avec des explications techniques sur les recommandations. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 11
Recommandation n° 1. Consommer quotidiennement, en quantités adaptées, des aliments variés appartenant à chacune des trois familles d'aliments, et choisir des produits frais et locaux : Elisiva Na'ati 33. Messages clés de la recommandation n° 1 yy Variété : pour garantir une alimentation quotidienne équilibrée et adaptée sur le plan nutritionnel, il faut consommer des aliments variés appartenant à chacune des trois familles d'aliments. L'accent est mis sur l'importance de consommer des aliments locaux. yy Justes quantités : la quantité de nourriture à ingérer est déterminée par les besoins énergétiques, qui sont fonction de divers facteurs, tels que l'âge, la période de la vie et le niveau d'activité physique. Comment relayer la recommandation auprès de différents groupes yy L'individu : insister sur l'importance d'un régime alimentaire régulier, de la consommation d'aliments locaux et de l'utilisation d'assiettes plus petites pour mieux contrôler la quantité de nourriture ingérée. yy Les services de santé : former les professionnels de santé à l'utilisation des recommandations ; prodiguer des conseils nutritionnels sur les trois groupes alimentaires et organiser des séances d'éducation nutritionnelle au sein des communautés. yy La communauté : élaborer des politiques pour une saine alimentation dans différents contextes ; informer sur la valeur nutritionnelle des aliments locaux ; organiser des séances d'éducation avec des ateliers de cuisine ; veiller à ce que des aliments locaux nutritifs soient accessibles au sein de la communauté. yy Les pouvoirs publics : mettre en place une campagne nationale de promotion des produits alimentaires locaux bons pour la santé ; faire adopter des politiques encourageant la production d'aliments locaux ; augmenter les taxes et durcir la législation concernant les aliments et les boissons néfastes pour la santé. Recommandation n° 2. Manger des légumes et des fruits tous les jours : Elisiva Na'ati 34. Messages clés de la recommandation n° 2 yy Consommez chaque jour des légumes et des fruits locaux frais et variés. yy Mangez au moins cinq portions de légumes et de fruits par jour. Comment relayer la recommandation auprès de différents groupes yy L’individu : encourager la consommation de légumes ou de fruits frais pour les collations, ainsi que l'ajout de crudités et de légumes cuits aux repas. yy Les services de santé : mettre en avant la valeur nutritionnelle des fruits et légumes locaux ; promouvoir l'application de recommandations pour une alimentation saine ; former les professionnels de santé. yy La communauté : adopter des politiques pour une saine alimentation dans les écoles, les églises et sur le lieu de travail ; informer sur les avantages qu'il y a à cultiver et à consommer des légumes et des fruits locaux. yy Les pouvoirs publics : appuyer la mise en œuvre d'une campagne nationale « cinq portions minimum » pour encourager la consommation de légumes et de fruits ; réduire les taxes sur les légumes et les fruits importés ; intégrer la sécurité alimentaire aux stratégies nationales destinées à encourager la production locale ; faciliter l'accès aux marchés pour les produits locaux. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition 12 Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017
Recommandation n° 3. Choisir, préparer et consommer des aliments moins salés, moins gras et moins sucrés : Elisiva Na'ati 35. Messages clés de la recommandation n° 3 yy Choisissez, préparez et consommez des aliments moins salés, moins gras et moins sucrés. yy Réduisez votre consommation de sel à moins de 5 g par jour (soit moins d'une cuillère à café par jour). yy Méfiez-vous du sel, des graisses et des sucres cachés dans les produits alimentaires. Comment relayer la recommandation auprès de différents groupes yy L'individu : utiliser des herbes et des épices pour donner du goût aux aliments ; éviter d'ajouter du sel et du sucre aux aliments et aux boissons ; consulter les étiquettes nutritionnelles pour savoir si les produits contiennent du sel, des graisses et des sucres cachés. yy Les services de santé : encourager l'application des recommandations ; continuer de prodiguer des conseils nutritionnels ; former les professionnels de santé. yy La communauté : informer ; élaborer des politiques pour une saine alimentation dans différents contextes. yy Les pouvoirs publics : recourir à la fiscalité et à la législation pour encourager une réduction de la consommation des aliments néfastes pour la santé ; concevoir des campagnes nationales de sensibilisation. Débat 36. Les différences entre les proportions de chaque groupe d'aliments à consommer et celles de l'assiette santé suscitent des préoccupations, car elles risquent d'embrouiller les messages relayés auprès du grand public. Les participants sont invités à fournir un appui technique sur cette question lors des séances de réflexion en groupe. Il est expliqué que les proportions de l'assiette santé représentent la composition d'un seul repas sain, une place importante étant accordée à une consommation accrue de légumes. Les proportions des groupes d'aliments représentent quant à elles la ration alimentaire totale quotidienne, avec les quantités relatives d'aliments des trois groupes qu'il est recommandé de consommer chaque jour pour rester en bonne santé. 37. Les participants demandent pourquoi la formulation de la recommandation n° 2 a été modifiée (« Manger des fruits et des légumes » remplacé par « Manger des légumes et des fruits »). Cette modification a été effectuée pour insister sur l'importance des légumes et parce qu'il est recommandé de consommer quotidiennement plus de légumes que de fruits. Recommandation n° 4. Préparer et conserver les aliments en respectant les règles d'hygiène. Se laver soigneusement les mains avec du savon avant et après la manipulation de produits alimentaires : Karen Fukofuka 38. Message clé de la recommandation n° 4 yy Les produits alimentaires doivent être intéressants sur le plan nutritionnel, mais aussi sans risque pour la santé. Comment relayer la recommandation auprès de différents groupes yy L'individu : prendre l'habitude de la propreté, pour les mains comme les ustensiles, se laver les mains avec du savon avant de préparer à manger et après avoir manipulé des aliments. yy Les services de santé : assurer la formation à la sécurité sanitaire des aliments des personnes manipulant les aliments ; renforcer les moyens de surveillance des maladies d'origine alimentaire. Compte rendu de l'atelier régional sur la nutrition Nadi (Fidji), 28-30 novembre 2017 13
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