Congrès de l'ITF Durban - 41ème Fédération internationale des ouvriers du transport - International ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 q ITF House 49-60 Borough Road Londres SE1 1DR Tél : +44 (0)207 403 2733 Fax : +44 (0)207 357 7871 E-mail : mail@itf.org.uk Internet : www.itfglobal.org Fédération internationale des ouvriers du transport
Avant-propos 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Le 41ème Congrès de l’ITF à Durban (Afrique du Sud) d’août 2006 a constitué un événement historique à plus d’un titre. Il s’agissait en effet du premier Congrès que l’ITF organisait en Afrique et le premier dans l’hémisphère Sud. En tant que tel, le choix du lieu soulignait la nature mondiale du mouvement syndical actuel. L’ITF, créée en 1896 par un groupe de syndicats de gens de mer et de dockers d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, est aujourd’hui une véritable organisation internationale, rassemblant des syndicats de près de 150 pays de tous les continents et de toutes les régions du monde. Le fait que le Congrès se déroulait dans une Afrique du Sud post-apartheid avait également son importance. La disparition du régime raciste qui avait dirigé le pays pendant tant d’années et la transition vers un état démocratique figurent parmi les plus grandes victoires pour les droits humains de la fin du siècle passé. Les syndicats, en Afrique du Sud et ailleurs, ont joué un rôle essentiel dans la campagne qui a permis d’en finir avec l’apartheid et il était encourageant pour les délégués de l’ITF du monde entier de constater par eux-mêmes que le mouvement syndical national restait une force puissante et dynamique en faveur de la justice sociale et économique. Sous le thème du Congrès, « Organisons-nous mondialement et luttons pour nos droits », les délégués ont discuté du principal problème auquel sont confrontés des millions de militants syndicaux dans le monde entier : comment mettre en place des systèmes transfrontaliers permettant de déployer la solidarité syndicale au sein d’un ordre économique de plus en plus mondialisé ? Un document de politique portant le même nom a été unanimement adopté à Durban, nous offrant une feuille de route composée d’étapes pratiques abordables et indispensables. Il est évident qu’il n’existe pas une réponse unique. L’objectif de la solidarité syndicale internationale évolue, implique tous les aspects de l’activité syndicale et devra être revu lors des prochains congrès de l’ITF. C’est aussi à Durban que nous avons salué Umraomal Purohit qui quittait son poste de Président après huit ans de services éminents en tant que plus haut responsable de l’ITF. Il a semblé tout à fait opportun d’élire Randall Howard, du syndicat hôte SATAWU, pour lui succéder. Les délégués se souviendront longtemps avec gratitude de la chaleur et de l’hospitalité dont ont fait preuve nos affiliés sud-africains, ainsi que de l’énergie qu’ils ont dépensée pour garantir le succès du Congrès. Tous ces éléments, associés aux merveilleuses infrastructures dans lesquelles se déroulait la conférence à Durban et, surtout, l’attention particulière qui a été portée aux façons d’aider les syndicats des transports à survivre et à remporter des victoires au sein d’une économie mondialisée, ont fait de notre 41ème Congrès un événement tout à fait remarquable. David Cockroft Secrétaire général de l'ITF
Table des matières 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Congrès en bref 7 Ordre du jour 10 Résumé des délibérations en séance plénière 11 Résolutions 25 Appendices 53 Rapports de la Commission de vérification des mandats et du Comité des résolutions 53 Rapports des conférences des sections et du Comité, et de la Conférence des travailleuses des transports 59 Élection du Comité exécutif 78 Participation 79
Congress Congrès en in bref brief 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Stratégie « Organisons-nous mondialement » et programme de travail En adoptant la stratégie, le programme de travail et trois résolutions – Remettre en question la mondialisation néolibérale, S'organiser dans un secteur des transports en mutation rapide et Organisons-nous mondialement – les délégués du Congrès ont approuvé l’orientation générale du travail de l’ITF pour la période 2006-2010. La stratégie et le programme de travail suggèrent aux différentes sections de l’ITF des façons de remettre en cause la mondialisation de l’industrie des transports et de réagir aux changements au sein de sa structure ainsi qu’au développement des chaînes mondiales d'approvisionnement et de logistique. Les délégués ont estimé que les moyens de consolider les ressources des syndicats, de se servir de l’adhésion stratégique et d’organiser étaient des objectifs prioritaires. Le document soutenait une approche ciblée, permettant de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de travail. La première des trois résolutions adoptées propose des mesures destinées à remettre en question les initiatives de la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales, à élaborer des stratégies pour répondre à l'émergence de blocs économiques régionaux et à établir des alliances avec la société civile. La deuxième envisage des actions concrètes de la part des syndicats pour qu’ils s’adaptent et organisent de nouveaux travailleurs, et propose de se concentrer sur des employeurs stratégiques, ainsi que sur certains groupes importants de travailleurs pour l’éducation et les activités de campagne. La troisième encourage des projets d'organisation mondiale qui incluent des cartographies ciblées, prévoient des recherches et des communications et fournissent du matériel éducatif aux syndicats de l'ITF. VIH/SIDA Les participants au Congrès ont mené un important débat sur la pandémie de VIH/SIDA et ont approuvé une résolution qui prévoit une série de mesures visant à accroître et étendre les activités de l'ITF relatives au VIH/SIDA. Elle demande aux syndicats de s’engager dans la campagne sur le VIH/SIDA, surtout au niveau du lieu de travail et de relier ce thème à la lutte pour organiser des travailleurs. Élections De nouveaux Comité exécutif et Comité directeur de l’ITF ont été élus lors du Congrès. Des élections ont également eu lieu pour les sections ainsi que pour le Comité des femmes. Président et Vice-président(e)s Le Congrès a élu Randall Howard (SATAWU, Afrique du Sud) au poste de Président de l’ITF. Les personnes suivantes ont été élues en tant que vice-président(e)s : Asie/Pacifique : Paddy Crumlin, MUA, Australie Europe : Wilhelm Haberzettl, GdEÖ, Autriche Amérique latine et Caraïbes : Marcos Castro, CCUOMM, Argentine Amérique du Nord : John Bowers, ILA, États-Unis Vice-présidente pour les femmes : Erika Young, FILT-CGIL, Italie Secrétaire général David Cockroft a été unanimement élu en tant que Secrétaire général de l’ITF. Comité exécutif Un nouveau Comité exécutif a été élu lors du Congrès et est composé des personnes suivantes : David Cockroft (Secrétaire général de l’ITF) (membre d'office) Europe/Moyen-Orient 7
Congress Congrès en in brief bref 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Wilhelm Haberzettl, GdEÖ, Autriche Serge Piteljon, Secteur Cheminots CGSP, Belgique Vladimir Svalina, SPH, Croatie Orla Petersen, 3F, Danemark Eric Falempin, FO Cheminots, France Norbert Hansen, TRANSNET, Allemagne Jan Kahmann, Ver.di, Allemagne Graham Stevenson, TGWU, Grande-Bretagne Bob Crow, RMT, Grande-Bretagne Remo Di Fiore, FIT-CISL, Italie Birgitta Paas, FNV Bondgenoten, Pays-Bas Per Østvold, NTF, Norvège Nikolai Nikiforov, TURTCWR, Russie Amparo Sánchez, FETCM-UGT, Espagne Per Winberg, ST, Suède Mikhaylo Kiryeyev, MTWTUU, Ukraine Représentante des femmes : Erika Young, FILT-CGIL, Italie Afrique Sanda Seydou, SUMAC, Niger Onikolease Irabor, MWUN, Nigeria Randall Howard, SATAWU, Afrique du Sud Mokthar Hili, FNT, Tunisie Représentante des femmes : Halima Ibrahim, ATSSSAN, Nigeria Asie/Pacifique Paddy Crumlin, MUA, Australie CA Rajasridhar, AIRF, Inde Sakae Idemoto, AJSU, Japon Toshio Shitara, Shitesu-Soren, Japon Park He Sung, FKSU, Corée Gregorio Oca, AMOSUP, Philippines Thomas Tay, SMOU, Singapour Représentante des femmes : Shanjmyatav Buyanaa, FMRWTU, Mongolie Amérique latine et Caraïbes Marcos Castro, CCUOMM, Argentine Severino Almeida Filho, CONTTMAF, Brésil Benito Bahena, ATM, Mexique Représentante des femmes : Alicia Castro, AAA, Argentine Amérique du Nord Jim O’Neil, CAW-TCA, Canada John Bowers, ILA, États-Unis Robert Scardelletti, TCU, États-Unis Robert Roach, IAM, États-Unis Représentante des femmes : Patricia Friend, AFA, États-Unis 8
Congress Congrès en in brief bref 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Comité directeur Les personnes suivantes ont été élues au Comité directeur : Randall Howard, Afrique du Sud (Président de l'ITF) John Bowers, États-Unis (Vice-président pour l’Amérique du Nord) Paddy Crumlin, Australie (Vice-président pour l’Asie/Pacifique) Marcos Castro, Argentine (Vice-président pour l’Amérique latine et les Caraïbes) Wilhelm Haberzettl, Autriche (Vice-président pour l’Europe) Erika Young, Italie (Vice-présidente pour les femmes) Bob Crow, Grande-Bretagne Graham Stevenson, Grande-Bretagne Sakae Idemoto, Japon Jan Kahmann, Allemagne Per Østvold, Norvège CA Rajasridhar, Inde Robert Roach, États-Unis Cotisations d'affiliation Il a été décidé lors du Congrès que les cotisations d’affiliation pour 2007 passeraient à 1,15 livres sterlings (GBP) et que, pour les trois prochaines années, ces cotisations devaient être établies par le Comité exécutif, après un examen approfondi de la situation financière de l’ITF et pour autant qu’elles ne dépassent pas les montants maximums que voici : 2008 : 1,20 GBP 2009 : 1,25 GBP 2010 : 1,30 GBP Rapport d'activités 2002-2005 Le Congrès a unanimement entériné le rapport d’activités 2002-2005. États financiers et rapport des vérificateurs aux comptes 2002-2005 Le Congrès a unanimement approuvé les états financiers et le rapport des vérificateurs aux comptes 2002-2005. Localisation du siège de l’ITF Les délégués ont décidé que le siège de l’ITF devait rester à Londres. Changement à la présidence Le Congrès a rendu hommage au Président sortant de l’ITF, Umraomal Purohit, et a souhaité la bienvenue au nouveau Président, Randall Howard. 9
Ordre du jour 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 1. Ouverture solennelle 2. Allocution des représentants des organisations hôtes et des invités de marque 3. Allocution du Président 4. Élection de scrutateurs et vérificateurs de scrutin 5. Adoption du Règlement du Congrès 6. Élection de : (a) la Commission de vérification des mandats (b) la Commission des résolutions 7. Global Unions 8. Rapport du Secrétariat 2002-2005 – Rapports annuels 2002, 2003, 2004 et 2005 – Évolution de l'ITF 9. Organisons-nous mondialement et luttons pour nos droits – Développer la politique de l'ITF – Stratégie industrielle et politique - Programme de travail de l'ITF 2007-2010 – VIH/SIDA 10. Motions et Amendements aux Statuts de l'ITF 11. Rapports financiers et Rapports d'audit - 2002 à 2005 12. Cotisations d'affiliation 13. Élection des Organes directeurs, des Commissaires aux comptes, du/de la Secrétaire général(e), du/de la Président(e) et des Vice-président(e)s 14. Emplacement du siège de l'ITF 15. Rapports de la Conférence des femmes et des Conférences de section 10
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 ALLOCUTIONS DES ORGANISATIONS HÔTES ET DES INVITÉS D’HONNEUR Les délégués du 41ème Congrès de la Fédération internationale des ouvriers du transport ont été accueillis par l'hymne national sud-africain, Nkosi Sikelel’ iAfrika (Que Dieu bénisse l’Afrique), interprété par un chœur de travailleurs du syndicat hôte, le SATAWU (South African Transport and Allied Workers’ Union). La Directrice générale du Ministère sud-africain des Transports, Mpumi Mpofu, a offert un vibrant soutien à la réunion, déclarant que « toute menace qui pèse sur les droits des travailleurs, où que ce soit dans le monde, est une menace pour les travailleurs partout dans le monde ». Elle a mis l’accent sur le rôle crucial du transport pour les pays africains qui s’efforcent d’atteindre les Objectifs de développement pour le millénaire fixés par les Nations Unies afin de juguler l’extrême pauvreté sur le continent. Elle a en outre expliqué que le gouvernement ANC avait prévu de faire de ces objectifs une réalité, par exemple en veillant à ce que les améliorations des transports puissent permettre un meilleur accès aux services essentiels pour les pauvres des milieux ruraux. Randall Howard, Secrétaire général du SATAWU, a invité les délégués du Congrès à ne pas oublier les pauvres et les personnes marginalisées en déclarant : « Nous organiserons les travailleuses et travailleurs de chaque recoin de la planète… Nous serons là tant qu’il n’y aura pas de démocratie et de justice pour tous les travailleurs des transports et tous les pauvres de ce monde ». De remarquables discours de bienvenue ont également été prononcés par le Président de l’ITF, Umraomal Purohit, le Secrétaire général du Congrès des syndicats sud-africains, Zwelinzima Vavi, le Président du SATAWU, Ezrom Mabyana, et la Présidente de la région du Limpopo du SATAWU, Kate Matlou. Dans son discours, Guy Ryder, le Secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), a tenu à expliquer les évolutions du mouvement syndical mondial qui verra la création d’une nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI), dont l’objectif sera de « rassembler toutes les forces démocratiques et indépendantes du syndicalisme mondial ». Fred Van Leeuwen, le Secrétaire général de l’Internationale de l’éducation et le Coordinateur des Fédérations syndicales internationales (FSI), a salué la création du Conseil des Global Unions, qui constitue une structure de coopération entre la nouvelle CSI et des FSI comme l’ITF. ALLOCUTION DU PRÉSIDENT Dans son discours, le Président de l’ITF, Umraomal Purohit (ci-dessous) de l’AIRF (Inde), a rappelé le lien entre l’Afrique du Sud et la campagne de non-violence de Mahatma Ghandi et a salué le combat du pays contre l’apartheid. Soulignant que le nombre de pays participant au Congrès de l’ITF avait doublé depuis 1990, Umraomal Purohit a déclaré que cette conférence se déroulait à un moment historique, alors qu’une nouvelle confédération syndicale unifiée était sur le point de voir le jour et a rappelé combien il était important pour les syndicats de s’unir au niveau mondial : « L’unité syndicale est un principe pour lequel nous nous battons et auquel nous travaillons depuis longtemps en Inde et dans le monde. Cela ne signifie pas qu’il faut enrôler les travailleurs contre leur gré dans une organisation unique, mais bien que les syndicats qui partagent les mêmes valeurs et principes doivent s’unir pour défendre et promouvoir les droits de leurs membres et surveiller plus attentivement que jamais les employeurs et les gouvernements. » Et d’ajouter : « L’unique différence est qu’aujourd’hui nos opposants ne se préoccupent pas des frontières nationales. Les forces du capital sont désormais partout dans le monde et c’est pourquoi les syndicats doivent également être internationaux. L’immense avantage de l’ITF est que depuis une centaine d’années, le transport – et surtout l’industrie maritime et les ports – a eu besoin d'une solidarité syndicale internationale coordonnée que la Fédération a été en mesure de lui fournir. » 11
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 ÉLECTION DES SCRUTATEURS ET DES VÉRIFICATEURS DE SCRUTIN Des vérificateurs de scrutin ont été unanimement élus. ADOPTION DU RÈGLEMENT (Document du Congrès 41 C-5) Le règlement a été unanimement adopté. ELECTION DE LA COMMISSION DE VÉRIFICATION DES MANDATS ET DE LA COMMISSION DES RÉSOLUTIONS (Congress document 41 C-6) Les membres des commissions ont été unanimement élus. RAPPORTS DE LA COMMISSION DES RÉSOLUTIONS (Documents du Congrès 41 C-6b/Rapports 1,2 & 3) Peter McEwen (NUMAST, Grande-Bretagne) présente les rapports. Sur 38 motions soumises dans les délais, 11 ont été présentées en séance plénière et lors d’une ou de plusieurs conférences de section. Les 16 autres motions ont été renvoyées aux conférences de section concernées. Par ailleurs, le Comité du règlement a autorisé la présentation en séance plénière de cinq motions d’urgence, de même qu’une motion visant à amender les Statuts. Le Comité exécutif a demandé au Comité des résolutions de rédiger une motion supplémentaire qui a été présentée en séance plénière. Lors de la deuxième et de la troisième réunions du Comité, ses membres sont convenus de plusieurs amendements et textes finaux, et la motion 10 – Solidarité internationale avec le peuple palestinien – a été renvoyée au Comité exécutif par les auteurs de la motion. RAPPORT DE LA COMMISSION DE VÉRIFICATION DES MANDATS (Document du Congrès 41C-6a/Rapport) Le Président du Comité, Agis Tselentis (PNO, Grèce), a déclaré aux délégués du Congrès qu'à l'exception de trois organisations, les pouvoirs de toutes les autres pouvaient être approuvés immédiatement. Il a en outre précisé que 588 délégués et 375 conseillers de 331 syndicats (dont 12 étaient des organisations représentées par procuration) de 96 pays étaient présents, représentant un total de 3 809 000 militants. NÉCROLOGIE (Document du Congrès 41 C-8) Une minute de silence a été observée. MESSAGES Le Secrétaire général, David Cockroft, a lu plusieurs messages fraternels de soutien au Congrès. RAPPORT D’ACTIVITÉS Rapport du Secrétariat de l’ITF 2002-2006 (Document du Congrès 41 C-7) Au moment de présenter le rapport du Secrétariat de l’ITF, le Secrétaire général, David Cockroft, a salué le travail qu’il a accompli depuis le précédent Congrès et a souligné certains des principaux changements survenus au sein de son personnel. Il a notamment mentionné l’ouverture d’un Bureau pour le monde arabe, sous la direction de Bilal Malkawi, ainsi que la désignation d’un nouveau Secrétaire régional adjoint pour l'Afrique, Joe Katende. 12
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Le nombre global de membres déclarés à l’ITF a légèrement diminué tandis que le nombre de syndicats a considérablement augmenté (plus de 10 pour cent). Le nombre de pays représentés au sein de l’ITF est passé de 137 en 2002 à 147 aujourd’hui. Du reste, par rapport à la plupart des autres secteurs, les syndicats de l’industrie des transports ont préservé leur puissance et les membres de l’ITF ont bien résisté. Le maintien de cette tendance pour les quatre prochaines années et au-delà dépendra principalement de nos capacités à mettre en œuvre le programme « Organisons- nous mondialement ». Le Président a ouvert le débat sur le rapport d’activités. Voici quelques-unes des nombreuses interventions relatives à différents sujets traités dans le rapport : Alain Renault (FNST-CGT, France) a salué la formation de la nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI) et a ajouté que les travailleurs avaient plus que jamais besoin de ce genre d’unité et que cette nouvelle organisation les aiderait à faire respecter de nouveaux droits dans d’autres pays. Les droits syndicaux subissaient des attaques, mais l’ITF et ses affiliés étaient en bonne position pour défendre leurs adhérents. Paddy Crumlin (MUA, Australie) a salué la remarquable victoire politique, humaine et morale contre l’apartheid. Ce succès doit inspirer notre détermination à disposer d’une ITF légitime, efficace, organisée, pratique et démocratique pour défendre la liberté, la justice sociale et le travail décent. Masaru Abe (Zenjiko-Roren, Japon) a discuté de la tendance mondiale à la dérèglementation et a précisé qu'au Japon, la police menaçait le bien-être des chauffeurs de taxi. Les jeunes commencent à hésiter à devenir chauffeurs de taxi, mais le syndicat a attaqué juridiquement les mesures du gouvernement qui était désormais obligé de revoir sa position. Sur le même thème, Eric Falempin (FO-Cheminots, France), a déclaré que la concurrence servait de prétexte pour restreindre les droits de la main-d’œuvre. Il est désormais impératif d’agir. Une action mondiale se faisait urgemment ressentir pour bloquer la vague de déréglementations. Mohamed Shahata (GTUATW, Égypte) a fait remarquer que l’industrie de l’aviation civile était confrontée à des problèmes spécifiques en Afrique où de nombreuses compagnies aériennes cessaient leurs activités. Il était temps pour les travailleurs africains de s’unir afin de lutter pour leurs droits. Il a également réclamé que l’on agisse pour obtenir la paix en Palestine et au Liban. Abordant le thème de l’égalité entre les hommes et les femmes, Mary Liew (SMOU, Singapour) a demandé des actions positives afin d’encourager la participation des femmes aux activités et leur implication au sein des syndicats. Pour elles, les femmes étaient comme des feuilles de thé, leur force ne se révélait que lorsqu’on les plonge dans l’eau chaude. Benson Ngula (RWUZ, Zambie) a souligné qu’il n’y aurait pas de droits des travailleurs sans droits économiques. L’Afrique a été dévastée tant au niveau politique qu’économique non pas parce que le continent est pauvre, mais bien parce qu’il a été exploité. En Afrique, l’impulsion vers la libéralisation a été lancée par la Banque mondiale, le Fond monétaire internationale et l'Organisation mondiale du commerce. Dans ce contexte, les syndicats doivent être plus forts et des mouvements populaires sont nécessaires pour garantir une bonne gouvernance. Saburo Watanabe (Zenkoku-Kowan, Japon) a mis en évidence l’importance de la solidarité internationale pour les questions de santé et de sécurité. Par exemple, il est essentiel, pour la sécurité du transport de conteneurs, d’établir des normes adéquates et il faut également que ces questions reçoivent un soutien intersections. Pour Shiv Gopal Mishra (AIRF, Inde), les programmes éducatifs de l’ITF ont joué un rôle essentiel et bon nombre d’éducateurs syndicaux occupent désormais des postes de direction au sein de leur syndicat. Les programmes d’éducation devraient rassembler les secteurs formels et informels, et s’attacher à organiser les travailleurs non-syndiqués. 13
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Au moment de répondre aux interventions, le Secrétaire général de l’ITF, David Cockroft, a souligné l’importance d'internet pour communiquer efficacement entre affiliés et entre sections, ainsi que pour répondre au besoin d'établir un contact quotidien avec les membres. À cet égard, le service « Mon ITF », récemment lancé, sera très précieux. Il a ajouté que ces quatre dernières années, tout le travail de l’ITF a conduit la Fédération à la conclusion que nous devions intensifier les activités de syndicalisation. D’autres personnes ont également pris la parole lors du débat sur le rapport d’activités. Il s’agit de JP Chaubey (AIRF, Inde), Shsaku Tsunada (JR-Rengo, Japon), Mohammad Iqbal (PMNOA, Pakistan), Bala Tampoe (CMU, Sri Lanka), Joël Le Coq (FGTE-CFDT, France), Jan Ruden (SEKO, Suède), Léon-Paul Riragendanwa (STT, Burundi) et Benito Bahena (ATM, Mexique). Le Président a demandé au Congrès d’entériner le rapport d’activités, ce qui a été fait. « ORGANISONS-NOUS MONDIALEMENT » ET MOTIONS 1, 2 ET 3 Le document de politique « Organisons-nous mondialement et luttons pour nos droits », proposé par le Secrétaire général adjoint de l’ITF, Stuart Howard, a été adopté à l’unanimité, de même que les trois principales motions : 1. Remettre en question la mondialisation néolibérale, 2. S'organiser dans un secteur des transports en mutation rapide et 3. Organisons-nous mondialement. En adoptant les trois résolutions, les délégués du Congrès ont approuvé l’orientation générale du travail de l’ITF pour la période 2006-2010. La première avance des mesures destinées à remettre en question les initiatives de la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales, à élaborer des stratégies pour répondre à l'émergence de blocs économiques régionaux et à établir des alliances avec la société civile. La deuxième envisage des actions concrètes de la part des syndicats pour qu’ils s’adaptent afin d’organiser de nouveaux travailleurs, et propose de se concentrer sur des employeurs stratégiques, ainsi que sur certains groupes importants de travailleurs pour l’éducation et les activités de campagne. La troisième encourage des projets d'organisation mondiale qui incluent des cartographies ciblées, prévoient des recherches et des communications et fournissent du matériel éducatif aux syndicats de l'ITF. Au travers de ce programme « Organisons-nous mondialement », l’ITF s’est engagée à renforcer et à utiliser les atouts de la solidarité internationale, notamment au regard du rôle primordial des travailleurs des transports au sein des chaînes mondiales d'approvisionnement. La cartographie de la présence syndicale, déjà entamée, et l’identification de cibles pour l’organisation, y compris de groupes traditionnellement non organisés, comme les travailleurs informels, précaires et indépendants, ont été jugées essentielles pour ce processus. Le Congrès a décidé que le programme aurait également pour objectif de former les syndicats pour qu’ils puissent répondre aux institutions financières, notamment en mettant au point des solutions de substitution à la privatisation et à la libéralisation, et en élaborant des stratégies pour répondre à l'émergence de blocs économiques régionaux. Dans ce programme, l’ITF s’engageait également à travailler davantage à la création d’alliances avec le mouvement social élargi afin de contester la mondialisation néolibérale et ses effets sur la main-d’œuvre et les droits humains. Les motions étaient proposées par Randall Howard (SATAWU, Afrique du Sud), qui a insisté sur le fait que le transport et la logistique étaient des industries hautement stratégiques au sein desquelles les syndicats pouvaient avoir une grande influence. « Les affiliés de l’ITF mettent au point des stratégies, y compris au niveau des multinationales, consacrées au transport et aux autres industries de la chaîne de production, comme les secteurs des mines, du pétrole et du gaz », a-t-il déclaré. Lors du débat, les intervenants ont souligné combien il était important à différents points de disposer de syndicats puissants et de faire preuve de solidarité dans le contexte de la mondialisation et du néolibéralisme actuels. Per Winberg (ST, Suède) a relaté aux délégués les rudes combats remportés par son syndicat il y a quelques années qui leur ont 14
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Une troupe d’anciens travailleurs du textile ont joué une pièce sur les façons d’éviter le VIH/SIDA lors de la Conférence des travailleuses des transports de Durban. La même pièce avait été jouée sur des lieux de travail en Afrique du Sud. permis de parvenir au taux actuel de 80 % de travailleurs syndiqués en Suède. « Ce succès a été possible grâce à des campagnes actives menées à la base et le principal outil disponible à l’époque pour le syndicat était la parole, a-t-il expliqué. Cela reste la meilleure méthode. La clé de la réussite pour l’organisation, c’est de discuter, de rencontrer les gens et de confronter les idées. C’est ainsi que nous pourrons tâcher d’accentuer nos efforts pour organiser ceux qui ne le sont pas encore. Si nous procédons ainsi, les employeurs n’auront d’autre choix que de nous écouter. Il faut que nous pensions au niveau mondial et que nous agissions localement » Pour Abdulgani Serang (NUSI, Inde), les syndicats du monde entier ont été durement affectés par la libéralisation et il fallait adopter une approche stratégique pour aider chaque syndicat dans son combat. La reconnaissance du rôle vital du transport et de la logistique pour l’économie mondiale devait figurer au cœur de cette stratégie. Moosa Ibrahim (MTPEU, Maurice) a remercié l’ITF pour le travail qu’elle menait en vue d’aider les affiliés dans les domaines des communications et de l’éducation. Il a toutefois ajouté que la méthode la plus efficace pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs était l’action et que c’était au travers de l’action que les syndicats gagnaient le respect. Tony Donaghey (RMT, Grande-Bretagne) a apprécié le débat à propos d’une action mondiale des syndicats mais a ajouté que cela n’avait pas été assez loin et que ce dont nous avions besoin était une analyse politique mais également économique et industrielle. Il a compris que l’ITF n’était pas une organisation politique, mais il fallait néanmoins examiner et remettre en question les motivations politiques d’institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. 15
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Pour Sabri Topcu (TÜMTIS, Turquie), le capitalisme devenait de plus en plus brutal et violent. C’est pourquoi l’unité de la main-d’œuvre était d’autant plus importante de nos jours. Asbjørn Wahl (Fagforbundet, Norvège) a instamment prié l’ITF de ne pas uniquement s’efforcer à réduire les effets négatifs de la libéralisation sur les personnels du transport car cela implique une adhésion à ces politiques. La libéralisation comporte toujours des retombées négatives pour les travailleurs. Les syndicats doivent donc tenter de mettre définitivement un terme aux politiques de libéralisation. Pour Micky Stewart (Amicus, Grande-Bretagne), les accords-cadres internationaux avec des sociétés multinationales pouvaient être un outil important pour les syndicats dans le cadre du programme « Organisons-nous mondialement ». Mais il fallait que les accords soient fermes, efficaces et convenus avec l'entière participation des syndicats. Pour le Secrétaire général adjoint, Stuart Howard, la mondialisation offre autant de possibilités que de problèmes pour le mouvement syndical. Notamment, la logistique est devenue un secteur tellement important du transport qu’un syndicat dans seulement un pays peut influencer toute la chaîne mondiale d’approvisionnement. Le Secrétaire général de l’ITF, David Cockroft, a pour sa part déclaré que la Fédération devait devenir une organisation offensive. Il était d’avis qu’il fallait ajouter une dimension politique au processus. L’ITF soutenait des systèmes de transport publics, pas la privatisation. D’autres personnes sont également intervenues dans le débat, il s’agissait de : Somsak Kosaisook (SRWUT, Thaïlande), Diana Holland (TGWU, Grande-Bretagne), Hirofumi Tanaka (Kokuro, Japon), Graham Stevenson (TGWU, Grande- Bretagne), Londor Rankin (PCPU, Panama), Kalpana Desai (TDWU, Inde), Sakae Idemoto (AJSU, Japon), Carla Winkler (IAM, États-Unis), Malcolm Cantello (UNISON, Grande-Bretagne) et Adam Panjri (PSU, Pakistan). Les motions ont été adoptées. AUTRES MOTIONS Motion 4 : VIH/SIDA et les travailleurs des transports Les délégués du Congrès ont demandé à ce que des programmes d’éducation soient mis en place sur le lieu de travail pour soutenir les politiques, les programmes et les conventions collectives, ainsi que des dispositions sur le VIH/SIDA dans les accords conclus avec les sociétés multinationales. Ils ont relié la lutte contre le VIH/SIDA avec le besoin d’organiser la main-d’œuvre, ont insisté pour que toutes les activités liées au VIH/SIDA comportent une dimension d’égalité entre les hommes et les femmes et ont soutenu une campagne intersections qui se concentre sur des thèmes comme l'accès à des médicaments génériques et au traitement. Ils ont demandé que l’ITF travaille avec des ONG et avec d’autres syndicats mondiaux pour réaliser ces objectifs. Les syndicats de l’ITF devraient participer à des campagnes de grande ampleur, depuis la prévention du VIH par l’éducation, la projection de films et les émissions radio, à la mise en place d’infrastructures de conseil et de dépistage, et à la lutte pour obtenir des médicaments antirétroviraux et contre les préjugés. La motion était présentée par Sanda Seydou (SUMAC, Niger) qui a déclaré qu’en intégrant des politiques de prévention du VIH/SIDA aux stratégies sur le lieu de travail, les syndicats pouvaient participer à l’organisation des travailleurs non syndiqués. Les syndicats pouvaient vraiment faire la différence. Il fallait considérer la maladie comme un problème professionnel et le lieu de travail devenait ainsi un lieu essentiel pour la diffusion d’informations et de stratégies de prévention. Pour Kalpana Desai (TDWU, Inde), les enjeux les plus importants pour les travailleurs des transports, en dehors du manque de moyens pour faire face à l'épidémie, étaient l’ignorance, l'apathie sociale, le déshonneur et la discrimination. 16
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Cela implique que les personnes atteintes du VIH/SIDA souffrent considérablement de la perte d’emploi et de revenus. Abner Ramakgolo (SATAWU, Afrique du Sud) a instamment demandé que l’éducation ne se limite pas aux pays en développement où l’incidence du VIH/SIDA est plus importante. Il convenait également d’apprendre aux syndicalistes des pays industrialisés que la prévalence du VIH/SIDA en Afrique n’était pas le résultat de l’irresponsabilité des Africains mais était liée aux conditions dans lesquelles ils vivent. Le Docteur Asif Altaf, le Coordonnateur du projet mondial de l’ITF sur le VIH/SIDA, a demandé aux délégués de travailler à mettre un terme à l’exploitation sexuelle des femmes en faisant participer, lorsque cela était possible, des travailleuses du sexe à leurs projets d’éducation sur le VIH/SIDA ou à d’autres projets. Les hommes en général devraient assumer leurs responsabilités et aider à protéger les droits des femmes. D’autres personnes sont intervenues dans le débat, notamment : Frederic Kilundukatianda (COSYNACO, République démocratique du Congo), Anders Bergström (SK, Suède), Jalil Lawrence (AIRF, Inde), M Manjunatha (AATDU, Inde), François Cabrera (FGTE-CFDT, France), Ajay Kumar Rai (NYMS, Népal). La motion a été adoptée. Motion 5 : Alliance syndicale mondiale ICEM-ITF pour le secteur pétrolier et gazier et motion 28 : Campagne de coordination ITF/ICEM Le Congrès a apporté son soutien à l’établissement d’une alliance revendicatrice et stratégique entre l’ITF et la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), les organisations ayant reconnu les énormes avantages qui pourraient découler d’une coopération entre les syndicats impliqués dans les industries les plus prospères et les plus puissantes du monde. En présentant la motion 5, qui a été amendée pour inclure la motion 28 (Campagne de coordination ITF/ICEM), Paddy Crumlin (MUA, Australie) a expliqué qu’une coopération s’était déjà établie entre les deux fédérations internationales. L’étape suivante consistait à créer une banque de données ou un centre d’information communs. Ce projet doit être relié à un programme actif et concret. Des objectifs de campagne réalisables devaient être identifiés en impliquant les principaux acteurs du secteur gazier et pétrolier. La motion était soutenue par Fred Higgs, Secrétaire général de l’ICEM. Il a clairement expliqué que l’ICEM s’était engagée à travailler avec l’ITF partout dans le monde au nom de membres communs. Ensemble, les deux organisations pourraient parvenir à développer la syndicalisation au niveau mondial et obtenir la reconnaissance d’importantes sociétés du secteur de l’énergie. Cet objectif pouvait être réalisé en préparant les affiliés à agir au niveau des compagnies, mais aussi à l’échelle nationale et régionale, ce qui permettrait à l’ITF et à l’ICEM d’accéder aux sociétés au niveau mondial et de garantir que les droits humains et du travail sont reconnus partout dans le monde. Le Secrétaire général adjoint de l’ITF, Stuart Howard, a fait savoir qu’il espérait qu’une relation plus étroite avec l’ICEM permettrait aux affiliés d’organiser les travailleurs des transports dans le secteur pétrolier et gazier. La motion a été adoptée. Motion 6 : Coopération intersyndicale et syndicalisation des travailleurs non syndiqués Nirbay Singh (PSA, Fidji) a présenté cette motion qui demande à l’ITF d’encourager la coopération entre les syndicats pour minimiser la concurrence entre syndicats et éviter le maraudage syndical. La motion a été adoptée. Motion 7 : Organisation régionale de l'ITF Le Secrétaire général de l’ITF, David Cockroft, a présenté cette motion qui demande à l’ITF de consolider l'organisation 17
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Intervenants lors des ses- sions plénières (à partir de la gauche) : Ron Carver (IBT, États-Unis), Bob Crow (RMT, Grande-Bretagne), Randall Howard (SATAWU, Afrique du Sud), Benson Ngula (RWUZ, Zambie), Carla Winkler (IAM, États- Unis), Eric Falempin (FO, France) et Jane Barrett (SATAWU, Afrique du Sud). régionale et de la doter de ressources appropriées afin que les bureaux régionaux puissent réagir avec plus d’efficacité à des initiatives régionales en faveur de l'éducation, de campagnes et de développement de la solidarité régionale. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 8 : Investissements éthiques Gerry Doherty (TSSA, Grande-Bretagne) a proposé cette motion qui demande aux affiliés de suivre l'exemple de l'ITF et d'utiliser leurs investissements pour promouvoir le respect des droits syndicaux et des droits de la personne dans le monde. La motion a été adoptée. Motion 10 : Solidarité internationale avec le peuple palestinien La motion a été renvoyée au Comité exécutif par son auteur, Gerry Doherty (TSSA, Grande-Bretagne). Le Secrétaire général adjoint de l’ITF, Stuart Howard, a remercié le syndicat d’avoir agi de la sorte, précisant que l’ITF soutenait la solution de deux États pour Israël et la Palestine et entretenait des contacts avec des syndicats israéliens et palestiniens. Motion 11 : Structure de l’ITF et composition du Comité exécutif La motion a été retirée par son auteur, Abdulgani Serang (NUSI, Inde). Motion 13 : Protestation contre les attaques néolibérales visant les syndicats Osamu Yomono (JRU, Japon) a présenté cette motion qui demande à l’ITF de s'associer à d'autres organisations syndicales internationales pour construire la solidarité et se battre pour des droits syndicaux universels garantis, en soulignant le rôle stratégique des travailleurs des transports, et intime l’ITF et ses affiliés de s’engager à soutenir les syndicats dont les droits fondamentaux sont attaqués. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 14 : Collaboration de l'ITF avec UNI Tomas Abrahamsson (SEKO, Suède) a présenté cette motion qui appelle à une intense collaboration avec la fédération internationale de services, UNI et demande au Comité exécutif d’adopter des mesures volontaristes dans ce domaine. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 15 : Mappage du transport et de la logistique Paddy Crumlin (MUA, Australie) a proposé cette motion qui appelle à la création d’un forum d'affiliés de manière à passer 18
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 en revue les activités de cartographie dans le domaine des transports et de la logistiques et prévoit un programme de travail de quatre ans. Elle demande aussi à l’ITF d’identifier les principales sociétés mondiales et de faire campagne pour qu’elles mettent en place des normes minimales pour leurs employés des transports. La motion a été adoptée. Motion 16 : Réseau des intégrateurs Timothy Beaty (IBT, États-Unis) a présenté cette motion qui engage l’ITF à organiser des réunions des membres de son Réseau des intégrateurs. Le Congrès a aussi demandé à ce que les sections de l’ITF coopèrent pour soutenir le réseau. La motion a été adoptée. Motion 17 : Réseau AP Moller-Maersk Ron Carver (IBT, États-Unis) a présenté cette motion qui engage l’ITF à créer un réseau mondial de militants et de dirigeants syndicaux d’AP Moller-Maersk. Pour lui, cette résolution devrait être dédiée à la mémoire de José Gilberto Soto, l’animateur de l’IBT assassiné au Salvador en novembre 2004, à la veille d'une réunion de camionneurs dans le cadre d'une campagne d’organisation, notamment de salariés d’AP Moller-Maersk. La motion a été adoptée. Motion 19 : Paix et sécurité du transport Bob Crow (RMT, Grande-Bretagne) a présenté cette motion qui demande à tous les gouvernements participant à l’occupation en Irak de fixer dans l'urgence une date pour le retrait des troupes étrangères. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 20 : Autodétermination Bob Crow (RMT, Grande-Bretagne) a proposé cette motion qui marque son intention de s'opposer aux ingérences dans les affaires intérieures du Venezuela et de Cuba, ainsi qu’à toutes violations des droits humains et syndicaux dans le monde. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 21 : Égalité entre hommes et femmes Diana Holland (TGWU, Grande-Bretagne) a présenté cette motion qui demande à l’ITF et à ses affiliés d'accorder la priorité à la participation et à l'implication des femmes dans toutes leurs structures via la mise en œuvre des objectifs du programme de travail « Organisons-nous mondialement ». La motion a été adoptée dans sa version amendée. 19
Résumé des délibérations en séance plénière 41ème Congrès de l'ITF Durban 2006 Motion 22: Chine Paddy Crumlin (MUA, Australie) a présenté cette motion qui demande à l’ITF de développer le dialogue à propos des problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs chinois des transports et leurs syndicats. La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 29 : Consolidation de l'organisation interne Paddy Crumlin (MUA, Australie) a présenté cette motion dont l’objectif est de renforcer l’organisation interne de l’ITF compte tenu de l’impact de la stratégie « Organisons-nous mondialement » sur le Secrétariat de l’ITF et qui demande à ce qu’une révision interne soit menée pour minimiser la duplication des ressources et les maximiser, et mesurer les progrès réalisés par les sections pour mettre en œuvre les objectifs du programme « Organisons-nous mondialement ». La motion a été adoptée dans sa version amendée. Motion 39 : Droits des travailleurs au Pakistan Muhammad Suhail (FALWA, Pakistan) a présenté cette motion qui demande à tous les affiliés des transports, au Pakistan et ailleurs, de promouvoir des mesures de solidarité qui renforcent les droits syndicaux au Pakistan au vu des graves violations des droits syndicaux que subissent les travailleurs des transports dans ce pays. La motion a été adoptée. Motion d’urgence 1 : Conflit au Liban Au moment d’aborder cette motion, les délégués du Congrès ont rendu hommage aux travailleurs des transports qui ont appuyé les efforts humanitaires déployés au Liban et en Israël, et ont décidé de travailler avec les Nations Unies et la communauté internationale pour veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne au Liban. La motion réclame un cessez-le- feu immédiat, constate que le conflit prend pour cible les infrastructures de transport et demande à l'ITF de fournir de l'aide aux syndicats des travailleurs du transport au Liban. Elle soutient la solution de deux États pour Israël et la Palestine, grâce à la « Feuille de route pour la paix ». En présentant la motion, Bob Crow (RMT, Grande-Bretagne) a précisé qu’elle ne prenait pas parti. Les syndicats sont contre le terrorisme et devraient également s'opposer aux pays qui en attaquent d’autres grâce à des armes de destruction massive. L’intention des syndicats est d’organiser mondialement pour améliorer le niveau de vie des travailleuses et des travailleurs, mais sans la paix, nul ne peut y arriver. Pour Tim Beaty (IBT, États-Unis), les souffrances endurées par les communautés israéliennes innocentes touchées par les missiles du Hezbollah auraient dû être mentionnées dans la motion. Anatoliy Tchidjavadze (GSU, Géorgie) a suggéré de boycotter les États agresseurs. D’autres intervenants ont pris la parole au cours de ce débat, il s’agit notamment de : Eduardo Rech (CONTTMAF, Brésil), Anatoliy Tchidjavadze (GSU, Géorgie), Randall Howard (SATAWU, Afrique du Sud), Jan Kahmann (Ver.di, Allemagne), Carla Winkler (IAM, États-Unis) et Mohammad Iqbal (PMNOA, Pakistan). La motion a été massivement adoptée dans sa version amendée, avec 14 votes contre et 5 absentions. Motion d’urgence 2 : Madrid, Londres et maintenant Bombay — Attaques contre les transports publics Andy Bain (TSSA, Grande-Bretagne) a présenté cette motion qui condamne les attentats contre des civils à Bombay, à Londres et à Madrid, et rend hommage au professionnalisme et au courage des personnels des services d'urgence et de transport. Elle souligne la nécessité de disposer d’un personnel du transport bien formé pour protéger les systèmes de transport public contre les attaques et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes. Elle exige que les gouvernements prennent des mesures pour renforcer la sûreté dans les systèmes de transport public dans le monde entier. La motion a été adoptée. 20
Vous pouvez aussi lire