35 Économie ÉDITION 2019 - Montfort Communauté
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Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine Économie 35 ÉDITION 2019 Une publication
Sommaire Éditorial 03 Synthèse 04-05 Cartographie de l’Ille-et-Vilaine 06-07 Conjoncture 2018 08-09 Population 10 - 11 Emploi 12 - 13 Relations internationales 14 - 15 Enseignement et formation 16 - 17 Agriculture et pêche1 18-19 IAA1 20-21 Automobile 22-23 BTP 24-25 Commerce de détail 26-27 Tourisme 28-29 Numérique 30-31 Services aux entreprises 32-33 Transports et logistique 34-35 1. Chapitre rédigé par les Chambres d’Agriculture de Bretagne Merci à nos partenaires d’études : • Cellule Économique de Bretagne • Chambres d’Agriculture de Bretagne • Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne • Observatoire Régional des Transports de Bretagne • Urssaf Bretagne
Édito En 2018, l’économie française s’inscrit dans le ralentissement général de l’activité en Europe et la montée des tensions sur le commerce mondial. Le taux de croissance s’établit à 1,7 %, nettement en deçà des 2,3 % de 2017. A ces facteurs extérieurs, j’ajouterais le mouvement des gilets jaunes, venu perturber le fonctionnement des entreprises sur les derniers mois de l’année. Dans ce contexte 2018 plutôt défavorable, notre économie dépar- tementale a encore montré sa forte capacité de résilience. Le ralentissement de l’activité au second semestre, souligné par notre observatoire économique, n’a pas entamé l’optimisme des chefs d’entreprise bretilliens. Ils ont continué à investir et à recruter. Le taux de chômage est tombé à 6,5 % en fin d‘année, 2 points de moins que la moyenne nationale. L’édition 2019 d’Economie 35 montre que les principaux secteurs d’activités ont poursuivi leur développement. Je citerais notamment la vigueur du secteur numérique et ses 3 000 emplois créés en 5 ans, ou le cap symbolique des 100 000 véhicules franchi par PSA Rennes en 2018. De telles performances sont rendues possibles par un écosystème alliant un bassin d’emploi riche, une offre de formation complète et une volonté partagée par les acteurs publics d’œuvrer pour le développement de l’Ille-et-Vilaine. En 2019, il constitue plus que jamais un atout précieux dans un contexte international toujours marqué par beaucoup d’incertitudes. Emmanuel Thaunier Président de la CCI Ille-et-Vilaine 03
Synthèse L’ÉCONOMIE DÉPARTEMENTALE MOBILISATION SUR TOUS LES FRONTS RALENTIT EN 2018 POUR LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE En 2018, l’évolution de l’économie bretillienne Si le bilan économique et social du secteur reste s’inscrit dans la tendance nationale et mondiale globalement positif, 2018 sonne l’apparition d’un marquée par un ralentissement. Il touche notam- climat d’incertitude, entre Brexit et pression de ment le commerce départemental, affecté par la la grande distribution. Débouchés, segmenta- décélération de la consommation des ménages et tion, compétitivité, attractivité… les acteurs de les mouvements sociaux intervenus sur le dernier l’agroalimentaire redoublent d’efforts. trimestre. Après 3 années de baisse, le nombre de liquidations judiciaires se stabilise. Mais cette conjoncture moins favorable n’entame pas le PSA RENNES DÉPASSE LE CAP dynamisme structurel de notre économie. Les DES 100 000 VÉHICULES PRODUITS entreprises ont continué à investir et à recruter, preuve de leur confiance dans l’avenir. En 2018, l’Ille-et-Vilaine renforce sa vocation dans la construction automobile et la mobilité. La production de PSA Rennes dépasse les 100 000 L’EMPLOI SALARIÉ DU SECTEUR PRIVÉ véhicules, grâce au succès commercial du nouveau POURSUIT SA CROISSANCE 5008 et du C5 Aircross. Une performance d’autant À UN RYTHME PLUS MODÉRÉ plus remarquable dans un marché automobile qui a marqué le pas sur l’année. Le territoire s’est par En 2018, l’emploi départemental continue en ailleurs donné l’ambition d’être un laboratoire des effet sa progression malgré le recul de l’intérim. nouvelles formes de mobilités. C’est notamment Le mouvement de croissance perd de sa vigueur, l’objectif de la 1re édition de l’évènement In Out, avec 4 500 postes supplémentaires contre 9 500 porté par Rennes Métropole et qui a accueilli 900 l’année précédente. La quasi-totalité des activités professionnels et 20 000 participants. économiques, à l’exception de l’industrie, a connu une hausse de ses effectifs. Toutefois, les services demeurent les principaux pourvoyeurs d’emplois. LA CONSTRUCTION S’INSCRIT DANS Le taux de chômage du département s’établit à UNE PÉRIODE DE CROISSANCE 6,5 % au 4e trimestre 2018, en légère baisse sur un an (- 0,1 point). Il s’affiche bien en deçà des 2018 confirme la dynamique déjà observée sur moyennes régionale (7,2 %) et nationale (8,5 %). 2017. Avec plus 10 000 nouveaux logements mis en chantier sur l’année, la construction neuve reste particulièrement bien orientée. Le marché AGRICULTURE : OBJECTIF MONTÉE des bâtiments non résidentiels connaît également EN GAMME un fort développement. Cette orientation positive bénéficie à l’emploi salarié (+ 450 postes supplé- Dans la foulée des Etats Généraux de l’Alimen- mentaires) et génère pour certaines compétences tation, les filières agricoles œuvrent à la montée des difficultés de recrutement. en gamme de leurs produits. L’augmentation des coûts de production, liée à la remontée des prix de l’énergie et à ceux de l’alimentation animale pour les filières d’élevage, marque aussi l’année. Du côté des prix de vente, la tendance est au mieux à la stabilité. 04
LE COMMERCE DE DÉTAIL SE DÉVELOPPE LES SERVICES AUX ENTREPRISES ET CRÉE DES EMPLOIS RESTENT DYNAMIQUES MALGRÉ LE RALENTISSEMENT DE FIN D’ANNÉE Malgré une conjoncture défavorable sur le 2e semestre, le commerce départemental a pour- Les services aux entreprises occupent une place suivi son développement en 2018. Sur un an, déterminante dans l’attractivité et le développe- il affiche 276 établissements et 1 000 emplois ment économique du territoire. Le secteur (hors supplémentaires. La grande distribution propose activités numériques) emploie en Ille-et-Vilaine un plancher commercial en hausse de 26 000 m². 58 500 salariés dans les 6 250 entreprises recen- La croissance du chiffre d’affaires du commerce sées début 2019. Particulièrement contributrices à s’appuie principalement sur la démographie la création d’emplois sur le département (+ 13 700 de l’Ille-et-Vilaine. Parmi les formes de vente salariés en 5 ans), ces activités n’ont cependant qui en profitent le plus : la grande distribution pas été épargnées par le ralentissement éco- spécialisée et le e-commerce. nomique du 2e semestre 2018, notamment les services opérationnels, le conseil et l’ingénierie présentant eux de meilleures dispositions. LA SAISON TOURISTIQUE PORTÉE PAR LE DYNAMISME DE LA CLIENTÈLE ÉTRANGÈRE L’ILLE-ET-VILAINE RENFORCE SA VOCATION LOGISTIQUE Après l’excellente saison 2017, la fréquentation touristique bretillienne continue sa progression. Très dépendante de la conjoncture économique, Les nuitées dans les hébergements touristiques l’activité des transporteurs et logisticiens de l’Ille- augmentent tant pour l’hôtellerie (+ 1,8 %) que et-Vilaine a ralenti au 2e semestre 2018. Mais ce pour les campings (+ 2,4 %). Cette hausse s’ex- trou d’air ponctuel n’entame pas le dynamisme plique par le dynamisme de la clientèle étrangère structurel du secteur. Les entreprises ont continué qui a su notamment profiter d’une meilleure à recruter, souvent avec difficultés, et à investir, accessibilité aérienne et ferroviaire de notre comme l’illustre la création de la nouvelle plate- territoire. Le bilan touristique 2018 se caracté- forme Intermarché d’Erbrée. Avec 42 % des sur- rise par une très bonne fin de saison, après un faces d’entrepôts mises en chantier dans la région, printemps plus contrasté. le département confirme son rôle logistique au sein de la Bretagne, et au-delà, du grand Ouest. La création de nombreuses entreprises au cours L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FAVORISE de l’année traduit quant à elle un phénomène LA CROISSANCE DU SECTEUR d’uberisation de certaines activités logistiques, comme la livraison de repas à domicile. Les 1 833 entreprises appartenant à la filière numérique départementale emploient aujourd’hui près de 23 000 salariés. Avec plus de 2 800 emplois créés sur les 5 dernières années (+ 14 %), les entreprises du numérique et particulièrement celles des activités de services contribuent très largement à la croissance économique du département. Cette vitalité est appuyée par un écosystème dense et diversifié qui accompagne le développement des entreprises (incubateurs et accélérateurs, structures d’accompagnement, écoles et centres de recherche, financeurs…) et s’inscrit notamment sur des marchés métamor- phosés par la mutation digitale (cybersécurité, e-santé, mobilité intelligente…). 05
Cartographie de l’Ille-et-Vilaine LES INTERCOMMUNALITÉS EN 2018 SAINT-MALO CÔTE AGGLOMÉRATION D’EMERAUDE PAYS DE DOL ET DE LA BAIE 6 775 KM2 (25 % de DU MONT-SAINT-MICHEL la superficie régionale) CÔTES D’ARMOR 4 ARRONDISSEMENTS Rennes, Saint-Malo, Redon et Fougères/Vitré BRETAGNE COUESNON MARCHES 7 PAYS ROMANTIQUE DE BRETAGNE Brocéliande, Fougères, Redon Bretagne Sud, Rennes, Saint-Malo, FOUGÈRES Vallons de Vilaine, Vitré AGGLOMÉRATION Porte de Bretagne VAL D’ILLE-AUBIGNÉ SAINT-MÉEN 27 CANTONS MONTAUBAN LIFFRÉ-CORMIER depuis 2015, contre COMMUNAUTÉ 53 avant le redécoupage de 2014 MONTFORT COMMUNAUTÉ 18 EPCI 1 RENNES (14 Communautés MÉTROPOLE VITRÉ de communes, PAYS DE COMMUNAUTÉ 3 communautés BROCÉLIANDE CHÂTEAUGIRON d’agglomération et 1 Métropole) 333 COMMUNES VALLONS DE HAUTE BRETAGNE AU PAYS COMMUNAUTÉ DE LA ROCHE 1. Établissement Public de Coopération Intercommunale AUX FÉES BRETAGNE PORTE DE LOIRE REDON AGGLOMÉRATION MORBIHAN LOIRE-ATLANTIQUE 06
LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT SAINT-MALO DINARD N176 D137 D177 D155 Port D175 D794 FOUGÈRES Aéroport Aérodrome D794 N12 Autoroute A84 D178 Nationale N12 Départementale1 RENNES N164 Voie ferroviaire Ligne LGV D166 VITRÉ N24 1. Les tronçons 2x2 voies de moins de 10 kms ne sont N157 pas représentés D777 D41 N137 D177 D178 D41 D772 REDON 07
CONJONCTURE L’économie départementale ralentit en 2018 En 2018, l’évolution de l’économie bretillienne s’inscrit dans la tendance nationale et mondiale marquée par un ralentissement. Il touche notamment le commerce départemental, affecté par la décélération de la consommation des ménages et les mouvements sociaux intervenus sur le dernier trimestre. Après 3 années de baisse, le nombre de liquidations judiciaires se stabilise. Mais cette conjoncture moins favorable n’entame pas le dynamisme structurel de notre économie. Les entreprises ont continué à investir et à recruter, preuve de leur confiance dans l’avenir. + 3,7 % UN RECUL DU COMMERCE MONDIAL Dans la zone euro, la croissance de l’activité s’établit à + 1,8 % contre + 2,4 % en 2017. La zone Croissance mondiale En 2018, l’économie mondiale a subi les consé- a été soumise à plusieurs influences. L’Allemagne, en 2018 quences des tensions commerciales entre les 1re économie européenne, a vu sa production Etats-Unis et la Chine. Le développement du industrielle chuter de 4 % sur un an sous l’effet + 1,7 % commerce international en a été directement de perturbations ponctuelles dans l’industrie affecté passant, selon le FMI, de + 5,3 % en 2017 automobile et plus généralement du ralentisse- à + 4 % en 2018. Le ralentissement de l’économie ment des échanges mondiaux. L’Italie est, quant en France chinoise (+ 6,6 % contre + 6,9 % en 2017) a éga- à elle, entrée en récession en fin d‘année. Plus lement pesé sur l’activité mondiale, entraînant généralement, les incertitudes sur les modalités 27 % l’ensemble des pays émergents (+ 4,6 % contre du Brexit ont eu un impact négatif sur l’investis- + 4,7 % un an plus tôt). Aux Etats-Unis, la croissance sement et l’activité européenne. économique a été stimulée par une politique des chefs d'entreprise budgétaire marquée par des baisses d’impôts et L’économie française a également ralenti, avec indiquent un chiffre une hausse de la dépense publique. C’est la seule un PIB en hausse de + 1,7 % en 2018, après une d'affaires en hausse zone à afficher une accélération de la croissance année 2017 particulièrement dynamique (+ 2,3 %). comparé à 2017 (+ 2,5 % contre + 2,2 %). La consommation des ménages, premier moteur de l’économie tricolore, décélère légèrement sur l’année, à + 0,8 % contre + 1,1 % au cours de l’exercice précédent. L’effet « gilets jaunes » Évolution du PIB réel impacte notamment les dépenses du 4e trimestre. 8% L’investissement ralentit, modérément pour les 6% entreprises (+ 3,9 % contre + 4,4 % en 2017) et de façon plus marquée pour les ménages (+ 2,0 % + 4,6 % 4% + 3,7 % contre + 5,6 % en 2017). Le commerce extérieur contribue positivement à la croissance, caracté- 2% + 1,8 % risé par une hausse plus forte des exportations + 1,7 % 0% (+ 3,1 %) que des importations (+ 1,1 %). Mais 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 comparé à 2017, les ventes, comme les achats - 2% extérieurs, ralentissent sous l’effet de la situation - 4% du commerce mondial. - 6% Monde Pays émergents et en développement Zone Euro France Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine selon FMI 08
L’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES D’ILLE-ET-VILAINE DÉCÉLÈRE SUR Évolution du chiffre d’affaires des LA 2e PARTIE DE 2018 entreprises d’Ille-et-Vilaine 41,2 % L’économie départementale ralentit en 2018, 33,2 % 35,2 % impactée notamment par la situation du com- merce. Les enquêtes de conjoncture menées 28,9 % + 22,8 par l’Observatoire économique de l’Ille-et-Vi- 27,3 % laine soulignent un rythme moins soutenu dans 18,4 % l’évolution de l’activité départementale, parti- + 4,3 culièrement net sur le second semestre. Pour - 7,9 la première fois depuis 2014, les entreprises 2016 S2 2017 S2 2018 S2 sont plus nombreuses à indiquer une baisse de Solde d’opinion Hausse Baisse chiffre d’affaires plutôt qu’une hausse. Le solde d’opinion 1 est ainsi négatif, à - 7,9 points, pour Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine la première fois depuis 2014. Ce ralentissement est essentiellement imputable au commerce, impacté par une consommation des ménages moins dynamique et les manifestions des « gilets jaunes » ayant eu lieu sur l’ensemble des samedis QUASI-STABILITÉ DES LIQUIDATIONS à partir de mi-novembre. Les secteurs de l’indus- JUDICIAIRES APRÈS 3 ANNÉES DE BAISSE trie, du BTP et des services présentent des soldes à l’équilibre 2 sur le second semestre. Le nombre de liquidations judiciaires augmente très légèrement en 2018 (+ 1 %), après un recul LES ENTREPRISES CONTINUENT DE continu de 2015 à 2017. Elles ont concerné 460 RECRUTER ET D’INVESTIR, MAIS À UN établissements, soit une baisse de 27 % compa- 1. Le solde d’opinion mesure la différence entre la part des RYTHME MOINS SOUTENU rée au pic atteint en 2014. 40 % des procédures réponses à la hausse (27,3 % au S2 touchent le commerce (en baisse de 11 % sur 2018) et la part des réponses à la baisse (35,2 % au S2 2018) Ce ralentissement conjoncturel de l’activité n’en- un an) et 35 concernent les activités de services tame pas le dynamisme structurel de l’économie (en hausse de 5 % en 2018). Après 4 années de 2. Le nombre d’entreprises bretillienne. Confiantes dans l’avenir, 20 % des baisse, le nombre de liquidations judicaires dans indiquant une hausse ou une baisse du chiffre d‘affaires est entreprises interrogées ont même accru le niveau le secteur de la construction repart à la hausse quasiment le même (solde de leurs investissements au second semestre. en 2018 (+ 23 %). d’opinion proche de 0) Pour l’industrie, ce taux monte à 30 %. Malgré un rythme moins soutenu, les recrutements ont fait preuve d’un certain dynamisme en 2018. Globalement, l’emploi salarié privé gagne 4 500 Évolution annuelle du nombre de liquidations judiciaires postes (contre + 9 500 en 2017), porté en parti- 100 culier par le secteur des services (+ 3 565 sala- riés). Conséquence, le taux de chômage baisse légèrement, à 6,5 % en fin d’année (- 0,1 point sur 50 un an), nettement plus faible que la moyenne nationale (8,5 %). Dans ce contexte, le marché 0 du travail reste tendu et 70 % des entreprises interrogées font part de difficultés dans leurs - 50 recrutements début 2019. - 100 - 150 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Ensemble des secteurs dont : Services Commerce Construction Industrie Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine 09
POPULATION Croissance démographique continue Au 1er janvier 2019, l’Ille-et-Vilaine compte 1 076 330 habitants. Avec près de 99 000 habitants de plus en dix ans, le département assure les deux tiers de la croissance démographique bretonne. Dynamique et plutôt jeune, le département bénéficie à la fois de l’excédent migratoire, porté par l’attractivité économique du territoire et d’un solde naturel positif. Accompagner une croissance démographique parmi les plus fortes sur le plan national est un véritable challenge pour nos territoires bretilliens (mise à disposition de logements, d’équipements et de services associés). + 99 000 habitants en 10 ans UN TERRITOIRE ATTRACTIF… le département au 9e rang français, en termes de croissance démographique. Ce dynamisme Département le plus peuplé de Bretagne, l’Ille-et- est porté, à parts quasi-égales, par l’attractivité 38 ans Âge médian Vilaine compte, début 2019, 1 076 330 habitants. C’est également le plus dynamique en termes de croissance démographique. Avec une hausse du territoire (solde migratoire) et par le solde naturel (excédent des naissances sur les décès). L’Ille-et-Vilaine est le seul département breton de la population de près de 99 000 habitants en dix ans, l’Ille-et- à conserver un solde naturel positif, du fait Vilaine contribue aux deux-tiers de l’augmen- notamment de la jeunesse de sa population. Il 26 792 € revenu moyen en 2016 tation totale de la population bretonne sur la période. Son poids démographique au sein de la région passe ainsi de 30,8 % à 32,3 %. Sur les bénéficie d’un développement démographique concentré autour de Rennes, porté par l’arrivée de jeunes générations. La métropole rennaise dix dernières années, la population du départe- est en effet classée à la 4e place des métropoles 44 % des ménages imposés ment a progressé en moyenne de 1,0 % par an, soit un rythme deux fois plus rapide que celui de la population française, positionnant ainsi françaises pour son dynamisme démographique sur les 5 dernières années, après Montpellier, Bordeaux et Nantes. L'Ille-et-Vilaine : une part croissante dans la population bretonne Évolution annuelle Population Part de la Part de la moyenne (en %) population bretonne population bretonne 2009 2019 2009-2019 en 2009 (en %) en 2019 (en %) Côtes d'Armor 587 519 596 518 0,2 % 18,5 % 17,9 % Finistère 893 914 905 238 0,1 % 28,1 % 27,2 % Ille-et-Vilaine 977 449 1 076 330 1,0 % 30,8 % 32,3 % Morbihan 716 182 751 309 0,5 % 22,6 % 22,6 % Bretagne 3 175 064 3 329 395 0,5 % 100,0 % 100,0 % France métropolitaine 62 465 709 64 812 052 0,4 % / / Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Insee, estimation de population au 01/01 10
Répartition de la population par âge : une population bretillienne plutôt jeune … ET PLUTÔT JEUNE 19,9 % 19,9 % 19,8 % 19,7 % 19,3 % 19,2 % 19,0 % 18,3 % 18,2 % 17,9 % 17,8 % 16,7 % 16,6 % 15,6 % L’Ille-et-Vilaine se caractérise par une population 13,8 % relativement jeune puisqu’un Bretillien sur deux 10,5 % 9,3 % est âgé de moins de 38 ans (l’âge médian étant 8,5 % de 42 ans en Bretagne et 40 ans sur l’ensemble du territoire national). 39 % de la population a moins de 30 ans (34 % en Bretagne et 36 % en 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans et + France) tandis que 22 % a plus de 60 ans (27 % en Bretagne et 25 % en France). Cette situation s’ex- Ille-et-Vilaine Bretagne France métropolitaine plique notamment par l’attractivité économique du territoire favorisant l’arrivée de jeunes actifs Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Insee, Recensement de la population et par la présence d’un appareil de formation supérieure important (universités, grandes écoles, IUT, STS…) accueillant une population estudiantine PLUS DE REVENUS D’ACTIVITÉS significative sur le département. EN ILLE-ET-VILAINE UN IMPACT POSITIF DE L’ACTIVITÉ Le revenu moyen des foyers fiscaux bretilliens ÉCONOMIQUE SUR LE DYNAMISME s’élève à 26 792 euros en 2016. Il s’agit du revenu DÉMOGRAPHIQUE moyen le plus élevé des quatre départements bretons, supérieur de 2 120 € à la moyenne des Le développement de l’économie départementale 3 autres départements. La part des ménages explique pour partie la croissance de la popula- imposés y est également plus forte (44,2 % pour tion. L’analyse de l’indicateur de concentration une moyenne régionale de 42,2 %). Les salaires d’emploi 1 ou le rapport Emplois/Actifs mesure la et traitements contribuent plus largement à la vocation d’un territoire. Plus ce rapport est élevé, formation des revenus dans le département 1. L'indicateur de concentration plus le territoire a une vocation de pôle d’emploi, (71,1 %) au regard de la moyenne régionale (64,1 %), d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 plus il est faible, plus le territoire est à vocation mettant en exergue un rôle plus important de actifs ayant un emploi résidant résidentielle. En Ille-et-Vilaine, cet indicateur l’activité économique. dans la zone atteint 101,7, pour une moyenne régionale de 98,9, signifiant que le département bénéficie d’une Un revenu fiscal plus élevé et plus largement alimenté par les salaires attractivité économique certaine. Le dévelop- Revenu fiscal Part des salaires Part des ménages pement des entreprises entraîne une migration moyen et traitements imposés des populations pour motifs professionnels vers Ille-et-Vilaine 26 792 71,1 % 44,2 % notre territoire. De plus, le taux d’activité est également plus élevé en Ille-et-Vilaine (59 %) Bretagne 25 347 64,1 % 42,2 % qu’en moyenne régionale (55,2 %). France 26 444 69,7 % 43,7 % DES CSP SUPÉRIEURES PLUS Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après DGFIP- IRCOM revenus 2016 NOMBREUSES La structure et l’évolution de la population active Un poids plus significatif des CSP supérieures sont le reflet de l’activité économique du dépar- tement. La part des cadres et professions intel- 30,9 % lectuelles supérieures est largement plus forte 27,2 % 25,6 % 16,4 % 15,9 % 15,9 % 16,1 % 15,5 % 15,2 % 14,3 % 14,2 % sur le département (9,8 %) que sur l’ensemble 13,6 % 13,5 % 13,3 % 12,6 % de la région (7,2 %), en lien avec des activités 9,8 % 9,3 % 7,2 % de services plus nombreuses, l’implantation 3,5 % 3,5 % 3,1 % 1,4 % 1,2 % 0,8 % de sièges sociaux et la présence de la capitale régionale. Il en est de même avec les professions Agriculteurs Artisans, Cadres, Professions Employés Ouvriers Retraités Intactifs, intermédiaires (respectivement 15,2 % et 13,6 %). exploitants commerçants, professions intermédiaires autres chefs intellectuelles Ces catégories poursuivent leur développement, d’entreprise supérieures indiquant l’accroissement du phénomène de Ille-et-Vilaine Bretagne France métropolitaine métropolisation du territoire (+ 0,5 point sur les 5 dernières années pour les cadres et + 0,6 pour Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Insee, Recensement de la population, les professions intermédiaires). Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle 11
EMPLOI L’emploi salarié du secteur privé poursuit sa croissance à un rythme plus modéré En 2018, l’emploi départemental continue sa progression malgré le recul de l’intérim. Le mouvement de croissance perd de sa vigueur, avec 4 500 postes supplémentaires contre 9 500 l’année précédente. La quasi- totalité des activités économiques, à l’exception de l’industrie, a connu une hausse de ses effectifs. Les services demeurent les principaux pourvoyeurs d’emplois. Le taux de chômage du département s’établit à 6,5 % au 4e trimestre 2018, en légère baisse sur un an (- 0,1 point). Il s’affiche bien en deçà des moyennes régionale (7,2 %) et nationale (8,5 %). 320 200 salariés fin 2018, UNE CROISSANCE DE L’EMPLOI PRIVÉ PLUS RALENTIE : + 4 500 EMPLOIS SALARIÉS SUPPLÉMENTAIRES EN UN AN Cependant, la dynamique de croissance amorcée en 2016 (+ 6 100 emplois) et confortée en 2017 (+ 9 500 emplois) s’essouffle quelque peu. Les soit 1,4 % sur un an services (hors intérim) contribuent toujours très Au 1er janvier 2019, les entreprises implantées en largement à cette création nette d’emplois avec + 4 500 Ille-et-Vilaine emploient 320 200 salariés, soit 39 % 3 565 salariés supplémentaires sur un an (+ 2,4 %), de l’effectif régional (source Urssaf). Avec 4 500 et plus particulièrement les services de conseils postes supplémentaires enregistrés en 2018, la aux entreprises et d’ingénierie (+ 5,0 %) et les salariés sur un an création d’emplois par le secteur privé reste sou- activités informatiques (+ 4,3 %). L’année 2018 tenue sur le département. Le taux de croissance demeure favorable à l’emploi dans le commerce 6,5 % moyen des effectifs sur l’année atteint 1,4 %, soit et l’hébergement-restauration : les effectifs aug- une évolution annuelle supérieure à celle enregis- mentent respectivement de 779 (+ 1,6 %) et 669 trée tant au niveau régional (+ 1,1 %) qu’au niveau salariés (+ 4,3 %). L’orientation est également taux de chômage national (+ 0,9 %). Hors intérim, la hausse atteint positive pour l’emploi dans la construction 1,8 % (+ 5 260 postes). L’Ille-et-Vilaine contribue en (+ 447 postes, soit + 1,8 %). L’industrie s’en sort 2018 à plus de la moitié des créations d’emplois moins bien avec une perte nette de 204 emplois salariés bretons (52 %) du secteur marchand. salariés (- 0,4 %). L’emploi salarié dans le secteur marchand 4 500 postes salariés créés + 3 565 poursuit sa croissance entre le 4e trimestre 2017 et le 4e trimestre 2018 120 (secteur marchand) 115 110 105 100 + 779 + 669 + 447 95 - 204 - 740 10 11 12 13 14 15 16 20 17 4 04 05 06 07 08 09 4 -T -T 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 18 03 20 Industrie BTP Commerce Cafés, Services Intérim Ille-et-Vilaine (+ 17,6 %) Bretagne (+ 10,6 %) France (+ 5,3 %) hôtels, restaurants Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Insee Estimations d’emplois à fin de trimestre - emploi salarié marchand Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Urssaf 12
Un poids significatif de l’Ille-et-Vilaine dans les services, particulièrement dans les activités de l’informatique et des télécommunications Part de l’Ille-et-Vilaine dans la masse salariale versée par les entreprises bretonnes 74 % 47 % UN RECOURS À L’INTÉRIM 38 % 40 % 37 % 36 % 42 % 40 % 41 % MOINS SOUTENU, NOTAMMENT 31 % DANS L’INDUSTRIE Fin 2018, les entreprises bretilliennes du secteur IA e A rt n tio t- . es s s rs om rt ce s ri io IA ra en o u r is A) n or st o sp te ct vi éc sp au m (h ndu privé emploient pour des missions ponctuelles ep r ru c an él se st e se an g st tr tt tr Re r I es Tr en us n e e e Co b tr ld To 17 890 intérimaires, représentant près de 6 % des ue Hé x Au au ie iq et ér at es ce at rm salariés. Avec 740 postes de moins, le recours à ic M er rv fo m Se In m l’intérim a été moins soutenu en 2018 que l’an- Co Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf née précédente (année remarquable en matière d’activité intérimaire). La baisse s‘est opérée prin- cipalement dans l’industrie (- 3,3 %), à l’exception Un nombre de demandeurs d'emplois qui se stabilise du secteur agro-alimentaire qui maintient une Fin 2017 Fin 2018 2018/2017 activité soutenue (+ 9,4 %). Les besoins du secteur matériels de transport (et de son principal acteur, Catégorie A 43 550 42 970 - 1,3 % PSA) demeurent élevés mais sont en léger retrait dont - de 25 ans 6 540 6 440 - 1,5 % par rapport à 2017 (- 5,7 %). Les industries de biens Catégories B et C 38 240 38 790 1,4 % d’équipement ont également fait moins appel à Ensemble 81 790 81 760 -0,04 % l’intérim en 2018 (- 11,7 %). Quant au secteur de la construction, il connaît une légère augmentation Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Pôle emploi-Dares, STMT, traitement DR Pôle Emploi-Direccte Bretagne (+ 2,5 %). Les activités tertiaires enregistrent également une progression (+ 7,7 %), en grande partie imputable aux secteurs des transports et UNE MASSE SALARIALE DE 9,1 MILLIARDS D’EUROS VERSÉE PAR LES ENTREPRISES + 3 565 de l’entreposage (+ 16,8 %), alors que le commerce est quasi-stable (+ 0,9 %). D’ILLE-ET-VILAINE EN 2018 UN TAUX DE CHÔMAGE EN BAISSE Les salaires versés par les entreprises du départe- salariés dans les ET UN NOMBRE DE DEMANDEURS ment s’élèvent à 9,1 milliards d’euros en 2018, soit entreprises de services D’EMPLOI STABLE en euros courants, une hausse de 4,1 % sur un an, + 779 une progression supérieure à celle enregistrée au La progression de l’emploi enregistrée en 2018 a niveau régional (+ 3,5 %). Selon cet indicateur de la permis de diminuer très légèrement le taux de masse salariale versée, l’Ille-et-Vilaine représente chômage moyen de l’Ille-et-Vilaine. En fin d’année, 40,6 % de l’économie régionale. Cette part est en salariés dans le il atteint 6,5 %, en baisse de 0,1 point sur un an. Le hausse régulière (38,3 % en 2000, 39,3 % en 2010) commerce nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A et varie fortement selon les secteurs d’activités 204 (sans activité), servant de base au calcul du taux (de 36 % pour l’industrie à 45 % pour les services). de chômage, baisse de 1,3 % sur un an (42 970 Elle illustre les spécificités de l’économie dépar- personnes fin 2018). La situation a bénéficié plus tementale, et notamment, le poids des services à particulièrement aux demandeurs d’emploi de haute valeur ajoutée : les services informatiques emplois perdus dans plus de 50 ans (- 2,9 %) et aux hommes (- 1,8 %). (74 %) et les services aux entreprises (47 %). Elle l’industrie La demande d’emploi de longue durée quant à est moins importante pour l’industrie notamment elle ne fléchit pas (+ 3,3 %). Les inscrits depuis l’agroalimentaire (31 %). plus d’un an représentent 45 % de la demande d’emploi du département (un point de moins qu’au niveau régional). Au total, le nombre de Un taux de chômage inférieur au niveau national et orienté à la baisse demandeurs d’emplois tenus de rechercher un 11 % emploi ayant ou non effectué une activité réduite 10 % 9% au cours du mois (ensemble des catégories A, B 8,5 % 8% et C), reste globalement stable à fin 2018 (un total 7% 7,2 % de 81 760 inscrits à Pôle Emploi en décembre 2018 6% 6,5 % 5% contre 81 790 l’année précédente). 4% 3% 2% 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 T4 T4 France métropolitaine Bretagne Ille-et-Vilaine Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Insee 13
RELATIONS INTERNATIONALES Une balance commerciale toujours déficitaire En 2018, les échanges commerciaux ont augmenté mais la balance commerciale demeure déficitaire (- 297 M€). Ce déséquilibre s’accroît, comparé à 2017 (- 57 M€). Cette orientation défavorable s’explique par un recours plus important aux produits d’importation, notamment pour les activités de l’automobile (+ 176 M€, soit + 28,6 %). Avec 70 % des exportations et 64 % des importations, les pays de l’Union Européenne demeurent nos principaux partenaires commerciaux, au premier rang desquels figure l’Allemagne. L’Ille-et-Vilaine UN SOLDE DES ÉCHANGES DES VENTES À L’ÉTRANGER représente COMMERCIAUX QUI SE DÉTÉRIORE EN LÉGÈRE HAUSSE 43 % Au terme de l’année 2018, la balance commerciale de l’Ille-et-Vilaine présente un déséquilibre Les exportations restent relativement bien orien- tées en 2018 (+ 1,3 %) après une année 2017 parti- du commerce négatif (- 297 M€). Le déficit s’accroît au regard culièrement dynamique (+ 12 %), grâce notamment extérieur breton des années antérieures (- 57 M€ en 2017, - 141 M€ à de bonnes performances des secteurs matériels en 2016). Cette évolution négative de la balance de transports (+ 87 millions, soit + 6,9 %), équi- 70 % commerciale tient notamment à la hausse signi- pements électriques et ménagers (+ 50 millions, ficative des importations (+ 6,1 % par rapport à soit + 27,3 %), métaux-mécanique (+ 38 millions, 2017). Les exportations ont également augmenté soit + 6,1 %) et produits informatiques, électro- des exportations mais ont connu une progression plus modeste niques et optiques (+ 20 millions, soit + 6,8 %). Les bretilliennes réalisées (+ 1,3 %). En 2018, les exportations bretilliennes ventes à l’étranger de produits agroalimentaires avec l’Union pèsent 4,9 milliards d’euros et les importations ont enregistré des performances plus en retrait Européenne 5,2 milliards d’euros. en 2018 (- 4,7 %) tout comme celles des produits de la chimie, pharmacie, cosmétiques (- 8,6 %). 64 % L’Ille-et-Vilaine se taille une place significative dans le commerce extérieur breton, avec 43 % des Les ventes ont principalement été portées par les échanges commerciaux régionaux. Cependant, la échanges avec les partenaires européens (+ 123 des importations Bretagne n’assure que 2,4 % des exportations et millions d’euros, soit + 3,5 %). Elles ont permis bretilliennes réalisées 2,2 % des importations nationales, alors qu’elle aux entreprises exportatrices de compenser la avec l’Union représente 4,2 % du PIB français. Notre région moindre vitalité de leurs échanges avec le reste Européenne demeure toujours en 2018, la 12e région de France du monde (- 4,4 %, - 60 millions). En 2018, les en matière de commerce extérieur. ventes ont été particulièrement dynamiques à destination de l’Allemagne (+ 30,1 %, + 89 millions), de l’Espagne (+ 10,8 %, 67 millions), de la Norvège (+ 94 %, + 51 millions) et de la Pologne (+ 38,1 %, Balance commerciale 2018 de l'Ille-et-Vilaine + 32 millions). UN RECOURS PLUS IMPORTANT Exportations Importations AUX PRODUITS D’IMPORTATION 4 911 M€ 5 208 M€ Les importations à destination de l’Ille-et-Vilaine ont augmenté de près de 300 millions en 2018 par rapport à l’année antérieure (+ 6,1 %). Ce sont Solde avant tout les achats du secteur matériels de - 297 M€ transports (+ 176 millions d’euros, + 28,6 %) qui Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Direction Régionale des Douanes expliquent cette croissance. 14
1 384 1 342 Commerce extérieur de l'Ille-et-Vilaine selon les produits (en millions d'euros) Exportations Importations Solde 833 845 786 664 598 601 576 509 417 417 309 332 339 280 237 232 200 195 103 - 181 - 22 - 185 - 102 - 48 - 472 28 - 172 - 222 Industrie Matériels de Métaux- Produits Chimie, pharmacie, Caoutchouc, Équipements Textiles, Bois, papier Autres agroalimentaire transports mécanique informatiques, cosmétiques plastiques électriques habillement, cuir et carton électroniques et ménagers et chaussures et optiques Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Direction Régionale des Douanes - données 2018 Cette hausse est principalement due à un accrois- Commerce extérieur de l’Ille-et-Vilaine selon les régions du monde sement des achats en provenance des pays euro- (en millions d’euros) péens (+ 9,8 %), le reste du monde affichant un Exportations Importations Solde repli (- 1,0 %). L’Allemagne (+ 86 millions d’euros d’achat, soit + 12,6 %), l’Espagne (+ 40 millions, Europe + 10,9 %) et la Pologne (+ 36 millions, + 26,1 %) (hors UE) sont les pays européens fournisseurs les plus 178 UE 187 dynamiques en 2018. 3 415 -9 3 345 Proche et Amérique 70 Moyen Orient Asie LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE 384 107 581 1 181 L’ILLE-ET-VILAINE DOMINÉ PAR 201 183 16 91 - 600 L’AGROALIMENTAIRE ET L’AUTOMOBILE Afrique 224 204 20 Deux postes contribuent à plus de la moitié des ventes à l’étranger : les produits agroalimentaires (lait, viandes, boulangerie-pâtisserie), avec 1,4 milliard d’euros (28 %) et le poste matériels de transports avec 1,3 milliard d’euros (27 %). Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Direction Régionale des Douanes L’industrie des métaux et de la mécanique (et principalement l’activité machines et équipe- ments) occupe la troisième position et la vente alimentaires, matériels de transports, produits Principaux partenaires à l’étranger de ses produits représentent 14 % informatiques et électroniques) et 22,7 % de nos à l’export des exportations. importations (textile-habillement-chaussures, 14,1 % l’électroménager et la téléphonie). La balance 9,5 % 9,4 % Quant aux achats à l’étranger, la nature des commerciale avec cette zone se présente en Allemagne Belgique Espagne produits est plus diversifiée (métaux-méca- déficit de 600 millions d’euros en 2018. nique, agroalimentaire, matériels de transports, chimie-pharmacie-cosmétiques, textile-habille- Principaux partenaires QUELLES RÉPERCUSSIONS DU BREXIT SUR LE ment-cuir-chaussures, produits électroniques, à l’import COMMERCE EXTÉRIEUR BRETILLIEN ? électroménagers). 4 e destination pour les exportations, le 15,5 % 10,5 % 8,7 % PLUS DES 2/3 DES ÉCHANGES Royaume-Uni est un partenaire important Allemagne dans les échanges commerciaux du dépar- Chine COMMERCIAUX RÉALISÉS Belgique tement. En 2018, les ventes de produits des AVEC L’UNION EUROPÉENNE entreprises bretilliennes à destination de Observatoire économique de l’Ille- et-Vilaine d’après Direction régionale ce pays ont atteint 385 millions d’euros, en des Douanes - données 2018 Avec 70 % de la valeur des exportations et 64 % hausse sensible par rapport à l’année anté- de la valeur des importations, l’Union Européenne rieure (+ 30 %, moyenne tous pays + 1 ,3 %). La représente notre premier partenaire commercial. balance commerciale est largement excéden- Matériels de transports et agroalimentaire sont taire (183 millions d’euros). les 2 premiers postes d’échanges avec l’Union Par leur forte présence dans les échanges ex- Européenne. Parmi les pays européens, l’Alle- térieurs outre-Manche, les secteurs des ma- magne avec 14 % des exportations et 15 % des tériels de transports (28 % des exportations à destination du Royaume-Uni), de l’agroa- importations fait figure de partenaire privilégié. limentaire (25 %), du machinisme industriel (13 %), de l’électronique (10 %) ou encore de la L’Asie tient une place significative également dans cosmétique (10 %) risquent, entre autres, d’être nos échanges commerciaux en assurant 11,9 % de directement touchés par le renforcement des nos débouchés à l’export (principalement produits barrières douanières et non-douanières. 15
ENSEIGNEMENT ET FORMATION Une offre de formation riche et de qualité Bénéficiant d’une réussite aux examens supérieure à la moyenne nationale, les formations dispensées en Ille-et-Vilaine attirent au-delà des frontières départementales. 56 % des étudiants bretons y viennent faire leurs études. Après une décennie de croissance soutenue et ininterrompue, les effectifs en formation supérieure affichent un léger recul en 2018 (- 1 %). La formation par alternance séduit de plus en plus d’étudiants (+ 8,5 %), 71 030 notamment dans le supérieur. étudiants DE TRÈS BONS RÉSULTATS LA FORMATION PAR APPRENTISSAGE AU BACCALAURÉAT EN HAUSSE 56 % des étudiants bretons Le département présente traditionnellement un taux de réussite au baccalauréat parmi les plus Les formations par alternance séduisent un nombre croissant d’étudiants. 7 110 apprentis en Ille-et-Vilaine élevés au niveau national. Pour la session 2018, suivent cette forme d’enseignement en 2018 en il s’élève pour le baccalauréat général à 93,9 %, Ille-et-Vilaine, soit une augmentation de 8,5 % 2e soit un taux de réussite supérieur de 2,8 points par rapport à 2017 (+ 557 apprentis). La hausse à la moyenne nationale (91,1 %). Le baccalauréat concerne davantage les niveaux supérieurs, de technologique comme la section professionnelle bac + 2 à bac + 5 (+ 15 %, soit un effectif supplé- rang national pour le affichent des résultats tout aussi satisfaisants, mentaire de 326 étudiants de niveaux I, II ou III) taux de réussite en 3 ans respectivement (93,1 % contre 88,9 % et 87,0 % que les niveaux CAP, BEP, Bac Pro (+ 5 %, + 231 des étudiants de licence contre 82,6 %). pour les niveaux IV et V). Les effectifs bretilliens représentent 36 % des apprentis bretons. Trois secteurs professionnels sont particulière- ment sollicités : le bâtiment et les travaux publics Baccalauréat - session 2018 : de meilleurs résultats (1 247 apprentis), les activités commerce-hôtelle- en Ille-et-Vilaine que la moyenne nationale rie-restauration-tourisme (1 246 apprentis) et les Ille-et-Vilaine France métiers de l’industrie (1 047 apprentis). 93,9 % UN PÔLE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR 93,1 % 91,1 % D’IMPORTANCE 88,9 % 87,0 % Premier département breton en matière d’ensei- gnement, l’Ille-et-Vilaine compte 71 030 étudiants 82,6 % sur l’année 2017/2018, soit 56 % des effectifs étu- diants de la région. Le poids du département est encore plus prégnant pour les formations univer- sitaires (59 % des effectifs régionaux), d’ingénieurs Bac général Bac technologique Bac professionnel (59 %) et pour celles dispensées dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (88 %). Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Rectorat et Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse Au 9e rang des départements français en termes d’effectifs étudiants, le dispositif d’enseignement supérieur bretillien bénéficie d’une attractivité 16
qui va au-delà des limites départementales, 7 110 apprentis en formation en Ille-et-Vilaine au 31/12/2018 grâce à une offre de formations supérieures qui selon les niveaux couvre la quasi-totalité des filières et disciplines enseignées en France (les établissements rennais 11 % couvrent 94 % des disciplines répertoriées par le 4% Conseil National des Universités). Ce positionne- Niveau V : 2 767 ment repose en grande partie sur la présence de Niveau IV : 1 817 39 % deux universités Rennes I et Rennes II dont les 20 % Niveau III : 1 430 45 323 étudiants représentent 64 % des effectifs Niveau II : 310 de l’enseignement supérieur. Les enseignements dispensés bénéficient d’un taux de réussite en Niveau I : 786 trois ans des étudiants de licence supérieur à la 26 % moyenne française, positionnant les universités de Rennes au deuxième rang national derrière l’université de Lyon. Niveaux I et II Sorties avec un niveau de 2e ou 3e cycle, ou un diplôme de grande école Niveau III Sorties avec un diplôme bac+2 (BTS, DUT) Niveau IV Sorties des classes terminales ou abandons des scolarisations post-baccalauréat Établissements Effectif par filière % avant d'atteindre le niveau III (bac, brevet professionnel) fréquentés (2017–2018) Bretagne Niveau V Sorties de l'année terminale des seconds cycles courts professionnels (CAP, BEP ou mention complémentaire) Universités 45 323 59 % Sections de techniciens supérieurs 5 300 34 % (STS) et assimilés selon les secteurs professionnels Écoles d'ingénieurs 4 878 59 % Agriculture - Horticulture - Paysage et Pêche 532 Écoles de commerce, 4 245 88 % gestion et comptabilité Agroalimentaire et métiers de bouche 867 Écoles paramédicales Industrie (hors agroalimentaire) 1 047 2 531 43 % et sociales Bâtiment et TP 1 247 Écoles supérieures art 2 113 77 % Commerce-vente et Hôtellerie et culture Restauration - Tourisme 1 246 Classes préparatoires Transports - logistique 279 aux grandes écoles 1 902 46 % (CPGE) Sanitaire et social et Soins personnels 651 Gestion administration finance informatique École Supérieure du 738 et Communication et techniques graphiques Professorat et 1 468 49 % de l'Éducation - ESPE Environnement - Propreté - Sécurité 407 Autres 3 270 53 % Sport - Animation et Arts et spectacles 96 Total 71 030 56 % Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Conseil Régional de Bretagne - décembre 2018 Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation DES EFFECTIFS DANS LE SUPÉRIEUR, EN LÉGÈRE BAISSE EN 2018 Évolution des effectifs étudiants en Ille-et-Vilaine 75 000 Alors que la croissance des effectifs étudiants 71 030 a été particulièrement soutenue depuis 2008 70 000 (+ 23 %, soit 13 315 étudiants supplémentaires), la rentrée 2017/2018 accuse un léger recul du 65 000 + 13 315 étudiants nombre d’inscrits dans le supérieur (- 1 %, - 724 58 837 + 23 % 60 000 inscrits). Cette baisse touche principalement les universités, les classes préparatoires aux grandes 55 000 écoles et les formations au professorat. Les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs 50 000 poursuivent leur développement. 08 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 -1 -1 -1 -1 -1 -0 -1 -1 -1 -1 - 10 16 11 12 14 13 15 09 17 08 07 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation 17
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