Contrat d'objectifs et de performance Bilan 2016-2020 - CA 15 mars 2021

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Contrat d’objectifs et de performance

                                        Bilan 2016-2020
                                          CA 15 mars 2021

CA 15 mars 2021 – Bilan COP 2016-2020                       1
Résumé

Au lancement du Contrat d’objectifs et de performance (COP) en 2016, les fondements de l’organisation de
l’Institut approuvée par le CA en juillet 2015 finissaient d’être posés, nouvelle organisation qui avait pour
objectifs de redonner la priorité à la science, de permettre une contribution plus active à la diplomatie
scientifique, notamment en regard des Objectifs de développement durable (ODD), et un meilleur pilotage
institutionnel. Dans ce cadre renouvelé, les orientations stratégiques de l’IRD se sont organisées autour de 4
ambitions et 12 priorités qui structurent le COP. 16 groupes d’indicateurs et jalons associés au COP permettent
d’en suivre et mesurer les avancées.
Ce bilan du COP s’appuie sur l’auto-évaluation réalisée dans le cadre de l’évaluation de l’IRD par le HCERES, en
cours de finalisation 1. De nombreuses déclinaisons opérationnelles des orientations stratégiques du COP ont
pu être conduites sur les cinq dernières années du COP. Les principales avancées sont résumées ci-après par
ambition.
Sur la période du COP, une nouvelle PDG a été nommée en février 2020, installant à ses côtés une gouvernance
renouvelée. Cette première année de mandat de la nouvelle gouvernance et dernière année du COP 2016-2020
s’est déroulée dans un contexte particulier de crise sanitaire qui pour autant a permis des avancées notables sur
l’ensemble des périmètres. L’organisation générale de l’Institut a évolué en cours d’année 2020 pour installer à
la tête du Pôle Science un directeur délégué à la Science (D2S) et un D2S adjoint en charge de la Science de la
durabilité (Sci Dur), installant la Sci Dur comme une priorité dans les orientations stratégiques et dans
l’organigramme. Cette évolution de l’organisation générale approuvée par le CA de juin 2020 permet également
à la PDG de nommer des conseillers scientifiques sur des champs thématiques transverses. En septembre 2020,
le premier nommé fut un conseiller scientifique chargé de l’outre-mer.

Ambition 1 : porter une recherche pluridisciplinaire et partenariale au service des grands enjeux communs
du développement durable dans la zone intertropicale et méditerranéenne
Au cours de ce Contrat, l’IRD s’est positionné sur de nouveaux fronts de connaissances afin de répondre aux
double objectif de son Plan d’orientations stratégiques (POS 2016-2030) validé en 2016 : 1) le défi de mieux
comprendre les dynamiques induites par les changements économiques, sociaux et environnementaux globaux
et 2) l’importance d’éclairer par la science les politiques de développement mises en œuvre pour atteindre les
ODD. L’approche scientifique choisie est interdisciplinaire et se fonde sur la recherche de solutions et
d’innovations tant technologiques que sociales co-construites avec les partenaires du Sud. Elle s'inscrit dans la
science de la durabilité qui a été placée au cœur de la stratégie de l’IRD et s’est traduite par la définition de 10
Programmes structurants interdisciplinaires et partenariaux (PSIP) dont 8 étaient opérationnels en 2020. Une
réflexion a été engagée en 2020 sur le devenir des PSIP par la Direction déléguée à la Science en lien avec les
différentes parties prenantes. Le rôle intégrateur de ces collectifs scientifiques est appelé à s’amplifier au travers
de Communautés de savoirs (CoSav) en cours de constitution. Elles ont fait l’objet de désignation de 9 nouveaux
conseillers scientifiques en février 2021 par la PDG, comme l’évolution de l’organisation générale de l’IRD
approuvée en juin 2020 l’y autorise.
Dans le même temps, l’Institut s’est fortement investi au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche
(ESR) français, au travers des alliances et en participant activement aux politiques de site, dans le but de
promouvoir les recherches pour et sur le développement auprès de ses partenaires.
En matière de science ouverte, l’IRD a organisé sa stratégie de gestion et d’ouverture des données de la
recherche dans le cadre d’une approche dédiée aux pays du Sud et s’est positionné comme un acteur de la
science ouverte au niveau national à travers sa participation active au sein du Comité d’organisation de la science
ouverte (CoSO), de RDA-France et de divers réseaux d’expertise métiers ou chantiers de structuration
numérique du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (MESRI). En 2019,
l’Institut a lancé un service de dépôts et de partage des données scientifiques de l’IRD et de ses partenaires
(DataSuds). Une réflexion sur une feuille de route Science ouverte pour l’Institut a été engagée en fin d’année

1   La visite du Comité d’experts HCERES s’est déroulée en décembre 2020. A date du CA de mars, le rapport HCERES n’a pas encore été rendu.

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2020. Sa finalisation et l’élaboration d’un plan d’actions sont prévues pour le premier semestre 2021, et feront
l’objet de présentation devant les instances de l’IRD en cours d’année 2021.

Ambition 2 : affirmer un rôle de référent scientifique aux niveaux des pays partenaires, européen et
international sur les grands enjeux communs du développement durable
L’IRD s’est doté, depuis 2016, d’une nouvelle stratégie de présence à l’international qui s’inscrit dans l’Agenda
international 2030 du développement, grâce notamment à une présence active autour des conventions des
parties et la contribution à la définition de stratégies portées par les ministères français à l’international. Son
tissu partenarial avec les bailleurs internationaux et nationaux s’est densifié (accords-cadres signés avec les
programmes et agences spécialisées des Nations unies, renforcement des liens avec les acteurs du
développement en particulier la Banque mondiale et l’Agence française de développement). L’Institut a affirmé
son positionnement au sein de l’Europe ainsi que sa visibilité (création de l’Initiative Arise soutenue par l’IRD,
augmentation du nombre de contrats H2020 et EuropeAid). Son investissement en direction du secteur
philanthropique s’est accru. Le réseau des représentants de l’IRD à l’étranger s’est étendu et diversifié pour
s’adapter aux différents contextes des pays partenaires. Des stratégies régionales ont été mises en place avec
pour objectif de définir les grandes orientations de la stratégie scientifique et partenariale sur 4 ans.

Ambition 3 : mettre la recherche pour le développement au service de la formation, du partage des savoirs
et de l’innovation responsable
La stratégie de valorisation de la recherche et de renforcement des partenariats publics/privés a été revisitée.
La politique de propriété intellectuelle s’est réorientée, compte tenu des problématiques spécifiques du Sud,
vers une plus grande équité et un meilleur accès aux résultats des communautés scientifiques et des
populations. Une rationalisation du portefeuille de brevets a été progressivement engagée. L’IRD s’est
également attaché à la promotion de l'innovation à travers la création de « campus de l’innovation » et d’actions
de formation et de sensibilisation à la démarche d’open science, de co-création et d’innovation ouverte. Un
projet de transformation du Consortium de valorisation thématique (CVT) Valorisation Sud en plateforme
d’accélération de l’impact socio-économique de la recherche au Sud est en cours de finalisation dans le cadre
d’un partenariat entre l’IRD, les sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT) AxLR et Sud-Est.
En matière de formation et d’enseignement supérieur, l’IRD apporte son appui aux systèmes d’ESR du Sud avec
la double ambition de répondre aux demandes des partenaires Sud en matière de formation et d’inscrire ces
actions dans les politiques de site universitaire françaises. Un outil (PSF Sud) a été mis en place pour améliorer
la visibilité des actions structurantes des programmes que l’IRD soutient au Sud en partenariat avec les
universités françaises et européennes. Un cadre de travail pour la création d’un Réseau Alumni IRD a également
été posé.
Par ailleurs, l’Institut a poursuivi sa contribution au libre accès à l’information scientifique dans les PED,
notamment au travers d’une progression significative de sa production scientifique mise en libre accès pendant
la durée de ce contrat.
La communication institutionnelle de l’IRD a été repensée afin de renforcer son identité et sa visibilité en
cohérence avec son positionnement stratégique (nouvelle identité visuelle, visibilité accrue aux rendez-vous de
l’agenda national et international, renforcement de la communication partenariale, évolution de la ligne
éditoriale).

Ambition 4 : moderniser l’Institut pour répondre et contribuer aux nouvelles orientations stratégiques
La déconcentration des fonctions d’appui initiée en 2016 par l’installation de quatre délégations régionales en
métropole a créé les conditions d’une offre de proximité et amélioré le service rendu aux unités.
Plusieurs chantiers RH ont été conduits sur la période du contrat pour mettre en œuvre les orientations
stratégiques de l’IRD : priorité à l’emploi scientifique, stabilisation des emplois dits pérennes, labellisation
européenne HRS4R, élaboration d’un premier plan d’actions sur l’égalité professionnelle (2021-2023), prise en
compte de la qualité de vie au travail (plan de prévention des risques psychosociaux, lancement d’un baromètre
social en 2019), mise en place du télétravail en 2018, engagement d’un cycle de construction ou renouvellement
d’accords d’établissement à l’étranger pour les personnels de droit local.
La stratégie financière mise en œuvre a permis d'être au rendez-vous des principaux objectifs du COP avec en
particulier une priorité donnée à la science dans les choix d'allocation budgétaire, l'augmentation progressive
des ressources propres, une gestion optimisée des moyens dévolus au Sud, l’anticipation de l'effort demandé

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par les tutelles de réduction de la masse salariale déployée à l'étranger dans le cadre du programme Action
publique 2022, avec redéploiement et augmentation des ressources globales dédiées au Sud.
Un Schéma directeur numérique –SDN) 2019-2023 a été élaboré et présenté au CA de mars 2019. Ses
orientations stratégiques se déclinent autour de trois priorités : doter l’Institut d’outils de pilotage
opérationnels, construire une offre institutionnelle pour gérer, partager et pérenniser les données de recherche,
améliorer la sécurité du système d’information. Les efforts de mutualisation se sont poursuivis sur la période du
COP. L’objectif de modernisation et de simplification reste une orientation majeure pour les années à venir.

Les politiques et plans stratégiques élaborés par grand secteur et les outils de pilotage dont s’est doté l’Institut,
l’installation d’un mode de fonctionnement décloisonné entre ses trois pôles (pôle science, pôle
développement, pôle appui), l’évolution du réseau des représentants à l’étranger sont autant d’éléments -parmi
d’autres- qui ont permis une réponse réactive et adaptée au contexte de crise sanitaire créé par la pandémie
COVID-19 en 2020.

S’appuyant sur son modèle de partenariat équitable et durable, sa capacité de mobilisation pluridisciplinaire et
l’expertise de ses chercheurs, l’IRD a renforcé et soutenu la recherche liée à la crise, ceci en liaison avec ses
partenaires du Sud, grâce notamment au comité scientifique interdisciplinaire et partenarial COVID-19 et la
Task Force internationale Covid Sud. De nombreux projets de recherche (près d’une cinquantaine) portés par -
ou impliquant- l’IRD ont été financés par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Agence nationale de
recherches sur le sida (ANRS) et l’Europe. En parallèle, l’IRD a poursuivi ses activités grâce à l’engagement de
ses équipes.

Dans le même temps, en s’appuyant sur les instances et des directions de l’Institut, la nouvelle gouvernance a
défini les grandes orientations stratégiques qui guideront son action dans les années à venir et pourront
constituer la trame des discussions à engager avec les ministères de tutelle pour le futur contrat d’objectifs de
l’Institut. L’amélioration de la définition des indicateurs et jalons, la pertinence et la réduction de leur nombre
(16 groupes d’indicateurs et jalons qui recouvrent en réalité 29 indicateurs et 16 jalons) sont autant d’enjeux de
la construction du prochain contrat.

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Sommaire

Résumé............................................................................................................................................................ 2
Ambition 1 : Porter une recherche pluridisciplinaire et partenariale au service des grands enjeux communs
du développement durable dans la zone intertropicale et méditerranéenne ................................................ 6
   1.      Déploiement des programmes structurants interdisciplinaires et partenariaux .................................... 6
   2.      Un positionnement affirmé dans le paysage de la recherche française ................................................. 7
   3.      Une diversification de ses dispositifs de recherche en partenariat ...................................................... 10
   4. Science ouverte : gestion et ouverture des données de la recherche, une approche dédiée aux pays du
   Sud 11
Ambition 2 : Affirmer un rôle de référent scientifique aux niveaux des pays partenaires, européen et
international sur les grands enjeux communs du développement durable ................................................. 12
   1.      Une nouvelle stratégie de présence à l’international .......................................................................... 12
   2.      Une densification du tissu partenarial avec les bailleurs internationaux et nationaux ..........................13
   3.      Europe : un positionnement affirmé, une progression sur les projets H2020 et EuropeAid ................. 14
   4.      Un investissement accru en direction des acteurs philanthropiques ................................................... 15
   5.      Un réseau IRD à l’étranger et dans les Outre-mer plus étendu, différencié, optimisé .......................... 15
Ambition 3 : Mettre la recherche pour le développement au service de la formation, du partage des savoirs
et de l’innovation responsable ....................................................................................................................... 17
   1.      Une stratégie partenariale et une stratégie de propriété intellectuelle revisitées ................................. 17
   2.      Une initiative en développement : les campus de l’innovation ............................................................. 17
   3.      La formation comme outil de transmission du savoir ......................................................................... 18
   4.      Une contribution significative au libre accès à l’information scientifique dans les PED ....................... 19
   5.      Un renforcement du positionnement de la communication................................................................ 19
Ambition 4 - Moderniser l’Institut pour répondre et contribuer aux nouvelles orientations stratégiques . 21
   1.      En matière de politique RH ................................................................................................................ 21
   2.      En matière de stratégie financière ..................................................................................................... 23
   3.      En matière de systèmes d’information ............................................................................................... 25
   4.      Une feuille de route environnementale pour l’Institut ........................................................................ 25
Annexe : Bilan indicateurs et jalons 2016-2020 ............................................................................................ 26
Liste des sigles .............................................................................................................................................. 27

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Ambition 1 : Porter une recherche pluridisciplinaire et partenariale au
service des grands enjeux communs du développement durable dans la
zone intertropicale et méditerranéenne

     1. Déploiement des programmes structurants interdisciplinaires et partenariaux

Au cours de ce COP, l’Institut a axé ses efforts sur l’interdisciplinarité, la Science de la durabilité et les Objectifs
de développement durable (ODD). Ces choix sont portés par la réaffirmation de son mode d’intervention et
d’entraînement qui reposent sur des partenariats équitables avec les communautés scientifiques des pays en
développement (PED), le maintien de sa présence dans la zone intertropicale et méditerranéenne, avec une
attention particulière donnée aux pays prioritaires de l’aide publique française au développement et à l’Outre-
mer. L’Institut porte ainsi sur ces territoires des approches scientifiques interdisciplinaires et intersectorielles
autour des grands enjeux du développement durable.
Cette approche s’est construite au travers de la constitution de 10 programmes structurants interdisciplinaires
et partenariaux (PSIP), comme lieux de réflexion de stratégies de recherche interdisciplinaires et multi-
partenariales avec l’émergence de fronts de science et le déploiement de l’ancrage Sud visant à faire émerger
collectivement sur les territoires des solutions innovantes à fort impact sociétal. Durant le COP, les PSIP ont
constitué les fils conducteurs pour guider :
-    l’animation assurée en interne par les départements scientifiques, en coordination avec les pôles
     Développement et Appui ;
-    le dialogue à conduire en matière de politique scientifique tant pour la projection vers les PED de l’ensemble
     de l’ESR français que pour la contribution aux modalités de partenariat avec les communautés ESR des PED
     partenaires de l’Institut ;
-    le dialogue avec les institutions européennes et internationales et avec les différents acteurs, publics et
     privés ;
- l’identification de mesures incitatives (coloriage et fléchage de postes ouverts au concours, articulation
     avec les priorités de l’aide française au développement, fonds d’amorçage…).
Sur les 10 PSIP prévus, 8 ont pu être déployés sur les 5 années du COP sur les thématiques suivantes :
-    Aléas, risques et services climatiques,
-    Changements globaux et risques infectieux émergents,
-    Dynamiques urbaines et développement durable,
-    Préservation et valorisation de la biodiversité,
-    Séquestration continentale du carbone,
-    Vulnérabilité des zones littorales et changement global,
-    Géoressources, développement humain et environnement,
- Optimisation des systèmes alimentaires pour le développement durable et le bien-être des populations.
En 2020, les PSIP ont fait l’objet d’un état des lieux et d’une réflexion collaborative sur leur avenir en vue de
l’engagement des discussions sur le prochain Contrat d’objectifs (indicateur 2, jalon 2). Ce bilan montre que les
PSIP ouvrent des espaces d’échanges et de réflexion porteurs d’une dynamique scientifique nouvelle. Ils
contribuent au resserrement des collaborations entre chercheurs d’unités différentes ainsi qu’au
décloisonnement entre disciplines et entre UMR.
Afin d’amplifier ce rôle intégrateur et d’en asseoir plus clairement le positionnement au sein du dispositif, quatre
actions ont été définies :
     1. mieux cadrer leurs objectifs ;
     2. mieux les reconnaître dans l'organigramme de l'IRD ;
     3. redéfinir le périmètre de certains d’entre eux afin de répondre à la fois à un positionnement en regard
         des grands enjeux du développement, à l'interface entre disciplines, et en référence avec les cibles des
         ODD ;
     4. mieux communiquer sur les PSIP, qui sont en fait des communautés scientifiques de savoirs et non des
         programmes.

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Ces axes d’évolution sont assortis de propositions opérationnelles afin de renforcer cet outil de politique
scientifique au service de la gouvernance (lisibilité et aide au pilotage des trois Pôles, priorités thématiques), des
UMR (espaces de co-création, réflexion sur les fronts de science, préparation des appels à projets en science de
la durabilité) et des représentants (liens avec nos partenaires et chercheurs expatriés, déploiement des priorités
thématiques sur le terrain). Des actions sont d’ores et déjà engagées en ce sens, dont la récente nomination de
conseillers scientifiques, porte-paroles des communautés de savoirs associées à ces thématiques, qui auront
pour mission de structurer les activités de l’IRD en la matière et d’en renforcer la visibilité dans l’agenda des
ODD.

     2. Un positionnement affirmé dans le paysage de la recherche française

Une mobilisation au sein des Alliances sur des initiatives prioritaires pour les pays en développement
L’IRD s’est pleinement impliqué dans les Alliances nationales de recherche (AllEnvi, Aviesan, Athena et Ancre).
Au sein d’AllEnvi et d’Aviesan, plusieurs chercheurs de l’IRD identifiés et soutenus par les départements
scientifiques ont participé en tant qu’experts aux groupes de travail thématiques et transversaux des alliances.
Le précédent président-directeur général de l’IRD ayant été élu en juillet 2018 président d’AllEnvi pour un
mandat de deux ans. Plus récemment, l’Institut s’est engagé avec REACTing/Inserm et l’ANRS dans la création
d’une Task Force pour assurer la bonne coordination de la recherche sur le Covid-19 associant les institutions
françaises et les institutions partenaires dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, tous thèmes et
disciplines confondus (32 projets sélectionnés sur l’appel d’offres coordonné par l’ANRS consacré au COVID-19
de mai 2020). L’IRD a joué également un rôle actif au sein de l’Alliance Athéna. Aux côtés d’autres représentants
d’organismes, il représentait notamment cette Alliance au sein du Comité de pilotage de la programmation
(CPP) sciences humaines et sociales de l’ANR.
Une meilleure inscription de l’IRD dans les sites métropolitains et d’Outre-mer
S’agissant des relations avec les établissements de l’ESR français, les échanges développés avec les principaux
organismes partenaires, en particulier le CNRS, le Cirad, l’Institut Pasteur, l’INRA (devenu INRAE), l’Inserm, le
MNHN et l’Ifremer ont permis des progrès tangibles dans la mise en cohérence des dispositifs de recherche en
partenariat avec les pays du Sud des EPST et EPIC concernés. La désignation d’un conseiller scientifique en
charge de l’Outre-mer en septembre 2020 dans le cadre de l’évolution de l’organisation de l’IRD approuvée en
juin 2020 va permettre de renforcer cette dynamique.
Le rapprochement avec les universités et les grandes écoles s’est manifesté par l’implication active de l’Institut
dans les politiques des sites académiques où celles-ci sont implantées. Cette implication porte naturellement
sur l’ouverture vers l’international, les opportunités de partenariat à développer avec les pays du Sud,
l’utilisation du réseau de l’IRD, qui peut aller jusqu’à des formes de mutualisation de fonction de représentation
dans certains pays. Sans que cela n’entache la qualité et l’implication de l’Institut dans les politiques de site, la
gouvernance de l’IRD a fait le choix de se retirer des Communautés d’universités et d’établissements (ComUE)
dans lesquelles il était membre fondateur (Languedoc Roussillon Université – LRU ; Université Bretagne Loire -
UBL). La plus forte implication de l’Institut dans les politiques de site est un point important des orientations
stratégiques portées par la nouvelle gouvernance. Malgré la crise sanitaire, des rencontres des partenaires de
site ont pu être organisées en 2020 pour Marseille, Montpellier, Toulouse et Nice.
À Montpellier, où se trouve la plus forte concentration de laboratoires en cotutelle de l’Institut [25 unités mixtes
de recherche (UMR), 2 unités mixtes de service (UMS), 1 unité mixte internationale (UMI) en 2020] et de
dispositifs associés [laboratoires mixtes internationaux (LMI), Jeunes équipes associées à l’IRD (JEAI),
groupement de recherche international Sud (GDRI-Sud)], l’IRD a sensiblement renforcé sa visibilité par son
positionnement au sein de l’I-Site Montpellier Université d'Excellence (Muse), notamment par sa présence au
sein de son Governing board, du groupe stratégie internationale et au conseil de gestion de la Fondation Muse.
L’IRD est l’un des établissements majeurs du Pôle AEB (Agronomie-Environnement-Biodiversité), notamment
par la participation de ses unités au LabEx Agro (Agronomie et développement durable), porté par la Fondation
Agropolis dont il est l’un des membres fondateurs, et au LabEx CEMEB (Centre méditerranéen, environnement
et biodiversité). L’Institut s’inscrit très activement et régulièrement dans les projets bénéficiaires de
financements Muse. Il a contribué très fortement à la définition et au lancement du projet d’Institut d’IEA
MAK’IT (Montpellier Advanced Knowledge Institute on Transitions), l’un des projets phares de l’I-Site Muse. Ce
dernier a également bénéficié des excellents résultats de l’IRD dans l’initiative française Make Our Planet Great

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Again (MOPGA) et a ainsi contribué, en lien avec la Région Occitanie, au cofinancement de plusieurs projets
lauréats sur le site de Montpellier, notamment via le co-financement de post-doctorants et de doctorants. Plus
récemment, l’IRD a contribué aux réponses aux appels Idées et Structuration de la formation par la recherche
dans les initiatives d’excellence (SFRI) du 3ème volet du programme d’investissements d’avenir (PIA 3) porté par
l’Université de Montpellier et est impliqué dans les projets UM2030 (Idées) et University of Montpellier Graduate
School - UMGS (SFRI) (indicateur 3.1).
Dans le cadre de la politique de site et sous l’impulsion de l’IRD, un effort important a été proposé autour
d’alliances stratégiques pour les contrats d’UMR de la vague A (2021-2025). Les unités travaillant sur le thème
de la santé du végétal fusionnent pour former un pôle important Plant Health Institute of Montpellier (PHIM),
de même sur les enjeux de la nutrition et des systèmes alimentaires et des sciences humaines et sociales. Par
ailleurs, l’IRD a opéré avec le Cirad et l’Université Paul-Valéry-Montpellier la fusion de 3 unités (CERCE, GRED,
GREEN) autour du concept d’humanité environnementale dans l’unité « Savoirs, environnement et sociétés »
(SENS).La politique de site se construit donc très nettement autour de ces projets et des pôles qui s’inscrivent
totalement dans les priorités et thématiques scientifiques de l’IRD autour des trois piliers « nourrir, soigner,
protéger » et ce, dans le cadre de partenariats renforcés avec les Suds au travers notamment des dispositifs IRD.
La création future du Centre international Unesco « eau » à Montpellier, qui devrait structurer et enrichir la
visibilité internationale de cette thématique sur le site de Montpellier, devra s’inscrire pleinement dans la
stratégie de l’IRD.
À Toulouse, l’IRD veille à la bonne insertion de ses unités en cotutelle dans les projets structurants initiés sur le
site, notamment dans le projet du PIA 3 dédié à l’Intelligence artificielle Artificial and Natural Intelligence
Toulouse Institute (ANITI) labellisé en 2019 et le projet d’école universitaire de recherche (EUR) Toulouse
Graduate School of Earth and Space Science également retenu pour financement en 2019, qui mobilisent les
unités IRD du site relevant de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP). L’IRD participe régulièrement au conseil des
membres l’Université fédérale de Toulouse (UFT) dans le cadre de la représentation tournante des trois
organismes de recherche INRAE, Inserm, IRD.
En Île-de-France, l’IRD participe aux instances de trois regroupements universitaires qui jouent un rôle-clé dans
la restructuration de l’ESR francilien :
-    Sorbonne Université (SU) : l’IRD est engagé dans SU au travers de six UMR. Par interaction, SU se trouve
     également impliquée dans les dispositifs de l’IRD (6 LMI et 3 JEAI). L’IRD s’est particulièrement mobilisé
     dans trois des cinq Instituts créés par SU depuis son renouvellement en 2018 : l’Institut de la transition
     environnementale (SU-ITE), l'Observatoire des patrimoines de Sorbonne Université (OPUS) et l’Institut des
     sciences du calcul et des données (ISCD).
-    Sorbonne Paris Cité (SPC) puis Université de Paris : cinq UMR de l’IRD relevant de SPC s’inscrivent
     désormais dans l’Idex Université de Paris, qui associe 14 partenaires, dont l’IRD. Au sein de cet ensemble,
     l’IRD vise à jouer un rôle d’entraînement dans le sens de la Science de la durabilité. Il participe activement à
     la création, sur financement Idex, de l’Institute of Global Studies of Paris (IGS Paris), l’un des nouveaux
     instituts mis en place, avec un fort accent sur la contribution des sciences humaines et sociales pour les
     recherches sur la globalisation, pour avoir des effets structurants dans le cadre du lancement de l’Université
     de Paris.
-    Campus Condorcet : deux unités de l’IRD (PRODIG et IMAF) relevant du département scientifique sociétés
     et mondialisation (SOC) se sont installées sur le Campus Condorcet, participant ainsi à la création d’un
     grand pôle sciences humaines et sociales en Seine-Saint Denis. Par ailleurs, plusieurs GIS dont l'IRD est
     membre y sont aussi installés (GIS Etudes Africaines en France, GIS Institut des Amériques (IdA), GIS
     Moyen-Orient et Mondes Musulmans (MOM), GIS Asie, GIS Groupement pour l'Etude de la Mondialisation
     et du Développement et Genre (GEMDEV). Un des enjeux pour l’IRD est de devenir membre du Campus.
     Les démarches entreprises sur la période pourraient porter leurs fruits en phase 2 du projet Campus.
Avec Aix-Marseille Université (AMU), l’IRD a contribué au succès du projet d’Idex A*MIDEX porté par le site et
a affirmé, notamment à l’occasion du renouvellement et la pérennisation de cet Idex en 2016, la priorité
méditerranéenne à donner à ses relations internationales. En atteste le succès des premières éditions de l’École
d’été des ODD, co-organisée par AMU et l’IRD en 2016 et 2018 et renouvelé en 2020, dans un format à distance
et gratuit adapté aux contraintes imposées par la pandémie Covid-19. Cet événement, qui fédère les acteurs
internationaux du développement durable présents sur le site d’Aix-Marseille (AFD/Cefeb, CMI, AVITEM, Plan
Bleu, Gret, Geres, AUF), est appelé à se pérenniser sur une fréquence biennale.
Les initiatives communes portées autour du programme MISTRAL avec le CNRS et à l’occasion des MEDCOP
de Marseille (2015) et Tanger (2016), le soutien commun apporté au MedECC (Mediterranean Expert group on

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Climate Change) qui bénéficie d’un partenariat privilégié avec l’Union pour la Méditerranée (UPM), la
labellisation IRD de nouveaux laboratoires lors du contrat quinquennal (2018-2022), l’accord-cadre et la chaire
commune de recherche avec l’Institut Méditerranéen de recherches avancées (IMERA) font de ce site un
véhicule privilégié de projection méditerranéenne et sahélienne pour l’IRD et ses partenaires, et plus largement
pour l’ESRI français. L’IRD participe également aux actions et programmes menés au sein d’A*MIDEX (appel à
projets International, Méditerranée, etc.), en gardant toujours un axe prioritaire international et Méditerranée.
L'IRD s'est fortement impliqué dans le montage et la structuration de plusieurs projets portés par l'ensemble
des partenaires du site autour d'A*MIDEX. Il a notamment contribué à la réussite des appels à projets SFRI et
Idées en participant activement à la construction des projets Transformation and Innovate in Graduate
Education with Research (TIGER) et Integration and Development at Aix Marseille through Learning (IDEAL).
L’IRD a également joué un rôle significatif en renforçant l'axe Sud des Instituts d'établissement qui se mettent
progressivement en place et qui structureront le lien Formation/Recherche sur le site.
La localisation de l’IRD à Marseille et la présence d’institutions du développement intervenant sur la zone (Plan
Bleu, Banque Mondiale/CMI, AVITEM) comme les fortes collaborations avec les ESR de la rive Sud de la
Méditerranée garantissent un approfondissement de cette « vocation méditerranéenne » qui correspond par
ailleurs à la volonté des pouvoirs publics locaux et régionaux, et qui prend une signification particulière dans le
contexte géopolitique actuel (crise des migrants, printemps arabes, instabilité du Moyen-Orient…). Pour autant,
en dépit de la présence de son siège depuis 2008 et des liens étroits tissés avec AMU, force est de constater que
l’Institut, établissement national, est encore insuffisamment intégré aux dynamiques et politiques des pouvoirs
publics régionaux et locaux.
À Grenoble, l’IRD est membre associé de la ComUE/Idex Grenoble-Alpes et membre du comité d’orientation
stratégique de l’un de ses huit pôles de recherche, le pôle PAGE (Physique des particules, astrophysique,
géosciences, environnement et écologie). Présent sur le site grenoblois au sein de deux UMR (IGE, ISTerre), l’IRD
est un acteur important de la communauté des géosciences grenobloise, à travers sa forte contribution au Labex
OSUG@2020 et sa capacité d'entraînement des chercheurs CNRS et enseignants-chercheurs de l’université
Grenoble Alpes (UGA) sur ses chantiers emblématiques de la zone intertropicale. L’objectif est de consolider ce
partenariat de site, en l’ancrant dans des chantiers prioritaires dont la cohérence et la visibilité sont des plus-
values pour la politique scientifique internationale de la ComUE : le couplage entre le cycle de l’eau et la
dynamique du climat en Afrique de l’Ouest, les risques environnementaux en Amérique andine (risques
sismiques et volcaniques, glaciologie tropicale, qualité des milieux) et la problématique littorale en Asie du Sud-
Est. L'implication de l'IRD dans la politique de site a permis de dégager deux zones géographiques prioritaires
de collaboration, affichées en tant que telles dans la stratégie internationale de l'Idex et de la ComUE :
l'Amérique andine tropicale (Bolivie, Équateur, Pérou) et le Vietnam, où la dynamique commune est construite
autour du Centre asiatique de ressources en eau (CARE). D’une manière générale, il existe un fort
développement de la recherche interdisciplinaire autour de la question du changement global sur le site
grenoblois, qui s’appuie notamment sur les services nationaux d’observation (SNO), portés par des chercheurs
IRD (AMMA-CATCH, Glacioclim), ou auxquels ils contribuent (INDAF), avec une intégration au sein de
l’infrastructure de recherche OZCAR (Observatoires de la zone critique : application et recherche) et l’initiative
européenne pour l'observation et l'exploration des aérosols, des nuages et des gaz réactifs et de leurs
interactions (ACTRIS).
À Nice, l’IRD est engagé depuis de nombreuses années dans la politique scientifique du site à travers ses UMR :
Géoazur en sciences de la terre et Migrations et société (URMIS). L’IRD participe à la gouvernance de la nouvelle
Université Côte d’Azur (UCA) et à la définition de sa stratégie internationale, en direction des pays du Sud
notamment. Cette université expérimentale permettra d’amplifier la visibilité de la science au Sud et de la
science pour le développement durable auprès de la communauté universitaire niçoise en favorisant l’échange
d’enseignants-chercheurs, de chercheurs, d’étudiants et de doctorants. Elle donnera en outre la possibilité à
certains étudiants du Sud d’accéder à un enseignement de haut niveau. En matière d’enseignement, l’IRD
s’inscrit dans l’EUR ODYSSÉE (origines ; dynamiques ; sciences de la société et de l’environnement) à travers
l’UMR URMIS. L’Institut soutient notamment le Master Migration Studies dans le cadre d’un projet franco-
tunisien avec l’objectif de se projeter dans toute l’Afrique. En 2017, une chaire IRD-UCA sur la sismologie et la
mécanique de la rupture a été créée et attribuée à un directeur de recherche de l’IRD.
À Clermont-Ferrand, le Challenge 4 du projet I-Site « CAP 20-25 » sur les risques naturels catastrophiques dans
les pays émergents a pour cible géographique les pays de la zone andine, soit l’un des principaux chantiers IRD
dans le domaine des aléas naturels (essentiellement volcaniques pour ce qui concerne les unités clermontoises).
Les UMR LMV et CERDI (unité associée) portent respectivement les Labex ClerVolc et IDGM+ qui sont regroupés

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dans ce Challenge 4 du projet I-Site «CAP 20-25 ». L'IRD a affiché son soutien au projet I-Site « CAP 20-25 » mais
n'est pas officiellement tutelle. Un des objectifs est de profiter de la première phase d'évaluation du projet I-Site
« CAP 20-25 » en 2021 pour associer l'IRD plus étroitement, tout au moins au Challenge 4.
À Brest, concentré sur le site de l’Ifremer à Plouzané, l’IRD est centré sur les sciences marines au travers de
quatre unités. L’IRD y mobilise des chercheurs dans trois LMI et dans les axes Sud identifiés par ses unités. Les
unités brestoises sont impliquées dans les projets européens AtlantOS, PADDLE, TRIATLAS et dans des
formations diplômantes au Sud. Ces actions impliquent aujourd’hui essentiellement les unités de l’IRD du site
brestois, membres de l’EUR ISBlue (LOPS et LEMAR) mais ont vocation à élargir leur partenariat de site dans le
nouveau contexte ouvert par ISBLue, sur des thèmes qui trouvent des résonances dans les grands enjeux qui
sous-tendent les recherches à l’IRD (régulation du climat par l’océan, interactions terre/océan, durabilité des
systèmes côtiers, océan vivant, systèmes d’observation de long terme). L’Institut s’associe aux initiatives visant
à consolider la place de Brest comme site d’excellence pour l’étude des océans et des mers et leur valorisation :
en particulier, la dynamique collective entre les partenaires académiques, les entreprises et les collectivités dans
le cadre du « campus mondial de la mer », la reconnaissance de l’Université de Bretagne occidentale (UBO), au
travers du projet SEA-EU porté par l’Université de Cadix et impliquant aussi les Universités de Kiel, Gdansk, Split
et Malte, comme Université Européenne de la Mer.
Dans les Outre-mer
L’IRD bénéficie d’un solide ancrage dans les Outre-mer de la zone intertropicale et ses chercheurs ont développé
un maillage fort de partenariats inter-Outre-mer et internationaux dans chacun des trois bassins géographiques
concernés. Les territoires d’Outre-mer concentrent, en effet, nombre d’enjeux qui se posent à notre planète.
Les modes d’intervention de l’IRD en Outre-mer reposent sur des partenariats sollicités et équilibrés sur la base
de programmes de recherche co-construits et en favorisant les implantations chez nos partenaires. L’IRD
promeut une approche par bassin, avec l’objectif d’amplifier le rayonnement de ces implantations vers les pays
les moins avancés et les petits états insulaires en développement (PEID) des bassins concernés.
Sous l’impulsion du ministère de l’Outre-mer (MOM) et du ministère de l’enseignement supérieur, de la
recherche et de l’innovation (MESRI), l’IRD a activement participé à la mise en place des plateformes de
recherche dans l’Outre-mer ouvertes à l’ensemble de l’ESR en renforçant son partenariat avec les acteurs
locaux, notamment universitaires (convention avec le RESIPOL, consortium autour de l’université de Polynésie
Française), appui à de nombreux projets d’écoles universitaires de recherche (EUR) de nos partenaires d’Outre-
mer, membre du Consortium de coopération pour la recherche, l'enseignement supérieur et l'innovation en
Nouvelle-Calédonie (CRESICA) et du GIS Initiative pour une recherche interdisciplinaire sur les systèmes et
territoires Amazoniens (IRISTA) en Guyane.
L’IRD s’est également totalement inscrit dans la Trajectoire outre-mer 5.0 du gouvernement et dans le
développement de plateformes de recherche en Outre-mer.

     3. Une diversification de ses dispositifs de recherche en partenariat

Afin de diversifier et d’adapter les modalités de ses collaborations avec ses partenaires, aux côtés des JEAI
(Jeunes équipes associés à l’IRD) et Laboratoires mixtes internationaux (LMI), l’IRD s’est doté en 2018 d’un
nouveau dispositif de partenariat, les Groupements de recherche international Sud (GDRI-Sud). Celui-ci élargit
la palette des modalités de coopération de l’IRD avec ses partenaires en réunissant dans un partenariat souple
des laboratoires français et étrangers –dont au moins deux partenaires de PED– autour d’une thématique
stratégique pour la recherche sur et pour le développement durable dans la zone intertropicale ou
méditerranéenne. Au 1er janvier 2021, l’IRD compte 21 GDRI. Cet outil est ainsi venu compléter les deux
dispositifs spécifiquement destinés à favoriser l’émergence d’équipes ou de structures de recherche pérennes
et autonomes au Sud : les JEAI et les LMI tous deux constituant les principaux vecteurs de projection au Sud et
de renforcement des partenariats scientifiques étrangers (indicateurs 5.1, 5.2 et 5.3).

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4. Science ouverte : gestion et ouverture des données de la recherche, une
        approche dédiée aux pays du Sud

Trois axes de travail ont été fixés à la Mission infrastructures et données numériques (MIDN, devenue Mission
pour la Science Ouverte – MSO avec l’évolution de l’organisation générale approuvée en juin 2020) :
    1) le renforcement de l’ouverture des données scientifiques au Sud ;
    2) l’appui aux structures de recherche pour gérer, partager et pérenniser leurs données et leurs outils ;
    3) et la mise en réseau et le renforcement des compétences des expertises numériques.

L’Institut s’est imposé comme un acteur de la science ouverte au niveau national à travers sa participation active
(organisation d’évènements, participation à des groupes de réflexion, comité d’évaluation…) au sein du CoSO
(Comité d’organisation de la Science Ouverte), de RDA-France et de divers réseaux d’expertise métiers (SIST,
JDEV...) ou chantiers de structuration numérique du MESRI (Infrastructures de recherche nationales,
INFRANUM, GENCI). L’IRD s’est également impliqué dans la direction du Pôle national des données de
biodiversité (PNDB) et s’est positionné pour intégrer l’Institut français de bio-informatique (IFB). Ces deux
infrastructures de recherche sont du domaine de la biologie (biodiversité et biologie/santé). L’Institut a
également fortement contribué au projet du pôle de données Data Terra (ex-système Terre) dans lequel il co-
pilote la réalisation des bases de données d’imagerie satellites et leur portail d’accès : DINAMIS, THEIA et
OZCAR-THEIA. L’obtention du projet Gaia Data (Pia-3, 2020) dans lequel l’IRD est fortement présent va
renforcer les dispositifs de diffusion et les moyens alloués à l’IRD pour la conservation et la mise à disposition
des données (jalon 6.1).
Par ailleurs, l’IRD a également renforcé l’ouverture des données scientifiques au Sud par la création d’un
dispositif de dépôts et d’accompagnement des scientifiques pour ouvrir et préserver leurs données. L’entrepôt
de données DataSuds et sa structure d’accompagnement ont été lancés en septembre 2019. Ce service de
dépôts et de partage des données scientifiques de l’IRD et de ses partenaires assure la découverte et la
préservation des données produites dans le cadre de nos activités de recherche au Sud (jalon 6.2).
L’élaboration d’une feuille de route Science ouverte de l’IRD a été engagée en fin d’année 2020. Elle sera
partagée avec les instances et fera l’objet d’un plan d’actions en cours d’année 2021.

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Ambition 2 : Affirmer un rôle de référent scientifique aux niveaux des
pays partenaires, européen et international sur les grands enjeux
communs du développement durable

L’IRD s’est totalement inscrit dans l’Agenda international 2030 du développement à travers une approche à la
fois critique et constructive des ODD en :
-    portant une science au service du développement, en défendant l’idée que les avancées de la science sont
     une condition sine qua non pour progresser vers l’atteinte des ODD ;
-    assurant une présence active lors de grands événements internationaux, à travers l’organisation de side
     events ou l’animation de sessions : Organisation des Nations unies-habitat (ONU-Habitat), Forum politique
     de haut niveau sur le développement durable (HLPF), European Development Days, Conférence des Nations
     unies sur les océans, Conférences des parties sur le changement climatique, la préservation de la diversité
     biologique et la lutte contre la désertification… ;
-    renforçant les collaborations ou en en sollicitant de nouvelles avec les acteurs multilatéraux et bilatéraux du
     développement (Agences onusiennes, Banque mondiale, AFD...), de façon à promouvoir une recherche sur
     le développement durable en partenariat avec le Sud.

     1. Une nouvelle stratégie de présence à l’international

L’IRD s’est doté, depuis 2016, d’une nouvelle stratégie de présence à l’international, répondant aux objectifs
prioritaires et aux ambitions portées par la gouvernance soucieuse de faire de l’Institut l’un des référents
scientifiques mondiaux sur les questions de développement durable. L’IRD s’est investi sur la sphère
internationale dans le cadre de l’Agenda 2030 et des Conventions de Rio pour porter et souligner la nécessité
d’une recherche pluridisciplinaire et partenariale dans la zone intertropicale et méditerranéenne.
Autour des Conventions des Parties des Nations unies, peuvent être ainsi soulignées :
-   La forte participation de l’IRD aux côtés des universités marocaines et des institutions françaises lors de la
    COP22 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) organisée à
    Marrakech en novembre 2016 qui a permis de positionner l’Institut comme l’un des acteurs de référence à
    même d’accompagner la mise en place de l’Accord de Paris.
-   La présence active lors des COP Climat 23&24 organisées à Bonn en 2017 et à Katowice en 2018 où l’Institut
    et ses partenaires ont mis en avant les interactions climat-santé, le développement d’un portail
    d’information climatique, le manque de données climatiques dans la zone intertropicale, les aspects
    éducation et sensibilisation au changement climatique et l’initiative 4p1000.
-   La COP14 (Convention sur la diversité biologique (CDB)), à Charm-el-Cheikh en 2018 fut également un
    moment fort d’échanges entre nos experts, nos partenaires et les décideurs autour de la problématique des
    aires protégées africaines dans l’agenda post 2020 et des espèces invasives en Afrique.
-   La COP13 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) à Ordos en
    2017 fut aussi un espace privilégié de discussion sur les méthodes et outils scientifiques pour la mise en
    œuvre de la Convention et l’atteinte de la neutralité en matière de dégradation des terres (ODD 15.3).
-   La présence importante de l’IRD (mutualisée avec le Cirad) autour de l’Assemblée des Nations unies pour
    l’environnement (ANUE, à Nairobi, novembre 2018, mars 2019), et implication dans l’initiative du PNUE
    « Sciences, politique, business ».
-   La 3e conférence des Nations unies sur le logement et le développement durable urbain – Habitat III (Quito,
    octobre 2016).
-   La Conférence océans/ODD14 en juin 2018.

L’IRD a également contribué, grâce à la mobilisation de ses experts, aux rapports de la plateforme
intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), du
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ou bien encore de la Fondation pour la
recherche sur la biodiversité (FRB). La participation et l’implication des chercheurs de l’IRD et des partenaires

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