Coronavirus et spectacle vivant - Lycée Louis Pasteur - Lille
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Bonjour les filles, Un dossier de presse et émissions de Radio à consulter du mois de Mars 2020, vous avez des questions entre chaque partie. Vous devez me rendre votre travail, vendredi 29/05/20 avant 15h. Cela vous laisse le cours de demain matin et les 2 de la semaine prochaine. Je vous enverrai la correction du dernier travail, mercredi prochain. Bon courage et j’espère bientôt vous revoir. Coronavirus et spectacle vivant. Document 1 Coronavirus : annulations et reports se multiplient pour les spectacles et les concerts Par Sylvain Siclier Publié le 09 mars 2020 https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/03/09/coronavirus-annulations-et-reports-se-multiplient-pour-les-spectacles-et-les- concerts_6032384_3246.html Après la décision gouvernementale d’interdire les rassemblements de plus de 1 000 personnes, le secteur du spectacle vivant cherche des solutions. Dans les structures de production de concerts, de spectacles et d’événements sportifs, et chez les responsables de salles, personne ne voulait l’envisager. Tout en admettant qu’il était probable que cela allait arriver. Dimanche 8 mars, à l’issue d’un conseil de défense consacré à l’épidémie de Covid-19, le ministre de la santé et des solidarités, Olivier Véran, a annoncé l’interdiction des « rassemblements de plus de 1 000 personnes » sur l’ensemble du territoire français. L’arrêté du 9 mars, publié au Journal officiel du 10 mars précisant « même dans des espaces non clos » et une date butoir, pour l’heure, fixée au 15 avril. La France rejoint ainsi ses voisins suisses (dès le 28 février), allemands ou italiens (où salles de spectacles, musées, bibliothèques, théâtres et cinémas vont fermer, pour le moment jusqu’au 3 avril). En dehors des clubs et des petites salles offrant une capacité d’accueil de quelques centaines de personnes, de nombreux lieux vont donc être concernés. Une première mesure gouvernementale, prise le 29 février, interdisait des rassemblements de plus de « 5 000 personnes en milieu confiné », avec effet annoncé le 4 mars, jusqu’au 31 mai – la date avait été ramenée au 15 avril. Cette décision avait touché les grosses tournées et concerts de musiques actuelles dans des salles importantes. Avec la nouvelle interdiction vont venir s’ajouter des annulations ou reports dans les salles moyennes, non seulement pour la chanson, le rock ou le rap, mais aussi pour la musique classique, la danse, les pièces de théâtre. A l’Opéra de Paris, la politique du goutte-à-goutte A Paris, les grandes structures de la musique classique accusent le coup, que ce soient les deux salles de l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Elysées ou la Philharmonie de Paris qui a d’ores et déjà annoncé que tous les concerts prévus dans la Grande Salle Pierre Boulez (2400 places) seront annulés à partir du 9 mars et jusqu’au 22 mars, avec possibilité de prolongation possible. Le directeur général de la Philharmonie, Laurent Bayle, précise par ailleurs que chaque soirée supprimée équivaut à une perte pouvant aller de 80 000 à 200 000 euros. Du côté de l’Opéra de Paris, on distille la politique du goutte-à-goutte : si le ballet George Balanchine du 9 mars, la représentation de Manon du 10 mars (la captation audiovisuelle se déroulera à huis clos) ainsi que le concert Gustav Mahler du 11 mars seront lettre morte pour le public, l’institution se réserve de communiquer au 11 mars les modalités relatives aux représentations programmées ultérieurement au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille. Quant au Théâtre des Champs-Elysées, dont le directeur, Michel Franck, accuse une baisse notoire des réservations (avec effet rétrospectif d’accumulation - gilets jaunes, grèves contre la réforme des retraites), la prise de décision est encore en balance. Pour l’instant, l’idée directrice est de garder le cap de la programmation et de réduire la voilure. L’Opéra de Bordeaux ne supprime pas les représentations du Roméo et Juliette de Gounod mais réduit la jauge en conséquence La plupart des salles dont les jauges excèdent de peu le millier fatidique plaident, elles aussi, un maintien régulé des événements. C’est le cas de l’auditorium de Radio France qui devrait pouvoir se maintenir sous la ligne de flottaison. Même son de cloche à l’Opéra-Comique, qui étudie l’éventualité d’une réduction des places vendues (de 1 150 à 800) tout en n’excluant pas l’annulation pure et simple du Macbeth Underworld de Pascal Dusapin (du 25 au 31 mars). Dispositions identiques à l’Opéra de Bordeaux qui ne supprime pas
les représentations du Roméo et Juliette de Gounod (jusqu’au 15 mars) mais réduit la jauge en conséquence tout comme l’Opéra de Lyon, qui n’aura aucun mal à satisfaire son public pour le rare Irrelohe de Franz Schreker (14 au 28 mars), mais devra certainement prendre des mesures restrictives pour le Rigoletto, de Verdi, beaucoup plus couru. A Montpellier, les réservations du 26 mars ont été bloquées pour Roméo et Juliette de Gounod à l’Opéra Berlioz/Le Corum, dans l’attente de directives de la préfecture. Annulations pures et simples, du côté de Toulouse, le festival Les Musicales franco-russes annonçant la suppression des trois concerts prévus avec l’Orchestre et le Chœur du Théâtre du Bolchoï les 10, 11 et 12 mars à la Halle-aux-Grains. Au Théâtre national de Chaillot, la performance en réalité augmentée intitulée Whist, conçue par Esteban Fourmi et Aoi Nakamura, à l’affiche du 10 au 20 mars, dans le Grand Foyer, a été annulée et reportée pour des questions d’hygiène en raison de la nécessité du port de casques et d’écouteurs par le public. Les principales salles de théâtre subventionnées d’Ile de France ne sont pas concernées, leur jauge oscillant, pour les plus grandes, entre 776 places (Odéon) et 862 places (salle Richelieu de la Comédie-Française), ou, en province, 850 (Les Célestins, à Lyon), et 779 (La Criée, à Marseille). Parmi les salles privées parisiennes, le Théâtre de la Porte Saint-Martin a décidé de réduire sa jauge de 1 050 places à 800 places pour respecter la barre des 1 000 places, y compris le personnel présent au moment des représentations. Même chose pour le Théâtre de Paris (1 160 places), et Mogador (1 500 places), pour qui la réduction s’avère particulièrement sévère – il doit renoncer à un tiers de ses places. D’autres salles sont particulièrement touchées : 30 sur les 230 affiliées au Syndicat national des scènes publiques. Financées en grande majorité par les collectivités territoriales, ces salles ont souvent de grandes jauges, comme Le Pin Galant, à Mérignac (1 400 places). Solutions ponctuelles mises en place Sur les sites Internet de la plupart des salles, les informations liées à la récente décision d’interdiction restent parcellaires – cela avait déjà été le cas pour les interdictions à plus de 5 000 personnes. Les lignes de téléphone sont saturées. Les producteurs, qui avaient déjà du mal à caler des dates de report pour les gros spectacles musicaux, doivent désormais démultiplier les échanges avec les responsables des salles, les assurances, les équipes techniques pour les spectacles prévus dans les jauges plus petites. D’un peu plus de 90 salles sur le territoire, susceptibles de recevoir plus de 5 000 personnes, on passe à plusieurs centaines dont les capacités d’accueil varient pour la majorité de plus de 1 000 à moins de 5 000. Sans précisions, pour l’heure, sur la durée de cette interdiction, la profession navigue à vue. Le calendrier de la rentrée automnale étant par ailleurs déjà bien rempli avec des spectacles programmés avant l’épidémie. Ici et là, des solutions ponctuelles sont mises en place. Arrêter la billetterie pour ne pas dépasser la jauge des 1 000 places, ou scinder une soirée en deux temps, comme le groupe Nada Surf a annoncé le faire pour son concert, à La Cigale, du mercredi 11 mars, où sont attendues 1 500 personnes. Sur le site de la salle parisienne il est précisé : « nous ferons entrer une première moitié du public sur le concert de 19 heures et les personnes suivantes sur celui de 21 h 15 ». Même chose pour Van Morrison, à L’Olympia, le 10 mars, prévu en configuration assise (1 900 places). Plus difficile à faire dans des salles aux jauges plus importantes et au dernier moment. Les pertes pour le secteur, sont, pour l’heure, difficiles à évaluer. Dans un communiqué, diffusé le 6 mars, le Prodiss, syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variété, rappelait que « le spectacle musical et de variété organise chaque année 65 000 représentations » et fait travailler « près de 120 000 personnes ». Les pertes pour le secteur, sont, pour l’heure, difficiles à évaluer. Quelques concerts, compris dans la période, ont été annulés et donnent lieu à remboursement pour le public. D’autres ont été reportés, ou sont sur le point de l’être – parfois aux premiers jours de juin, ou début septembre –, et le public peut soit conserver son billet qui restera valable pour une autre date annoncée, soit être remboursé. Olivier Darbois, président du Prodiss, interrogé le 7 mars par Le Parisien, avait estimé, suite aux premières annulations et reports, à 250 millions d’euros, les pertes pour le secteur. Tout en précisant que ce nombre devrait être affiné au cours des semaines à venir en fonction des informations transmises par les membres adhérents du syndicat (350 producteurs, diffuseurs, exploitants de salles et organisateurs de festivals, selon le rapport d’activité 2018-2019). Des structures qui, pour près de 85 % d’entre elles, sont des TPE/PME. Enfin le Syndicat national des entrepreneurs de spectacles (SNES), a demandé, comme le Prodiss, que le gouvernement agisse rapidement pour la mise en place d’un fonds d’urgence pour soutenir l’activité et l’emploi du secteur. Document 2 Concerts, théâtre... Le coronavirus fait tomber le rideau Publié le 12/03/2020
https://www.parismatch.com/Culture/ Benjamin Locoge Maxime Le Forestier reporte Pleyel. A quand ? En interdisant les rassemblements de plus de 1 000 personnes, le gouvernement plonge le monde du spectacle dans l’incertitude. « Ce matin, on monte la scène. » En ce lundi 9 mars, les techniciens de la Salle Pleyel font comme si de rien n’était. Maxime Leforestier doit se produire le soir-même devant 1 913 spectateurs. Si toute l’équipe de production, la technique et le chanteur lui-même savent que les rassemblements de plus de 1000 personnes sont dorénavant interdits, ils doivent attendre l’arrêté signé du préfet pour annuler le concert du soir. Ce qui sera chose faite peu avant 13 heures. Mais en réalité tous les producteurs ont sauté dans l’inconnu. L’Opéra de Paris lui risque de mettre purement et simplement un terme à certains spectacles Chez Alias, qui organisait le concert de Nada Surf à La Cigale, le 11 mars, décision est prise de scinder la soirée en deux. Un premier concert à 19 heures pour moins de 1 000 personnes et un second à 21 h 15 pour moins de 1 000 personnes également. Chez Gérard Drouot, on ne peut que mettre en suspens la venue de Van Morrison le 10 mars à l’Olympia. Tout en notant que ces prochains concerts à Londres devant 2 500 personnes sont pour l’instant maintenus. Comme si le coronavirus s’arrêtait à nos frontières. « Nous naviguons à vue, confie une productrice de renom. On ne sait toujours pas jusqu’à quand cette interdiction va courir. Le seule chose évidente ce matin c’est que les spectateurs ont tout simplement arrêté d’acheter des billets. » Quand le théâtre de la Porte Saint-Martin limite sa jauge de spectateurs à 800 personnes (pour une capacité de 1 050 fauteuils), l’Opéra de Paris lui risque de mettre purement et simplement un terme à certains spectacles comme le « George Balanchine », actuellement programmé à Bastille. « Pour l’heure les ventes de billets sont bloquées. Nous attendons les instructions du gouvernement pour savoir quelle sera la suite », confie-t-on dans les couloirs. Un saut dans l’inconnu qui devrait clairement impacter l’industrie du spectacle vivant. « Seules les grosses sociétés comme LiveNation ou Fimalac ont les reins assez solides pour ne pas couler. Mais chez les petits producteurs, explique-t-on du côté du Prodiss, le syndicat national des producteurs, la casse sera inévitable. » Document 3 Coronavirus : annulations de concerts en cascade, ventes de billets en chute libre (-50%) , le monde du spectacle appelle à l'aide Aurélie Mayembo, AFP 10/03/2020, https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/tourisme-loisirs/coronavirus-musique-theatre-opera-cirque-le-monde-du- spectacle-vivant-au-bord-du-gouffre-841634.html "C'est pire qu'après les attentats de 2015!" Les ventes de billets de concerts et spectacles ont déjà chuté de 50% sur un an. Les annulations de spectacles se sont multipliées (Gims, M, PNL, Simple Minds, M. Pokora, Madonna). La situation est grave car, comme dans le transport aérien, tout ce qui est perdu ne sera pas rattrapé. Un appel aux autorités vient d'être lancé qui réclame la mise en place d'"un fonds d'urgence" pour aider un secteur déjà très fragilisé (attentats, grèves...). Ci-après, un point aussi sur les mesures de réduction de la fréquentation de grands sites (Château de Versailles, Louvre, Centre Pompidou, Théâtre de Chaillot, Philarmonie, Opéra de Paris). Annulations pures et simples ou accès restreint: le monde du spectacle et de la culture cherchait la parade lundi après la décision choc d'interdire tout rassemblement supérieur à 1.000 personnes, pour freiner la propagation du coronavirus. Après une première série de reports la semaine dernière (Gims, M, PNL, Simple Minds, M. Pokora), ce sont les concerts de Madonna, prévus mardi et mercredi au Grand Rex, qui ont été annulés, mettant un point final à la tournée "Madame X". L'inquiétude est palpable du côté des salles de concerts et des producteurs, avec des ventes de billets qui ont déjà chuté de 50% sur un an. Une perte "supérieure à celle des attentats de 2015", selon le syndicat professionnel Prodiss. "On n'a plus rien de prévu d'ici début juin", détaille auprès de l'AFP Thierry Teodori, directeur général de la Halle Tony Garnier à Lyon, une des plus grandes salles de France (jusqu'à 17.000 places). "Tout ce qui était plus de 5.000 spectateurs a déjà été reporté, pour la plupart à l'automne. Il nous restait quelques concerts en petite jauge qu'on est en train de déplacer (...) jusqu'à un an faute de place". Principale difficulté: l'absence de précisions sur la durée des restrictions. "Ça envoie un signal très négatif pour la fréquentation des salles."
Au label indépendant Chinese Man Records (CMR), l'interdiction gouvernementale ne pouvait plus mal tomber: le groupe qui a donné son nom au label devait entamer jeudi à Marseille une tournée de 18 dates, pour accompagner le lancement d'un album. "Ce qu'on attend, c'est le décret qui doit être publié" mardi, explique à l'AFP Frédéric Maigne, le directeur de CMR. Évoquant une situation "catastrophique financièrement", il s'inquiète de la durée des décisions et des mesures de soutien qui seront mises en place."Ça envoie un signal très négatif sur la fréquentation des salles. Nous sentions un fléchissement. Mais là on semble dire que se rendre dans une salle de spectacle, c'est courir un grand danger. Ce n'est pas la fin du monde. Ce n'est pas parce que deux personnes sont contaminées que 600 personnes seront contaminées", a commenté pour sa part le producteur de spectacles, Jean-Marc Dumontet, président des Molières, sur BFMTV. Le ministre de la Culture devait recevoir les professionnels du secteur La Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l'audiovisuel et du cinéma (Fesac) a donc tiré la sonnette d'alarme, appelant les autorités à mettre en place "un fonds d'urgence" pour aider un secteur déjà fragilisé, par les attentats et les grèves dans les transports liées à la mobilisation contre la réforme des retraites. Le ministre de la Culture Franck Riester doit recevoir entre lundi soir et mardi matin les professionnels du secteur, selon son entourage. À menace exceptionnelle, mesures de sécurité draconiennes Face à la menace exceptionnelle liée au coronavirus, le gouvernement avait d'abord interdit les rassemblements en milieu clos de plus de 5.000 personnes jusqu'à fin mai, avant de ramener l'interdiction à mi-avril. La mesure avait entraîné des annulations de concerts et salons comme le Mondial du tatouage mi- mars et le salon Livre Paris fin mars. En annonçant l'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes, en plein air comme en milieu clos, il a encore durci sa réponse, semant l'émoi. Des exceptions sont toutefois prévues pour des événements considérées "comme utiles à la vie de la nation". Dans les musées et lieux d'exposition, s'adapter semble être le maître mot. Pour le Louvre, le plus fréquenté au monde, l'accès est désormais réservé uniquement aux visiteurs munis d'un billet électronique et à ceux bénéficiant d'une entrée gratuite. Réduction de la jauge à Pompidou Le Centre Pompidou a établi un comptage en temps réel avec des jauges maximales de 1.000 personnes dans les espaces d'expos et dans la bibliothèque (où seulement un siège sur deux doit être occupé). Quant au château de Versailles, il va mettre en place dès mardi une régulation de ses visiteurs, en les incitant à réserver un billet en ligne avec créneau horaire. La Philharmonie de Paris a annulé dès lundi soir et au moins jusqu'au 22 mars les concerts qui ont lieu dans la grande salle Pierre Boulez (2.400 places), tout en maintenant ses autres concerts, ateliers et activités. L'Opéra de Paris, déjà échaudé par une grève historique de son personnel qui lui a coûté 16,4 millions d'euros, a annulé trois représentations. Quant au Théâtre de Chaillot a annoncé qu'il limitera sa jauge à 1.000 places. 1- Quelle est la principale différence dans les conséquences pour le spectacle vivant du passage de 5000 à 1000 personnes pour le plafond des rassemblements y compris dans des espaces non clos ? 2- Comment ont réagi les grandes salles de programmation de musique classique ? Quelles autres solutions ont été mises en place dans d’autres salles ? Dans les musées et autres lieux culturels (Château de Versailles, Bibliothèque Georges Pompidou) ? 3- Pourquoi les salles de théâtre sont-elles moins concernées par la mesure ? 4- Pourquoi la situation des salles de spectacle vivant est-elle particulièrement critique ? (pensez au travail sur la réforme des retraites). 5- Que réclament les syndicats du secteur ? 6- Quelles sont les conséquences sur les ventes de billets de spectacle vivant ? 7- Quelles seront les entreprises les plus touchées ? Montrez à l’aide d’une donnée extraite de la fin du document 1 que cela peut être particulièrement dramatique pour ce secteur d’activité. Document 5 Spectacles/Concerts-theatre-Le-coronavirus-fait-tomber-le-rideau-1678456onavirus : le monde du spectacle et des festivals encaisse le coup Publié le 12/03/2020
https://www.france24.com/fr/20200312-coronavirus-le-monde-du-spectacle-et-des-festivals-encaisse-le-coup La pandémie de coronavirus a un effet domino sur les salles de spectacle et les festivals de musique aux États-Unis et en Europe. Les annulations se succèdent, et les interrogations émergent : comment faire jouer les assurances ? Comment vont survivre les plus précaires du système du milieu du spectacle ? Festivals annulés, concerts reportés… les manifestations culturelles sont victimes de la pandémie de coronavirus. Le festival Coachella est reporté en Californie, South by Southwest annulé au Texas. En plus de ces trois grands festivals, Pearl Jam, Madonna et Santana font partie des vedettes qui ont annulé ou reporté des concerts. Chaque jour, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, le monde du spectacle encaisse des annulations et reports sans précédent pour limiter la propagation du coronavirus et qui menacent d'ébranler tout le secteur. [...] Pas d'assurance pour le festival de Cannes Même le festival de Cannes, prévu dans la 2e quinzaine de mai, n’est pas certain de pouvoir se tenir, mais "on reste raisonnablement optimistes", affirme le président du festival Pierre Lescure dans le Figaro. L’équipe préfère ne pas souscrire une assurance pour autant. Une "offre nous a été faite il y a une dizaine de jours mais elle était totalement disproportionnée. On nous proposait seulement de nous couvrir à hauteur de 2 millions d’euros alors que notre budget s’élève à 32 millions. C’était vraiment peanuts. La compagnie jouait visiblement les chasseurs de prime et nous avons bien entendu décliné cette proposition", précise Pierre Lescure. "On n'a plus rien de prévu d'ici début juin", a affirmé à l'AFP Thierry Teodori, directeur général de la Halle Tony Garnier à Lyon, une des plus grandes salles de France (jusqu'à 17 000 places). "Tout ce qui était à plus de 5 000 spectateurs a déjà été reporté, comme les concerts de Gims, M, PNL, Simple Minds, ou M. Pokora, pour la plupart à l'automne. Il nous restait quelques concerts en petite jauge qu'on est en train de déplacer", a- t-il ajouté. "Jusqu'à présent on reportait à juin, mais là on est obligés de reporter jusqu'à un an faute de place, car tout est pris à l'automne et l'hiver prochain ". Principale difficulté pour le directeur de salle : l'absence de précisions sur la durée des restrictions. "On aurait vraiment besoin d'une date butoir pour s'organiser". "Je ne sais pas si ça tuera le virus - et comme tous je l'espère - mais en revanche pour le spectacle vivant le coup sera fatal", a tweeté Vincent Frerebeau, le fondateur du label Tôt ou tard (Vincent Delerm), à propos des nouvelles restrictions. Trop tard pour les assurances Adam Siegel, directeur des spectacles auprès de la compagnie d'assurances Agents & Brokers - qui compte le festival de musique électronique Ultra parmi ses clients - explique que des évènements comme Coachella ont parfois quatre à cinq polices d'assurance différentes. Les assurances pour terrorisme, en particulier, se sont banalisées depuis 2001, de même que celles contre les fusillades, récurrentes aux États-Unis ces dernières années. Mais le contrat type ne comprend aucune clause pour se prémunir contre les maladies contagieuses, et il est trop tard pour en introduire."On n'achète pas une assurance incendie quand le bâtiment est en feu", dit-il. "Pour que leur assurance fonctionne, il faut, dans la plupart des cas, que le gouvernement déclenche quelque chose." C'est probablement pour cela que les organisateurs de Coachella, qui attendaient 125 000 spectateurs chaque jour pendant les deux week-ends d'avril où le festival devait se dérouler, ont attendu que le comté de Riverside, où il se tient, déclare l'état d'urgence sanitaire pour reporter l'évènement. L'ordre donné dans la foulée par les autorités d'annuler ou de reporter l'évènement devrait permettre d'activer l'assurance des organisateurs, selon M. Siegel, et de faire jouer la clause de "force majeure", qui les exonère de tout engagement financier, envers les artistes notamment. Pour l'instant, Coachella - qui rapporte de 75 à 100 millions de dollars chaque année, selon le Los Angeles Times - a été reporté à deux week-ends d'octobre. Mais s'il était annulé, les assureurs pourraient devoir débourser entre 150 et 200 millions de dollars. Selon les contrats individuels signés, les artistes garderaient vraisemblablement les avances perçues, parfois déjà dépensées pour préparer leur spectacle. Quid des emplois précaires Les conséquences économiques de l'annulation de grands évènements vont cependant bien au-delà des organisateurs et des artistes. "Il y a beaucoup d'autres gens dans la chaîne qui vont être affectés – équipes techniques, vendeurs de nourriture et de boissons, entreprises locales", dit M. Siegel. À l'heure de la "gig economy", qui multiplie les emplois précaires, "beaucoup de gens qui devaient travailler pour Coachella pourraient perdre beaucoup d'argent", souligne-t-il. Plus globalement, toute l'industrie touristique – qui représente un emploi sur quatre dans la vallée de Coachella, proche de Palm Springs – pourrait être affectée. Et alors que les États-Unis ont été touchés plus tard que d'autres pays par le coronavirus, les annulations concernent le monde entier, souligne M. Lyman.
De grandes sociétés du divertissement comme AEG, maison-mère de GoldenVoice, qui organise Coachella, ou Live Nation vont "prendre un coup", dit-il. Si elles engrangent annuellement des millions de dollars de bénéfices qui devraient leur permettre d'absorber le choc, les propriétaires de salles indépendantes, eux, jouent leur survie. "Tous ces petits acteurs qui dépendent de rendez-vous hebdomadaires et n'ont aucune réserve, ça pourrait être dévastateur", dit-il. En France, une pétition circule pour permettre aux intermittents du spectacle de bénéficier d’un report de leur date de renouvellement de statut - date à laquelle ils doivent avoir travaillé au moins 507 heures dans les 12 derniers mois - en raison des multiples annulations. 1- Quelles sont les limites des stratégies de report de dates ? 2- Pourquoi le prix de l’assurance annulation demandé aux organisateurs du festival de Cannes est-il si élevé ? 3- En prenant l’exemple de celui de Coachella, montrez les effets en chaîne de l’annulation des festivals. Document 6 Crise du Coronavirus : des intermittents du spectacle frappés de plein fouet en Franche- Comté Publié le 12/03/2020 https://www.macommune.info/coronavirus-les-intermittents-du-spectacle-frappes-de-plein-fouet-a-besancon/ En raison des mesures de protection préconisées par les autorités sanitaires pour lutter contre la propagation du Coronavirus covid19, de nombreux concerts, spectacles, salons, foires… sont annulés en France, y compris en Franche-Comté. D'un côté, les intermittents du spectacle voient leurs heures diminuer d'un seul coup, de l'autre, les producteurs et autres organisateurs s'arrachent les cheveux pour trouver des solutions. Deux intermittents du spectacle à Besançon nous livrent leur vision et leurs craintes... Si les organisateurs d'évènements voient leur chiffre d'affaires baisser en flèche, les intermittents ne savent pas tous de quoi sera fait demain. Amandine, une intermittente du spectacle bisontine depuis 13 ans, voit son agenda s'alléger de jour en jour, des concerts ponctuels et des tournées d'artistes sont annulés, notamment celle de Frédéric François. Cela représente "100 heures annulées" pour elle. Pour Mathieu, intermittent du spectacle bisontin depuis 14 ans, tous les évènements sur lesquels il devait travailler jusqu'au 15 avril s'annulent les uns après les autres, exceptés à La Rodia sur les concerts dont la jauge est inférieure à 1000 personnes. "Pour ma part, les concerts de Roméo Elvis à l'Accorhotel Arena, Vitaa et Slimane à Micropolis sont reportés en octobre", nous précise-t-il. Les craintes des intermittents Selon Mathieu, ce qui est craint par les intermittents en cette période d'épidémie de covid-19, "c'est que la période de restriction s'allonge et touche les festivals qui débutent fin avril, de même que les jauges autorisées aujourd'hui deviennent plus faibles, voire nulles", nous confie-t-il. "Si cela devient le cas, cela sera une véritable catastrophe pour l’ensemble de la profession qui est déjà très impactée. De nombreux spectacles vont être reportés sur l’automne, mais on ne peut malheureusement pas déplacer un festival en claquant des doigts. Pour la majorité des collègues, l’été est la période de travail la plus intense…" Amandine ajoute que "depuis une semaine, le sujet est récurrent et déjà beaucoup parlent de difficultés et pertes financières de plusieurs milliers d'euros dont ils ne se relèveront pas." En exemple, elle cite les détails de la tournée de Frédéric François sur laquelle elle devait travailler : • "Ce sont 10 intermittents du spectacle qui perdent 50 heures de travail (uniquement pour le mois mars)" ; • "un prestataire technique son et lumière qui s’assoit sur 6500€ par date de location" ; • "un prestataire de tour bus : 4500€ par date" ; • "un prestataire de transport semi-remorque : 1200 € par date". "Et cela juste du point de vue du producteur de l’artiste. Je ne parle pas du côté de l’organisateur qui a lui aussi de grosses pertes et du personnel sur le carreau aussi (roads, catering, promotion pour l’évènement, frais sur la billetterie, etc.)" précise-t-elle. [...] "Le manque à gagner est réel pour nous" Pour Mathieu, "certaines heures non travaillées sur cette période sont déjà reportées sur juin et l'automne. Mais beaucoup sont purement et simplement annulées. Le manque à gagner est réel pour nous intermittents."
Pour Amandine, "c'est le flou total". Elle nous explique que l'"on ne peut se reporter sur rien, si pas de spectacle ni d'évènements, pas de travail… et tout est annulé jour après jour… les futurs festivals du printemps et du début été ne savent pas s'ils doivent continuer à signer des devis ou tout mettre en pause…" L'intermittente ajoute que "nous n'avons rien pour nous retourner puisque le reste de l'économie ne travaille pas sur le même régime que nous. On ne peut pas travailler sous le régime général sinon on prend le risque de perdre nos droits au statut de l'intermittence. Difficile de changer de métier en 2 jours." À l'automne prochain, pour une grande partie des techniciens, il y a une date anniversaire de calcul d'heures. Ces spectacles reportés les empêcheront de faire d'autres contrats à l'automne "donc il y a un manque à gagner de toute façon." Dans le cas d'Amandine, sa date anniversaire du calcul de ses heures est le 10 mai. À cette date, elle devra avoir effectué 507 heures de travail pour renouveler son statut d'intermittence. "Si toutes mes dates sont annulées, je perds 150 heures que je n’arriverai jamais à retrouver avant mi-mai vu la conjoncture. Je ne suis donc pas sure de pouvoir renouveler mon statut ce qui engendrera la perte d’un revenu stable pour une période indéterminée et donc de grosses difficultés financières pour moi", explique-t-elle. "D’autres collègues perdent beaucoup plus de plans que moi, c’est vraiment terrible ce qui nous tombent dessus", conclut-elle. 1- Présentez les conséquences des mesures de prévention contre le coronavirus sur les intermittents du spectacle. 2- Que réclament certains ? (cf fin du document 5) Document 7 Coronavirus : le ministère de la Culture se mobilise pour les entreprises de spectacles https://www.culture.gouv.fr/Actualites/Coronavirus-le-ministere-de-la-Culture-se-mobilise-pour-les-entreprises-de-spectacles Publié le 11.03.2020 Les mesures sanitaires destinées à limiter le risque de propagation du Coronavirus ont un impact direct sur les entreprises de spectacles. Pour faire le point sur la situation, les professionnels du secteur ont été reçus au ministère de la Culture. [..] Ces mesures, qui ont un impact direct sur l’ensemble de l’activité économique du pays, touchent tout particulièrement le secteur du spectacle. Outils, informations, soutiens Face à cette situation, le ministère de la Culture se mobilise. Après avoir reçu les représentants des professionnels du secteur, Franck Riester a annoncé le 1er mars qu’il allait « activer une cellule de veille » et qu’il demandait au Centre national de la musique de « répertorier les annulations et de quantifier la baisse du nombre de réservations » dues à la propagation du Covid-19. L’objectif de cette démarche est clair, il s’agit de dresser un premier diagnostic de l'impact de l’arrêté du 8 mars sur les entreprises de spectacle. Franck Riester a également chargé le Centre national de la musique de fournir aux professionnels des outils pour exercer leur activité et d’étudier avec les services du ministère de la Culture des modalités de soutien. 1-Quelles formes prend, pour le moment, la mobilisation du ministère de la Culture pour soutenir le spectacle vivant ? Document 8 Pour une défense du Spectacle Vivant face au Coronavirus : Tous ensemble au moins en ligne 12 mars 2020 https://toutelaculture.com/actu/pour-une-defense-du-spectacle-vivant-face-au-coronavirus-tous-ensemble-au-moins-en-ligne/ Chers Lecteurs, chers artistes, chers amis qui font la culture, […] Ayant déjà fait 50 morts en France, la maladie risque de tuer également bien des initiatives et des lieux culturels. En parallèle, alors que nombre d’entre-nous sont entrés en télétravail et restent un maximum chez eux, pourquoi ne pas proposer aux Françaises et aux Français, plutôt que de regarder des séries en streaming, de participer activement à la survie du spectacle vivant en temps de Coronavirus en regardant et en achetant des captations des spectacles qui auraient dû être joués chaque soir de ces prochains jours et prochaines semaines? Bien sûr, nous sommes conscients que le spectacle vivant est par essence vivant et que la captation n’en rendra jamais parfaitement toutes les nuances. Mais un beau travail peut-être fait qui permettrait de continuer
à partager de l’émotion ensemble, malgré le confinement. C’est pourquoi Toute La Culture ouvre d’ores et déjà dès ce soir ses pages aux compagnies, artistes et talents jeunes, moins jeunes, qui ont envie d’être vus, entendus, malgré les salles qui se vident. Et nous sommes en train d’étudier avec nos développeurs une solution de streaming efficace qui permettrait aux Français et aux Françaises d’envoyer directement de l’argent aux salles de spectacles pour voir les pièces qui s’y jouent ou qui devaient s’y jouer. Écrivez-nous, rejoignez-nous, avec l’espoir que ce soir nous laisse encore un peu de temps pour capter un maximum de spectacles et leur permettre de vivre les quelques semaines où l’épidémie réduit ou annihile leur audience. 1-Quelles sont les propositions formulées ici pour limiter la crise dans le spectacle vivant ? Document 9 Comment le Coronavirus fait muter la culture https://www.franceculture.fr/emissions/la-theorie/la-theorie-du-mercredi-11-mars-2020 1- Quelle est la thèse générale de cette chronique ? 2- A qui profite pour le moment la crise du point de vue culturel ? 3- Quels pourraient être ses effets bénéfiques à moyen terme ?
Vous pouvez aussi lire