CYBER ESSENTI'ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES
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CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 Tous nos vœux de bonheur pour cette année 2021. DéFi Femmes vous souhaite le meilleur pour que tous vos projets se réalisent et que vous puissiez partager vos joies et vos succès avec vos proches. Nous espérons que vous passerez de belles fêtes de fin d'année et surtout n'oubliez pas de prendre soin de vous et de tous ceux que vous aimez.
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 Chez DéFi femmes, on se mobilise pour rendre la société plus inclusive. Alors que les inégalités femmes-hommes restent présentes dans tous les pans de la société (discrimination à l’embauche, salaire, pension, maternité, familles monoparentales, stéréotypes genrés, insécurité, etc.), il est plus que jamais indispensable de se mobiliser ensemble pour lutter contre celles-ci. Nous sommes toutes ravies de voir que tu t’intéresses à DéFi femmes. Ensemble, on fera bouger les choses. Chaque petit geste compte. « Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Simone de Beauvoir
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 EDITO - Alors, de quoi on parle ici ? Les violences faites aux femmes revêtent plusieurs visages. Elles peuvent être psychologiques, physiques, sexistes ou encore se traduire par la pauvreté. Si des nombreuses mesures ont été prises depuis quelques années, les inégalités persistent, visibles ou invisibles : il est indispensable de continuer de lutter tous et toutes ensemble - Gisèle Mandaila 1. Les hommes, nos partenaires DéFi Femmes a choisi de mettre à l’honneur deux personnalités pour leur soutien aux femmes et leur engagement à combattre les inégalités que subissent celles-ci. Il s’agit premièrement du prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege, celui que l’on surnomme « l’homme qui répare les femmes » pour avoir soigné des dizaines de milliers de victimes de viols au Congo. Il est aujourd’hui placé sous la garde des forces de sécurité des Nations Unies suite aux menaces de mort dont il est victime après avoir dénoncé le énième massacre des populations de l’Est du Congo durant le mois d’août. En outre, le docteur Mukwege réclame la mise en place d’un Tribunal pénal international compétent pour les crimes commis en RDC depuis 1990 afin que cesse l’impunité et que le viol ne soit plus utilisé comme arme de guerre. Pour Mukwege « tant que l’impunité règnera et que les recommandations du rapport Mapping des Nations Unies seront ignorées, les massacre des congolais continueront ». DéFi Femmes se joint à la requête de ce grand défenseur de la vie humaine en demandant à nos différents gouvernements de faire usage de la compétence universelle pour poursuivre les criminels qui utilisent le corps de femmes comme champ de bataille. Avec lui, nous disons « no peace whithout justice ».
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 La deuxième personnalité que nous avons voulu mettre également à l’honneur est notre premier Ministre Alexander De Croo pour avoir joint sa parole ou plutôt ses écrits à l’acte en mettant en place un gouvernement paritaire, une première en Belgique. Nous espérons que beaucoup de chefs d’entreprise et de gouvernements suivront son exemple afin que le plafond de verre soit définitivement brisé et le plancher ne soit plus collant pour les femmes. - Gisèle Mandaila 2. L’égalité sera atteinte quand les femmes auront droit à la médiocrité C‘est une pensée de la journaliste : Lauren Bastide (12/11/2020-Le Vif-Express) qui vient de publier un livre sur la pensée féministe actuelle : « Présentes ». Dans son interview, elle répond à la question du journaliste : « Les femmes sont condamnées à l’excellence ? » « Complètement. Certaines femmes sont devenues puissantes mais à quel prix ? C’est pour cela que je suis favorable aux quotas pour pouvoir les faire accéder à des postes importants. L’une des critiques à leur encontre est que cela risque d’exposer des femmes médiocres ». Et alors ? S’inquiète-t-on des hommes médiocres en place ? Personnellement, j’ai pensé à l’ascension fulgurante de l’Allemande Ursula von der Leyen, (née à Bruxelles en 1958), devenue Présidente de la Commission Européenne, en 2019, après une carrière de Ministre à plusieurs fonctions successives dans son pays. J’ai encore plus d’admiration et de respect pour elle en tant que mère de 7 enfants dont des jumeaux. Cette situation familiale, souhaitée sans doute, a dû lui créer quelques déchirements intérieurs entre son rôle de mère et celui de femme politique, souvent dirigeante. Sa formation est double : médecin et économiste. Elle a épousé le docteur Heiko von der Leyen en 1986. Elle s’est éloignée quelque temps de ses fonctions politiques pour être mère au foyer. Elle est revenue car elle a été élue en politique intérieure allemande et elle avait l’estime d’Angela Merkel. Il est absolument impossible qu’elle n’ait pas eu auprès d’elle le soutien de son
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 mari et compagnon, capable de partager les tâches pour assumer pleinement l’éducation de leurs 7 enfants. Ce qui manque souvent, semble-t-il, c’est le soutien du compagnon de vie qui ne supporte pas qu’une femme fasse carrière et occupe des fonctions comprenant des responsabilités importantes. D’autres femmes, avant elle, ont occupé avec talent, une carrière politique élevée, comme Simone Veil (née en 1927, décédée en 2017), à qui on doit en France, la loi sur la dépénalisation de l’avortement (l’IVG) en 1974, quand elle fut Ministre de la Santé de 1974 à 1979, appelée par le Président Giscard d’Estaing et qui fut aussi élue présidente du Parlement Européen de 1979 à 1982. Elle a défendu avec ardeur et passion l’unité européenne comme rescapée d’Auschwitz et j’ai trouvé cette formule qu’elle défendait : « L’Unité dans la Diversité ». Elle représente en France et en Europe, l’icône contre la discrimination des femmes. Ce qui ne l’a pas empêchée d’être la Femme la plus populaire de toute la France - Jeanne Moreau 3. Le harcèlement de rue « T’es vraiment belle », « T’es bonne », « Sifflement » Malheureusement, et cela ne date pas d’hier, les femmes sont trop souvent victimes de ce qu’on appelle le « harcèlement de rue ». Cela peut être des remarques et insultes proférées dans l’espace public, des sifflements, ou même plus (être suivie par quelqu’un qui veut obtenir le numéro de téléphone ou autre). Les chiffres de la campagne « Touche pas à ma pote » sont éloquents : 98% des femmes en Belgique ont déjà été victimes de harcèlement de rue et 69% ont déjà été suivies par un homme ou un groupe d’hommes. Conséquence : trop souvent, les femmes ne se sentent pas à l’aise dans l’espace public (peur souvent amplifiée le soir) alors que ce dernier devrait profiter à tous et toutes.
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 Depuis 2014, la « loi sexisme » est censée punir ce type de comportements, mais sa mise en œuvre fait chou-blanc (en 2017, seules 14 plaintes ont été́ enregistrées). Pourquoi ? D’une part, la loi ne jouit pas d’une grande publicité́ (peu de femmes en connaissent l’existence) et d’autre part, porter plainte d’accord, mais contre qui ? Souvent, il est impossible d’identifier l’agresseur. On peut espérer que l’initiative de Cécile Jodogne, bourgmestre de Schaerbeek, de former à partir de cet automne la police de Bruxelles-Nord au harcèlement de rue inspirera les autres communes à faire de même : c’est en ayant un corps de police sensibilisé à cette réalité́ qu’on pourra mieux endiguer le problème. Enfin, même si cela peut parfois paraître délicat, si vous êtes témoin de tels comportements, n’hésitez pas à intervenir, vous aiderez sûrement une femme en position importunée – Ilona Swenne 4. Parlons un peu de la Wallonie : femmes victimes de violences : où se loger ? Il faut savoir que plus de la moitié des occupants des logements sociaux sont des femmes isolées avec ou sans enfant. Une file d’attente ne cesse d’augmenter et accentue le décalage de l’offre et de la demande des logements accessibles aux bas et moyens revenus et cela ne fait qu’empirer depuis le confinement. La plupart des femmes quittent le domicile sans préparation pour ne plus être confrontées à cette violence que ce soit physique ou morale ; si l’entourage ne peut les prendre en charge, elles peuvent très rapidement se trouver dans une situation difficile et se retrouvent alors à la rue. Elles ont besoin d’un toit de toute urgence pour échapper à leur bourreau mais malheureusement les centres d’accueil sont saturés.
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 La Wallonie compte plus de 20 structures d’accueil, ce qui représente +/- 877 places d’accueil qui sont également saturées. Pour revenir aux compétences wallonnes, il y a des priorités pour les personnes victimes de violences intrafamiliales, aux fins d’intégrer le secteur locatif social. Refuges : Les refuges sont des maisons d’accueil spécialisées et sécurisées (adresse secrète) réservées aux femmes victimes de violence conjugale et à leurs enfants. Ils ont été ouverts par des associations qui ont pour mission de dénoncer la violence conjugale en tant que problème social inacceptable et de proposer des outils d’analyse et d’aide, adaptés aux besoins des personnes qui en sont victimes. Ces associations ont également ouvert des lignes d’accueil téléphonique, des permanences d’accueil et des consultations sociales et juridiques. - Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion - Liège (04/221 60 69). - Collectif pour femmes battues - la Louvière (064/21 33 03). - La Consoude - Tournai (069/22 10 24). Maisons d’accueil : Les maisons d'accueil ont pour mission d'assurer aux personnes en difficultés sociales, un accueil, un hébergement limité dans le temps dans une structure dotée d'équipements collectifs, ainsi qu'un accompagnement adapté afin de les soutenir pour l'acquisition ou la récupération de leur autonomie. Vous trouverez aux pages suivantes toutes les adresses utiles pour la Wallonie - Antonietta Cascitelli
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 BRABANT WALLON - Les Quatre Vents – Maison d’accueil d’urgence pour tous - L’oasis – Maison d’accueil de femmes avec enfants Rue des Choraux, 17 Place saint Martin, 10 1400 Nivelles 7784 Bas-Warnerton 067/21 70 04 056/55 94 36 21 - La Maison'elle – Maison d’accueil pour femmes avec enfants - Le 26 – Maison d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement pour Avenue Fond Jean Rosy, 32 femmes en difficultés sociales et leurs enfants 1330 Rixensart Rue de Montigny, 26 02/652 04 13 6000 Charleroi - L’Eglantier – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 071/32.48.98 Avenue Alphonse Allard, 80 – - Maison Maternelle Fernand Philippe – Maison d’accueil pour femmes 1420 Braine-l'Alleud avec enfants 02/385 00 67 Rue Saint-Ghislain, 52 - Maison Maternelle du Brabant Wallon – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 6224 Wanfercée-Baulet Chaussée de la Croix, 34 – 071/81 25 07 1340 Ottignies - Le Kangourou – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 010/40 12 60 Rue J. Escoyer, 28 - Maison Maternelle Paul Henricot – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 7331 Baudour Rue du Neufbois, 1 065/64 33 50 1490 Court-Saint-Etienne - Accueil Famenne – Maison d’accueil pour familles 010/61 13 58 Rue d’Austerlitz, 56 5580 Rochefort 084/21 10 51 LUXEMBOURG - Beersheba – Centre d’accueil Chaussée de Ciney, 33 5300 Andenne - La Moisson – Le 210 – Maison d’accueil pour tous 085/84 16 15 Houmont, 24 - Ferme de l’Aubligneux – Maison d’accueil de familles et d’adultes en 6680 Sainte Ode difficulté 061/26 64 47 Chemin de l’Aubligneux, 1 - La Maison du Pain – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 5660 Dailly Route d’Arlon, 66 060/34 69 56 ou 060/37 84 28 6760 Virton - Collectif contre les Violences Familiale et l’Exclusion (CVFE) 063/57 78 02 Rue Maghin, 11 - L’Archée – Maison d’accueil pour femmes avec enfants 4000 Liège (mardi et jeudi de 10h à 17h) Rue Dr Lomry, 8 04/223.45.67. 6800 Libramont - Service d’entraide familiale – Maison d’accueil pour tous 061/22 47 13 Rue du Marché, 35 4500 Huy HAINAUT 085/21 57 52 - La Maison Heureuse – Maison d’accueil pour femmes avec enfants Rue de Bolsée, 160 - Solidarité Femme 4432 Alleur Rue du Bouvy, 9 04/263 82 32 7100 La Louvière - L'accueil - Hébergement pour femmes, avec ou sans enfants 064/21.33.03. Rue de Hodimont, 276 - L’Ilôt – Maison d’accueil 4800 Verviers Chaussée de Gilly, 66 087/31 07 10 6040 Jumet - Maison Marie-Louise - Hébergement pour hommes et familles 071/35 57 06 Rue Ste-Anne, 20 - L’Abri – Maison d’accueil 4800 Verviers Rue A. Mathy, 10 087/30 79 10 7100 La Louvière 064/21 58 72 - La Source – Maison d’accueil Rue du Touquet, 94 NAMUR 7793 Bizet 056/58 97 58 - L’Arche d’Alliance – Maison d’accueil pour femmes avec enfants - Le Figuier – Maison d’accueil de familles Boulevard d’Herbatte, 25-26 Rue Thibaut, 12 5000 Namur 6001 Marcinelle 081/23 11 27 071/36 48 05 - Mère et Enfants – Hôtel maternel – Maison d’accueil pour femmes - Le Triangle – Abri de nuit avec enfants Rue du Beau Site, 28 Rue des Monastères, 24 6032 Mont-Sur-Marchienne 5020 Malonne 071/43 80 06 081/44 92 92 ou 081/44 92 90 - Terre Nouvelle – Maison d’accueil 061/22 47 13 Rue du Menin, 3 7700 Mouscron 056/34 62 85 - La Consoude – Maison d’accueil pour femmes victimes de violences Rue de la Citadelle, 118 7500 Tournai 069/22 10 24
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 Autres numéros utiles en cas d’urgence : - S.O.S Viol : 02/534.3636 - Centre de Prévention des violences conjugales et familiales : 02/539.27.44 - Contacts utiles en cas de violences conjugales – AMNESTY : 0800/30.030 - Victimes de harcèlement sexuel : 107 (aide par téléphone) - Ligne d'écoute SOS Viol : 0800/98.100 - collectif contre les violences familiales : 04/223.45.67 - Ecoute enfants : 103 - Pour une situation nécessitant une intervention de la police : 101 - Pour une urgence médicale : 112 En cas de violences sexuelles, les Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) sont toujours accessibles à tout moment : - au CHU Saint-Pierre de Bruxelles : 02/535.45.42 - au CHU de Liège : 04/367.93.11. Trois nouveaux CPVS verront le jour en 2021 (Leuven, Anvers et Charleroi). 5. Nos députés se mobilisent : mise à disposition des protections menstruelles dans le milieu scolaire Alors que les jeunes passent la majeure partie de leur temps à l’école, il est indispensable que l’accès aux serviettes/tampons soit facilité pour que les règles ne soient pas vécues comme un poids social et ou financier. L’accès aux protections périodiques met en lumière deux problèmes fréquents : le manque d’argent et le tabou qui entoure encore trop souvent les règles. A l'initiative de DéFI et de nos députés en Fédération Wallonie- Bruxelles (Joëlle Maison, Christophe Magdalijns et Michael Vossaert), une proposition de résolution a été déposée avec le cdH au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de prendre les mesures nécessaires pour garantir l’accès aux protections périodiques dans les établissements scolaires - Ilona Swenne
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 6. Saga Ducarme et Debue, les femmes sont bien plus qu’un quota Madame la Ministre sera un homme. Non, il ne s’agit pas du titre d’un mauvais film teinté de sexisme voire de misogynie. La réalité a failli dépasser la fiction. Octobre 2020, hourra, nous avons enfin un nouveau gouvernement fédéral, une coalition à 6 partis. Fini le règne du MR avec ses 6 portefeuilles. Oui mais au MR, qui dit perte de portefeuilles dit aussi…..recasage des Ministres déchus. Plus de place au fédéral? Pas de soucis, la Région pourra faire office de lot de consolation. On ne laisse pas un baron de côté voyons, la piraterie n’est jamais finie. Désignation des nouveaux Ministres MR au Gouvernement wallon, le « baron Ducarme » remplace « la quantité négligeable Debue ». Comble de la goujaterie, elle l’apprendra dans la presse, comme nous. Après tout, « ce n’est qu’une femme » non ? Qu’importe son bilan ou ses compétences, Madame la Ministre sera un homme! Levée de boucliers générale, indignation populaire, médiatique et soutien politique. Non monsieur, vous n’aurez pas l’occasion d’encore plus humilier cette femme publiquement. Et la loi est là pour vous le rappeler. En 2020, sauf un Décret wallon imposant un tiers de femmes dans l’exécutif, Madame la Ministre aurait été un homme. Et ça, c’est grave. J’apporte tout mon soutien à ces femmes qui chaque jour doivent se battre pour trouver leur place et la garder. Ne nous taisons jamais face à l’injustice, au sexisme, au machisme et à la misogynie. Madame la Ministre était, est et restera une femme - Gisele Abboud Mbayoko
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 7. Pensées, réflexions et questionnements sur les femmes et leurs sacrifices souvent plus importants durant cette crise sanitaire de la Covid-19 Je me demande combien de femmes anonymes donnent et ont donné de leur vie, de leur corps, de leur travail, de leur cœur pour essayer de soulager ce malheur insupportable qui a surgi soudain partout dans le monde. Quel est l'impact de la Covid- 19 sur les femmes et sur leur vie ? Connaissant leur instinct maternel, leur bienveillance, leur courage, leur esprit de partage et de générosité, beaucoup parmi elles, assument la valeur qui compte le plus à leurs yeux, sans doute, le bonheur des autres. L'entraide, c'est une valeur à leur portée et qu'elles peuvent essaimer autour d'elles, très simplement. Pour l'avenir, pour toi, ma fille et pour toutes les autres – Carine Padoan 8. Quelques mots sur l’excision L'excision et l'infibulation, ces pratiques datant de l'âge de la pierre sont d'une violence atroce pour les petites filles et pour les femmes qu’elles deviennent plus tard : souffrances atroces lors des rapports sexuels et à l’accouchement qui peuvent entraîner fausses couches et dans les cas les plus graves, la mort de la mère. En matière de mutilations génitales féminines, l'Afrique occupe une place peu enviable. De fait, cette question est une préoccupation très importante de santé publique dans nombre de pays, surtout d'Afrique de l'Ouest, où la confusion entretenue entre croyances religieuses et tradition conduit à des tragédies insupportables. La pratique de l'excision est concentrée dans 30 pays dans le monde, dont 27 sont en Afrique. Les six pays les plus touchés sont en Afrique. Selon l'Unicef , 98 % en Somalie, 96 % en Guinée, 93 % à Djibouti, 91 % en Égypte et 89 % en Érythrée et au Mali. L'impact est énorme sur la santé physique et
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 psychologique des filles et des femmes, leur statut et le respect de leurs droits. Toutes les régions du monde sont touchées aujourd'hui du fait des migrations. L'ONU s'est fixé l'objectif de zéro excision d'ici à 2030, il faut donc accélérer les efforts en matière de prévention et d’information. Une excision de plus est une excision de trop. En 2016, l’ONU estime à 200 millions les femmes excisées dans le monde - Viviane Van Melkebeke 9. Histoire de femmes en Iran Avant la Révolution, les Iraniennes étaient, comme en Égypte, presque aussi libres qu'en Occident : elles marchaient fièrement, vêtues de jupes et de robes courtes et laissaient leur chevelure flotter au vent. Aujourd'hui, les Iraniennes ne peuvent rien faire sans l'autorisation d'un homme de leur famille, sont légalement considérées comme inférieures aux individus de la gent masculine, ne peuvent rouler à vélo ou assister à un match de sport dans un stade et sont obligées de cacher leurs cheveux - Myriam Vanderzippe
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 10. Notre action coup de cœur Récolte de produits d’hygiène corporelle et des serviettes menstruelles pour les personnes dans le besoin. Chaque mois, pendant environ trente ans, le cycle menstruel touche la moitié de la population mondiale et il dure en moyenne cinq jours. Ce qui engendre un coût estimé entre 5 et 15 euros par mois (serviettes périodiques, anti-douleurs, etc.). Cette dépense oblige certaines personnes menstruées à utiliser des produits alternatifs comme des mouchoirs, des morceaux de tissus ou encore des chaussettes à la place. Beaucoup ont peur d’aller à l’école ou de quitter la maison. Pour les personnes précarisées et/ou dans la rue, cette période est particulièrement redoutée. Les serviettes périodiques ne sont ni un produit de luxe ni une un produit de beauté. C’est un produit de base indispensable et toutes les personnes menstruées devraient en disposer. Nous décidons donc de soutenir l’association BruZelle dont l’objectif est de lutter contre la précarité menstruelle en collectant des serviettes menstruelles et en les distribuant gratuitement et dans la dignité aux personnes menstruées en situation de précarité.
CYBER ESSENTI’ELLES LE JOURNAL DE DÉFI FEMMES Hiver 2020 Aidez-nous à récolter serviettes menstruelles et produits d’hygiène corporelle. Pour toute information, prière de contacter : - Pour Bruxelles : Myriam Vanderzippe - 0476 625258 - Pour la Wallonie : Antoinette Cascitelli - 0483 40 45 05 Soutenir DéFi Femmes Faites un don : BE 46 3101 2929 603 127, Chaussée de Charleroi, 1060 Bruxelles. Merci ! Gisèle Mandaila : Présidente Antoinette Cascitelli : Vice-présidente Jeanne Moreau : Secrétaire Annette Loor : Trésorière Myriam Vanderzippe : Administratrice Monique Juramie : Administratrice Malika Akhdim : Administratrice Et nos invitées : Carine Padoan, France Freson, Gisele Abboud Mbayoko, Ilona Swenne, Virginie Eeman et Viviane Van Melkebeke
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