D'activités #2017 de l'EID Méditerranée - EID Méditerranée
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5. Il y a moustiques et... moustiques 7. Moustiques : la nouvelle donne ? 9. Diminution de la nuisance due aux moustiques 10. Une année 2017 contrastée 13. Le moustique-tigre sous haute surveillance 14. Santé publique : la LAV indispensable 15. Expérimentation de lutte intégrée 17. Innovations et perspectives 20. Gérer les risques littoraux 21. Parlez-vous « réseau » ? 22. Faire connaître l’EID Méditerranée 23. Une gouvernance 25. Une campagne média préventive 27. La démarche QSE au quotidien 28. Des ressources au profit de nos métiers 31. L’accompagnement RH 33. Les ressources humaines 34. L’organigramme 35. Les finances 36. Le pilotage de l’activité # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 2
# « Entretien avec Christophe Morgo, président de l’EID Méditerranée » L’an dernier, vous insistiez fortement sur la démarche qualité à l’EID Méditerranée. Au sortir de 2017, quel est votre fil rouge ? La première règle de la démarche qualité, c’est dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. Cela porte un nom : transparence. J’ajouterai quatre autres mots : rigueur, amé- lioration, partenariat et ouverture. Notre « fil rouge », c’est tout cela à la fois. « Rigueur », c’est un mot qui fait un peu peur. À l’EID, comment le positivez-vous ? La rigueur, en fait, c’est ce qui rassure. Deux exemples sont à trouver dans la prépa- ration et l'exécution du budget et dans la formation. Ainsi, pour gérer des crédits dont l'origine est publique à 99 %, au-delà des outils performants dont nous nous sommes dotés, notre pratique courante est devenue de plus en plus vertueuse. Quel que soit le volume de nos activités, indexé sur le facteur météo, la dépense est exécutée le plus conformément possible à la prévision. Ensuite, depuis cinq ans, nous sommes passés de 70 % d’agents ayant suivi au moins une formation dans l’année à plus de 90 %. Je me réjouis de l'agrément, l’an dernier, du centre de formation de l'EID Médi- terranée et de l'imminence d’un nouveau plan dans ce domaine, qui fera une des ac- tualités de notre établissement en 2018. On sait que l’amélioration, au sens large, est un ingrédient de la démarche qualité. Comment s’est-elle concrétisée à l’EID en 2017 ? Je pense d’abord au cadre de vie et aux conditions de travail. On peut citer une nou- velle aire de lavage à Canet, dont le schéma sera répercuté dans les autres agences, et aussi des travaux de climatisation, d’isolation, d’étanchéité, de bitumage, de fluidité informatique, ainsi que la rénovation des espaces dédiés aux agents. Mais l’amélio- ration touche aussi des politiques de l’établissement : je retiendrai, par exemple, la 3 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2016
clarification de notre démarche « moustique-tigre ». Entre les Départements, qui ont la charge des traitements de lutte antivectorielle (LAV), et les communes, qui ont celle de l'hygiène et de la salubrité - ce qui inclut la prévention ou la correction des situations favorables à la prolifération des moustiques « urbains » - les opérateurs tels que l’EID- Med ont, dans le registre préventif, un rôle d'expertise et de conseil plutôt que de dif- fuseur et d’acteur opérationnel. L'ampleur des territoires touchés par le « tigre » et la priorité à la lutte « traditionnelle » contre les moustiques issus des zones humides leur interdisent de fonctionner à « guichet ouvert ». Ce qui ne nous a pas empêchés de nous investir, en 2017, dans le développement d'une ligne de communication préven- tive, l'édition de nombreux supports, la mise en œuvre d'un média planning et une présence active sur les réseaux sociaux. On comprend que lorsqu’on ne peut pas tout faire tout seul, il est nécessaire de mobiliser des partenariats… Tout à fait. Un exemple fort, toujours en lien avec le moustique-tigre, est la convention signée avec l'ARS Occitanie, en décembre dernier, à l’issue d’une année d’échanges. Elle permet de faire converger des moyens et de mandater en commun le réseau d'éducation à l'environnement GRAINE, très utile pour porter la bonne parole préven- tive sur le terrain. Ce n'est pas un concurrent mais le « chaînon manquant » du dis- positif préventif développé jusqu’ici, là où ni l'ARS ni l'EID n'ont la ressource physique pour faire. Je suis confiant sur le raffermissement de ce nouveau partenariat, l'EID pouvant, sur sa zone d'action, procéder, complémentairement, à ses propres anima- tions. C’est une démarche qui témoigne de notre esprit d’ouverture. L’ouverture, c’est, plus globalement, le relationnel. Et le relationnel, c’est la reconnaissance. vous avez élevé cet objectif au rang de priorité ? Oui, l’accueil de nombreux visiteurs institutionnels, universitaires, chercheurs ou pro- fessionnels, au siège de l’EID Méditerranée, est comme une fenêtre grande ouverte sur l’extérieur. 18 délégations (et même 22, en ajoutant nos déplacements à l’extérieur) sont venues jusqu’à nous, en 2017. Et pas n’importe quels visiteurs : le préfet de ré- gion, plusieurs préfets de départements, la directrice générale adjointe de la santé, les directions des ARS Occitanie et PACA, des parlementaires, les équipes de direc- tion de plusieurs collectivités... C’est un « palmarès » que beaucoup peuvent nous envier. Ces échanges seront poursuivis et amplifiés en 2018. 2018 sera donc dans la continuité de 2017 ? Dans l’esprit, oui, certainement. D’autres volets de notre action seront sous les pro- jecteurs : je pense à la redéfinition, en cours, de notre stratégie « littoral » ou à des perspectives très intéressantes, en matière d’information géographique, avec la télé- épidémiologie, et en matière de lutte opérationnelle, avec l’autodissémination, par exemple, dont l’expérimentation sera approfondie. Je veux, en conclusion, saluer la mobilisation du personnel, dans tous les services, au siège comme dans les agences. Notre capital le plus précieux, ce sont nos ressources humaines ! # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 4
# Il y a moustiques et… moustiques Plus de 3 546 espèces de moustiques sont recensées dans le monde. Sur les 62 espèces présentes en France, 40 le sont sur le littoral méditerranéen. Elles n’ont pas les mêmes habitats et beaucoup ne piquent pas l’Homme. L’EID Méditerranée a pour mission de réduire à un seuil acceptable l’abondance des 4 es- pèces les plus prolifiques et nuisantes. Dans nos campagnes Les Ochlerotatus (Aedes) déposent leurs œufs sur le sol des marais à submersions temporaires entre deux mises en eau. Les œufs éclosent à la faveur des pluies, des irrigations ou d’entrées marines. À la fin de l’automne, les derniers œufs pon- dus entrent en diapause (hibernation) et survivent à l’hiver pour éclore en début d’année suivante. Ochlerotatus (Aedes) cas- pius et Ochlerotatus detritus sont les deux principales espèces nuisantes sur le littoral. La quasi totalité des traitements réalisés par l’EID Méditerranée est effectuée lorsque les larves commencent à se développer. Les gîtes de production larvaire sont localisés précisément et les épisodes de mise en eau suivis au quotidien. Les gîtes po- tentiels sont connus et répertoriés rigoureusement sur une carte écologique des milieux. L’essentiel du travail des agents consiste alors à détecter au plus tôt les éclosions de mous- tiques et à déclencher, si nécessaire, les traitements antilar- vaires au Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelensis). … et dans nos villes Jusqu’il y a peu, on ne trouvait en ville que Culex pipiens, espèce mondialement répandue qui pond ses œufs directement sur les eaux chargées en matières organiques, sous le niveau du sol (vides sani- taires, regards, bouches d’égout…). Mais depuis 2006, s’est invité dans nos rues, nos parcs et nos jardins un hôte particulièrement agressif : le moustique-tigre (Aedes albopictus). Cette espèce dépose ses œufs dans une multitude de petits réceptacles pouvant recueillir de l’eau, nécessaire à leur éclosion. Ce comportement de ponte, ac- quis dans les forêts de l’Asie du sud-est, d’où il est originaire, a favo- risé son adaptation à l’habitat humain, qui réunit des conditions idéales à sa survie, associant le gîte (larvaire) et le couvert (jardins où se nourrir et hôtes à piquer). Les gîtes qu’il investit, cachés au cœur des propriétés privées et dont le nombre et la localisation va- rient dans l’espace et dans le temps, sont hors d’atteinte de l’opéra- teur public. Cela rend utopique tout traitement insecticide des larves. La lutte repose donc essentiellement sur la suppression mécanique des gîtes larvaires, par ceux chez qui ils sont situés et sur des opé- rations d’information et de sensibilisation des particuliers et des col- lectivités. 5 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
RURAL urbain Ochlerotatus Ochlerotatus Culex Aedes detritus caspius pipiens albopictus Videssanitaires, regards Gîtescréésparl’Homme, Maraislittoraux, Idem d’eaupluviale, depetitsàmoyens sansouïres,roubines, qu’Oc.detritus + fossés,stations volumes :seaux,coupelles, Typedegîtelarvaire àsubmersions prairiesmisesen d’épuration, récupérateurs d’eaude temporaires eauparirrigation récupérateurs pluie,regardsd’eau d’eaudepluie pluviale,etc. Capacitémoyenne 10Ͳ 20km 3km 150à200m dedispersion (30à40kmmaximum) Eauxchargéesen Eau Eauxsaléesoudouces Eauxpropresetdouces matièresorganiques Œufsgroupésen Œufsisolés,résistantsàla Œufsisolés,résistantsàlasècheresse,pondus nacelles,pondusàla sècheresse,pondusen Ponte sursubstratshumides,enborduredesgîtes surfacedel’eauetqui bordure (larvaires) éclosentdirectement desgîtes(larvaires) Septembre/octobreà Présence mars/avril Potentiellementtoute Marsàoctobre Marsàoctobre deslarves (localementilest l’annéeenmilieucouvert présentl’été) Février/marsàmai/ Avrilà Présence juinpuisoctobreà Potentiellementtoute Maiàseptembre/ octobre/ desadultes décembre(localement l’année novembre novembre ilestprésentl’été) Actifavantlelever Actifdumatinausoir Actifdumatinausoiravec dusoleiljusquetard Perception avecunpicd’activité unpicd’activité danslanuit.Pic Actiflesoiretlanuit delanuisance auleveretaucoucher auleveretaucoucher d’activitéauleveret dusoleil dusoleil aucoucherdusoleil Agressivité ++ +++ + +++ Lieuderessenti Extérieuretparfois Extérieur Extérieur Intérieur delanuisance intérieur # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 6
# Moustiques : la nouvelle donne ? La démoustication serait-elle en passe de changer de visage ? Les moustiques des zones humides littorales sont désormais bien connus et leur nuisance est maîtrisée, mais des adaptations sont toujours nécessaires. Sur le front du moustique-tigre, l’EID Méditerranée contribue à la recherche de réponses plus effi- caces. Le maître-mot reste de priver cette espèce invasive d’eau pour sa reproduction. Pas de moustique sans eau, mais pas dans n’importe quelle condition ! Seuls les milieux à submersion temporaire sont favorables à la pro- lifération des deux principales espèces de moustiques à l’origine de tous nos maux. Leur nuisance est maintenue à un niveau ac- ceptable et on parle en l’occurrence de lutte intégrée : les interven- tions raisonnées sont réalisées au moyen d’un seul bio-insec- ticide, le Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelensis H14). Par voie terrestre ou aérienne, elles se font au droit des gîtes larvaires fonc- tionnels et toujours avant la nymphose ! Très sélectif, le Bti, com- patible avec l’agriculture biologique, est garant du meilleur compromis entre une efficacité suffisante et un moindre impact en- vironnemental. Néanmoins, l’EID-Med poursuit la recherche et le développement de méthodes de lutte complémentaires. Une diversification des méthodes pour faire face à toutes les situations… Voici quelques exemples. Méthode connue, mais peu utilisée jusqu’ici, le piégeage en barrière suscite un regain d’intérêt, car pouvant s’avérer une technique complémentaire aux traitements au Bti dans certaines zones où ceux-ci ne peuvent être exhaustifs. Sur le plan opérationnel, à l’issue d’une campagne de tests en 2017 et 2018, l’épandage par drone pourrait quant à lui se justifier sur certaines zones particulière- ment difficiles d’accès. En ce qui concerne le moustique-tigre, bien adapté à la ville, plusieurs solutions sont explorées pour parvenir à réduire l’abondance des po- pulations à l’origine de cette nouvelle nuisance, inconnue jusqu’ici sous nos latitudes. L’élimination mécanique des gîtes larvaires po- tentiels - surtout constitués de petites collections d’eau dans l’espace intradomiciliaire - reste, toutefois, la base de la stratégie nécessitant la mobilisation de tous. Parmi les méthodes investiguées, citons l’uti- lisation des films de surface, de pièges et l’autodissémination. 7 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Diminution de la nuisance due aux moustiques issus de zones humides Cette mission s’opère sur 219 territoires communaux. La stratégie de lutte repose sur les traitements par bio insecticide du mous- tique à l’état larvaire. Les actions de lutte menées sur un territoire contribuent à protéger les territoires voisins. Des actions de lutte encadrées par un arrêté préfectoral Chaque année, le conseil départemental de l’environnement et des risques sani- taires et technologiques (CoDERST) de chaque département examine le bilan des actions de démoustication menées par l'EID Méditerranée l'année précédente et le projet d’arrêté préfectoral qui, notamment, détermine les substances actives pouvant être utilisées, fixe la liste des communes concernées, ainsi que la date de début de la campagne de démoustication. Répartition des heures effectuées par les agents, par grand type d’activités Suivi de l’hydrodynamique et des éclosions de larves WƌŽƐƉĞĐƚŝŽŶ 66 000 hectares de zones humides sont surveillés tout au long de l’année par les agents de l’EID-Med. dƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ƵƚƌĞƐĂĐƚŝǀŝƚĠƐ Conformément aux modes opératoires, le temps ƚĞĐŚŶŝƋƵĞƐ consacré aux fluctuations des niveaux d’eau et à la caractérisation précise des éclosions de larves repré- sente la part de travail la plus importante des agents opérationnels. Des traitements quasi exclusivement larvicides En l'absence de substance active explicitement homologuée en ce sens par la directive européenne, les traitements adulticides ne sont pas pratiqués en zones humides et à proximité des plans et cours d’eau. Seule la deltaméthrine peut être employée, sous conditions, en milieu urbain voire péri-urbain. Elle est réservée prioritairement à la lutte antivectorielle (santé publique). Une surutilisation pourrait entraîner des risques de résistance à la deltaméthrine, préjudiciable aux actions de santé publique d’autant que les traitements spatiaux avec des pyréthrinoïdes ont très peu de rémanence. Leur effet choc ne se produit que sur les moustiques adultes présents au moment du traitement et ne saurait s’inscrire dans la durée. 9 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Une année 2017 contrastée Le niveau exceptionnellement bas des précipitations a directe- ment impacté la superficie traitée cumulée en 2017. Elle se situe à 27 000 hectares, soit environ 80 % de la moyenne des 5 années précédentes. En année sèche, le déficit hydrique est compensé, sur certains secteurs, par les irrigations, qui induisent une activité de traitement sur des zones très localisées. Ɛ Superficies traitées par an depuis 2012 Rapport à la moyenne annuelle de référence 1981 - 2010 des cumuls de précipitations France - 2017 ϰϬϬϬϬ ϯϱϬϬϬ ϯϬϬϬϬ ϮϱϬϬϬ ϮϬϬϬϬ ϭϱϬϬϬ ϭϬϬϬϬ ϱϬϬϬ Ϭ ϮϬϭϮ ϮϬϭϯ ϮϬϭϰ ϮϬϭϱ ϮϬϭϲ ϮϬϭϳ Une année exceptionnelle du point de vue de la saisonnalité de l'activité Contrairement à ce que l'on observe depuis 50 ans, les éclosions larvaires les plus conséquentes, en termes de superficie, ont été enregistrées aux mois de février et surtout de mars. L'autre fait marquant de 2017, en matière de contrôle de la nuisance issue des zones humides, a été le niveau exceptionnellement bas des superficies traitées à partir de septembre, qui se situe à 30 % de la moyenne enregistrée depuis 10 ans. Superficies identifiées en éclosions d’Ochlerotatus sp, par origine de mise en eau Ensemble zone d’action 2017 8000 7000 6000 5000 Précipitations 4000 Irrigations 3000 Coupsdemer 2000 1000 0 janv fev mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov déc # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 10
Une diversité de moyens de Répartition des surfaces (ha), par mode d’épandage en 2017 traitement Proportionnellement aux surfaces 16 % traitées et compte tenu d’un rende- épandage ƉĂŶĚĂŐĞŚĠůŝĐŽƉƚğƌĞͬh>D hélicoptère / uLM ment par hectare globalement constant, les heures de vol des 27 % moyens aériens sont en baisse par épandage terrestre rapport aux exercices précédents. ƉĂŶĚĂŐĞƚĞƌƌĞƐƚƌĞ 57 % La répartition entre les modes d'épan- dage reste conforme à la moyenne épandage avion pratiquée depuis 5 ans. ƉĂŶĚĂŐĞĂǀŝŽŶ Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй Interventions ciblées en milieu urbain En ville, l'espèce autochtone Culex pipiens a été bien pré- sente et a nécessité de nombreuses interventions. En 2017, les traitements en milieux urbains concernent plus de 78 000 gîtes, localisés à 70 % dans les avaloirs d’eau pluviale. Ces traitements de larves sont réalisés le matin au moyen de pick-up et démarrent souvent avant le lever du jour. La part des fosses septiques est de l’or- dre de 0,4 %, alors qu’au début des années 60, ce type de gîte urbain était l’un des plus productifs en Culex pi- piens. Les vides sanitaires inondés, qui peuvent consti- tuer des gîtes larvaires très productifs, même en période froide, représentent une part marginale des interventions. Nuisance moins ressentie Le ressenti de nuisance par les moustiques inféodés aux zones humides a été de faible à nul. Des nuisances no- tamment en fin d’été, ont pu être ressenties localement aux abords des secteurs fortement irrigués, principalement en dehors des zones agglomérées. En 2017, on a enregistré moins de 900 demandes de diagnostics conseils ou interventions de la part des particuliers. Encore moins qu’en 2016 (981) et sans commune mesure avec 2014 (2405) et 2015 (2209). La part des espèces urbaines est de 50 %. Exemple d’une carte du bulletin opérationnel (début juillet 2017). 11 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
Irrigation et moustiques Les irrigations constituent une problématique à la fois régulière (25 % des superficies traitées) et complexe à appréhender, du fait des intérêts privés mais aussi d'aspects plus techniques, comme la présence de couvert végétal ou le recours à des prises d'eau gravitaires. En 2017, une expérimentation a été faite avec un arboriculteur pour traiter ces surfaces en utilisant le réseau d'irrigation. L’expérience sera poursuivie sur 2018. Épandage par « Ultra Léger Motorisé » L'épandage à l'aide d'un ULM de classe VI, expéri- menté localement en 2016, a été testé à l’échelle opérationnelle en début de saison 2017. Une tren- taine d’heures de traitements ont été effectuées sur de petits parcellaires, des longueurs, des milieux aux accès difficiles... Après évaluation, l'efficience du re- cours à ce type d'engin n’a pas été confirmée, notam- ment pour des raisons de coût global de la prestation. Préserver les milieux : évaluation des incidences « Natura 2000 » Dès 2010, l'EID-Med s'est engagée dans une dé- marche d’évaluation des incidences des activités de démoustication sur les sites « Natura 2000 ». Deux études, réalisées respectivement en 2012 dans les Bouches-du-Rhône et en 2014 dans la partie Langue- doc-Roussillon, ont permis de définir des mesures vi- sant à limiter les incidences potentielles des activités de démoustication sur les habitats et/ou les espèces les plus sensibles. Sur les 47 sites « Natura 2000 » potentiellement concernés par les activités de démoustication, 35 font l’objet de mesures de réduction. Sur les sites restants, les incidences des opérations de démoustication sur la conservation des espèces et habitats à enjeux ont été jugées non significatives. Un bilan de l’application des me- sures de réduction, réalisé annuellement, est présenté aux services de l’état, ainsi qu’aux structures animatrices des sites « Natura 2000 » concernés. Parfaitement intégrées aux modes opératoires des activités de démoustication, on constate une nouvelle fois que les mesures de réduction sont bien pris en compte par les agents opérationnels sur l’ensemble des quelque 200 secteurs concernés. Par ailleurs, l’année 2017 a vu également la mise à jour de l’étude d’incidences pour la partie Bouches-du-Rhône. Menée en étroite concertation avec les animateurs «Natura 2000» et les services de l’état (la Direction départe- mentale du territoire et de la mer des Bouches-du-Rhône et la Direction régionale de l’environnement, de l’amé- nagement et du logement PACA), cette mise à jour a permis de réactualiser les enjeux naturels et d’adapter ainsi les mesures de réduction à ces nouveaux enjeux. # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 12
# Le moustique-tigre sous haute surveillance Le moustique Aedes albopictus ou moustique-tigre est l’espèce de moustique la plus invasive au monde : elle s’est parfaitement adaptée à notre environnement et se développe dans les petites collections d’eaux présentes dans nos cours, jardins et sur nos bal- cons. Sa progression est surveillée sur l’ensemble de l’hexagone. Comment limiter sa prolifération ? Particulièrement nuisant, le moustique-tigre se dé- 42 départements veloppe dans les très petits et moyens récipients (soucoupes de pots de fleurs, arrosoirs, seaux, vases, réserves d’eau de pluie, etc.) présents dans colonisés dont 9 en 2017 et autour de nos habitations. Il est assez simple de limiter sérieusement sa prolifération en s’assurant qu’au moins une fois par semaine ces petits gîtes soient complètement asséchés, ce qui permet de tuer les larves, avant qu’elles ne deviennent adultes et importunent par leurs piqûres. Présence « moustique tigre » en France métropolitaine Gérer le risque « santé publique » Classement des départements - Décembre 2017 Aedes albopictus représente un risque sa- nitaire pour la France métropolitaine : en effet, c’est la seule espèce présente qui peut transmettre la dengue, le chikungunya, le Zika ou d’autres arbovirus. Aussi, il est im- portant de bien connaître son inéluctable progression pour pouvoir mettre en place un réseau de surveillance des voyageurs reve- nant de zones où ces maladies circulent : en effet, celles-ci ne sont pas présentes sur notre territoire et ne peuvent circuler que si un moustique pique un voyageur préalable- ment infecté avant son retour en métropole. En lien avec d’autres opérateurs publics de France et pour le compte de la direction gé- nérale de la Santé, l’EID Méditerranée coor- donne la surveillance de la progression de l’espèce : près de 3 300 pièges sont relevés mensuellement (de mai à novembre) par les partenaires et plus de 2 000 signalements ci- toyens ont été analysés en 2017 (portail de Pas de détection d’Aedes albopictus (niveau 0) signalement national : Interception ponctuelle d’Ae. albopictus (niveau 0b) signalement-moustique.fr). Ae. albopictus présent et actif (niveau 1) 13 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Santé publique : la LAV indispensable La lutte antivectorielle (LAV) est, pour les maladies transmises par les moustiques - comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, contre lesquelles aucun vaccin n’est disponible - le seul moyen d’endiguer les épidémies. Cas suspects... L’EID Méditerranée réalise des traitements dits de « lutte antivectorielle » (LAV) autour des lieux de séjour des voya- geurs potentiellement infectés, revenant de zones où les maladies pouvant être transmises par Aedes albopictus, ou d’autres moustiques, circulent. Ces traitements sanitaires sont pratiqués, pour le compte des conseils départementaux concernés, dans le cadre du « plan national antidissémination dengue, chikungunya, Zika » piloté par la direction générale de la Santé. En 2017, 191 cas à risque ont été signalés aux services de l’EID-Med, qui est allée expertiser près de 500 lieux de passages de ces personnes potentiellement porteuses de virus, donnant lieu à plus de 70 trai- tements LAV préventifs entre mai et novembre. Lutte contre le moustique-tigre vecteur (LAV) Départements membres de l’EID et conventionnés LAV avec l’EID Autres Départements conventionnés LAV avec l’EID Pour mémoire, zone d’action traditionnelle EID (moustiques nuisants des zones humides littorales) ... cas autochtonones Le 9 août, un cas de chikungunya autochtone (acquis par une personne n’ayant pas voyagé) est signalé au Can- net-des-Maures (Var). Des recherches épidémiologiques et entomologiques ont été menées sur le terrain. Au total, 17 cas ont été identifiés et les mesures de prévention ont nécessité la réalisation de 70 enquêtes et de 23 traite- ments LAV, uniquement sur ce foyer. La réponse rapide des services sanitaires et de démoustication a permis d’enrayer la circulation virale et d’éviter une épidémie d’ampleur, comme ce fut le cas, à la même période, aux alentours de Rome (environ 300 / 400 cas estimés). Ce nouvel épisode représente néanmoins le plus grand foyer de cas autochtones en France métropolitaine, en termes de nombre de cas. # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 14
# Expérimentation de lutte intégrée Les Départements n’ont pas l’obligation de lutter contre la nui- sance du moustique-tigre. En revanche, les communes peuvent instrumenter, en appui sur le CGCT et les règlements sanitaires départementaux, des outils préventifs ou contraignants. De son côté, l’EID-Med a mené en 2016 et 2017 une « opération pilote » dans 7 communes, visant à évaluer plusieurs types d’actions s’in- sérant dans une stratégie préventive globale. Objectif : fournir aux communes une sorte de « boîte à outils ». Une méthodologie s'appuyant sur trois axes • actions sur le domaine public : prospection et traitement des gîtes publics, accompagnement des services techniques et des gestionnaires, communication / information / sensibilisation. • actions sur le domaine privé : visites intradomiciliaires incluant une sensibilisation aux situations favorables à la prolifération des moustiques-tigres et aux façons de s’en prémunir. • expérimentations de techniques innovantes, avec recours à des stations d’autodissémination, de piégeage de moustiques adultes et de film de surface (voir page 18). Des perspectives issues de cette expérimentation • la mise à disposition des communes de mé- thodes et d’outils éprouvés. • l'accompagnement des collectivités pour pas- ser de la communication à la « mobilisation sociale ». • la poursuite de la montée en compétence des agents. • le déploiement d’un plan d’action R&D pour l’amélioration de la connaissance de l’écologie du moustique-tigre (Aedes albopictus) et le développement d’expérimentations de techniques de lutte efficaces et respectueuses de l’environnement et de la santé. L'EID Méditerranée se mobilise pour le Volontariat de Service Civique Pour la troisième année consécutive, l'EID-Med a recruté en 2017 une dizaine de jeunes Volontaires pour exercer une mission de service public. Ils ont bénéficié d'une formation de 3 semaines orientée sur la connaissance du moustique et les relations interpersonnelles. Encadrés par une tutrice entièrement dédiée à cette activité et des tuteurs en agence, ils ont été affectés à des missions de sensibili- sation de la population aux mesures préventives de lutte contre la prolifération du moustique-tigre. Ils ont ainsi dé- couvert un environnement professionnel et développé une expérience, notamment par le travail d’équipe et le « rendre compte ». Ceci contribuera sans doute à les accompagner pour définir leur projet d'avenir. 15 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 28 8
# I nno v atio ns e t p e rsp e ctiv e s L'EID Méditerranée oriente résolument ses travaux de recherche & développement autour de méthodes de lutte innovantes visant à diversifier les outils utilisés contre la nuisance due aux mous- tiques. Le piégeage de masse : une méthode d'appoint L’EID-Med teste, évalue et utilise des dispositifs de piégeage de- puis presque 20 ans. Initialement réservés à des fins scienti- fiques, elle adopte dorénavant ces dispositifs dans sa stratégie de lutte intégrée contre la nuisance due aux moustiques, avec 3 types d'usage : à des fins opérationnelles, en complément d'une stratégie antilarvaire et en protection de type « barrière » entre les sites de production des moustiques et les sites à pro- téger. Des pièges en ville Tout en poursuivant les tests du type « barrière », menés depuis 2015, les expérimentations se sont centrées, en 2017, d’une part sur la recherche d’une meilleure connaissance des pièges à CO2 disponibles sur le marché (évaluation et comparaison de différents pièges commercialisés) et, d’autre part, sur la mise en place sur le terrain de pièges à oviposition (expérimentation à l’échelle d’un quartier de l’usage de pièges disposés chez des particuliers). Les résultats enregistrés ont été encourageants et permettent de renforcer l’intérêt de l’établissement pour ce type de moyen complémentaire de suivi voire de contrôle des popu- lations de moustiques. 17 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
Les films de surface : une nouvelle technique antilarvaire non biocide ! Les « films de surface » sont des produits à base de silicone qui agissent en formant une fine pellicule monomolécu- laire à la surface de l’eau et empêchent les larves et les nymphes de respirer et donc de se développer. Agissant de façon mécanique et faciles d’emploi, ils sont envisageables pour les traitements en milieu urbain et périurbain des vides sanitaires, avaloirs, toitures terrasse, collecteurs d’eau de pluie, etc. Ces produits ne sont pas considérés comme des biocides au sens de la réglementation européenne. Une campagne d’évaluation en trois phases a été conduite en 2017 : test en gobelet en laboratoire (phase 1), essai en bassine en conditions semi-contrôlées (phase 2) et application in situ sur cuves inox, fossés, puits, avaloirs, en conditions quasi-opérationnelles (phase 3). L’efficacité est très satisfaisante pour l’ensemble des phases et des confi- gurations expérimentales. Ces résultats ont permis, dès la fin de 2017, d’envisager d’in- tégrer ce type de produit dans la panoplie des solutions tech- niques de l’établissement. Des expérimentations complémen- taires sont programmées en 2018, afin d’affiner la maîtrise de ce type de produit (autres produits, différentes formulations) et de mesurer leur plus-value comparée à des produits biocides. Les drones : de nouvelles perspectives pour le trai- tement des biotopes à moustiques Les évolutions technologiques dans le domaine des drones ont amené à expérimenter à un niveau pré-opérationnel ce type d’engin pour les épandages de Bti sur des parcelles de tailles raisonnables (de 1 à 2 ha) en zone rurale. Essai en bassines en conditions semi-contrôlées (phase 2). une année pilote En 2017, l’accent a ainsi été mis sur l’acquisition d’un engin spécialement conçu pour ce type d’ac- tivité, à l’identification d’une agence opération- nelle pilote, à la formation et à la certification de deux agents et à la mise en place des modalités techniques et logistiques de l’expérimentation. Vol réglementé L’EID-Med est ainsi devenue un organisme agréé pour l’exploitation des drones pour l’observation et le traitement. Il reste à mesurer sur le terrain, en 2018, si ces engins hautement technologiques et non intrusifs peuvent améliorer les performances pour des ap- plications sur des chantiers morcelés de petite taille en milieu rural. Si les résultats sont positifs, l’outil sera déployé dans l’ensemble des agences opérationnelles. Le projet « DeltaSyn », dans le cadre du programme Pesticides-Écophyto Il s'agit d'un projet partenarial coordonné par l’EID Méditerranée. Il consiste à développer une nouvelle stratégie de LAV reposant sur l’utilisation d'insecticides associés à des molécules dérivées de produits répulsifs. L'objectif est d’optimiser l’efficacité du traitement contre les moustiques vecteurs, en contournant les mécanismes de résistance tout en réduisant, si possible, la dose d’insecticides et en assurant une protection maximale. La fin du projet est prévue en juin 2018. # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 18
L’autodissémination ou l’art de prendre le « tigre » à son propre jeu… Parmi les méthodes innovantes envisagées à titre expérimental par l’EID Méditerranée pour lutter contre le mous- tique-tigre, l’autodissémination d’un larvicide est particulièrement élégante. Objet de premières investigations depuis 2015, l’autodissémination devient un projet de R&D prioritaire en 2018 ! L’autodissémination, c’est quoi ? Cette méthode est fondée sur le principe suivant : une station de contamination simule un gîte de ponte attractif par la pré- sence d’eau mais dont l’accès direct est protégé par une moustiquaire. En tentant d’atteindre en vain la surface de l'eau, la femelle se contamine d’un larvicide agissant à très faibles doses et présent dans la partie interne de la station. Après plusieurs tentatives de pontes infructueuses, la femelle va rechercher d’autres gîtes de ponte présents dans les envi- rons (vases, soucoupes de pots de fleurs et tous types de col- lections d’eau) et y disséminer le larvicide. L’effet cumulatif de ces contaminations à répétition finit par induire une baisse des populations de moustiques-tigres adultes. Des questions en suspens... Si les résultats obtenus depuis 2015 par l’EID Méditerranée, en laboratoire et sur le terrain, à échelle expérimentale, ap- portent de bonnes raisons de croire en cette méthode, l’éven- tualité de son adoption à l’échelle opérationnelle va désormais dépendre des réponses apportées aux deux questions sui- vantes : • Cette méthode est-elle capable de réduire significativement l’abondance des populations de moustiques- tigres ? • Ne présente-t-elle pas un risque pour la population générale et pour l’environnement, en particulier sur les insectes non-cibles telles que les abeilles ? un projet emblématique Depuis décembre 2017, ces questions font désormais partie intégrante d’un projet de recherche qui a pour ob- jectif de poser définitivement les bases scientifiques de la méthode d’autodissémination, en se focalisant sur le moustique-tigre en métropole, et d’évaluer son opération- nalité à une échelle réelle. Bénéficiant dorénavant d’une subvention du FNADT (*) 2017, les différents problèmes méthodologiques seront explorés, et espérons-le, résolus au travers d’une ap- proche originale, coordonnée par l’EID-Med et s’appuyant sur des collaborations scientifiques externes (CTIS, INRA Magneraud, CIRAD, LPTC Univ. Bordeaux) totalement complémentaires, qui combineront des travaux de labo- ratoire et in situ, ainsi que différentes techniques de mo- délisation. Au terme de ce projet d’expérimentation et en fonction des résultats obtenus, commencera une phase de développement. (*) FNADT : Fonds national d’aménagement et de développement du ter- ritoire. 19 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Gérer les risques littoraux Les missions du pôle Littoral sont en lien avec la gestion intégrée des zones côtières, la préservation de l’environnement et la ges- tion des risques littoraux. Ses interventions pour la préservation et la restauration des cordons dunaires, à la commande des collec- tivités, contribuent au contrôle de la nuisance des moustiques des marais, en évitant que des entrées marines parviennent à inonder les gîtes larvaires situés juste en arrière, en bordure des étangs. Des études à haute valeur ajoutée Le programme européen POSBEMED (*), qui regroupe 5 partenaires venant d’Italie, de France, d’Espagne et de Grèce, a été lancé les 18 et 19 janvier 2017 à Montpellier. L’EID-Med en est le chef de file. L’objectif est d’offrir des outils de gestion communs et durables, accompagnés de directives pratiques et efficaces, destinés aux utilisateurs et gestionnaires des plages. Son objectif final est de développer une stratégie de gestion conjointe et transnationale des prairies de posidonies, des plages et des dunes présentes le long des côtes méditerranéennes. Des travaux innovants La conception et la pose d’escaliers transdunaires expérimentaux sont proposées aux communes de la zone d’ac- tion de l’EID-Med. Leur originalité : au lieu de sable, les marches sont remplies de broyats de bois flotté. Les ob- jectifs : tester un nouveau mode de valorisation de ces broyats de bois flotté et solidifier les marches en évitant l'affouillement du sable. APRèS AVANT Le recours aux nouvelles technologies Représentation 3D de l’orthophoto et des données interpolées Dans le cadre d’un partenariat avec la DREAL Occitanie, plusieurs survols en drone ont été réalisés sur les plages de Vendres, Vias et Portiragnes. Cette nouvelle technologie permet de constituer une image aé- rienne de qualité sans équivalence et ainsi de suivre les travaux et leurs impacts sur la dune, la plage et le trait de côte ; elle per- met également de suivre simultanément, non seulement la posi- tion du trait de côte mais aussi le volume de sable présent sur la plage émergée, grâce à une reconstitution de la topographie. Cette méthode semble particulièrement adaptée au suivi d’impact des tempêtes sur la plage. POSBEMED ((Posidonia Beach Mediterranean) est un projet portant sur la définition d’une stratégie de gestion durable du système « banquettes (*) de posidonies / plages / dunes », retenu au titre du programme européen INTERREG MED. L’EID Méditerranée, réunie à 4 autres partenaires issus d’Espagne, d’Italie et de Grèce, en est le chef de file. # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 20
# Parlez-vous « réseau » ? « Nul progrès sans échanges » : la mission publique confiée à l’EID Méditerranée fait de plus en plus appel à des compétences multidisciplinaires. Elle peut notamment compter sur deux solides réseaux. L’un est scientifique, l’autre est institutionnel et technique. Ils s’appellent « Vectopole Sud » et « ADEGE ». Un réseau montpelliérain sur les vecteurs et maladies émergentes Regroupant au sein de quatre plateformes les compétences scientifiques de l’IRD, du CIRAD, de l’INRA, du CNRS, de l’Université de Montpellier et de l’EID-Med, Vectopole Sud constitue un réseau collaboratif unique en son genre en France et en Europe. Ses centres d’intérêt concernent les arthropodes vecteurs de pathogènes responsables de maladies infectieuses humaines ou animales émergentes et les nouveaux ravageurs de cultures, en cohérence avec l'approche « Une Santé » (One Health). La finalité de ce réseau est de mieux structurer les compétences, mutualiser les expertises, les outils et les moyens des partenaires du projet dans une communauté de recherche sur Montpellier, pour les aspects développement, expertise, enseignement et valorisation. Créé en 2010, ce réseau a été conduit par les partenaires, qui ont signé fin 2017 une convention-cadre de collaboration prorogeable jusqu’à décembre 2020. Quatre plateformes de recherche Vectopole Sud EID Méditerranée uMR Mivegec uMR DGIMI uMR ASTRE Une agence regroupant sept collectivités… L’Agence nationale pour la DEmoustication et la Gestion des Espaces naturels démoustiqués (ADEGE) réunit les 7 collectivités et établissements « opérateurs publics de démoustication » intervenant sur le territoire national : EID Méditerrannée, EID Rhône-Alpes, EID Atlantique, Col- lectivité Territoriale (CT) de Martinique, CT de Guyane, CT de Corse, Syndicat mixte du Bas-Rhin. Une assemblée générale s'est déroulée à Lyon le 17 no- vembre 2017. Le projet de constitution d'un conseil scientifique et technique commun figurait en bonne place parmi la dizaine de sujets inscrits à l'ordre du jour. Il de- vrait voir le jour d'ici l'été 2018, avec recours à onze dis- ciplines scientifiques. 21 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
# Faire co nnaître l' EI D Mé dite rrané e Le président Morgo et la direction de l'EID Méditerranée propo- sent régulièrement de présenter les missions de l'établissement à des élus, représentants d'institutions ou partenaires. En 2017, ce sont près de 25 visites qui ont été organisées, majoritairement dans les locaux de l’EID, à Montpellier, avec découverte des ins- tallations, notamment des laboratoires et des engins. 12 visites des services de l'état (Préfets, DRAAF, DDTM, ARS, DGS) 3 visites d'élus (sénateurs, 4 services président ass., de maires 34) collectivités (CD, Intercos) 4 partenaires (Ecole d'archi, Chambre d’agriculture du Gard, associations) # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 22
# Une gouvernance Composition du conseil d’administration Conseil départemental de l'Aude Conseil départemental Nicolas Sainte-Cluque des Pyrénées-orientales et Séverine Mateilletitulaires Alain Ginies Martine Rolland et Magali Vergnessuppléants et Damienne Beffaratitulaires Michel Moly et José Puigsuppléants Conseil départemental du Gard Léopold Rosso et Geneviève Blanctitulaires Caroline Breschit et Maryse Giannaccin Conseil départemental de l'Hérault suppléants Christophe Morgoprésident vice-président du Conseil départemental de l'Hérault Conseil départemental Kléber Mesquidatitulaire des Bouches-du-Rhône président du Conseil départemental de l'Hérault Lucien Limousin Véronique Calueba-Rizzolo et Corinne Chabaudtitulaires et Cyril Meuniersuppléants Marie-Pierre Callet et Henri Ponssuppléants 23 # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017
Conseil départemental du Var Francis Rouxtitulaire Composition du Bureau François Cavaliersuppléant Christophe Morgoprésident vice-président du Conseil départemental de l'Hérault Martine Rollandvice-présidente Conseil départemental des Pyrénées-Orientales Nicolas Sainte-Cluquevice-président Conseil départemental de l’Aude Kléber Mesquidavice-président Conseil départemental de l’Hérault Léopold Rossovice-président Conseil départemental du Gard Corinne Chabaudvice-présidente Conseil départemental des Bouches-du-Rhône Didier Codorniouvice-président Conseil régional d’Occitanie Conseil régional Francis Rouxvice-président de l’occitanie Conseil départemental du Var Didier Codorniou et Christian Assaftitulaires Jean-Luc Bergeon et Christian Dupraz suppléants Calendrier 2017 26 janvierCA (Conseil d’administration) 30 marsBureau 4 maiCA 29 juinBureau 21 septembreCA 16 novembreCA 21 décembreCA (vote du budget) # Rapport d’activités EID Méditerranée 2017 24
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