DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2019 - Ville de Saint-Chamond
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SOMMAIRE INTRODUCTION Page 3 1. LE VOLET FINANCES PAGE 3 ELEMENTS DE CONTEXTE Page 3 Finances locales : les grands équilibres actuels Page 3 Le projet de loi de finances 2019 Page 6 LES ORIENTATIONS 2019 POUR LA VILLE DE SAINT-CHAMOND Page 11 Les recettes de fonctionnement Page 11 Les dépenses de fonctionnement Page 14 L’épargne de la collectivité Page 15 Les dépenses d’équipement Page 16 2. LE VOLET RESSOURCES HUMAINES PAGE 18 Evolution des dépenses de personnel Page 18 Evolution du nombre d’agents Page 20 Le temps de travail Page 21 Les orientations pour 2019 pour le budget RH Page 22 Egalité entre les femmes et les hommes Page 23
INTRODUCTION La loi d’administration territoriale de la République (ATR) de 1992 a imposé la tenue d’un débat d’orientation budgétaire (DOB) dans les deux mois précédant le vote du budget primitif. L’article 107 de la loi nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) a modifié les articles L 2312-1, L3312-1, L 5211-36 du CGCT relatifs au DOB en complétant les dispositions relatives à la forme et au contenu du débat. Sur le contenu, ce rapport doit maintenant non seulement présenter un volet financier mais également un volet ressources humaines. 1. LE VOLET FINANCES. ELEMENTS DE CONTEXTE L’élaboration du budget primitif communal 2019 sera impactée, comme pour 2018, par une politique dite de redressement des comptes publics nationaux portée par l’actuel gouvernement. Le bloc communal est ainsi plus que jamais mis à contribution pour participer à cet effort de redressement d’une part via la contractualisation de l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement qui touche les 322 plus importantes collectivités de France, et d’autre part par l’institutionnalisation du ratio de désendettement qui, en période de contraction des ressources nationales (dotation globale de fonctionnement notamment) oblige les communes à trouver l’augmentation de l’autofinancement de leurs investissements au travers d’une recherche accrue d’économies sur leurs dépenses de fonctionnement. 1. FINANCES LOCALES : LES GRANDS EQUILIBRES ACTUELS. A l’échelle macroéconomique, les grands équilibres des finances locales montrent que les collectivités sont toujours en recherche d’une maîtrise de l’évolution de leur section de fonctionnement. Tout d’abord, les communes françaises ont cherché à dynamiser leurs recettes de fonctionnement en actionnant fortement le levier fiscal qui a augmenté en moyenne de 3,04% par an1 sur la période 2013 / 2017. 1 Source DGFIP – rapport de l’observatoire des finances et de la gestion publique. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 3
En revanche, le bloc communal n’a pas été en mesure de maîtriser ses dépenses réelles de fonctionnement qui ont augmenté en moyenne de 1,43% par an sur cette même période ainsi que le montrent les schémas ci-dessous2 : La moindre évolution des dépenses en 2015 (+0,90%) correspond à la première année de mise en œuvre de la contribution au redressement des finances publiques. Les communes ont ensuite entamé une nouvelle hausse de leurs dépenses réelles de fonctionnement en la finançant bien souvent via l’augmentation de la pression fiscale. 2 Source DGFIP – rapport de l’observatoire des finances et de la gestion publique. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 4
Cette évolution moyenne de 1,43% était donc supérieure à l’objectif d’évolution de la dépense locale (ODEDEL) qui, sur la période 2015 / 2017, est venu, sur la base du volontariat, fixer un cap de maîtrise des dépenses de fonctionnement à 1,2% que les communes n’ont pu respecter au regard de l’impact de la contribution au redressement des finances publiques. Cet objectif de 1,20% a été repris par l’actuel gouvernement fixant la base d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement (après retraitement de l’assiette des dépenses concernées) au travers d’un dispositif de contractualisation pour les 322 plus importantes collectivités de France. Le « dispositif de Cahors » n’a été signé que par 71% d’entre elles, montrant ainsi toute la difficulté à respecter un tel engagement3 ainsi que le montre le graphique ci-après : Objectif d’évolution des DRF par collectivité (moyenne en %) Macroéconomiquement, ce resserrement des marges de manœuvre a eu un effet sur le niveau d’investissement des collectivités, comme évoqué lors du débat d’orientation budgétaire 20184 : 3 Finance Active / DGFIP 4 Finance Active / DGFIP Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 5
En 2017, il est toutefois constaté une hausse légère de l’investissement communal à l’échelle nationale5 : Mais il faut en fait remonter à 2006 pour retrouver le même niveau d’équipement, soit 11 années en arrière. En outre, ce niveau d’investissement a été financé pour une part importante par le recours à l’emprunt (+11,3%) entre 2016 et 2017. Pour la commune de Saint-Chamond, la maîtrise des taux d’imposition et la hausse maitrisée des dépenses réelles de fonctionnement ont permis à la commune de conserver un ratio de désendettement à environ 1,7 ans soit 8,3 ans en dessous du taux limite de 10 ans tout en conservant un programme d’équipement pluriannuel ambitieux. LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2019 : TOUJOURS EN RECHERCHE DE LA RESORPTION DU DEFICIT PUBLIC. 1. LES ADMINISTRATIONS LOCALES MISES A CONTRIBUTION Le projet de loi de finances dessine une courbe ambitieuse de résorption du déficit public6 : 5 Finance Active / DGFIP 6 Finance Active / DGFIP Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 6
Dont l’objectif serait tenu grâce à la trajectoire d’économies demandées aux administrations locales et de sécurité sociale7 : Il en est de même pour la dette publique8 : dont la déclinaison serait principalement obtenue grâce aux efforts cumulés des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale9 : 7 Finance Active / DGFIP 8 Finance Active / DGFIP 9 Finance Active / DGFIP Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 7
2. LES PRINCIPALES DISPOSITIONS DU PROJET DE LOI DE FINANCES 2019. A. LA DETTE DES COLLECTIVITES TOUJOURS SOUS CONTROLE. Comme l’année dernière, l’Etat souhaite contrôler l’opportunité du recours à l’emprunt effectué par les collectivités locales de manière à ne pas laisser dériver son impact sur les dépenses de fonctionnement. Les principes budgétaires sont donc depuis l’année dernière au nombre de 4 : vote en équilibre de chaque section ; couverture du remboursement annuel des capitaux d’emprunt par les ressources propres ; estimation sincère des dépenses et des recettes ; ratio de désendettement ou capacité de désendettement qui vise à dire en combien de temps une commune mettrait à rembourser toute sa dette si elle y consacrait l’intégralité de son épargne brute. Ce ratio se mesure en année(s) de la façon suivante : encours de dette au 31/12 Epargne brute o seuil limite 10 ans o seuil critique 12 ans Pour mémoire, la moyenne 2017 des communes est de 5,4 ans pour l’ensemble des communes. Pour Saint-Chamond, ce ratio s’établirait à 1,7 ans pour l’année 2018 (hors nouvel emprunt au moment de l’établissement du présent document). B. DGF : UNE ENVELOPPE STABLE. La DGF des communes est stable mais sa répartition entre part forfaitaire et dotation de solidarité urbaine et rurale peut évoluer selon, d’une part, l’écrêtement qu’une commune peut subir sur sa Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 8
dotation forfaitaire et, d’autre part, l’abondement dont elle peut bénéficier sur sa part de dotation de solidarité urbaine ou rurale. Ainsi, pour 2019, l’abondement de la dotation de solidarité urbaine pour le bloc communal s’élèverait à 90 M€ contre 110 M€ au PLF 2018. C. FPIC : UNE TRAJECTOIRE IDENTIQUE A CELLE DE LA DGF. A ce stade connu du PLF 2019, ce fonds serait inchangé pour l’année prochaine. D. REFORME DE LA TAXE D’HABITATION10. Pour l’instant, le PLF 2019 ne présente pas de modification du programme de réforme de la taxe d’habitation présenté dans le cadre du PLF 2018. Ce sont donc 65% de dégrèvement de cotisation de TH concernant 80% des foyers fiscaux qui seront concernés en 2018, cumulés avec les 30% déjà dégrevés cette année. Pour les recettes fiscales communales, il n’y aurait pas de changement majeur à envisager notamment sur le chapitre 73 (taxes et impôts) car leur remboursement par l’Etat s’opérerait sur ce même chapitre. Toutefois, l’évolution des bases fiscales étant désormais indexée sur l’inflation, cette dernière pourrait donc être revalorisée ayant pour conséquence une légère augmentation du produit fiscal pour 201911 : 10 Finance Active / DGFIP 11 Finance Active / DGFIP Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 9
E. FONDS DE SOUTIEN A L’INVESTISSEMENT PUBLIC LOCAL (FSIL). Une enveloppe de 570 M€ serait affectée à l’investissement public local dont les préfets seront les garants de l’attribution selon des axes prédéfinis : Rénovation thermique, Transition énergétique, Mise aux normes d’équipements publics, Développement du numérique, Equipements liés à la hausse du nombre d’habitants. A noter : à ce titre, la commune vient de bénéficier d’une enveloppe supplémentaire d’un montant de 212 000€ pour les travaux du restaurant de l’école Verlaine ainsi que la réhabilitation de l’ancien espace Proxy en direction des associations. L’ensemble de ces éléments permettent ainsi de dresser les perspectives de politique budgétaire pour la commune de Saint-Chamond. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 10
LES ORIENTATIONS 2019 POUR LA VILLE DE SAINT-CHAMOND. LE BUDGET PRINCIPAL ET LES HYPOTHESES D’EVOLUTION RETENUES. Les recettes de fonctionnement. La présentation contextuelle effectuée précédemment invite donc à estimer les recettes communales de fonctionnement de la façon suivante : - La fiscalité directe : Pour 2019 et jusqu’en 2020, l’Etat intégrerait une indexation des bases sur l’inflation. Cela permet dès lors d’estimer l’évolution du produit de la fiscalité directe à horizon 2020 via la trajectoire donnée par l’Etat dans son projet de loi de finances. Ainsi, avec les coefficients d’évolution qui pourraient être retenus : 2019 = +1,70% (inflation qui serait constatée pour 2018); 2020 = +1,70% ; l’estimation du produit fiscal communal serait le suivant : Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 11
Du point de vue de l’évolution des taux d’imposition, la commune de Saint-Chamond confirme sa position de maintien des taux depuis 2014, le produit fiscal communal n’augmentant que de l’évolution technique des bases fiscales définies au niveau national et aujourd’hui indexées sur l’inflation comme vu précédemment : Taxe d’habitation : 12,78% Taxe foncier bâti : 23,79% Taxe foncier non bâti : 49,33% …et ce malgré les contraintes fortes que l’Etat a opéré sur les ressources de Saint-Chamond et notamment la dotation globale de fonctionnement : Ce choix a eu pour conséquence nécessaire de trouver des marges de manœuvres en maîtrisant mieux les dépenses de fonctionnement : C’est ainsi que sur la période considérée, les dépenses réelles de fonctionnement communales sont restés stables alors qu’en moyenne le bloc communal faisait croître celles-ci de 1,43%12 par an. - La fiscalité indirecte. 12 Sources DGFIP Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 12
o L’attribution de compensation. Suite aux transferts de compétences (Voirie, urbanisme, parkings) liés au passage de Saint- Etienne Métropole (SEM) du statut de communauté d’agglomération en communauté urbaine depuis le 01/01/2016, l’attribution de compensation que versait SEM à la ville de Saint-Chamond a été recalculée à hauteur de 6 300 k€ pour 2018. Toutefois, dans le cadre de la compétence défense incendie (DECI) exercée désormais par la Métropole, un montant annuel de 45k€ sera prélevé avec, parallèlement, la baisse de la charge correspondante dans nos budgets. o Dotation de solidarité communautaire (DSC). La restitution par SEM de la réfaction de 200k€ qui avait été opérée en 2009 sur la DSC communale est aujourd’hui achevée ; cette dotation est stabilisée à 2 000 000€. o Le Fonds de péréquation intercommunal (FPIC). Il consiste à prélever une partie des ressources de certaines intercommunalités et communes pour la reverser à des intercommunalités et communes moins favorisées. Ce fonds national représente une enveloppe dont le montant serait stabilisé jusqu’en 2022. Cette situation évoquée lors du débat d’orientation budgétaire 2018 semble confirmée pour l’instant dans le projet de loi de finances 2019. Pour Saint-Chamond, le FPIC devrait s’établir à 640k€ pour 2019. - La dotation globale de fonctionnement (DGF). Pour 2019, la dotation globale de fonctionnement serait stabilisée. Toutefois, l’écrêtement de la part forfaitaire de la DGF utilisée ensuite pour financer la péréquation horizontale entre collectivités engendre une perte pour la commune de 100k€ par an. Auparavant, le mode de calcul de la DSU permettait à la ville de Saint-Chamond d’être plus largement compensée de cet écrêtement. Mais le nouveau mode de calcul initié en 2017 qui répartit l’abondement entre 668 communes au lieu de 250, a pour conséquence de compenser presque exactement la perte liée à l’écrêtement de la part forfaitaire. Il est donc dès lors probable que la DGF communale soit stagnante jusqu’à horizon 2020. - Les autres recettes de fonctionnement. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 13
Pour ce qui est des autres recettes de fonctionnement et notamment les tarifs, il est proposé comme pour 2018 de faire évoluer ces derniers selon un rythme global de l’ordre de +1% pour l’année à venir, ce qui reste en deçà des estimations d’inflation pour l’année 2019. - Synthèse de la trajectoire des recettes de fonctionnement à horizon 2020. La trajectoire des recettes de fonctionnement à l’horizon 2020 apparait comme conforme aux principes déterminés dans la trajectoire des recettes locales 2017 / 2020 fixée par le gouvernement, à savoir un arrêt du principe de contribution au redressement des finances publiques mais en contrepartie un effort sur les dépenses réelles de fonctionnement fourni par les collectivités locales en général et le bloc communal en particulier. Les dépenses de fonctionnement. Globalement, les orientations retenues visent, comme l’année dernière, à maîtriser l’évolution des dépenses de fonctionnement afin de permettre à la commune de dégager les capacités d’investissement nécessaires, sans impacter négativement les budgets futurs. - Les charges générales. Depuis 2013, ce poste budgétaire présente les caractéristiques suivantes : Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 14
Pour l’année 2019, deux facteurs nécessitent de revoir quelque peu l’évolution de ce poste budgétaire. D’une part l’évolution de l’inflation qui pourrait atteindre un niveau de 2% du fait du resserrement de la politique monétaire européenne et, d’autre part, le prix de l’énergie (et notamment du gaz naturel) qui compte pour près de 30% dans ce chapitre de dépenses. En outre, l’évolution du poste de dépenses relatif au gardiennage des spectacles afin de respecter les contraintes du plan Vigipirate est prise en compte dans le budget prévisionnel. - Les subventions aux associations. Alors que de nombreuses collectivités n’ont pu maintenir leur niveau d’intervention du fait des contraintes budgétaires, la commune confirme sa volonté de soutenir l’action des associations saint- chamonaises. Ainsi, le budget 2019 des subventions aux associations sera préservé à leur niveau actuel. L’épargne de la collectivité. L’évolution de l’épargne de la collectivité subit les effets consécutifs de plusieurs lois de finances visant à restreindre les marges de manœuvres des communes notamment, effets qui devraient encore se prolonger puisque le PLF 2019 reste dans le droit fil de celui de 2018 avec des objectifs d’économies destinés à réduire le déficit public à moins de 0,5% du Produit Intérieur Brut à horizon 2022. Toutefois, la volonté de la ville de Saint-Chamond reste toujours de conserver une politique d’investissement ambitieuse en utilisant une partie de l’épargne de la collectivité mais de manière maîtrisée via une programmation pluriannuelle de ses équipements (PPI). Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 15
LES DEPENSES D’EQUIPEMENT : UN NOUVEL EFFORT EN 2019 A HAUTEUR DE 13M€. Par rapport à l’année 2018, l’année 2019 se présenterait avec une enveloppe budgétaire importante qui pourrait être estimée à 13M€ dont la majeure partie pourrait être réservée au développement de projets dont le détail sera présenté lors du budget primitif. Toutefois, dans les grandes lignes, ce programme pourrait se décliner de la façon suivante : Culture et patrimoine : - Aménagement d’une salle de spectacle avec espace réceptif à la place de l’ancien cinéma lumière et qui remplacera à terme la salle Gérard Philipe ; - Travaux sur la tour nord de l’Eglise Notre Dame ; - Etude pour la création d’une salle d’exposition dans la chapelle de l’Hôtel Dieu. Enfance et jeunesse : - Modernisation de la médiathèque ; - Aménagement de l’ex école Verlaine en centre de loisirs et création d’un restaurant scolaire. Sport, associatif et administratif : - Réhabilitation extérieure du centre nautique ; - Construction d’un bâtiment pour la pétanque Saint-Chamonaise ; - Travaux d’isolation, de changements de chaudière (château du Jarez et centre horticole) pour améliorer les performances énergétiques de la commune. Urbanisme : - Finition de la place nationale ; - Esplanade de l’Hôtel Dieu ; - Aménagement des places Louis Comte, de la place de la Valette et de la place Grevenbroich ; - Début de l’aménagement de la place île de France. Divers : - Entretien, maintenance des bâtiments et équipements publics ; travaux d’accessibilité ; rénovation des monuments aux morts ; intégration de véhicules électriques dans la flotte automobile communale, … Ainsi, les volumes d’équipements qui pourraient être inscrits à terme présenteraient les caractéristiques suivantes : 2018 2019 TOTAL PPI 11 966 000 13 000 000 EMPRUNT PREVISIONNEL 5 182 250 5 500 000 De fait, les volumes d’emprunts prévisionnels qui pourraient être inscrits aux budgets sont le corrolaire de cette politique d’investissement et peuvent être envisagés au regard du très faible niveau d’endettement communal. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 16
C’est pourquoi la capacité de désendettement aurait tendance à augmenter mais resterait dans le segment des valeurs nationales et surtout bien en dessous du nouveau seuil limite fixé par le gouvernement dans le PLF 2018 à savoir 10 ans : EN CONCLUSION. Année après année, les lois de finances gouvernementales successives et les évolutions des charges (et des normes) contraignent de plus en plus les finances du bloc communal en général et de la ville de Saint-Chamond en particulier. Toutefois, et tant que cela lui sera possible, l’équipe municipale en place restera attachée à plusieurs principes : - ne pas recourir à l’usage de la pression fiscale sur les saint-chamonais ; - conserver la maîtrise de ses dépenses réelles de fonctionnement ; - maintenir le partenariat avec le tissu associatif local dont le travail est reconnu ; - garder le cap d’une politique d’investissement ambitieuse et de long terme, en mobilisant notamment au maximum des sources de financement complémentaires auprès des autres institutions Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 17
2. LE VOLET RESSOURCES HUMAINES. En déclinaison de nouveaux principes énoncés par la loi portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) et traduits dans l’article L2312-1 du Code Général des Collectivités Territoriales le rapport d’orientation budgétaire dot contenir une présentation rétrospective (issue notamment des bilans sociaux) et prospective de l’évolution des emplois et effectifs ainsi que les crédits afférents. Par ailleurs, dans son article 61, la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes dispose que les collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants doivent présenter préalablement au débat sur le projet de budget un rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes intéressant le fonctionnement de la collectivité, les politiques qu’elle mène sur son territoire et les orientations et programmes de nature à améliorer cette situation. Ce rapport fait un état de la politique de ressources humaines en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et présente, à cette fin, des données relatives au recrutement, à la formation, au temps de travail, à la promotion professionnelle, à la rémunération. D’autres données complètent ce rapport, notamment les actions menées et les ressources mobilisées en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et décrit les orientations pluriannuelles. I. L’évolution des dépenses de personnel. A. Evolution des dépenses depuis 2013 et perspectives 2019. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 18
Sur la période 2016-2018 les dépenses de personnel augmentent et s’expliquent par : - La mise en œuvre de mesures nationales qui s’imposent à la collectivité en matière d’emplois et de carrière, d’augmentation de la valeur du point d’indice et des cotisations salariales, - Les suppressions ou réductions de postes en contrat aidé. - Des nouveaux recrutements de titulaires, avec déprécarisation dans de nombreux cas, et de contractuels pour faire face aux nouveaux enjeux (numérique, sécurité, espaces publics, …) - La mise en place du nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) qui a engendré une revalorisation des rémunérations, avec une mise en œuvre sur 2 exercices. B. Evolution du nombre d’heures complémentaires/supplémentaires depuis 2014 Depuis 2015 les heures supplémentaires tendent à une légère hausse, du fait notamment des nombreuses animations développées dans la ville qui conduisent à mobiliser davantage les agents. La refonte du temps de travail et une meilleure organisation des services visant ainsi à réduire le recours aux heures supplémentaires est engagée. II. Evolution du nombre d’agents titulaires ou stagiaires depuis 2013 Le nombre d’agents titulaires/stagiaires au sein de la collectivité a augmenté entre 2016 et 2018 puisque la collectivité poursuit son objectif de déprécarisation des agents contractuels depuis plusieurs années. Dans ce cadre, 23 agents ont été stagiairisés en 2017 et 31 agents contractuels ont été stagiairisés en 2018. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 19
La collectivité favorise les montées en compétences et la mobilité interne au sein de la collectivité. Certains départs (pour retraite ou mutation) ont été remplacés par des agents en interne. D’autres recrutements vont avoir lieu prochainement pour les postes restant vacants, pour lesquels la commission des effectifs a émis un avis favorable. Le développement de la mobilité interne se concrétise par de nouvelles pratiques mises en place telles que la prime à la mobilité dans le cadre du Rifseep, les stages d’immersion à la fois à destination des agents en reclassement pour raisons médicales soit à destination d’agents souhaitant changer de fonctions et/ou de métier mais n’osant pas postuler par méconnaissance du poste et/ou de son environnement. C. Pyramide des âges au 31/12/2017 : (Fonctionnaires, contractuels sur emploi permanent et non permanent) La forme champignon de la pyramide des âges correspond à la forme régulièrement rencontrée dans les communes, du fait d’une certaine ancienneté du personnel. L’âge moyen au sein de la collectivité se situe à 45,30 ans, légèrement au-dessus de la moyenne nationale qui est de 44 ans. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 20
III. Le temps de travail Dans une circulaire en date du 31 mars 2017, la Ministre de la Fonction publique a rappelé les grands principes de la réglementation applicable aux obligations annuelles de travail, aux autorisations spéciales d’absence, aux modalités d’attribution des jours de réduction du temps de travail, aux heures supplémentaires et aux astreintes. Au sein de la collectivité, il a été décidé de se mettre en conformité avec les textes et les membres du CT ont validé, lors du Comité technique du 21/12/2017, le principe d’ajustement du temps de travail qui se situait légèrement en deçà des 1607 heures, compte tenu des jours de congés complémentaires accordés. Après plusieurs mois de concertation et de réunions avec le groupe de travail, un règlement intérieur et une nouvelle organisation du temps de travail ont pu être construits. Cette nouvelle organisation du temps de travail remplit plusieurs objectifs : Tout d’abord, de continuer à toujours mieux répondre aux besoins et de renforcer ainsi la qualité de notre service public et l’image de notre collectivité, D’autre part, de répondre à des constats de disparité de fonctionnement entre services, constats effectués lors de nos travaux sur le régime indemnitaire et la cotation des postes, D’étudier, domaine par domaine, les possibilités de dérogation justifiées par les contraintes existantes ou par de nouvelles contraintes qui seraient mises en place, Enfin, de garantir la qualité de vie au travail par la conciliation vie professionnelle/ vie privée. Les agents concernés par des horaires standards seront sur une base de 38h par semaine. Les agents qui le souhaitent pourront choisir un aménagement du temps de travail soit 37h par semaine (sur 4.5 jours ou une semaine à 4 jours et la semaine suivante à 4.5 jours) ou 36h par semaine (sur 4.5 jours ou une semaine à 4 jours et la semaine suivante à 4.5jours). Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 21
IV. Les orientations pour 2019 sur le budget RH : En termes de prospective pour l’année 2019, avec 1,4 % d’augmentation de la masse salariale, la collectivité devra prendre en compte l’évolution du GVT (Glissement Vieillesse Technicité) tout en restant attentive à sa politique de ressources humaines notamment en matière de recrutement. Comme les années antérieures, chaque départ définitif de la collectivité fera l’objet d’une analyse fine afin de déterminer les actions à mener (remplacement poste pour poste, transformation pour s‘adapter à l’évolution des missions ou suppression). Afin de maintenir l’évolution de la masse salariale conformément aux orientations il s’agira : D’adapter régulièrement l’organisation pour une meilleure efficience. La refonte du temps de travail devra participer activement à une meilleure organisation tout en répondant mieux aux objectifs des services. D’anticiper chaque départ en retraite (une vingtaine d’agents devrait partir en retraite en 2019) et de continuer à examiner systématiquement toutes les demandes de remplacements liés à ces départs afin de contenir la progression de la masse salariale et d’adapter les profils aux nouveaux besoins. Les services devront soumettre leurs propositions à la commission des effectifs qui donnera priorité lors des demandes de publication des postes à la bourse de mobilité interne (BMI) et aux agents en situation de reclassement médical. De mobiliser les directions dans le pilotage de la masse salariale, à partir de budgets déconcentrés qui leur permettent de prioriser leurs besoins, d’assurer la continuité de service (saisonnalité, pics d'activité) et de pallier les absences au sein de leurs directions lorsque les besoins du service le justifient impérativement. Ainsi toutes les directions devront contribuer à l’effort collectif. D’examiner avec attention les remplacements des arrêts maladie et maternité selon les critères de continuité du service, de normes d’encadrement et de face à face avec les usagers. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 22
V. Egalité femmes – hommes (situation au 31.12.2017) ENSEMBLE DES EFFECTIFS* APPRENTIS ET CONTRATS AIDES 64.36% 35.64% 484 femmes 268 hommes *titulaires-stagiaires-contractuels 42.10% 57.90% 8 femmes 11 hommes Dans la FPT en 2015, il y a 38.7% d’hommes et 61.3% de femmes. Source : INSEE TITULAIRES ET CONTRACTUELS PAR SEXE ♀♂ ♀ ♂ % de ♀ Titulaires 508 295 213 58.07% Contractuels 244 189 55 77.46% TITULAIRES PAR FILIERE ♀♂ ♀ ♂ % de ♀ Administrative 107 92 15 85.98% Animation 18 14 4 77.77% Culturelle 30 21 9 70% Médico-sociale 33 32 1 96.96% Police municipale 19 3 16 15.79% Sociale 49 48 1 97.95% Sportive 15 5 10 33.33% Technique 237 80 157 33.75% Dans la FPT en 2014, 95,3 % des agents de la filière sociale sont des femmes. Source : INSEE Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 23
TITULAIRES PAR CATEGORIE A B C A B C AGE MOYEN PAR STATUT ♀ ♂ Titulaires – Stagiaires 46.8 ans 47 ans Contractuels 37 ans 35 ans L’âge moyen dans la fonction publique territoriale est de 44,9 ans en 2015, et plus précisément de 45.1 ans pour les femmes. Source INSEE NOMBRE D’AGENTS MIS A LA RETRAITE EN 2017 12 8 COMPTE EPARGNE TEMPS ♀ ♂ Nombre de CET ouverts en 5 10 2017 Nombre de jours cumulés en 3590 jours 2956 jours au 31.12.2017 Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 24
TEMPS DE TRAVAIL – TEMPS PARTIEL (Titulaires-stagiaires et contractuels) Agents à temps partiel au 31.12.2017 selon la catégorie 6 39 3 13 2 Catégorie A Catégorie B Catégorie C Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 25
RECRUTEMENTS EXTERNES DE TITULAIRES EN 2017 ♀♂ % de ♀ % de ♂ Catégorie A 6 50% (3) 50% (3) Catégorie B 5 60% (3) 40% (2) Catégorie C 35 46% (16) 54% (19) TOTAL 46 48% 52% CONTRACTUELS NOMMES STAGIAIRES EN 2017 40% 10 60% 15 PROMOTIONS SUITE A LA CAP 2017 40% 25% 2 60% 30 75% 3 91 Promotions internes Avancements de grade Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 26
FORMATIONS EN 2017 Jours de formations réalisées en 2017 pour l’ensemble des effectifs (sauf élus) 1 167 jours de 591 jours de formations formations réalisées réalisées Jours de formations réalisées en 2017 par catégorie pour l’ensemble des effectifs (sauf élus) 32 A 123 B 404 C 76 280 691 ACCIDENTS EN 2017 Nombre de jours d’arrêt en 2017 968 1208 jours d’arrêt jours d’arrêt en 2017 en 2017 Nombre d’accidents en 2017 Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 27
REMUNERATIONS MENSUELLES BRUTES MOYENNES en 2017 Agents titulaires, stagiaires et contractuels sur emploi permanent Dans la Fonction Publique Territoriale : ♀ ♂ Ecart Ensemble 2 190€ 2 409€ 219€ Catégorie A 3 734€ 4 112€ 378€ Catégorie B 2 642€ 2 910€ 268€ Catégorie C 1 998€ 2 200€ 202€ Dans la collectivité : Rémunération moyenne de l’ensemble des agents : 1 415 € brut 388 agents 2 000€ brut Ecart de agents 585 € brut Rémunération moyenne brute des agents par catégorie et sexe : A B C 3 248€ 1 932€ 1 352€ 3 928€ 2 022€ 1 931€ Ecart de Ecart de Ecart de 680€ 90€ 579€ Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 28
LES CHIFFRES SUR LE TERRITOIRE SAINT-CHAMONAIS Répartition hommes-femmes sur le territoire Saint-Chamonais en 2015 Salaires nets des femmes et des hommes à Saint-Chamond en 2015 1 698€ 2 017€ Ecart de 319€ Taux de chômage en 2015 17.5% 18.2% Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 29
Répartition des salariés à temps partiel à Saint-Chamond en 2015 18.3% 81.7% Niveau de diplôme des hommes et des femmes à Saint-Chamond en 2015 (En part de la population non scolarisée de 15 ans ou plus) 31.3% 14.8% 24% 20.7% 40.6% 34% 15.7% 19 % Aucun diplôme CAP/BEP Diplôme de Baccalauréat ou au plus BEPC, l’enseignement Brevet ou DNB supérieur Travailleurs indépendants à Saint-Chamond en 2015 283 femmes 446 hommes Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 30
LES ACTIONS POUR L’EGALITE FEMMES-HOMMES Recrutement : L’emploi public est accessible par le concours en priorité, ce qui permet un traitement égalitaire. Les annonces de recrutement contiennent la mention F/H La sélection des candidatures s’effectue en fonction des compétences techniques et personnelles, en fonction du niveau de diplôme et de l’expérience professionnelle Un rapport de recrutement est établi après chaque jury de recrutement pour expliquer le choix du candidat retenu et les motifs pour les candidats non retenus Une bourse à la mobilité interne est établie chaque mois et envoyé au domicile des agents ne disposant pas de poste informatique RIFSEEP : Dans le cadre de la mise en place du nouveau régime indemnitaire RIFSEEP, la collectivité a fait le choix de partir du la cotation des postes. Ainsi, la part fixe du régime indemnitaire est liée à la cotation du poste et non pas au grade comme précédemment. Cette méthode permet une meilleure équité et une totale transparence. Temps de travail : La collectivité a engagé un travail sur le temps de travail au sein de la collectivité. Les agents à horaires standards sont soumis à 38heures par semaine au lieu de 36h30. Par ailleurs, les agents pourront opter pour un aménagement du temps de travail : - soit 37 heures par semaine sur 4.5 jours ou 4 jours une semaine et 5 jours la semaine suivante - soit 36 heures par semaine sur 4.5 jours ou 4 jours une semaine et 5 jours la semaine suivante. Télétravail : La collectivité va prochainement porter une réflexion sur le télétravail au sein de la collectivité. Débat d’Orientation Budgétaire 2019 Page 31
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