Décembre 2018 : Quels faits et quelles idées retenir ? - RLL Partners
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ELITⓇ BUSINESS REVIEW Chers abonnés, chers lecteurs, Nous sommes des consultants seniors experts – à double expérience de fonction opérationnelle en Entreprise, et de consulting dans de grands groupes de Conseil – et nous nous connaissons professionnellement depuis plus de 15 ans. RLL Partners et ELIT Search sont 2 de nos activités majeures. En complément de nos activités classiques de consulting et de conseils de direction, nous avons progressivement conçu et élaboré ce bulletin de synthèse ELIT Business Review : pourquoi ? Face à la « déferlante big data », nous n’avons plus le temps de tout lire, et a fortiori de tout retenir. Mais faut il tout lire ou tout retenir ? De fait, la vraie question est de savoir comment, à partir de la presse économique et financière, trier entre l’essentiel et l’accessoire, entre l’information instantanée à oublier, et l’information structurante à réfléchir et intégrer ? C’est pour répondre à ce besoin que nous élaborons et diffusons, chaque mois, ce bulletin de synthèse, qui sélectionne et commente, avec recul, faits et idées clés de la période antérieure sur 4 enjeux majeurs du Vécu de l’entreprise, à savoir : • Pousser Innovation et Technologies, en permanence, • Développer le Leadership, interne et externe, • Attirer et Manager des Talents, compétitifs et engagés, • Tout en intégrant au mieux la donne macroéconomique de son périmètre d’action. En conclusion, ce bulletin mensuel de synthèse est conçu pour : • Vous faire gagner du temps, et prendre du recul, • Vous permettre de mieux retenir, et mieux intégrer, faits marquants et idées clés du mois écoulé, dont celles sur l’évolution économique en France et en Europe, • Vous permettre aussi de renforcer sur base des Best Of, la culture économique et managériale de vos équipes, par une co-réflexion/ action constructive en mini groupe, • Vous aider ainsi – individuellement et collectivement - à capitaliser et enrichir vos acquis en « Management des Situations, des Hommes et des Choses ». Merci de partager avec nous cette Aventure novatrice. Direction de la publication Robert Le Lann Michel Berger robert.lelann@RLLpartners.com michel.berger@RLLpartners.com NB – Les articles sélectionnés et commentés dans nos bulletins ELIT ® Business Review sont consultables sur le Net, et notamment sur les sites lesechos.fr, ou challenges.fr , ou encore agefi.fr. Conçu et réalisé par RLL Partners – Département Vigie et Expertise Stratégiques – et ELIT® SEARCH Network Contact: Robert Le Lann | robert.lelann@RLLpartners.com | Tél. 06-07-53-14-86 Droits de reproduction non autorisés, sauf accord spécifique de RLL Partners
ELITⓇ BUSINESS REVIEW TABLE DES MATIÈRES A | Innovation, Technologies et Management page 4 Enjeux écologiques et environnementaux : COP 24 en Pologne + Plan Energie de la France + la facture énergétique de la Tech + le marché du recyclage en France Innovations industrielles : DEVIALET et nouvelle enceinte Reactor + DYSON et le sèche-cheveux « tout en un » + coopération Industrie / Start up / Forces armées Spéciales + AIRBUS et le « New Space » Cyber Sécurité : qui sont les hackers ? + faiblesses de sécurité dans l’Internet des Objets + l’IA pour « contrer » les cyberattaques + les suspicions concernant HUAWEI et l’exécutif chinois Evolution des plateformes numériques et enceintes connectées : contestation des 30% de commissions d’APPLE et de GOOGLE sur les applis + AMAZON envisage un App Store des assistants vocaux + « Augmented Editorial Expérience », ou AEX, fruit de l’accord Challenges-RENAULT Business Model et Révolution numérique : le numérique, puissant levier de développement stratégique - KERING centralise ses ventes en ligne + GOOGLE et commercialisation des robots taxis - BLABLACAR reprend OUIBUS + GEODIS et place de marché numérique pour la logistique - LEGRAND rachète la start up NETATMO + SANOFI « digitalise » son outil de production B | Mondialisation, Finances et Macro-Économie page 13 Flashes sur problèmes globaux : « Le capitalisme doit changer » selon The Economist + « Les élites n’ont pas conscience de ce qui se passe », selon Christine Lagarde – à LIRE Economie mondiale et guerre commerciale USA-Chine Les USA : Bilan, au midterm de son mandat, des promesses présidentielles de D. Trump + les USA et une population désunie et plus que très divisée + quid des taux directeurs de la FED ? La Chine : ambition croissante de devenir en 2049 No 1 mondial économique + 5 secteurs économiques majeurs pour la Chine, mais difficultés de la balance commerciale courante et de la monnaie chinoise L’Europe : ralentissement progressif du PIB zone euro pour 2018, 2019 et 2020 - « Coup de froid » pour l’économie allemande, avec moins 0,2% du PIB en T3 de 2018 - 10 questions / réponses sur le Brexit et la finance européenne La France : réflexions liminaires sur la question majeure actuelle des « gilets jaunes » - Croissance économique, déficit public, chômage et climat des affaires : déconvenues - No 1 mondial de la pression fiscale, mais « attractivité France » en nette amélioration ! C | Leadership et Management Stratégique page 24 Flashes sur l’industrialisation, en France et en Europe : début timide de réindustrialisation France en 2017 et 2018 + comparatif France-Allemagne + atouts européens, et éditorial de N. Baverez Flashes sur le secteur bancaire : la bancassurance, modèle gagnant + percée, mais quelle pérennité, pour les néo-banques + la néo-banque NICKEL Firmes technologiques mondiales à développement rapide : - DJI, start up chinoise, leader mondial des drones de loisirs + JUMIA, l’Alibaba africain - BYTE DANCE, licorne chinoise à 75 milliards de dollars + NETFLIX en forte croissance - BIRD et LIME, concurrents sur la trottinette électrique + TWITTER devenu rentable Entreprise en difficultés et plans sociaux : BAYER supprime 12.000 postes + GENERAL MOTORS prévoit de supprimer 15% de ses effectifs + FOXCONN veut économiser 3 milliards de dollars sur ses coûts de production + CGG et suppression de 10% de ses effectifs + VALLOUREC en très forte chute boursière prévoit de supprimer 10% des effectifs D | Emplois, Talents et Management page 33 Quelles solutions au chômage longue durée ? + Dispositif « Groupement d’Employeurs » Les livreurs à vélo de Take Eat Easy requalifiés en salariés, par la Cour de Cassation Salariés français en mal de Reconnaissance ? + Féminisation des Comex du CAC 40 ESSILOR-LUXOTTICA : une fusion entre égaux ? + Réorganisation du Groupe SAINT-GOBAIN Comment dirigent-ils ? – à LIRE - Bertrand DELMAS, PDG d’ORANGINA - Jacques de CHATEAUVIEUX, PDG du Groupe BOURBON - « Monoculture hyper masculine de la Silicon Valley », par Jessica POWELL, ex VP GOOGLE - « Qu’est-ce qu’un chef ? », par le Général Pierre de VILLIERS ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 3
ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT L’Innovation, un chemin jamais fini, pavé de hauts et de bas, alimenté par les technologies… mais pas uniquement, car ce chemin est aussi plus large, plus global, plus pensé, plus stratégique ! Enjeux Ecologiques Réflexions liminaires et Environnementaux Nouvelle rubrique que celle-ci, consacrée aux défis environnementaux et aux (Réf 18-12-A1j) innovations écologiques, ou renoncements associés, tant nous semblent majeurs ces enjeux que les peuples, les entreprises et les institutions vont devoir, de plus en plus, affronter durablement. COP 24 et propos d’étape sur l’environnement • La prise de conscience des risques climatiques s’accroît, bien qu’il n’y ait pas unanimité des pays dans la vigueur et l’intensité des efforts écologiques nécessaires pour stabiliser le réchauffement de la planète. Le graphe ci-joint illustre, sur les 25 dernières années, l’accélération des phénomènes naturels dévastateurs, comme les tempêtes et les inondations. • La COP 24, réunie en Pologne, veut « tenter » de « raviver l’accord de Paris 2015 ». Pas évident… • A ce stade, le chiffrage des investissements écologiques nécessaires de chaque pays à horizon 2050 (graphe à la page suivante): Chine, Inde, mais aussi Etats- Unis, sont les entités les plus concernées en volume d’investissements à engager. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 4
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW Réf 18-12-A1a - (Les Echos, 26.11.2018, pages 29-30, dossier réalisé par Pierrick Fay, et le 03.12.2018, pages 6-7, de Richard Hiault, et de Joël Cossardeaux) Nouveau Plan Energie de la France • Recul du nucléaire dans le mix énergétique France, ramené à 50%, non plus en 2025, mais repoussé en 2035, et croissance prévisionnelle associée des énergies renouvelables (cf graphe). • Cette perspective revient, d’ici à 10 ans, à : - Multiplier l’énergie solaire par 5, - Multiplier l’éolien terrestre par 3. Réf 18-12-A1b - (Les Echos, 28.11.2018, page 17, de Véronique Le Billon) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 5
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW « La facture énergétique de la Tech flambe » • Le think tank « The Shift Project”, composé d’experts du CNRS, de l’INRIA, etc., a produit un rapport intitulé « Pour une sobriété numérique ». • La consommation mondiale d’énergie progresse de 1,5% par an, mais celle du numérique dégage un trend à +9% annuel, ce qui l’amènerait à doubler en 2025. Au-delà des outils numériques eux-mêmes, c’est l’utilisation, en fréquence et en volume, qui croît fortement avec le Big Data, les Data Centers, les Réseaux, dont la consommation d’énergie explose. • Actuellement, le numérique pèse 3,7% des émissions de gaz à effet de serre, soit davantage que le transport aérien civil, et croit vers les 8% en 2025, soit l’équivalent des émissions générées par les véhicules légers (autos, motos). • La conclusion du rapport est assez iconoclaste (*) : « Compte tenu du prix à payer sur l’environnement, doit-on encourager l’explosion du trafic ? A-t-on vraiment besoin de la 5 G ? La question est légitime. » Réf 18-12-A1c - (Les Echos, 09.10.2018, page 21, de Sébastien Dumoulin) Ndlr (*) : D’avance, tant pour l’explosion du trafic que pour l’avènement de la 5G, on peut, sans grand risque de se tromper, prédire que « la modération numérique » sur ces 2 points sera quasi nulle ! ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 6
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW Croissance du marché du recyclage en France • Redressement du secteur du recyclage (1.100 entreprises, et 28.300 emplois) qui a traité 105 millions de tonnes en 2017, et réalisé un CA de 9 milliards d’euros. Exercice 2018 dans un contexte porteur, mais des difficultés subsistent pour le recyclage dans certaines filières, comme le bois ou le plastique. • De fait, « l’économie circulaire ne tourne pas encore rond » est la conclusion de cet article des Echos. Réf 18-12-A1d - (Les Echos, 17.10.2018, page 20, de Myriam Chauvot) Innovations industrielles DEVIALET produit « le meilleur son du monde » (Réf 18-12-A2j) • Le dernier né de la pépite Devialet s’appelle Reactor, et conserve tous les atouts de la précédente innovation Phantom : « aucune saturation, aucune distorsion, aucun souffle ». Prix de vente à 990 euros, d’où accès facilité au grand public pour ce produit, qui a nécessité 500.000 heures de R & D. La taille plus petite de cette nouvelle enceinte de Devialet va simplifier son dispositif de distribution, car commercialisation plus aisée, par exposition possible de ce produit sur les comptoirs des magasins, ce qui va « alléger » son projet d’un réseau de boutiques Devialet en propre. Réf 18-12-A2a - (Les Echos, 10.10.2018, page 27, de Guillaume Bregeras) DYSON : le sèche-cheveux « tout en un » après l’aspirateur • Il y avait déjà eu le lancement d’un sèche-cheveux en 2016. Mais là, Dyson franchit une nouvelle étape avec le Dyson Airwrap, qui sèche, boucle, ondule, et tisse la chevelure. En quelque sorte, un « appareil tout en un », et qui évite les températures élevées grâce à un système d’air pulsé. • Six ans de tests pour cette nouveauté, mise en vente entre 450 et 500 euros, et donc dans le haut de gamme. Réf 18-12-A2b - (Les Echos, 11.10.2018, page 15, de Dominique Chapuis) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 7
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW Coopération Industrie / Start up / Forces Armées Spéciales • Le Commandement des Opérations Spéciales (COS) est une entité assez autonome dont la devise est de « faire autrement », ce qui place l’innovation comme ADN des technologies utilisées par les forces spéciales dans leurs opérations militaires. Et, de fait, jambe ionique, cape d’invisibilité, traitement numérique d’avant-garde pour les images, jumelles de détection, etc., visent à doter les forces spéciales des outils dernier cri pour leurs opérations militaires. • On décompte environ 50 nouveaux Projets par an, conduits en coopération avec l’industrie ou avec des start up. L’innovation technologique déployée est comparable à celle de leurs homologues américains ou britanniques. Réf 18-12-A2c - (Le Figaro, 26.11.2018, page 31, de Véronique Guillermard) AIRBUS, Tom Enders, et la révolution du « New Space » • Pour Tom Enders, « la révolution du New Space est au moins équivalente à la révolution internet il y a 20 ans ». Il rappelle « qu’il y a 3 ans, personne n’imaginait un atterrissage sur Mars. Aujourd’hui peu en doutent ». • De ce fait, « Airbus se veut à la pointe de cette économie orbitale, dont la constellation One Web, ou l’impression 3D dans l’espace, ou la constitution d’une autoroute laser dans l’espace pour la transmission des données, etc.». Réf 18-12-A2d - (Les Echos, 05.10.2018, page 17, de Anne Bauer) Cybersécurité « Les nouveaux eldorados des hackers » (Réf 18-12-A3j) • C’est ci-dessus le titre de l’article de Challenges consacré au récent livre « Dans le cyberespace, on ne vous entend pas crier », de Gilles Fontaine. • Le FBI a établi une liste de 40 cyber-most wanted, c'est-à-dire les pirates les plus recherchés : en majorité ils sont russes, iraniens, chinois, et dépendent des gouvernements de ces 3 pays. Mais l’expertise, et le hacking « étatique », est aussi le fait des USA, avec les hackers de la NSA, et d’Israël, avec l’unité 8.200 de Tsahal. L’Europe fonctionne par pays, de façon plutôt éclatée, malgré les coopérations franco-allemandes. • Mais il existe aussi les « organisations criminelles privées », présentes un peu partout, mais « à l’abri », et pourtant en Californie, ou en Roumanie, en particulier à Ramnicu Valcea, ou au Kosovo, ou en Amérique du Sud, ou en Afrique, à Lagos ou Abidjan. Bref, la menace est mondiale, et croissante. Réf 18-12-A3a - (Challenges, 13.09.2018, pages 48-51, de Gilles Fontaine) Faiblesses de sécurité dans l’Internet des Objets • Perspectives proches de l’IoT : les prochains objets connectés seront susceptibles de prendre des décisions, de faire des achats en ligne, de remplir des contrats,… D’où les risques de sécurité liés à ces transactions, pas assez sécurisées, en l’état actuel de l’avancement des process technologiques utilisés. • Exemple avec la version intégrée des Amazon Dash Buttons, dont les capteurs, sur simple pression, permettent de commander lessive, dentifrice, shampoing, etc. « Rien de plus facile à hacker » ! • En clair, la croissance des objets connectés (7,5 milliards actuellement, près de 25 milliards en 2020, et environ 40 milliards en 2025) et des transactions possibles associées, va amplifier les risques de piratage, car la sécurité numérique des objets connectés est un vrai point faible actuellement. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 8
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW • Mais au-delà des objets connectés, susceptibles d’être protégés par chiffrement électronique, lors du paiement entre objets, tout reste à faire en ce qui concerne les réseaux liés à ces transactions. Réf 18-12-A3b - (Les Echos, 25.09.2018, page 16, de Jacques Henno) L’IA pour contrer les cyberattaques • Thème de la dernière Conférence annuelle de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), organisme dépendant de l’ONU : liens entre l’Intelligence artificielle, l’IoT et la cybersécurité. • Conclusion, ou message d’espoir : autant il existe la crainte que l’IA permette aux hackers de concevoir des attaques sur mesure utilisant les objets connectés pour accéder aux réseaux des entreprises, autant il est donné à penser que l’IA apportera la solution à la protection du piratage de l’IoT. Car grâce à l’apprentissage automatique, on détectera mieux les attaques, et donc leur élimination. Réf 18-12-A3c - (Les Echos, 12.07.2018, page 22, de Raphaël Balenieri) Les hackers russes, chinois et autres • Accusations, et expulsions, de hackers russes appartenant au Service de Renseignement Militaire russe (GRU), car ayant été pris en flagrant délit de piratage de données étatiques à La Haye. Mais aussi idem pour des hackers chinois aux USA. • Et enfin, suspicions de plus en plus fortes en direction du groupe chinois Huawei. Les USA et l’Australie ont décidé de bannir Huawei des équipes projets de construction des réseaux 5G, au motif que « les produits Huawei sont susceptibles d’être détournés par les autorités chinoises pour intercepter des communications à des fins d’espionnage ». Et Washington fait pression sur l’Allemagne, sur l’Italie et le Japon pour que ces pays cessent aussi de travailler avec Huawei. Idem pour la France, elle plus hésitante, où Huawei est présent, et bien implanté, depuis plus de 15 ans. Quant à UK, ils ont lancé une enquête sur Huawei. • Pour l’heure, Huawei affirme sa totale indépendance par rapport à l’Etat chinois, et de plus le constructeur chinois est à la pointe comme véritable fournisseur de matériel 5G : dilemme ? • A suivre en ce qui concerne Huawei. Réf 18-12-A3d - (Les Echos, 05.10.2018, page 8, de Y. B., Didier Burg et Nicolas Rauline, puis le 15.11.2018, page 17, de Raphaël Balenieri et Sébastien Dumoulin, et le 26.11.2018, page 22, de Nicolas Rauline) Evolution des plateformes Contestation des commissions prises par Apple et Google pour les numériques et enceintes applications tournant sur leurs plateformes connectées • Forte croissance du marché des « applis » pour Google, car le Google Play Store, (Réf 18-12-A6j) qui regroupe tous les services, dont aussi Google Music, va générer cette année de l’ordre de 27 milliards de dollars de revenus bruts, sur lesquels Google va prélever 30%. La prévision CA de la plateforme de Google s’établit à 42 milliards de dollars en 2022. • De même, la croissance de l’App Store, attendue à 20 milliards de dollars de CA en 2020, génère une marge signifiante pour le Groupe Apple, marge qui ferait chuter le résultat opérationnel du groupe de 10 à 20%, si la commission prise par Apple devait descendre à 5% ou 15%. • Fortes contestations donc pour le taux de commissionnement de 30%, jugé de plus en plus prohibitif par Netflix, par Financial Times, et par les éditeurs de type Ubisoft ou Electronic Arts. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 9
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW Réf 18-12-A6a - (Les Echos, 16.10.2018, page 23, de Sébastien Dumoulin et Nicolas Richaud) Amazon et son projet Appstore des assistants vocaux • Enjeu de taille pour Amazon : dominer le marché, émergent, des applications vocales, ou « skills », concernant les enceintes connectées. Amazon, leader des ventes avec son enceinte connectée Echo et l’assistant intelligent Alexa, veut créer et dominer le marché des nouveaux « skills », qui vont caractériser ce nouvel écosystème de liaison avec l’utilisateur. • Pour avancer dans cette voie, Amazon doit motiver, et rémunérer, les développeurs de ces skills élaborés par des marques (exemples : Starbucks, Uber,….) ou des médias (exemples : Le Point, RMC Sport, Les Echos,…). Mais il s’agit de repenser la conception et la programmation vers le vocal, dans un marché encore naissant, mais a priori plus que prometteur. Réf 18-12-A6b - (Les Echos, 23.10.2018, page 27, de Nicolas Richaud et Lucas Mediavilla) “Augmented Editorial Experience”, fruit de l’accord Renault- Challenges • Ce premier résultat, dénommé AEX, illustre « l’arrivée de contenus dans la voiture connectée et autonome » tel qu’envisagé, et commenté, lors de l’entrée de Renault dans le capital de Challenges, le 13 décembre 2017. • Avec la voiture connectée et autonome, « le projet d’accession à des contenus rendra le client plus intelligent et plus cultivé », et les rédactions de Challenges, de Sciences et Avenir, ou d’Histoire, ou d’Historia, s’y emploieront. Réf 18-12-A6c - (Challenges, 04.10.2018, page 61, de Vincent Beaufils) Business Model et KERING regroupe ses sites de vente en ligne Révolution numérique • Fin du partenariat de Kering avec Yoox Net-à-Porter, filiale de Richemont, car le (Réf 18-12-A7j) groupe français va regrouper en interne tous les sites de ventes en ligne de ses différentes marques, et ce d’ici 2020. • Actuellement les ventes en ligne du Groupe pèsent 6% du CA, mais connaissent une forte accélération. Et le Groupe entend mieux maîtriser l’image de ses marques, et gérer en direct les clients correspondants. • Cette internalisation va cependant coexister avec les accords de distribution déjà passés avec les grandes plateformes comme JD.com, Farfetch, ou Alibaba. Par ailleurs, collaboration en cours avec Apple pour de nouvelles applications. Réf 18-12-A7a - (Les Echos, 27.11.2018, page 22, de Dominique Chapuis) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 10
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW GOOGLE et robots taxis • Waymo est la filiale d’Alphabet spécialisée dans la voiture autonome et la célèbre Google Car. Des tests de robots taxis sont réalisés depuis plusieurs mois dans la région de Phoenix, en Arizona, et la commercialisation payante de ces robots taxis est en cours de démarrage. • A ce stade, et dans la majorité des cas, un « chaperon » est dans le robot taxi pour « répondre aux questions des passagers ». Mais d’autres pistes de commercialisation, pour des entreprises, sont explorées. Par exemple avec Walmart et Avis. Cette commercialisation sera progressive, et limitée, car le boss de Waymo estime que « l’industrie aura des difficultés à atteindre le niveau 5 d’autonomie » (*). Réf 18-12-A7b - (Les Echos, 19.11.2018, page 22, de Anaïs Moutot) Ndlr (*) : Concernant les niveaux d’autonomie, dont le niveau 5 ici mentionné, voir ELIT Business Review No 81, de novembre 2018, en page 30 sous le titre « Les 6 niveaux d’autonomie d’une voiture » (Réf 18-11-C3a). OUIBUS repris par BLABLACAR • Complément au Business Model de Blablacar, mais aussi constat de la non rentabilité de Ouibus, filiale de la SNCF, avec 55 millions d’euros de CA, et 35 millions de pertes. • Augmentation de capital de Blablacar, dont la SNCF va devenir un actionnaire minoritaire, avec 1 siège au Conseil d’Administration du leader européen de l’autopartage. • Par cette opération, l’alliance covoiturage + bus + train semble faire cause commune contre l’ennemi déclaré que constitue la voiture individuelle ! • Mais il y aura à redresser Ouibus, dont la marque, d’ailleurs, devrait peut-être disparaître à moyen terme. Réf 18-12-A7c - (Les Echos, 13.11.2018, page 15, de Antoine Boudet, et le 14.11.2018, page 21, de Lionel Steinmann) GEODIS crée une place de marché numérique pour la logistique • Geodis, géant français de la logistique, avec un CA de 8,4 milliards d’euros, prend acte de la transformation profonde en cours du marché de la logistique, mais en observe également la relative opacité. • Dans ce contexte, le groupe crée et lance le site UPPLY, place de marché numérique permettant à un donneur d’ordres de rentrer ses spécifications (mode de transport, tonnage, palettes et conteneurs, etc…..) pour obtenir un niveau de prix. • Le nom Upply a été retenu pour affirmer l’indépendance de cette place de marché par rapport à la maison mère Geodis, qui est à l’initiative de cette création et de ce lancement. Réf 18-12-A7d - (Les Echos, 13.11.2018, page 19, de Lionel Steinmann) LEGRAND rachète la start up NETATMO • Netatmo, acteur de la maison intelligente, est repris par Legrand, qui en était déjà actionnaire minoritaire. Netatmo est une PME de 225 personnes réalisant 45 millions d’euros de CA, et elle apportera à Legrand son expertise en IoT et en intelligence artificielle. • Depuis 3 ans, Legrand et Netatmo ont conduit un partenariat industriel fructueux. Il importe que l’intégration de cette start up, pépite de la French Tech, dans le vaste ensemble Legrand de 5,5 milliards d’euros, ne « casse » pas la créativité des ingénieurs de Netatmo. • C’est tout l’enjeu de cette acquisition, car c’est la première fois que Legrand acquiert une start up, très innovante de surcroît. Réf 18-12-A7e - (Les Echos, 16.11.2018, page 19, de Emmanuel Grasland, et page 42, Crible) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 11
A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT ELITⓇ BUSINESS REVIEW SANOFI « digitalise » son outil de production • Investissement de 20 millions d’euros par an d’ici à 2021 pour la modernisation numérique de son réseau de sites industriels. • Déjà 6 sites pilotes aux USA, au Canada, en Irlande, en France, au Brésil et en Chine, sur base de perfectionnement des process, via les Big Data et l’intelligence artificielle. Mais prévision également d’améliorer la maintenance préventive, via des capteurs ad hoc et traitement des données par l’IA, ou encore la gestion des approvisionnements, avec de meilleures anticipations des besoins de médicaments. Réf 18-12-A7f - (Les Echos, 16.11.2018, page 22, de Catherine Ducruet) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 12
ELITⓇ BUSINESS REVIEW B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE Flashes sur problèmes « Le capitalisme doit changer », selon The Economist globaux– à LIRE • L’article de The Economist débute ainsi : « Même aux USA, la défiance à l’égard (Réf 18-12-B1j) du capitalisme croît. Et cette défiance est dangereuse, et justifiée ». • Eléments factuels à l’appui de cette assertion : - Les grands groupes et les Big Tech ont des positions trop dominantes, et des profits anormalement élevés (*), - The Economist estime à 660 milliards de dollars le montant de ces profits anormaux (*). • Il importe de repenser, et de refonder : - La réglementation des données, et le droit de la propriété intellectuelle, - Les clauses de non concurrence et les lois anti-trust, - Les réglementations actuellement trop complexes, et conçues par les lobbyistes, - Une véritable concurrence, et une vraie innovation, permettant aussi une plus juste rémunération de la contribution des salariés. • L’article se conclut par : - « Ces changements ne résoudront pas tous les problèmes », - Mais « ces mesures contribueraient puissamment à rétablir la confiance du public dans le capitalisme » (**). Réf 18-12-B1a - (Challenges, 29.11.2018, page 61, extraits de The Economist) Ndlr (*) : Pas de précision dans l’article sur le « niveau normal » des profits….. Mais, de notre point de vue, le montant n’a guère d’importance, car le point important est la position dominante des Big Tech, qui est patente et indiscutable. Ndlr (**) : Mais autre remarque : le contenu des changements préconisés par The Economist est-il suffisant, comme il l’écrit, pour « rétablir la confiance du public dans le capitalisme » ? Pas sûr… ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 13
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW « Les élites n’ont pas conscience de ce qui se passe », selon Christine Lagarde • C’est, ci-dessus, le titre de l’article-interview de Christine Lagarde, DG du FMI, dans Les Echos. • Dans l’interview, nous avons relevé les points suivants : - « L’évolution politique du monde, avec ce recul constaté du nombre de régimes démocratiques, peut entraîner de lourdes conséquences économiques ». - La montée du populisme est liée à l’accroissement des inégalités économiques et sociales et au tassement du niveau de vie des classes moyennes. - « Après la crise de 2008, il y a eu conscience claire de ce qu’il fallait faire… Aujourd’hui, ce n’est pas le cas…. De plus, il existe une colère contre les élites, qui n’ont pas été sanctionnées pour les erreurs commises ». • La suite de l’interview porte sur : - La guerre commerciale USA-Chine, et sur l’évolution de la zone euro, - Ainsi que sur les réformes engagées depuis 2 ans en France. Réf 18-12-B1b - (Les Echos, 09.11.2018, page 13, interview de Christine Lagarde par Emmanuelle Duten, Richard Hiault et Dominique Seux) Economie mondiale PIB, mondial et par pays, en 2018, 2019 et 2020, par l’OCDE et guerre commerciale • Estimation du PIB mondial 2018 à +3,7%, ainsi que de +7,5% pour l’Inde, +6,6% USA-Chine pour la Chine, +2,9% pour les USA, et +1,9% pour la zone euro. (Réf 18-12-B2j) • 2019 et 2020 sont marqués par la décroissance du PIB à +3,5% au plan mondial, à +7,3% et +7,4% pour l’Inde, à +6,3% et +6% pour la Chine, à +2,7% et +2,1% pour les USA, et +1,8% et +1,6% pour la zone euro. • On notera également que ce chiffrage est en retrait par rapport à celui du FMI, il y a 1 mois. • Pour autant, les incertitudes liées à la guerre commerciale USA-Chine rendent hypothétiques ces prévisions 2019 et 2020. L’OCDE note cependant que « l’investissement est en berne » et que « le revenu par habitant est plus faible qu’espéré, et l’on observe comme une entrave à la croissance des salaires réels ». Réf 18-12-B2a - (Les Echos, 22.11.2018, page 5, de Richard Hiault) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 14
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW La guerre commerciale USA-Chine se poursuit, malgré « la trêve de 90 jours » • Un G20 « anecdotique », mais également inquiétant, dont le seul mérite est de s’être tenu pour constater des désaccords sur l’OMC et sur le multilatéralisme. • Mais une négociation directe USA-Chine – en marge de ce G20 de Buenos-Aires – entre Xi Jinping et Donald Trump se conclut par une trêve de 90 jours, sans nouveaux droits de douane, pour tenter de trouver un accord sur le commerce entre ces 2 géants mondiaux. • On peut afficher plusieurs observations sur cette « trêve », qui ne préjuge en rien de la suite qui adviendra : - Tout d’abord, c’est une preuve du « La ChinAmerica et le reste du monde », pour reprendre le titre de l’éditorial de Jacques Hubert-Rodier, car cette trêve se fait sans intervention de l’OMC et conforte le bilatéralisme, - D. Trump ne renonce pas à son objectif anti-Chine, mais temporise, et la Chine connaît quelques difficultés économiques actuellement, d’où une trêve bienvenue qui lui permet de « souffler », - Le graphe sur les phases 1, 2 et « en cours non taxés », semble montrer que les USA ont plus de « réserves de taxation » que la Chine, - Mais le second graphe sur la balance commerciale des USA, montre que le déficit US s’est accru régulièrement depuis mai 2018, pour s’établir à 55,5 milliards de dollars pour le mois d’octobre 2018, pour partie significative imputable aux mesures de rétorsion chinoise sur l’agriculture des USA, dont le soja. • Les observateurs sont peu optimistes sur un accord USA-Chine, car ils voient mal « la Chine opérer des concessions sur les transferts de technologies ou la propriété intellectuelle », car elle ne veut pas modifier sa pratique, alors que le but de D. Trump est de modifier cela pour entraver au maximum le plan stratégique « Made in China 2025 ». • A suivre. Réf 18-12-B2b - (Les Echos, 30.11.2018, page 6, de Frédéric Schaeffer et Nicolas Rauline, puis le 03.12.2018, page 8, de Frédéric Schaeffer et Elsa Conesa, et page 9, de Jacques Hubert-Rodier, et enfin le 07.12.2018, page 8, de Nicolas Rauline et de Frédéric Schaeffer) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 15
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW Les USA Elections du midterm, et bilan des promesses de campagne de D. (Réf 18-12-B3j) Trump • Malgré la majorité démocrate à la Chambre des Représentants, D. Trump peut s’appuyer sur un accord global des américains au sujet de son bras de fer commercial avec la Chine. • Opposition potentielle des démocrates, en revanche, sur d’autres points, contre balancée par le fait que le Sénat comporte actuellement une majorité républicaine renforcée. • En terme de bilan à mi-mandat sur les promesses présidentielles de D. Trump, on peut observer : - Qu’il a engagé, et mis en œuvre, la réforme fiscale, la modification des traités commerciaux, la dérégulation bancaire, la recomposition de la Cour Suprême, - Qu’il n’a pas réalisé la construction du mur intégral de l’immigration, ni les investissements en infrastructures, ni la suppression de l’Obamacare. - Mais quoiqu‘on pense de la personne de D. Trump, à tout le moins, « il n’est pas resté inerte » ! Réf 18-12-B3a - (Challenges, 15.11.2018, pages 48-49, de Philippe Boulet-Gercourt + Les Echos, 05.11.2018, page 7, de E. C. et N. Ra.) « Les Etats toujours plus désunis d’Amérique » • C’est, ci-dessus, le titre de l’article d’Elsa Conesa, dont nous sélectionnons quelques assertions : - « Il est difficile de concevoir, depuis l’Europe, à quel point la nation américaine est fracturée ». - « Depuis l’élection de D. Trump, le fossé ne cesse de se creuser entre l’Amérique conservatrice du centre du pays, et celle, progressiste, des villes et des côtes ». - « L’incompréhension et l’ignorance de l’autre cèdent aujourd’hui la place à la haine et au mépris ». Réf 18-12-B3b - (Les Echos, 22.11.2018, page 9, de Elsa Conesa) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 16
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW Quid de la FED ? • La FED a confirmé son intention de poursuivre en 2019 sa politique de remontée des taux directeurs, avec 3 hausses prévues durant l’année. • En revanche, pas de confirmation ou d’annulation – à ce stade – de la hausse envisagée en décembre 2018, décriée par Trump. Cette hausse serait la 4ème en 2018. • La réunion du Comité de politique monétaire de la FED est prévue les 18 et 19 décembre 2018. • A suivre. Réf 18-12-B3c - (Les Echos, 29.11.2018, page 29, de Elsa Conesa) La Chine Réflexions liminaires (Réf 18-12-B4j) Malgré la décélération de la croissance économique chinoise, avec un PIB prévisionnel 2020 descendant à +6% (cf Réf 18-12-B2a ci-dessus), les ambitions de puissance de la Chine restent intactes ! L’ambition chinoise de puissance • La Chine talonne les Etats-Unis, et déroule, avec continuité, son Projet de puissance économique, qu’elle veut largement dominante au plan mondial, en 2049, année du centenaire du régime chinois. Les graphes montrent le gap encore existant vis-à-vis des USA, mais la dynamique du trend chinois réduit progressivement cet écart. • Par ailleurs, le Projet « Nouvelles Routes de la Soie » d’une part, et l’offensive chinoise en direction de l’Afrique pour les chemins de fer, les routes, les ports, et aussi les implantations d’entreprises chinoises, d’autre part, sont 2 composantes importantes de la Vision stratégique du « temps long » cultivé par l’exécutif chinois. Réf 18-12-B4a - (Challenges, 22.11.2018, pages 56-59, de Pierre Tiessen) 5 secteurs économique dans lesquels la Chine vise un leadership mondial incontesté • Les graphes (à la page suivante) illustrent cette position chinoise, potentiellement dominante, dans l’énergie, le transport ferroviaire, les voitures électriques, les Télécoms. • Le 5ème secteur concerne le « naval militaire », dans lequel la Chine effectue un rattrapage vertigineux : en point de comparaison, « La Chine a construit en 4 ans l’équivalent de la Marine française », explique l’amiral Christophe Prazuck. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 17
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW Réf 18-12-B4b - (Challenges, 22.11.2018, pages 64-67, de N. S., de P. Da., de A.-G. V., de P. L., et de V. L.) Balance courante chinoise : en route vers le déficit ? • La dynamique économique chinoise va conduire à une croissance des importations, et les exportations chinoises risquent d’être impactées négativement par l’éventuelle poursuite de la guerre commerciale avec les Etats- Unis. • Déjà, au 1er semestre 2018, la Chine a enregistré un déficit de la balance courante, situation inédite depuis 15 ans (cf graphe). • Si cette tendance se poursuit, la Chine observera un affaiblissement du yuan, et un risque de fuite des capitaux. Cette perspective a, sans doute aussi, conditionné la démarche de la Chine vers un accord de « trêve de 90 jours » pour la guerre commerciale USA-Chine (voir Réf 18-12-B2b ci-dessus). Réf 18-12-B4c - (Agefi Hebdo, 15.11.2018, pages 16-17, de Xavier Diaz) Ndlr : Chine et USA ont, l’un et l’autre, des « préoccupations » -bien que leurs situations soient différentes – avec leur balance commerciale ! ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 18
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW Et la monnaie chinoise ? • La « trêve de 90 jours » donne un peu de « répit » à la chute du renminbi (cf graphe), qui s’est un peu stabilisé à l’annonce de cet accord. • Le communiqué du G20 a rappelé les engagements antérieurs des pays, en mars 2018, à « s’abstenir des dévaluations compétitives ». • Précision technique : dans l’hypothèse où les USA augmenteraient de 10% à 25% les droits de douane sur 200 milliards d’importations chinoises, et si la Chine voulait neutraliser totalement cet impact, il faudrait dévaluer la monnaie chinoise de 6%, d’où 1 dollar pour 7,30 renminbis. Mais, a priori, ce choix est écarté, et donc la question de la réaction possible de la Chine à cette éventualité de nouveaux droits de douane aux USA est une question ouverte. Réf 18-12-B4d - (Les Echos, 04.12.2018, page 28, de Nessim Aït-Kacimi) L’EUROPE PIB zone euro 2018, 2019 et 2020, selon l’OFCE (Réf 18-12-B7j) • L’OFCE prévoit un ralentissement progressif, mais continu, de la croissance économique de la zone euro sur les 2 ans à venir, avec les +1,7% et +1,6% des PIB 2019 et 2020. • Facteurs explicatifs majeurs de cette prévision : - Vraisemblable hausse des prix du pétrole, - Impact des tensions commerciales générées, et maintenues, par D. Trump, - Incertitudes majeures sur 2 points clés actuels dans l’UE, le Brexit et l’Italie. Réf 18-12-B7a - (Les Echos, 13.11.2018, page 8, de Guillaume de Calignon) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 19
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW « Coup de froid sur la croissance allemande » • Le Conseil des experts économiques de l’Allemagne suggérait dans son rapport remis le 08.11.2018 de revoir les prévisions PIB 2018 et 2019, à respectivement +1,6% et +1,5%, en lieu et place des +2,3% et +1,8% affichés au printemps 2018. Rapport qui préconisait aussi que l’Allemagne engage plusieurs réformes économiques structurelles, concernant les retraites, le manque de main d’œuvre qualifiée, la fiscalité trop pesante, etc. • Puis, ce « coup de froid » avec l’annonce du « moins 0,2% » pour le PIB allemand en T3 de 2018. Cette chute est expliquée essentiellement par : - Une baisse de la production automobile, - Ce qui a aussi impacté le volume moindre des exportations, - Et par une chute de la consommation intérieure. • Dans ce contexte, le gouvernement table sur le +1,6% du PIB 2018, et estime une croissance positive du PIB pour 2019. Pour autant, il semble acquis par le gouvernement allemand que les conclusions du rapport du Comité des experts restent totalement d’actualité. Réf 18-12-B7b - (Les Echos, 08.11.2018, page 10, et le 15.11.2018, page 8, de Ninon Renaud) Le BREXIT et la finance européenne • La double page des Echos s’efforce d’apporter réponse à 10 questions concernant le Brexit et la finance européenne : 1. Deal ou No Deal : une catastrophe pour le secteur financier ? 2. La compensation, un séisme à 43.000 milliards ? 3. Régulation : qui tient le volant ? 4. Filiale ou Succursale ? 5. La City sacrifiée ? 6. Et si mon assureur disparaît dans la nature ? 7. Londres va-t-elle devenir un paradis pour les banques ? 8. Ces montages dont les régulateurs ne veulent plus 9. Est-ce l’exode à la City ? 10. Et si le vainqueur du Brexit était …. New York ? • Synthèse des réponses aux 10 questions. 1. En cas de « no deal », pas de période de « transition », et donc impératif de concevoir et valider des textes applicables au 31 mars 2019. Pas évident ! 2. Il existe un « risque systémique » avec l’actuel process des quelques 43.000 milliards d’euros de transaction de dérivés de taux d’intérêt, traités par les chambres de compensation londoniennes. Et idem pour les 600.000 milliards de produits dérivés de tous types. Un projet de « re-papering », i. e. de remplacement, est à l’étude. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 20
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW 3. Bras de fer entre la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE). 4. L’alternative filiale/succursale est fonction de l’octroi ou non de licence bancaire de plein exercice. 5. Londres n’a pas obtenu de Bruxelles le maintien du passeport européen, ni le système de « reconnaissance mutuelle ». Incontestablement, la City est affaiblie, mais « pas sacrifiée », d’autant que « le grand départ attendu des financiers de Londres » ne s’est pas opéré, du moins à ce stade. 6. Il s’agit des engagements pris par des compagnies d’assurances UK vis-à-vis de clients qui sont dans les pays de l’UE. Différentes solutions sont étudiées. 7. Se défaire des contraintes réglementaires de l’UE donnerait un avantage concurrentiel à Londres, mais pas sûr que cette voie soit retenue par UK. 8. Ce n’est pas une question, mais une check-list. 9. Sur les 170.000 « banquiers » de la City, les estimations portent sur 2.000 à 4.500 départs vers Francfort, et 4.500 départs déjà prévus vers Paris, du moins à ce stade. 10. Pronostic difficile, d’autant qu’on ne connaît pas encore le vote du Parlement britannique. Les Echos affichent que « les Etats-Unis pourraient également sortir gagnants du Brexit ». Réf 18-12-B7c - (Les Echos, 28.11.2018, pages 30-31, de Alexandre Counis, Guillaume Benoît, Anne Drif, Edouard Lederer, Laurent Thévenin et Sharon Wajsbrot) La France Réflexions liminaires (Réf 18-12-B8j) • Oui, certainement, la question majeure du moment, et sans doute du futur, concerne les « gilets jaunes », et cette nouvelle forme de revendications profondes, avec des convergences, mais aussi plus que disparates, dont la réponse politique, sociétale et économiquement viable n’est pas évidente. Comme contribution à la compréhension de ce nouveau phénomène (mais les casseurs, ce n’est pas nouveau, malheureusement….), on pourra lire l’analyse de Cécile Cornudet, titrée « Ce que cette crise a d’inédit », en page 3, des Echos du 03.12.2018. Lien d’accès = https://bit.ly/2PGJoLr • Pour autant, nous limitons nos sélections de ce mois, comme de coutume, aux stricts aspects économiques et sociaux. Doutes sur la croissance économique et sur le déficit • A mi-novembre, la Banque de France tablait sur un +0,4% pour la croissance du PIB en T4 de 2018 (cf graphe à la page suivante), d’où un +1,6% attendu pour la croissance du PIB 2018. • Incertitudes, à ce stade, sur l’ampleur de l’impact négatif des manifestations et violences de novembre-décembre 2018, sauf que l’on est sûr que le +1 ,6% de croissance PIB 2018 n’est pas gagné. • En ce qui concerne le déficit, le prévisionnel antérieur à moins 2,8% du PIB en 2019 laisse très peu de marges de manœuvres à l’exécutif pour « lâcher beaucoup de lest » face aux revendications des gilets jaunes. Sauf à s’affranchir, une fois de plus, et des 3% et des engagements antérieurs de la France de revenir à une orthodoxie budgétaire, maintes fois promise et très peu pratiquée. • A suivre, et pour le PIB 2018, et pour le déficit prévisionnel 2019 affiché en direction de Bruxelles. ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 21
B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE ELITⓇ BUSINESS REVIEW Réf 18-12-B8a - (Les Echos, 13.11.2018, page 3, de Guillaume de Calignon, et le 04.12.2018, page 4, de Gabriel Grésillon et Renaud Honoré) Chômage et climat des affaires • Taux de chômage trimestriel déterminé par l’Insee en T3 de 2018 : maintien à 9,1%, niveau du trimestre précédent. L’Insee pense que le taux de croissance à venir de l’économie française sera tout juste suffisant pour stabiliser le chômage, et rendra très difficile, voire plus, d’aboutir à un 7% de taux de chômage en fin de quinquennat. • Mais le ralentissement attendu de la population active, ou les réformes à venir, notamment pour l’assurance-chômage, peuvent – peut-être – changer la présente donne. • La confiance en l’économie, selon le baromètre OpinionWay, continue de baisser, et « les indicateurs reviennent à leurs niveaux d’avril 2017, juste avant la dernière élection présidentielle. L’effet Macron a tout simplement été effacé ». Réf 18-12-B8b - (Challenges, 15.11.2018, page 40, de P.-H. M. + Les Echos, 21.11.2018, page 6, de Alain Ruello) ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Décembre 2018 – N°82 | 22
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