Déclaration de principe et recommandations de l'Academy of Breastfeeding Medicine : genre et vocabulaire en rapport avec l'alimentation infantile ...

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Déclaration de principe et recommandations de l’Academy of
Breastfeeding Medicine : genre et vocabulaire en rapport avec
l’alimentation infantile et la lactation.
Academy of Breastfeeding Medicine Position Statement and Guideline : Infant Feeding and Lactation-Related
Language and Gender. Melissa Bartick1,2, Elizabeth K. Stehel3, Sarah L. Calhoun4, Lori Feldman-Winter5, Deena
Zimmerman6 , Lawrence Noble7, Casey Rosen-Carole8, Laura R. Kair9 ; and The Academy of Breastfeeding
Medicine. Breastfeed Med 2021 ; 16(8) : 587-90.

Introduction
L’Academy of Breastfeeding Medicine (ABM) est une communauté internationale de médecins et membres
travaillant à réduire le fossé entre les soins cliniques et les connaissances scientifiques, en éditant des protocoles
fondés sur les preuves et utilisables à l’échelle internationale. Le langage, l’interprétation et la traduction sont une
priorité constante pour l’ABM. Nous affirmons que le langage a un pouvoir. Cela est démontré par la relativité et le
déterminisme linguistiques, deux théories qui expliquent comment la structure d’un langage influence les pensées
et le comportement. Des biais implicites affectent le langage que nous utilisons et peuvent donc contribuer aux
inégalités de genre et au manque d’équité en matière de santé, ce qui contribue à son tour à augmenter la morbidité
et la mortalité chez les populations vulnérables (1, 2).

Soutien de l’ABM aux personnes LGBTQI+
L’ABM agit en accord avec les objectifs de développement durable (3) de l’Organisation des Nations Unies (ONU)
et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour 2030, et avec les appels de l’ONU et de l’OMS pour
« arrêter les violences et la discrimination envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et
intersexes » (4). L’ABM affirme que « le niveau le plus élevé de santé atteignable est un droit fondamental de tous
les êtres humains » (5). En tant qu’organisation non gouvernementale incluant des professionnels de santé, tant
l’organisation que les membres de l’ABM ont un rôle important à jouer afin d’atteindre l’objectif de « respecter,
promouvoir et satisfaire les droits humains de toutes les personnes LGBTI » (6). Dans cet objectif, l’ABM s’est
engagée à travailler avec les communautés pour identifier d’autres termes et comportements inclusifs afin
d’atteindre ces objectifs.

L’ABM affirme que le langage devrait être aussi inclusif que possible
lorsqu’on discute d’alimentation infantile
En se fondant sur les recommandations de Rasmussen et al (7) et de Dinour (8) concernant l’acceptation et
l’utilisation constante d’un langage spécifique, exhaustif et dépourvu de jugement concernant l’alimentation
infantile, et en complément du Protocole #33 de l’ABM sur le suivi de l’allaitement chez les personnes lesbiennes,
gay, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement et plus (9), l’ABM reconnaît que les personnes qui donnent
naissance et qui produisent du lait ne s’identifient pas toutes comme de sexe féminin et que certaines d’entre elles
s’identifient comme n’étant ni de sexe masculin ni de sexe féminin. Afin d’inclure toutes ces personnes dans nos
documents écrits, l’utilisation d’un langage asexué ou inclusif pour tous les genres (par exemple parler de
« personne lactante » plutôt que de « mère ») est appropriée dans de nombreux contextes. Dans certaines situations
toutefois, l’utilisation d’un langage spécifique au sexe pourra être préférable pour des raisons que nous décrirons
plus bas. En pareil cas, nos lecteurs doivent savoir que l’intention de nos documents écrits, tels que les protocoles et
les déclarations de principe, est d’inclure toutes les personnes qui allaitent/nourrissent sur la poitrine et nourrissent
avec du lait humain. Dans chaque famille prise individuellement, il est important de s’informer sur les termes et
pronoms que les personnes utilisent pour s’identifier.

1. Department of Internal Medicine, Mount Auburn Hospital, Cambridge, Massachusetts, USA.
2. Harvard Medical School, Boston, Massachusetts, USA.
3. Department of Pediatrics, University of Texas Medical Center, Dallas, Texas, USA.
4. Department of Family & Community Medicine, University of Missouri, Columbia, Missouri, USA.
5. Children’s Regional Hospital, Cooper University Healthcare, Cooper Medical School of Rowan University, Camden, New Jersey, USA.
6. Maternal-Child and Adolescent Division, Public Health Service, Israel Ministry of Health, Jerusalem, Israel.
7. Department of Pediatrics, Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York City Health + Hospitals/Elmhurst, Elmhurst, New York, USA.
8. University of Rochester School of Medicine & Dentistry, Departments of Pediatrics and Obstetrics and Gynecology, Rochester, New York, USA.
9. Department of Pediatrics, University of California Davis Medical Center, Sacramento, California, USA.
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Il devrait être clair que le terme « sexe » se réfère à une affectation biologique au sexe masculin et féminin, tandis
que le terme « genre » se réfère au rôle culturel de chacun, incluant l’identité personnelle et sociale. Les pronoms
sont souvent spécifiques au genre et peuvent être déroutants dans de nombreuses langues lorsqu’une personne
s’identifie comme de genre neutre ou non binaire. Par « langage inclusif du genre », l’ABM désigne un langage
destiné à inclure les personnes qui s’identifient comme des hommes, des femmes, des intersexes, des non binaires
ou des personnes à genre évolutif. À noter que, pour certaines sources comme l’ONU, l’expression « langage
inclusif du genre » signifie simplement que les termes incluent à la fois les hommes et les femmes (comme par
exemple « l’humanité » plutôt que « les hommes »), mais ces sources n’étendent pas cette expression au contexte
LBGTQI+. De plus, alors que l'ONU utilise le terme LGBTI, l’ABM préfère l’acronyme plus inclusif
« LGBTQI+ » car il inclue les personnes intersexes ainsi que d’autres personnes qui s’identifient en dehors de
groupes qui ont une dénomination spécifique (comme par exemple les personnes « de genre variable »).

Quelques considérations sur l’utilisation d’un langage inclusif
Considérations légales et censure

Bien que l’ABM reconnaisse que la diversité dans les orientations sexuelles et les identités de genre se rencontre
partout dans le monde, il y a de nombreux pays hétéronormatifs et cisnormatifs dans lesquels il est illégal de ne pas
être hétérosexuel et cisgenre, et où les personnes ne correspondant pas à ces normes seront soumises à des
persécutions légales et illégales. Si nous affirmons l’existence et soutenons les personnes lactantes de genres variés
partout dans le monde, nous reconnaissons que l’utilisation d’un langage asexué ou inclusif du genre dans des
endroits où être LGBTQI+ est illégal peut faire plus de mal que de bien et empêcher les familles d’obtenir
d’importantes informations. Dans ces contextes, les documents utilisant un langage asexué ou inclusif du genre
pourront être censurés et les lecteurs possédant des documents utilisant ce langage ou les auteurs de tels documents
pourraient courir un risque d’arrestation, de persécution ou d’autres sanctions.

Problèmes de traduction, de langage et de clarté

Des termes asexués ou inclusifs du genre pourront être déconcertants dans des langues autres que l’anglais. De
nombreuses langues assignent un genre à tous les noms, de sorte que ces termes ne peuvent pas être de genre
neutre. Par exemple, afin d’essayer d’être inclusif du genre, le mot « parent » sera souvent remplacé par le mot
« mère », mais dans de nombreuses langues « parent » est un terme masculin qui peut signifier « père ». De
nombreuses langues n’ont pas de terme neutre, non genré, pour de nombreux mots importants. Par exemple, dans
de nombreuses langues, l’expression « lait humain » est « lait maternel ». De plus, certains termes peuvent être
troublants ou difficiles à comprendre pour des lecteurs éduqués dans une culture dans laquelle il n’existe pas de
personne lactante qui ne soit pas une femme. Ce sera également le cas pour les personnes qui ont un faible niveau
de scolarité et pour les personnes qui ne savent pas lire leur langue maternelle. Dans ces circonstances, lorsqu’une
expression telle que « parent lactant » est traduite en « mère » ou « mère allaitante », les choses pourront être
difficiles à comprendre et l’utilisation de pronoms neutres (« ils/les ») pourra encore augmenter la confusion.

Exactitude scientifique

Nous reconnaissons également que la plupart des termes asexués ou inclusifs du genre n’ont pas d’équivalent ayant
la même signification que le mot qu’ils remplacent. Par exemple, en terminologie médicale, « sein » se réfère à la
même partie du corps chez l’homme et chez la femme. « Poitrine » est un terme souvent utilisé à la place, mais la
signification anatomique de ce terme est différente, et n’est donc pas utilisé dans un contexte médical.
« Allaitement » peut être interprété comme l’acte de nourrir et de materner son propre enfant au sein, ce qui
implique un contact physique et/ou émotionnel entre les membres de la dyade, mais « lactant » ne nécessite pas de
connexion physique ou émotionnelle entre les membres de la dyade. « Personne donnant naissance » peut
remplacer « mère » de façon à ce qu’une personne qui n’est pas de sexe féminin puisse être incluse, mais ce terme
peut aussi inclure les personnes porteuses, les gestations pour autrui et les femmes dont l’enfant est adopté par
d’autres personnes, et ces personnes pourraient ne pas correspondre au sens souhaité par un auteur.

Dans un contexte clinique, l’impact sur la santé constaté chez les dyades allaitantes mère-enfant ne peut pas être
généralisé à d’autres dyades en raison du manque de données et des différences connues ou prévisibles avec
d’autres dyades en raison de facteurs chromosomiques, hormonaux et anatomiques. Donc, remplacer « mère » par
« parent » pourra être inexact dans les faits. Par exemple, une dyade avec un père transgenre qui a donné naissance,

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       TABLE 1. SUGGESTION DE TERMES DANS LE DOMAINE DE L’ALLAITEMENT ET DE LA LACTATION HUMAINE

Termes traditionnels                                 Termes inclusifs du genre                               Contextes cliniques
Mère, père, mère biologique                          Parent, parent gestationnel                         Demander au(x) patient(s) quelle terminologie ils
                                                     Des combinaisons peuvent être utilisées pour plus   souhaitent
                                                     de clarté, comme « mères et parents gestationnels »
Elle, la sienne, les siennes                         Ils, eux (si le genre n’est pas spécifié)
Il, le sien, les siens
Sein                                                 Glande mammaire
Allaitement                                          Allaitement, alimentation sur la poitrine, lactation,
                                                     expression du lait, alimentation au lait humain
Lait maternel                                        Lait, lait humain, lait maternel, lait parental, lait
                                                     paternel
Mère allaitante ou mère nourricière                  Parent allaitant, personne allaitante
                                                     Des combinaisons peuvent être utilisées pour plus
                                                     de clarté, comme « mères allaitantes et parents
                                                     allaitants »
Né homme/femme (lorsque c’est appliqué à des         Enregistré ou noté comme étant de sexe
personnes qui s’identifient comme n’importe quoi     masculin/féminin à la naissance, ou assigné
sauf étant cisgenre)                                 homme/femme à la naissance

Les termes sur la gauche ne sont pas incorrects et sont appropriés dans de nombreux contextes, mais les termes dans la colonne du milieu sont des substituts
corrects lorsqu’un langage inclusif du genre est approprié.

qui a eu une chirurgie d’affirmation du genre masculin et qui nourrit son enfant avec une préparation pour
nourrissons à l’aide d’un dispositif d’aide à la lactation posé sur le sein pourra avoir les mêmes risques pour sa
santé qu’une dyade avec une femme cisgenre non allaitante et son enfant. Par exemple l’enfant pourra avoir un
risque plus élevé d’otite, d’infection gastro-intestinale et d’intolérance à la préparation pour nourrissons. Le père
présente également un risque de complications courantes de l’allaitement/alimentation sur la poitrine tels que
l’engorgement, les lésions des mamelons et les mastites. Dans la mesure où le père a probablement un peu de tissu
mammaire résiduel, on ignore dans quelle mesure le risque de diabète de type 2 et de pathologie cardiovasculaire
peut se comparer à celui d’une mère cisgenre qui n’a pas allaité – il pourrait être un peu plus bas (ou plus élevé),
mais nous manquons de données concernant les personnes à qui le sexe féminin a été attribué à la naissance qui
prennent des hormones masculinisantes et qui ont une lactation avec une quantité réduite de tissu mammaire.

Dissimulation des besoins en matière de recherches

Les études sur l’allaitement et la mortalité maternelle incluent des personnes qui sont présumées cisgenre. En
conséquence, l’impact de la lactation, de l’alimentation sur la poitrine ou de l’allaitement chez des parents
transgenres manquent. Dans certains cas, l’amalgame entre les termes « mères » et « parents allaitants »
dissimulera la nécessité de faire des études spécifiques en présumant que les connaissances scientifiques sur les
premières s’appliquent également aux seconds, ou en homogénéisant un groupe non homogène. Par exemple, par
rapport à une mère cisgenre qui n’a pas allaité, le risque de cancer du sein pourrait être augmenté chez un père qui a
donné naissance et qui nourrit son enfant avec une préparation pour nourrissons (en raison d’un faible volume de
tissu mammaire résiduel et de l’absence de désir ou de possibilité d’allaiter), ou abaissé s’il est capable d’avoir une
lactation avec le tissu mammaire restant. De même, comme le risque de cancer du sein est influencé par la parité, le
risque de cancer du sein chez les personnes à qui le sexe masculin est attribué à la naissance et qui prennent des
hormones féminisantes et qui induisent une lactation est inconnu. Les traitements hormonaux d’affirmation du
genre compliquent encore les choses dans la mesure où ces hormones peuvent avoir un impact sur la santé, en
particulier en augmentant le risque de pathologies cardiovasculaires (10).

Il s’ensuit que si certains parents transgenres lactants peuvent avoir un risque plus bas de mortalité en raison de la
lactation, en tant que groupe non homogène, cette relation peut être rendue plus difficile à déterminer en raison de
leur statut gestationnel, hormonal ou de leurs antécédents chirurgicaux. Dire que l’allaitement abaisse la mortalité
« parentale » est de ce point de vue inexact. Cela risque également de dissimuler la nécessité de futures recherches
en permettant aux scientifiques, donateurs et avocats de l’allaitement de croire que ces questions ont déjà reçu des
réponses.

Préférences personnelles
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« Lait maternel » pourra être préféré par certaines personnes lorsqu’on parle du lait produit par la mère de l’enfant,
car cela sous-entend une connexion familiale, tandis que « lait humain » pourra être préféré pour du lait qui est
donné ou vendu, aucune connexion familiale n’étant sous-entendue. D’autres termes peuvent également être
utilisés, comme « lait exprimé », « lait paternel » ou tout simplement « lait ». Une personne lactante devrait être
encouragée à choisir les termes pour le lait et l’alimentation avec lesquels elle s’identifie.

« Mère » implique une connexion familiale et les relations complexes que cela implique, mais « personne
lactante » n’implique pas de connexion familiale, et cela peut être une personne qui produit du lait qui sera donné
ou vendu. Un langage désexué peut également repousser certains lecteurs. Par exemple, une femme cisgenre pourra
s’identifier fortement comme étant une « mère », et ces femmes, dans certaines cultures, pourront éviter les
documents dans lesquels elles sont décrites comme « une personne lactante » ou « un parent ». Lorsqu’on
sélectionne les meilleurs termes à utiliser, le contexte et les personnes visées doivent être pris en compte.

Citation et réemploi des recommandations d’autres organisations

Lorsqu’on reprend les termes ou les recommandations de n’importe quel auteur ou organisation, il ne serait pas
correct ni éthique d’utiliser un langage asexué ou inclusif du genre si le texte original de l’auteur ou de
l’organisation n’utilise pas ce type de langage. Par exemple, l’OMS utilise des termes spécifiques sur le plan du
sexe et du genre en rapport avec la naissance et l’alimentation infantile, et cela peut être intentionnel dans la mesure
où ils doivent être adaptés aux personnes vivant dans tous les pays. Ses stratégies et recommandations ne peuvent
pas être réécrites en utilisant un langage asexué ou inclusif du genre, par exemple en substituant « parents » à
« mères ». De même, lorsqu’on décrit des recherches menées sur la santé féminine, on ne peut pas remplacer les
mots « femmes » ou « mères » par « personnes » ou « parents » à moins que des personnes de genres autres que
féminin soient spécifiquement incluses dans la population étudiée (voir plus haut les paragraphes Exactitude
scientifique et Dissimulation des besoins en matière de recherches).

Circonstances dans lesquelles un langage inclusif du genre devrait ou non être la norme

Les circonstances appropriées dans lesquelles un langage asexué ou inclusif du genre peut remplacer des termes
spécifiquement sexués peuvent inclure un document destiné à des professionnels de santé dans un pays dans lequel
des personnes transgenres ou non binaires peuvent ouvertement donner naissance et allaiter ou nourrir sur la
poitrine, comme par exemple un règlement hospitalier aux États-Unis ou en Grande-Bretagne. Voir Table 1 pour
une liste de termes traditionnels et inclusifs du genre. Les circonstances dans lesquelles des termes
traditionnellement genrés sont plus appropriés incluent les documents écrits pour une diffusion à l’échelle mondiale
et les documents écrits pour un public non professionnel.

Inclusion et ressources

Le langage est l’un des nombreux moyens de démontrer l’inclusion. Les services et les fournisseurs peuvent utiliser
divers moyens pour démontrer leur ouverture et assurer les soins aux personnes LGBTQI+, comme par exemple en
formant correctement les membres des équipes, en proposant des formules et salles de bain non genrées, en
utilisant des signalétiques d’accueil et en s’enquérissant des pronoms et noms à utiliser. L'ONU a des
recommandations linguistiques (11) pour aider les rédacteurs à être plus clairs et plus inclusifs pour les femmes et
les hommes lorsqu’ils écrivent au sujet du genre. Les recommandations spécifient toutefois que le genre doit être
« visible » lorsque cela est pertinent pour la communication, comme c’est le cas pour la majorité des domaines en
rapport avec l’allaitement. L’ABM recommande de revoir le contenu du texte des Nations unies « English langage
toolbox » en plus de leurs stratégies, ce qui inclut les points suivants :
• Reconnaître les biais.
• Utiliser un langage non discriminant.

Énoncé récapitulatif
L’ABM se consacre à la promotion, à la protection et au soutien de l’allaitement et de la lactation pour toutes les
personnes dans le monde. Nous œuvrons à créer des documents qui soient compréhensibles, acceptables et
recevables dans tous les pays, dans toutes les langues et par tous les lecteurs. Nous accueillons les contributions
d’auteurs de tous les pays, qui devraient pouvoir contribuer sans crainte d’être persécutés ou arrêtés. Les contextes

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socioculturels et légaux, ainsi que les variations dans les langues et la possibilité de traduire des termes genrés en
rapport avec le parentage et l’allaitement, peuvent limiter notre capacité à utiliser un langage inclusif du genre afin
de faire des recommandations claires partout dans le monde. Cela ne doit pas amener à nier notre reconnaissance de
la diversité et de la complexité de l’expérience humaine de l’alimentation infantile et des liens affectifs.

Les futures recherches incluant des participants transgenres devraient être conçues pour améliorer notre
compréhension de l’allaitement, de l’alimentation sur la poitrine, de la lactation et de l’utilisation de lait humain
donné chez toutes les personnes. En particulier, nous recommandons que, au minimum, les futures études (1)
incluent une plus large gamme de genres, (2) ne supposent pas a priori que la lactation est la suite d’un
accouchement et (3) incluent des informations sur les antécédents en matière de thérapie hormonale et de chirurgie
chez les participants transgenres.

Déclaration des conflits d’intérêt des auteurs
Aucun conflit d’intérêt.

Données sur le financement
Le travail du Dr. Kair’s a été financé par un prix du Building Interdisciplinary Research Careers in Women’s
Health (K12 HD051958) décerné à PI : Nancy Lane, MD, fondé par le National Institute of Child Health and
Human Development (NICHD), l’Office of Research on Women’s Health, l’Office of Dietary Supplements, et le
National Institute of Aging. Le contenu de cette publication est sous la seule responsabilité des auteurs et ne
représente pas le point de vue officiel du National Institutes of Health.

Références
1. Shannon G, Jansen M, Williams K, et al. Gender equality in science, medicine, and global health: Where are we
at and why does it matter? Lancet 2019;393:560–569.
2. Moseson H, Zazanis N, Goldberg E, et al. The imperative for transgender and gender nonbinary inclusion:
Beyond women’s health. Obstet Gynecol 2020;135:1059–1068.
3. UN General Assembly. Transforming Our World: The 2030 Agenda for Sustainable Development. New York:
United Nations, 2015.
4. World Health Organization, United Nations Human Rights Office of the Commissioner, UN High Commissioner
for Refugees, et al. Ending Violence and Discrimination Against Lesbian, Gay, Bisexual Transgender and Intersex
People. Geneva: World Health Organization, 2015.
5. World Health Organization. Fact Sheet: Human Rights and Health. Geneva: World Health Organization, 2017.
6. Allen MP, Johnson RE, McClave EZ, et al. Language, Interpretation and Translation: A Clarification and
Reference Checklist of Health Literracy and Cultural Respect, Discussion Paper. Washington: National Academies
of Medicine, 2020.
7. Rasmussen KM, Felice JP, O’Sullivan EJ, et al. The meaning of ‘‘breastfeeding’’ Is changing and so must our
language about it. Breastfeed Med 2017;12:510–514.
8. Dinour LM. Speaking Out on ‘‘breastfeeding’’ terminology: Recommendations for gender-inclusive language in
research and reporting. Breastfeed Med 2019;14:523–532.
9. Ferri RL, Rosen-Carole CB, Jackson J, et al. ABM Clinical Protocol #33: Lactation care for lesbian, gay,
bisexual, transgender, queer, questioning, plus patients. Breastfeed Med 2020;15:284–293.
https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/textes-de-l-academy-of-breastfeeding-medicine/2131-
soutien-a-l-allaitement-chez-les-lesbiennes-gays-bisexuel-le-s-transgenres-queer-en-questionnement-et-autres
10. Connelly PJ, Marie Freel E, Perry C, et al. Gender-affirming hormone therapy, vascular health and cardio-
vascular disease in transgender adults. Hypertension 2019;74:1266–1274.
11. United Nations. Gender-inclusive language. United Nations. https://www.un.org/en/gender-inclusive-
language/guidelines .shtml. Published 2020 (accessed April 11, 2021).

Correspondance à adresser à :
Melissa Bartick, MD, MS - Mount Auburn Hospital - Department of Medicine - 330 Mount Auburn Street
Cambridge, MA 02138 - USA
E-mail: melissa.bartick@mah.org
Traduit de https://www.liebertpub.com/doi/full/10.1089/bfm.2021.29188.abm

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