DEGUSTATION DE ROMANS 2017-2018 - Bibliothèque de Seyssinet-Pariset

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DEGUSTATION DE ROMANS 2017-2018 - Bibliothèque de Seyssinet-Pariset
DEGUSTATION DE ROMANS 2017-2018
    Duong Thu Huong. Terre des oublis

    L'avis de Monique : Trois personnages victimes de leur destin, tragédie à l’antique.
    Miên une jeune vietnamienne mariée avec Hoan et mère d’un enfant, voit revenir
    son mari donné pour mort quatorze ans auparavant. Que va fait Miên lorsque Bôn
    le vétéran voudra qu’elle revienne avec lui ? Nous entrons dans la personnalité de
    chaque personnage avec toute la poésie et la lenteur Asiatiques, mais aussi le poids
    des traditions, des codes de la société et des contraintes politiques. Nous
    découvrons les saveurs culinaires, la dureté de la vie, la misère et les horreurs de
    la guerre. Roman magnifique dont l’histoire va nous trotter longtemps dans la tête.

    Paul Auster. 4321

    L'avis de Marine : "C'est du lourd " au propre et au figuré : 1016 pages, 1kg pour
    déguster les quatre vies possibles d'Archie Ferguson personnage principal. Dans
    ce kaléidoscope, Paul Auster dresse un portrait monumental de l'Amérique : le
    baseball, la tv, les Kennedy, la lutte des noirs, l'émancipation des femmes, la guerre
    du Vietnam et je dois en oublier. Bref, ne pas avoir peur de ce pavé !

    Omar El Akkad. American War

    L'avis de Nadine : Très bonne surprise de la rentrée. Moi qui ne suis guère friande
    des romans d'anticipation, j'avoue avoir été conquise par cette histoire, sans doute
    parce qu'hélas, elle m'a semblé parfaitement plausible et réaliste. L'histoire se
    déroule entre 2075 et 2094, en suivant la jeune Sarat qui grandira dans cette
    seconde guerre de Sécession aux États-Unis, pays dévasté, rétréci par les
    changements climatiques, et dépendant les aides humanitaires. Seront évoqués
    des thèmes d'actualité, transposés et "exagérés" dans un avenir ô combien
    plausible : réfugiés, épidémies, embrigadement, énergies fossiles .... On verra
    comment une petite fille de six ans, heureuse avec sa famille, se transformera en
    véritable monstre génocidaire à trente ans.

    Alice Zeniter. L’art de perdre

    L'avis de Jeannine : Ce livre est pour moi un vrai grand récit romanesque, ainsi
    qu'une étude très documentée sur des faits historiques. En entrant dans une famille
    kabyle, nous vivons les "événements" d'Algérie dans son combat pour
    l'indépendance, subis par des hommes et des femmes non engagés. C'est un lot de
    soumissions, de trahisons, de renoncements et de compromis qui va permettre à
    certains de survivre avec leur famille, au détriment de leur honneur, de leurs valeurs
    et de leur culture. Les générations suivantes devront se construire avec des non-
    dits et la perte d'une partie de leur identité. Alice Zeniter a un vrai talent de conteuse,
    les images naissent sous ses mots et j'ai eu tout le temps de ma lecture l'impression
    de faire partie de ce récit ! Ce roman m'a enthousiasmé, bouleversé : je l'ai lu deux
    fois d'affilé.
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Michaël Prazan. La passeuse

L'avis de Marie-Claude : 1942, Bernard 7 ans et sa sœur Bernadette Prazan,
enfants juifs sont pris en charge par une passeuse pour franchir la ligne de
démarcation. Mais sur le quai de la gare d'Aubrais Bernard pense qu'elle va les livrer
à la Gestapo. Michael, son fils, veut savoir la vérité et va consacrer sa vie à faire
des recherches sur l'enfance de son père. Ce livre n'est pas un roman mais un
témoignage. Il se compose de deux parties. La première raconte l'enfance de son
père qui fuit la barbarie nazie et passe en zone libre. Comment il est ballotté de
famille d'accueil en famille d'accueil et après la guerre de pensionnat en pensionnat.
La deuxième partie est axée sur la passeuse Thérèse Léopold qui va aider les
enfants juifs et comment elle le paiera très cher. Ce livre bouleversant et
remarquablement écrit. Michael Prazan nous plonge dans l'enfer des déportations
et des camps de concentration .Le livre refermé des questions essentielles se
posent. Comment une poignée d'hommes peut-elle en endoctriner tant d'autres?
Comment rien ne sert jamais de leçon? Comment cela peut-il perdurer dans le
temps? Très bonne lecture.

Jean-Paul Didierlaurent. La fissure

L'avis de Babeth : Un peu décontenancée dans les premiers chapitres par cette
histoire complètement loufoque, puis au fil de la lecture, je me suis laissée séduire.
C'est frais, surprenant, plein d'humour avec une belle philosophie : chacun d'entre
nous ne porte-t-il pas en lui une petite fissure bien cachée ! Un livre qui fait du bien.

Jonathan Dee. Ceux d’ici

L'avis de Laetitia : Chronique de l'Amérique du après 11 septembre 2001, quand
l'indicible s'en vient à bousculer la grandeur du rêve américain... Quand l'horreur
tend à insuffler dans une société individualiste un émoi collectif on découvre encore
une fois la lutte des classes (à l'américaine) où les riches restent riches et
deviennent plus puissants et où les classes moyennes s'enfoncent dans leurs
désillusions. Un portrait de l'Amérique contemporaine qui nous amène à réfléchir
avec subtilité.

Jean d’Ormesson. Et moi je vis toujours

L'avis de Louis-Paul : L'ouvrage éblouissant de Jean d'Ormesson nous fait vivre
l'histoire de l'humanité, notre histoire. Ce livre déborde de références historiques,
littéraires, philosophiques, scientifiques, médicales... Ce livre n'est pas facile car
l'histoire de l'humanité est d'une densité grouillante et débordante ; histoire dans
laquelle Jean d'Ormesson se déplace avec une facilité pétillante. Quelle mémoire,
quelle culture, quelle érudition, quelle élégance ! Un moment de lecture
passionnant.
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Alessandro Piperno. Là où l’histoire se termine

L'avis de Danny :       Ce livre choral est bien écrit et traduit. On passe d'un
protagoniste à un autre sans s'en rendre compte et sans gêne. Souvent drôle
(humour du désespoir) encore plus souvent cruel et/ou pathétique. Pourtant la
société italienne moderne, romaine ici, et bourgeoise n'est jamais caricaturée. Le
final est fort et surprenant. Un vrai moment de très bonne lecture

Franck McCourt. Les cendres d’Angela

L'avis de Françoise : Franck McCourt raconte son enfance dans l'Irlande des
années 30 et 40. Une enfance faite de misère et de crasse parmi ses frères et ses
parents, la mère obsédée par la cigarette et le père qui boit ses allocations
chômages à peine celles-ci en poche ("la Pinte" est à elle seule un personnage du
roman). C'est émouvant, jamais geignard et curieusement très drôle. J'ai eu
l'impression de lire Le Petit Nicolas "version vraie". J'ai passé un très bon moment.

Asli Erdogan. L’homme coquillage
L'avis de Danielle : Une jeune fille turque, musulmane, élevée dans les traditions
du pays, dans un milieu misogyne, ayant fait de brillantes études et bardée de
diplômes travaille dans le plus grand laboratoire de physique nucléaire d’Europe.
Son parcours professionnel la mène sur l’île de Ste Croix aux Caraibes avec un
groupe important de chercheurs. Leur compagnie ne lui convient pas, elle éprouve
un besoin d’évasion, d’ouverture sur le monde au-delà de ce milieu. Elle est
dépressive, au bout du rouleau.
En arpentant seule, le soir, les chemins de l’île elle croise un homme qui vend les
coquillages qu’il pêche. « Petit, avec de larges cicatrices, des yeux très noirs… un
marginal, un pauvre, un exclu inscrit dans la nature et la violence ». Cette rencontre
va bouleverser sa vie.
Après une tentative de viol à 10 ans, un viol à 20 ans cette jeune fille qui n’a plus ni
plaisir ni désir nie son corps. C’est au contact de cet homme et de leurs échanges
lorsqu’elle le rencontre le soir après son travail de chercheur, qu’elle reprendra goût
à la vie.
Rarement une vie de jeune femme m’a bouleversée à ce point … .
Alejandro Palomas. Tout sur mon chien
L'avis de Marie-Pierre : J'ai retrouvé avec grand plaisir toute la famille de La Mère,
premier volume de cette trilogie espagnole dont la traduction du troisième opus est
semble-t-il à venir.
Cette fois-ci, c'est dans un bar de Madrid tenue par une serveuse pittoresque, tard
le soir, que va se dérouler ce huis-clos familial. Amélia, la mère, retrouve par hasard
son fils Fer alors que celui-ci attend désespérément un coup de fil qui tarde à venir.
Elle soupçonne le non-dit, elle s'incruste... Ils sont bientôt rejoints par les deux
sœurs, Emma et Sylvia. Cette nuit blanche, passée ensemble à attendre dans
l'angoisse, va être une fois de plus propice aux souvenirs et aux révélations. Le tout
dans une ambiance parfois cocasse mais toujours tendre.
Un vrai régal !!!
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Pete Fromm. Mon désir le plus ardent

L'avis de Mariane : Magnifique histoire d'amour entre Dalton et Maddie, couple
épris d'aventures et de vie au grand air. Leur plan de vie est très clair, être heureux !
Tout bascule le jour où Maddie apprend qu'elle est atteinte de la sclérose en
plaques. Qu'à cela ne tienne, ils ne vont pas changer leur plan, les voilà partis au
combat contre cette maladie qui gagne du terrain tous les jours. Ils tiendront le cap,
toujours avec une force incroyable. Une leçon de vie, avec en prime le talent de
Pete Fromm !

Sarah Schmidt. Les sœurs de Fall River

L'avis de Lucienne : Thriller psychologique d'après une histoire vraie qui a
passionné l'Amérique.
Le 4 août 1892, à Fall River dans le Massachussetts, Lizzie, la plus jeune des filles
Borden, trouve son père et sa belle-mère sauvagement assassinés à coups de
hache.
Un roman très noir qui ne cherche pas à trouver le (la) meurtrier(ère) mais
s'intéresse aux possibles culpabilités et aux soupçons que les personnages portent
les uns sur les autres.
Une ambiance malsaine, glauque, oppressante (détails sordides). Un livre violent
tant sur la façon dont ont été tués les Borden que sur le plan mental et émotionnel.
Louise Erdrich. LaRose

L'avis de Gillette : Les talents de la romancière, conjugués à ceux de la
merveilleuse conteuse qu'est Louise Erdrich nous offre une histoire éblouissante
d'humanité et de beauté. L'histoire débute par un drame, dans une forêt du Dakota
du Nord . Landreau tue accidentellement à la chasse au cerf, Dusty, le fils de ses
amis Peter et Nola. Landreau va alors se plier à une vieille coutume indienne :
donner un enfant aux parents de l'enfant décédé.
Ce sont les conséquences sur les deux familles que ce roman dissèque, mais il y a
bien plus encore : les traditions, le poids du passé, les fratries, l'amour qu'un enfant
peut faire rayonner autour de lui.
Je me suis laissée envelopper par ce livre, je me suis laissée emporter par cette
écriture accessible .... c'est un livre que j’imaginerais aisément être lu à voix haute,
comme on lit une histoire à des enfants. Merci Louise Erdrich !.

Pierre Souchon. Encore vivant

L'avis d'Anne-Marie : Une nuit, Montpellier, perché sur une statue de Jaurès,
grignotant une branche de buis, l'auteur en délire est appréhendé et transféré à l'HP.
Ainsi démarre le récit autobiographique de Pierre Souchon, journaliste, qui déroule
son parcours de bi-polaire entre séjours en HP, mariage haute classe, études
brillantes, sa ruralité familiale. Une mise à nu sans concession doublée d'une
critique percutante sur la société, son carcan et ses injustices. Révolte d'un homme
qui affronte avec lucidité sa propre histoire dans le contexte politique et social qui
l'entoure. Tout cela porté par un humour décapant, généreux et une écriture efficace.
Un livre coup de poing qui vous donne l'envie de rester vivant !!!
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