DEPARTEMENT ENVIRONNEMENT ET AGRONOMIE FAITS MARQUANTS 2016 - Membre fondateur de
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Sommaire L’intégration culture-élevage dans les territoires : de la théorie à la pratique………… 5 Dix années de recherches collaboratives dans le cadre de l’UMT Tournesol Département EA présentées lors de journées d’échange à Toulouse…………………………………….. 9 Publication de la norme ISO 17601 sur l’estimation de l’abondance de séquences de gènes microbiens par la méthode PCR à partir d’ADN du sol ……………………... 12 Récolte précoce ou tardive sur miscanthus : un déterminant majeur des émissions FAITS MARQUANTS de N2O…………………………………………………………………............................... 14 2016 Une méthode innovante de fertilisation azotée : dépasser les effets de fixation de la méthode du bilan…………………………………………………………………………… 17 Openscience : Une base de données mondiale sur la productivité des légumineuses à graines……………………………………………………………………. 19 MYMYX, un dispositif participatif de conception d’innovations agroécologiques pour valoriser les réseaux mycorhiziens ……………………………………………………… 21 Des systèmes de culture pour réduire l’usage des pesticides : Evaluation et comparaison des impacts environnementaux et sanitaires …………………………… 24 Les enchytréides, des bioindicateurs mal connus …………………………………....... 27 Comparaison inter-spécifique des processus déterminant la concentration en sucres solubles des fruits charnus………………………………………………………… 30 La stratégie enzymatique d’un champignon décomposeur détermine son efficacité d’utilisation du carbone d’une biomasse végétale………………………………………. 32 Les variétés de blé dur à paille courte pourraient accumuler plus de cadmium dans leurs grains que les variétés à paille longue…………………………………………….. 35 Stockactif : des champignons pour prétraiter la biomasse lignocellulosique………… 37 Réveiller les connaissances sur la dormance des méristèmes pour prédire correctement l’avenir de nos arbres………………………………………………………. 39 L’équilibre entre le fructose et les autres sucres détermine la sensibilité des tiges de tomate au champignon phytopathogène Botrytis cinerea………………………………. 41 Adaptation de l’agriculture irriguée au changement climatique : une collaboration internationale………………………………………………………………………………… 44 L’agroforesterie européenne s’épanouit à Montpellier………………………………….. 47 Adaptation au changement climatique : sélectionner des vignes qui transpirent moins la nuit…………………………………………………………………………………. 49 3
L’intégration culture-élevage dans les territoires : de la théorie à la pratique Département EA Résumé L’intégration culture-élevage dans les territoires est une voie pragmatique pour renforcer la durabilité des systèmes de production agricoles. Un modèle conceptuel basé sur des notions de UMR 1248 AGIR coexistence ou de complémentarité entre activités agricoles a été développé et mis à l’épreuve AGroécologie, Innovations & dans différentes études de cas. Cela a permis de mettre au point des méthodes de co-conception et teRritoires d’évaluation multicritère de scénarios d’intégration culture-élevage dans les territoires. Centre Toulouse Midi-Pyrénées Contacts Contexte et Enjeux Michel Duru En Europe, la complémentarité fonctionnelle entre culture et élevage a permis de soutenir la michel.duru@inra.fr production agricole pendant plusieurs siècles sans intrant de synthèse. La spécialisation des Guillaume Martin territoires agricoles engagée depuis les années 1970 a mis à mal cette complémentarité, conduisant guillaume.martin@inra.fr à des problèmes agronomiques (par ex. problèmes de gestion des bioagresseurs et de la qualité Julie Ryschawy des sols induits par la simplification des séquences de culture) et environnementaux (par ex. julie.ryschawy@inra.fr pollution au nitrate liée à un excès d’effluents dans les territoires à haute densité animale). Olivier Therond Aujourd’hui, des scientifiques suggèrent de remobiliser la complémentarité entre culture et élevage olivier.therond@inra.fr pour favoriser le développement de systèmes de production agricole plus agroécologiques. Marc Moraine Un retour à des exploitations de polyculture-élevage semble peu envisageable au regard notamment des investissements à réaliser (bâtiments d’élevage, machines...), de l’organisation du Axe du document d’orientation travail en élevage et des compétences à acquérir pour les agriculteurs (gestion de troupeau, gestion Agro-écologie de la fertilisation organique...). L’intégration culture-élevage dans les territoires via le développement des interactions entre exploitations spécialisées ou non (échanges de grain, paille, Axe du tripode fourrage, fumier...) apparait donc comme une voie pragmatique pour revaloriser la complémentarité Agriculture entre culture et élevage. Domaine d’activités Cependant cette forme d’intégration reste très peu documentée dans la littérature scientifique Animaux et Végétaux comme dans la littérature grise, du fait de la complexité du sujet (multiples acteurs concernés), de son faible développement sur le terrain et de la diversité des contextes où elle est susceptible d’être Métaprogramme mise en œuvre. Les enjeux principaux pour notre équipe étaient donc de (1) poser les bases EcoServ conceptuelles de l’intégration culture-élevage dans les territoires, (2) mettre ces bases à l’épreuve dans différentes études de cas, (3) développer des méthodes de co-conception et d’évaluation Mots clés multicritère de scénarios d’intégration culture-élevage dans les territoires avec des acteurs locaux Intégration culture-élevage, (agriculteurs, conseillers agricoles, représentants de coopératives...). polyculture-élevage, conception participative, évaluation multicritère, services écosystémiques, écologie industrielle, économie collaborative, agroécologie Paysage de polyculture-élevage 5
Résultats Nous avons développé un modèle conceptuel des systèmes culture-élevage à l’échelle d’un collectif d’exploitations et du territoire. Il représente ces systèmes comme des systèmes socio-écologiques et identifie les trois grandes formes que peut prendre l’intégration culture-élevage dans les territoires : coexistence locale (échanges par le marché uniquement), complémentarité (échanges entre exploitations) et synergie (mise en commun de ressources – surfaces, matériel... – entre Département EA exploitations), impliquant des interactions temporelles, spatiales, et/ou organisationnelles entre exploitations agricoles. Pour chacune de ces formes d’intégration culture-élevage, nous avons établi les atouts et limites attendus. Par exemple, les trois formes d’intégration culture-élevage conduisent les céréaliers à introduire des légumineuses, des prairies temporaires et des cultures intermédiaires dans leurs séquences de culture. Ceci permet de favoriser le recoupage des cycles du carbone, de l’azote et du phosphore. Mais seule la complémentarité et la synergie, du fait d‘échanges de produits structurés et planifiés, permettent aux agriculteurs de s’accorder directement sur les prix et de s’affranchir des fluctuations de marché. En outre, seule la synergie permet la mise en commun des ressources pour mieux valoriser la diversité des potentiels agronomiques des parcelles de chaque exploitation. Nous avons mis à l’épreuve ce modèle conceptuel à travers plusieurs études de cas évaluant l’opportunité d’un gradient de formes d’intégration culture-élevage dans le bassin versant Tarn- Aveyron. Une première étude de cas a porté sur l’opportunité d’intégrer culture et élevage à l’échelle de deux départements, l’un à dominante céréalière (Tarn-et-Garonne), l’autre à dominante d’élevage (Aveyron). Dans cette étude de cas, nous avons évalué les importations annuelles de fourrages, paille et concentrés pour l’alimentation animale dans la petite région du Ségala (Aveyron). Puis nous avons sollicité des agriculteurs autour d’une coopérative de grandes cultures en Tarn-et- Garonne pour co-construire les systèmes de grande culture en Tarn et Garonne répondant aux besoins en fourrages, paille et concentrés du Ségala en précisant leur périmètre de déploiement, et en évaluant les performances multicritères de ces systèmes. L’intérêt des filières (coopératives d’éleveurs du Ségala et de céréaliers de Tarn-et-Garonne) pour cette étude a débouché sur une étude de faisabilité du montage d’une usine de déshydratation de luzerne, option principale étudiée dans les scénarios construits. Les coûts d’investissement et la prise de risque perçue comme trop importante ont entrainé l’abandon de ce projet. Réunion avec des agriculteurs du Tarn et Garonne 6
Une autre étude de cas conduite en partenariat avec le GABB (Groupement des Agriculteurs Biologistes et Biodynamistes) du Tarn et Garonne visait à évaluer l’opportunité de mettre en place des échanges de produits et sous-produits agricoles entre des exploitations spécialisées en culture ou en élevage en agriculture biologique. Les agriculteurs souhaitant s’affranchir de l’intervention d’une coopérative, seules les formes d’intégration de type complémentarité et synergie ont été explorées. Département EA Pour ce faire, nous avons adapté une méthode de conception et d’évaluation participative de scénarios à l’intégration culture-élevage dans les territoires. Une première phase mobilisant un groupe de 24 agriculteurs a permis d’évaluer les complémentarités potentielles et l’intérêt des agriculteurs, mais aussi les fortes contraintes logistiques à la mise en place d’échanges structurés. Afin de s’affranchir de certaines de ces contraintes, le travail a été recentré sur un collectif de deux céréaliers et quatre éleveurs proches les uns des autres (
Valorisation Ce travail a donné lieu à la rédaction de six articles scientifiques, dont quatre sont d’ores et déjà publiées. Il s’agit là de travaux pionniers sur l’intégration culture-élevage dans les territoires qui nous ont valu de participer à la création d’un réseau international (informel) de recherche sur l’intégration culture-élevage dans les territoires. Département EA Ces travaux ont également fait l’objet de présentations dans des conférences internationales (notamment deux communications invitées au 3rd World Congress on Integrated Crop-Livestock- Forest Systems et au 67th Annual Meeting of the European Federation of Animal Science). Ces travaux ont débouché sur une implication effective de chercheurs de l’équipe dans des groupes de réflexion nationaux (RMT SPYCE), européens (Focus Group EIP Mixed Farming Systems - coordinatrice et expert, projet FP7 Cantogether) et internationaux via le consortium ICLS, organisateur de congrès mondiaux sur l’intégration culture-élevage. Enfin, plusieurs articles de vulgarisation ont été rédigés à destination de la sphère technique agricole (articles dans Cultivar, Réussir Bovins Viande, dans un hors-série de la FNAB sur les échanges céréaliers-éleveurs, dans la revue de la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron…) Références bibliographiques > Martin, G., Moraine, Ryschawy, J., Magne, M.A., Asai, M., Sarthou, J.P., M., Duru, M., Therond, O. Crop-livestock integration beyond the farm level: a review of prospects and issues. Agronomy for Sustainable Development, sous presse, doi:10.1007/s13593-016-0390-x > Moraine, M., Grimaldi, J., Murgue, C., Duru, M., Therond, O., 2016. Co-design and assessment of cropping systems for developing crop-livestock integration at the territory level. Agricultural Systems 147, 87-97. doi: 10.1016/j.agsy.2016.06.002 > Moraine, M., Melac, P., Ryschawy, J., Duru, M., Therond, O., 2016. A participatory method for the design and integrated assessment of crop-livestock systems in farmers' groups. Ecological Indicators 72, 340-351. doi: 10.1016/j.ecolind.2016.08.012 > Moraine, M., Duru, M., Therond, O., 2016. A social-ecological framework for analyzing and designing crop-livestock systems from farm to territory levels. Renewable Agriculture and Food Systems, sous presse, doi: 10.1017/S1742170515000526 8
Dix années de recherches collaboratives dans le cadre de l’UMT Tournesol présentées lors de journées d’échange à Toulouse Département EA Journées d’échanges « Tournesol » à Toulouse UMR 1248 AGIR AGroécologie, Innovations & (Juin 2016) teRritoires Centre Toulouse Midi-Pyrénées Résumé Contact Les journées d'échanges Tournesol qui se sont déroulées à Toulouse les 28 & 29 juin 2016 ont été Philippe Debaeke organisées par l’Unité Mixte Technologique Tournesol avec la collaboration du LIPM (équipe BAP philippe.debaeke@inra.fr Tournesol). L’UMT Tournesol vise à développer des outils, références et modèles pour l’adaptation de cette culture aux nouveaux enjeux agricoles et environnementaux. Les journées d’échange ont Axe du document d’orientation constitué un moment fort de l’interaction entre la recherche, ses partenaires professionnels et Intégration des performances l’ensemble de la filière oléagineuse. Elles ont permis de tirer un bilan de dix années de recherches économiques, sociales et collaboratives et de réfléchir aux pistes pour les 5-10 années prochaines à l’issue d’un processus de environnementales de construction participative. l’agriculture Axe du tripode Contexte et Enjeux Agriculture L’UMT Tournesol vise à développer des outils, références et modèles pour l’adaptation de la Domaine d’activités culture de tournesol aux nouveaux enjeux agricoles et environnementaux. A l’issue de dix Végétaux années de recherches menées en partenariat avec Terres Inovia, le Cesbio, l’INP-ENSAT et l’EI Purpan mais aussi avec les acteurs économiques de la filière tournesol (coopératives Arterris et val Métaprogramme de Gascogne, sociétés semencières), les animateurs de l’UMT Tournesol (co-pilotée par Inra et ACCAF Terres Inovia) ont souhaité dresser le bilan des travaux menés depuis 2006 sur la production du tournesol et la qualité des graines, mais surtout construire avec les acteurs de la filière les besoins Mots clés de recherche pour les 5-10 prochaines années. Tournesol, partenariat, UMT, recherche collaborative, innovation Résultats Les journées d'échanges Tournesol se sont déroulées à Toulouse (Centre Inra & ENSAT) les 28 & 29 juin 2016 en collaboration avec le LIPM (équipe BAP Tournesol) et le service communication de l’Inra de Toulouse. Elles ont réuni environ 130 personnes, représentatives de tous les maillons de l'agro-chaîne : semenciers, producteurs, acteurs du conseil, industriels et chercheurs. Au-delà des synthèses réalisées sur la réponse du tournesol aux contraintes biotiques et abiotiques et sur les moyens de les maîtriser, un après-midi (J1) a été consacré à la restitution d’ateliers de réflexion associant professionnels et chercheurs (préparés en amont) sur les thèmes de la production, de la sélection et de la transformation. Après une matinée (J2) consacrée à la présentation des méthodes innovantes de phénotypage et de modélisation appliquées à l’évaluation variétale, une visite des installations expérimentales d’Auzeville a été organisée sous la forme d’ateliers au champ centrés sur le phénotypage. 9
Parmi les principaux résultats finalisés, on peut citer : - le développement de SUNFLO, un modèle de culture qui prédit le rendement et la teneur en huile du tournesol en tenant compte de paramètres variétaux mesurables sur les dispositifs d’évaluation variétale ; - l’application du modèle à la conception d’itinéraires techniques : par exemple, la formulation de règles de décision pour la densité de peuplement en fonction du pédoclimat, ce qui aurait été Département EA inenvisageable à partir de la seule expérimentation ; - l’utilisation de la télédétection satellitaire pour la prévision de la collecte en quantité et qualité. Démonstration de l’outil PIETON, capteur portable permettant d’accéder à l’indice foliaire des variétés de tournesol Perspectives Ces journées ont fourni un matériau très riche pour la construction d’un nouveau projet partenarial pour les 5-10 prochaines années (exposés, synthèses, ateliers participatifs filmés...) Les objectifs prioritaires se rapportent à la recherche de la stabilité et de la régularité du rendement et visent la valorisation des interactions génotype x environnement x conduite. Pour maximiser les services écosystémiques du tournesol, la place du tournesol dans les assolements, les successions de cultures et les territoires, ainsi que la recherche d’itinéraires techniques adaptés ont été mis en avant fortement par les participants. La durabilité de la culture passera également par une meilleure valorisation de la qualité des graines et des tourteaux et un élargissement des débouchés (produits et co-produits). Renforcer le lien sélection-production-transformation tant au niveau de la recherche que des acteurs professionnels a été le fil rouge des échanges au cours de ces journées. Valorisation 13 présentations des journées mises en accès libre sur les sites Inra et Terres Inovia http://www.toulouse.inra.fr/Toutes-les-actualites/Toulouse-la-Sun-Valley-du-tournesol https://www.gchp2e.fr/Accueil/Actualites/L-UMT-Tournesol-publie-les-resultats-marquants-de- 10-annees-de-recherche-collaborative Une brochure présentant les travaux de façon synthétique à destination d’un large public scientifique et professionnel : Mestries E., Debaeke P., 2016. Dix années de recherches collaboratives : résultats marquants. Journées d’échanges Tournesol, UMT Tournesol, INRA & Terres Inovia, 29 p. Des communiqués de presse et plusieurs articles dans la presse agricole et généraliste Photos et commentaires des journées sur Twitter #Tournesol2016 http://www.tup31.com/pv/cultures/grand-bond-en-avant-pour-le-tournesol/ 10
Références bibliographiques > Seassau C., Dechamp-Guillaume G., Mestries E., Debaeke P., 2010. Nitrogen and water management can limit sunflower premature ripening of sunflower induced by Phoma macdonaldii. Field Crops Research 115, 99-106 Département EA > Casadebaig P., Guilioni L., Lecoeur J., Christophe A , Champolivier L., Debaeke P., 2011. SUNFLO, a model to simulate genotype-specific performance of sunflower crop in contrasting environments. Agricultural Forest Meteorology 151, 163-178. > Debaeke P, Van Oosterom E, Justes E, Champolivier L., Merrien A, Aguirrezabal L.A.N, Gonzalez-Dugo V., Massignam A.M., Montemurro F., 2012. A species-specific critical nitrogen dilution curve for sunflower (Helianthus annuus L.). Field Crops Research 136, 76-84. > Desanlis M., Aubertot JN, Mestries E , Debaeke P., 2013. Analysis of the influence of a sunflower canopy on Phomopsis helianthi epidemics as a function of cropping practices. Field Crops Research 149, 63-75. > Andrianasolo F.N., Casadebaig P., Champolivier L., Maza E., Maury P., Debaeke P., 2014. Prediction of sunflower grain oil concentration as a function of variety, crop management and environment by the means of statistical models. European Journal of Agronomy 54, 84– 96. > Andrianasolo F.N., Debaeke P., Champolivier L., Maury P., 2016. Analysis and modelling of the factors controlling seed oil content in sunflower: a review. OCL, Oilseeds & fats Crops and Lipids 23 (2), D206. > Andrianasolo F.N., Champolivier L., Debaeke P., Maury P., 2016. Source and sink indicators for determining nitrogen, plant density and genotype effects on oil and protein contents in sunflower achenes. Field Crops Research 192, 33–41. > Andrianasolo F.N., Casadebaig P., Langlade N., Debaeke P., Maury P., 2016. Effects of growth stage and leaf ageing on transpiration and photosynthesis response to soil water stress in sunflower. Functional Plant Biology 43, 797-805. > Casadebaig P., Mestries E., Debaeke P., 2016. A model-based approach to assist variety evaluation in sunflower crop. European Journal of Agronomy. European Journal of Agronomy 81, 92-105 > Debaeke P., Casadebaig P., Flénet F., Langlade N., 2017. Sunflower and climate change in Europe: crop vulnerability, adaptation, and mitigation potential. OCL, Oilseeds & fats Crops and Lipids 11
Publication de la norme ISO 17601 sur l’estimation de l’abondance de séquences de gènes microbiens par la méthode PCR à partir Département EA d’ADN du sol UMR 1347 Agroécologie Résumé Centre de Dijon – Bourgogne – Franche-Comté La norme ISO Estimation de l'abondance de séquences de gènes microbiens par amplification par réaction de polymérisation en chaîne (PCR) quantitative à partir d'ADN directement extrait du sol Contact présente un protocole qui permet de quantifier l’abondance de séquences de gènes microbiens par Fabrice Martin-Laurent réaction de polymérisation en chaîne quantitative réalisée à partir d’ADN directement extrait du sol. fabrice.martin@inra.fr Cette méthode permet d’envisager de quantifier l’abondance de groupes bactériens dans les sols agricoles. Axe du document d’orientation Sécurité alimentaire mondiale et changements globaux Contexte et Enjeux Axe du tripode Agriculture & Environnement Les microorganismes dans les sols sont très diversifiés, abondants et actifs supportant de nombreuses fonctions écosystémiques des sols. La plupart de ces microorganismes ne sont pas Domaine d’activités cultivables et les approches moléculaires basées sur l’extraction directe des acides nucléiques du Microorganismes dans sol et leur amplification par réaction de polymérisation en chaînes (PCR) ont ouvert de nouvelles l’environnement (sol et perspectives pour décrire la diversité et quantifier l’abondance de groupes microbiens dans les sols. sédiments) Ces avancées permettent d’envisager la mise en place de techniques de diagnostic moléculaire des microorganismes du sol. Il y a quelques années, les travaux de l’UMR Agroécologie ont permis la Mots clés publication d’une norme ISO décrivant une technique d’extraction directe de l’ADN du sol (ISO PCR quantitative, ADN du sol 11063, Petric et al. 2011). Aujourd’hui les travaux de l’UMR Agroécologie ont conduit au développement d’une norme ISO (ISO 17601) permettant la quantification de l’abondance de groupes microbiens à partir de l’ADN extrait directement du sol (méthode d’extraction décrite dans la norme ISO 11063 :2012). Résultats L’essai inter-laboratoire coordonné par l’UMR Agroécologie, financé par le projet européen Ecofun- Microbiodiv (SEE-ERA-NET, FP7, http://plus.see-era.net/pjc/fundedprojects216.html) coordonné par F. Martin-Laurent, impliquant six laboratoires (deux allemands, un croate, un espagnol, un français, un grec et un italien) a permis de valider le protocole décrit dans l’ISO 17601. Sur la base de l’essai inter-laboratoire, la norme ISO 17601 a été adoptée par l’ISO qui l’a publiée en 2016. Deux standards ISO préparés par l'Ihra pour extraire l'ADN du sol (ISO 11063) et quantifier l'abondance de groupes microbiens dans les sols (ISO 17601) 12
Perspectives Cette norme sera présentée par l’ISO au CEN (comité européen de normalisation). Elle a été Département EA traduite en Français et en Allemand. Elle pourra l’être dans d’autres langues des pays membres de l’ISO. Valorisation La méthode décrite dans la norme ISO 17601 peut dorénavant être utilisée par de nombreux laboratoires, y compris des industriels. Références bibliographiques > ISO 17601 (2016) Soil quality — Estimation of abundance of selected microbial gene sequences by quantitative real-time PCR from DNA directly extracted from soil, 34 p. > ISO 11063 (2012) Soil quality- Method to directly extract DNA from soil samples, 23 p. > Petric I., Philippot L., Abbate C., Bispo A., Chesnot T., Hallin S., Laval K., Lebeau T., Lemanceau P., Leyval C., Lindstrom K., Pandard P., Romero E., Sarr A., Schloter M, Simonet P., Smalla K., Wilke B.M., Martin-Laurent F. (2011) Inter-laboratory evaluation of the ISO standard 11063 “Soil quality - Method to directly extract DNA from soil samples”. J. Microbiol. Methods 84 : 454–460 13
Récolte précoce ou tardive sur miscanthus : un déterminant majeur des émissions de N2O Département EA Résumé UR 1158 AgroImpact Une récolte tardive de Miscanthus × giganteus, culture dédiée à la production de biomasse, Agroressources et Impacts engendre des émissions de N2O cinq fois supérieures aux émissions correspondant à une récolte environnementaux précoce. Ces émissions s’expliquent principalement par la présence d’un mulch issu de la chute des feuilles en hiver en coupe tardive, qui permet de maintenir un taux de saturation en eau de la Centre Nord-Picardie- surface du sol élevé et stimule les émissions de N2O. Champagne Contact Contexte et Enjeux Joël Léonard joel.leonard@inra.fr La valorisation de la biomasse végétale est l’une des options pour accroître la part des énergies renouvelables en réduisant le recours à des ressources carbonées fossiles. La culture de Axe du document d’orientation Miscanthus × giganteus, plante pérenne d’origine tropicale, présente pour cela un fort potentiel en Atténuation de l’effet de serre et produisant une biomasse élevée tout en restant économe en intrants. La date de récolte est l’une adaptation de l’agriculture et de des principales options de gestion. la forêt au changement climatique Comparée à une récolte précoce en octobre, une récolte tardive en février, après senescence, permet de mieux valoriser la mise en réserve de l’azote dans le rhizome en fin de cycle de culture et Axe du tripode sa remobilisation à la reprise de la croissance. Cela permet un meilleur recyclage de l’azote et ainsi Environnement une grande économie en intrants. La récolte tardive est par ailleurs plus favorable à l’efficience des procédés de transformation, en éthanol par exemple. La chute des feuilles en hiver conduit toutefois Domaine d’activités au développement progressif d’un épais mulch qui peut être un facteur stimulant des émissions de Géosciences N2O en maintenant une forte humidité du sol. De fortes émissions de N2O pénaliseraient le bilan gaz à effet de serre de la culture, dont on attend qu’il soit plus favorable que celui du recours à une Mots clés ressource carbonée fossile, à usage équivalent. Nous avons donc cherché à quantifier et N2O, Miscanthus × giganteus, comprendre les émissions de N2O d’une culture de miscanthus fertilisée en fonction de la date de date de récolte, mulch, taux de coupe, précoce ou tardive. saturation en eau du sol. Vue de la surface du sol d’une culture de miscanthus en coupe précoce et en coupe tardive. La présence d’un mulch de paille et de feuille est visible en coupe tardive. 14
Résultats Des mesures en continu des flux de N2O ont été réalisées pendant 2 années (2014 et 2015, près de 3000 valeurs de flux journalier) à l’aide de chambres automatiques sur une culture de miscanthus fertilisée (120 kg N ha-1 an-1) du dispositif de longue durée Biomasse & Environnement à Estrées- Mons (80) implanté en 2006. Deux modalités de date de récolte ont été suivies : coupe précoce en octobre, coupe tardive en février. Afin de comprendre les émissions, des mesures de paramètres Département EA physico-chimiques du sol ont été effectuées, de même qu’un suivi de la teneur en eau du sol et de la température et que des simulations à l’aide du modèle STICS. Nous avons montré qu’une coupe tardive se traduisait par des émissions de N2O presque 5 fois supérieures aux émissions correspondant à une coupe précoce (4,21 vs. 0,89 kg N ha-1 pour les 4 mois suivant la fertilisation), avec des émissions pouvant atteindre plus de 9 kg N ha-1. Boxplots des émissions cumulées de N2O sur miscanthus fertilisé en fonction de la date de coupe précoce ou tardive. Cette différence est notamment liée à un taux de saturation en eau du sol plus élevé en coupe tardive : 80% en moyenne vs. 53% en coupe précoce. Les simulations réalisées avec le modèle STICS suggèrent que la présence du mulch en coupe tardive, qui limite l’évaporation, est bien à l’origine de la différence de taux de saturation. Ce taux de saturation du sol est lui-même un déterminant majeur des émissions. Même si le taux de saturation explique une part majoritaire de la variance des émissions de N2O, cela n’est pas suffisant pour rendre compte de la différence d’émissions entre coupe précoce et tardive. Les mesures de potentiel de dénitrification réalisées sur le site indiquent un potentiel de dénitrification 3 fois plus élevé en coupe tardive qu’en coupe précoce. Cette tendance peut être aussi une conséquence de la présence du mulch et de teneurs en carbone organique un peu plus élevées en coupe tardive (1,6 % vs. 1,3 %). L’introduction de cette différence de potentiel de dénitrification dans le modèle STICS permet de retrouver dans les simulations à la fois des ordres de grandeur d’émissions cohérents avec les valeurs observées (en valeurs journalières de flux comme en cumuls), et une différence entre coupe précoce et coupe tardive similaire aux observations (ratio 4,6 contre 4,7). Les simulations réalisées suggèrent par ailleurs une contribution très variable de la dénitrification aux émissions (42 à 88%), le complément résultant de la nitrification. 15
Perspectives Deux voies sont à explorer pour atténuer les conséquences négatives d’une coupe tardive sur les émissions de N2O. On pourrait tout d’abord ajuster la fertilisation pour simplement compenser les pertes d’azote par exportation. Cela réduirait la fertilisation de 120 à 40-50 kg N ha-1, et très probablement les émissions, celles-ci étant quasi nulles en l’absence de fertilisation. Département EA Par ailleurs, la sélection ou la création de variétés de miscanthus ne perdant pas leurs feuilles en hiver pourrait permettre d’éviter le développement d’un mulch et ses effets négatifs. Compte tenu de l’influence très marquée de la présence d’un mulch sur les émissions de N2O, l’extension de ce travail à des systèmes de culture favorisant la couverture permanente du sol serait sans doute à envisager. Références bibliographiques > Peyrard C., Ferchaud F., Mary B., Gréhan E., Léonard J. (2016). Management practices of Miscanthus x giganteus strongly influence soil properties and N2O emissions over the long term. BioEnergy Research, http://doi.org/10.1007/s12155-016-9796-1 > Peyrard C. (2016). Influence de la nature des entrées d’azote et de la gestion des couverts végétaux sur les émissions de N2O par les sols agricoles et leur origine. Thèse de doctorat de l’Université de Picardie Jules Vernes, 210 p. > Peyrard C., Ferchaud F., Mary B., Léonard J. (2016). Combining a field experiment and modelling to understand the effect of management practices on N2O emissions in Miscanthus x giganteus. 14th Congress of the European Society for Agronomy (ESA), Skara, Sweden, 5-9 September 2016. 16
Une méthode innovante de fertilisation azotée : dépasser les effets de fixation de la méthode du Départements bilan EA et SAD Résumé UMR 211 Agronomie UMR 1048 SADAPT L’amélioration incrémentale de la méthode du bilan, largement répandue en France, ne suffit plus pour atteindre les meilleures performances agronomiques, économiques et environnementales. Un Centre de Versailles-Grignon processus de conception innovante, en collaboration avec Arvalis-Institut-du-Végétal, a permis de proposer une méthode alternative basée sur un suivi régulier de l’état azoté de la culture, avec des Contacts résultats très encourageants chez les agriculteurs l’ayant testée. Marie-Helene Jeuffroy marie-helene.jeuffroy@inra.fr Jean-Marc Meynard Contexte et Enjeux jean-marc.meynard@inra.fr Depuis 40 ans, le raisonnement de la fertilisation azotée du blé a bénéficié de nombreuses Axe du document d’orientation avancées de la R&D agricole, largement orientées par le consensus autour de la méthode du bilan. Intégration des performances Malgré tous ces progrès scientifiques, force est de constater que réussir simultanément à atteindre économiques, sociales et un rendement maximal et une teneur en protéines des grains satisfaisante, tout en minimisant les environnementales de pertes azotées vers l’environnement reste un défi majeur. Nous avons fait l’hypothèse que, en l’agriculture combinant un diagnostic des usages des méthodes et outils existants, et un processus de Agroécologie conception innovante, il était possible de concevoir une nouvelle méthode de raisonnement de la fertilisation azotée conciliant mieux les différents enjeux. Axe du tripode Agriculture et Environnement Domaine d’activités Résultats Végétaux L’analyse des vingt rapports des Groupes Régionaux d’Expertise Nitrate (GREN), et des entretiens Mots clés auprès d’une diversité de praticiens (agriculteurs et conseillers) ont révélé des limites importantes Innovation, conception dans la mise en œuvre de la méthode du bilan. Celles-ci concernent les éléments clés du innovante, participation, outil raisonnement, en particulier l’ambigüité autour de la définition de l’objectif de rendement, le manque d’aide à la décision, teneur en de fiabilité des analyses de sol pour estimer la disponibilité en azote minéral à la sortie de l’hiver, et protéines du blé, pertes l’anticipation des apports recommandés en fonction des stades de la culture, afin d’éviter des azotées périodes de sécheresse. Méthode innovante de fertilisation azotée 17
Des ateliers de conception, regroupant une diversité d’experts, ont permis de proposer un nouveau paradigme : une méthode basée sur un suivi régulier de l’état azoté de la culture, acceptant des carences azotées, avec des apports recommandés en fonction des conditions climatiques. Ces ateliers ont mobilisé des connaissances antérieures, restées à l’écart des méthodes actuelles, sur l’existence de carences azotées non préjudiciables à la production et sur l’augmentation d’efficience d’utilisation de l’engrais pour des apports retardés. Départements Ces ateliers ont également suscité la production de nouvelles connaissances, indispensables à la EA et SAD mise au point d’une méthode d’aide à la décision à partir de ce concept. Ainsi, une trajectoire plancher de l’indice de nutrition azotée, avec des carences temporaires pendant la première moitié de la montaison du blé, non préjudiciables au rendement et favorables à la teneur en protéines et à l’efficience d’utilisation de l’azote, a été déterminée. L’utilisation du modèle de culture Azodyn a permis de construire des règles de décision tenant compte des risques climatiques, respectant la trajectoire plancher et permettant de minimiser les pertes environnementales. Un test de l’usage du prototype conçu a été mis en œuvre auprès de deux groupes d’agriculteurs, démontrant l’intérêt de la méthode à la fois pour décaler les apports d’engrais vers des périodes où leur efficience est plus élevée et réduire les doses totales apportées, et comme source d’apprentissage pour les agriculteurs et les conseillers. Perspectives L’adaptation de la méthode à l’ensemble des conditions françaises est envisagée. Elle devrait alors permettre d’estimer les réductions de dose possibles, et donc les réductions de pertes azotées annuelles liées à l’usage des engrais. Un projet de Partenariat européen pour l’innovation a été soumis à la Région Centre-Val de Loire pour tester la méthode à grande échelle. Des travaux sont en cours, avec Arvalis-Institut-du-Végétal et les Chambres d’Agriculture, pour déployer la méthode dans le cadre de l’agriculture numérique. Une adaptation à d’autres cultures (notamment le colza) est également envisagée. Valorisation Thèse de Clémence Ravier, financée par Arvalis-Institut-du-Végétal via une bourse CIFRE : Exploration de nouveaux paradigmes pour le raisonnement de la fertilisation azotée. Noël V., 2016. Gérer la fertilisation azotée du blé sans la méthode du bilan. Réussir Grandes Cultures, 307, 32-34. Références bibliographiques > Ravier C., Jeuffroy M.H., Meynard J.M., 2015. Les travaux des GREN, révélateurs de controverses autour de la méthode du bilan. 12e Rencontres de la fertilisation raisonnée et de l'analyse, COMIFER-GEMAS, 18-19 Novembre 2015, Lyon. > Ravier C, Jeuffroy MH, Meynard JM, 2016. Mismatch between a science-based decision tool and its use: the case of the balance-sheet method for nitrogen fertilization in France. NJAS – Wageningen J. Life Sci., http://dx.doi.org/10.1016/j.njas.2016.10.001 > Ravier C., Jeuffroy MH, Gate P, Cohan JP, Meynard JM, 2016. Designing an innovative nitrogen fertilization method for wheat based on the diagnosic of uses of current tools. 19th N-Workshop, Skara, Sweden, 27-29 June 2016. 18
Openscience : Une base de données mondiale sur la productivité des légumineuses à graines Département EA Résumé UMR 211 Agronomie De nombreuses expérimentations ont été produites dans le monde pour comparer la production des légumineuses à graines, mais les données disponibles sont éparses et n’ont jamais fait l’objet d’une Centre de Versailles-Grignon synthèse globale. Contacts Nous avons développé une base de données mondiale couvrant 360 sites, 41 pays et 39 espèces David Makowski de légumineuses. Cette base est en accès libre (http://dx.doi.org/10.5061/dryad.mf42f) et peut être david.makowski@inra.fr facilement utilisée pour comparer les performances de différentes espèces de légumineuse. Elise Pelzer elise.pelzer@inra.fr Contexte et Enjeux Axe du document d’orientation Sécurité alimentaire mondiale Les légumineuses à graines, en particulier du fait de leur teneur en protéines élevée, constituent et changements globaux une composante importante des régimes alimentaires, à la fois pour l’homme et pour les animaux d’élevage. Elles offrent également des services éco-systémiques significatifs, notamment au travers Axe du tripode de leur aptitude à fixer l’azote atmosphérique de l’air. Agriculture Bien que les espèces de légumineuses soient très nombreuses, près des trois quarts des surfaces Domaine d’activités de légumineuses sont occupés par seulement par 2-3 espèces, notamment le pois en Europe et le Végétaux soja en Amérique et en Asie. Depuis plusieurs décennies, de nombreuses expérimentations ont été réalisées pour étudier et comparer différentes espèces de légumineuses dans différentes régions du Mots clés monde. Base de données mondiale, légumineuses, méta-analyse Les résultats issus de ces expérimentations fournissent des informations utiles pour hiérarchiser les espèces de légumineuses selon leur rendement et leurs bilans azotés, mais les données expérimentales sont éparses et n’ont jamais fait l’objet d’une synthèse globale. Résultats La thèse de Charles Cernay a permis de créer une base de données mondiale incluant des informations extraites de 173 articles scientifiques couvrant 360 sites expérimentaux répartis sur 18 zones climatiques selon la classification de Köppen-Geiger et 41 pays (Figure). La base inclut 8581 combinaisons cultures x sites x années x traitements. Les informations disponibles décrivent les conditions climatiques, les types de sol, les rendements, la teneur en azote des plantes, le reliquat N récolte dans le sol, les pratiques agricoles. Lorsqu’elles étaient disponibles, les données collectées sur les cultures suivantes ont également été renseignées. Les données sont archivées dans une base de données relationnelle. Elles peuvent être analysées à l’aide de méthodes statistiques pour comparer diverses espèces de légumineuses selon plusieurs critères (ex : rendement en grain, rendement en protéines, rendement en énergie, bilan azoté). Ces données peuvent également être utilisées pour estimer l’effet précédent des légumineuses sur la production des cultures suivantes. 19
Département EA Localisation des sites expérimentaux et zones climatiques concernées (Köppen-Geiger) Perspectives Cette base de données, en libre accès, offre une opportunité unique aux scientifiques car elle permet d’analyser et de comparer les performances des légumineuses dans des conditions environnementales diversifiées. Les données peuvent être facilement analysées à l’aide de méthodes standards de méta-analyse dans le but de hiérarchiser les performances d’un grand nombre d’espèces de légumineuses à graines et d’identifier les espèces les plus intéressantes selon plusieurs critères. Valorisation Ce travail a fait l’objet d’une publication sous la forme d’un « data paper » décrivant la structure et le contenu de la base de données. La base de données est accessible à partir de Dryad Digital Repository http://dx.doi.org/10.5061/dryad.mf42f Référence bibliographique > Cernay C., Pelzer E., Makowski D., 2016. A global experimental dataset for assessing grain legume production. Scientific data 3:160084. 20
MYMYX, un dispositif participatif de conception d’innovations Départements agroécologiques pour valoriser les EA et SAD réseaux mycorhiziens Résumé UR1321 ASTRO AgroSystèmes MYMYX est un dispositif qui vise à partager des connaissances et à co-concevoir des innovations TROpicaux basées sur des éléments-clés de la biodiversité du sol : les réseaux mycorhiziens. MYMYX associe UR143 Unité de Recherches une méthodologie de recherche participative basée sur un outil pédagogique (jeu de plateau) et une Zootechniques réflexion prospective. S’adressant prioritairement aux agriculteurs, il permet de constituer une UR767 Ecodéveloppement bibliothèque de propositions innovantes. Centre Antilles-Guyane Contexte et Enjeux Contacts Marie Chave La transition agroécologique invite à concevoir des agrosystèmes multi-performants et durables en marie.chave@inra.fr mobilisant la biodiversité pour réduire l’utilisation d’intrants de synthèse (engrais et pesticides). Elle Valérie Angeon explore ainsi, dans un contexte de complexité et d’incertitude, non pas des solutions standard valérie.angeon@inra.fr transférées de façon descendante mais une diversité de solutions co-construites à adapter sur mesure à chaque contexte. Pour faire émerger cette diversité de solutions, actionner des Axe du document d’orientation connaissances et se les approprier, un cadre collectif de conception d’innovations est nécessaire. Agro-écologie Dans cette perspective, MYMYX, un dispositif visant le partage de différents types de connaissances (scientifiques, expertes, profanes) a été conçu pour expliquer et valoriser un Axe du tripode processus clé de la biodiversité du sol : les réseaux mycorhiziens. Les réseaux mycorhiziens, Agriculture associations symbiotiques entre les racines des plantes et certains champignons du sol, contribuent à l’alimentation minérale et à la protection des plantes, ainsi qu’aux cycles des éléments chimiques Domaine d’activités (phosphore, azote). Micro-organismes, Végétaux La méthodologie de recherche participative s’appuie sur un jeu composé de cartes « plantes » et Métaprogramme « pratiques agricoles », d’un plateau « questions-réponses », d’une maquette et de pions SMaCH représentant les filaments mycorhiziens, les ressources hydrominérales et les agents pathogènes du sol. Basé sur 5 séquences d’interactions entre agriculteurs et chercheurs, le dispositif MYMYX Mots clés permet d’identifier les freins et les leviers à la valorisation des réseaux mycorhiziens et contribue Ingénierie agroécologique, ainsi à la conception de systèmes de culture agroécologiques. symbioses plantes- microorganismes du sol, co-innovation, apprentissage collectif, objet intermédiaire Une des séquences du dispositif MYMYX : 2 équipes en compétition : chacune dispose de 2 systèmes racinaires et propose une stratégie à partir de cartes-pratiques agricoles pour gagner des filaments et construire son réseau mycorhizien. Objectif : accéder aux ressources N P K H2O tout en protégeant ses plantes contre l’arrivée aléatoire des bioagresseurs 21
Vous pouvez aussi lire