(DIG) Dossier de demande de Déclaration d'Intérêt Général
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Syndicat des Bassins versants des Corbières Maritimes Travaux de gestion de la ripisylve, des atterrissements et restauration de berges par génie végétal Dossier de demande de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) ➢ Au titre des articles L 211-7 et L 215-15 du Code de l’Environnement ➢ Dossier de Déclaration au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’Environnement -1-
TABLES DES MATIERES 1 PRESENTATION DE LA DEMANDE ................................................... - 3 - 1.1 Nom et adresse du demandeur ................................................................................ - 3 - 1.2 Présentation du secteur de la DIG ........................................................................... - 4 - 1.3 Intégration des travaux dans une réflexion à l’échelle du bassin versant Aude ...... - 6 - 1.4 Nature et consistance des travaux ou de l’activité envisagée ................................. - 11 - 2 CADRE REGLEMENTAIRE................................................................ - 14 - 3 DEMANDE DE DECLARATION D’INTERET GENERAL ..................... - 17 - 3.1 Mémoire justifiant de l’intérêt général de l’opération ............................................- 17 - 3.2 Principes d’intervention et descriptif des travaux ................................................. - 20 - 3.3 Plan de financement prévisionnel ......................................................................... - 50 - 3.4 Modalité de contrôle et de suivi des milieux restaurés .......................................... - 51 - 3.5 Calendrier prévisionnel des travaux ...................................................................... - 51 - 4 DECLARATION POUR L’EXECUTION DU PLAN DE GESTION..........- 52 - 4.1 Cohérence hydrographique .................................................................................... - 52 - 4.2 Principes d’intervention......................................................................................... - 52 - 4.3 Coûts des opérations .............................................................................................. - 53 - 5 DOCUMENT D’INCIDENCE ...............................................................- 55 - 5.1 Rubrique de la nomenclature concernée ............................................................... - 55 - 5.2 Impacts liés aux travaux de restauration de milieux ............................................. - 55 - 5.3 Evaluation d’incidences Natura 2000 ................................................................... - 57 - 6 DROITS DE PECHE .......................................................................... - 65 - 6.1 Identification des cours d’eau ou section de cours d’eau concernés par la rétrocession gratuite du droit de pêche, pour une durée de 5 ans. ...................................... - 65 - 6.2 Cadre réglementaire............................................................................................... - 67 - -2-
1 PRESENTATION DE LA DEMANDE 1.1 Nom et adresse du demandeur La demande de Déclaration d’Intérêt Général pour les travaux de ripisylve, de berges par génie végétal et de gestion des atterrissements est formulée par : MONSIEUR JEAN-PAUL FAURAN, PRESIDENT DU SYNDICAT DES BASSINS VERSANTS DES CORBIERES MARITIMES SIEGE : MAIRIE DE CAVES, 4 RUE DE LA MAIRIE, 11510 CAVES TEL. 04 68 45 71 71 FAX. 04 68 45 65 47 COURRIEL : MAIRIEDECAVES@WANADOO.FR -3-
1.2 Présentation du secteur de la DIG 1.2.1 Situation Le Syndicat des Bassins Versants des Corbières-Maritimes a été créé en 1991. Il exerce ses compétences sur un territoire situé exclusivement à l’intérieur d’un périmètre hydrographique constitué par les limites des bassins versants des ruisseaux des Corbières- Maritimes dont les principaux cours d’eau sont le Rieu, l’Arena et le Pla. En application du volet GEMAPI de la loi MAPTAM du 27 février 2014, les statuts du syndicat sont amenés à être modifiés. Il est devenu un syndicat mixte fermé, composé de deux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI à FP), le Grand Narbonne et la Communauté de Communes Salanque-Méditerranée, par représentation-substitution des six communes incluses dans le périmètre syndical (La Palme, Treilles, Feuilla, Leucate, Caves et Fitou). 1.2.2 Caractéristiques physiques et hydrologiques 1.2.2.1 Géographie des bassins versants Le secteur des Corbières-Maritimes situé au sud-est du département de l’Aude le long du littoral méditerranée, dispose d’un réseau hydrographique complexe tributaire des étangs de Salses Leucate et de La Palme. Il est constitué d’un chevelu de petits ruisseaux et talwegs orientés ouest-est dont les écoulements sont temporaires. Ces cours d’eau prennent leur source dans les contreforts orientaux du massif des Corbières à une altitude comprise entre 200 et 250 mètres. La surface du territoire syndical est de 127 km², représentant un linéaire de 63 km de cours d’eau principaux. -4-
Bassins versants Surfaces (km²) Longueur (km) Pente générale (m/m) Pla 2,12 4 0,045 Palisse 6,3 4,7 0,040 Canaveire 6,2 5,3 0,032 Estagnols 1,7 3,2 0,012 Aréna 12 11,9 0,045 Fénals 6,4 6,3 0,032 Rieu 23,1 15 0,043 Montoriol 19,3 6,8 0,068 Combe Roussel 7 5,3 0,029 1.2.2.2 Hydrographie et contexte hydraulique La morphologie des bassins versants (topographie avec fortes pentes sur l’amont, remblai de l’A9 en piémont « concentrant » les écoulements sous des ouvrages de franchissement surdimensionnés, plaine d’inondation et de divagation à l’aval), les intensités pluviométriques, la géologie spécifique (présence de karsts et résurgences) et l’occupation des sols participent au processus de formation des crues parfois d’une extrême violence, avec un temps de réponse très rapide. Les niveaux des étangs influencent également le fonctionnement hydraulique du secteur et la capacité d’évacuation des eaux. Ces ruisseaux sont qualifiés de cours d’eau de type oued méditerranéen ou talwegs secs. De plus, ils sont sujets à un important transport solide qui peut générer des dépôts terrigènes localisés entraînant des rehausses de la ligne d’eau au droit de certains enjeux. Ainsi, les débits de références, définis par l’étude d’un schéma d’aménagement réalisée en 2004 par GAEA, sont rappelés dans le tableau suivant : Surfaces Débit max. instantané Débit max. instantané Bassins versants (km²) décennal (m³/s) centennal (m³/s) Ruisseau du Pla 2,12 28 67 Ruisseau de l’Arène 12 47 150 Le Rieu à Feuilla 23,1 42 145 Le Rieu à l’A9 19,3 62 210 Embouchure 7 110 360 Montoriol 1.2.2.3 Climatologie Le climat de la région des Corbières-Maritime est de type méditerranée, caractérisé par la chaleur et la sécheresse de l’été et la douceur de l’hiver. La hauteur moyenne des précipitations annuelle est comprise entre 500 et 600 mm sur l’ensemble des bassins versants. Les précipitations sont d’une grande irrégularité selon les années, des averses nombreuses et violentes, provoquent parfois des crues subites des cours d’eau pouvant entraîner des inondations dramatiques (1999). -5-
1.2.2.4 Géologie et hydrogéologie La géologie des bassins versants des Corbières Maritimes est composée de deux entités distinctes dont la limite est approximativement l’autoroute A9 : ▪ A l’Est, la nappe des Corbières-Orientales, constituée en partie des massifs charriés jurassico-crétacé du Pied-du-Poul et de Pérills, se présentant comme une grande dalle de calcaire, décollée au niveau du Trias et du Lias marneux et charriée à l’Eocène supérieur, sur près de 20km vers le nord-ouest, sur un socle autochtone ; ▪ A l’Ouest des colluvions (matériaux de pente) et alluvions anciennes à sub-récentes accumulées au bord des ruisseaux drainant les massifs en direction des étangs et sur les pentes faibles du piémont en bordure des reliefs calcaires. Ils sont constitués d’un mélange de cailloutis et de limons empruntés au affleurements proches. Les calcaires plus ou moins karstifiés du Jurassique et du Crétacé inférieur représentent le principal aquifère du secteur. En outre les alluvions quaternaires de la plaine de Caves-La Palme et les formations miocènes et oligocènes sous-jacentes dans la plaine contiennent des ressources non négligeables, mais avec une forte contamination marine. 1.3 Intégration des travaux dans une réflexion à l’échelle du bassin versant Aude 1.3.1 Le Syndicat des Bassins Versants des Corbières-Maritimes Les structures gestionnaires de bassin versant se sont adaptées à l’évolution du contexte législatif, réglementaire et financier. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA), le Grenelle de l’Environnement, le classement des cours d’eau et le SDAGE conditionnent les maîtres d’ouvrages dans leur programmation. En parallèle, les outils financiers disponibles corroborent l’évolution réglementaire et orientent ces maîtres d’ouvrages. Par conséquent, les élus conscients du risque lié aux inondations, des atouts écologiques de leur territoire et motivés pour faire évoluer leur structure vers des actions plus durables pour les milieux aquatiques, ont modifié régulièrement les statuts du syndicat. En 2010, le conseil syndical avait délibéré pour attribuer de nouveaux statuts qui sécurisaient juridiquement son action et diversifiaient son intervention. Le Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Hydraulique des Bassins Versants des Corbières Maritimes avait pour objet sur l’ensemble de son périmètre, de participer à l’aménagement, à l’entretien et à la gestion des cours d’eau et des milieux aquatiques associés dans le but de : ▪ Faciliter la prévention des inondations des lieux habités ; ▪ Contribuer à la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Avec le transfert automatique de la compétence gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) des communes aux EPCI à FP depuis le 1er janvier 2018, le syndicat en exercera la compétence pour ses membres (GEMAPI, alinéa 1,2,5 et 8 de l’article L211-7 du Code de l’Environnement). Il est également membre de l’EPTB de l’Aude SMMAR qui assure la coordination et l’assistance de ses syndicats adhérents dans l’exercice de leur compétence GEMAPI ainsi qu’une cohérence d’intervention à l’échelle du bassin versant. Dans le cadre de la prise en compte de la loi MAPAM et notamment de la GEMAPI, une mutualisation des maîtres d’ouvrages a été menée en 2016, pour la mise en place d’une démarche de labellisation des structures EPAGE. La demande de DIG porte sur le territoire du syndicat mixte fermé couvrant les bassins versants des ruisseaux des Corbières- Maritimes. -6-
1.3.2 Travaux réalisés et retours d’expériences Avant 1999, le syndicat fonctionnait par interventions ponctuelles suite à la demande de chaque adhérent. Entre 1991 et 1998, il a essentiellement fait exécuter des travaux de recalibrage, de réfection de seuil, de curage et de débroussaillement. Au lendemain de la crue dévastatrice de 1999, la prise de conscience d’une nécessaire gestion intégrée des bassins versants, a conduit le syndicat a lancé en 2002 un schéma général d’aménagement. Un programme de gestion globale des bassins est ainsi défini et un premier plan pluriannuel d’entretien et de restauration de cours d’eau validé en 2004. Le syndicat a d’abord réalisé en 2004 une tranche pilote de restauration et de gestion régulière des berges des cours d’eau. Ces travaux, financés à hauteur de 40 000 € HT, ont permis de traiter 4,5 km de cours. Le syndicat a engagé ensuite en dix ans (2005-2015), 6 tranches de restauration et d’entretien de cours d’eau qui ont permis de traiter un linéaire de 50 km pour un montant d’investissement d’environ 450 000 € HT. L’ensemble des ruisseaux principaux des bassins versants des Corbières Maritimes ont été traités dans le cadre de ce premier plan de gestion qui avait fait l’objet d’une déclaration d’intérêt général (DIG) valable dix ans. La dynamique végétale nécessite de renouveler périodiquement l’intervention jusqu’à ce qu’un équilibre du boisement rivulaire s’établisse, à travers des interventions ciblées sur différents ruisseaux. La poursuite des travaux déjà réalisés lors des tranches précédentes est indispensable pour ne pas perdre le bénéfice des efforts consentis. -7-
Illustrations des travaux de gestion de la ripisylve réalisés sur les bassins versants des Corbières Maritimes Feuilla, septembre 2012 (5ème tranche) L’Arena après travaux, Fitou mars 2011 (4ème tranche) Avant Travaux Après Travaux Le Pla après travaux, Fitou février 2011 (4ème tranche) -9-
Entretien du ruisseau du Caneveire, février 2011 (4ème tranche) Le Rieu à Feuilla, janvier 2010 (3ème tranche) Ruisseaux des Fenals, Palisse, Pla et Rieu de Feuilla, décembre 2007 (2ème tranche) - 10 -
Sur ce secteur des Corbières Maritimes, force est de constater que l’entretien des berges et du lit des différents cours d’eau n’est plus assuré et ce depuis de nombreuses années. Malgré un travail régulier et de l’information, les propriétaires riverains sont rarement engagés à respecter leurs devoirs réglementaires précisés dans l’article L215-14 du Code de l’environnement : « le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. » 1.4 Nature et consistance des travaux ou de l’activité envisagée 1.4.1 Etats des lieux et diagnostic de la ripisylve La ripisylve des cours d’eau des Corbières Maritimes n’est pas très développée du fait notamment des conditions climatiques et des sols. La végétation rivulaire se répartit graduellement en différents secteurs distincts : ▪ Sur les secteurs amont des bassins versants localisés sur le piémont oriental du massif des Corbières, la végétation en place est de type garrigue, avec le lit des cours d’eau localisé au fond des combes. Il n’y a pas à proprement parler de végétation rivulaire mais plutôt des espèces de versants ; ▪ En plaine, la ripisylve est constituée de massifs de cannes de Provence, de joncs voire de roseaux dans le lit des ruisseaux. Pour la strate arborescente, les saules, les frênes, les peupliers et les tamaris sont présents mais sous une forme discontinue. Des oliviers et des amandiers sont également présents en bordure des lits ; ▪ Dans la traversée du vignoble, le lit des ruisseaux est bordé de formations buissonnantes denses composées de chênes verts, de chênes kermès, de genêts et de ronces ; ▪ A l’embouchure au niveau des étangs, la végétation est caractéristique avec la présence de roselières ou de prairies de Salicorne. Dans le secteur amont des bassins, la ripisylve des cours d’eau est naturelle et sa composition directement liée à la végétation environnante. En aval, les pratiques agricoles et l’entretien des espaces, ainsi que les aménagements hydrauliques ont engendrés une dégradation progressive de la végétation rivulaire. De plus, l’abandon relatif des rivières et de l’entretien des ripisylves attenantes a eu pour principales conséquences une perturbation des écoulements, des dégradations causées aux berges et un appauvrissement du milieu naturel. Les tranches de travaux réalisées entre 2005 et 2015 par le syndicat ont eu pour vocation de restaurer un fonctionnement équilibré des cours d’eau puis d’entretenir régulièrement la végétation rivulaire en vu de limiter les impacts des crues. 1.4.2 Objectifs de travaux Les interventions prévues dans le présent plan pluriannuel de gestion des ruisseaux des Corbières Maritimes visent à poursuivre les actions engagées en limitant notamment l’évolution des boisements spontanés rivulaires dans le lit ou en périphérie des cours d’eau. Les objectifs poursuivis sont les suivants : ▪ Restaurer et/ou préserver les milieux aquatiques et la diversité de la végétation rivulaire ; ▪ Limiter l’impact de la végétation sur la fermeture des zones humides (assèchement, perte de biodiversité, perte de zone de pâturage…) ; - 11 -
▪ Restaurer et/ou améliorer le compartiment physique d’un cours d’eau dans l’objectif d’en améliorer sa qualité biologique (biodiversité) ; ▪ Améliorer la qualité de l’eau ; ▪ Réduire les problèmes d’érosion des berges et assurer la pérennité de certains ouvrages (ponts, route) ; ▪ Améliorer l’aspect paysager des cours d’eau aux abords des agglomérations et de certains ouvrages de franchissements ; ▪ Concilier et respecter les différents usages du cours d’eau. Les principes d’interventions essentiels sont les suivants : ▪ Concilier les enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux ; ▪ Favoriser le rôle régulateur, stabilisateur et paysager de la ripisylve ; ▪ Intervenir différemment suivant les enjeux riverains ; ▪ Informer au mieux la population de la nature des opérations envisagées. Au regard de l’ensemble des objectifs présentés ci-dessus, le Syndicat des Bassins Versant des Corbières Maritimes souhaite disposer d’une DIG qui couvre l’ensemble du territoire syndical (2 EPCI en représentation-substitution de 6 communes depuis le 1er janvier 2018) pour pouvoir exercer pleinement sa compétence. En effet, le maitre d’ouvrage des futurs travaux se laisse le droit d’intervenir sur l’ensemble du réseau hydrographique (base cartographique des cours d’eau disponible auprès de la DDTM) et non pas uniquement sur les travaux ciblés pour assumer son rôle lors d’évènements naturels qui impliquent la réalisation de travaux imprévus avec un caractère d’urgence. Le plan pluriannuel approuvé par les élus, localise les opérations au travers des fiches actions détaillées par la suite. Une première priorisation est ainsi faite. Par ailleurs, un calendrier global retrace les actions et leur durée. 1.4.3 Nature des travaux 1.4.3.1 La restauration de la ripisylve Les principes d’interventions qui seront respectés au cours de cette phase seront les suivants : → Favoriser les interventions semi-annuelles Les interventions préconisées relèvent dans la plupart du temps des techniques forestières : élagage, coupe sélective d’arbres, rééquilibrage, débroussaillage, abattage sélectif, recépage. Elles font généralement appel à des moyens légers et semi-manuels. Ces opérations permettent d’affecter le moins possible la stabilité des berges. Si toutefois il était nécessaire d’utiliser des engins mécaniques lourds depuis les berges (tracteur agricole, forestier…) une attention particulière sera portée à la surveillance des interventions. Toutes ces interventions devront être réalisées en tenant compte de la diversité du milieu biologique et physique de la rivière, mais également sa dynamique avec son environnement. C’est pourquoi les chantiers devront être menés avec une grande délicatesse. Ces interventions devront favoriser un couvert haut pluristratifié, dense, sain, divers et continu sur les rives afin de faciliter le maintien des berges en limitant le processus érosif des cours d’eau. Elles devront également prendre en compte l’existence d’une faune riche. Les démantèlements d’embâcles se feront en fonction de leur positionnement et dans les endroits où ils perturbent dangereusement l’écoulement. - 12 -
→ Gérer le bois valorisable Les bois provenant des travaux seront enstérés en 1 m de long et mis en dépôt hors d’atteinte de l’emprise de la crue décennale. On prendra soin d’informer le riverain de la présence de ces bois pour qu’il puisse émettre le souhait de le récupérer. Les bois non brûlés, non récupérés par les riverains seront à évacuer par l’entreprise. → Gérer les rémanents de coupe : broyage et débrisage La faveur sera donnée au broyage sur place et à l’enlèvement. Le débrisage simple ne sera toléré que sur les interventions sur arbres isolés et difficiles d’accès. 1.4.3.2 Confortement des berges Certaines encoches d’érosions actives au droit d’enjeux peuvent faire l’objet d’études et de travaux au cours de cette déclaration d’intérêt général. Une utilisation des techniques végétales douces sera préférée. Elles comprennent le terrassement en pied de berge et une stabilisation par réalisation d’un tressage et/ou fascinage. Un profilage de la berge en pente douce, une stabilisation par pose de géotextile, bouturage et plantation en haut de berge seront retenus dans la mesure du possible. D’autres techniques peuvent être envisagées telles qu’un caisson végétalisé, lit de plants et plaçons… 1.4.3.3 Traitement des atterrissements Les dépôts obstruant les écoulements seront préférentiellement si besoin dévégétalisés puis scarifiés. Cette opération consiste à couper les végétaux qui stabilisent les dépôts et à « griffer en surface » ces derniers à l’aide d’engins mécaniques pour permettre de les rendre mobiles. Cette solution permet de préserver au maximum la dynamique naturelle des cours d’eau. Dans certain cas, un déplacement des matériaux, en intrados de méandre par exemple afin d’être remobilisés par le cours d’eau, pourra être envisagée en fonction des caractéristiques hydrauliques particulières de chaque site. Ce traitement local et partiel des dépôts (arasement à une côte altitudinale sans surcreusement du lit mineur) qui contribuera à améliorer la dynamique sédimentaire, pourra également être réalisé en raison d’une perturbation importante et préjudiciable au niveau du cours d’eau (accumulation de matériaux et obstruction au niveau d’un pont ou d’un vannage augmentant anormalement le risque de débordement…). - 13 -
2 CADRE REGLEMENTAIRE Intervention des Collectivités Territoriales dans la gestion de l’eau ▪ Loi 92.3 sur l’Eau du 3 janvier 92, notamment son article 31, codifié sous l’article L211-7 du Code de l’Environnement, qui habilite les collectivités territoriales, leurs groupements, les syndicats mixtes et les communautés locales de l’eau à réaliser et exploiter des travaux, ouvrages ou installations reconnus d’intérêt général ou d’urgence dans les conditions prévues par les articles L.151-36 à L.151-40 du Code Rural ; ▪ Loi MAPAM : l’évolution des compétences dans le cadre de la loi MAPAM, votée en janvier 2014, nécessite un ajustement à la fois sur la prise de compétence des collectivités territoriales mais également un besoin de mutualisation des structures maitre d’ouvrage. Dans ce sens, la « GEMAPI » est une compétence transférée au bloc intercommunal à fiscalité propre qui lui-même peut le transférer ou déléguer à un EPAGE ; ▪ Le Code de l’Environnement et ses articles R214-88 à R214-104 Cette Déclaration d’Intérêt Général (DIG) correspond bien à la demande du « Syndicat des Bassins Versants des Corbières Maritimes » qui opère désormais sur un périmètre d’intervention constitué par les 2 EPCI à FP du périmètre syndical. Droit de pêche ▪ L’article L.435-5 du Code de l’Environnement. Servitude de passage sur les berges ▪ Le Code de l’Environnement et son article L215-18 : « Pendant la durée des travaux, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs et ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation des travaux ». Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ▪ SDAGE « Rhône Méditerranée » adopté par le comité de bassin et approuvé par arrêté du Préfet Coordonnateur de bassin en date du 3 décembre 2015. → Compatibilité avec le SDAGE Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée est institué par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992. Il a pour objet de définir ce que doit être la gestion équilibrée de la ressource en eau sur le bassin. Le SDAGE 2016-2021 comporte 9 orientations fondamentales. Il reprend les 8 orientations fondamentales du SDAGE 2010-2015 qui ont été actualisées et y inclue l’orientation fondamentale Of0 « s’adapter aux effets du changement climatique » Les 9 orientations fondamentales du SDAGE sont : ▪ OF0 - S’adapter aux effets du changement climatique ; ▪ OF1 - Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; ▪ OF2 - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; ▪ OF3 - Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; - 14 -
▪ OF4 - Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; ▪ OF5 - Lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; ▪ OF6 - Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides ; ▪ OF7 - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; ▪ OF8 - Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel du cours d’eau. A ce titre, les travaux d’entretien et de restauration prévus respectent les engagements du SDAGE et plus particulièrement les orientations fondamentales 2, 4, 6 et 8 en : ▪ Maintenant le fonctionnement des champs d’expansion de crue et en privilégiant des techniques de restauration dites douces ; ▪ Limitant les travaux à fort impact sur le lit mineur et en préservant les différentes strates de la ripisylve ; ▪ Réduisant les dommages et les déséquilibres causés aux boisements rivulaires ; ▪ Réduisant les possibilités d’inondation des zones d’habitation ou d’activité et en anticipant la dégradation de certains ouvrages. Les règles essentielles de gestion physique des rivières édictées par le SDAGE seront respectées pendant les travaux. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ▪ SAGE « Etang de Salses-Leucate » lancé en 2004 et dont la révision a été approuvée le 25 septembre 2015. → Compatibilité avec le SAGE Le périmètre du SAGE recoupe la partie sud du territoire syndical du SBVCM, de la limite méridionale du bassin versant du Rieu de Feuilla à la limite départementale entre l’Aude et les Pyrénées Orientales. Les orientations stratégiques du SAGE sont les suivantes : ▪ Garantir une qualité de l’étang à la hauteur des exigences des activités traditionnelles et des objectifs de bon état de la DCE ; ▪ Protéger la qualité des eaux souterraines et définir les conditions de leur exploitation ; ▪ Préserver la valeur patrimoniale des zones humides et des espaces naturels remarquables ; ▪ Poursuivre la gestion concertée locale et assurer un partage de l’espace équilibré entre tous les usagers ; ▪ Intégrer la fonctionnalité des milieux dans la préservation des risques littoraux. Le SAGE vise notamment les objectifs suivants : ▪ III.2 : Préserver et gérer les milieux remarquables présents sur le périmètre du SAGE ; ▪ V.2 : Veiller à la préservation de la fonctionnalité des milieux dans la prévention des risques. Ce programme de travaux est conforme dans son principe et son exécution aux objectifs du SAGE. - 15 -
Secteurs Natura 2000 Le territoire syndical des Corbières Maritimes présente un fort intérêt écologique. Il est situé dans le périmètre de 7 zones identifiées dans le réseau Natura 2000 et classées au titre des Directives « Habitats » et « Oiseaux » (cf. carte § 5.3 p.59) : ▪ 4 zones de protections spéciales (ZPC) : « Basses Corbières », « Complexe lagunaire de Salses-Leucate », « Plateau de Leucate » et « Etang de La Palme » ; ▪ 3 zones spéciales de conservation (ZSC) : « Complexe lagunaire de La Palme », « Complexe lagunaire de Salses » et « Plateau de Leucate ». Au regard des espèces animales et végétales pouvant être concernées, l’animateur du site Natura 2000 est systématiquement associé aux comités de pilotages pour chaque projet. Ainsi, dans la suite de ce document, on retrouve globalement définis dans des tableaux, les milieux et espèce susceptibles d’être concernées par les travaux (cf. 5.3 "Evaluation d’incidences Natura 2000", p. 58). - 16 -
3 DEMANDE DE DECLARATION D’INTERET GENERAL 3.1 Mémoire justifiant de l’intérêt général de l’opération 3.1.1 Une opération d’intérêt public a) L’intérêt général Sur le territoire, il a été constaté un défaut généralisé d’entretien régulier des cours d’eau et des lacunes de la part des riverains devant les obligations auxquelles ils doivent répondre en tant que propriétaire : ▪ Au travers de l’article L215-14 du Code de l’Environnement relatif à l’entretien des rivières qui précise que les riverains sont tenus à « l’entretien de la rive par élagage et recépage de la végétation arborée et à l’enlèvement d’embâcles et de débris flottants ou non afin de maintenir l’écoulement naturel des eaux, d’assurer la bonne tenue des berges et de préserver la faune et la flore dans le respect du bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques » ; ▪ Au travers de l’article L432-1 du Code de l’Environnement qui précise que « tout propriétaire d’un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d’entretien, sur les berges et dans le lit du cours d’eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique ». Face au manque d’entretien avéré des ruisseaux des Corbières Maritimes, le syndicat œuvre par la mise en place d’un programme de restauration et d’entretien des cours d’eau. Il demande à ce titre la Déclaration d’Intérêt Général sur une durée de 5 ans entre 2019 et 2023 pour pouvoir assurer la réalisation des futurs travaux. Le syndicat des bassins versants des Corbières Maritimes a entrepris depuis 2004 de nombreux travaux sur la ripisylve (50 km de cours d’eau restaurés et entretenus). Les résultats démontrent que l’action est bénéfique à la fois au droit de l’intervention en réajustant l’équilibre des boisements rivulaires majoritairement sénescents mais également sur l’aval où la formation d’embâcle est limitée. Il s’agit bien là d’une mission d’intérêt public que le maître d’ouvrage souhaite développer sur d’autres types d’interventions dans différents compartiments du bassin versant. En effet, les bénéfices sont nombreux lorsque l’on intervient sur le milieu avec comme objectif de restaurer ses fonctionnalités naturelles. Quelques raccourcis peuvent permettre de comprendre les avantages et les notions de service public des interventions programmées : ▪ Restauration de la ripisylve : extraction du bois mort sur pied ou flottant (inondation), intervention sélective sur les individus (qualité, inondation, biodiversité) ; ▪ Confortement de berges aux droits d’enjeux majeurs ou présentant une réelle menace. Ces notions sont portées par le syndicat depuis une dizaine d’année et il souhaite bien poursuivre dans ce sens durant de nombreuses années. Le travail et les investissements réalisés jusqu’à aujourd’hui pourraient très rapidement disparaitre si jamais les opérations ne pouvaient être reconduites. L’évolution du milieu naturel est telle qu’une gestion permanente permet de conserver des enjeux auprès de cours d’eau. b) Le Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant (PPGBV) Il s’agit d’un outil contractuel technique et financier entre le maitre d’ouvrage, les financeurs et l’ensemble des services instructeurs des dossiers réglementaires pour la réalisation de - 17 -
travaux. Ce plan détermine sur une durée de 5 ans (2015-2019) les études et travaux à réaliser sur le territoire correspondant à la masse d’eau SDAGE « FRDR202 ». Les tranches annuelles de travaux sont basées sur la capacité financière du maitre d’ouvrage à investir sur des opérations de restauration parfois conséquentes. En dehors de l’aspect pédagogique que les travaux peuvent avoir sur les riverains et élus locaux, la réalité de restaurer certains sites devient une priorité d’enjeux publics majeurs (routes, ponts, digues, barrages…). 3.1.1.1 Objectifs des travaux sur le bassin versant Différents cadres réglementaires fixent les objectifs à viser et donc les types d’actions à réaliser par bassin versant pour répondre aux attentes de l’Europe et de l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau. Au-delà des attentes réglementaires, la qualité du milieu aquatique est un atout pour le territoire du syndicat que les élus locaux souhaitent préserver et valoriser. En effet, le syndicat répond en cela, par souci de gestion cohérente et intégrée aux prérogatives du SDAGE du bassin Rhône Méditerranée qui préconise la gestion équilibrée de la ripisylve, composante majeure de l’écosystème et élément essentiel du fonctionnement physique du cours d’eau. Ces travaux de restauration et de gestion régulière auront pour objectifs de rendre aux cours d’eau d’une part, leur fonctionnalité naturelle et leur état d’équilibre, et d’autre part, de conserver un aspect physique qui correspond d’avantage au rôle écologique, paysager, voir sociologique que l’on peut attendre d’un cours d’eau « naturel ». - 18 -
3.1.1.1.1 Limitation des risques liés aux inondations Une zone humide dont le fonctionnement hydraulique est bon, une ripisylve équilibrée et un cours d’eau dont les faciès sont variés et de qualité garantissent : - Une amélioration de la fonction épuratrice du réseau racinaire - Une limitation de l’apport de bois morts dans le lit de la rivière - Un piégeage des bois flottants et des embâcles en zone appropriée - Une limitation du ruissellement des eaux de pluies - Un débordement préférentiel dans les zones sans enjeux Il s’agira donc pour limiter les risques dans les zones à enjeux de procéder à l’enlèvement des obstacles aux écoulements sur les secteurs sensibles aux inondations (embâcles, arbres couchés etc…), de traiter préventivement les arbres morts sur berges, fortement gîtés ou sénescents (vieillissant) afin de limiter l’apport de bois morts dans le cours d’eau, et de restaurer un bon état sanitaire des boisements sur les secteurs dégradés. Sur les secteurs naturels sans enjeux majeurs, l’action se portera vers une densification et une diversification des boisements de berges, en conservant certains obstacles aux écoulements, ceci afin de ralentir les vitesses d’écoulement avant la traversée des agglomérations. Ces interventions sectorisées et différenciées en fonction des enjeux, des secteurs, et du degré d’encombrement, auront pour objectifs : - De limiter le risque et le niveau de submersion des zones où les enjeux sont forts (zones habitées, infrastructures etc.) ; - D’éviter l’obstruction des ouvrages d’art (ponts) par les matériaux ligneux dérivants ; - D’éviter le phénomène de rupture d’embâcles, dangereux pour les secteurs situés en aval. 3.1.1.1.2 Limitation des dégradations causées aux berges en zone urbanisée Grâce au système racinaire des différentes strates de végétation (herbacée, arbustive et arborée), la ripisylve assure un excellent maintien des berges. Les interventions devront ainsi permettre de : ▪ Encourager une diversité des essences et des strates, favoriser les essences adaptées afin de conserver un bon maintien des berges et de limiter le ruissellement ; ▪ Supprimer les arbres déstabilisés ou couchés pouvant générer des turbulences à l’origine de phénomènes d’érosion des berges ; ▪ Conserver la végétation arbustive et herbacée qui, en se couchant sous l’action du courant, limite l’érosion des berges. - 19 -
3.1.1.1.3 Amélioration de la qualité de l’eau La végétation et les interactions avec le sol jouent un rôle prépondérant dans l’autoépuration des eaux de surface. En effet, en éliminant les nitrates, en fixant les phosphates et en favorisant les connexions avec le sous-sol, les travaux de restauration à la fois des zones humides, de la morphologie et de la ripisylve participent à l’amélioration de la qualité de l’eau. Les interventions sur la ripisylve devront intégrer la nécessité de conserver un couvert végétal suffisamment dense pour éviter un éclaircissement trop important du cours d’eau pouvant occasionner un réchauffement des eaux, et donc un développement de phénomènes d’eutrophisation (développement de la végétation aquatiques et asphyxie du milieu). Les travaux sur les zones humides prendront en compte la fragilité et les particularités de ces sites pour ne pas apporter de dommages profonds. Les travaux de restauration physique prendront en compte les zones à enjeux où la mobilité du lit n’est pas souhaitée. 3.1.1.1.4 Valorisation du patrimoine naturel Les milieux aquatiques sont source de biodiversité. Ils constituent également un élément structurant et valorisant du territoire, en étant pratiqués et fréquentés pour diverses activités (pêche, chasse, randonnée etc…) Les travaux préconisés devront aller dans le sens de : ▪ La conservation des essences végétales et des espèces animales rares ; ▪ L’amélioration de la richesse biologique par la limitation des espèces indésirables ou envahissantes ; ▪ La valorisation paysagère des rivières dans la traversée des villages et aux abords des ponts ; ▪ La conservation des différents usages ; ▪ La création de sentiers d’interprétations ou de sensibilisation afin de communiquer pour le tourisme vert ou la population sur la richesse naturelle présente sur le territoire. 3.2 Principes d’intervention et descriptif des travaux 3.2.1 Les principes d’intervention essentiels ✓ Améliorer le fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques ; ✓ Concilier les enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux ; ✓ Favoriser le rôle régulateur, stabilisateur et paysager des milieux aquatiques ; ✓ Intervenir différemment suivant les secteurs et enjeux riverains ✓ Informer au mieux la population de la nature des opérations envisagées. - 20 -
Les interventions ne seront pas systématiques et ont au préalable fait l’objet d’une réflexion secteur par secteur quant aux conséquences qu’elles pourront induire sur les écoulements et le milieu naturel. Les travaux pourront comprendre : → Travaux sur la ripisylve : ✓ Des abattages sélectifs d’arbres morts, malades ou instables dans les formations végétales riveraines, en prenant soin de ne pas arracher les souches de manière à ne pas déstabiliser la berge ; ✓ Le recépage des cépées trop denses (l’élimination de certaines tiges permettant de revitaliser les tiges préservées) ou des arbres vieillissants (une coupe propre permettant de générer des rejets qui assureront la repousse d’un arbre nouveau) ; ✓ L’élagage des branches basses susceptibles de freiner l’écoulement ou de piéger des débris flottants ; ✓ Des éliminations d’embâcles et de bois morts (suivant leur position dans le lit mineur et leur risque de dérive vers l’aval) ; ✓ Les travaux nécessaires pour accéder aux sites concernés (dépose puis remise en place de clôtures…), l’élimination des rémanents produits par le chantier (incinération ou broyage selon la période et la réglementation en vigueur) ; ✓ La dévégétalisation et la scarification d’atterrissement et le régalage des matériaux, susceptibles de gêner l’écoulement ou de provoquer ou d’accentuer des érosions. → Travaux de génie végétal : ✓ Un retalutage des berges en pente douce ; ✓ Une pose de pieux avec tressage en pied de berge ; ✓ Une protection de berge alliant pierre, bois et végétaux vivants ; ✓ Une plantation d’arbres, arbustes, plantes hélophytes ou graminées. → Travaux sur les atterrissements : ✓ Traitement de la végétation (coupes, dessouchage débroussaillage, évacuation d’embâcles) ; ✓ Scarification de la croûte consolidée en surface ou labourage (retournement de la partie supérieure du banc) ; ✓ Ouverture de bras (modelage d’un bras vif à travers le banc) ; ✓ Déplacement de matériaux dans le lit mineur du cours d’eau pour y être remobilisés par le courant lors de crues dites morphogènes. 3.2.2 Localisation des secteurs La Déclaration d’Intérêt Général est demandée pour une période de 5 ans sur l’ensemble du réseau hydrographique appartenant au territoire du Syndicat des Bassins Versants des Corbières Maritimes. Sont concernées les 2 EPCI à fiscalité propre représentées sur le territoire syndical et les 6 communes qu’elles regroupent. En matière d’entretien de la ripisylve, le plan pluriannuel de gestion définit par le syndicat, précise les tronçons sur lesquels vont être réalisés les travaux objets de la présente DIG, en fonction des travaux déjà réalisés par le syndicat. Les préconisations de travaux sont regroupées par tronçons homogènes de rivière d’après un découpage basé sur la géographie et le fonctionnement du bassin. Cependant les interventions sont différentiées au sein de chaque secteur selon les types d’enjeux et de peuplements identifiés lors de la phase de terrain et les besoins en matière de restauration. - 21 -
Les années de réalisation des actions de restauration et d’entretien de la ripisylve sont données à titre indicatif. En effet, il faut avant tout retenir la hiérarchisation des actions à effectuer. Ce plan de gestion peut être réactualisé en fonction des financements et des travaux d’urgence à réaliser après des évènements climatiques important et déstabilisant nécessitant la mise en œuvre d’opérations de restauration de berge en génie végétal ou de traitement des atterrissements. La programmation des travaux définie sur l’ensemble des bassins versants des ruisseaux des Corbières Maritimes est présentée dans les fiches actions suivantes, comprenant : une description générale du secteur, une cartographie par tronçons homogènes, les objectifs de gestions identifiés ainsi que les travaux préconisés (coût estimatif au mètre linéaire et nature de l’intervention : DEB=débroussaillage / ABA=abattage / EMB=embâcles / ELA=élagage / SCA-ATT=scarification d’atterrissement). - 22 -
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Rieu – Masse d’eau FRDR210 RIEU PK PK Embouchure Etang La Palme Pont A9 0 3.2Km RI1 Altitudes en m NGF 0 33 Pente moyenne : 1% Linéaire : 3.2 km Communes riveraines : La Palme / Caves / Leucate Description générale du secteur et objectifs Ce tronçon correspond à la partie aval du Rieu qui s’écoule en sortie de combes vers l’étang de La Palme, traversant une zone d’activité agricole. Dans les secteurs d’à sec, la végétation rivulaire se transforme en lande arbustive et arborée, abritant le chêne vert, l’olivier, le buis, le chêne kermès, l’aubépine ou encore le genêt d’Espagne. La partie médiane est également caractérisée par la présence de peupliers, de saules et de joncs. A l’aval de la RD6009, le lit se rétrécit avec un développement du tamaris et des massifs de canne de Provence. En amont de son débouché dans l’étang de La Palme, le Rieu est bordé de Tamaris et de roseaux. Objectifs : - Réduire les risques d’inondation en participant au ralentissement dynamique des crues (régulation des écoulements, rétention d’eau, frein hydraulique…), - Améliorer la qualité des eaux en participant au rôle auto-épurateur du milieu (zone tampon entre les cultures et les cours d’eau, piégeage des polluants, ombrage du cours des cours d’eau…), - Structurer et valoriser les paysages, en offrant un corridor arboré différent des paysages alentours. Travaux à réaliser Année 2 (secteur : passage à gué Clots de la Devèse - Aval Pont RD 6009) : DEB / ABA /ELA / SCA- ATT Débroussaillage sélectif de la végétation arbustive et buissonnante. Travaux d’abattages sélectifs et d’élagage des zones les plus denses pour permettre notamment la pousse des jeunes individus. Surveillance des atterrissements sur l’ensemble du tronçon, en particulier au droit des ouvrages de franchissement. Coût estimatif : 9 000 € pour 1500 mètres linaires (ml) de cours d’eau traité. - 24 -
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RIEU RI3 Conflu. Feuilletayre PK PK Amont RD227 5.1 9.0 Altitudes en m NGF 117 225 Pente moyenne 2.8% Linéaire : 3.9 km Commune riveraine : Feuilla Description générale du secteur et objectifs Traversée du village de Feuilla où le lit du Rieu est rectiligne avec des berges plutôt abruptes. Depuis l’amont du tronçon, la ripisylve est étroite et clairsemée avec l’implantation de la strate buissonnante et arbustive, quelques arbres épars, frênes, peupliers et saules. Objectifs : - Réduire les risques d’inondation en favorisant les écoulements au droit d’une zone à enjeux, - Structurer et valoriser les paysages, en offrant un corridor arboré différent des paysages alentours. Travaux à réaliser Année 1 (Amont franchissement D27 – Aval traversée village) : DEB / ABA /ELA Débroussaillage de la végétation arbustive et buissonnante se développant dans le lit mineur du cours d’eau, Travaux d’abattages sélectifs et d’élagage des zones les plus denses pour permettre notamment la pousse des jeunes individus. Coût estimatif : 5 000 € pour 1000 mètres linaires (ml) de cours d’eau traité. - 26 -
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