Programme commun de promotion de l'agriculture familiale durable et de l'économie sociale pour un monde plus juste

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Programme commun de promotion de l'agriculture familiale durable et de l'économie sociale pour un monde plus juste
PROGRAMME DGD 2017-2021
                            SOS Faim – Iles de Paix – Autre Terre

               Programme commun de promotion de
                  l'agriculture familiale durable et de
                              l'économie sociale pour
                                  un monde plus juste
                                               [ Programme SIA ]

                                                   Partie II :
                       Belgique, Bénin, Bolivie, Burkina Faso,
              Équateur, Éthiopie,   Mali , Pérou, RDC, Sénégal,
                                            Tanzanie, Ouganda

S OS FAIM – I LES DE PAIX – A UTRE TERRE

                                                      M a r s 2 01 7
Programme commun de promotion de l'agriculture familiale durable et de l'économie sociale pour un monde plus juste
PROGRAMME COMMUN DE PROMOTION DE
  L'AGRICULTURE FAMILIALE DURABLE ET DE L'ÉCONOMIE
          SOCIALE POUR UN MONDE PLUS JUSTE
                         SOS FAIM – ILES DE PAIX – AUTRE TERRE
                                                                               MALI

Abréviations utilisées

VII. Mali..................................................................................................................................... 1
      VII.1. Fiche pays ........................................................................................................................................................ 1
      VII.2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la demande............................................. 2
      VII.3. Cohérence avec le plan stratégique (pays hors CSC) ...................................................................................... 7
      VII.4. Théorie du changement associée au pays ...................................................................................................... 7
             VII.4.1. Présentation succincte de la théorie du changement du pays ......................................................... 7
             VII.4.2. Contexte et problématique............................................................................................................... 9
             VII.4.3. Changements intermédiaires et processus de changement ........................................................... 10
             VII.4.4. Analyse des risques associés à la théorie du changement ............................................................. 15
             VII.4.5. Utilisation de la théorie du changement dans l’exécution et le suivi-évaluation du programme .. 15
      VII.5. Analyse des risques associée au pays et à la théorie du changement .......................................................... 16
      VII.6. Description de la prise en compte des recommandations formulées dans le cadre du dialogue stratégique
             lié au CSC ....................................................................................................................................................... 18
      VII.7. Objectif spécifique 1 ..................................................................................................................................... 19
             VII.7.1. Fiche objectif spécifique 1 .............................................................................................................. 19
             VII.7.2. Description des résultats Outcome / Objectif spécifique 1 ............................................................ 21
             VII.7.3. Coûts opérationnels OS1 ................................................................................................................ 24
             VII.7.4. Motivation au regard des critères du CAD ...................................................................................... 25
             VII.7.5. Description de la stratégie de partenariat spécifique pour le pays ................................................ 31
             VII.7.6. Description des synergies et complémentarités ............................................................................. 32
Abréviations utilisées

AT       Autre Terre
Bio      Biologique
CAD      Critères d’Analyse de Développement
CI       Changement Intermédiaire
CR-AFO   Coordination Régionale pour l’Afrique de l’Ouest
CSC      Cadre stratégique commun
EAF      Exploitation Agricole Familiale
ESS      Economie Sociale et Solidaire
IFR      Institution de Financement Rural
FNAA     Fonds National d’Appui à l’Agriculture
Km       Kilomètre
LOA      Loi d’orientation agricole
NTIC     Nouvelle Technologie de l’Information et Communication
OP       Organisation paysanne
ONG      Organisation Non Gouvernementale
OS       Objectif spécifique
OSC      Organisation de le Société Civile
Toc      Theory of Change
UGM      Union des Groupements Maraîchers
VII. Mali

VII.1. Fiche pays
Coûts opérationnels totaux pour le pays :               4.603.828,00 €
Personne de contact en Belgique              Nom        Organisation      Téléphone                      E-mail
pour la DGD pour le pays :            Brismé Christophe SOS Faim      +32 02/548.06.74    cbr@sosfaim.org
                                      Vincent OURY      Autre Terre + 32 484 64 78 80     Vincent.Oury@autreterre.org
                                      Nom               Organisation Téléphone            E-mail
Personne de contact qui               Malet Safiatou    SOS Faim      + 223 66 71 62 90   sma@sosfaim.org
représente l’ACNG dans le pays :      Christian LEGAY   Autre Terre +226 76 65 67 55      autreterreburkina@yahoo.fr
                                                                      +226 25 36 60 23    christian.legay@fasonet.bf

Résumé synthétique du programme pour ce pays :

Au Mali, SOS Faim et Autre Terre vont développer un programme de 5 ans axé sur le soutien à l’agriculture
familiale durable, la protection de l’environnement et à l’économie sociale. Le programme est surtout concentré
dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Gao, Mopti et Bamako pour les organisations faîtières. Il est mis en
œuvre avec 13 partenaires locaux : des organisations paysannes, des organisations d’appui et une institution de
financement rural. Il concernera 370.069 bénéficiaires directs. Le programme poursuit une meilleure performance
des acteurs au niveau des trois piliers que sont le développement économique, social et environnemental. Cinq
résultats interdépendants permettent d’aboutir à cet objectif : l’adoption de techniques de production
agroécologiques; une plus grande capacité de transformation, de commercialisation et de stockage de la
production ; l’accès à des services financiers pérennes et adaptés aux besoins ; l’existence d’un cadre plus
favorable pour l’agriculture familiale durable et l’économie sociale, tant de la part des autorités que de la société
civile et des citoyens. Et enfin, de manière transversale, le renforcement des capacités des acteurs impliqués. Le
programme accorde une attention transversale particulière aux questions de genre et d’environnement et à
l’utilisation de NTIC pour développer des services à l’agriculture.
La carte suivante permet de localiser les interventions.
Carte du pays avec localisation des interventions

                                                                                                                        1
VII.2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au
    moment de la demande
Partenaire / Partie prenante 1
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP-Nationale)
Coordonnées :                     Adresse : Route            Téléphone :           Email : aopp@afribonemali.net
                                  Kalanbancoura-             + 223 20 28 67 81
                                  Garantiguibougou, Rue + 223 75 24 39 94
                                  NC, BP/ 2982, Bamako
Personne de contact :             COULIABLY Tiassé, Président
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           365.344,06 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire AOPP aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats 2, 4 et 5 de
du partenaire pour chaque         l’OS 1, au niveau national, et local
Outcome :
Date de début de la relation      2007 avec AOPP régionale de Ségou
partenariale avec l'ACNG :

Partenaire / Partie prenante 2

Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Coalition des Alternatives Africaines Dettes et Développement-Mali (CAD-Mali)
Coordonnées :                     Adresse :Djélibougou, Téléphone :               E-mail : sdembele@cadmali.org
                                  Rue 326, porte 026,      + 223 66 80 83 83      infos@cadmali.org
                                  Bamako-Mali              +223 76 73 05 05
                                                           +223 66 72 85 39

Personne de contact :             Kamissoko ISSA, Président
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           259.426.31 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire CAD-Mali aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux domaines du
du partenaire pour chaque         résultat spécifique 4 et 5 de l’OS1, au niveau national dans les 8 régions du Mali.
Outcome :
Date de début de la relation      La CAD-Mali est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé
partenariale avec l'ACNG :        en mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce
                                  partenaire en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 3
Partenaire / Partie prenante de   SOS Faim
Nom complet et abréviation         ONG Nationale Conseil et Appui à l’Education à la Base (CAEB)
Coordonnées :                     Adresse : Hamdalaye        Téléphone             E-mail : gahoussoutraore@yahoo.com
                                  Rue 90 Porte 1049 –        + 223 20 28 56 60     caeb_ong@hotmail.com
                                  BP : E 2310                + 223 64 68 60 20
                                                             + 223 63 34 03 72
Personne de contact :             TRAORE Gaoussou, Directeur Exécutif
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           690.320,72 €
Description synthétique du rôle    Le partenaire CAEB aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux résultats
du partenaire pour chaque         1 et 2 de l’OS 1 dans 6 communes du cercle de Nioro du Sahel, Région de Kayes.
Outcome :
Date de début de la relation      CAEB est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en mai 2013
partenariale avec l'ACNG :

                                                                                                                                    2
Partenaire / Partie prenante 4
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation         Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP)
Coordonnées :                     Adresse :                  Téléphone :           E-mail : smkanta1@yahoo.fr
                                  Kalabancoura               + 223 20 28 68 0
                                  Extension sud, Rue
                                  325, porte 69, BP : E-
                                  2169
Personne de contact :             Ibrahima Coulibaly
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           287.636,39 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire CNOP aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux résultats
du partenaire pour chaque         4 et 5 de l’OS 1, au niveau national
Outcome :
Date de début de la relation      La CNOP est un ancien partenaire de SOS Faim et la relation de partenariat a commencé en 2006
partenariale avec l'ACNG :

Partenaire / Partie prenante 5
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Unions des Coopératives de Producteurs de Céréales (Faso Jigi)
Coordonnées :                     Adresse : Faso             Téléphone :           E-mail : moutoukane@yahoo.fr
                                  Jigi/PACCEM BP : 351, + 223 21 32 11 77          fasojigi_paccem@orangemali.net
                                  Ségou                      + 223 66 28 28 08
Personne de contact :             Mamoutou Kané, Secrétaire Exécutif
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           552.627,21 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire Faso Jigi aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux
du partenaire pour chaque         résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 26 communes de la zone office du Niger à Niono et Macina, et dans
Outcome :                         les zones sèches de Ségou, Bla, région de Ségou
Date de début de la relation      Faso Jigi est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en janvier
partenariale avec l'ACNG :        2013

Partenaire / Partie prenante 6
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Fédération des Coopératives des Producteurs de la Zone Office du Niger (FECOPON)
Coordonnées :                     Adresse : Adresse :        Téléphone :           E-mail : fecopon.sory@gmail.com
                                  Cité Administrative de + 223 21 35 20 45
                                  l’office du Niger, près    + 223 65 53 99 80
                                  de l’EDM, Rue ND, BP :
                                  097, Niono.
Personne de contact :             Konta Massako, Président de la fédération
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           145.511,64 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire FECOPON aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités des résultats
du partenaire pour chaque         1 et 2 de l’OS 1 dans 12 communes dans la zone office du Niger dans les cercles de Niono et
Outcome :                         Macina, Région de Ségou
Date de début de la relation      La FECOPON est un ancien partenaire de SOS Faim et la relation de partenariat a commencé en
partenariale avec l'ACNG :        2009

                                                                                                                                     3
Partenaire / Partie prenante 7
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Union des caisses d’épargne et de crédit Kondo Jigima
Coordonnées :                     Adresse : ACI 2000         Téléphone :           E-mail : sinayoko.ma@gmail.com
                                  Hamdallaye, rue 430        + 223 66 82 00 27
                                  Porte 89 Bamako
Personne de contact :             SINAYOKO Mahamadou, Directeur Général
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           231.957,55 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire Kondo JIgima aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées au
du partenaire pour chaque         résultat 3 de l’OS 1 dans 6 communes du cercle de Nioro du Sahel, Région de Kayes.
Outcome :
Date de début de la relation      Les relations partenariales avec Kondo Jigima ont débuté en 2013, dans le cadre du programme
partenariale avec l'ACNG :        du FBSA au Mali.

Partenaire / Partie prenante 8
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Plateforme Nationale des Producteurs de Riz du Mali (PNPR-M)
Coordonnées :                     Adresse :NIamakoro,        Téléphone :           E-mail : pnprmali@orangemali.net
                                  cité UNICEF, rue 270,      + 223 79 08 91 44     Keita@yahoo.fr
                                  porte 145                  + 223 63 47 71 11
                                  Bamako, Cité UNICEF
Personne de contact :             BOLY Faliry, Président
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           251.373,21 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire PNPR aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats 4 et 5 de l’OS
du partenaire pour chaque         1, au niveau national
Outcome :
Date de début de la relation      La PNPR est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en janvier
partenariale avec l'ACNG :        2013

Partenaire / Partie prenante 9
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation         Syndicat des EXploitants AGricoles de la Zone Office du Niger (SEXAGON)
Coordonnées :                     Adresse : Cité             Téléphone :           E-mail : sexagon.syndicat@gmail.com
                                  Administrative de          + 223 21 35 20 45
                                  l’office du Niger, près    + 223 66 76 69 83
                                  de l’EDM, Rue ND, BP :
                                  097, Niono.
Personne de contact :             Kodio Bakary, Vice Président du syndicat
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           212.820.00 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire SEXAGON aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats
du partenaire pour chaque         spécifiques 4 et 5 de l’OS1 dans 12 communes de la zone de l’office du Niger, dans les cercles de
Outcome :                         Niono et Macina, région de Ségou.
Date de début de la relation      Le SEXAGON est un ancien partenaire de SOS Faim, et la relation de partenariat a commencé en
partenariale avec l'ACNG :        2007.

                                                                                                                                   4
Partenaire / Partie prenante 10
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation         Union des Sociétés Coopératives de Producteurs de Céréales du Diédougou (USCPCD)
Coordonnées :                     Adresse : Village de       Téléphone :           E-mail : ulpmd@yahoo.fr
                                  Béléco, commune de         + 223 66 81 29 64
                                  Diédougou, cercle de
                                  Dioila
Personne de contact :             Souleymane Diarra, Président du conseil d’administration
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           497.320,20 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire USCPCD aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux
du partenaire pour chaque         résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 4 communes du cercle de cercle Dioila, région de Koulikoro.
Outcome :
Date de début de la relation      USCPCD est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé en
partenariale avec l'ACNG :        mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce partenaire
                                  en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 11
Partenaire de                     SOS Faim
Nom complet et abréviation        Union des coopératives des producteurs céréaliers du cercle de Barouéli (yèrèyenton)
Coordonnées :                     Adresse : village de       Téléphone :           E-mail : abdoulayediara@gmail.com
                                  Tissala, commune de        + 223 76 13 93 51
                                  Sanando, cercle de         + 223 66 13 93 51
                                  Barouéli, Région de        + 223 74 05 49 34
                                  Ségou
Personne de contact :             Diakaridia DIARRA, Président du Conseil d’administration
Outcome(s) / OS :                 OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture
                                  familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées.
Budget par Outcome/OS :           386.710,53 €
Description synthétique du rôle   Le partenaire Yèrèyenton aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux
du partenaire pour chaque         résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 4 communes du cercle de Barouéli, région de Ségou,
Outcome :
Date de début de la relation      Yèrèyenton est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé
partenariale avec l'ACNG :        en mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce
                                  partenaire en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 12
Partenaire                        Autre Terre
Nom complet et abréviation        UGM : Union des Groupements Maraîchers
Coordonnées :                     Adresse :        Téléphone :                          E-mail :
                                  BP : 247 Gao,     0022379489241                       a_ugm@yahoo.fr
                                  Mali

Personne de contact :             Mahamadou SOULEYE dit BB
Outcome(s) / OS :                 OS 1
Budget par Outcome/OS :           197.472,00 €
Description synthétique du rôle   Ce partenaire, à travers la mise en œuvre de plusieurs programmes antérieurs, a réussi à se
du partenaire pour chaque         positionner en leader en agroécologie et sur les questions de semences paysannes avec ses 22
Outcome :                         associations qu’il accompagne dans la région de Gao. Ce professionnalisme lui permettra de
                                  partager ses expériences avec 20 autres associations à Ansongo, une nouvelle zone
                                  d’intervention. Cette option vise la démultiplication des actions et expériences réussies en
                                  agroécologie. Tout en soutenant techniquement ces 20 nouvelles associations à Ansongo, l’UGM
                                  continuera d’accompagner les 22 anciennes associations afin de pérenniser les acquis et de les
                                  rendre encore plus professionnelles.
Date de début de la relation      2006
partenariale avec l'ACNG :

                                                                                                                                  5
Partenaire / Partie prenante 13
Partenaire / Partie prenante de   Autre Terre asbl
Nom complet et abréviation        ONG TASSAGHT
Coordonnées :                     Adresse :           Téléphone :                        E-mail :
                                  Quartier            0022366750220                      aassabit@yahoo.fr
                                  Château-Gao,
                                  BP : 32

Personne de contact :             Abdoul Aziz Ag ALWALY
Outcome(s) / OS :                 OS 1
Budget par Outcome/OS :           208.007,00 €
Description synthétique du rôle   Au fil des années de partenariat avec Autre Terre, cette ONG a réussi à se structurer et à se
du partenaire pour chaque         professionnaliser en agroécologie au niveau des périmètres maraîchers à Intillit au profit de huit
Outcome :                         (08) associations. Dans la logique de l’effet multiplicateur, Tassaght entend partager ses
                                  expériences techniques et organisationnelles avec dix (10) nouvelles associations au cours de ce
                                  nouveau programme 2017-2021. L’accent sera mis sur la promotion des moyens d’existence
                                  durable des communautés partenaires, avec des stratégies similaires qui reposent
                                  essentiellement sur le renforcement des capacités de partenaires locaux et la promotion des
                                  outils et pratiques de productions locales avec les 18 associations accompagnées.
Date de début de la relation      2011
partenariale avec l'ACNG :

                                                                                                                                       6
VII.3. Cohérence avec le plan stratégique (pays hors CSC)
Pas d’application : il existe un CSC pour le pays d’intervention.

VII.4. Théorie du changement associée au pays
VII.4.1. Présentation succincte de la théorie du changement du pays
Le Mali, tel qu’argumenté dans l’ACC, présente des indicateurs de développement globalement fragiles (179ème sur
188 pour IDH 2015). De très nombreux maliens ne peuvent satisfaire durablement leurs besoins de base, en particulier
en zone rurale. En 2010, plus de la moitié de la population (51 %) vivait sous le seuil de pauvreté de 1,25 dollar par
jour. Face à ce constat, SOS Faim et Autre Terre visent la situation souhaitée suivante : « Les agriculteurs familiaux et
micro-entrepreneurs satisfont durablement les besoins de base (alimentation, éducation, santé) de leur famille et son
résilients ». Afin d’atteindre cette situation, nos 2 ONG poursuivent l’objectif spécifique/Outcome suivant : « Les
performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de
l’économie sociale sont renforcées ». Cinq changements intermédiaires interdépendants concourent à l’atteinte de
cet OS/Outcome :
1.   Changement intermédiaire N° 1 (CI 1): Les producteurs ont adopté des techniques de production durables et ont
     renforcé la gestion de leur activité.
2.   Changement intermédiaire N° 2 (CI 2): Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé leurs capacités de
     transformation, de commercialisation et de stockage.
3.   Changement intermédiaire N° 3 (CI 3): Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services
     financiers pérennes et adaptés à leurs besoins.
4.   Changement intermédiaire N° 4 (CI 4): Les autorités publiques, OSC et citoyens sont sensibilisés, prennent en
     compte et se mobilisent en faveur de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale.
5.   Changement intermédiaire N° 5 (CI 5): Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de
     l’économie sociale sont renforcées.
Ces changements intermédiaires correspondent à nos résultats du cadre logique. Les partenaires seront les premiers
acteurs de ce programme et les principaux responsables des changements.
Le renforcement des capacités des acteurs de l’AFD et l’ES (CI 5) permet de mieux outiller ces structures pour qu’elles
puissent accompagner de leurs membres producteurs dans la maîtrise des techniques de production durable (CI 1), de
transformation et commercialisation (CI 2) et la gestion de leurs activités (CI 1). Le CI 5 permet également de créer un
climat favorable de confiance et de connaissance mutuelle entre les IF, les producteurs, les OP et les entreprises, ce
qui va permettre aux uns de proposer des services et produits financiers adaptés et aux autres de pouvoir accéder aux
moyens adéquats pour améliorer leurs conditions de travail (CI 3). Le CI 5 permet enfin aux partenaires de mieux
maîtriser les thématiques de plaidoyer et de sensibilisation pour mobiliser les autorités publiques, les OSC et les
citoyens en faveur de l’AFD et de l’ES (CI 4). Ceci devrait donc déboucher sur une meilleure prise en compte de
l’agriculture familiale et de l’économie sociale dans les politiques publiques (y compris l’aspect genre), et sur une
relocalisation de la plus-value des filières agricoles au sein des acteurs de l’AFD et l’ES. En conséquence, nous
enregistrerons un accroissement de leurs revenus permettant de satisfaire leurs besoins de base. Le schéma de la
TOC, explicitant ces interrelations est présenté à la page suivante. Les hypothèses sur lesquelles nous nous sommes
basés pour construire ce programme sont reprises au point VII.4.3 .

                                                                                                                       7
Les agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs (en situation de vulnérabilité) accèdent à

Situation souhaitée
                                                                                                     une qualité de vie améliorée (correspondant à leur vision du BIEN VIVRE)

 Sphère d’intérêt,
                                                                                          Les agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs satisfont durablement les besoins de base*
                                                                                                         de leur famille et sont résilients. *alimentation, éducation, santé

                                                                                                                                                    CSC 1
                         La sécurité au Mali
                                                                                Les producteurs* ont une meilleure disponibilité                     Les producteurs ont de meilleurs                Les inégalités notamment                 Les producteurs ont
                             se détériore        L’environnement est                                                                                                                                                                                                               Taux de croissance
                                                                                                   alimentaire                                         revenus (monétaires et non                       de genre diminuent                    accès à de meilleurs                   démographique
                                                    mieux préservé
                                                                                                                                                                                                                                               services sociaux*
    Sphère d’influence
                                                                                 * agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs                               monétaires)                                                                                                         augmente fortement
                                                                                                                                                                                                                                             *Education, santé, etc.
                                                        CSC 2
                                                                                                                                                                                                                                                                             OS

                                                                 Les producteurs améliorent durablement leur                                         Les agriculteurs familiaux améliorent                                   Les producteurs vendent leurs
                                                                  production* (en quantité, qualité, diversité)                                       leur gestion et leurs techniques de                                     produits à des conditions qui
                                                                  * Production agricole ou valorisation des déchets                                                stockage.                                                     leur sont avantageuses

                                                                                                         Le rythme des
                                                                                                         changements
                                                                                                     climatiques s’accélère                                     Crise du secteur de                                             Les producteurs               Les producteurs
                                                                                                                                                                 la microfinance
                                                                                                                                                                                                                                 ont un meilleur            captent de la valeur
                                                                                            R1                                                                      s’aggrave
                                                                                                                                                                                                                                accès au marché                   ajoutée             R2
                                                             Les producteurs
                                                            améliorent leurs
                                                                                          Les producteurs adoptent des techniques
                                                                                                de production améliorées et                                                R3
                                                         capacités de gestion de            respectueuses et de l’environnement                                                                                                Les producteurs, OP et entreprises sociales ont
                                                                                                                                                        Les producteurs ont accès à des
                                                         leur activité productive         (agroécologie, agriculture raisonnée, etc.)                                                                                          renforcé leurs capacités de transformation, de
                                                                                                                                                        services financiers pérennes et
                                                                                                                                                                                                                                commercialisation (conditionnement, ventes
                                                                                                                                                            adaptés à leurs besoins.
                                                                                                                                                                                                                                    groupées,…) et de stockage collectif.
   Sphère de contrôle

                                                                                                                                 Les difficultés d’adaptation des
                                                                                                                               coopératives à la nouvelle législation
                                                                                                                                                                                                                                                                                                Légende
                                                                                                                                                                                                                                               Les importations de
                                                                                                                               OHADA sont insuffisamment prises                                                                                produits alimentaires
                                                                                          R4                                     en compte par le gouvernement                                                                                   faiblement taxés
                                                                                                                                                                                                                                              augmentent nettement                            Risque concerné
                                                                                                                                                                                                                                                                                               (voir point I.5)
                                                        Le cadre politique, institutionnel et citoyen est favorable à
                                                           l’agriculture familiale durable et à l’économie sociale
                                                                                                                                                                                                                                                                                                     Cible
                                                                                                                                                                                                                                                                                                 stratégique
                                     Les autorités locales prennent en       Les citoyens prennent en compte et               Les services de plaidoyer                                                                                                                                          concernée
                                       compte l’agriculture familiale             se mobilisent en faveur de                  et de sensibilisation sont
                                       durable et l’économie sociale         l’agriculture familiale durable et de                    renforcés
                                                                                       l’économie sociale

                                                                                                                                                                               R5
                                                                                                       Les acteurs organisés* de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcés**                                                                         Risque de difficultés
                                                                                                                                                                                                                                                                                   de recrutement pour
                                                              * Acteurs organisés = organisations paysannes, entreprises sociales, ONG locales, institutions de financement rural, organisations de mouvements sociaux, services techniques agricoles, services techniques
                                                                                                                                                                                                                                                                                        les OP/ES
                                                                                                                                                             municipaux, etc.
VII.4.2. Contexte et problématique
La production agricole malienne est principalement le fait de l’agriculture familiale, 48% des exploitations ont une
superficie inférieure à 2 ha et 90% de moins de 10 ha. Les exploitations familiales se caractérisent encore par leur
faible niveau de modernisation et la pratique de techniques de production extensives, peu liées aux marchés. Les
principales faiblesses et menaces qui pèsent sur ces exploitations sont entre autres : i) la forte vulnérabilité par
rapport aux aléas climatiques et aux risques sanitaires majeurs; ii) la faible performance des exploitations agricoles
due notamment à l’appauvrissement des sols; iii) un faible niveau d’alphabétisation et de formation des producteurs
agricoles; iv) une maîtrise insuffisante des problèmes environnementaux. A ces contraintes, s’ajoutent la
problématique de la gestion du foncier agricole, parfois la dépendance aux intrants chimiques et aux semences non
locales, la faible maîtrise de l’eau, le faible accès des producteurs aux crédits, la faible valorisation des produits
agricoles, la faiblesse du système d'information et de statistiques agricoles, la fluctuation des prix et l'instabilité des
revenus agricoles, la faiblesse des échanges commerciaux avec les pays voisins, etc.
Au Mali, les femmes constituent un groupe social particulièrement défavorisé à tous les niveaux. La société malienne
se caractérise par un statut faible de la femme. Selon le rapport Bejing +20 : « Le nouveau code de la famille
représente une régression en matière des droits humains des femmes ; il entérine les discriminations à l’égard des
femmes en leur consacrant un statut d’infériorité ».
Dans le secteur de l’agriculture, les femmes sont présentes tout au long de la chaîne, mais ne disposent pas de la
reconnaissance ni des moyens nécessaires pour améliorer leur situation économique (manque d’accès, de contrôle et
de propriété de la terre et des moyens de production, pas d’accès aux crédits, etc.). La proportion de femmes ayant
accès à la terre se situait autour de 20% en 2009. Les femmes s’investissent principalement dans les cultures vivrières
et maraîchères destinées à la subsistance de la famille.
Malgré les contraintes qui pèsent sur elle, l’agriculture familiale est cependant reconnue (ONU, GIEC,…) comme étant
le modèle qui peut permettre de faire face aux défis socio-économiques et environnementaux que rencontre la
population malienne dans son ensemble. Au-delà d’être le garant de l’accès à l’alimentation des populations et de
préserver la nature et l’agro-biodiversité, elle est le moteur pour un développement équitable et soutenable du Mali.
Elle est une source considérable d’emplois pour les jeunes qui vont entrer sur le marché du travail. Son renforcement
permet de maintenir la vitalité économique rurale et d’entraver l’exode vers les villes.
Au vu des problèmes identifiés, on peut conclure que ce programme au Mali est pertinent car il est en adéquation
avec la problématique rencontrée par nos partenaires sur le terrain :
     1.   il va concentrer ses appuis sur l’agriculture familiale en visant la transformation des exploitations familiales
          tournées encore actuellement vers leur autosuffisance en structures productrices d’excédents à
          commercialiser et en favorisant une meilleure prise en comptes des jeunes et des femmes dans la stratégie
          des acteurs ;
     2.   il va favoriser les mises en relations entre producteurs et acheteurs ;
     3.   il va accroitre la résilience des exploitations familiales. L’utilisation de techniques agro-écologiques sera
          notamment priorisée, comme le recours aux intrants organiques ;
     4.   il va améliorer les capacités techniques des exploitations en lien avec la production, transformation et
          commercialisation de leurs cultures, via des formations pratiques ;
     5.   il va améliorer les capacités de gestion des exploitants et des organisations paysannes particulièrement selon
          les pratiques de l’ESS ;
     6.   il va faciliter l’accès aux services financiers inclusifs, en mettant l’accent sur les services financiers
          numériques et les NTICs, en partenariat avec une société de téléphonie mobile ;
     7.   il va accentuer les actions de plaidoyer de nos partenaires. Pour cela, les organisations faîtières se doteront
          d’outils numériques de collecte et d’analyse des statistiques agricoles. SOS Faim établira le lien entre ces
          partenaires et la société de téléphonie mobile Orange. Les NTICs peuvent faciliter la collecte et la mise à jour
          rapide de nombreuses informations décentralisées et à moindre coût de collecte.

                                                                                                                         9
VII.4.3. Changements intermédiaires et processus de changement
      VII.4.3.1. Changements intermédiaires auxquels contribue le programme
Changement intermédiaire n°1 : Les producteurs ont adopté des techniques de productions durables et ont renforcé la
gestion de leur activité.
Présentation du       Quel changement ?
changement               Les partenaires adoptent davantage de pratiques agro-écologiques ou renforcent leur utilisation dans
intermédiaire            leurs activités de production;
(ou résultat 1)       Qui et qu’est-ce qui doit changer ?
                         Pour ce faire, (i) chez les producteurs, le changement progressif des mentalités et des comportements
                         permettra une meilleure gestion de l’exploitation familiale dans une vision durable, via notamment la
                         maitrise de pratiques agroécologiques ; (ii) les organisations paysannes mieux organisées et informées, se
                         positionnent en faveur de l’agroécologie, offrent des services (formation, fournitures d’intrants ad hoc) à
                         leurs membres; (iii) les services techniques déconcentrés de l’État, sensibilisés aux pratiques
                         agroécologiques, accompagnent les producteurs dans la transition vers l’agroécologie, (iv) les chercheurs,
                         après la confirmation de la validité scientifique (et économique) favorisent la diffusion de nouvelles
                         techniques de production durables et d’innovations paysannes.
Processus du          Le changement va s’opérer via les points suivants :
changement            - Formations sur les bonnes pratiques agroécologiques et la gestion durable et rentable de l’exploitation
intermédiaire            familiale, y compris production des semences paysannes et/ou améliorée ;
                      - Echanges et partage d’expériences réussies à travers les visites terrain, ateliers, champs école, tests
                         scientifiques comparatifs de différentes pratiques ;
                      - Accompagnement de proximité travers les appuis conseils (conseil à l’exploitation) ;
                      - Facilitation de l’accès (physique et économique) aux engrais organiques, biopesticides, semences
                         adaptées aux changements climatiques ;
                      - Prise en charge partielle et dégressive de certains coûts de production pour faciliter la transition vers
                         agroécologie qui peut amener une baisse de rendement dans un premier temps.
Hypothèses sur        Pour répondre aux contraintes développées au point VII.4.2 à ces multiples contraintes, nous partons des
les relations de      hypothèses suivantes :
cause à effet         1. Le développement des zones rurales est la seule solution. En effet, l’économie urbaine n’est déjà plus
                         capable d’absorber sa propre croissance démographique ni celle des migrants ruraux qui viennent s’y
                         rajouter ;
                      2. Vu le nombre de personnes actives impliquées dans l’agriculture (75%) au travers de la multitude de
                         petites exploitations familiales, l’agriculture de type familial est la seule qui pourra assurer la stabilité
                         socio-économique du Mali. Elle est en effet une pourvoyeuse importante d’emploi, notamment pour les
                         jeunes. « Selon une étude de l’AGRA de 2011, une augmentation de 1 % du PIB agricole par habitant
                         réduit l’écart de pauvreté cinq fois plus qu’un accroissement de 1 % du PIB par habitant dans d’autres
                         secteurs, principalement chez les populations les plus pauvres et les plus vulnérables (STRATEGIE DU
                        GROUPE DE LA BANQUE POUR L’EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE 2016 – 2025, mai 2016, BAD) ;
                      3. L’augmentation de la production agricole totale est nécessaire. L’amélioration du niveau de vie des
                         populations rurales et l’approvisionnement d’une population urbaine en forte augmentation supposent
                         une croissance annuelle de la production agricole supérieure à 4 % par an. Il faut donc une augmentation
                         importante de la production et productivité de l’agriculture (FAO) ;
                      4. L’augmentation de la production et productivité doit se faire rapidement mais sans hypothéquer les
                         capacités de production futures. Le recours à des techniques agroécologiques (parfois en combinaison
                         avec des intrants classiques) est donc la seule solution (« Les défis du développement agricole en Afrique
                         et le choix du modèle : révolution verte ou agroécologie ? », SOS Faim, Etude N°11, mars 2014) ;
                      5. Les femmes participent activement aux activités de production agricole, tant pour l’alimentation de la
                         famille que pour la vente d’excédents mais sont souvent reléguées sur des terrains appauvris. L’accent
                         sera donc mis sur l’« approche droit » (accès au foncier plus équitable) et la reconstitution durable de la
                         fertilité des sols.
                      Ces 5 hypothèses nous amènent à privilégier le développement de zones rurales via le soutien de
                      producteurs de type familial, en facilitant l’adoption/le renforcement de l’utilisation de techniques
                      agroécologiques et/ou durables. Cela passe par une phase de transition de l’agriculture conventionnelle à
                      l’agriculture écologico-durable. Cette phase nécessite un certain nombre d’actions comme la sensibilisation
                      des acteurs, les formations sur les techniques de production durable et de la gestion durable des
                      exploitations familiales, le plaidoyer auprès des politiques, l’appui au financement paysan, la facilitation de
                      l’accès aux intrants durables.
Acteurs               Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont :
                      - nos partenaires maliens (OP, entreprises sociales, IFR) et leurs membres qui mettent en œuvre la
                         stratégie et les activités et assurent l’effet multiplicateur;
                      - les décideurs politiques à plusieurs niveaux (local, national, régional, international) qui jouent un rôle
                         important pour le déblocage de certains facteurs contraignant le développement de l’agriculture

                                                                                                                                         10
familiale durable comme la subsidiation des intrants;
                     - les ONG, Associations de développement qui ont des volets d’intervention complémentaires aux nôtres
                       (équipements, eau productive, infrastructures, réseau routier pour le transport,…);
                     - les instituts de Recherche et de formation : important intervenant au niveau des techniques et
                       innovations au service de l’EAF (semences améliorées, adaptations aux changements climatiques) ;
                     - les sociétés privées avec lesquelles des collaborations sont prévues (sociétés d’intrants bio).
                     Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme :
                     - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui mettent en œuvre des techniques
                       peu durables, visant les bénéfices à court terme;
                     - les associations de lobbying/fondations/ONG/sociétés qui prônent l’agriculture chimique et industrielle;
                     - les producteurs/OP qui refusent d’adopter l’agriculture familiale comme mode de production.
Changements          Le renforcement des capacités des acteurs de l’AFD et l’ES (CI 5) permet de mieux outiller ces structures
intermédiaires       pour qu’elles puissent jouer leur rôle d’accompagnement de leurs membres producteurs dans la maîtrise
liés                 des techniques de production durable (CI 1), de transformation et commercialisation (CI 2) et la gestion de
                     leurs activités (CI 1). Le CI 5 permet également de créer un climat favorable de confiance et de
                     connaissance mutuelle entre les IF, les producteurs, les OP et les entreprises, ce qui va permettre aux uns
                     de proposer des services et produits financiers adaptés et aux autres de pouvoir accéder aux moyens
                     adéquats pour améliorer leurs conditions de travail (CI 3). Le CI 5 permet enfin aux partenaires de mieux
                     maîtriser les thématiques de plaidoyer et de sensibilisation pour mobiliser les autorités publiques, les OSC
                     et les citoyens en faveur de l’AFD et de l’ES (CI 4).

Changement intermédiaire n°2 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé leurs capacités de transformation,
commercialisation et de stockage.
Présentation du     Quel changement ?
changement          Le changement consiste à accompagner les producteurs/OP/ES à maîtriser le développement de la chaine
intermédiaire       de valeur des produits locaux (via le stockage, la transformation et la commercialisation) afin de tirer le
(ou résultat 2)     meilleur revenu de leur production et impacter ainsi positivement leurs conditions de vie.

                     Qui et qu’est-ce qui doit changer ?
                     -     Les OP/ES doivent se doter de moyens économiques et techniques pour assurer le stockage des
                           productions de leurs membres, leur transformation éventuelle et mettre en place des circuits de
                           commercialisation de produits qui répondent aux exigences des clients et qui promeuvent un mode
                           d’organisation basé sur l’ESS ;
                     - les autorités publiques doivent limiter les importations de produits concurrents à bas prix, obtenus dans
                       les pays d’origine grâce à différents système d’aide à la production (R4) ;
                     - Les importateurs / négociants doivent être associés à la réflexion pour limiter les importations (R4) ;
                     - Les consommateurs doivent exprimer de manière plus claire leur préférence pour les produits locaux de
                       qualité (frais ou transformés) (R4).
Processus du         Pour parvenir à ce changement, des stratégies et actions fortes doivent être appliquées :
changement           - Établir les réseaux de stockage et construire les infrastructures correspondantes (« Assurer la viabilité et
intermédiaire          promouvoir le développement des systèmes de stockage alimentaire de proximité en Afrique de l’Ouest »,
                       SOS Faim, Etude N°13, 2016) ;
                     - Organiser les formations techniques sur la gestion des stocks ;
                     - Organiser les formations économiques sur la gestion des stocks (calcul coûts de stockage) ;
                     - Sélectionner les transformations agro-alimentaires les plus porteuses ;
                     - Installer les équipements de transformation ;
                     - Organiser les formations techniques (utilisation des équipements) et économiques correspondantes
                       (calcul de prix de revient) ;
                     - Améliorer le conditionnement et l’emballage des produits transformés ;
                     - Participer aux foires de promotion des produits locaux au niveau national et régional ;
                     - Négocier avec les grossistes des contrats de vente dès la production ;
                     - Négocier des contrats avec les institutions chargées de la constitution des stocks alimentaires nationaux.
Hypothèses sur       Nous partons des hypothèses suivantes :
les relations de     - Afin d’augmenter les revenus des OP/ES et de leurs membres, nous partons de l’hypothèse qu’une
cause à effet          meilleure intégration des filières permettra de mieux répartir la valeur ajoutée, au profit des OP/ES et de
                       leurs membres (augmentation des revenus vérifiée dans un projet antérieur avec Faso Jigi). Une meilleure
                       intégration des filières passe par la maîtrise des étapes de stockage, transformation, commercialisation ;
                     - En dehors des étapes de la production agricole, les possibilités d’emploi en milieu rural sont limitées. Or,
                       l’installation d’unités de stockage et de transformation agro-alimentaire est pourvoyeuse d’emploi, en
                       particulier pour les femmes et les jeunes. On assistera donc à une augmentation des revenus en milieu
                       rural et une amélioration de la satisfaction des besoins de base des producteurs et de leur famille ;
                     - Les consommateurs maliens préfèrent la qualité des produits alimentaires locaux. Cependant une part
                       importante des consommateurs est très sensible au prix d’achat, ce qui les détourne des produits locaux.
                       Une augmentation de la productivité, suivie d’une intégration des filières de production devrait accroître
                       le revenus des OP/ES et de leurs membres et donc leur donner des marges de manœuvre pour baisser le

                                                                                                                                    11
prix de vente de leurs produits et les rendre accessibles à une proportion plus importante de
                        consommateurs ;
                      - Une autre part des consommateurs maliens est sensible au packaging et à la facilité d’emploi des produits
                        importés. L’amélioration des présentations des produits, l’adaptation des conditionnements et la
                        régularité de la qualité devraient convaincre ces consommateurs de consommer local.
Acteurs             Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont :
                    - nos partenaires maliens (OP, entreprises sociales, IFR) et leurs membres qui mettent en œuvre la stratégie
                      et les activités ;
                    - les décideurs politiques à plusieurs niveaux (local, national, régional, international) jouent un rôle
                      important pour le déblocage de certains facteurs contraignants comme la limitation des importations à
                      bas prix qui perturbent les filières locales, la mise en place d’infrastructures de base facilitant les échanges
                      commerciaux (ex. : marchés) ;
                    - l’État à travers les politiques de promotion de l’auto emploi des jeunes et des femmes ou à travers ses
                      programmes d’électrification rurale ;
                    - les gérants des points de vente qui ne vendent que les produits biologiques.
                    - les ONG, Associations de développement qui ont des volets d’intervention complémentaires aux nôtres
                      (équipements, infrastructures, réseau routier,…);
                    - les instituts de recherche et de formation : importants intervenants au niveau des techniques et
                      innovations de transformation (séchoir solaire, produits naturels de traitement des stocks, …) et dans les
                      formations des agents d’encadrement agricole.
                    Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme :
                    - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui mettent davantage l’accent sur les
                      filières destinées à l’exportation ;
                    - les opérateurs économiques qui importent légalement ou non et qui pourraient freiner l’adoption de
                      mesures visant la limitation des importations à bas prix ;
                    - les consommateurs qui préfèrent les produits importés aux produits locaux.
Changements         Tous nos changements intermédiaires sont liés. Voir donc l’explication dans le CI 1, cadre de la page
intermédiaires liés précédente.

Changement intermédiaire n°3 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services financiers pérennes et
adaptés à leurs besoins.
Présentation du      Quel changement ?
changement           Les agriculteurs familiaux et en particulier les jeunes et les femmes, ont un accès réduit aux financements
intermédiaire        agricoles ou ceux-ci ne sont pas adaptés à leurs besoins. Il faut donc que les institutions de financement
(ou résultat 3)      rural (Banques et IMF) adaptent leurs produits aux cycles culturaux et les garanties matérielles aux avoirs
                     des agriculteurs. Il faut également qu’elles soient accessibles en milieu rural et pérennes tout en travaillant
                     dans un contexte de rentabilité réduite des activités agricoles qu’elles financent.

                      Qui et qu’est-ce qui doit changer ?
                      - Les IFR doivent réduire leurs coûts de fonctionnement pour pouvoir proposer des taux d’intérêts
                        compatibles avec la faible rentabilité des activités financées. Pour réduire ces coûts, elles peuvent
                        notamment faire appel aux NTICs pour rendre accessibles leurs produits, même en zone reculée, sans
                        devoir ouvrir de nouvelles agences (mobile banking) ;
                      - Les IFR doivent mieux maîtriser les cycles culturaux pour pouvoir imaginer des produits de crédits adaptés
                        et parfois permettre la juxtaposition de 2 crédits productifs ;
                      - Les IFR doivent collaborer davantage avec les OP/ES pour construire une confiance mutuelle et mieux
                        maîtriser les risques (« organisation professionnelles agricoles et institutions financières rurales :
                        construire une nouvelle alliance au service de l’agriculture familiale », SupAgro-IRC, IRAM, CERISE, octobre
                        2010) ;
                      - Les OP/ES doivent se professionnaliser, pouvoir présenter des dossiers de crédits incluant notamment des
                        calculs de prix de revient des produits agricoles, des garanties sous forme de récolte (warrantage) ;
                      - les autorités publiques doivent poursuivre l’opérationnalisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture
                        (FNAA), mieux intégrer les organisations agricoles dans les orientations du fonds.
Processus du          Pour parvenir à ce changement, il sera nécessaire de :
changement            - renforcer les capacités des structures de financement dans le contrôle de gestion, dans la maîtrise de
intermédiaire           leurs coûts, dans la connaissance des activités agricoles ;
                      - favoriser la mise en relation entre des opérateurs de téléphonie mobile et des IFR pour développer des
                        services pour le secteur agricole et éventuellement pour des structures d’économie sociale, basé sur les
                        NTICs;
                      - doter les IFR de fonds de crédits et/ou les OP de fonds de garantie afin de limiter le taux d’intérêt de
                        sortie pratiqués par les IFR (« Des solutions pour financer le développement des agricultures familiales »,
                        SOS Faim, Position paper N°3, 2014) ;
                      - renforcer les capacités des OP : calcul des prix de revient des produits, du stockage, comparaison entre
                        l’internalisation de certaines étapes de la filière grâce à des moyens financiers additionnels et leur
                        externalisation ;

                                                                                                                                       12
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