ÉDITION 2018 - Agrobio Bretagne
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Un réseau, des valeurs, des hommes Le réseau FNAB est né et agit grâce à la volonté et l’engagement des producteurs bio. Au-delà de son objectif de défense et de représentation des agriculteurs biologiques, le réseau promeut un déve- loppement cohérent, durable et solidaire du mode de production biologique. Pour préserver l’environnement et la terre, être en accord avec ses convictions profondes, offrir des produits sains. Le réseau FNAB est présent dans les 13 régions françaises. En Bretagne, il est représenté par la Fédération Régionale des Agriculteurs Bio (FRAB) et les 4 Groupements d’Agriculteurs Biologiques (GAB). Le réseau GAB-FRAB agit pour le déve- loppement de l’agriculture biologique bretonne, la représentation et l’accom- pagnement des producteurs bio et en conversion en leur proposant conseils techniques, formations, échanges et accompagnement à la mise en marché. Depuis 17 ans, le réseau GAB-FRAB Bre- tagne organise le salon professionnel La Terre est notre métier, pour pro- mouvoir la bio et ses techniques. Le salon est aujourd’hui un rendez-vous national incontournable et reconnu pour l’en- semble des acteurs de la bio, et de ceux qui s’y intéresse. Le réseau agit notamment dans : Une présence sur le territoire breton • Le développement et l’accompagnement de la • 1 fédération régionale, la FRAB production • 4 groupements départementaux d’agriculteurs bio, • Le transfert des pratiques biologiques vers les les GAB. agriculteurs non bio Des compétences transversales • La formation 50 salariés spécialisés dont • La recherche et l’expérimentation • 21 techniciens spécialisés • Le développement des filières • 11 chargés de mission Filières et Restauration • La promotion de l’agriculture bio, de ses collective techniques et de ses produits • 3 chargés de mission Réglementation, Observatoire En 2018, le Réseau GAB-FRAB, c’est : et Politiques Publiques • Près de 50% de producteurs bio bretons adhérents • 5 chargés de communication • Environ 60 producteurs bio bénévoles actifs : administrateurs, mandatés, responsables de commission
ille-et-vilaine page 4 LAIT LUITRE ALBERT BECHU page 12 lait sT g. de reintembault GAEC FRETAY page 18 lait eance GAEC bEAUFOUR holstein page 26 légumes lE THEIL DE BRETAGNE LE PAYs FAIT SON JARDIN page 31 lait / PORC DOMALAIN GAEC LES GENDRONNIères morbihan page 40 lait transformation GUER GAEC des ecotones page 44 lait LANOUée michel mauguin page 48 lait guegon Emmanuel onno page 52 maraîchage KERVIGNAC La terre et des hommes côtes d’armor page 54 maraîchage PLESTAN Le courtil goulipao loire atlantique page 58 lait PIERRIC GAEC Vallée de la chère Une publication du réseau GAB - FRAB : Imprimé par Gueutier - Cesson-Sévigné [35] - sur papier recyclé Création / conception : Agrobio 35 Crédits photos : Agrobio 35 Toute reproduction totale ou partielle est interdite sans l’accord exprès de la FRAB Pour commander ce document, contactez : Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne 12 avenue des Peupliers 35510 Cesson-Sévigné T 02 99 77 32 34 www.agrobio-bretagne.org FRAB Bretagne - 12 AV DES PEUPLIERS - 35510 CESSON SEVIGNE - Association loi 1901 - Siret : 398 916 841 00057
Les Fermobioscopies du réseau GAB FRAB Albert BECHU La Roche - LUITRE Redon Production Laitière 2018 L’HISTORIQUE 1985 Installation à 2 UTH sur 28ha, 313 000L de lait et 50 VL normandes avec délégation de l’élevage des génisses. 1988 + 13ha : 41ha de SAU > permet de réintégrer l’élevage des génisses sur la ferme 1994 Reprise de la ferme parentale : 66ha – 415 000L – 70VL en Prim’Holstein et Normandes 1998 Embauche d’un salarié à mi-temps 2002 +11.7ha : 70 VL – 495 000L – 2.5UTH 2016 Augmentation du temps de travail salarié qui passe à un plein temps, diminution du temps de travail de Patricia : 1 UTH salarié + 1.5UTHf Mai 2016 Début de la période conversion en 18 mois Novembre 2017 Fin de la période de conversion. 77.7ha – 495 000L de référence – 80VL – 2,5UTH 4 ORGANISATION DU TRAVAIL ET MAIN D’OEUVRE 1.5 UTH familial (Albert et Patricia) 2.5 UTH + 1 salarié à temps plein La traite se fait systématiquement à 2. Le salarié s’occupe de l’alimentation des vaches et de l’élevage des génisses. Albert gère également l’alimentation des vaches, ainsi que le soin des veaux et l’herbe. Albert et Patricia arrivent à prendre 15 jours de vacances par an, et environ 1 week-end tous les 2 mois. LE CHOIX DE LA BIO «Le passage en bio est le fruit de 3 années de réflexion pendant lesquelles nous nous sommes renseignés sur la question. Trois éléments de contexte nous ont fait passer le pas. Le premier est le contexte économique : la crise de 2015-2016 était la troisième que nous vivions sur la ferme, ça a été une de trop, il fallait changer de système. Le second élément est celui de la santé. Nous avons notre part de responsabilité à assumer, et lorsqu’il existe un autre moyen de produire qu’en mettant en danger la santé des citoyens, nous n’avons pas d’excuse. Et enfin, le troisième élément qui a favo- riser notre passage en bio est l’image du mode de production bio qui a été vulgarisé. Avant nous avions une fausse image de la bio, beaucoup plus syndicale et avec des fermes pas forcément très propres. La réalité est toute autre !» • Albert. • •
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES BÂTIMENTS ET LE MATÉRIEL Matériels - Tracteurs : 4 tracteurs de 30, 65, 90 et 150 chevaux. - Matériel en propriété : herse étrille, faucheuse, faneuse, remorque - Matériel en CUMA : Charrue, andaineur - Travaux délégués : Round baller, ensilage, binage, épandage, moisson, semis Bâtiments - Salle de traite 2*6 - Bâtiment aire paillée de 84 places pour les vaches laitières. - Stabulation aire paillée pour les génisses et niches extérieures pour les veaux. LE SYSTÈME Achats Ventes • 2,5 UTH • Minéraux et concentrés • 77.7 ha de SAU • 500 000L de lait vendus à • Paille • 495 000 L de référence laitière laiterie (Lactalis) • Semences • 80 % d’herbe • 25 Vaches en lait et réformes • Produits vétérinaires • 115UGB • 27 Veaux 5 • 54 ares d’herbe/UGB • 9 bovins viande LE PARCELLAIRE La ferme est située sur de « bonnes » terres, profondes. 35ha sont accessibles aux vaches laitières, soit 41 ares/vache. Rotation sur l’accessible 1 Prairies temporaires Siège de l’exploitation 5 Maïs OU 35 ha Rotation sur l’ilôt RGH/TV non accessible de 27ha 1 Maïs RGH/TV ou Luzerne 4 kms 1 3 3 kms Maïs 1 3 Mélange céréalier Rotation sur l’ilôt 15 ha non accessible de 15ha 27 ha 1 Prairies temporaires Maïs 5
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’ASSOLEMENT 4.5 SAU : 77,7 ha 2 Prairies temporaires 7ha SFP : 71,2 ha 9 1 Prairies naturelles Maïs plante entière 7ha 61,2 Maïs épi Mélanges céréaliers L’herbe est au cœur du système. Le passage en bio a impliqué une forte augmentation de la surface en herbe et une adapta- tion du chargement avec arrêt de l’atelier bêtes de viande. Les mélanges céréaliers ont remplacé les cultures de vente et sont essentiellement des mélanges épeautre/féverole battus en août avec un rendement de l’ordre de 60qx/ha en 2017. «Un mélange Avoine/féverole/pois fourrager/pois protéagineux avait été ensilé en mai en 2017 pour nous permettre d’avoir du fourrage pendant la période de conversion des animaux.» ÉVOLUTION DE L’ASSOLEMENT 6 Début de la conversion Herbe 7ha Maïs Mélanges céréaliers 7ha Blé Betteraves Sorgho Ares d’herbe /UGB UGB/ha SFP 2014.2015 2015.2016 2016.2017 2017.2018
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 GESTION DU PÂTURAGE Les prairies temporaires dédiées au pâturage sont en mélanges complexes. .2 e ex ge .1 uch ex Fa ura e 35 Pât uch Fa 3 1,7 30 3,3 RGA (2 variétés) 1,7 11,7 12,5 Fétuque élevée 25 4,7 RGH 20 TB 4,2 1,2 1,7 TH 3 15 TV 11,7 T.Alexandrie 10 10 Pâturin des prés 16,7 5 2,5 5 2,8 0 Les prairies sont chaulées tous les 3 ans à hauteur de de 1t/ha avec du carbonate pour l’entretien. Du fumier est 7 apporté à l’automne à hauteur de 15t/ha. Les paddocks sont en moyenne de 1.5ha. Les vaches alternent entre un paddock jour et un paddock nuit. Elles occupent ainsi 2 paddocks pendant 2 jours et 2 nuits, soit 3ha pour 48h. • ~1.5ha 1 paddock en période de pleine pousse de l’herbe : • Temps de séjour : 4 * 12h • Temps de repousse ~30 jours • Hauteur d’entrée ~15cm • Hauteur de sortie ~5cm Fil avant LE TROUPEAU LAITIER 80 vaches laitières : 50% Prim’Holstein + 50% normandes, avec un objectif d’augmenter la part de normandes. Taux de renouvellement : 31% 25 génisses de moins de 1 an 25 génisses de 1 à 2 ans Soit 115 UGB au total 16 génisses plus de 2 ans • 500 000 L de lait vendu à Lactalis en 2016-2017 • 25 vaches en lait et réformes • 27 veaux • 9 bovins viande Mode de reproduction : Insémination, avec insémination en brune des Alpes pour les vaches qui ne retiennent pas.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LA PRODUCTION LAITIÈRE ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION TP : 34 % PAR VACHE ET DE SA RENTABILITÉ TB : 43 % 7200 Lait vendu / ha SAU (216-2017) : 6400 L Lait vendu / ha SFP : 7000L 194 Production moyenne : 6300L vendus /VL/an 6680 119 97 6300 2014.2015 2015.2016 2016.2017 Lait vendu/VL EBE/1000L (avant rémunération et MSA) L’ALIMENTATION DES VACHES LAITIÈRES 8 Les vaches sont généralement mises à l’herbe fin mars et rentrées en novembre. Du maïs épi est distribué au moment de la mise à l’herbe pour ralentir le transit pendant cette période de changement de régime avec une herbe jeune et appétente. En hiver, un correcteur à base de soja, colza et luzerne est apporté à hauteur de 1-2kg pour équilibrer le maïs. kG MS/VL/J Correcteur azoté 7ha Épeautre / féverole Ensilage maïs épi 7ha Ensilage maïs plante entière Ensilage d’Herbe Foin de prairie 7ha Enrubannage de luzerne Herbe pâturée 7ha v rs vri l ai uin let oû t t ct ov ec -jan -fev -ma -a -m -j -juil -a -s ep -o -n 01-D 01 01 01 01 01 01 01 01 01 01 01
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 ÉLEVAGE DES GÉNISSES L’alimentation des jeunes Kg/veau/Jour ur au/Jo Kg/ve Lait maternel (L lait/j) 7ha 7haEnrubannage prairie Foin de prairie 7ha 7haFoin de luzerne Épeautre / féverole Correcteur azoté Maïs grain • Age au Sevrage : 4 mois • Age moyen au vêlage : 30-32 mois • Mise à l’herbe à partir de 6 mois LE COÛT DIRECT POUR 1000 L DE LAIT VENDUS 9 200 Coût alimentaire € / 1000 L produits 150 Concentrés et minéraux achetés 71 7ha 7haFourrages et concentrés produits 100 51 fourrages achetés 7ha 38 25,1 50 98 90 71 58.6 9.5 0 2014.2015 2015.2016 2016.2017 Moyenne Agrobio 2015.2016 GESTION DES RISQUES SANITAIRES « Avant nous avions beaucoup de problèmes de crypto sur les veaux liés à la concen- tration des animaux en bâtiment. Depuis que nous avons mis en place les niches exté- rieures, nous avons beaucoup moins de problème. Plus aucun traitement en préventif n’est opéré. Un vermifuge est mis en place seulement si l’on constate des problèmes. » Albert
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 FRAIS VÉTÉRINAIRES €/1000L 20 15 1.3 2.2 1.9 10 Honoraires vétérinaires 2.9 14.3 13.1 7ha 7haProduits vétérinaires 5 10.9 7.2 0 2014.2015 2015.2016 2016.2017 Moyenne Agrobio COÛTS DE MÉCANISATION 10 600 Coûts de mécanisation € / Ha 500 212 49 400 47 65 30 88 74 Travaux tiers hors récolte et semis 300 64 Entretien et réparation 295 200 219 Amortissement 192 225 Carburant et Lubrifiant 100 70 50 49 61 0 2014.2015 2015.2016 2016.2017 Agrobio35 2015/2016
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE *EBE consolidé, avant rémunération des associés VA / UTHf 80000 EBE* / UTHf 70000 64 807 60000 52 362 50000 41 974 40000 34 863 30 105 30000 18 217 20000 11 10000 0 2014.2015 2015.2016 2016.2017 L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT • Zéro pesticide • Pas de sol nu l’hiver • Système herbager avec forte capacité de stockage de carbone par les prairies • Zéro OGM • 8km de Haie : « c’est la meilleure protection contre les traitements des voisins conventionnels. » Albert
Les Fermobioscopies du réseau GAB FRAB GAEC FRETAY Fougères St Georges de Reintembault Production Laitière 2018 L’HISTORIQUE 1997 Installation d’Alain en association avec son frère et sa belle-soeur Structure : 90 ha - 420 000l quota - Taurillons - Porcs engraissement/naissage partiel Le système est intensif; la volonté est de prendre un virage vers l’extensif. Arrêt du naissage en porc et arrêt des taurillons. 2001 Installation de Sonia, femme d’Alain. Structure : 120 ha – 540 000l de référence. 2 sites principaux distants de 1.5km et mise aux normes à faire. 2003 Construction d’un nouveau bâtiment VL sur 40ha accessibles, pour continuer à extensifier. Multi-races, 5000l/VL, 600kg concentrés/VL – 50% pâturage 2011 Signature MAE SFEI pour optimiser les primes (déjà dans les critères) : < 800kg concentré/UGB, 12 >18% maïs dans la SFP, application à70% doses homologuées, herbicides et fongicides, insecticides… 2012 Installation du neveu Sébastien. Structure : 150 ha – 777 000l droit à produire 1er mai 2016 Signature de la conversion en Bio mais pas de demande d’aide à la conversion (trop compliqué de mettre une culture tous les 5 ans) 2017 Signature MAE SPE (Suite logique de la démarche avec évolution à 12% de maïs dans la SFP) 12 ORGANISATION DU TRAVAIL ET MAIN D’OEUVRE 5 UTH Alain + Sonia, Christian, Christine, Sébastien LE CHOIX DE LA BIO •«J’ai toujours été sensible à l’environnement, eu du mal à sortir le pulvé. On donnait des primes pour le maïs mais moi je rends service à la société (stockage de carbone…). Le déclic c’est le cancer d’une nièce et le passage en bio du jour au lendemain de mon cousin. En conventionnel, on a toujours été plutôt bien, on le voyait sur les chiffres du CETA35. En 2008, on a fait quelques études économiques au CER pour passer en bio mais on devait obligatoirement être dans les très bons bio pour avoir les mêmes résultats. En plus, Biolait, dont l’éthique nous plaisait déjà beaucoup, ne prenait pas d’autres pro- ducteurs à cette époque. Et puis, un jour je devais traiter de la luzerne. Le pulvé est resté 4 jours plein dans l’attente que je me décide à y aller. Ma femme m’a convaincu qu’il fallait faire quelque chose et on a pris la décision de passer en bio.» Alain.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LE SYSTÈME Achats Ventes • Alimentation : minéral bio • 5 UTH dont 2 proches • Lait livré : 500 000l de l’appel d’offre CETA35 de la retraite • Vente animaux vivants : • Fertilisation : import de • 150 ha de SAU veaux mâles et réformes 600UN de lisier de porcs • 140 VL • Autres ventes : veaux de lait, • Semences : prairies et maïs • 777 000 droit à produire mais maxi 550 000 l maïs grain produits LE PARCELLAIRE Sol : très bonne terre, facile à travailler avec de la profondeur de sol mais des cailloux. Actuellement : 2 sites principaux distants de 1.5 km : • 20ha pour les génisses (proche de chez Alain) • 43 ha pour les VL : un peu juste pour le pâturage Puis 2 autres blocs : 13 • 10 ha à 1.5 km pour les VL taries • 28 ha à 1.5 km en cours d’échange parcellaire Regroupement parcellaire en cours pour avoir, à terme, 4 sites : • VL : 70ha pour plus de souplesse • Génisses : 35 ha • VL taries : 10 ha • Cultures : 20 ha L’ASSOLEMENT 14 SAU : 150 ha 10 Méteil grain 7ha SFP : 126 ha Maïs grain 14 90 Maïs ensilage 7ha 22 Prairies naturelles Prairies temporaires pour pâturage et/ou fauche «Suite à l’installation de Sébastien et du regroupement de troupeau, il a été difficile de gérer les surfaces sur le site des VL. Le regroupement parcellaire est une bonne chose pour stabiliser le système..»
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES ROTATIONS Parcelles éloignées Parcelles proches Prairies : 3 ans Prairies : 8 à 12 ans Maïs : 1 an Maïs : 1 an céréales ou méteil : 1 an céréales ou méteil : 1 an LE TROUPEAU LAITIER 136 vaches laitières : Race brune des Alpes Taux de renouvellement : 20% 28 génisses de moins de 1 an 14 28 génisses de 1 à 2 ans 28 génisses plus de 2 ans Soit 190 UGB au total 1.25 UGB/HA SA • 455 229 Litres livrés Le mot de l’agriculteur : • 500 000 Litres produits «Choix des Brunes par affinité avec la race et bon rapport • Lait vendu à Biolait en 2017 de taux TP/TB. Essai de croisement en Red Holstein mais • Prix 1000 litres de lait : 470 en bio (Avant : elles sont trop nerveuses. Inconvénient du prix faible pour 330+30 avec prime de conversion) la vente des veaux mâles.» • 59 veaux vendus / Prix de vente : 124€ • 17 vaches réformes • Prix des vaches réformées : 703€ LA PRODUCTION LAITIÈRE TP : 34,32 % Quota : 796 383 Litres 455 229 litres livrés. TB : 42,45 % Vêlages étalés mais pic en août : pas optimum avec le système.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’ALIMENTATION DES VACHES LAITIÈRES kG MS/VL/J 20 Pâturage 7ha 15 Maïs épi Ensilage d’Herbe 7ha 10 Maïs Ensilage Minéral 7ha 5 Pas de concentrés. 0 s l t t t nv ev mar vri ai in lle oû ep ct ov ec 1-ja 1-f 1- 1-a 1-m 1-ju 1-jui 1-a 1-s 1-o 1-n 01-D 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 LE COÛT DE PRODUCTION AVANT LA CONVERSION 15 600 Fourrages et Céréales produits 500 Semences 400 45 7ha Travaux tiers 217 7ha 300 Traitements 7ha 215 Autres 200 205 100 289 132 80 51 32 0 Prairies Maïs épi Avoine Maïs 14.85ha (/ Ha) 127ha 6.3 ha 1.77ha
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 COÛT ALIMENTAIRE AVANT LA CONVERSION Coût alimentaire VL+élève : 82.87€/1000l Produit bovin > (production nette dans la marge lait) 363.7€ /1000l «Le maïs est une culture idéale pour le secteur car il pousse facilement. Cela donne le choix, juste avant la récolte : en ensilage si manque de stock ou en épi ensilé.» Concentrés «Cette année, un méteil céréalier sera utilisé en fonction des rendements maïs et de l’évolution de la pousse de l’herbe. L’objectif : remonter le niveau énergétique de la ration (l’été surtout).» • Consommation totale de concentrés par les génisses : 1 tonne de maïs grain pour toutes les génisses. • Coût de concentré / L de lait produit Avant le passage en bio : 32.48€ /1000 l • Aucun achat de concentré depuis le passage en Bio. Coût direct au litre de lait vendu (en centimes /l) : 127.71 €/1000l charge opé. • Concentrés : 32.48 • Fourrages : 50.39 • Véto, repro, litière et autre : 44.84 €/1000 l 16 COÛTS DE MÉCANISATION AVANT LA CONVERSION 17€ Carburants 36€ Petit matériel, Entretien Amortissements (matériel de cultures) 23€ Travaux de Tiers Végétaux 25€ EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE AVANT LA CONVERSION Pour 100€ de produits : 16€ Aides PAC Pour 100 € de produit (moyenne sur 3 ans) : • 22€ Charges opérationnelles • 44€ Charges fixes • 34€ EBE (corrigé avant MSA)
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 BÂTIMENTS & MATÉRIELS Les travaux non délégués : affouragement en vert, labours, desherbage maïs Récemment : épandage car le coût a beaucoup augmenté à la CUMA en raison de l’achat d’une nouvelle tonne, et assez de main d’œuvre sur l’exploitation. Bâtiments : • Bâtiment VL > 120 logettes tapis paillées + 120 cornadis. Système lisier. • Génisses > aire paillée. TEMPS DE TRAVAIL Temps libre : 1 w-e / 2 et 3 semaines de vacances Les voisins disent « Gaec Loisirs» Temps d’astreinte les week-ends (marchés,...) : Week-end > 5h30 d’astreinte / jour à 2 personnes. Responsabilités à l’extérieur : «Des responsabilités à l’extérieur : Membre du bureau du CETA35/impliqué dans Collectif Bois Bocage.» Projets : • Trouver un 1 salarié pour une association future (2 associés bientôt en départ en retraite) 17 • Passer en monotraite ? • Objectif : une qualité de vie +++ L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT • Zéro pesticides • Plantation de haie • Pas de sols nus l’hiver • Fertilisation en fonction des besoins du sol
Les Fermobioscopies du réseau GAB FRAB EARL Beaufour-Holstein Carole et Thierry Singeot Les Masses - EANCE Production Laitière 2018 L’HISTORIQUE 2005 Reprise de l’exploitation derrière un tiers : 88ha – 60 vaches laitières – 428 000L de quota– 2UTH. Carole et Thierry étaient jusqu’alors installés sur une ferme laitière en Seine-et-Marne. Une partie des génisses les a suivi jusqu’en Bretagne, ce qui a momentanément occasionné une augmentation du cheptel jusqu’à 80VL, le temps de reconstituer un troupeau en bonne santé. 2006 Installation du robot de traite. 15 mai 2016 Démarrage de la conversion 24 mois. 50VL – 478 00L de référence avec Lactalis 15 mai 2018 Lait vendu en bio. 55 VL – 350 000L vendus à Biolait 18 ORGANISATION DU TRAVAIL ET MAIN D’OEUVRE 2 UTH Carole et Thierry « Sur la ferme, Carole s’occupe de la gestion administrative et de la surveillance du troupeau. Moi je fais tout ce qui est travail physique : gestion du troupeau, travaux des champs, gestion de l’herbe… » « Depuis le début de la conversion, avec tous les changements à opérer sur la ferme pour assurer la conver- sion, nous n’avons quasiment pas pris de congés. La mise en place du nouveau système et son appropriation prend du temps. Les périodes de pointe de travail sont différentes et nous amènent à réorienter nos pratiques : je me demande si je ne vais pas arrêter le maïs par exemple. A l’avenir nous espérons pouvoir embaucher quelqu’un assez rapidement, notamment pour anticiper notre départ à la retraite avec pourquoi pas un contrat de parrainage. » Thierry. LE CHOIX DE LA BIO « Nous étions initialement dans un système très productiviste à 12 000L/VL, et nous avons fini par avoir l’impression d’avoir fait le tour du système conventionnel, avec le sentiment qu’on nous emmenait dans le mur avec un modèle à • commencé à nous intéresser aux alternatives possibles, à entrer bout de souffle qui ne fonctionne plus. Nous avons dans une démarche d’ouverture. Puis la crise de•2015-2016 à été l’élément de déclic qui nous a fait franchir le pas. » Thierry et Carole. •
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES BÂTIMENTS ET LE MATÉRIEL Machine à traite : Robot de traite Lely Bâtiment VL : 66 logettes paillées sur sable. A terme, l’objectif est de remplacer le système sur sable très chronophage, par des logettes béton avec tapis. Bâtiments génisses et veaux : - 1 nurserie + 3 cases 50 places - 1 ancien bâtiment taurillons 20 places Tracteurs : 1 tracteur de 140cx récent, 2 vieux tracteurs de 110 et 85cx à renouveler Matériel en propre : mélangeuse, benne, pailleuse Matériel en CUMA : faucheuse, andaineur, moissonneuse, houe, herse étrille, bineuse, semoir, ensileuse Travaux délégués : autochargeuse, récolte luzerne, TV et maïs à déshydrater LE SYSTÈME Achats Ventes • ~6T de Minéraux et concentrés • 2 UTH • ~20T de paille • 88ha de SAU • 350 000L de lait vendus à • Semences (prairies, maïs, • 478 000 L de référence laitière laiterie (Biolait) – mélanges céréaliers) • 74% d’herbe Objectif : 400 000L • Produits vétérinaires (divisé par • ~70 UGB • 12 Vaches en lait et 19 4 depuis le passage en bio) • 90 ares d’herbe/UGB réformes • 30-35 Veaux LE PARCELLAIRE 35 ha sont accessibles aux vaches laitières autour de l’exploitation. Les îlots les plus éloignés se trouvent à Retiers, à une quinzaine de kilomètres de la ferme. Les surfaces en en TV, luzerne et maïs sont récoltées s 12 km par la Copedom pour être déshydratées. s s 3,3 km 16 km Siège de l’exploitation Parcelles d’Herbe ou luzerne/TV 2,5 kms Parcelles de maïs 2 kms Parcelle de mélanges céréaliers
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’ASSOLEMENT 10 SAU : 88 ha 4,5 Herbe 7ha SFP : 73,5 ha Maïs ensilage 8,5 Maïs épi déshydraté 65 Mélanges céréaliers ÉVOLUTION DE L’ASSOLEMENT au cours de la conversion 100 10,5 Herbe 7ha 80 25 25 12,5 Maïs 60 7ha Céréales de vente 12 25 Mélanges céréaliers 40 65 20 51 20 38 0 2015 2016 2017 Avec le passage en bio, la surface en herbe a augmenté et les mélanges céréaliers sont venus remplacer les céréales purs qui étaient essentiellement du blé et un peu d’orge à la fin. Aujourd’hui les mélanges céréaliers sont de deux sortes : - Avoine/épeautre/féverole - Orge/pois LES ROTATIONS Rotations Rotations sur les terres Rotations sur les terres sur les terres accessibles non accessibles Éancé non accessibles Retiers PT 5 ans 7ha Luzerne ou RGH/TV 7ha PT 8 ans 7ha Maïs Maïs Maïs ou mélange céréalier Mélange céréalier Mélange céréalier
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 GESTION DE L’HERBE ET DU PÂTURAGE Composition des prairies : Toutes les prairies sont implantées en multiespèces, autour de 25-30kg/ha : - Graminées : RGA et fétuque élevée. Si la prairie est à dominante fauche, la proportion de fétuque élevée sera plus importante. Au contraire, si elle est à dominante pâturage, le RGA sera plus important. - Légumineuses : TB, TS, TV - Espèce implantée pour avoir du volume dès la première année : RGH Les prairies sont implantées sous couvert d’avoine à l’automne, à hauteur de 20kg/ha d’avoine. Gestion du pâturage : En période de pâturage, avant le passage en Bio, l’objectif était d’avoir 50% de la ration constituée par l’herbe pâturée. Aujourd’hui l’objectif est à 100% d’herbe pâturée dans la ration, avec un complément foin si besoin. Il n’y a pas d’affouragement en vert et l’intégralité de la récolte d’herbe se fait sous forme de foin et d’ensilage. Taille des paddocks : 1.7ha Temps de séjour : 3 jours Temps de retour : 28 jours Hauteur entrée : Mi-bottes, environ 18cm 21 Avec le robot, les vaches sont totalement autonomes et sont orientées vers les paddocks via une porte de tri. Elles sont ramassées lorsque Thierry avance le fil matin et soir. « On s’adapte en permanence en fonction des conditions météo » LE TROUPEAU LAITIER 55 vaches laitières Prim’Holstein 70 UGB au total 12 génisses de moins de 1 an 12 génisses de 1 à 2 ans 5 génisses de plus de 2 ans Taux de renouvellement : 20% Taux de réforme : 20%eme • 320 000 L de lait vendu à Lactalis en 2017 • 12 vaches en lait et réformes • 30-35 veaux Mode de reproduction : Inséminations artificielles. La génétique du troupeau est importante et bien maîtrisée. De façon à maîtriser le taux de renouvellement et ne pas risquer de garder trop de génisses, de plus en plus de croise- ments viande sont réalisés.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LA PRODUCTION LAITIÈRE « Cet hiver le TB est monté jusqu’à 48-49 ! Je mets cela en relation avec la distribution d’épeautre.» Thierry. TP : 33 % TB : 44 % Lait vendu / ha SAU : 3 800L/ha Lait vendu / ha SFP : 4500L/ha Production moyenne : 7 200 L/VL/an ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION LAITIÈRE PAR VACHE L/VL 10000 8000 6000 4000 2000 0 2015 2016 2017 22 L’ALIMENTATION DES VACHES LAITIÈRES Les vaches sont mises à l’herbe la dernière semaine de février et sont rentrées au 15 novembre. La présence du robot implique un maintien d’un concentré pour inciter les vaches à venir se faire traire. En période de pâturage, les vaches sont en moyenne à 1.9 traite/j, et montent à 2,2 en hiver. kG MS/VL/J Herbe pâturée 7ha Ensilage d’Herbe Foin Maïs 7ha Concentré : mélange céréalier, maïs épi et/ou bouchon de luzerne/TV
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 ÉLEVAGE DES GÉNISSES Jusqu’au printemps 2018, le lait était distribué aux petites génisses selon le schéma suivant : Kg/Veau/J • À partir de 5 mois, et jusqu’à 8 mois, en plus de l’épeautre/féverole, du foin et du maïs épi déshydraté, les génisses sont progressivement habituées à l’ensilage d’herbe. • À partir de 8 mois, elles sont sur une ration foin + ensilage d’herbe + mélange céréalier aplati. • À partir de 6 mois, les génisses sont mises à l’herbe avec une complémentation à base de mélange céréalier et foin. • À partir de 12 mois, elles passent dans le lot des vaches à inséminer, avec une ration à base de foin et d’herbe, sans complémentation. 23 • La première IA a lieu vers l’âge de 17 mois, pour un vêlage entre 26 et 27 mois. Evolution de l’élevage des génisses : les vaches nourrices « Ce printemps, un peu par hasard, j’ai mis une vieille vache avec des mamelles peu conformes avec les veaux comme nourrice. Cela a très bien fonctionné et depuis je commence sur ce nouveau système. » Thierry Les vaches nourrices sont choisies dans le troupeau par l’œil de l’éleveur pour leur caractère maternant. Aujourd’hui il y a 4 vaches nourrices avec les veaux jusqu’au sevrage. Après avoir passé la première journée de leur vie avec leur mère, les veaux sont séparés de leur mère dans une case dans laquelle Thierry fait entrer un vache nourrice tous les jours pour lui faire adopter le veau. Puis très rapidement les veaux suivent leurs nourrices et les imitent dans leur alimentation. GESTION DES RISQUES SANITAIRES Depuis le début de la conversion, le nombre de mammites à très fortement diminué. Nous traitons les vaches avec un faible taux de cellules avec de l’homéopathie qui se révèle être efficace dans 80% des cas. Pour les cas de mammites déclarées, nous appliquons un antibiotique. Au tarissement, 90% des vaches se voient appliquer uniquement un bouchon (Orbeseal), les 10% de vaches avec un taux de cellules élevé reçoivent également un antibiotique.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LE COÛT ALIMENTAIRE Coût alimentaire € / 1000 L produits Fourrages : 69€/1000L 100 Concentrés et minéraux : 7.2€/1000L 16,8 80 7,2 76€/1000L de coût alimentaire 25,1 60 Concentrés produits 64.2 40 41,8 7ha 7haConcentrés achetés Fourrages produits 7ha 20 Fourrages achetés 5 9,5 0 2017-18 Projection 9.5Agrobio 35 Moyenne 2015.2016 FRAIS D’ÉLEVAGE 60 Frais vétérinaires : 8.8€/1000L, soit 44€/UGB 50 1.3 Frais divers (repro, paille, GDS, EDE, CL…) : 27€/1000L, soit 135€/UGB 40 145€/1000L de frais d’élevage 30 45 Frais divers d’élevage (repro, paille, GDS, clôtures...) 24 27 20 Frais vétérinaires 10 8,8 10,5 TOTAL COÛTS DIRECTS POUR 1000L VENDUS (Bilan de coûts alimentaires + Frais d’élevage) 0 2017-18 Projection Moyenne Agrobio35 220€ de coût pour 1000L de lait livrés COÛTS DE MÉCANISATION Coûts de mécanisation € / Ha Moyenne Agrobio 35 2015/2016 600 500 212 400 Travaux tiers hors récolte et semis 74 Entretien et réparation 300 Amortissement Carburant et Lubrifiant 200 219 100 61 0
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE « Avant la conversion nous ne nous versions qu’un salaire sur trois. Depuis, alors que le lait ne nous était par encore payé en bio jusqu’à juin, nous nous prélevons tous nos salaires. » Carole et Thierry. Évolution des principaux résultats économiques 283 247 57150 240 44127.5 42822.5 155 158 29800 27758 26493 23376.5 24681.5 25 8312 7047 2016/2017 2017/2018 2018/2019 2019/2020 Moyenne Agrobio35 2015/2016 EBE/UTH RC/UTH EBE/1000L L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT • Zéro pesticide • Pas de sol nu l’hiver • Système herbager avec forte capacité de stockage de carbone par les prairies • Zéro OGM • Haies replantées : 1.6km en 2018 prioritairement placé en bordure de parcelle d’un voisin conventionnel. 1km est prévu pour 2019.
Les Fermobioscopies du réseau GAB FRAB Le Pays fait son Jardin Chantier d’insertion Le Theil de Bretagne Production maraîchère 2011 2018 L’HISTORIQUE 2006-2008 Projet de création d’une nouvelle structure d’insertion par l’activité économique à l’initiative de l’association intermédiaire Le Relais, des partenaires de l’emploi et des élus sur le sud du pays de Vitré. 2009 Mise à disposition de 1 ha par l’Office Nationale des Anciens Combattants. Conventionnement « chantier d’insertion » avec l’ouverture de 8 postes d’ouvriers maraîchers. Printemps 2009 Arrivée du chef de culture, démarrage de l’exploitation maraîchère, avec l’embauche de 8 salariés en parcours d’insertion. Début de la conversion en agriculture biologique. Juillet 2009 L’irrigation est prête, un bitunnel de 1000 m² et un tunnel de 400 m² sont en place. Acquisition progressive du matériel. La production commence sur 1 ha de SAU. Octobre 2009 Livraison des premiers paniers (50 par semaine). 2010 Evolution du conventionnement de 8 à 12 postes ouvriers maraîchers. Passage à 75 paniers hebdomadaires. 2012 Montage de 1000 m² de serres. 2013 Evolution du conventionnement de 12 à 18 postes d’ouvriers maraîchers. Embauche d’un second encadrant technique. Agrandissement de 3,2 ha complémentaires. 2014-2015 Mise en place de 1000 m² de serres supplémentaires. Passage à 125 paniers hebdomadaires. 2016 150 paniers hebdomadaires. Installation de ruches par un jeune apiculteur. 2018 Environ 180 paniers hebdomadaires distribués. Le chantier d’insertion est une activité 26 économique de l’ensemblier d’insertion «Le Relais pour l’emploi» du pays de Vitré. LA MAIN D’OEUVRE 2 ETP encadrants maraîchers (Michaël et Paul) 18 ouvriers maraîchers en parcours d’insertion qui travaillent 26 h/semaine (13,5 ETP) 1 ETP de coordination et accompagnement socio-professionnel (Eve) 0,7 ETP chargé de développement économique local (Amandine) LE CHOIX DE LA BIO «Ce choix de la bio émane d’une réflexion menée en 2006 par le conseil d’administration de l’association Le Relais. Le souhait en créant une nouvelle structure d’insertion par l’activité économique était de trouver une activité nécessitant un besoin accru de main d’œuvre ainsi que des activités accessibles aux femmes. La particularité économique de l’activité de maraîchage biologique répondait à ce souhait. De plus, le travail collectif constitue une valeur ajoutée sociale forte car il favorise l’entraide et la restauration du lien social». Enfin, Michel DAVENEL, administrateur de l’association, initiateur de ce projet et consomm’acteur actif de l’agriculture biologique a défini comme pertinent un projet d’insertion en lien avec la terre et respectant l’environnement. Ainsi, a émergé l’envie de pousser plus loin l’idée d’un jardin d’insertion bio».
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LE SYSTEME Achats Ventes - Vente de 180 paniers de - 50 T de fumier • 2 ETP encadrants légumes hebdomadaires - Semences bio et non traitées maraîchers (objectif = 180 paniers) (variétés spécifiques) • 13,5 ETP d’ouvriers - Vente au Jardin - Cageots, bâches maraîchers en parcours d’insertion - 4 dépôts (Vitré, La - Produits phytos agréés en bio • 8,1 ha cadastral, 6,3 ha de SAU Guerche, Janzé) dont 4,6 ha cultivés actuellement et - Vente de légumes à la - Amendement calcaire 3400 m² sous abris restauration collective • Une cinquantaine de - Vente à quelques magasins légumes et collègues maraîchers - Vente de plants de légumes LE PARCELLAIRE Serres La terre est à tendance limoneuse engendrant : - La formation d’une croûte de battance (la e d ièr herse étrille est un très bon outil pour au e ig dièr solutionner ce problème), aR au L a Rig - Une prise en masse (formation de blocs el D41 ng d D99 compacts). a Et De plus, elle présente un excès d’aluminium qui est tamponné par l’utilisation de coquillages broyés. Quelques zones sont très humides. Le parcellaire est éclaté sur 3 sites distants de 1 km. 27 L’ORGANISATION DU TRAVAIL L’équipe encadrante travaille 35 heures par semaine. Des week-ends de surveillance au printemps sont nécessaires du fait des forts écarts de température et du besoin d’arrosage des plants. Chacun prend 5 semaines de vacances par an. Le parcours d’un ouvrier maraîcher dure maximum 2 ans sur notre chantier d’insertion. La succession du personnel est permanente ce qui nécessite beaucoup de temps de formation. Ainsi, l’essentiel du temps des encadrants-maraîchers est consacré à : - L’accompagnement, la formation des salariés sur l’apprentissage des gestes techniques de base, - La montée en compétences progressive comme sur la conduite du tracteur et des différents outils, la gestion de la serre de plants, le suivi des plantations,… L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT • Limitation des sols nus l’hiver (installation d’engrais verts à l’automne) • 560 mètres de haies plantés : freine le ruissellement de l’eau et le phénomène d’érosion des sols, crée une zone tampon où l’eau s’infiltre mieux grâce aux racines des arbres.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’ASSOLEMENT L’assolement sous serre Légumes Fruit (Aubergines, courgettes, pastèques, poivrons, tomates anciennes, 0,76 tomates, tomates cerise) 1 Légumes Feuille (Bettes, fenouil, laitues et chicorée, mâche, pourpier) 4,27 9,82 Légumes Racine (Carottes bottes, navets bottes, radis bottes) Choux 7,6 (Choux pointus, choux rave) Bulbes (Oignons bottes) L’assolement plein champ 28 Légumes Racine (Betteraves, carottes, céleris rave, navets, panais, pommes de terre de conservation, pommes de terre nouvelles, radis bottes, radis 22,9 d’hiver, rutabaga, topinambour) 24,21 Choux 83,56 (Brocolis, choux de Bruxelles, choux fleur, choux frisé, choux Milan, choux rouges, choux lisses) 15,44 21,97 Légumes Fruit (Concombres, courges, courgettes, pâtissons) 25,14 Légumes Feuille (Épinards, laitues et chicorée, mâche, pourpier, rhubarbe) Légumineuses (Fèves, haricots, pois mange-tout) Bulbes (Oignons, poireaux) Nous avons fait le choix de la grande diversité de nos légumes pour proposer des paniers variés, pour diversifier les situations de travail des ouvriers maraîchers.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES ROTATIONS Exemple de rotation plein champ Nous travaillons sur plusieurs blocs de même taille sur lesquels les cultures se succèdent. Pour faire nos rotations, nous prenons en compte 3 critères principaux : - Attendre au moins 3 ans avant de revenir sur un bloc avec une même famille de légumes - Mettre en tête de rotation les cultures « propres » - Avoir 2 blocs de pommes de terre pour contrer les risques de maladies et car c’est un légume prépondérant dans les paniers Par exemple, les carottes succèdent aux Pomme de terre pommes de terre qui sont une culture Carottes « propre », puis l’engrais vert laisse le temps de bien préparer à nouveau le sol Engrais vert pour la prochaine culture. LE RÉSEAU HYDRAULIQUE La parcelle avec les serres est irriguée avec une pompe qui est reliée à l’étang. Les autres parcelles sont irriguées avec une citerne. L’irrigation se fait par aspersion en plein champ, par aspersion et en goutte à 29 goutte dans les serres. Le goutte à goutte permet de préserver les ressources en eau en localisant l’irrigation et limitant l’évaporation. Il limite également le lessivage et le développement de maladies. LA GESTION DES RAVAGEURS ET DES MALADIES La bouillie bordelaise est utilisée de façon raisonnée en préventif contre le mildiou sur les pommes de terre et les tomates, contre la rouille sur le poireau, contre le septoriose sur le céleri et à très faible dose. Un voile anti-insectes est utilisé contre les mouches sur les carottes et les panais. Des purins d’absinthe, de tanaisie et de fougères sont utilisés pour lutter contre les ravageurs. Sous serre, des auxiliaires de cultures sont lâchés pour lutter contre les ravageurs (exemple : coccinelles et Aphidius contre les pucerons). Des haies ont été plantées pour créer des refuges pour les auxiliaires et limiter les refuges des ravageurs (en choisissant les essences). Une partie des parcelles sont clôturées pour empêcher les rongeurs d’entrer sur le terrain.
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES BÂTIMENTS ET LE MATÉRIEL • Un hangar pour le matériel et une chambre froide sont présents sur l’exploitation. • Un hangar de stockage de légumes et un atelier technique ont été construits en 2015. • Un hangar sert d’espace de travail pour la confection et la distribution des paniers. • Le bâtiment bois abrite les bureaux des encadrants et sert de lieu de vie pour les salariés. • Une serre est équipée pour la production de plants. Ainsi, elle permet au chantier d’assurer l’intégralité de la production de ses plants. Pour le matériel, hormis la herse étrille qui est neuve, tout le reste du matériel est d’occasion : canadien, vibroculteur, cultirateau, planteuse, bineuse, buteuse, girobroyeur d’accotement (pas en propriété), cover crop (pour la destruction des engrais verts), remorque, épandeur à fumier. COMPTE DE RESULTAT TYPE D’UN JARDIN DE COCAGNE EN 2016 120 120 30 Charges Produits Charges 100 100 Achats : 6% Services extérieurs : 15% Frais de personnel insertion 80 80 & permanent: 72% Impôts et taxes : 1% Amortissements : 6% 60 60 Produits Production vendues : 22% 40 40 Autres produits : 3% Subventions d’exploitation : 75% Produits exceptionnels : 0,3% 20 20 0 0
Les Fermobioscopies du réseau GAB FRAB GAEC Les Gendronnières Franck et Véronique Houssais DOMALAIN Productions Laitière et porcine 2018 L’HISTORIQUE 1995 Installation en GAEC avec un voisin en lait, porcs (1200 places), veaux. 3UTH 1996 Arrivée de Véronique dans le GAEC. 2001 Installation de Franck en individuel (dissolution du GAEC). Véronique quitte la ferme. Début de conversion des terres et de l’atelier lait – Arrêt des veaux – Poursuite de l’atelier porcs (420 places) en conventionnel 30 vaches laitières – 38ha – 204 000L – 1UTH 2002 Retour de Véronique sur la ferme. 2 UTH. 2008 Conversion de l’atelier porcs post-sevrage et engraissement. Démarrage de la vente directe. Installation de l’atelier production d’énergie (photovoltaïque). 2009 249 000L – 39 vaches laitières en monotraite – Monotraite 1 à 3 mois dans l’année - 39 ha -180 places d’engraissement – 2UTH 2012 7ha supplémentaires : 44ha. Arrêt de la monotraite dans une logique de sortie des quotas laitiers. 2017 260 000L vendus – 36 vaches laitières – 46ha – atelier post-sevrage et engraissement de porcs – 2.3 UTH 31 1er avril 2018 Passage au statut de GAEC ORGANISATION DU TRAVAIL ET MAIN D’OEUVRE Franck et Véronique 2,3 UTH 1 salarié à tiers temps « Depuis longtemps, nous cherchons à nous libérer du temps hors de la ferme. Nous sommes passés à 2,3 UTH par l’emploi d’un tiers temps et espérons pouvoir passer à 2,5 en 2019. En général nous arrivons à prendre 3 jours tous les 15 jours et 2 à 3 semaines de congés dans l’année. Pour les vacances, en plus du salarié, nous faisons parfois ap- pel au service de remplacement. Nous espérons pouvoir nous dégager un peu plus de temps dans un futur proche.» Véronique et Franck Houssais. Au niveau de l’organisation du travail, Franck s’occupe de l’atelier porcs et de l’élevage des vaches (soin des animaux, gestion du pâturage), ainsi que de la gestion de l’herbe et du binage du maïs. Véronique prend en charge la partie administrative, la traite, et la vente directe. Une grande partie des travaux des champs est déléguée. LE CHOIX DE LA BIO « Faire du Bio nous paraît normal. L’utilisation de• produits chimiques n’était pas de notre goût. Le passage en bio est un long cheminement. Avec le temps nous accordons • de plus en plus d’importance au volet « éthique » de la Bio, au -delà de la simple application du cahier des charges. » Franck Houssais •
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 LES BÂTIMENTS ET LE MATÉRIEL Bâtiments : • 1 stabulation avec aire paillée pour les vaches laitières • 1 nurserie pour les veaux • 1 hangar de stockage • 1 porcherie aire paillée • Equipement spécial : pré-refroidisseur de lait, recycleur des eaux blanches en eaux vertes*, chauffe-eau solaire. *Les eaux blanches sont issues du lavage du tank et de la machine à traire, les eaux vertes sont issues du lavage du sol Salle de traite 2*7 places en simple équipement. Matériel : • 1 tracteur de 100 cv • 1 mini-chargeur pouvant entrer dans la porcherie. Il fait aujourd’hui plus d’heures (alimentation et paillage des vaches, en plus de tout ce qui concerne l’atelier porcs) que le tracteur avec les avantages d’être moins consommateur d’énergie et économique en temps de par sa praticité. • Une herse étrille en individuel • Une bineuse 6 rangs autoguidée en copropriété à deux La plupart des travaux des champs, en dehors des travaux de récolte de l’herbe et le désherbage du maïs, sont délégués. LE SYSTÈME Achats Ventes 32 • 2,3 UTH • 100% des aliments porcs • 46 ha de SAU • 280 000L de lait vendus en • 130T Paille (vaches et porcs) • 355 000 L de référence laitière laiterie (Lactalis) • 90% d’herbe • 3 vaches de réforme • Semences (herbe et maïs) • 48 UGB • 18 veaux (dont 3-4 en • Produits vétérinaires vente directe) • 1 ha d’herbe/UGB • 400-450 porcs (dont une trentaine en vente directe) LE PARCELLAIRE Qualité des terres : Sols profonds, plutôt séchants et portants autour de la ferme, ce qui est favorable à la mise à l’herbe. L’ensemble de la surface est accessible aux animaux, exceptés 2,5ha de l’autre côté de la route. SAU = 46ha SAU Accessible = 43.5ha Siège de la ferme Terres humides Petit Bois Parcelles non accessibles
Les Fermobioscopies d’Agrobio35 L’ASSOLEMENT 2018 SAU : 46 ha 4,5 Prairies 7ha SFP : 34,5 ha (SAU hors fourrages déshydratés) 7 Trèfle violet Maïs 34,5 « L’herbe est récoltée en enrubannage et en foin. La luzerne et/ou le trèfle violet sont déshydratés par la Coopedom. Le maïs est récolté en plante entière et déshydraté également. En année normale nous sommes autonome en fourrage, les années particulièrement sèches sont plus compliquées à gérer pour la ROTATIONS 33 2 Prairies 7ha Luzerne ou TV 7ha Maïs 5 1 « La maîtrise des rotations détermine la réussite d’un système en bio, autant du point de vue agronomique pour la gestion des adventices et de la fertilité, que du point de vue autonomie fourragère. » Certaines prairies peuvent rester en place plus de 5 ans, en fonction de l’assolement et de la productivité de la prairie. Point réglementaire 834/2007 Art 12 1 : La fertilité et l’activité biologique du sol sont préservées et augmentées par : • La rotation pluriannuelle des cultures, comprenant des légumineuses et d’autres cultures d’engrais verts, • L’épandage d’effluents d’élevage ou de matières organiques, de préférence compostés, provenant de la production biologique.
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