ASSEMBLÉE ANNUELLE 2019 - COOP de FRANCE Déshydratation - Luzernes

 
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ASSEMBLÉE ANNUELLE 2019 - COOP de FRANCE Déshydratation - Luzernes
ASSEMBLÉE 2019

                         ASSEMBLÉE ANNUELLE 2019
                                 COOP de FRANCE Déshydratation

                                                   RAPPORT D’ACTIVITÉ

                 COOP de France Déshydratation - 43 rue Sedaine - CS 91115 – 75538 Paris Cedex 11 - deshydratation@coopdefrance.coop

                 INSCRITE A LA PREFECTURE SOUS LE N°66/000583 – N° DE TVA INTRACOMMUNAUTAIRE FR 44 784 179 665
                        Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                             Page 1 sur 43
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Mesdames, Messieurs, chers amis,

Nous avons l’honneur de vous accueillir ce jeudi 19 décembre 2019, à l’assemblée
statutaire annuelle de Coop de France Déshydratation.

Cet incontournable de notre vie de section nous permet, au-delà du plaisir de
nous retrouver avant les traditionnelles fêtes de fin d'année, d'accomplir nos
formalités légales obligatoires. Parmi celles-ci, la nécessité pour nous de vous
restituer nos actions, bien que le temps consacré nous soit compté.

Qu'importe ! Nous complèterons ce rapportage, une fois n'est pas coutume, par
une session numérique de notre habituelle journée technique, afin de ne pas
multiplier les échéances de début d'année. Car cette année 2020, ce sera celle de
notre deuxième symposium luzerne, le 6 février, au Capitole de Châlons-en-
Champagne : nous vous y attendons nombreux !

Dans ce rapport d’activité nous traiterons successivement des points suivants :

   - évolution commentée des productions européennes ;

   - synthèse de l’activité commerciale de la campagne 2018/2019 ;

   - composition et activité du Conseil de section ;

   - travaux menés par le Comité Exécutif Recherche Agronomique ;

   - recherches effectuées par le Comité Exécutif Nutrition Animale ;

   - dossiers suivis par le Comité Exécutif Technique ;

   - recherches & développement menés par le Comité LRD-process ;

   - activité de communication ;

   - trame pour l’avenir ;

   - conclusion.

Nous vous souhaitons, Mesdames, Messieurs, chers amis, une belle assemblée de
section de Coop de France Déshydratation !

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation               Page 2 sur 43
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LES PRODUCTIONS

     STATISTIQUES
     La production européenne de fourrages séchés s’élève à 3 179 kT en 2019. Ce
     chiffre se base sur les données de production de 2018 et de 2019. En effet, les
     données 2019 de production n’ont pas été communiquées pour l’Allemagne,
     l’Italie et le Royaume-Uni au moment du bouclage. Le total de production est
     donc estimé par cumul des données 2018 pour ces trois pays avec les données
     2019 de production communiquées pour l’Espagne, les Pays-Bas et la France.
     La France et les Pays-Bas ont vu leur production augmenter en 2019 grâce
     notamment à de bons rendements réalisés en début de saison avec des
     conditions météorologiques favorables. L’Espagne maintient un niveau de
     production équivalent à 2018 et ce, malgré des épisodes de sécheresse
     relativement marqués sur la campagne 2019.

               EUROPE : ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FOURRAGES
                                   SÉCHÉS (kT)
     6000

     5000

     4000

     3000
kt

     2000

     1000

        0
            1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019*
 Total en kt 4609 4599 4720 4421 4515 4571 4897 4405 4348 4459 3616 3874 4058 4463 3277 3306 3385 3161 3236 3412 3122 3179

                            Figure 1 : Europe : Évolution de la production de fourrages séchés (kT)
                  *données 2019 de production non communiquées pour l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni (report
                                                               2018)

     Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                            Page 3 sur 43
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É VO LUT I O N RE LAT I VE DE LA PRO DUCT I O N DES Q UAT RE
                      PRI NCI PAUX PRO DUC T E URS E URO PÉ E NS DE FO URRAG ES
                                    DÉSHYDRAT ÉS (BA SE 1 0 0 : 2 0 0 8 )
                                 Espagne          France          Allemagne          Italie       Europe

                                                                                                                       180,0

                                                                                                                       160,0

                                                                                                                       140,0
  BASE 100 EN 2008

                                                                                                                       120,0

                                                                                                                       100,0

                                                                                                                       80,0

                                                                                                                       60,0

                                                                                                                       40,0
  2008               2009    2010     2011     2012        2013   2014        2015    2016      2017      2018    2019*

                       Figure 2 : Europe : Évolution de la production des quatre principaux producteurs
                                   européens de fourrages déshydratés (kT) – Base 100 : 2008
                            *données 2019 non communiquées pour l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni

Point par pays
L’Espagne
                                                                                     CAMPAGNE 2019: DISTRIBUTION
Le pays a subi des conditions de sécheresse                                               DE LA PRODUCTION
relativement fortes sur la campagne 2019. La                                          EUROPÉENNE DE FOURRAGES
                                                                                           SÉCHÉS PAR PAYS
production totale est équivalente à l’an passé
                                                                                     Pays bas                      Espagne
(1 350 kT) malgré une hausse des surfaces en                                           4%                            42%
production. L’Espagne reste le premier
producteur de fourrages séchés avec 42% de                                           Italie
la production totale européenne.                                                      22%
                                                                                                                          Royaume
                                                                                                                            -Uni
Les surfaces dédiées à la culture des fourrages                                                                              1%
                                                                                      Allemag
déshydratés sont en augmentation de 1,72%                                                ne                      France
                                                                                         6%                       25%
si l’on compare à l’année 2018, représentant
118 000 ha sous contrat de production avec                                          Figure 3 : Campagne 2019 : Distribution de la
                                                                                production européenne de fourrages séchés par pays
71 usines de déshydratation.                                                    *données 2019 non communiquées pour l’Allemagne, l’Italie
                                                                                                   et le Royaume-Uni
Sur le territoire, les régions de la Catalogne, de
l’Aragon, et de Castille la Mancha n’ont pas été trop impactées par la sécheresse

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                                      Page 4 sur 43
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du fait de la pratique de l’irrigation. Castille la Mancha est par exemple la région
     où l’irrigation est la plus développée (99% des surfaces). En revanche, Castille et
     Leon, qui est une région peu irriguée, a connu une sécheresse sévère qui a
     entrainé une baisse sensible des rendements.
     L’Espagne exporte près de 80% de sa production. Les principales destinations de
     fourrages déshydratés exportés sont les Emirats Arabes Unis, les pays asiatiques
     avec notamment la Chine, ainsi que l’Arabie Saoudite. De plus, depuis 2017, 58
     déshydrateurs ont reçu un agréement pour l’export vers l’Iran.

              ESPAGNE : ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FOURRAGES
                                  SÉCHÉS (KT)
     2500

     2000

     1500
KT

     1000

      500

        0
            1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
 Total en kt 1667 1769 1955 1812 1882 2058 2166 1794 1912 1782 1528 1732 1804 1920 1439 1650 1469 1450 1528 1450 1350 1350

                        Figure 2 : Espagne : Évolution de la production de fourrages séchés (kT)

     Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                         Page 5 sur 43
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La France

     La campagne 2019 a connu, dès le mois
     de février et au printemps, des cond-
     itions météorologiques favorables au
     développement et au rendement des
     premières coupes de luzernes. Un
     épisode de sécheresse s’est installé dès
     la mi-juin et durant tout l’été dégradant
     fortement les rendements. Ces mêmes
     contraintes estivales ont entrainé un
     retard à la levée et à l’implantation des
     luzernières.

     Des hétérogénéités d’implantation et
                                               Figure 3 : Cartographie des régions productrices de
     de rendement sont observées dans les                   luzerne déshydratée (vert)
     zones de production en fonction des
     rares orages et précipitations au cours de l’été. La production de fourrages
     séchés s’élève pour la campagne 2019 à 785 kT soit une augmentation de près
     de 6% par rapport à 2018.
     La majorité de la production provient de la région Grand-Est (85%) et est issue
     de coopératives (27 sites de production).

                FRANCE: ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FOURRAGES
                                   SÉCHÉS (kt)
     1600
     1400
     1200
     1000
      800
kt

      600
      400
      200
        0
            1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Total en kt 1346 1304 1225 1167 1094 1193 1175 1056 1007 1108 827 862 814 868 818 720 810 726 745 870 741 785

                        Figure 4 : France : Évolution de la production de fourrages séchés (kT)

     Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                         Page 6 sur 43
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L’Italie

     L’Italie a connu une année particulièrement humide en 2019. Les fortes
     précipitations du début de campagne ont impacté sensiblement les récoltes et
     ont rendu difficile le séchage des produits. Ces intempéries se sont poursuivies
     toute l’année, affectant la production de fourrages séchés. À la différence des
     modèles espagnol et français, le modèle italien est articulé uniquement autour
     de déshydrateurs privés.

     Les Pays-Bas

     La production de fourrages séchés au Pays-Bas est en augmentation de 11,8%
     par rapport à l’année 2018. Les rendements ont été bons pour les premières
     coupes démarrées au début du mois de mai. Le pays a néanmoins connu des
     conditions de sécheresse particulièrement intenses durant tout l’été jusqu’à la
     fin du mois d’août.
     A partir du mois de septembre, le pays a connu des précipitations importantes,
     dégradant une partie de la production de fourrages séchés.

                PAYS-BAS : ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FOURRAGES
                                     SÉCHÉS (kt)
      250

      200

      150
kt

      100

       50

        0
                                                                                                                       2019
            1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
                                                                                                                         *
Total en kt 223 194 214 181 203 170 194 164 136 171 113 110 140 121 113                90   108 100 100 130 110 123

                          Figure 5 : Pays-Bas : Évolution de la production de fourrages séchés (kT)

     Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                          Page 7 sur 43
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L'ACTIVITÉ COMMERCIALE

Alors que les stocks de Luzerne ont été fortement sollicités par les consé-
quences de la sécheresse de 2018, le territoire français a de nouveau connu des
conditions très sèches sur l’été 2019, prolongeant la tension sur le marché.
Une campagne de production de Luzerne 2019 moyenne.
La production 2019 a été marquée par des 1è et 2è coupes très satisfaisantes. Si
ce bon démarrage n’a pu pallier la dégradation des rendements en 3è et 4è
coupes, il a néanmoins permis de terminer une campagne sur des niveaux légè-
rement supérieurs à la moyenne, tant en volume avec un rendement en hausse
de 1t/ha par rapport à l’an dernier, qu’en protéine avec un taux à 18,03%.
Une campagne commerciale perturbée par la sécheresse, pour la 2e année.
Même si la production 2019 a enregistré une légère hausse, avec une produc-
tion record de balles, la demande soutenue générée par la sécheresse estivale
n’a pas autorisé de reconstitution des stocks : la commercialisation des quanti-
tés disponibles de pellets et de balles s’est donc faite de manière prudente et
progressive. L’objectif prioritaire de cette fin de campagne est de continuer à
accompagner les clients/éleveurs touchés par la sécheresse en assurant les flux
jusqu’à la prochaine campagne.
Luzerne, fermeté des prix
Avec des ressources disponibles à la vente en baisse par rapport à la campagne
passée, les niveaux de valorisation de la luzerne sont en progression en 2019
confirmant la persistance d’une fermeté des prix sur tous les produits de la
gamme et ce malgré un contexte céréalier plus lourd.
Perspectives 2020 : des fondamentaux porteurs
2020 présente donc des gages de fermeté : stocks luzerne restreints, prix du lait
rémunérateur (360€/1000l), demandes en croissance (i.e. Asie et au Moyen
Orient), de plus en plus qualitatives. Il faudra néanmoins surveiller le complexe
matières premières agricoles, stable à ce stade. Ainsi que l’offre céréalière en
mer Noire qui s’annonce abondante en 2020, tout comme le niveau élevé des
stocks mondiaux actuels en blé, maïs et soja, sont des éléments de vigilance.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 8 sur 43
ASSEMBLÉE ANNUELLE 2019 - COOP de FRANCE Déshydratation - Luzernes
LE CONSEIL DE SECTION
                 Le Conseil de Section est l’organe de pilotage de la section
                 déshydratation de COOP de France. Il est composé d’élus des
    CONSEIL
                 coopératives adhérentes à la section.

                 Le comité de section est composé de 15 membres :

                 Bureau :
                 Président : Éric MASSET, Sun Déshy
                 Vice-Président : Philippe ÉTIENNE, Déshyouest
                 Vice-Président : Benoît LAMPSON, Luzeal
                 Trésorier : Didier MAUDOUX, Capdéa
                 Secrétaire : Thierry GUÉRIN, GRASASA
                 Membre du bureau : Michel FREYERMUTH, Sun Déshy

Autres membres :
Gérard BEAUVALLET, Sidésup              Olivier MORANT, Tereos
Brice BIJOT, Tereos                     Claude NOCQUARD, Haute-Seine
Nicolas DURAND, UCDV                    Thierry TISSUT, Capdéa
Vincent GAUVAIN, Luzeal                 Benoit VACHEZ, Luzeal
Hervé LHOTELLIER, Déshyouest

Le conseil s'est réuni à six reprises en 2019, parmi lesquelles un séminaire sur
le thème de l'avenir de la filière s'est tenu à Bruxelles à l'automne. L'occasion
pour chacun de partager sa vision stratégique de la filière pour les prochaines
années, d'évoquer les structures, les hommes qui la feront demain.
Un fort taux de participation à ces réunions a permis d'entretenir des échanges
constructifs autour de sujets aussi variés que les fondamentaux des marchés, la
politique agricole commune, les projets de recherche autour du segment équin
notamment ou encore la stratégie d'influence des élus auprès des instances.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 9 sur 43
ASSEMBLÉE ANNUELLE 2019 - COOP de FRANCE Déshydratation - Luzernes
LE COMITÉ EXÉCUTIF DE RECHERCHE AGRONOMIQUE
                Les travaux du CERA permettent d’améliorer différents aspects de
                la culture de la luzerne : le rendement, les taux de protéines et de
                fibres, les techniques de désherbage et de fertilisation, la
                limitation de l’impact de la culture sur la biodiversité et la qualité
    CERA
                des sols.

                Le Comité a aussi un rôle d’expert-conseiller en ce qui concerne
                les problématiques de terrain. Il assure la communication auprès
                des coopératives adhérentes, des partenaires de la filière, des
                organisations professionnelles et des prescripteurs. Ce rôle est
                renforcé par la gestion de l’enquête Agroluz+.

                Les travaux du CERA bénéficient à la fois aux quelques 65 000 ha
                de luzerne destinés à la déshydratation, mais aussi aux 300 000
                ha de luzerne cultivés en France.

Le CERA compte 19 membres :
Vincent BÉGUIER, Union Française des Semenciers, Directeur scientifique,
Jouffray-Drillaud
Baptiste BERT, Chargé de mission, COOP de France Déshydratation
Régis BERTHELOT, Direction scientifique, Arvalis
Aymeric BRASIER, Administrateur, LUZEAL
Romain CARPENTIER, Chargé de relations adhérents, Déshyouest
Didier COULMIER, Directeur R&D, Désialis
Émeline DENJEAN, Chargée de relations adhérents, SUN DÉSHY
François GASTAL, Directeur Unité de Recherche Pluridisciplinaire Prairies et
Plantes Fourragères, INRA LUSIGNAN
Éric GUILLEMOT, Directeur, COOP de France Déshydratation
Aline LAPIERRE, Chef de projet, CEREOPA
Damien LARBRE, Conseiller spécialisé luzerne, Chambre d’agriculture Marne

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                 Page 10 sur 43
Mylène MAUDIER, Chargée de relations adhérents, TEREOS Nutrition Animale
Didier MAUFFROY, Administrateur, CAPDÉA
Olivier MORANT, Membre du Conseil de Section, COOP de France
Déshydratation, Administrateur, TEREOS Nutrition Animale
Stéphanie MORET, Responsable               des    performances   industrielles   et
agronomiques, LUZEAL
Marie NIESS, Chargée de relations adhérents, CAPDÉA
Aurélie OLIVIERO, Responsable agronomie, UCDV
Hervé PACQUETET, Direction agricole, TEREOS Nutrition Animale
Claude PANNET, Administrateur, SUN DESHY.

Le CERA s’est réuni à 5 reprises en 2019. Avec 19 membres permanents, le CERA
est un comité où de nombreuses voix peuvent s’exprimer.

Depuis octobre 2012, le CERA est présidé par Claude PANNET, agriculteur à
Marson (51), administrateur de SUN DÉSHY, coopérative de déshydratation de
la Marne. Didier MAUFFROY, agriculteur dans l’Aube et administrateur de la
coopérative de déshydratation CAPDÉA est Vice-président du comité depuis
septembre 2014.

Depuis septembre 2019, Baptiste BERT remplace Cédric BRICE en qualité de
chargé de mission agronomie & nutrition animale chez Coop de France
Déshydratation. Baptiste BERT est ingénieur en agro-développement
international, diplômé de l’ISTOM. Il a assuré la fonction de business
development manager en Turquie en contribuant notamment à la distribution
et au support technique d’un produit de protection des plantes sur plusieurs
cultures. Sa dernière expérience passée à la FAO (Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture) a concerné le développement et la mise en
place technique de projets dédiés à l’amélioration et à la diversification des
systèmes de culture. Baptiste BERT est chargé de la préparation des contenus et
de la réalisation des dossiers du CERA.

Émeline DENJEAN, chargée de relations adhérents chez SUN DÉSHY et Aymeric
BRASIER, administrateur chez LUZEAL ont intégré le CERA cette année.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 11 sur 43
RENFORCEMENT DE LA RIGUEUR SCIENTIFIQUE
Cette année, le CERA a intégré Aline LAPIERRE comme vacataire de COOP de
France Déshydratation. Aline LAPIERRE est ingénieure agronome et chef de
projet au CEREOPA. Elle a apporté son expertise à la préparation et à l’animation
de 2 réunions du CERA. Son soutien est précieux pour le renfort de la rigueur
scientifique, technique et méthodologique des sujets traités en comité mais
aussi pour son réseau relationnel. En outre, son parcours et ses expériences
professionnelles passées permettent d’apporter une analyse critique sur la
méthode à adopter pour hiérarchiser et conduire les dossiers du CERA ou encore
intégrer de nouveaux dossiers aux activités du comité.

SOUS-GROUPES DE TRAVAIL
Afin de valoriser les compétences de chaque personne présente au sein du
comité, certains sujets sont abordés en sous-groupes de travail :

   • Groupe de travail sur les produits phytosanitaires et solutions de
     désherbage : veille et innovations techniques.
   • Essais agronomiques : mise en place de nouveaux essais agronomiques.
   • Variluz : participation aux essais Variluz en collaboration avec l’INRA et les
     semenciers.
   • Terrasolis : représentation de Coop de France Déshydratation auprès du
     projet Terrasolis (anciennement connu sous le nom Ferme 112).
   • Agroluz+ et relations avec les adhérents : optimiser et pérenniser l’outil
     AGROLUZ+, améliorer la communication auprès des adhérents.
Cette organisation en sous-groupes ad hoc et un comité plénier permet de
rendre opérationnels les travaux du CERA en les transformant en actions
concrètes au service des adhérents de Coop de France Déshydratation.

LES TRAVAUX DU GT-DÉSHERBAGE
En 2019, deux dossiers relatifs aux produits phytopharmaceutiques
particulièrement épineux ont été abordés.

   • LENTAGRAN : la matière active Pyridate du Lentagran a été réhomologuée
     par la Commission Européenne jusqu’en 2030. Cependant, un retrait
     d’usage sur légumineuses fourragères ne permettra pas l’utilisation du

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 12 sur 43
produit sur luzerne en 2020 et le produit n’est plus disponible à la vente
           depuis la mi-juillet. Une procédure d’urgence a été mise en place par
           l’EFSA1, le dossier a de nouveau été soumis en juillet 2019. Coop de France
           et BELCHIM ont travaillé conjointement pour soutenir la validation de la
           molécule sur la luzerne. Celle-ci devrait pouvoir être à nouveau utilisée à
           l’été 2020 si la procédure suit son court. Le cas contraire, Coop de France
           ferait une demande d’usage orphelin de la molécule auprès de la DGAL2.
      • EMBUTONE RL 400 : l’EFSA a indiqué à l’entreprise NUFARM (productrice
        de l’Embutone) que les doses autorisées devaient être revues à la baisse.
        La réduction des doses conseillées nécessite que l’entreprise réalise des
        essais aux champs qui sont relativement coûteux. Considérant la réduc-
        tion de dose demandée par l’EFSA et le marché associé pour la molécule,
        la société NUFARM a choisi de ne pas réaliser les essais. La fin de la
        commercialisation du produit est prévue pour le 30 avril 2020 et la fin
        d’utilisation pour le 30 avril 2021. L’Embutone est une molécule que les
        luzerniers français utilisent beaucoup (90% d’après l’enquête Agroluz+
        2018-19). La perte de cette molécule présente un gros risque pour la filière
        française, les agriculteurs pouvant se reporter sur des solutions moins
        efficaces à l'impact environnemental supérieur. À ce jour, la profession n’a
        pas pu permettre de maintenir la commercialisation de la molécule.

ESSAIS LUZERNE EN ASSOCIATION
Les essais de luzerne associés à des mélanges multi espèces ont été implantés
en 2019. L’objectif est de mettre au point des pratiques innovantes d’association
à la luzerne dès le semis afin de limiter les adventices concurrentielles et
d’anticiper la réduction de plus en plus notable des produits herbicides.
Différents traitements multi espèces avec par exemple des graminées (fétuque,
fléole, raygrass) sont donc actuellement testés. Les résultats de productivité et
qualité sont comparés à la luzerne pure.

1
    EFSA : Autorité européenne de sécurité des aliments
2
    DGAL : Direction Générale de l’Alimentation

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                  Page 13 sur 43
CONTINUITÉ DES ESSAIS DOSES DE
SEMIS
Les essais implantés en 2017 se sont
poursuivis cette année. L’objectif est de
mesurer les critères de qualité et de
productivité en fonction de la dose de
semis en graines nues ainsi que l’effet des
deux traitements de semences (éléments
nutritifs et Rhizobium) sur la vitesse d’installation de la luzerne, sur la
productivité et la qualité du produit récolté.
Pour rappel, suite à l’observation de pratiques utilisant des doses de semis
inférieures à 25 kg/ha (par le biais de l’enquête Agroluz+) et des rendements
associés qui paraissaient n’être que peu impactés, il avait été décidé d’observer
le comportement des parcelles semées avec des doses allant de 10 kg/ha à 25
kg/ha en semences nues ou enrobées. Les deux premières années, il n’y a pas eu
de différences majeures constatées sur le rendement et l’analyse de qualité
entre les basses doses de semis (10-15 kg/ha) et les plus fortes doses (20-25
kg/ha). Ces essais vont être poursuivis une 3è année afin de constituer davantage
de données et avoir l’intégralité des références sur les trois années de luzerne.

RESTITUTIONS LORS DE LA JOURNÉE TECHNIQUE
Au cours de la journée technique du
6 février 2019, organisée à Châlons-
en-Champagne et qui a réuni près de
90 personnes, le CERA a présenté et
développé plusieurs sujets. Ces
interventions sont en ligne sur la
chaine YouTube COOP de France
Déshydratation.

Étaient à l’ordre du jour les points suivants :
   • Essais d’association au trèfle blanc qui ne donnent pas satisfaction pour
      une mise en place durable en sols de craie de Champagne. Cela répond
      néanmoins au contexte de Bretagne et de Normandie en apportant une
      solution alternative au désherbage.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation             Page 14 sur 43
• Avancement de l’essai dose de semis qui ne montrent pas de différences
     notables entre les doses de traitement et qui nécessite de connaître les
     résultats en 3ème année de production pour dresser un bilan définitif.
D’autres interventions filmées et disponibles peuvent être retrouvées sur la
chaine YouTube COOP de France Déshydratation :
   • Premiers résultats des essais Variluz,
   • Premières conclusions de l’initiative EUCLEG.

CIRCULAIRES AGRONOMIQUES
Un total de 6 circulaires agronomiques a été publié cette année. Ces circulaires
sont disponibles sur le site internet culture-luzerne (www.culture-luzerne.org).
Ces circulaires sont à destination des agriculteurs et sont relayées par les chargés
de relation adhérents des coopératives. Elles sont également diffusées aux
professionnels de la filière via par exemple la newsletter CDF Déshy.

Ces circulaires ont un rôle crucial dans l’apport de recommandations pour
l’amélioration des pratiques et des modes de conduite de la luzerne. En
particulier les sujets abordés cette année comme le désherbage post-levée, les
méthodes alternatives de désherbages, le choix variétal des semences donnent
des indications importantes pour le raisonnement de l’itinéraire technique de
l’agriculteur. Ces circulaires ont aussi un rôle d’information par exemple sur
l’évolution des règlementations des produits phytosanitaires.

                       Figure 6: exemples de circulaires agronomiques

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                 Page 15 sur 43
AGROLUZ+ : ENQUÊTE SUR LA CAMPAGNE 2018

Créée en 2014, l’enquête Agroluz+ permet
aux adhérents des coopératives de comparer
leurs pratiques agricoles et les rendements
associés en culture de luzerne.

Cette année, l’enquête a été remplie par 282
agriculteurs répartis principalement en
régions Grand-Est et Normandie.
L’enquête AGROLUZ+ poursuit deux objectifs :

       • Permettre à chaque producteur, en sélectionnant des filtres
         personnalisés (zone géographique, usines, type de production), de
         comparer ses résultats aux moyennes et quarts supérieurs et inférieurs
         du panel sélectionné, et ainsi identifier les zones de progrès. Et de
         modifier ses pratiques en conséquence dans le but de faire progresser
         ses rendements et/ou baisser ses coûts.
       • Collecter (sans intérêts marchands) une information fiable,
         harmonisée et de qualité, afin de suivre l’évolution des pratiques ainsi
         que disposer de données tangibles pour soutenir des dossiers de
         développement et de soutien de la filière luzerne auprès des pouvoirs
         publics.
Coop de France Déshydratation remercie les nombreux agriculteurs qui
contribuent à ce travail en acceptant d’y consacrer un peu de leur temps.
L’enquête a reçu près de 2 400 réponses depuis sa création.

Une nouvelle interface AGROLUZ+ a été créée en novembre 2019. L’enquête est
ouverte depuis le 15 novembre 2019 et se poursuivra jusqu’au 1er mars 2020.
L’intérêt de l’outil étant pour l’agriculteur de pouvoir comparer ses résultats au
groupe de répondants et d’avoir un suivi des données et des pratiques de
production à l’échelle de la filière. L’outil se présente sous la forme d’un site
internet intégrant des comptes agriculteurs dans lesquels se trouve un nouveau
questionnaire simplifié. AGROLUZ+ est plus ergonomique et la conservation de
l’historique chaque année va permettre d’apporter une évolution plus
personnalisée.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 16 sur 43
EUropean China LEGumes program (EUCLEG) : COOP de France
Déshydratation est partie prenante
Parmi les projets financés dans le cadre de
l’appel à projets européen Horizon 2020, le
projet EUCLEG présente un intérêt majeur pour
la filière. Il s’agit d’un consortium de travail sino-
européen regroupant 29 pays et dont le but est de génotyper de nombreuses
variétés de légumineuses (incluant trèfles, pois, soja et surtout la luzerne). En
comparant les résultats obtenus avec les phénotypes des plants cultivés, ces
données pourront permettre à terme de réduire le temps nécessaire aux
semenciers pour obtenir de nouvelles variétés et potentiellement mieux cibler
les variations génétiques souhaitées afin de répondre à certaines demandes du
marché (réduction du taux de lignine, meilleure teneur en Oméga 3, résistance
à différents stress abiotiques…).

Coop de France Déshydratation participe à ce projet en tant que partie prenante.
Il s'agit d'apporter aux chercheurs un regard tourné vers l’utilisateur final (le
fameux retour sur investissement), en rappelant les réalités du terrain parfois
différentes de celles observées en institut de recherche.

Un rapport final d’essais est attendu courant 2021.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation             Page 17 sur 43
LE COMITE EXÉCUTIF EN NUTRITION ANIMALE
Le CENA, Comité Exécutif de Recherche en Nutrition Animale a pour objectif
d’expertiser et promouvoir les pistes de nouveaux débouchés ou valorisations
de la luzerne déshydratée. Il a aussi pour rôle de renforcer les débouchés actuels.

Le CENA est ouvert à toute personne intéressée par ces thèmes, désireuse de
faire bénéficier au groupe de son expertise.

                Le CENA compte 12 membres :
                Baptiste BERT,       Chargé     de    Mission,   COOP   de    France
                Déshydratation
                Christophe BESANÇON, Directeur Général, SUNDESHY
                Olivier CAMAU-FRANCOIS, Directeur Nutrition Animale, TEREOS
    CENA

                Hugues CHAUVEAU, Responsable valorisation fourrages, ARVALIS
                Didier COULMIER, Directeur R&D, DESIALIS
                Philippe ETIENNE, Président, DÉSHYOUEST
                Eric GUILLEMOT, Directeur, Coop de France Déshydratation
                Aline LAPIERRE, Chef de projet, CEREOPA
                Cyril LECHARTIER, Enseignant-Chercheur            en    Productions
                Animales, ESA ANGERS
                Samuel MAIGNAN, Directeur, DÉSHYOUEST
                Aurélie OLIVIERO, Responsable Agronomie, UCDV
                Benoit ROUILLÉ, Ingénieur Conseil, IDELE

En 2019, le Comité s’est réuni à 3 reprises.

Le CENA est présidé par Philippe ÉTIENNE depuis 2018.

Depuis septembre 2019, Baptiste BERT remplace Cédric BRICE en qualité de
chargé de mission agronomie & nutrition animale chez Coop de France
Déshydratation. Baptiste BERT est ingénieur en agro-développement inter-

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                 Page 18 sur 43
national, diplômé de l’ISTOM. Il a assuré la fonction de business development
manager en Turquie en contribuant notamment à la distribution et au support
technique d’un produit de protection des plantes sur plusieurs cultures. Sa
dernière expérience passée à la FAO (Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture) a concerné le développement et la mise en place
technique de projets dédiés à l’amélioration et à la diversification des systèmes
de culture. Baptiste BERT est chargé de la préparation des contenus et de la
réalisation des dossiers du CENA.

RENFORCEMENT DE LA RIGUEUR SCIENTIFIQUE
Cette année, le CENA a intégré Aline LAPIERRE comme vacataire de COOP de
France Déshydratation. Aline LAPIERRE est ingénieure agronome et chef de
projet au CEREOPA. Elle a apporté son expertise à la préparation et à l’animation
de 2 réunions du CENA. Son soutien est précieux pour le renfort de la rigueur
scientifique, technique et méthodologique des sujets traités en comité mais
aussi pour son réseau relationnel. En outre, son parcours et ses expériences
professionnelles passées permettent d’apporter une analyse critique sur la
méthode à adopter pour hiérarchiser et conduire les dossiers du CENA ou encore
intégrer de nouveaux dossiers aux activités du comité mais aussi pour son réseau
relationnel. Un dossier qui concerne l’alimentation des chèvres est actuellement
en train d’être développé. Ce dossier requiert notamment une méthodologie
rigoureuse de départ.
Figure 9 : 1ère de couverture du
      rapport DESHY 2020

                                   Le rapport Prospective DÉSHY 2020, auquel le CENA
                                   avait activement participé, reste un guide d’orienta-
                                   tion des différents travaux du comité. Que le question-
                                   nement soit l’amélioration des connaissances en
                                   termes de nutrition animale ou encore l’ouverture de
                                   nouveaux marchés, le CENA étudie soigneusement les
                                   opportunités qui se présentent à la filière.

                                   LUZERNE ET ALIMENTATION ÉQUINE
                                   L’année dernière lors du démarrage des travaux sur
                                   l’alimentation des chevaux et la luzerne, un dossier de

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                      Page 19 sur 43
financement a été déposé auprès de la région Grand-Est. Les travaux avaient pu
commencer dès le mois de juin et les premiers résultats ont été présentés à la
journée technique de février 2019. Lors de cette même journée, la région Grand-
Est nous a annoncé que le dossier était validé avec un financement à hauteur de
104 k€.

En préparation de la suite des essais sur le cheval, un second dossier a été déposé
auprès de FranceAgriMer dans le cadre de l’ « Appel à Projets
Expérimentations ». Le dossier a reçu, à son tour, une réponse positive octroyant
un financement de 299 k€ pour les essais qui ont débuté à l’été 2019. L’objectif
de ce projet est de faire progresser les connaissances et les pratiques en
alimentation équine pour la promotion de l’utilisation de la luzerne sur les
segments santé et performance sportive.

Les derniers résultats sur les essais conduits par la société Lab To Field indiquent
que la luzerne est parfaitement compatible avec l’alimentation du cheval. Son
pouvoir tampon se révèle être un atout majeur dans la lutte contre les troubles
digestifs du cheval. Les prochains essais sont actuellement en train d’être mis en
place. Ils portent sur l’évaluation de l’effet de la luzerne sur la performance
sportive ainsi que sur la prévention et la guérison des ulcères gastriques du
cheval athlète.

PARTICIPATION AU TRAVAUX CONCERNANT LES GAMMES DE LAIT
Il existe aujourd’hui une offre de lait croissante en termes de gamme. On relève
cette année une apparition de laits certifiés sans OGM3, qui résulte d’animaux
n’ayant pas reçu d’aliments OGM, ainsi que de laits « de pâturage » indiquant
que les animaux ont passé du temps en pâture. Ces différents produits font
l’objet de cahier des charges mis en place par les coopératives laitières. Des
discussions ont démarré en 2018 avec le CNIEL4 afin de s'assurer que ces cahiers
des charges n’excluent pas la luzerne déshydratée.

3
    OGM : Organisme Génétiquement Modifié
4
    CNIEL : Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                 Page 20 sur 43
ESSAI SUR L’ALIMENTATION BIO DES VACHES LAITIÈRES EN HIVER
Cet essai a été conduit durant l’hiver 2018-19 en partenariat avec la Chambre
Régionale d’Agriculture de Bretagne à la station expérimentale Trévarez. L'enjeu
à travers cet essai était d’évaluer l’autonomie des éleveurs Bio sur les rations
hivernales et de parvenir à une production laitière performante dans un
contexte d'agriculture biologique.

L’apport de 3 kg de luzerne déshydratée dans la ration montre l’effet bénéfique
sur l’équilibre énergie/azote ainsi que sur la production laitière (+1,9 kg/VL/j)
avec un arrière-effet (+1,3 kg/VL/j) durant les 2 semaines qui ont suivi l’arrêt de
l’apport de luzerne.

En outre, les résultats de l’étude montrent que dans le contexte de primes et de
coûts actuels, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation
s’avère être une solution à privilégier si on en a la possibilité.

OUVERTURE DU DOSSIER CAPRIN
Le Comité a entamé des discussions avec
l’IDELE 5 afin d’approfondir les atouts
techniques de la luzerne déshydratée et
cerner les points qui limitent l’acceptabilité
de la luzerne par les chèvres.

Pour rappel, Désialis et Déshyouest ont deux
manières différentes d’appréhender les
produits destinés aux caprins, l’un utilisant des luzernes de 3è/4è coupes (de fin
août à fin septembre) et l’autre plutôt des luzernes de 1è et début de 2e coupes.

Les chèvres sont actuellement le meilleur vecteur de communication car leur
sélectivité en fait des animaux difficiles à satisfaire. C’est pourquoi le CENA
souhaite s’approprier ce dossier et débute des réflexions avec des experts de
l’IDELE, de l’INRA et d’AgroParisTech pour améliorer l’appétence de la luzerne
déshydratée pour ces animaux.

5
    IDELE : Institut de l’Elevage

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation              Page 21 sur 43
Le CET intervient en support aux conditions d’exploitation des usines de la
filière, notamment liées aux réglementations nationales et européennes.
Il s’appuie sur les compétences techniques de COOP de FRANCE Déshydratation, de
ses membres adhérents et d'organismes tiers pour interagir avec l’Administration.

                Alessandro PALERMO, Directeur opérations, TEREOS N.A.
                Frédéric ANDRÉ, Directeur production, DÉSHYOUEST
                Jean-Marie BÉLIÈRES, Directeur opérations, SIDESUP
                Christophe BESANÇON, Directeur général, SUN DÉSHY
                Christophe COLLIGNON, Directeur général, GRASASA
                Hervé GRASER, Directeur procédés, CRISTAL UNION
                Éric GUILLEMOT, Directeur, COOP DE FRANCE
                Thierry HAMEREL, Directeur général, LUZEAL
                Thomas LAVENU, Directeur, UCDV
                Samuel MAIGNAN, Directeur, DÉSHYOUEST
                Yann MARTINET, Directeur adjoint, COOP DE FRANCE
                François-Xavier MOONS, Directeur général, CAPDÉA
                Étienne PLANCQ, Responsable production, LUZEAL
                Patrick ROIRON, Responsable veille industrielle, CRISTAL UNION
                Sylvain ROUBALLAY, Responsable QSE, TEREOS N.A.
                Ludovic VERVAEKE, Directeur industriel, SUN DÉSHY

        - la mise en oeuvre du réexamen des autorisations des installations de la
filière auxquelles les conclusions du BREF Food, Drink & Milk sont opposables ;
       - la préparation de la période 2021-2030 d'échange de quotas de gaz à
effet de serre dans le cadre de la révision de la Directive 2003/87/CE dite ETS ;
     - le cadrage de la démarche de décarbonation des filières IAA initié par la
DGE dans le cadre du lancement par le Gouvernement du Pacte Productif 2025.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation             Page 22 sur 43
Cette année de transition a été marquée par l'attente de la publication des conclusions du
référentiel Food, Drink & Milk, maintes fois repoussée, avant que le dernier trimestre ne
consente à poser plus en avant la démarche de réexamen. Coop de France Déshydratation
se félicite de disposer désormais, pour ses installations de séchage de fourrages verts, d'un
corpus réglementaire solide. Celui-ci lui permet de se projeter sur une dizaine d'années :
idéal, tandis que pointe la mise à jour de sa démarche prospective Déshy'2020 ! Mais cela
ne doit occulter ni les difficultés liées à la transposition des conclusions en droit français, ni
les innovations réglementaires qui animeront encore les réunions du Comité en 2020.

                                                    Le Comité l'a l'identifié dès l'amorçage de la
                                                    démarche de révision en 2014 : les émissions de
                                                    poussières sont les principales ciblées par cette
                                                    réglementation, de même que le sont les
                                                    émissions de SOx et de COVNM pour les sites en
                                                    périmètre sucrier. La publication - tardive - de
                                                    l'arrêté national à la mi-décembre a ouvert un
                                                    nouveau chantier pour ces derniers, avant que
                                                    ne puisse être lancée la démarche de réexamen
                                                    en tant que telle. 2019 a donc permis de mettre
                                                    à niveau les sites concernant l'analyse de l'état
                                                    de leur environnement et, pour le Comité, de
                                                    poser les jalons d'une démarche d'amélioration
                                                    concernant ses rejets de poussières au travers
Figure 10 La filière souhaite reproduire la méthode
                                                    d'une indispensable étape analytique liminaire
 européenne pour autoévaluer ses performances.      de ses performances.

Au-delà de la seule mise en conformité des
installations par rapport à ce référentiel, le plus
exigeant qu'il soit en matière de surveillance
environnementale, cette démarche intégrée
doit permettre de placer au même niveau que
les autres produits la fabrication de granulés de
bois. Celle-ci souffrait jusqu'ici d'un déficit
réglementaire non approprié à la définition de
prescriptions réglementaires adaptées. D'où les
sites concernés ont pu initier dès la fin 2019 la
révision de leurs arrêtés préfectoraux, Coop de
France Déshydratation s'attachant à ce que ne
soit appliqué que le strict contenu des textes         Figure 11 La filière a produit en 2019 près de 80 000
négociés au niveau européen.                           tonnes de granulés de bois sur une dizaine de sites.

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Transition également sur le terrain des émissions de gaz à effet de serre, puisque fin 2020
s'achèvera la troisième période d'échange de quotas prévue par la Directive ETS. Et comme
toute transition, celle-ci se prépare, nécessite de revoir plans de surveillance et indicateurs
de suivi ; pour déboucher sur une nouvelle allocation, dynamique cette fois, de quotas. Coop
de France Déshydratation, après avoir fait valoir l'exposition du secteur aux fuites de
carbone dès 2012, n'a pu jusqu'alors que conserver ce statut pour la déshydratation des
pulpes de betterave. Le Comité s'est donc résolument tourné vers l'avenir et surtout cette
quatrième période qui verra la raréfaction, puis la disparition à terme des quotas gratuits.

Une formation a été organisée au printemps, les
actions d'influence concernant le statut de
fuites de carbone se sont poursuivies, puis un
accompagnement personnalisé a été proposé à
chaque concerné pour réaliser ses différents
plans de surveillance. Mais le resserrement des
contraintes n'en est pas moins perceptible et
pourrait même s'accentuer à mi-période, ce dès
2025. Cette nouvelle donne carbone apparaît
d'autant plus forte qu'elle est assortie d'une
inflation sans précédent du prix du quota qui a
frôlé les 30 €/t avant de s'infléchir à l'automne.
Coop de France Déshydratation a donc proposé           Figure 12 La filière est entrée dans le dispositif ETS
une approche plus prospective de ce sujet.             en 2013, 85% de ses sites sont dans ce périmètre.

                                                                  S'appuyant sur son très laborieux
                                                                  travail introspectif réalisé avec le
                                                                  CITEPA au cours Déshy'2020, la
                                                                  filière a tout d'abord fait valoir
                                                                  qu'elle ne pesait plus désormais
                                                                  que 4,4% des émissions de GES
                                                                  du secteur agroalimentaire, bilan
  Figure 13 Émissions dans l'air de GES et contribution des sous- certifié par le centre national de
        secteurs au secteur de l'agroalimentaire en ktCO2e.
                                                                  référence en la matière.
Puis elle s'est positionnée dans la démarche initiée par la Direction Générale des Entreprises
dans le cadre du Pacte Productif 2025. Celle-ci vise à établir les feuilles de route et les
plans d’action de décarbonation des principales filières industrielles françaises et fixe
plusieurs paliers de réduction sur la base des émissions de l'année 2015. Paliers qui pour le
secteur agroalimentaire sont fixés à -26% en 2025, -40% en 2039 et -96% en 2050, en ligne
avec les objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone dont s'est dotée l'État français.

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C'est un fait : toutes ces ambitions reposent sur le système intégré de rapportage des
données environnementales que le secteur a mis en place au cours de Déshy'2020. Il assoit
sa crédibilité dès lors qu'un nouveau projet est engagé : il est unique parmi l'ensemble des
filières agroalimentaires (cf. figure 13). En cela, il est indispensable de l'améliorer, l'étendre
à de nouvelles installations. En 2019, ce rapportage a concerné 28 sites et un module de
projection aux horizons 2020 et 2025 a été développé. Il a aussi permis de contribuer à la
préservation de taux réduits fiscaux. Et demain, il pourrait aider à identifier, voire même
actionner des leviers de décarbonation (soutien aux investissements, incitations diverses).

                                                               Qui consulte le mix énergétique de la
                                                               filière peut constater qu'il n'a plus rien
                                                               à voir avec celui d'il y a 15 ans. La seule
                                                               consommation de charbon a reculé de
                                                               2/3, l'énergie consommée est passée
                                                               sous les 8 000 TJ (13 600 TJ base 2005).
                                                               Mais qui consulte les objectifs français -
                                                               et bientôt européens - de neutralité
                                                               carbone à l'horizon 2050 mesure aussi
                                                               le chemin qu'il reste à parcourir. Après
                                                               avoir atteint cette maturité du sujet et
                                                               sécurisé autant que possible son cadre
                                                               réglementaire, la filière, au travers des
                                                               éclairages livrés en CET, a actionné les
                                                               leviers de la transition énergétique mis
                                                               à sa disposition : fonds chaleur ADEME,
                                                               élargissement récent des CEE aux
                                                               installations sous ETS.
Figure 14 Consommations énergétiques de la filière extraites
de l'inventaire national des émissions (source CITEPA/MTES).

Toutefois, pour accompagner cette transition, Coop de
France Déshydratation s'est montré vigilant concernant
certains taux réduits fiscaux attaqués dans le PLF 2020
et dont le bénéfice conditionne la compétitivité même
de la filière ; elle qui est toujours si exposée aux aléas
énergétiques en sa qualité d'électro-intensive. Il faudra
l'être encore plus à l'avenir pour éviter qu'ils ne soient
assimilés à des niches fiscales non écologiques. D'autant
plus que le gouvernement appelle désormais à un débat
public autour de la fiscalité environnementale.

Rapport d’activité 2019 – COOP de France Déshydratation                                  Page 25 sur 43
LRD prend en charge tout dossier lié à la recherche et au développement des
process, intégrant tant les chantiers de plaine que les matériels industriels.
Il s’appuie sur les compétences techniques de COOP DE FRANCE Déshydratation,
de ses membres adhérents et d'organismes tiers pour augmenter son expertise.

                Alessandro PALERMO, Directeur opérations, TEREOS N.A.
                Frédéric ANDRÉ, Directeur production, DÉSHYOUEST
                Jean-Marie BÉLIÈRES, Directeur opérations, SIDESUP
                Christophe BESANÇON, Directeur général, SUN DÉSHY
                Christophe COLLIGNON, Directeur général, GRASASA
                Hervé GRASER, Directeur procédés, CRISTAL UNION
                Éric GUILLEMOT, Directeur, COOP DE FRANCE
                Thierry HAMEREL, Directeur général, LUZEAL
                Thomas LAVENU, Directeur, UCDV
                Samuel MAIGNAN, Directeur, DÉSHYOUEST
                Yann MARTINET, Directeur adjoint, COOP DE FRANCE
                François-Xavier MOONS, Directeur général, CAPDÉA
                Étienne PLANCQ, Responsable production, LUZEAL
                Patrick ROIRON, Responsable veille industrielle, CRISTAL UNION
                Sylvain ROUBALLAY, Responsable QSE, TEREOS N.A.
                Ludovic VERVAEKE, Directeur industriel, SUN DÉSHY

      - l'identification de pistes d'optimisation énergétique du séchage de
luzerne et de pulpes de betteraves via le support de SOFIES et ARMINES ;
       - la réalisation d'un benchmark des performances des cyclones de la filière
visant à déboucher sur un plan d'atténuation des rejets de poussières ;
      - une réflexion sur la définition d'axes de recherche et de développement
pour les années futures et l'ébauche commune d'un plan d'actions.

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