Données en grand volume et Internet des objets-Comment l'industrie de la radiocommunication mobile relève le défi
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Technologies sans fil | Arrière-plan Données en grand volume et Internet des objets – Comment l’industrie de la radiocommunication mobile relève le défi 8
Des projets d’avenir comme l’Internet des objets (IoT, Internet of Things) ou les voitures autonomes supposent des réseaux de radiocommunication mobile extrêmement puissants. Prochaine génération, la technologie 5G doit mettre à disposition les capacités nécessaires. Mais les réseaux actuels réalisent déjà, grâce à des mises à niveau technologiques continues, des choses remarquables. Une vue d’ensemble … Si l’on fixe les spécifications de la mobiles 2G (GSM, GPRS, EDGE), 3G ❙❙ Un multiplexage OFDMA rapide, c’est- norme GSM 900-MHz de l’année 1990 (UMTS, HSPA, HSPA+) et 4G (LTE / LTE- à-dire la possibilité de changer à comme point zéro, la radiocommuni- Advanced (LTE-A)), il apparaît que tant chaque milliseconde l’assignation des cation mobile numérique vient préci- l’introduction de nouvelles technologies ressources Fréquence et Temps. La sément de fêter son jubilé d’argent. Et de transmission sur l’interface hert- plus petite ressource, qui peut être pas de trace d’épuisement, bien au zienne entre la station de base et le ter- affectée à un terminal sans fil, est ce contraire. Car la soif de données dans minal qu’une architecture optimisée qu’il est convenu d’appeler un bloc la radiocommunication mobile cellulaire du réseau de radiocommunications de ressources (RB, Ressource Block). est intacte et exige toujours des progrès mobiles ont apporté des améliorations Celui-ci englobe une fréquence de techniques. Il est question de décupler significatives. Le débit de données théo- 180 kHz et une durée de 0,5. le trafic mobile de données dans les riquement accessible par terminal est ❙❙ Des types de modulation de qua- six prochaines années. Par ailleurs, les passé de moins de 100 kbps (EDGE) à lité supérieure, concrètement QPSK, experts prévoient une croissance expo- 42 Mbps (HSPA+), puis à plusieurs cen- 16 QAM, 64 QAM et 256 QAM. nentielle du nombre « d’objets » (IoT) taines de Mbps (LTE / LTE-A). Des ter- qui communiqueront entre eux par l’in- minaux LTE-A dernier cri, commercia- Une architecture réseau allégée et une termédiaire du réseau de radiocommu- lement disponibles, atteignent, dans un transmission de données exclusive- nications mobiles. Le rapport Ericsson contexte idéal de laboratoire, un débit ment par commutation de paquets per- sur la mobilité fait état, pour le seul pre- allant jusqu’à 600 Mbps. En exploitation mettent, en outre, d’écourter les temps mier trimestre 2015, de 87 millions de réelle des réseaux, les conditions de de réaction du réseau. Ainsi, les sites nouveaux utilisateurs de radiocommu- propagation et le principe des canaux Internet se chargent bien plus rapide- nications mobiles, (dont 13 millions en partagés réduisent cependant la vitesse ment sur un smartphone LTE qu’avec Inde, 24 millions en Afrique et 7 millions de téléchargement possible. En effet, la des technologies plus anciennes. en Chine. D’ici à fin 2021, on prévoit largeur de bande disponible est parta- 9,1 milliards d’abonnements mobiles à gée entre tous les usagers actifs simul- L‘introduction de LTE / LTE-A a permis l’échelle mondiale. En 2015, la quantité tanément. Malgré cela, la technologie aux opérateurs de réseaux de satisfaire de données consommées par abonné LTE / LTE-A, en particulier, a considéra- des exigences grandissantes. Le succès muni d’un smartphone et par mois était blement augmenté les débits de don- de ces technologies transparaît aussi en moyenne d’1,4 Go. D’ici à 2021, ce nées disponibles et la capacité des dans le fait que, depuis la mise en ser- chiffre doit passer à 8,5 Go. La combi- réseaux. Ce progrès a été rendu pos- vice du premier réseau LTE commercial, naison des deux facteurs générera une sible essentiellement par l’application fin 2009, 442 réseaux commerciaux ont croissance exponentielle du trafic de des mesures suivantes : déjà été mis en place dans 147 pays données partout dans le monde. ❙❙ Une largeur de bande système de (source : The Global mobile Suppliers 20 MHz, qui peut être mise à la dis- Association (GSA), octobre 2015)). Le L’article qui suit décrit la manière dont position d’un abonné spécifique, ainsi paragraphe qui suit explique quelques- la transmission d’immenses quantités que le regroupement d’un maximum unes des améliorations essentielles de de données s’effectue déjà aujourd’hui, de cinq de ces fréquences porteuses la technologie LTE dans le cadre de la et celle dont les opérateurs des réseaux de 20 MHz par abonné, connu sous mise à jour technique opérée par l’orga- de radiocommunications mobiles garan- le nom de « agrégation de porteuses » nisme de normalisation 3GPP. Notons tissent qu’ils seront à même de propo- (CA, Carrier Aggregation). La techno- qu’à partir de la version 10, la technolo- ser demain à leurs abonnés l’excellence logie CA représente l’amélioration LTE- gie LTE est aussi désignée sous le nom en matière de qualité d’interaction. Advanced la plus significative de la de LTE-Advanced, succinctement LTE-A. norme 3GPP, version 10. ❙❙ L’exploitation de ce qu’il est convenu La technologie LTE dispose d‘une spé- Technologie 2G, 3G, 4G et d’appeler le multiplexage spatial (tech- cification eMBMS (enhanced Multi- améliorations futures nologie MIMO), à savoir l’utilisation de media Broadcast Multicast Service ; Si l’on observe les différentes tech- deux à huit/quatre antennes d’émis- voir aussi ACTUALITÉS 213, à partir nologies de radiocommunications sion / de réception. de la page 10). Ceci permet d‘affecter ACTUALITÉS 214/16 9
Technologies sans fil | Arrière-plan à plusieurs abonnés d‘une même cel- 3GPP offrent un mode certes spécifique Before Talk), qui garantit qu’un accès à lule les mêmes ressources (fréquence et mais encore peu exploité par les opéra- la bande n’intervient que si des capaci- temps). Il s‘agit d‘une méthode très effi- teurs de réseaux, qui permet une utilisa- tés sont libres à cet effet. Ainsi, la spé- cace pour gérer, par exemple, des appli- tion parallèle des technologies. Ainsi, il cification 3GPP apporte des solutions cations TV mobiles. Ici, de nombreux est possible à titre d’exemple de mani- complémentaires au moyen d’une tech- abonnés reçoivent en même temps les puler une application Courriel, qui s’exé- nologie couplant WLAN et LTE. Les mêmes données. Ce mode opératoire cute en arrière-plan, sur WLAN, et de déploiements commerciaux décideront permet aussi d‘installer de manière effi- transmettre en même temps une vidéo si ces solutions seront ou non adoptées. cace un nouveau logiciel sur des termi- par l’intermédiaire de la technologie naux, ce qui se faisait encore en règle LTE. Les opérateurs de réseaux héritent Dans un réseau LTE, la même fréquence générale par l‘intermédiaire de liaisons de ce fait d’une flexibilité nettement est utilisée dans toutes les cellules. de données spécifiques par appareil. supérieure et d’une autre possibilité de De ce fait, des brouillages intention- mettre à la disposition de leurs clients nels apparaissent en principe aux fron- Sachant que la technologie WLAN est finaux des débits supérieurs de données tières des cellules. Un terminal, doté mise en place dans presque tous les ter- et une capacité accrue. Dans le même d’une liaison active vers une station de minaux, il est possible d’y faire appel but, on voit se poursuivre l’approche base, reçoit les signaux de la station dans la sphère privée, ainsi que dans de consistant à exploiter aussi les technolo- de base d’une cellule voisine, qui émet nombreux lieux publics. De nombreux gies LTE / LTE-A dans des bandes de fré- de son côté des signaux vers ses ter- opérateurs de radiocommunications quences sans licence (LAA, Licensed- minaux connectés. Les interférences mobiles mettent en place des points de Assisted-Access dans la spécification qui apparaissent pour ce motif altèrent connexion – hotspots – dans les lieux 3GPP version 13, à venir en mars 2016). les débits de données potentiels. Cet exposés, comme les aéroports, met- Au lieu de basculer d’une technologie effet joue un rôle en particulier dans les tant ainsi à disposition un accès Internet LTE vers un réseau WLAN, on agrège environnements réseau hétérogènes. Il de substitution. La mise en et hors cir- par exemple la bande 2,4 GHz sans s’agit ici de topologies réseau, pour les- cuit de la fonction WLAN sur le termi- licence (bande ISM), dans laquelle la quelles plusieurs petites cellules (fem- nal commande l’accès. Le cas échéant, technologie WLAN est aussi active, à tocellules ou picocellules) sont exploi- une application sur le terminal permet la bande LTE titulaire d’une licence, et tées à l’intérieur d’une grande (macro) de basculer automatiquement vers un on mène à bonne fin un trafic de don- cellule. À titre d’exemple, dans les hotspot dès lors que celui-ci est détecté nées non critique sur ce support. D’une zones piétonnes, les endroits fréquen- et qu’il affiche une puissance suffi- certaine manière, WLAN et LTE sont tés sont couverts par de petits hotspots sante. À ce sujet, le trafic complet des en concurrence dans le spectre sans de grande capacité. Or ces derniers se données est toujours acheminé soit par licence. Pour éviter les conflits, LTE doit trouvent en même temps dans la zone radiocommunication mobile, soit par donc développer une fonctionnalité de réception d’une cellule d’ordre supé- WLAN. Cependant, les spécifications « Écouter avant de parler » (LBT, Listen rieur, qui couvre plusieurs parties de la Qu’est-ce qu’apportent les équipements de test et mesure ? Les équipements de test et mesure jouent un rôle crucial tant dans l’introduction de nouvelles technologies que dans l’exploitation des réseaux. D’innombrables solutions de test sont indispensables tant dans le développement et la fabrication des terminaux et de leurs composants, que dans les stations de base et les nœuds de commu- tation. En outre, des solutions de test sont nécessaires lors de la mise en service du réseau et du contrôle de son fonctionnement. Il s’agit tout d’abord pour les opérateurs de sélectionner les bons pro- duits d’infrastructure pour exploiter leurs réseaux. Entre autres, on utilise ici des générateurs de signaux et des analyseurs de spectres / signaux. Dans le domaine des terminaux sans fil, le Global Certifi- cation Forum (GCF) définit divers tests comme condition préalable pour obtenir une certification. De nombreux opérateurs spécifient des tests supplémentaires spécifiques de leur réseau. Un appareil Figure 1 : Des systèmes de tests RF et de protocoles sont pris en charge de test, comme le testeur de radiocommunications à large bande par les opérateurs de réseaux et sont destinés à sélectionner les fournis- R&S®CMW500 émule toutes les fonctions nécessaires du réseau et seurs de terminaux. Les solutions de test garantissent leur conformité vérifie que le terminal se comporte correctement (test fonctionnel des avec la norme relative aux radiocommunications mobiles. 10
zone urbaine. Pour contrecarrer cet effet, cette configuration, la eNodeB maître comporte deux fonctionnalités essen- une fonction « Émission et réception décide, en intégrant des paramètres tels tielles. D’une part, la fonctionnalité Dis- multipoints coordonnées » (CoMP, Coor- que la charge des cellules et la vitesse covery, fondée sur les réseaux, permet dinated-Multipoint-Transmission-and- des terminaux, si la liaison de don- à deux terminaux, contigus dans l’es- Reception) a été introduite. Elle permet nées est opérée par l’intermédiaire de pace, de se détecter l’un l’autre. D’autre l’émission coordonnée d’un signal vers la macro-cellule ou par l’intermédiaire part, ceux-ci, ainsi que d’autres appa- un terminal à la frontière de la cellule. du hotspot. Le basculement peut s’ef- reils situés à proximité immédiate La coordination peut être réalisée de dif- fectuer très rapidement et ne requiert peuvent échanger des données direc- férentes manières. Dans le cas le plus pas de signalisation supplémentaire, ce tement, donc sans commutation par la simple, on spécifie simplement laquelle qui économise la capacité de signalisa- station de base qui dessert la zone. Tou- des stations de base possibles sera utili- tion et réduit les erreurs possibles de tefois, c’est le réseau qui identifie et sée aux fins de transmission. Autre pos- transfert lors du changement de cel- configure le processus, du moins dans sibilité : la mise au point de blocs de res- lule. Côté terminal, le brouillage aux un cas « en couverture » – à savoir si au sources (RB, Resource Block) pour les frontières des cellules peut être éliminé moins un des appareils s’inscrit dans terminaux sans fil ou l’orientation des grâce à des récepteurs améliorés qui la couverture cellulaire. Fondamentale- faisceaux d’antennes des stations de détectent ces brouillages intentionnels ment nouvelle, cette fonctionnalité est base impliquées, en vue de minimiser spécifiques et les séparent du signal de motivée de manière prépondérante par les brouillages intentionnels. Enfin, une réception en adoptant des algorithmes la question de la sécurité publique. Les influence adaptée du signal en bande appropriés. À cet effet, des informations applications Pompiers et Police exigent de base (précodage) en liaison avec la complémentaires sur les brouillages l’échange de grandes quantités de don- technologie MIMO permet une cou- intentionnels potentiels peuvent être nées (photos, vidéos) au sein de petits verture optimale à la frontière de la cel- envoyées au terminal pour améliorer le groupes de personnes, dont certaines lule. Une autre amélioration visant les calcul. En normalisation LTE, la fonc- peuvent se trouver en dehors de la cou- réseaux hétérogènes a été introduite tion est connue sous le nom de « further verture réseau ; par exemple, dans la avec la spécification d’une « connecti- enhanced InterCell Interference Coordi- cave d’une maison en feu. L’échange vité double » (3GPP, version 12). Ici, le nation » (feICIC ; 3GPP, version 11) et de de données entre des terminaux reliés terminal est configuré pour une liaison « Network Assisted Interference Cancel- de cette manière se limite toutefois avec deux stations de base sur deux fré- lation and Suppression » (NAICS, 3GPP, en premier lieu à des applications de quences porteuses différentes. La sta- version 12). sécurité publique. En ce qui concerne tion de base (ou « eNodeB » en techno- une utilisation d’ordre général, seuls logie LTE) maître fournit la macro-cel- Une signification particulière doit être des services de radiodiffusion compa- lule supérieure et la station de base attribuée à l’introduction à venir de ce tibles avec l’application sont prévus eNodeB esclave fournit le hotspot, soit qu’il est convenu d’appeler les fonctions dans un premier temps. Mais d’autres une picocellule ou femtocellule. Dans « Device-to-Device » (D2D). Ce système modèles d’utilisation commerciaux sont protocoles mis en place) et que son matériel a été convenablement mis en oeuvre ; par exemple, s’il respecte les réglages par défaut rela- tifs à la puissance d’émission maximale. La Figure 1 montre des sys- tèmes de test de conformité adaptés, comme le R&S®TS8980. En ce qui concerne la mise en service d’une station de base sur le ter- rain, les appareils de test manuels doivent permettre de vérifier rapi- dement si, par exemple, les exigences réglementaires sont satisfaites (figure 2). Après la mise en service, il faut que les opérateurs de radio- communications mobiles optimisent leur réseau. À titre d’exemple, il y lieu d’adapter des paramètres comme les valeurs seuil de trans- fert ou de détecter des failles dans la couverture, pour garantir les meilleurs débits de données possibles. La Figure 3 montre une solu- tion Drive-Test pour une planification efficace des réseaux de radio- communications mobiles. La solution QualiPoc de SwissQual met en place une application de mesure dans un smartphone grand public. On peut ainsi utiliser la solution de test comme une application mobile classique. De ce fait, les opérateurs de réseaux peuvent, en particulier, évaluer la puissance du point de vue de l’utilisateur final Figure 2 : Des équipements de test et mesure mobiles rentables sont utili- (expérience utilisateur final). Dans le réseau central de l’opérateur de sés dans l’installation des stations de base. radiocommunications mobiles, où tous les flux de données sont trai- ACTUALITÉS 214/16 11
Technologies sans fil | Arrière-plan envisageables et feront l’objet de dis- sont à la phase de normalisation 3GPP en charge de la conduite autonome) et cussions dans le cadre du développe- (version 13). Il s’agit notamment d’une dans l’industrie 4.0 et mettre de ce fait ment de la 5G. largeur de bande réduite (200 kHz), voire à jour de nouvelles sources de revenus. de la diminution de l’espacement des Dans la plage de 1 ms, la technologie Malgré des réseaux LTE / LTE-A toujours sous-porteuses de 15 kHz à 3,75 kHz. LTE / LTE-A n’est pas techniquement en plus puissants, la couverture à grande mesure de concrétiser les exigences échelle en 4G exige du temps. Aussi, En résumé, la technologie LTE / LTE-A en matière de latence. Outre des argu- des transferts efficaces dans les techno- actuellement disponible permet de ments techniques, le précédent déve- logies 2G et 3G disponibles demeurent couvrir jusqu’à nouvel ordre les exi- loppement indique la prochaine étape une nécessité. En outre, il existe de gences croissantes du trafic de données technologique de l’an 2020 … après nombreux cas d’utilisation pour les- mobiles mais aussi les besoins M2M/IoT. l’introduction de la technologie GSM en quels un faible débit de données s’avère Néanmoins, la prochaine génération 1990, UMTS en 2000 et LTE en 2010. suffisant. Ici, l’attention se porte sur (5G) fait déjà l’objet de discussions Remarquons par ailleurs que les Jeux des solutions rentables et des autono- approfondies sur ce thème. D’où vient olympiques se dérouleront au Japon mies de batterie prolongées. Dans cet alors la motivation, consistant à intro- en 2020, ce pays misant déjà fortement environnement de machine à machine duire dès l’année 2020 (et même, sui- sur la technologie 5G, même si, bien (M2M), les modules utilisés embarquent vant les régions, dès 2018) une nouvelle entendu, ce n’est pas la seule raison. une technologie telle que GPRS et sont génération de radiocommunications conçus pour durer des années. Toute- mobiles ? D’une part, du fait de la crois- Dans les établissements de recherche fois, les applications M2M bénéficient sance constante du nombre d’abonnés et les services de développement des déjà de certaines améliorations dans le et des débits de données, même la grandes sociétés de radiocommu- cadre de la technologie LTE / LTE-A. À technologie LTE / LTE-Advanced, toutes nications mobiles, de vastes études titre d’exemple, il existe une c atégorie 0 améliorations comprises, ne pourra sont déjà en cours sur la 5G. Celles- pour les terminaux LTE. Elle réduit le couvrir le besoin à long terme. D’autre ci concernent essentiellement quatre temps de mise en place pour cette part, il a été défini dans la branche blocs technologiques qui feront l’ob- catégorie d’appareils (exigences limi- une nouvelle catégorie de cas d’utili- jet de discussions sur la satisfac- tées en matière de débit de données sation visant à raccourcir la latence au tion des exigences futures. On recher- et pas de prise en charge MIMO). En sein du réseau de radiocommunica- chera tout d’abord les bandes de fré- outre, ont été introduites des procé- tions mobiles. Ces cas formulent, au quences supplémentaires à mettre à dures qui protègent le réseau de radio- moins en partie, des exigences très disposition via une hausse substan- communications mobiles de toute sur- strictes en matière de sécurité et de fia- tielle de la largeur de bande. Les inves- charge lorsqu’un grand nombre d’appa- bilité de la liaison. La radiocommunica- tigations englobent le spectre s’éten- reils M2M veulent accéder au réseau en tion mobile cellulaire peut alors être uti- dant jusqu’à 100 GHz, avec des largeurs même temps. D’autres améliorations en lisée dans l’industrie automobile (prise de bandes allant jusqu’à 2 GHz. Les tés, il est aujourd’hui de plus en plus important de pouvoir analyser le trafic de données jusqu’au niveau des paquets. Ceci permet de clas- ser le trafic de données et d’acheminer ainsi les paquets de données d’un service de manière optimale à travers le réseau. La technologie d’analyse IP de la filiale de Rohde & Schwarz ipoque fournit de telles informations. La même fonctionnalité est aussi particulièrement inté- ressante lors du test-du terminal. Une fois cette fonctionnalité mise en place sur un appareil R&S®CMW500, les utilisateurs peuvent ana- lyser les flux de données IP (y compris les protocoles utilisés) qu’un smartphone peut maintenir continuellement à lui seul par le biais d’applications qui s’exécutent en arrière-plan. Enfin dans l’exploitation d’un réseau de radiocommunications mobiles, des brouillages imprévisibles peuvent se produire. Il s’agit de les identifier et de les éliminer le plus rapidement possible. À cet effet, on a recours à des outils de surveillance stationnaires instal- lés dans le réseau de radiocommunications mobiles, ainsi qu’à des solutions de recherche d’interférences mobiles. Par exemple, des affichages lumineux défectueux génèrent des interférences dans Figure 3 : pour analyser et optimiser la performance du réseau dans le la bande de réception d’une station de base et altèrent l’ensemble sens de la satisfaction des usagers, les opérateurs de réseaux recourent à du trafic de données d’une cellule. La Figure 4 montre un utilisateur, des équipements de test et mesure. 12
conditions de propagation de canaux, ou encore filtered (parfois appelé existants et l’intégration de systèmes nettement modifiées, jouent en particu- flexible) OFDM (f-OFDM). Une topologie WLAN à l’infrastructure permettent lier ici un rôle qui doit être tout d’abord de réseau plus efficace fait également aux opérateurs de réseaux de satisfaire appréhendé en termes de technique de l’objet d’une étude et est déjà appliquée aussi les exigences sans cesse crois- mesure, avant que des modèles appro- aujourd’hui dans certaines approches. santes de leurs clients finaux en matière priés de canaux ne puissent être mis L’idée sous-jacente consiste à concré- de volumes de données. Les solutions au point et pondérés pour l’évaluation tiser des fonctions propres aux radio- Diffusion / Multidiffusion étendent la de nouvelles techniques (l’article joint communications mobiles au niveau du flexibilité du système. De plus, les appli- montre comment on analyse des logiciel et à les mettre en place sur des cations M2M jouent déjà un grand rôle. canaux potentiels). L’utilisation de très plates-formes matérielles ouvertes. Des En raison du nombre croissant d’ob- nombreux éléments d’antennes d’émis- fonctions de nœuds EPC (Enhanced- jets qui communiqueront entre eux sion et de réception (une centaine envi- Packet-Core) dans le réseau central de dans l’avenir (IoT) et du fait de nou- ron) fera également l’objet de discus- radiocommunications mobiles ou des velles exigences émanant de branches sions. Dans le spectre de fréquences fonctions de bande de base au niveau industrielles verticales (industrie auto- inférieur à 6 GHz, il sera possible de les des stations de base pourraient être mobile, le secteur de la santé, la com- utiliser pour augmenter le débit de don- mises en place de manière plus écono- mande de robots, etc.), on s’attend à nées par le biais de techniques MIMO mique et être basculées sur des plates- ce que d’autres améliorations signifi- avancées ; elles s’avèrent nécessaires formes de remplacement en cas de catives s’avèrent indispensables. C’est dans le domaine fréquentiel élevé pour défaillance matérielle. Enfin, on utilise pourquoi les chercheurs de la branche réaliser des gains d’antenne suffisants, des procédés similaires à ceux déjà en des radiocommunications mobiles exa- et ce afin de parvenir aux tailles de cel- vigueur dans des centres de données. minent et envisagent déjà la techno- lules correspondantes. En liaison avec La mise en place flexible des fonctions logie 5G à l’horizon 2020 et au-delà. des fréquences nettement supérieures dans le réseau de radiocommunications Rohde & Schwarz et ses filiales Swiss- mais aussi pour permettre des temps mobiles est accélérée via des techno- Qual et ipoque, proposent un vaste por- de réaction très cours, de nouvelles logies de virtualisation des fonctions tefeuille T&M et s’impliquent active- techniques d’interface hertziennes font réseau (NFV, Network Function Vir- ment dans le travail de recherche sur la l’objet d’examens. Celles-ci englobent tualization) et de réseau logiciel (SDN, technologie 5G. en partie des fonctions de filtrage sup- Software Defined Networking). Meik Kottkamp plémentaires qui reposent la technolo- gie OFDM appliquées aux canaux LTE. À titre d’exemple, nommons ici Unive- Conclusion Pour plus d’informations, veuillez consulter notre ral Filtered Multi Carrier (UFMC), Filter La forte puissance de la technologie site à l’adresse : ❙❙ www.rohde-schwarz.com/mobile-network-test Bank Multi Carrier (FBMC), Generalized LTE / LTE-Advanced, sa coopération ❙❙ www.rohde-schwarz.com/technology/lte Frequency Division Multiplexing (GFDM) transparente avec les réseaux 2G / 3G ❙❙ www.rohde-schwarz.com/technology/5G muni d’un récepteur de mesure mobile et d’une antenne directive, destinés à la localisation de sources d’interférences. Lors de l’évaluation d’éventuelles composantes 5G, on emploie déjà aujourd’hui des générateurs et des analyseurs de signaux, lesquels sont incontournables en raison de leur flexibilité en termes de plage de fréquence, de leur largeur de bande et de leur technologie de transmission. Ce sont aussi des composants essentiels des systèmes de mesures destinés à l’analyse des conditions de propagation dans des bandes de fréquences nouvelles à définir (voir article ci-après). Des analyseurs de réseaux à ports multiples joueront un rôle déci- sif dans la mise en place des technologies d’antenne futures. Il faut surtout vérifier l’influence qu’exercent diverses applications sur les débits de données, la charge de signalisation et le courant absorbé, ce qui est essentiel notamment dans les modules IoT. Ceci implique que l’on puisse déjà différencier diverses applications, en termes de technique de mesure, sur la couche IP. Figure 4 : les récepteurs de mesures mobiles, munis d’antennes directives, prennent en charge la surveillance du réseau opérationnel et identifient les brouillages. ACTUALITÉS 214/16 13
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