DOSSIER PEDAGOGIQUE SUPERHEROES NEVER DIE. COMICS AND JEWISH MEMORIES - Musée Juif de Belgique
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SOMMAIRE 1. Pourquoi cette exposition au Musée Juif de Belgique? 4 2. De quoi parle l’exposition? 6 - Du shtetl à la « métropole dévorante » (1914–1936) 7 - Justiciers et super-héros (1938-1979) 9 - Eisner : du comic book au roman graphique (1933-1990) 11 - Narration mémorielle (1952 – 2001) 12 - Les super-héros ne meurent jamais (1966 – 2019) 13 3. Au musée 14 - Les visites et les ateliers 14 - Pistes d’activités pédagogiques 17 4. En classe 20 - Avant la visite - Après la visite En pratique 24 Annexes 26
POURQUOI CETTE EXPOSITION AU MUSEE JUIF DE BELGIQUE? © Nicolas Lobet Le Musée Juif de Belgique présente Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories du 8 novembre 2019 au 26 avril 2020. Organisée en partenariat avec le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris et le Joods Historisch Museum d’Amsterdam, cette exposition a été actualisée pour l’occasion par Bruno Benvindo et Karim Tall. Peu de gens le savent, mais de nombreux créateurs de super-héros nés au 20e siècle sont juifs. The Avengers, Superman, Captain America ou encore Spider-Man ont été imaginés par des auteurs et des- sinateurs dont les familles avaient récemment immigré aux États-Unis. À travers plus de 200 œuvres, le public découvre comment la bande dessinée américaine s’entremêle, depuis ses débuts jusqu’à au- jourd’hui, aux tumultes de l’Histoire. Après avoir vu le jour au Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris, et voyagé partout de l’Europe au Brésil en passant par l’Australie, l’exposition Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories arrive enfin en Belgique dans une version revue et actualisée. Elle retrace en cinq volets chronologiques l’histoire de la bande dessinée américaine, depuis les « co- mics strips » publiés dans la presse au début du 20e siècle jusqu’aux bandes dessinées contemporaines, avec comme fil rouge les super-héros de Marvel et DC Comics, mais aussi la scène underground de l’après-guerre et les romans graphiques. De nombreuses planches originales sont présentées, notam- ment celles des X-Men et de Captain America, que l’on doit au « king of comics » Jack Kirby, sans oublier des œuvres uniques de Will Eisner ou Art Spiegelman. 4
© Nicolas Lobet Fuyant l’oppression et les pogroms, à la poursuite du rêve américain, une première génération d’im- migrés juifs débarquent à New York au début du 20e siècle, et expriment le choc des cultures et leurs difficultés à s’intégrer dans des cartoons publiés dans la presse. Après la grande dépression de 1929 et face à la montée du fascisme en Europe, une seconde génération d’immigrés juifs, si soucieux de s’inté- grer qu’ils dissimulent souvent leurs patronymes aux consonances étrangères, se fascine pour l’univers naissant des comic books. C’est à ce moment qu’apparaissent les premiers super-héros. En 1938, sous la plume de Jerry Siegel et Joe Shuster, Superman fait sa première apparition dans Action Comics. Une partie de l’exposition est consacrée à Will Eisner, créateur du Spirit mais aussi auteur de ce qu’on considère aujourd’hui comme le premier roman graphique : A contract with God. Dans une grande liber- té, Eisner entremêle textes et images, sortant du canevas de la bande dessinée classique : il n’est plus question de super-héros, mais bien de la vie quotidienne des Juifs à New York. Dans la seconde moitié du 20e siècle, la scène underground se développe, marquée par un engagement politique fort et une volonté plus grande des auteurs de questionner leur judéité. La bande dessinée ac- quiert ses lettres de noblesse, devient un art à part entière, non plus réservé uniquement à la jeunesse. Citons évidemment Maus de Art Spiegelman, qui aborde le thème de la Shoah et reçoit le Prix Pulitzer en 1992, événement sans précédent pour une bande dessinée. Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories se termine sur la place toujours grandissante des super-héros dans nos cultures contemporaines. Les causes qu’ils défendent ont changé, pour s’ouvrir aujourd’hui aux inégalités de genre, d’ethnie ou d’orientation sexuelle. Mais les questions d’identité et d’émancipation, déjà abordées dans les années 1930, y restent bien présentes. Ces figures archétypales sont désormais moquées dans la bande dessinée elle-même, à l’instar des satires aussi sombres qu’hila- rantes de Rick Veitch qui quitte DC Comics pour éviter la censure. Jusque dans cette veine parodique, le constat demeure pourtant implacable : une société en crise a besoin de super-héros. Produite en partenariat avec le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris et le Joods Historisch Mu- seum d’Amsterdam, l’exposition repose sur une idée originale d’Anne Hélène Hoog. Bruno Benvindo, historien et directeur des expositions du Musée juif de Belgique a travaillé pour cette occasion avec Karim Tall, curateur d’expositions et spécialiste de bandes dessinées. 5
DE QUOI PARLE L’EXPOSITION? © Nicolas Lobet Comment naissent les super-héros? ‘Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories’ raconte comment la bande dessinée américaine s’entremêle, depuis ses débuts et jusqu’à aujourd’hui, aux tu- multes de l’Histoire. Au début du 20e siècle, une première génération de dessinateurs juifs ayant fui l’Europe raconte avec humour, en yiddish comme en anglais, le choc culturel auquel elle fait face en suivant son « rêve américain ». Une deuxième génération se fascine, elle, pour l’univers naissant des comics. C’est à ces immigrés juifs si soucieux de s’intégrer qu’ils dissimulent parfois leurs patronymes aux consonances étrangères que l’on doit les plus célèbres super-héros : Batman, Superman, Captain America, ou encore Spider-Man. Au terme des années 1930, ces personnages s’imposent comme des figures rassurantes dans un contexte de crise économique et de montée du fascisme. Êtres solitaires dans la jungle urbaine, souvent mal inté- grés et parfois rejetés, ces premiers super-héros ne sont pourtant définis par aucune identité ethnique ou religieuse. À partir de la fin des années 1960, certains super-héros laissent peu à peu transparaître des signes plus explicites d’identité juive. Des parts significatives de l’expérience juive trouvent désormais une place dans les comics. À cette époque émerge aussi une bande dessinée plus adulte, plus audacieuse, plus introspective. De Will Eisner, pionner du roman graphique, à Art Spiegelman, le créateur de Maus, une nouvelle forme de narration mémorielle voit le jour. Traversée par la mémoire de la Shoah, elle donne ses lettres de noblesse au neuvième art américain. Les super-héros occupent aujourd’hui une place toujours grandissante dans nos cultures contempo- raines. Les causes qu’ils défendent, portées par d’autres minorités, ont changé. Elles s’ouvrent à présent aux inégalités de genre, d’ethnie ou de sexualité. Mais les questions d’identité et d’émancipation déjà abordées dans les années 1930, s’y lisent encore. Et si ces figures archétypales sont désormais moquées jusque dans la bande dessinée elle-même, le constat n’en demeure pas moins implacable : une société en crise a besoin de super-héros. 6
Une partie de l’exposition est consacrée à Will Eisner, créateur du Spirit mais aussi auteur de ce qu’on considère aujourd’hui comme le premier roman graphique : A contract with God. Dans une grande liber- té, Eisner entremêle textes et images, sortant du canevas de la bande dessinée classique : il n’est plus question de super-héros, mais bien de la vie quotidienne des Juifs à New York. Dans la seconde moitié du 20e siècle, la scène underground se développe, marquée par un engagement politique fort et une volonté plus grande des auteurs de questionner leur judéité. La bande dessinée ac- quiert ses lettres de noblesse, devient un art à part entière, non plus réservé uniquement à la jeunesse. Citons évidemment Maus de Art Spiegelman, qui aborde le thème de la Shoah et reçoit le Prix Pulitzer en 1992, événement sans précédent pour une bande dessinée. Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories se termine sur la place toujours grandissante des super-héros dans nos cultures contemporaines. Les causes qu’ils défendent ont changées, pour s’ouvrir aujourd’hui aux inégalités de genre, d’ethnie ou d’orientation sexuelle. Mais les questions d’identité et d’émancipation, déjà abordées dans les années 1930, y restent bien présentes. Ces figures archétypales sont désormais moquées dans la bande dessinée ellemême, à l’instar des satires aussi sombres qu’hila- rantes de Rick Veitch qui quitte DC Comics pour éviter la censure. Jusque dans cette veine parodique, le constat demeure pourtant implacable : une société en crise a besoin de super-héros. Produite en partenariat avec le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris et le Joods Historisch Mu- seum d’Amsterdam, l’exposition repose sur une idée originale d’Anne Hélène Hoog. Bruno Benvindo, historien et directeur des expositions du Musée juif de Belgique a travaillé pour cette occasion avec Karim Tall, curateur d’expositions et spécialiste de bandes dessinées. - Du shtetl à la « métropole dévorante » (1914–1936) La première moitié du 20e siècle voit l’émergence d’une génération pionnière d’auteurs et de dessinateurs juifs américains. La plupart sont issus de familles fraîchement immigrées, qui avaient fui l’antisémitisme et la misère régnant en Europe pour s’installer à New York dans le Lower East Side, à Brooklyn ou dans le Bronx. Leurs strips racontent, souvent avec humour, le choc culturel auquel cette génération fait face en poursuivant son « rêve amé- ricain ». Paraissant dans des journaux juifs publiés en yiddish (Zuni Maud) ou en anglais (Harry Hershfield, Milt Gross), ces bandes dessinées plongent leurs personnages dans la « métropole dévorante » qu’est New York. Comiques et attachants, ces personnages sont animés par une volonté d’ascension sociale et par un engagement passionné pour la démocratie. Ils utilisent souvent ce qu’on appelle le « yinglish », mé- lange de leur langue maternelle (mame loshen, en yiddish) et de l’anglais. Ces « cartoons » et « funnies » contribuent directement à forger l’image de l’immigrant juif aux prises avec les mécanismes transitoires de l’intégration. D’autres artistes, par contre, choisissent la voie du pur divertissement et de la satire sociale, sans jamais laisser leurs origines interférer avec leur sujet. 7
Questions de réflexion possibles à poser aux élèves: • Quels sont les enjeux pour un migrant quand il arrive dans un nouveau pays? • Que signifie la notion d’intégration pour vous? Quels indices nous montrent la judéité des personnages? • Quelle différence peut-on observer entre ces “strips” publiés dans la presse et les bandes dessinées dites “classiques”? 8
- Justiciers et super-héros (1938-1979) L’apparition des super-héros dans la bande dessinée est liée au processus d’intégration des immigrés juifs aux Etats-Unis. Au cours des années 1930, des jeunes Juifs de la deuxième génération se fascinent pour l’univers naissant des comics et s’y trouvent un débouché professionnel. Certains d’entre eux, tels Jack Kirby ou Bob Kane, sont si soucieux de s’intégrer qu’ils dissimulent leurs noms de famille aux conso- nances étrangères. C’est à ces immigrés juifs que l’on doit les plus célèbres super-héros : Superman (créé par Joe Shuster et Jerry Siegel en 1938), Batman (Bob Kane et Bill Finger, 1939) ou encore Captain America (Jack Kirby et Joe Simon, 1940). Ces premiers super-héros n’ont pas d’identité ethnique et religieuse. Leur double identité - ils sont aussi des gens ordinaires comme nous –, les condamne pourtant à une existence solitaire dans la jungle ur- baine. À la fin des des années 1930, ces infatigables justiciers s’imposent comme des figures rassurantes dans un contexte de crise économique et de montée du fascisme. Après la Seconde Guerre mondiale, les co- mics books tombent en désuétude, subis- sant notamment les foudres du Comics Code Authority qui les identifie comme une cause de la délinquance juvénile. Les années 1960 voient une renaissance des super-héros, dont certains laissent désormais transparaître des signes d’identité juive. Créé par Kirby et Lee en 1961, le personnage de « La Chose » dans la série des Quatre Fantastiques est une dé- clinaison du Golem, figure du folklore juif qui prend vie dans l’argile. D’autres parts significatives de l’expérience juive trouvent un écho dans les comics, à l’ins- tar de Magnéto, survivant des camps d’exter- mination et super-vilain dans les X-Men, une série qui traite de mutants stigmatisés et re- jetés par les humains à cause de leurs diffé- rences. 9
Questions de réflexion possibles à poser aux élèves: • Qu’est ce qui définit un super-héros? Quelles sont ses particularités essentielles? • A quoi servent les super-héros? • Quelles différences entre la génération de héros « Superman » et celle de « Spider man », « Hulk », « les 4 fantatiques »? • Quelle est la principale différence entre Superman et les autres super-héros ? ( Contrairement aux autres super-héros, il est « déguisé » quand il endosse le costume de Clark Kent donc de l’homme ordinaire. Ce déguisement correspond à sa perception de notre société) • Vous êtes plutôt Superman ou Spiderman? De quel super-héros vous sentez-vous le plus proche? • Les super-héros peuvent-ils faire des erreurs? Ont-ils des défauts? • Quels sont les super pouvoirs des hommes, femmes, enfants dansla réalité? • Quelles causes voudriez-vous défendre? 10
- Eisner : du comic book au roman graphique (1933-1990) Fils d’un peintre juif autrichien et d’une mère d’origine polonaise, William Erwin Eisner naît en 1917 à Williamsburg, New York. Le jeune Will est profondément marqué par l’antisémitisme régnant dans la métropole. Dessinateur doué, il a seize ans quand il publie son premier travail, l’illustration d’un article sur la pauvreté dans le Bronx intitulé « Le Ghetto oublié ». Eisner est l’un des premiers à produire des bandes dessinées en série. En 1936, il fonde avec Samuel « Jerry » Iger le premier studio américain de production de bandes dessinées, le Eisner & Iger Studio. Les plus grands noms de l’âge d’or du comic book, comme Bob Kane, Jack Kirby ou Lou Fine, y seront employés. De 1940 à 1952, Eisner développe la très populaire série du Spirit, où émerge un anti-héros avant la lettre, parodie des justiciers triomphants des comics books. En 1978, Eisner joue un rôle pionnier dans l’éclosion du roman graphique avec la parution de A Contract with God (Un pacte avec Dieu), réminiscence mi-autobiographique et mi-fictionnelle de la vie des immi- grés juifs d’avant-guerre. Suivront A Life Force (Jacob le cafard, 1982-1983), The Dreamer (1986) et To the Heart of the Storm (Au Cœur de la tempête, 1990). Aujourd’hui, la plus haute distinction accordée à un auteur de bande dessinée aux États-Unis est intitulée l’« Eisner Award ». Questions de réflexion possibles à poser aux élèves: • C’est quoi un anti-héros? • Que nous racontent les anti-héros? Qu’est-ce qu’ils apportent de diffé- rent par rapport aux super-héros? • Quelle différence constatez-vous avec l’univers de Superman, Spi- der-Man ou des 4 fantastiques? • Que reste-t-il des super-héros dans le personnage de Spirit? • Pour quelles raisons, selon vous, la bande dessinée évolue de cette ma- nière? Pourquoi s’adresser aussi aux adultes, parler des quartiers popu- laires juifs new-yorkais 11
- Narration mémorielle (1952 – 2001) La génération d’auteurs juifs américains devenus adultes dans les années d’après-guerre se démarque par l’introspection. La conscience d’être “différent”, malgré une intégration réussie, encourage ces ar- tistes à agir politiquement. Dans sa revue satirique MAD, publiée à partir de 1952, Harvey Kurtzman dénonce la ségrégation raciale, la guerre froide et le maccarthysme. La bande dessinée devient plus audacieuse et plus adulte, comme en témoigne l’émergence de la narration mémorielle. En 1972, Art Spiegelman se lance dans la création de ce qui aboutira treize ans plus tard à Maus, ma- gistral récit de la vie de son père, survivant de la Shoah (1986). À sa suite, des auteurs tels que Miriam Katin (We are on our own) et Bernice Eisenstein (I was a Child of Holocaust Survivors) s’attachent à des destins marqués par le génocide. Explorant d’autres versants mémoriels, Ben Katchor propose une vision documentée et poétique de la vie juive à New York (The Jew of New York , 2000), tandis que James Sturm met l’accent sur les ambiguï- tés de l’intégration (The Golem’s Mighty Swing, 2001). À partir des années 1960, la culture underground donne, elle, naissance à des récits autobiographiques ou fictionnels réservés aux adultes, avec des anti-héros en proie aux complexités de l’existence. Sous le titre ironique d’American Splendor (1976), Harvey Pekar met en scène le destin d’un homme ordinaire aux prises avec la banalité du quotidien. Quant au travail d’Aline Kominsky-Crumb (Dirty Laundry, 1974; Love that Bunch, 1990), il fait enfin entendre des voix féminines dans ces nouvelles formes de narration qui donnent leurs lettres de noblesse au neuvième art. Questions de réflexion possibles à poser aux élèves: • Qu’est-ce que la contre-culture? • Ça veut dire quoi « se raconter »? Avez-vous d’autres exemples d’oeuvres où ’artiste se raconte? • Est-il important de se raconter? Pour quelles raisons? • Avez-vous eu l’occasion d’entendre l’histoire de vos parents ou grands-pa- rents? Comment se sont-ils raconté (A quelle occasion, sous quelle forme, quelle émotion,…)? Qu’avez-vous ap- pris sur votre histoire? 12
- Les super-héros ne meurent jamais (1966 – 2019) Quatre-vingt ans après l’invention des Superman, Captain America et autre Spider-Man, la figure du super-héros reste centrale dans nos cultures contemporaines. Les causes qu’ils défendent ont changé, pour s’ouvrir aux inégalités de genre, d’ethnie ou de sexualité. Les super-héros endossent aujourd’hui le costume d’une adolescente pakistanaise musulmane (Ms. Marvel), quand ils ne mettent pas en scène le mariage d’un héros homosexuel (le mutant Northstar) ou un roi africain luttant pour le bien des siens (Black Panther). Si les générations précédentes de créateurs juifs tendaient à faire passer leurs messages de manière implicite, les années 1970 voient l’émergence de nouveaux combats, portés par d’autres minorités et désormais explicitement formulés. Mais les questions d’identité et d’émancipation, déjà abordées dans les années 1930, restent bien présentes. Aujourd’hui comme hier, le super-héros est cet être différent, à la double identité, souvent mal intégré et parfois rejeté. Omniprésentes, ces figures archétypales sont désormais déconstruites jusque dans la bande dessinée elle-même. À partir du milieu des années 1980, Watchmen questionne la légitimité des super-héros, incarnation de l’ordre plus que de la justice. Satires trash et politiquement incorrectes, Brat Pack (1990) et The Boys (2006) vont encore plus loin, en s’en prenant frontalement à ces mythes de la culture occidentale. Questions de réflexion possibles à poser aux élèves: • Quel parallèle faire avec notre réalité? • Sommes-nous tous égaux? Les super-héros sont des humains surhumains pour la plu- part, mais y a-t-il des humains inhumains? • Peut-on avoir les mêmes droits et ne pas être égaux dans la vie? Avons-nous tous les même devoirs? • Comment faire face à l’inégalité et aux discriminations, aux comportements d’ex- clusion injustifiés? • Comment réagir face à un comportement qui nous blesse ou nous exclut parce que nous sommes juifs, musulmans, noirs, filles, homosexuels.les….? 13
AU MUSÉE Les visites et ateliers Les super-héros nous font rêver et surtout nous parlent de qui nous sommes et du monde dans lequel nous vivons. Pour vous accompagner dans cette réflexion avec vos élèves, le Musée Juif de Belgique propose différentes activités pédagogiques autour de l’exposition «Superheroes Never Die ». Visite guidée à partir de 14 ans - durée 1h15 La visite guidée nous plonge dans l’art de la BD pour en saisir les en- jeux narratifs. Ceux de témoigner de contextes historiques, politiques et sociaux passés et actuels, d’ici et d’ailleurs. La découverte de ces super-héros amène les visiteurs à mettre en débat des questions comme celles de l’intégration, de la défense des droits des minorités, de la mémoire, ou de la montée des extrémismes. Jeu parcours guidé de 8 à 14 ans - durée 1 heure C’est à travers 4 défis de super-héros que l’élève découvre l’exposition accompagné d’un guide. Chaque défi met l’élève en recherche et en réflexion pour réussir à obtenir les super pouvoirs dont il a besoin pour le combat final. Un parcours ludique où l’élève s’approprie les oeuvres au service des apprentis- sages. Déroulement de l’activité: Le parcours explore 4 salles de l’exposition: « Du Le guide relance les réflexions et complète avec shtetl à la métropole dévorante », « Justiciers et des éléments de la visite. super-héros », « Narration mémorielle » et « Les super-héros ne meurent jamais ». Le combat final est un quizz coopératif portant sur le contenu découvert durant le parcours. Les enfants sont répartis en équipes de 3 à 5 Chaque équipe aura l’occasion de répondre à personnes. Dans chaque salle, le guide propose une ou plusieurs questions et de se faire aider un défi sous forme d’une consigne ludique pour par les autres grâce aux super pouvoirs rempor- découvrir le contenu de l’exposition. Les élèves tés durant la visite. partent à la découverte de la salle pour réaliser le challenge dans un temps imparti. Le temps écou- lé ils se rassemblent et partagent leurs réponses. 14
Je crée mon super-héros de 8 à 14 ans - durée 30 minutes Déroulement de l’activité: Les élèves sont amenés dans une autre salle Ils choisissent une feuille A4 ou A3 et le maté- pour imaginer leur super héros en s’inspirant de riel pour concevoir leur super- héros: magazine la visite. pour le collage, peinture et/ou marqueurs. L’élève tire au sort ou choisit une injustice qui Une discussion est menée sur la fiction et la ré- fournira la base d’inspiration pour choisir le cos- alité, le possible et l’impossible, sur l’utopie et tume, le masque, un logo et les super pouvoirs. les changements réels à apporter pour amélio- rer la vie des individus. Les élèves présentent leur production et repartent avec. POUR ALLER PLUS LOIN … A votre demande, nous pouvons organiser un atelier philo ou un atelier BD pour approfondir les thèmes de l’exposition et l’exploration de l’art de la BD: Atelier philo de 8 à 20 ans - durée 1 heure En partant de dessins de BD en lien avec la question de départ, les élèves dialoguent, se posent de nouvelles questions et cherchent par eux-mêmes des réponses. L’objectif est de faire avancer ensemble le chemin des pensées. Un atelier pour jongler avec les idées et nourrir les réflexions collectives sur ce que l’histoire de la BD américaine nous raconte sur qui nous sommes. Deux propositions sont faites au choix : - « moi, super-héros? » à partir de 8 ans Les discussions interrogeront les notions d’identité, du bien et du mal et du vivre ensemble. - « Une société a-t-elle besoin de super-héros? » à partir de 14 ans Les échanges et nos questions porteront sur les notions d’égalité, de liberté, des minorités et du vivre ensemble. Atelier BD à partir de 9 à 20 ans - durée 1h30 Après s’être immergé dans l’univers des comics et des super-héros des années 1920 à aujourd’hui, l’en- jeu de cet atelier consiste à réinventer un super-héros à travers une planche de bande dessinée. Comment faire naître un super-héros qui traduit, entre autres, l’aventure de la quête de soi ? Cet atelier laisse libre cours à l’imagination des élèves tout en la stimulant à travers quelques contraintes narratives. 15
Déroulement de l’atelier: Après avoir rappelé le contexte de la création Pour ce faire, ils écriront quelques lignes du des super-héros et le rôle de ces figures arché- scénario (un script de quelques phrases) qu’ils typales, les élèves seront amenés à raconter la découperont en planche de BD. Ces étapes naissance d’un super-héros en une ou deux seront encadrées par les conseils d’une anima- planche(s) de BD. trice pour le dessin, la mise en scène et le ca- drage. Les élèves n’auront aucune contrainte scénaristique ou esthétique par rapport au choix du type de su- per-héros, à sa cause ou au contexte dans lequel se déroule la scène. Seul le fil rouge de la quête de soi guidera leur création. Pour stimuler leurs imaginaires, quelques contraintes narratives seront imposées telles que définir: • le personnage (son physique, son quotidien) • l’élément déclencheur, la réaction du personnage face à cet évènement • le climax (apogée de l’histoire) • le déroulement 16
PISTES D’ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES Autour de l’évolution de la BD américaine à partir de 10 ans Suggestion pédagogique: Distribuez la planche de Superman (annexe 1) à vos élèves et demandez-leur d’observer les planches des différentes salles de l’exposition et d’identifier les différences au niveau : • du graphisme • du récit: ce que raconte les BD • de la narration: comment le récit est construit: nombre de cases, le narrateur - qui parle, per- sonnage anonyme, super-héros, anti-héros, humain ou pas- l’objet du récit, de quoi le narra- teur parle et comment il en parle -… Comparez les différents résultats et entamez une discussion sur base des questions suivantes: • Qu’avez-vous observé comme changements au fur et à mesure de la visite? • Comment la bande dessinée met en scène les préoccupations des auteurs? Et quelles sont leurs préoccupations? • Qu’avez-vous remarqué par rapport au ton (humour, grave, sombre, triste,... adopté par les auteurs? • La bande dessinée sert à quoi selon vous? pour les auteurs? et pour les lecteurs? Autour du contexte historique et politique à partir de 14 ans Suggestion pédagogique: Proposez à vos élèves de chercher la réponse à ces différentes questions, en mode quizz: • De quoi parlaient les premières bandes dessinées des auteurs juifs américains dans les années 1920? • Citez au moins 3 indices de la présence de l’identité juive chez les super-héros? • Dans quel contexte les premiers super-héros sont-ils créés? Comment ces super-héros ré- pondent-ils à ce contexte? • Quelle est la différence entre la génération de super-héros de Superman et celle de Spi- der-Man? • Quel est l’auteur qui introduit la notion de roman graphique? Quel est le contexte de cette évolution? Et l’intention de l’auteur? • Dans quel contexte apparaît Black Panther? • Quel est le prix qu’Art Speiegelmann a remporté avec sa BD Maus? Quelles incidences ce prix aura-t-il dans l’évolution de la BD? • Que raconte la BD Maus? • Pourquoi Magnéto devient-il un super-vilain? • Quelles sont les autres causes qui sont défendues à partir des années 80 et qui s’accom- pagnent de l’apparition de nouveaux super-héros 17
Autour des stéréotypes, des préjugés et de la discrimination à partir de 14 ans Suggestions pédagogiques: Après avoir défini ensemble les notions de stéréotypes et de préjugés, invitez vos élèves à découvrir l’exposition en identifiant les clichés présents dans les planches. Complétez la consigne en leur demandant de déterminer les planches ou les personnages qui com- battent directement ou indirectement les préjugés et la discrimination. Comparez les résultats et entamez une discussion sur base des questions suivantes: • Quelles sont les différentes catégories d’individus visées par ces clichés (migrants, genre, sexe, origine ethnique, couleur de peau, religion,…) • Sur quoi vous êtes-vous basé pour définir que tel ou tel dessin était une représentation stéréo- typée? ou ceux qui au contraire tentent de les déconstruire ou de combattre la discrimination? • Quelle est l’intention de l’auteur selon vous dans le choix de cette représentation? • Quelle est la fonction de ces personnages stéréotypés? Dénoncer, critiquer, revendiquer, di- vertir, s’identifier, se moquer, rendre compte d’une réalité ou d’une volonté de la changer? • Quels sont les éléments qui vous font comprendre l’intention de l’auteur? • Pensez-vous que l’art et la BD peuvent jouer un rôle par rapport aux inégalités et à la discrimination? L’exemple de Will Eisner avec le personnage Ebony White: «Spirit» le justicier masqué accompagné de son acolyte Ebony a forte- ment été critiqué car il véhiculait certains stéréotypes sur la communauté afro- américaine. Toutefois Will Eisner est le premier auteur àintroduire un per- sonnage noir et ainsi à défier les conventions de la ségrégation de l’époque. Avec la deuxième guerre mondiale, il prit conscience des conséquences des sté- réotypes et affina son approche du personnage afro-américain. Depuis, la plupart de ses BD ont comme but de déconstruire l’image du « juif » stéréotypé. 18
Autour de la mémoire juive à partir de 10 ans Suggestion pédagogique: Mettez vos élèves à la recherche des signes de l’expression de la judéité des auteurs. Comparez les résultats et amenez éventuellement les éléments manquants: Pour aider les élèves, voici des indices à leur soumettre: Dans la première salle « du shtetl à la métropole dévorante »: • Observez le langage et les écritures des différents supports présents dans la salle. Il y a de l’anglais, de l’hébreu, du yiddish • Dans la salle « Justiciers et super-héros»: Retrouvez les noms américanisés de Jacob Kurtz- berg et -Stanley Lieber: Jack Kirby, Bob Kane et Stan Lee • Identifiez le super-héros qui fait référence au Golem, créature mythique du judaïsme : La chose des 4 fantastiques • Identifiez le point commun à tous les super-héros: la double identité dont une est à cacher • Définissez qui sont les X-Men: mutants stigmatisés et rejetés à cause de leursdifférences Dans la salle « Eisner: du Comic Book au roman graphique »: • Questionnez le décor de « Contract with God »? Ce décor nous parle de qui?: Quartier popu- laires des migrants juifs d’avant guerre Dans la salle « Narration mémorielle »: • Intéressez-vous à l’auteur qui a remporté le prix Pulitzer en 1992: Art Spiegelman avec l’oeuvre « Maus » qui raconte les souvenirs de la Shoah Dans le couloir du deuxième étage: • Interrogez le passé de Magnéto le méchant de X-Men: Il est un survivant de la Shoah Questions pour la discussion: • Avez-vous remarqué une évolution dans l’expression de la judéité des auteurs? Comment ces changements se sont-ils exprimés en fonction du contexte? • Pour quelles raisons certains auteurs juifs ont-ils dissimulé leur identité juive? Pour quelles rai- sons d’autres l’ont-ils par contre, exprimée? • Que pensez-vous de la position prise par les auteurs face à leur appartenance juive? Faut-il cacher ou affirmer ses appartenances? Pour quelles raisons et dans quelles circonstances? • Faites-vous un parallèle avec d’autres groupes culturels en Belgique? Y-a-t-il des éléments qui vous ont fait écho? • L’exemple de Superman: Superman créé par Joe Shuster et Jerry Siegel en 1938 montrerait différents indices cachés de l’identité juive de ces auteurs: • Son arrivée sur terre dans une navette spatiale ferait référence à l’épisode de Moïse arrivé par les eaux dans un berceau. • Son prénom Kal-Ela un sens hébreu et signifie « la voix de Dieu » • Pour Will Eisner, Superman est une déclinaison du Golem, cette créature d’argile de la mytho- logie juive créée au XVI ème siècle pour repousser les menaces contre les juifs 19
EN CLASSE PREPARER SA VISITE: Questions à poser aux élèves: • Quelles bandes dessinées lisez-vous ? • Avez-vous déjà lu des bandes dessinées ou vu des films de super-héros? • Quel est votre super-héros préféré? Pourquoi? • Les super-héros ont des super pouvoirs: - A quoi servent leurs super pouvoirs? - Quel super pouvoir aimeriez -vous avoir? - N’y-a-t-il que les super-héros qui ont des pouvoirs? • A qui sont destinées les bandes dessinées de super-héros? • Avez-vous d’autres questions sur la bande dessinée et les super-héros? Activités d’écriture créative: « Si j’étais un super-héros » Proposez à vos élèves de faire une liste de tout ce qu’ils aimeraient faire s’ils étaient des super-héros en commençant chaque idée par la phrase « Si j’étais super-héros, je…. » . Les élèves lisent leur production à l’ensemble de la classe. Ensuite distribuez une planche de BD que vous aurez choisie préalablement (parmi celles suggérées dans la bibliographie ou en annexe) et demandez-leur d’entourer 5 mots. Sur base de la liste des actions « Si j’étais un super-héros » qu’ils ont rédigée, suggérez-leur de choisir une ou deux idées. Ensuite invitez-les à développer ces idées en rédigeant un texte qui insère les 5 mots qu’ils ont entouré dans la planche BD. Demandez à chaque élève de lire son texte à l’ensemble de la classe. Question pour la discussion: • Qu’avez-vous remarqué dans les différents textes? • Quels types d’actions sont proposées par tous ces super-héros ? Ces super-héros font-ils des choses pour eux? pour les autres? • Quelles sont les valeurs sous-jacentes à ces actions? • Quelles sont les raisons évoquées pour mener ces actions? • Qu’est ce qui motive ces super-héros à vouloir faire telle ou telle chose? • Pensez-vous qu’il soit possible de réaliser ces actions? Pour quelles raisons? Qu’est-ce qui déter- mine ce qui est possible et ce qui est impossible? • Comment nait un super-héros? Ce qui le motive? A quoi servent-ils? Pour vous, qui sont les su- per-héros dans la réalité? 20
Activité d’analyse d’une planche BD: Sondez vos élèves sur les caractéristiques d’une bande dessinée. Que faut-il observer quand on analyse une planche BD? Sur base des critères définis ensemble, complétez-les éventuellement et distribuez une planche BD choisie préalablement (voir annexe ou bibliographie). Analysez aussi bien le contenu que la forme: le graphisme, le récit et la narration. Questionnez vos élèves sur ce qu’une BD peut raconter au-delà de l’histoire des personnages? Ce que peut exprimer le graphisme, les couleurs? Quelle serait l’intention de l’auteur? Son message? Consultez le site web ci-dessous pour accéder à différents critères et questions à poser pour analyser une planche BD. https://www.profartspla.info/attachments/article/94/analyse_BD_.pdf- DE RETOUR EN CLASSE: Pour les élèves de 8 ans à 14 ans • La case manquante Choisissez une planche d’une BD de votre choix ou parmi celles suggérées dans la bibliographie en fonction de l’âge des élèves. Enlevez la dernière case et proposez aux élèves de la dessiner. Ils doivent aussi bien imaginer les textes que le dessin pour que cette case soit cohérente avec l’ensemble. Demandez à chaque élève de présenter son résultat et d’expliquer la raison de son choix. Comparez éventuellement avec la planche originale. Questions pour la discussion: • Comment avez-vous choisi le contenu de cette dernière case? • Sur quoi vous êtes vous basé pour l’imaginer et faire votre choix? • Que vouliez-vous raconter? • Qu’observez-vous comme similitudes et différences entre les différentes propositions faites pour cette dernière case? • Compléter les bulles Choisissez une planche parmi celles proposées en annexe (ou dans une des bandes dessinées conseil- lée dans la bibliographie). Effacez le contenu des bulles et invitez les élèves à compléter individuelle- ment les phylactères. Demandez à chaque élève de présenter son résultat et d’expliquer la raison de son choix. Ensuite ob- servez les différences avec la planche originale. 21
Questions pour la discussion: • Comment avez-vous choisi le contenu de ces bulles? • De quoi les dessins vous parlaient-ils? et de quoi vouliez-vous parler sur base de ces dessins? • Vous êtes - vous référé à l’exposition? Si oui, comment? Si non pourquoi? • Est-ce que les planches dont les dessins sont les mêmes, nous • racontent des histoires différentes? • Quel lien faites-vous avec votre production et la visite de l’exposition? Pour les élèves à partir de 14 ans • Réaliser un scénario BD des souvenirs de leur visite Proposez à vos élève de se replonger dans la visite et de lister tous leurs souvenirs (contenu, am- biance, émotions…) Echangez sur ces souvenirs et constituez des sous-groupes qui devront réaliser un scénario de la visite. Ensuite, demandez-leur de faire une découpe du scénario en 2 planches BD maximum pour raconter cette visite. Questions pour la discussion: • Y a t-il des souvenirs plus marquants que d’autres? • Y-a-t-il des souvenirs qui reviennent dans les différents scénario? • Comment avez-vous choisi les souvenirs? Sur quels critères? • Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées? • Comment avez-vous choisi les séquences et les images que vous vouliez utiliser pour les vignettes? • Que vouliez-vous faire comprendre aux lecteurs sur vos impressions de cette visite et com- ment l’avez-vous fait (dans le contenu des bulles, le choix des dessins, les couleurs,…) • Réaliser un strip pour se raconter Un strip est une succession horizontale de plusieurs images. Il est constitué de 3 à 5 cases qui ra- content une histoire courte. Demandez aux élèves de choisir une histoire, une anecdote courte que les autres élèves ne connaissent pas sur eux. Proposez-leur de la raconter à la manière d’Art Spiegelman en 3 à 5 cases. Questions pour la discussion: • Comment avez-vous vécu la réalisation de ce strip? • Comment avez-vous choisi votre anecdote? • Quel était votre intention, votre envie? • Est-ce facile ou difficile de se raconter? Pour quelles raisons? • Que vous a apporté cet exercice? 22
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Un pacte avec Dieu, Will Eisner, Delcourt, 2018 X-Men- God loves, Man kills (Marvel Graphic Novel No.5), Christopher Claremont & Brent Eric Ander- son, The Marvel Comic Groups, 1982 Seule contre tous (Une mère et son enfant otages du terrible destin de la Hongrie), Miriam Katin, Futu- ropolis, 2014 J’étais un enfant de Survivants de l’Holocauste, Bernice Eisenstein, Albin Michel, 2007 Jacob le Cafard, Will Eisner, Delcourt, 2006 The Golem’s Mighty Swing, James Sturm, Drawing&Quarterly, 2017 Ms. Marvel Vol.1- No Normal, G. Willow Wilson, Marvel, 2019 Watchmen, Alan Moore & Dave Gibbons, Urban Comics & DC, 2018 Black Panther - Ennemi d’état, Christopher Priest, Mark Texeira, Joe Jusko et Mark Bright, Marvel Se- lect, 2018 Brat Pack, Rick Veitch, Delirium, 2019 Super-Héros: Une histoire politique, William blanc, éditions Libertalia, 2018 Sites pour en savoir plus sur la bande dessinée et les super-héros: http://lecoindesbulles.blogspot.com/2007/03/le-vocabulaire-de-la-bande-dessine.html, blog pour s’ini- tier aux vocabulaires de la bande dessinée https://www.cbbd.be/uploads/fichiers/pages/dossier-pedagogique-ecoles-primaires.pdf, dossier péda- gogique du centre belge de la bande dessinée https://www.profartspla.info/attachments/article/94/analyse_BD_.pdf, document qui reprend différents critères pour analyser une bande dessinée https://www.arte.tv/fr/videos/075828-021-A/bits-amazone/, émission arte sur la figue des amazones et ses déclinaisons chez les auteurs de bandes dessinées https://www.beauxarts.com/grand-format/will-eisner-lesprit-du-roman-graphique-americain/, pour avoir plus d’information sur le personnage de Spirit créé par Eisner 23
EN PRATIQUE Rue des Minimes 21, 1000 Bruxelles, Belgique www.mjb-jmb.org Exposition Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories Du 8 novembre 2019 au 26 avril 2020 Mardi à vendredi : 10:00 – 17:00 Samedi et dimanche : 10:00 – 18:00 Lundi : Fermé TARIFS Entrée et visite gratuite pour les groupes scolaires. Vous pouvez choisir l’une de combiner une visite avec une autre activité parmi celles proposées. Il est indispensable de réserver à l’adresse suivante : edu@mjb-jmb.org Nous demandons de préciser le nom de l’établissement, le nombre d’élèves, leur âge, la date et l’heure souhaitée. Pour rendre votre visite au Musée la plus agréable possible, nous vous deman- dons de vous présenter à l’accueil 15 minutes à l’avance. Vous aurez ainsi le temps de vous installer et de rencontrer l’animateur. ACCÈS Rue des Minimes 21 1000 Bruxelles Trams : 8, 92, 93 – Arrêt Poelaert Bus : 27, 48 Arrêt Grand Sablon Métro : 2, 6 – Arrêt Louise 24
6. PARTENAIRES Musée Juif de Belgique – Expo Superheroes Never Die. Comics and Jewish Memories 20 25
ANNEXES Annexe 1 26
Annexe 2 27
Annexe 3 28
Annexe 4 29
Annexe 5 30
Annexe 6 31
Annexe 7 32
Annexe 8 33
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