88 Elections 2018 : Nos revendications ! - Association X fragile Belgique asbl
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P912521 Bureau de dépôt : Nivelles TRIMESTRIEL - JANVIER 2018 - N°88 Elections 2018 : Nos revendications ! 88 Edité par l’AXFB asbl, avec l’aide de la Région Wallonne
AU SOMMAIRE... L’X presse, numéro 88, janvier 2018 Edito 3 Apprentissage : Le journal de bord des vacances 4 Recherche scientifique : appel à la collaboration à deux études de l’ULiège 6 Fiche pratique : Benoît apprend à écrire ! 8 Nos revendications 9 Apprentissage : Matériel pédagogique fait maison 18 Fiche pratique : Tanguy nage ! 22 In memoriam : Fred Bruneau, Québec 23 Invitation : Groupe de parole, le vendredi 26 janvier 2018 24 Invitation : Assemblée générale, le vendredi 23 février 2018 25 Invitation : Journée inclusive louveteaux, le dimanche 25 mars 2018 26 Loisirs : Accueil des personnes avec déficience intellectuelle dans quelques sites historiques français 27 Loisirs : Accès gratuit pour les personnes avec déficience intellectuelle dans quelques sites touristiques en Toscane 29 Agenda 30 Réseau X fragile et Facebook 31 Nous rejoindre, nous aider 32 Nouvelles coordonnées de l’asbl 32 AXFB asbl - N.E. 0674.767.830 Pachis du Capitaine 4 - 1457 Walhain (TSL) www.x-fragile.be - info@x-fragile.be Editeur responsable : Dominique DAMAS L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 2
EDITO « Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs », N. Mandela Une nouvelle année commence. Au cours de 2017, certains rêves ont été réalisés, d’autres sont restés en projet. Ces 12 mois furent riches en émotions, à chaque nouveau diagnostic, à chaque intervention en famille ou en institution, à chaque victoire… Les revendications de l’association sont encore nombreuses. Profitons de cette période pour admirer les avancées, aussi petites soient- elles, de nos lulus comme celles de la société en général. Réjouissons- nous aussi de découvrir tous ces projets qui prennent vie et qui construisent la société inclusive de demain ! Activités de jour, logement solidaire, loisirs inclusifs… Ils sont nombreux, très nombreux. Ils sont souvent initiés par des parents, portés par un idéal, celui de voir nos enfants trouver leur place. Comme eux, suivons nos espoirs et construisons nos rêves ! Bonne lecture à tous et belle année 2018 à chacun d’entre vous ! Dominique Damas, présidente Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La reproduction d’un article, même partielle, est soumise à l’approbation expresse du conseil d’administration de l’ASBL. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 3
APPRENTISSAGE Journal de bord des vacances, par Dominique Damas L’heure du départ en vacances approchant, les idées fusent dans ma tête. J’aimerais que mes lulus soient heureux, comme nous, de visiter des sites historiques, de découvrir un bout d’histoire, d’apprendre un peu de géographie. J’ai gardé au fond de moi un grand plaisir pour les jeux du style des mouvements de jeunesse que nous organisions, il y a quelques années déjà, pour les louveteaux. Les valises sont prêtes. Il me reste encore quelques heures. Et je me lance, l’ordinateur à la main. Je crée pour eux un journal de bord des vacances. Quelques clics sur internet, le cahier se remplit. Carte de l’Europe pour situer la destination des vacances, carte de la région sur laquelle ils devront situer la maison de vacances et les lieux de visite ; calendrier du mois pour entourer les jours de vacances ; une fiche par jour pour y écrire ce qu’ils ont fait et y coller une photo ou un prospectus de la journée ; des photos à découper et à recoller aux bonnes L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 4
pages ; quelques dessins à colorier en lien avec les vacances et les visites ; quelques mots écrits en pointillé à repasser ; le drapeau du pays à colorier ; et quelques pages blanches pour tous les trésors qu’ils aimeraient y ajouter. Pour que la magie opère, j’emballe le tout dans une grosse enveloppe, destinée à mes trois enfants et envoyée par « l’ordre de Tourinnes ». Leur mission est « Top secret ». Ils seront « engagés » comme grands reporters le temps des vacances. Il est 16 heures. Les enfants rentrent de l’école, découvrent la grosse enveloppe dans la boite aux lettres. Rassemblement familial dans la salle de jeux. Ils ouvrent l’enveloppe et parcourent le journal de bord. La semaine de vacances s’annonce bien. Les enfants sont impatients de commencer l’aventure. Au fur et à mesure des jours, ils se prennent au jeu. Benoît prend des photos, Quentin, quelques prospectus, Diego observe et questionne. De retour à la maison en fin de journée, les enfants racontent et remplissent un peu plus le journal. Comme un album photo personnalisé, le journal de bord est aujourd’hui un beau souvenir de vacances. Il y a dix mois aujourd’hui que nous sommes rentrés de vacances. Les enfants en parlent encore. Ils se souviennent des temples mégalithiques de Malte, qu’ils ont plus de 5000 ans pour certains, que c’est très vieux et que les gens vivaient autrement que nous, à cette époque. Vivement les prochaines vacances ! L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 5
FACULTE DE PSYCHOLOGIE, LOGOPEDIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION Chers parents, Je suis étudiante en logopédie à l’Université de Liège et réalise un mémoire intitulé « analyse de l’évolution de l’apprentissage de la lecture chez des enfants porteurs du syndrome X fragile ». L’étude a pour objectif de déterminer si l’évolution dans la scolarité mène également à une évolution du niveau de lecture chez les enfants X fragile. Nous pourrions ainsi voir si la lecture se développe de la même manière que chez les enfants en développement normal et si les enfants porteurs du syndrome X fragile passent par les mêmes stades de développement et de la même manière que les autres enfants. Pour ce faire, nous allons tenter d’étudier le niveau de lecture ainsi que les prérequis chez un maximum d’enfants d’âges différents et établir une évolution encore plus précise. Nous tenterons pour cela de récolter un échantillon suffisamment grand pour obtenir des enfants dès le début de la scolarité primaire, jusqu’à ceux inscrits en fin de scolarité secondaire. Si vous acceptez de m’aider à réaliser cette étude, votre enfant effectuerait avec moi de petits exercices ludiques de mémorisation de mots, de lecture de lettres ou encore de dénomination d’images par exemple. Les exercices ne seront pas longs. Chaque séance durera 30 minutes maximum. Je verrai votre enfant lors de 2 ou 3 séances, selon le temps de réalisation des épreuves, à raison d’une séance par semaine. Vous pouvez me contacter par mail ou par GSM. En espérant de tout cœur que votre enfant puisse contribuer à mon mémoire, Bien à vous, Cindy Sartor c.sartor@student.uliege.be 0493.67.31.21 L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 6
FACULTE DE PSYCHOLOGIE, LOGOPEDIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION Madame, Monsieur, Etudiante en logopédie, je réalise une étude intitulée « Les capacités de compréhension des fausses croyances et des émotions chez des enfants autistes et des enfants avec un syndrome X fragile ayant des symptômes autistiques : étude exploratoire ». L’objectif principal de cette étude exploratoire est de comparer les performances d’enfants autistes et celles des garçons X fragile (avec symptômes autistiques) dans des tâches de compréhension de fausses croyances et d’émotions, tâches représentant la capacité de l’enfant à se construire une bonne Théorie de l’Esprit et plus particulièrement à identifier les émotions de base ainsi que leurs causes et leurs conséquences. Cela nous permettra de mieux cerner la manière dont les enfants porteurs du syndrome, dont on sait que la communication sociale et pragmatique est fortement altérée, comprennent et peuvent s'adapter au point de vue d'autrui dans une situation d'interaction et de comprendre les émotions véhiculées par le partenaire de communication. Mieux comprendre et appréhender les difficultés des enfants selon la présence de traits autistiques permettra de préciser des objectifs et des pistes de prises en charge. Pour réaliser cette étude, je recherche une dizaine de garçons porteurs du syndrome X fragile, âgés de 10 à 21 ans (de préférence mais sans exclusive particulière cependant sur cette tranche d’âge). Les traits autistiques doivent avoir fait l'objet d'un diagnostic posé par un professionnel habilité (psychologue ou centre spécialisé). Bien à vous, Elisa Frère elisa.frere@student.uliege.be 0494.99.44.64 L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 7
FICHE PRATIQUE Benoît apprend à écrire ! - par Dominique Damas Rentrée scolaire 2017. Benoît change de classe, retrouve d’anciens copains et découvre une nouvelle institutrice. Il entre dans la classe des grands, une classe d’apprentissage qui lui convient bien. Il y trouve rapidement ses marques et rêve de pouvoir écrire comme quelques copains. C’est qu’il les voit écrire dans leur cahier tous les jours. Lui aussi aimerait pouvoir écrire au stylo. Alors, comme toujours quand il a un objectif, Benoît se met à dessiner, colorier. Il essaie un peu plus tous les jours de mieux tenir son crayon. Il rentre à la maison et se rue sur ses devoirs. Il y arrivera, c’est certain. Il a la détermination des gagnants. Rapidement, son institutrice et moi prenons rendez-vous. Une rencontre pour partager, croiser nos regards. Nous avons envie d’aider Benoît, de le soutenir dans son apprentissage du graphisme. Son institutrice me recommande une méthode : « Des traits… aux lettres », de Sylvie Demetz et Jacqueline Rioult, aux éditions MDI. Nous retravaillons, chacune avec Benoît, toutes les étapes de l’apprentissage graphique, un mouvement par jour. Benoît affine ainsi son geste pas à pas. Il a progressivement plus d’assurance dans son mouvement. Aujourd’hui, quel bonheur de le voir écrire ses premiers mots chaque soir en rentrant de l’école ! L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 8
NOS REVENDICATIONS Par l’AXFB asbl A l’entame de cette nouvelle année, il nous est paru opportun de faire le point et de dresser la liste des revendications que notre association veut porter dans les mois à venir, dans le but d’améliorer, autant que possible, l’inclusion des personnes avec déficience intellectuelle dans notre société ainsi que leur qualité de vie et leurs possibilités d’épanouissement personnel. Le Conseil d’administration a donc récemment dressé une liste de revendications qu’il souhaite présenter aux membres, lors de l’Assemblée générale du vendredi 23 février prochain, afin de choisir celles que nous défendrons en priorité. Le moment nous paraît d’autant plus opportun que nous sommes à l’approche de deux échéances électorales : les élections communales de 2018 et celles, régionales, fédérales et européennes, de 2019. Attention, nos revendications ne sont pas des caprices d’enfants gâtés. Il s’agit seulement de réclamer la simple application, dans un certain nombre de domaines, des droits élémentaires des personnes handicapées, telles qu’elles sont reconnues par la Convention des Nations Unies de 2006 que la Belgique a ratifiée. Ces revendications ne sont en outre pas spécifiques au syndrome X fragile, mais concernent toutes les personnes porteuses, à des degrés divers, d’une déficience intellectuelle. Aussi allons-nous les porter, en concertation avec les associations sœurs qui sont confrontées aux mêmes situations. En général. 1. Aux ministres en charge de la personne handicapée, nous disons : « Il faut réaliser un véritable cadastre du handicap en Belgique. » Il n’existe pas de statistiques détaillées, en Belgique, sur les différentes formes de handicap, sur les différentes difficultés rencontrées par les personnes concernées et sur la mesure dans laquelle les pouvoirs publics répondent aux besoins existants. Il y a bien quelques chiffres relatifs, entre autres, au nombre de personnes bénéficiant de certaines aides ou au nombre de personnes hébergées dans les différentes institutions, mais ces L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 9
chiffres partiels ne peuvent suffire, si l’on veut élaborer des politiques sociales ciblées. Or ce qui est mal connu est souvent ignoré. Serait-ce, de la part de nos gouvernants, une manière de se donner bonne conscience et d’éviter les vraies questions ? Cet état de chose a d’ailleurs encore été souligné par les différents représentants des principaux partis politiques présents (PS, MR, CDH et Défi), lors d’une journée de rencontre organisée par l’AFrAHM à l’approche des élections de 2014. Tous s’accordaient à dire qu’un cadastre du handicap était une nécessité absolue. Quatre ans après, que reste-t-il de ces bonnes paroles : rien ! Or toute politique qui se respecte nécessite d’abord et avant tout de mesurer les enjeux, de dénombrer les différentes situations possibles, d’évaluer les besoins, etc. Nous réclamons donc que les différents niveaux de pouvoir se concertent en vue de l’établissement, en concertation avec les associations représentatives des personnes handicapées, d’une base de données sérieuse, dénombrant clairement les différents situations de handicap en Belgique et mettant en parallèle les besoins de la population et les capacités mises en place pour y répondre. La source des données de base de ce cadastre pourrait aisément être trouvée dans les dossiers du SPF Santé Publique, Direction générale des Personnes handicapées, qui détermine le degré de handicap, base de nombreuses allocations et indemnités. Les informations de base sont donc disponibles. Il ne suffit plus que d’une volonté politique pour changer les choses. Dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation. 2. Au ministre de l’Enseignement de la Fédération Wallonie- Bruxelles, nous disons : « Il faut favoriser l’inclusion scolaire dans l’enseignement ordinaire. » Comme d’autres associations, nous revendiquons que l’inclusion scolaire des personnes avec un handicap et, spécialement, celles porteuses d’une déficience intellectuelle, soit sérieusement prise en compte dans l’élaboration du Pacte pour un enseignement d’excellence. Si le sujet a sans doute été évoqué, les divers groupes de travail mis en place n’ont pas encore profité de l’occasion pour aller au fond de la question. Or c’est indispensable, si l’on veut éviter que l’inclusion scolaire soit autre chose qu’un slogan sans réalité ou ne soit qu’un emplâtre que l’on rapporterait sur l’enseignement ordinaire mais qui n’y adhérerait pas. Car il y a L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 10
vraiment aujourd’hui un hiatus, un fossé, entre discours et réalité. Cela va de la réticence de certains parents, qui craignent que l’inclusion ne ralentisse le développement de leur enfant ordinaire, à celle de certains enseignants, qui perçoivent l’inclusion d’enfants différents dans leur classe comme une difficulté supplémentaire à surmonter. Certes les choses ne sont pas simples et les aménagements raisonnables que prévoit la législation ne vont pas nécessairement de soi. Mais il faut souligner aussi que l’inclusion scolaire des enfants avec déficience est un droit reconnu par la Charte des Nations Unies. Sans doute est-ce donc une question de moyens. Il est indéniable, car on ne peut demander à un enseignant d’inclure un élève à besoins spécifiques dans une classe déjà surpeuplée et sans aucune aide extérieure. A cet égard, on devrait prendre exemple sur les pratiques du Canada, où un enfant « différent » compte pour quatre et est en outre assisté par une éducatrice à temps plein. Grâce à cette aide, l’enfant avec déficience intellectuelle peut en général fréquenter l’école ordinaire au moins jusqu’en 3e. Cela étant, il nous semble aussi qu’une telle évolution est également une question de volonté du pouvoir organisateur, de la direction et de l’équipe pédagogique, qui doivent se lancer et remettre en cause un mode de fonctionnement parfois confortable. Certes, cela demandera des efforts. Mais les parents d’enfants différents n’ont pas choisi leur situation. Et pourtant, ils font face. C’est donc un devoir de les aider. Pourquoi ce qui est possible en Italie, en Espagne ou au Canada ne serait-il pas aussi possible en Belgique ? L’attitude est malheureusement souvent de dire, avant de commencer, que ce ne sera pas possible, que l’enfant déficient ne saura jamais lire, ni écrire, ni compter. Et pourtant, l’expérience montre que l’on peut être surpris. Alors, pourquoi ne pas s’inspirer de la phrase célèbre de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’on fait … » Ou encore de cette autre phrase : « Chaque réussite commence avec la volonté d’essayer. » 3. Aux ministres wallon et bruxellois en charge des transports, nous disons : « Il faut améliorer le transport scolaire. » Il faut d’abord et avant tout limiter les temps de trajet que les enfants doivent supporter, à 1 heure par trajet au maximum (ce qui reste encore beaucoup pour un enfant). Cet objectif peut être atteint, soit en multipliant L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 11
les tournées, soit en multipliant les écoles susceptibles d’accueillir les enfants (voir l’inclusion scolaire, ci-dessus). Il faut aussi s’assurer que tous les conducteurs et accompagnateurs reçoivent un minimum de formation sur l’accueil et l’accompagnement du handicap, en particulier des « comportements-défis ». Une telle formation systématique pourrait aisément être organisée avec l’aide des associations telles que la nôtre. 4. Aux ministres de l’enseignement supérieur et de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Conseil supérieur de l’enseignement spécialisé, nous disons : « Il faut améliorer la qualité de l’enseignement spécialisé. » Même avec une plus grande inclusion des enfants avec déficience intellectuelle dans l’enseignement ordinaire, la nécessité d’une amélioration de l’enseignement spécialisé s’impose. Cela va de la formation et de la sélection des maîtres à l’adaptation du programme aux capacités personnelles de chaque enfant en passant par une meilleure collaboration entre enseignants et parents. Si nous avons rencontré dans l’enseignement spécial des enseignants motivés et ouverts, la vérité nous oblige aussi de dire que nous en avons rencontrés aussi qui sont loin de répondre aux attentes. Ces derniers se comportent en effet souvent comme si les enfants étaient faits pour l’école et non l’inverse ! Trop souvent, nous constatons un refus de s’adapter aux spécificités de l’enfant, refus qui se concrétise souvent par l’absence d’un PIA (plan individuel d’apprentissage) pourtant exigé par le décret. Trop souvent aussi, nous constatons une absence de collaboration et même de dialogue entre les enseignants et les parents, alors qu’elle est d’autant plus nécessaire que la déficience intellectuelle de l’enfant est présente. Comment améliorer la qualité de l’enseignement spécialisé ? Nous proposons qu’une large enquête de satisfaction soit menée auprès des parents et des enfants, mais aussi des enseignants eux-mêmes, par une équipe universitaire. Une telle enquête permettrait de mesurer les besoins d’amélioration et de cibler les domaines d’action. 5. Aux ministres en charge de l’action sociale, nous disons : « Il faut favoriser la poursuite des apprentissages après la période scolaire. » Aujourd’hui, la poursuite des apprentissages après la période scolaire est L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 12
laissée à l'initiative des parents. Ils peuvent dans ce cas s'adresser à une logopède, mais ce n'est pas à la portée de tous. Les services d'accueil ne prévoient généralement pas d'apprentissages postscolaires, ce n'est pas leur rôle tel que défini par le législateur, alors même que le personnel encadrant porte le grade d’éducateur, voire d’éducateur spécialisé... Parfois cependant, mais cela reste une exception, un service d’accueil propose par exemple aux résidents de participer à la rédaction d'un journal interne ou d'une page Facebook. Nous revendiquons que ce genre d’activité en lien avec l'écriture et l'utilisation d'un ordinateur soit proposée plus systématiquement. Et nous demandons aux ministres de tutelle de développer des incitants à cet égard. Dans le domaine de la santé. 6. Au ministre fédéral de la santé, nous disons : « Il faut rembourser les séances de logopédie à tous les enfants, quel que soit leur QI et le type d’enseignement dans lequel ils sont inscrits. » Il est discriminatoire qu’un enfant avec une déficience intellectuelle n’ait pas accès au remboursement des séances de logopédie sur le seul critère d’un QI évalué à moins de 85. Toutes les écoles d’enseignement spécialisé n’offrent pas nécessairement de séances de logopédie individuelles. Et les enfants qui bénéficient d’’un projet d’intégration en sont également souvent privés, parce qu’ils sont inscrits en enseignement spécialisé et, cela, même s’ils ne le fréquentent pas ! De plus, la qualité de ces séances en enseignement spécialisé n’est jamais évaluée, contrairement à celle de l’enseignement qui est contrôlée par le service d’inspection scolaire. De sorte que les enfants avec un QI inférieur à 85 sont discriminés, n’ayant pas accès à ce type d’intervention, sauf bien sûr si leurs parents en prennent le coût entièrement à leur charge. Or beaucoup d’enfants dans cette situation vivent dans une famille monoparentale, manquant souvent de moyens. Il est donc impératif que le critère discriminatif soit supprimé. D’autant plus que ces séances de logopédie sont susceptibles de conduire à une amélioration sensible du QI et de l’autonomie des enfants concernés. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 13
7. Aux responsables des institutions qui accueillent des personnes avec déficience intellectuelle, nous disons : « Il faut limiter le rôle des psychiatres à tendance psychanalytique dans les institutions. » Est-ce l’influence française ? Il apparaît que de plus en plus de personnes X fragile en institutions sont prises en charge par des psychiatres, qui dans leurs interventions ne se basent que sur les symptômes et non les causes de difficultés de comportement. Or on sait que les « comportements-défis » sont souvent l’expression d’un mal être qu’il est important de décrypter. Tandis que nous constatons que, de plus en plus, les psychiatres intervenant en institution font appel à la psychanalyse, qui est totalement inadaptée dans de nombreux syndromes comme le syndrome de Down (trisomie 21) ou le syndrome X fragile. 8. Aux responsables des institutions qui accueillent des personnes avec déficience intellectuelle, nous disons : « Evitez les problèmes générés par une sur-médication. » Dans le contexte décrit au point précédent, nous constatons souvent une non prise en compte de la spécificité du syndrome et des comportements- défis associés. Le médecin, souvent un psychiatre, traite les symptômes par des médicaments, sans chercher à comprendre la signification des comportements-défis. Or les médicaments ne résolvent rien dans ce cas. Et on sait qu’une sur-médication accroît plutôt les problèmes. Nous plaidons donc pour une meilleure formation des médecins intervenant en institutions à la problématique des comportements-défis. 9. Au ministre fédéral de la santé, nous disons : « Il faut créer un nouveau numéro de nomenclature pour double consultation en cas de diagnostic. » Lors de l’annonce d’un diagnostic de handicap, le médecin doit pouvoir prendre du temps pour exposer la situation aux parents, expliquer les conséquences et les enjeux et répondre aux nombreuses questions que cette annonce soulève. Pour l’aider à dégager le temps nécessaire, il est indispensable qu’il puisse disposer d’un numéro de nomenclature spécifique permettant de rémunérer une double consultation. Dans le domaine de l’accès aux services L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 14
10. Au ministre fédéral des transports, nous disons : « Il faut obtenir de la SNCB la suppression de la surtaxe lors de l’achat de billets de train à bord par une personne avec déficience intellectuelle. » Depuis quelques années, la SNCB applique une politique de réduction des coûts en remplaçant de plus en plus des guichets de gare par des automates de vente. Elle applique en outre une surtaxe de 7 euros pour tout billet acheté à bord du train. Cette évolution, a priori légitime, est cependant discriminatoire vis-à-vis de nombreuses personnes avec déficience intellectuelle, qui, bien que capables de se déplacer seules, soit ne savent pas lire ni écrire, et sont donc incapables de se servir d’un automate de vente, soit sont malhabiles dans leur utilisation. Nous réclamons donc la non application de la surtaxe en cas de vente à bord, pour toute personne porteuse de la European Disability Card. Dans le domaine de la vie sociale. 11. Aux ministres de la justice, aux ministres en charge de l’enseignement et de l’action sociale, nous disons : « Il faut organiser la lutte contre la maltraitance dans les transports, dans l’enseignement et dans les institutions. » Nous avons connaissance d’un certain nombre de cas de maltraitance dans les transports scolaires, à l’école ou dans des institutions, dont des enfants ou des adultes avec déficience intellectuelle sont les victimes. Fréquemment, ce sont des accompagnateurs, des enseignants, des soignants qui sont coupables de tels faits répréhensibles. Hélas, une omerta empêche souvent les collègues de parler et de dénoncer des comportements qui attentent à la dignité humaine et sont intolérables de la part de personnes dont le rôle devrait plutôt être de protéger ceux qu’elles agressent. Nous plaidons donc pour que les services d’inspection soient mieux armés pour détecter et sanctionner de tels faits. Nous plaidons aussi pour que l’on évite de réintégrer dans le même poste une personne condamnée pour maltraitance. 12. Au ministre wallon en charge de l’action sociale, nous disons : « Il faut supprimer le moratoire du nombre de places en ETA. » L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 15
Il y a trop peu de places en ETA (Entreprise de Travail Adapté) pour accueillir toutes les personnes avec déficience intellectuelle désireuses et capables de travailler. Nous plaidons donc pour que le budget correspondant soit revu à la hausse. Il vaut mieux avoir des personnes au travail que des chômeurs. Dans le domaine de la vie adulte. 13. Aux ministres wallon et bruxellois en charge de l’action sociale, nous disons : « Il faut développer le soutien à l’autodétermination des personnes avec déficience intellectuelle, spécialement en institution. » La Convention des Nations Unies prescrit qu’il faut favoriser l’autodétermination des personnes avec déficience intellectuelle. Or, trop fréquemment, leur liberté de choix est limitée dans les institutions. Nous revendiquons donc pour qu’un contrôle soit effectué à ce propos, grâce à des enquêtes de satisfaction régulières, s’assurant que l’on prend en considération les envies des personnes. N’y a-t-il pas là un rôle à jouer pour l’AViQ et le PHARE ou pour UNIA ? 14. Au ministre fédéral de la justice, nous disons : « Il faut contrôler la qualité du travail des administrateurs de biens et/ou de personnes. » Le code civil prévoit que les personnes qui, en raison de leur santé, sont incapables d’assumer elles-mêmes la gestion de leurs biens patrimoniaux ou non patrimoniaux peuvent être placées sous protection. Le juge de paix désigne dans ce cas un administrateur de biens et/ou de personne, selon ce qui est nécessaire. Cet administrateur doit alors obligatoirement intervenir dans un certain nombre d’actes, selon ce que le juge aura arrêté. Cette intervention obligatoire nécessite, selon nous, un contact régulier entre l’administrateur et la personne protégée, afin que la première tienne au mieux compte des besoins réels et des souhaits de la seconde. Il est en effet important que cette dernière garde une possibilité, si minime soit-elle, d’autodétermination. Or nous constatons que dans un nombre de cas non négligeables les administrateurs de biens et de personnes, qui sont souvent des avocats, ont un nombre considérable de dossiers à gérer, de sorte qu’il leur est pratiquement impossible de rencontrer régulièrement L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 16
chaque personne dont ils sont responsables. Nous plaidons donc : (1) pour que le nombre maximum de dossiers traités par un administrateur soit limité par la loi et (2) pour que chaque administrateur soit tenu de rédiger un compte-rendu éventuellement bref de chaque rencontre avec la personne protégée et l’annexer au rapport annuel qu’il est tenu de remettre au juge. 15. Aux ministres wallon et bruxellois en charge de l’action sociale, nous disons : « Il faut accroître le nombre de places en foyers de vie, grâce à une meilleure politique de soutien des initiatives privées. » Il faut en effet promouvoir et soutenir le développement de nouveaux foyers de vie pour personnes avec déficience intellectuelle, non seulement grâce à des incitants fiscaux mais aussi grâce à des services d’appui (AViQ, PHARE), qui pourraient assister les candidats dans la recherche de financements, dans la mise au point des aspects juridiques et organisationnels, etc. de leur projet. 16. Aux ministres wallon et bruxellois en charge de l’action sociale, nous disons : « Il faut soutenir la création de logements véritablement inclusifs intergénérationnels, inspirés du concept développé par le mouvement « Camphill » en Angleterre. » L’idée est de promouvoir la création et le développement de mini-villages intergénérationnels, intégrant des enfants et des adultes avec déficience intellectuelle avec d’autres personnes, qu’il s’agisse de personnel d’encadrement ou d’autres. La création de tels villages favoriserait l’intégration de personnes avec déficience intellectuelle et le maintien de personnes âgées dans une communauté de vie. Besoin de parler ? Nous sommes joignables par téléphone (voir en page 31), par email (info@x-fragile.be) ou sur le groupe fermé Facebook « Association X fragile Belgique asbl ». Il suffit d’introduire une demande via la page d’accès pour être membre. N’hésitez plus ! Rejoignez-nous ! L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 17
APPRENTISSAGE Matériel pédagogique fait maison - par Dominique Damas Depuis le diagnostic, je suis très souvent à la recherche de matériel pédagogique adapté pour mes lulus, parce qu’ils évoluent et que leurs centres d’intérêt et leurs besoins changent aussi. Malheureusement, je ne trouve pas toujours ce dont je rêve ou le matériel coûte cher. Alors, quoi de mieux que de créer soi-même le matériel pédagogique pour ses enfants ? Il sera comme je l’ai rêvé et personnalisé ! Avant de commencer, penser ! Avant de réaliser des outils pédagogiques adaptés à son enfant et à ses particularités, il faut être attentif à quelques points : – La qualité du matériel aura une incidence directe sur la durée de vie du matériel préparé ; – La facilité d’utilisation permettra à l’enfant d’apprivoiser le matériel rapidement ; – L’autocorrection permet à l’enfant de travailler en autonomie ; – Un outil pédagogique sans distracteur améliore le niveau d’attention et de concentration de l’enfant ; – Les enfants porteurs de déficience intellectuelle sont plus souvent L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 18
hypersensibles. Un outil pédagogique sera donc plus souvent utilisé s’il est agréable visuellement et à la manipulation (couleurs simples et outil bien fini). – Réaliser un outil pédagogique évolutif vous fera gagner du temps (par exemple l’apprentissage des couleurs). – Anticiper l’étape suivante de l’apprentissage de l’enfant permet aussi de gagner du temps et de l’énergie (par ex. en indiquant la nature des mots dans la construction des phrases courtes ou le nom du pays des drapeaux réalisés en Plus Plus midi). – Utiliser le point fort de nos enfants : la mémoire visuelle ! Les couleurs, de manière évolutive La première fiche sert de support. Elle est plastifiée et on y colle des velcro pour y accrocher les étiquettes. Les 3 fiches suivantes sont plastifiées et découpées. Elles permettent de travailler l’apprentissage des couleurs, par étape et en autonomie. La mémoire visuelle des enfants X fragile permet d’apprendre à lire en lecture globale les premiers mots. Etape par étape, l’apprentissage évolue. Grâce aux dernières étiquettes, l’enfant relie le mot correspondant à la couleur sans aide visuelle colorée. Matériel nécessaire – Des feuilles blanches et des feuilles de couleurs – Une plastifieuse et des plastiques de différentes tailles (si vous souhaitez vous faciliter la tâche) – Des ciseaux – Un ordinateur et une imprimante et/ou des bics et marqueurs – Des velcro (achat grande quantité sur amazon) L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 19
Petit conseil pratique Pour les éléments découpés, les découper avant de les plastifier. La plastification tiendra plus longtemps. Pour améliorer l’apprentissage, faites du lien ! Il y a trois sortes de mémoire : – La mémoire visuelle (point fort des enfants porteurs du syndrome X fragile) – La mémoire auditive (plus faible en général) – La mémoire sensorielle. Quand on active les différentes mémoires lors d’expériences, on favorise l’apprentissage, tant au niveau de la qualité que de la rapidité. On améliore aussi l’apprentissage quand on aborde un thème sous différents angles. Décliner un projet sur les 5 sens Comme cela avait été fait pour le projet Coccinelle de l’Association X fragile Belgique asbl (fiches pédagogiques sur http://www.x-fragile.be/ association-x-fragile/projets/), j’utilise régulièrement les éléments suivants pour aborder un nouveau sujet ou un nouveau thème, pour : – La vue : un livre pédagogique sur le thème, un reportage vidéo ou un documentaire comme un épisode « C’est pas sorcier » (Jamy et son équipe en ont tout de même réalisé 559 ! Et un bon nombre sont disponibles sur Youtube) – Le goût : un gâteau, des biscuits avec une forme particulière, des aliments du pays dont on parle, … – L’odorat : des huiles essentielles à diffuser pour améliorer l’attention et la concentration, une odeur agréable et qui invite à se poser (attention aux HE neurotoxiques, cfr. X presse 85) – Le toucher : un bricolage, des cartes de nomenclature de style Montessori ou une activité sensorielle ou manuelle liée au thème – L’ouïe : une histoire ou une chanson. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 20
La lecture Commencer par l’univers de l’enfant : Les prénoms de la famille Les centres d’intérêt (tracteur, avion, …) Les activités de la semaine (école, maison, psychomotricité, logopédie…) Les jours de la semaine Les couleurs … Et créer des phrases courtes pour commencer. Les rallonger petit à petit… Le support en bois permet de créer des phrases courtes aléatoires (nom propre, verbe, déterminant, nom commun, adjectif). La première fiche indique toujours la nature des mots de la série. Les enfants X fragile ayant des compétences visuelles importantes, ils mémorisent inconsciemment la nature du mot et sa représentation (ici, je me base sur la méthode Montessori). Support en bois : https://eelkeverschuur.nl/planning, onglet « Keuzebalken » La lecture et l’écriture d’un prénom Réaliser une page évolutive avec une photo et – une fiche du prénom complet (velcro) – et les lettres séparées (velcro). 1. Demander à l’enfant d’associer le prénom complet à la photo 2. Demander à l’enfant de recomposer le prénom avec l’exemple 3. Demander à l’enfant de recomposer le prénom sans l’exemple 4. Mélanger les lettres de plusieurs prénoms et les recomposer sans exemple. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 21
FICHE PRATIQUE Tanguy nage ! - par Marie Surny Sans se prendre la tête dans des compétitions ou des courses, Tanguy s’épanouit encore en nageant « sa » nage. Vous le verrez recevoir un diplôme. En effet, début décembre, le club a organisé un swimmarathon au profit du club. Très fier d’avoir contribué ! J’ai essayé qu’il apprenne les bons mouvements mais il me dit « du moment que je sais faire des longueurs et revenir au bord... ». Il nage dans le club « APSHR Les colverts » qui est un club pour jeunes porteurs de handicap, de 15 à 77 ans. Tanguy va le lundi et le jeudi de 17h à 18h30 à la piscine de Rixensart. Il y a aussi piscine le mardi soir. Si vous voulez vous joindre au club (on peut nager un jour, et pas l’autre), je me tiens à votre disposition. Marie, la maman de Tanguy mais aussi la secrétaire du club ;-) N’hésitez pas à nous suivre sur la page Facebook « APSHR Les Colverts » L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 22
IN MEMORIAM Fred Bruneau, fondateur de l’Association X fragile Québec Après de longues années de combat difficile avec le X fragile et la bipolarité, Fred Bruneau est parti vivre au paradis. Fred était le compagnon de Geneviève Côte depuis 19 ans et le papa d’Arthur et d’Alice. Depuis le diagnostic, il n’a cessé de se battre pour faire avancer la science, toujours trop lente à son goût. Fondateur de l’Association X fragile Québec, il était notre partenaire privilégié outre-Atlantique. Il a fondé avec nous la page Facebook X fragile Francophonie, lieu international d’échanges privilégiés pour les parents embarqués dans la même aventure que la nôtre. Et dernièrement, il a créé avec son épouse la fondation Arthur Bruneau. Il est parti sur la pointe des pieds. Il nous laisse avec toutes ses idées, ses projets… et un énorme vide ! Salut Fred, salut l’ami, salut l’artiste ! Repose en Paix ! Promis, nous poursuivrons ce que tu nous as aidé à entreprendre ! Puisses-tu être heureux là où tu es ! Continue de là-haut à veiller sur Gene, tes lulus et sur la cause ;-) L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 23
INVITATION Groupe de parole « Matériel pédagogique fait maison » Un groupe de parole, c’est se retrouver autour d’un verre, partager, échanger, pleurer… de rire aussi ! ;-) Graphisme, lecture, dénombrement, apprentissage, ... Quels matériels pédagogiques pour mon enfant X fragile ? Vous recevrez de nombreuses pistes pour réaliser du matériel adapté et de qualité. Nous en réaliserons aussi ensemble, à ramener. Quand ? Vendredi 26 janvier 2018 à 20h00 Où ? Au siège de l’association AXFB asbl Adresse Pachis du capitaine 4 à 1457 Tourinnes-St-Lambert Participation au frais 5 € par personne (matériel compris) Documentation remise sur place A verser sur le compte de l’association BE54 8335 6531 9397. Inscription obligatoire par mail à info@x-fragile.be ou Avant le 24 janvier 2018 par téléphone au 0476 26 67 37 L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 24
Assemblée générale ordinaire 2018 Vendredi 23 février 2018 à 20h Pachis du capitaine 4 à 1457 Walhain Parking aisé L’assemblée sera précédée d’un exposé sur les dernières NOUVEAU avancées en matière de recherche scientifique relative au syndrome X fragile, par Bart BLEYS et François RYCX, responsables relations milieu médical et du conseil scientifique de l’AXFB asbl. L’assemblée générale, c’est l’occasion pour le conseil d’administration de vous présenter les réalisations de l’année 2017 et les projets pour 2018. Nous comptons sur vous pour partager vos idées, vos suggestions, poser vos questions, nous faire part de vos souhaits, vos projets et vos priorités. L’assemblée générale est accessible à tous. Seuls les membres en ordre de cotisation ont droit de vote. Ils recevront une convocation officielle. Entrée libre Inscription obligatoire à info@x-fragile.be ou au 0476.28.27.01. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 25
INVITATION Journée inclusive louveteaux Il y a 3 ans, Benoît rejoignait les louveteaux. Il y évolue avec beaucoup de bonheur, rencontre des enfants de son âge, participe aux grands jeux, part en week-ends et en camp. Il est fier d’être louveteau. Depuis septembre, Quentin et Diego l’ont rejoint dans la même unité. Quelle joie de les voir partir le sourire aux lèvres un dimanche par mois, rejoindre leur meute et vivre la grande aventure parmi d’autres enfants. Envie de vivre l’aventure scoute ? La meute Saint Benoît de l’unité scoute Lones invite 5 enfants X fragile de 8 à 12 ans à les rejoindre : Le dimanche 25 mars 2018 de 10h à 17h Au Bois de la Cambre, à Bruxelles Un accompagnement individuel est prévu par le staff. Informations et inscriptions à info@x-fragile.be ou au 0476 26 67 37. Un article vous interpelle ? Vous souhaitez réagir ? Apporter un témoignage ? Poser une question ? N’hésitez pas ! Envoyez-nous un mail à l’adresse info@x-fragile.be. Nous tiendrons compte de votre message. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 26
LOISIRS L’accueil des personnes avec déficience intellectuelle dans quelques sites historiques français, par Paul Damas Dans le numéro 78 de « L’X presse », nous vous donnions quelques idées de sites de loisir à visiter pendant les week-ends ou les congés. La période de préparation des congés annuels approchant, nous souhaitons compléter la liste publiée alors par cinq sites historiques français qui organisent un accueil spécifique pour les personnes avec autisme ou déficience intellectuelle et leurs familles. Voici leur liste : la Cité de l’Automobile, à Mulhouse (Haut-Rhin), qui présente la fameuse collection de plus de 400 modèles prestigieux rassemblée par les frères Schlumpf ; les arènes de Nîmes (Gard), où les combats de gladiateurs de l’antiquité ont fait place aux corridas d’aujourd’hui ; la villa Ephrussi de Rothschild de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes- Maritimes), célèbre pour ses jardins somptueux ; le château médiéval des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône), avec ses formidables tours et donjon ; le théâtre antique d’Orange (Vaucluse), héritage de la Rome impériale inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’originalité de cet accueil spécifique, organisé par la Fondation Culturespaces avec le soutien financier de la Fondation Orange, est dans la mise à disposition, pour chacun de ces cinq sites, de 2 guides pratiques proposés aux parents et accompagnateurs, adaptés aux personnes avec L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 27
autisme, mais aussi à celles avec déficience intellectuelle, et destinés à la préparation de la visite, d’une part, et à la visite elle-même, d’autre part. Ces guides, spécifiques à chacun des sites proposés, peuvent être téléchargés , sous l’onglet « Localisation », à partir du site web www.fondationculturespaces.com/fr/autismepatrimoine-2 et peuvent aussi être reçus en main propre sur place. La première brochure, très complète, comporte trois chapitres qui présentent (1) une description du projet Patrimoine et Autisme, (2) les informations utiles pour préparer la visite et (3) des renseignements pratiques. Ces chapitres sont complétés par des idées d’activités à pratiquer après la visite. La deuxième brochure comporte six chapitres utiles à la visite : (1) quelques recommandations et conseils de prudence d’abord, qui tiennent compte de la spécificité des personnes avec autisme ou déficience intellectuelle ; (2) une présentation du site, ensuite, avec son histoire et son environnement ; (3) comment on accède au site ; (4) un plan détaillé de la visite, avec parfois un itinéraire à suivre ; (5) la description détaillée du parcours ; (6) les animations. Nous serions incomplets, dans cette brève présentation, si nous ne précisions pas deux choses. D’abord, cerise sur le gâteau, que l’accès à ces sites est totalement gratuit, sur présentation d’un document justificatif ; l’occasion d’utiliser la nouvelle carte européenne dont on vous parle par ailleurs dans ce numéro. Ensuite que tout est prévu pour un accueil optimal des personnes avec autisme ou déficience intellectuelle, avec notamment, la possibilité de trouver un espace de repli à l’écart des autres visiteurs, en cas de besoin. Il n’y a donc aucune raison pour ne pas en profiter ! L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 28
LOISIRS Accès gratuit pour personnes avec déficience intellectuelle et leur accompagnateur à quelques sites touristiques en Toscane Vive l’Italie et son ouverture au handicap ! Quelle ne fut pas notre « agréable » surprise en arrivant en Toscane et en découvrant de nombreux sites dont l’accès est gratuit pour la personne déficiente intellectuelle et souvent pour son accompagnateur. En voici une liste non exhaustive : Tous les sites publics de Florence (Duomo, Baptistère, Santa Maria Novella, la coupole, les jardins de Boboli, etc.) A Sienne, les sites sont gratuits pour les personnes déficientes et payants pour les accompagnants (par exemple, le Duomo) La Torre Grossa à San Giminiano La Torre de Pise, le Duomo et le Campo Santo La Cathédrale San Martino à Lucques … N’oubliez pas de vous munir de la « European Disability Card » ! Elle est acceptée dès janvier 2018 en Italie, entre autres. Pour l’obtenir, rendez-vous sur l’un de ces sites : www.handicap.belgium.be/fr/mes-droits/european-disability-card.htm eudisabilitycard.be/fr https://www.aviq.be, rubrique « projets nationaux » L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 29
AGENDA Année 2018 Vendredi 26 janvier 2018 Groupe de paroles « Matériel pédagogique fait maison » Pour les membres de l’Association. Informations : voir page 24 Vendredi 23 février 2018 à 20h00 Assemblée générale Informations : voir page 25 Avril 2018 Publication du numéro 89 de « L’X presse » Mai 2018 Conseil scientifique X fragile Une convocation spécifique sera envoyée aux intéressés. Dimanche 6 mai 2018 BBQ des familles X fragile Informations : à venir. L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 30
RÉSEAU X FRAGILE Réseau téléphonique belge Vous pouvez joindre l’association à l’adresse mail info@x-fragile.be ou sur notre page Facebook « Association X fragile Belgique ». Pour un contact plus personnel, n’hésitez pas à appeler une personne proche de chez vous : Bruxelles : François Rycx (0496 57 35 19) Brabant wallon : Laetitia Delem (0474 68 05 52) Hainaut : Gwenaële et Ludovic Ghislain (071 52 48 22) Namur, Luxembourg : Françoise Goossens (081 63 50 41 ; en soirée) Liège & Spécial Papy-Mamy : Paul Damas (0476 28 27 01) Nederlandstalige contact : Bart Bleys (0489 87 67 19) Rejoignez-nous également sur : 710 mentions J’aime Avez-vous « liké » notre page Facebook ? Non ? Il est encore temps de le faire ! L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 31
UNE QUALITE DE VIE POUR TOUS Rejoignez-nous ! Devenez membre ! Votre cotisation de 25 euros par ménage vous permettra : d’obtenir, dans la mesure de nos possibilités, notre aide et nos conseils en cas de difficulté (scolaire, parascolaire, médicale, juridique, …), de recevoir notre revue trimestrielle « l’X presse », d’avoir accès aux pages réservées sur notre site web www.x-fragile.be, de bénéficier d’un tarif préférentiel lors des activités organisées par l’asbl, de participer avec voix délibérative à l’assemblée générale annuelle. Pour les professionnels, écoles et institutions, voir conditions sur www.x-fragile.be. Aidez-nous ! Vous pouvez le faire par un don, un legs (en duo), l’organisation d’un événement, un mécénat, … Chaque euro compte ! Merci d’avance ! NOUVELLES COORDONNEES Association X fragile Belgique asbl Pachis du Capitaine 4 1457 Walhain (TSL) IBAN BE81 7420 3520 9924 BIC CREGBEBB (CBC) L’X Presse 88 | AXFB asbl | janvier 2018 32
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