Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab

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Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab
Ennemis communs aux                                                                                                                 m a r a î c h a g e

      cultures légumières en AB
      Fiche 1 : maladies communes

Parmi les ennemis communs aux cultures légumières,                                                                         Ces champignons responsables de Fontes
                                                                                                                           de semis, principalement Pythium et
on compte d’une part des micro-organismes (principalement                                                                  Phytophthora, sont malheureusement
des champignons présents dans le sol et certains virus) et d’autre                                                         fréquents dans les terreaux, entraînant
part de nombreux ravageurs : taupins, noctuelles terricoles et                                                             des dégâts parfois importants, notam-
défoliatrices, pucerons, thrips, acariens, limaces et nématodes.                                                           ment sur des cultures sensibles telles que
                                                                                                                           le concombre.
La première fiche présente les principales maladies communes                                                               La protection est essentiellement pré-
aux cultures légumières, la deuxième les ravageurs communs.                                                                ventive. Respecter la rotation des cul-
                                                                                                                           tures. Veiller à une levée rapide de la
                                                                                                                           culture : bonne préparation du sol, choix
                                                                          s’attaquent aux racines, au collet et aux        de l’époque des semis, respect des tem-
Champignons du sol                                                        tiges des jeunes plantules au cours de la        pératures optimum de germination,
                                                                          levée et provoquent le ramollissement et         semences d’un bon pouvoir germinatif.
                                                                          la désorganisation des organes atteints ;        Effectuer les semis sous abris, dans des
         Champignons                                                      les plantes se courbent, puis s’affaissent       locaux suffisamment chauffés (tempéra-
                                                                          sur le sol. Ils provoquent en plein champ        ture supérieure à 15°C). Utiliser des sub-
         responsables de                                                  des destructions par foyers.                     strats de culture sains, si possible
         fontes de semis                                                                                                   désinfectés. Utiliser également du maté-
         Principalement Pythium spp.,                                     Les attaques de ces champignons sont
         Phytophthora spp., Botrytis                                      généralement favorisées par l’humidité           riel de multiplication propre : terrines et
         cinerea, Rhizoctonia solani                                      excessive des substrats, en particulier pour     godets, neufs ou désinfectés. Eviter les
                                                                          les Pythium et les Phytophthora. Les             semis trop denses. Ne pas faire reposer
                                                                          fortes densités de semis rendent les plan-       les godets, plateaux de repiquage et
Les fontes de semis peuvent être provo-                                   tules moins vigoureuses et plus sensibles.       autres récipients à même le sol, ni sur
                                                                          Plus généralement, les Fontes des semis          une surface permettant l’apparition de
quées par divers champignons, principale-
                                                                          sont grandement favorisées par tous les          flaques d’eau. Pratiquer un arrosage uni-
ment Pythium spp., Phytophthora spp.,
                                                                          facteurs agro-climatiques qui n’assurent         forme, aussi fréquent que nécessaire,
Botrytis cinerea, Rhizoctonia solani et cer-                                                                               seulement pour maintenir le milieu de
tains Fusarium, qui s’attaquent à un grand                                pas une germination et une levée optima-
                                                                          le des semences : sols frais, semis trop         germination humide ; préférer de l’eau à
nombre de cultures légumières.                                                                                             température ambiante, pas trop froide.
                                                                          profonds, ... Les fertilisations azotées
Ces champignons qui vivent dans le sol                                                                                     Veiller à la propreté des eaux d’arrosage
                                                                          excessives peuvent également favoriser
                                                                          ces maladies. Les semis à basses tempéra-        afin de ne pas favoriser la dispersion de
                                                                          tures (cultures primeurs) sont plus sujets à     ces champignons. Ventiler les abris pour
                                                                          ce problème.                                     éviter une trop forte humidité. Pratiquer
                                                                                                                           éventuellement une désinfection du sol
                                                                          Dégâts : parfois importants (concombre),         par solarisation ou vapeur.
                                                                          toutes cultures
                                                                          Conditions favorables : humidité excessive,
                                                                          sols frais, semences de mauvaise qualité
                                                                          Dissémination : substrats, éclaboussures d’eau     Sclerotinia
                                                                                                                             Sclerotinia sclerotiorum
                                                                          Ces champignons peuvent vivre en sapro-
                                                                          phytes. De plus, lorsque les conditions leur
                                                                          sont défavorables, des formes de conser-         Sclerotinia sclerotiorum, agent de la
                                                                          vation assurent une persistance parfois          Sclérotiniose, attaque un grand nombre de
                                                                          très longue. Ils sont disséminés par les         plantes. On trouve ce champignon dans les
                                                                          éclaboussures d’eau, l’eau de ruisselle-         champs, sur feuilles, tiges et gousses (hari-
                                                                          ment, les sols et les substrats infectés, le     cot), sur tiges et fruits (Solanacées,
                                                                          transport de particules de terre sur les         Cucurbitacées), sur collets ou racines au
                                               ©Y. Monnet / Srpv Centre

                                                                          chaussures, les vêtements et les outils.         niveau du sol (carotte, chou, céleris, sala-
                                                                          Enfin, certains pathogènes, tels que             de), ainsi que dans les locaux de conserva-
                                                                          Rhizoctonia solani et Botrytis cinerea peu-      tion et les silos où il détruit les racines
                                                                          vent être véhiculés par les semences, récol-     (carotte) et les tubercules.
Fonte de semis sur concombre                                              tées dans de mauvaises conditions.               Les tissus infectés ramollissent, deviennent
Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab
de propice au développement de la               La diversité et la spécificité des souches de
                                                               maladie. Eviter les arrosages par asper-        R. solani ont nécessité une subdivision en
                                                               sion, sinon les pratiquer en cours de           groupes biologiquement distincts, appelés
                                                               journée et par temps ensoleillé de façon        groupe d’anastomose (AG, abréviation en
                                                               à avoir un bon drainage et un séchage           anglais). Certaines souches sont spéciali-
                                                               rapide du feuillage ; les réduire là où         sées, par exemple à la pomme de terre
                                                               des problèmes de Sclerotinia pourraient         (groupe AG 3) ou aux Crucifères (groupe
                                                               survenir. La culture sur paillage permet        AG 2-1). D’autres sont polyphages : les
                                                               de réduire les attaques. Eliminer soi-          souches du groupe AG 4 sont capables de
                                                               gneusement et détruire les plantes              provoquer des fontes de semis sur de nom-

                                                 ©E. Beliard
                                                               atteintes ou mortes porteuses de sclé-          breuses dicotylédones, d’attaquer les
Pourriture blanche due à Sclerotinia sur chou
                                                               rotes en cours de culture. L’inondation         hypocotyles de Fabacées (Légumineuses),
                                                               temporaire avant mise en culture peut           le collet des Solanacées, des Cucurbitacées
spongieux et se couvrent d’un mycélium                         être intéressante bien que difficile à          et de la carotte… Les souches AG 1 sont
blanc cotonneux caractéristique, dans                          mettre en œuvre. La désinfection du sol         encore plus polyphages puisque, en sus des
lequel de nombreux sclérotes se forment,                       par solarisation des 10 à 15 premiers           dicotylédones, elles peuvent attaquer les
d’abord blancs puis noirs.                                     centimètres montre une très bonne               graminées (on les rencontre en France
Les sclérotes présents dans le sol peuvent                     efficacité contre Sclerotinia. Elle consis-     essentiellement sur laitue).
germer en produisant du mycélium ou des                        te à recouvrir le sol à désinfecter (très
organes (apothécies1) capables de projeter                     bien préparé et humidifié), de façon            Dégâts : parfois importants, très nom-
des nuages d’ascospores. Celles-ci peuvent                     étanche, avec un film polyéthylène              breuses cultures
germer sur les organes aériens des plantes,                    transparent de 50 à 100 µm d’épaisseur          Conditions favorables : fortes humidités et
provoquant des pourritures de feuilles, de                     et à le maintenir en place au moins un          températures proches de 20°C
tiges ou de fruits. La germination mycé-                       mois à une période très ensoleillée de          Dissémination : substrats et plantes infestés
lienne au niveau du sol peut conduire à des                    l’année. Cette technique est probable-
pourritures de collet.                                         ment limitée aux régions qui ont en
S. sclerotiorum ne se développe que dans la                    moyenne au moins 250 heures d’enso-
couche superficielle du sol. En profondeur,                    leillement en juin. La désinfection par
sa croissance est inhibée par la trop forte                    vapeur, également efficace, est à utili-
concentration en gaz carbonique (CO2). Les                     ser en dernier recours.
sclérotes s’y conservent inactifs, jusqu’à ce                  CONTANS WG est un produit utilisable
qu’ils soient ramenés à la surface par les                     en agriculture biologique, homologué
façons culturales. Ils peuvent se conserver                    en France sur laitue contre Sclerotinia. Il
pendant 5 ans et plus dans le sol et sur les                   contient une souche de Coniothyrium
résidus de culture.                                            minitans, un champignon du sol hyper-
La maladie est favorisée par une humidité et                   parasite de Sclerotinia. Appliqué à la
une température élevées (optimum entre 18                      dose de 4 kg/ha, puis incorporé avant
et 25°C). Les plantations serrées, les fumures                 plantation à 10-20 cm de profondeur, il
azotées excessives et les cultures “sales”                     détruit les sclérotes et ainsi élimine ou
favorisent également la maladie.                               diminue les sources de contamination
                                                               du Sclerotinia.
Dégâts : parfois importants (notamment
sous abris), toutes cultures (sauf Allium)

                                                                                                                                                                                 ©E. Beliard
Conditions favorables : rotations courtes,
humidité et température élevées, fumures                            Rhizoctone brun                            Lésion de Rhizoctone sur jeune plant de poivron
azotées importantes                                                 Rhizoctonia solani
Dissémination : courants d’air (ascospores),                                                                   Rhizoctonia solani se conserve dans le sol
opérations culturales (sclérotes)                                                                              sous forme de sclérotes et peut vivre à
                                                               Le, ou plutôt les Rhizoctones bruns sont
Cette maladie est surtout due à la culture                     des champignons du sol qui forment un           l’état saprophytique sur les débris végétaux
répétée de plantes sensibles (seuls les                        vaste ensemble communément désigné              pendant de nombreuses années. Les sclé-
Allium et les graminées sont épargnés) sur                     comme Rhizoctonia solani. Ils attaquent un      rotes germent sous l’action des exsudats
la même parcelle et donc à la présence, au                     très grand nombre de plantes.                   racinaires émis par la plante lorsque les
bout d’un certain temps, d’un nombre                                                                           conditions climatiques sont favorables
important de sclérotes dans le sol.                            R. solani provoque des lésions sur racines,
                                                                                                               (humidité importante, température proche
                                                               collets, hypocotyles, feuilles ou fruits tou-
La protection est essentiellement pré-                                                                         de 20°C). Le mycélium se développe ensui-
                                                               chant le sol humide. Ces lésions sont
ventive. Respecter la rotation avec si                                                                         te rapidement dans le sol jusqu’à la plante
                                                               brunes ou rougeâtres, creuses, mieux déli-
possible des cultures non hôtes                                                                                qu’il va infecter.
                                                               mitées que celles de Sclerotinia. On peut y
(céréales, Allium). Eliminer les résidus                       observer par un examen attentif le mycé-        La protection est essentiellement pré-
de culture. Favoriser une bonne circula-                       lium brunâtre, puis les petits sclérotes        ventive. Respecter la rotation des cul-
tion de l’air au niveau du collet (rangs                       bruns du Rhizoctone. Il est généralement        tures et y introduire des engrais verts.
orientés parallèlement au sens des                             nécessaire de procéder à des analyses com-      Préparer le sol sans compaction.
vents dominants et suffisamment                                plémentaires (effectuées par des labora-        Raisonner la fertilisation azotée.
espacés). Aérer suffisamment les cul-                          toires spécialisés) afin d’identifier avec
                                                                                                               1- Fructifications typiques de certains champignons, en forme
tures sous abris. Eliminer les adventices                      certitude l’origine des symptômes provo-        de coupe, d’une taille allant de quelques mm à 1 cm environ, et
qui maintiennent un microclimat humi-                          qués par ce champignon parasite.                produisant asques et ascospores.
Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab
Eliminer les débris végétaux et les
plantes malades. Eviter d’enfouir les
déchets de récolte et aussi directement
les engrais verts dicotylédones sans
dessèchement préalable en surface.
L’humidité de la surface du sol étant le
facteur qui favorise le plus les attaques
de Rhizoctone, on cherchera à l’éviter
en terrain contaminé, par drainage,
culture en planches, culture sur pailla-
ge, arrosages modérés pratiqués en
milieu de journée, aération des abris.
La désinfection du sol par solarisation
(notamment en laitue) est efficace
pour lutter contre Rhizoctonia. La
désinfection par vapeur est à utiliser en
dernier recours.

                                                                                                                                                    ©E. Beliard
Champignons s’attaquant                          Dégâts de Botrytis sur fruits de courgette
aux organes aériens des
végétaux                                         Les attaques de Botrytis sont à redouter en       principalement transmis par les pucerons.
                                                 conditions fraîches (15 à 20°C) et humides,       Les symptômes produits par les virus en
                                                 sur des plantes affaiblies ou étiolées par des    général varient beaucoup. Ils résultent
                                                 conditions de luminosité insuffisante. Le         surtout d’anomalies dans la formation et
                                                 champignon infecte habituellement des tis-        la croissance de la plante, ainsi que dans
     Botrytis                                    sus sénescents ou des tissus sains, à partir de   son fonctionnement. Les principaux
     Botrytis cinerea                            blessures occasionnées par le gel, la grêle,      symptômes de viroses sont : des défor-
                                                 des maladies ou lors de travaux culturaux.        mations pouvant affecter tous les
                                                 La maladie, notamment sous abris, est             organes ou une partie d’entre eux, du
Botrytis cinerea, responsable de la Pourriture   souvent la conséquence d’un problème au           nanisme, des nécroses, des décolorations
grise, peut s’attaquer à un très grand           niveau de la conduite culturale.                  localisées par taches ou généralisées,
nombre de plantes : feuilles et gousses de                                                         affectant surtout les feuilles. Les pertes
Fabacées (Légumineuses) à partir de fleurs       La protection est essentiellement pré-
                                                 ventive : substrat indemne de patho-              sont d’autant plus importantes que les
flétries, tiges et fruits de Solanacées et de                                                      infections sont précoces. Dans la majorité
Cucurbitacées, laitue, fraise, ...               gènes, semences saines, choix des
                                                 variétés les mieux adaptées à la saison           des cas, le recours à un diagnostic de
Les semis et les cultures sous abris sont                                                          laboratoire s’avère nécessaire afin de
                                                 et au mode de culture, sol bien drainé,
particulièrement sensibles. Les jeunes                                                             déterminer avec certitude le virus respon-
                                                 élimination des résidus de culture,
fruits ainsi que les fruits en conservation,                                                       sable des symptômes.
                                                 semis peu denses, espacement suffisant
constituent également des organes parti-                                                           La plante infectée par un virus reste por-
                                                 des plants au repiquage ou à la planta-
culièrement réceptifs.                                                                             teuse du virus jusqu’à sa mort. Les symp-
                                                 tion. Sous abris, maintenir la culture
Les organes atteints se couvrent d’un feu-                                                         tômes sont généralement plus graves à
                                                 propre en éliminant les fleurs fanées,
trage gris caractéristique, constitué des                                                          températures basses et s’atténuent avec
                                                 les feuilles mortes, les déchets de
fructifications du champignon (conidio-                                                            l’élévation de la température. Le temps
                                                 taille, ... Eviter les dommages lors des
phores et conidies). Si les conditions sont                                                        d’incubation est de l’ordre d’une à plu-
                                                 travaux culturaux et l’étiolement des
favorables, la maladie peut prendre un                                                             sieurs semaines. La nature du sol, la nutri-
                                                 plantes par manque de lumière. Eviter
caractère épidémique.                                                                              tion de la plante et les soins culturaux
                                                 les fertilisations azotées trop abon-
Les conidies sont disséminées par le vent,       dantes. Veiller à une bonne aération des          jouent également un rôle dans l’évolution
l’eau, les insectes, … Le champignon             abris. Arracher et détruire les plantes           des maladies à virus des plantes.
hiverne dans le sol et dans les débris de        atteintes, notamment celles portant               La transmission des virus par les pucerons
culture sous forme de mycélium ou de             des sclérotes.                                    se fait selon deux modes principaux. Les
sclérotes, ceux-ci étant particulièrement                                                          virus transmis selon le mode non persis-
résistants aux conditions adverses. Il peut                                                        tant sont acquis très rapidement en
également hiverner dans ou sur les               Virus                                             quelques secondes par les pucerons, au
rameaux des plantes malades (vigne,                                                                cours de piqûres très brèves (piqûres “d’es-
framboisier, …) ou sur les plantes en serre.                                                       sai” permettant au puceron de reconnaître
Les sclérotes germent au printemps en                 notamment                                    si la plante sur laquelle il s’est posé est un
donnant directement du mycélium ou la
forme conidienne.
                                                      le virus de la                               hôte favorable à son développement). Les
                                                      Mosaïque du                                  pucerons deviennent alors immédiate-
Dégâts : parfois importants, toutes cul-              Concombre (CMV)                              ment infectieux, mais perdent rapidement
tures (notamment sous abris)                                                                       cette capacité à transmettre la maladie
Conditions favorables : fraîches (15 à 20°C)                                                       lorsqu’ils effectuent des piqûres “d’essai”
et humides, plantes étiolées ou déjà             Les virus considérés comme ennemis com-           ou des piqûres de nutrition, plus longues
endommagées                                      muns de plusieurs cultures, tels que celui        (de l’ordre de quelques minutes). Ce mode
Dissémination : air (longues distances)          de la Mosaïque du concombre (CMV), sont           de transmission assure une dissémination
Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab
piment), épinard, laitue. La maladie est                                                 voiles agrotextiles notamment en
                                                                            d’apparition irrégulière, imprévisible, suivant                                          pépinières) ;
                                                                            les régions et les années. Elle est transmise                                        • de rendre les piqûres inefficaces (pul-
                                                                            par puceron selon le mode non persistant.                                              vérisation d’huiles minérales en pro-
                                                                            Dégâts : parfois importants selon les                                                  duction de plants de pomme de terre),
                                                                            années (courgette, tomate)                                                             implantation de plantes à fort déve-
                                                                            Conditions favorables : imprévisibles                                                  loppement (maïs, sorgho, tournesol)
                                                                            Dissémination : pucerons                                                               constituant une barrière sur les-
                                                                                                                                                                   quelles les piqûres “d’essai” auront
                                                                            Le CMV détermine des symptômes de
                                                                                                                                                                   pour effet de diminuer la capacité des
                                                                            mosaïques foliaires. Lorsque l’infection est
                                                                            précoce, on peut observer une déforma-                                                 pucerons à transmettre le virus ;
                                                                            tion des fruits (courgette), des décolora-                                           • de jouer sur les dates de semis ;
                                                                            tions de fruits (tomate) ou même une
                                                                            stérilité des plantes.                                                               • d’utiliser des variétés résistantes dis-
                                                                                                                                                                   ponibles pour quelques espèces
                                                                            Les principales espèces de pucerons vec-
                                                                                                                                                                   (notamment courgette, concombre,
                                                                            trices du CMV sont Myzus persicæ (le
                                                                                                                                                                   aubergine).
                                                                            Puceron vert du pêcher), Aphis gossypii (le
                                                                            Puceron du melon et du cotonnier),
                                                                            A. craccivora (le Puceron noir de la luzerne)                                        Bibliographie (fiche 1 & 2)
                                                                            et A. fabæ (le Puceron noir de la fève). Les
                                                                            adventices Mouron des oiseaux ou Mouron                                              ACTA (1999) - Guide pratique de défense
                                                                            blanc (Stellaria media), Morelle noire                                               des cultures. 5e édition. 575 p.
                                                                            (Solanum nigrum) … , les plantes herba-                                              Baudry O ; Bourgery C., Guyot G. et
                                                                            cées et ligneuses sauvages constituent un                                            Rieux R. (2000) – Les haies composites
                                                                            réservoir du CMV. De plus, il est transmis                                           réservoirs d’auxiliaires. Ctifl. 116 p.
                                                                            par la graine de plusieurs espèces d’adven-
                                                                                                                                                                 Bertrand C. (2001) – Lutter contre les
                                                                            tices (Stellaria media).
                                                                                                                                                                 nématodes à galles en agriculture biolo-
                                                                            Utiliser des semences et des plants                                                  gique. Fiche technique ITAB-GRAB.
                                                                            indemnes de virus. Protéger les pépi-
                                                                                                                                                                 Foury C. (1995) – Dossier désinfection.
                                                                            nières avec des voiles agrotextiles.
                                                                            Eliminer les repousses, adventices et                                                Quelques aspects de la désinfection solaire
                                                                            les plantes sauvages sources de virus                                                des sols. PHM Revue Horticole, 356, 15-20.
                                                                            et de pucerons (nettoyage soigneux                                                   Hullé M., Turpeau-Ait Ighil E., Robert Y.
                                                              ©E. Beliard

                                                                            des bordures de parcelles, si possible                                               et Monnet Y. (1999) – Les pucerons des
Taches sur fruits de tomate dûes au Virus de la Mosaïque du
                                                                            sur 20 m de large). Eliminer les pre-                                                plantes maraîchères. Cycles biologiques et
Concombre                                                                   mières plantes infectées en tout début                                               activités de vol. ACTA-INRA. 136 p.
                                                                            d’attaque, surtout sous abris. Les trai-                                             Jay M. (2000) – Oiseaux et mammifères
extrêmement rapide de la maladie, mais                                      tements dirigés contre les pucerons                                                  auxiliaires des cultures. Ctifl. 203 p.
limitée dans l’espace.                                                      sont relativement inefficaces contre
                                                                                                                                                                 Mazollier C. (2001) – Les Lépidoptères
A l’inverse, les virus transmis selon le mode                               les maladies à virus transmis selon le
                                                                                                                                                                 ravageurs en légumes biologiques.
persistant nécessitent des relations                                        mode non persistant, car des pucerons
                                                                            infectieux viennent souvent de l’exté-                                               Techni’itab maraîchage. 2 fiches. ITAB-GRAB.
plantes-pucerons vecteurs plus spécifiques.
Les particules virales sont en effet acquises                               rieur de la parcelle et transmettent le                                              Messiaen C.M., Blancard D., Rouxel F. et
au cours de prises alimentaires de longue                                   virus au cours de piqûres très brèves.                                               Lafon R. (1991) - Les maladies des
durée (plusieurs heures). Leur transmission                                 Dans ce cas, la protection réside plutôt                                             plantes maraîchères. INRA. 552 p.
par le puceron au cours de nouvelles prises                                 dans le fait :                                                                       Villeneuve F. (1999) – Légumes plein
de nourriture ne peut se faire qu’après un                                  • de dissuader les pucerons d’atterrir                                               champ. Protection phytosanitaire respec-
temps de latence au cours duquel elles                                        sur les plantes (paillage plastique                                                tueuse de l’environnement. Ctifl. 191 p.
effectuent un cycle à l’intérieur du puce-                                    réfléchissant, lames d’aluminium) ;                                                www.fruits-et-légumes.net (description
ron. Le puceron conserve dans ce cas son                                      les surfaces réfléchissant le soleil ou                                            des ravageurs et des maladies, photographies)
pouvoir infectieux très longtemps.                                            le ciel exercent un effet répulsif sur les                                         www.agriculture.gouv.fr//wiphy
Le virus de la mosaïque du concombre (CMV)                                    pucerons, attirés au contraire par les                                             (catalogue e-phy des produits phytosanitaires
                                                                              couleurs vert et jaune ;                                                           autorisés en France)
attaque un très grand nombre de plantes
cultivées : Cucurbitacées (concombre,                                       • d’opposer aux pucerons des barrières                                               www.biobest.be (fournisseur d’auxiliaires)
melon, courgette, …), Solanacées (tomate,                                     infranchissables (cultures sous abris,                                             www.koppert.nl (fournisseur d’auxiliaires)
                                                                                                                                                                                                                         Réalisation FLASHMEN - GAP

                   ITAB : 149, rue de Bercy            Fiche rédigée par Eric Beliard (Fredec centre)                 FREDEC* Centre :
                                                       Remerciements à Mme André-Belliard pour la relec-
                   75595 Paris CEDEX 12                ture de cette fiche et M. A. Arrufat (Civam bio 66), J.        93, rue de Curembourg
                   Tél : 01 40 04 50 64                Laville (Ctifl), M. Legrand (Fredec Nord Pas-de-Calais),       45404 Fleury-les-Aubrais CEDEX                                             Prix : 6 €
                                                                                                                                                                                                vendue avec la fiche 2
                                                       J.-F. Lizot (ITAB), Y. Monnet (Srpv Centre), J. Thibault
                   Fax : 01 40 04 50 66                (Fredec centre) et F. Villeneuve (Ctifl) pour les informa-     Tél : 02 38 22 11 15 Fax : 02 38 84 19 79                                   mars 2003
                   eMail : itab@itab.asso.fr           tions complémentaires et la relecture de cette fiche.          eMail : fredec@terre-net.fr
                                                                                                                    *Fédération Régionale de Défense contre les Ennemis des Cultures
Ennemis communs aux cultures légumières en AB - Grab
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