ENQUÊTE ECVC SUR L'IMPACT DU COVID-19 SUR L'AGRICULTURE PAYSANNE

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ENQUÊTE ECVC SUR L'IMPACT DU COVID-19 SUR L'AGRICULTURE PAYSANNE
ENQUÊTE ECVC SUR L’IMPACT DU COVID-19
                             SUR L’AGRICULTURE PAYSANNE
                                              AVRIL 2020

INTRODUCTION
Dans le contexte actuel de la pandémie de Covid-19, ECVC a voulu mener une enquête auprès des
membres pour connaitre l’impact de cette grave situation sanitaire sur leur travail comme organisation
et sur l’agriculture paysanne dans leur Pays.

La pandémie de Covid-19 est en premier lieu un problème très grave de santé publique, et en
deuxième lieu une épidémie qui est en train de causer de centaines de milliers de décès dans le monde.

Pour éradiquer la pandémie, dans la plupart des pays des membres d’ECVC, des mesures très strictes
ont été prises par les gouvernements respectifs, telles que le confinement et la fermeture des activités
économiques non essentielles, comme par exemple le secteur HORECA (hôtels, restaurants et
catering), les cafétérias publiques et privées, ainsi que les magasins et marchés non essentiels.

D'autre part, également en raison de la crise, les gens ont changé certaines de leurs habitudes de
consommation, concentrant davantage leurs achats dans les grands magasins, où ils peuvent acheter
une grande variété de produits en même temps, mais optant également pour des produits plus
transformés et qui peuvent être conservés plus longtemps. En outre, certains produits alimentaires,
tels que le fromage et le vin, ont enregistré une baisse significative de leur consommation.
Le secteur de l'agriculture paysanne est également touché par cette crise, principalement en raison du
manque d'accès à ses marchés habituels.

À travers cette enquête, ECVC vise à faire une première évaluation de l'étendue de ces mesures et de
leur impact sur le travail de nos membres, tant en termes d'organisation que de travail sur le terrain,
et à connaitre les mesures d’éradication que les pays sont en train d’implémenter.

L’objectif de cette enquête est de porter à la connaissance des Institutions européennes et des
autorités nationales les conséquences de la crise et des mesures adoptées sur l’agriculture paysanne,
afin que des actions plus adaptées puissent être prises rapidement, dans ce secteur et d’autres, afin
de minimiser l'impact et d’éviter le pire pour l'agriculture paysanne, avec la disparition de davantage
d'agriculteurs.

Il est urgent d’entraver les conséquences de cette crise, dont l'ampleur est encore hors de notre
portée.

DONNÉES ET MÉTHODES
L’enquête a voulu étudier l’impact de la crise du Covid-19 dans les pays d’Europe où les membres
d’ECVC opèrent. Les variables étudiées sont les suivantes :
    ▪   L’impact de la crise sur l’organisation membre d’ECVC ;
    ▪   L’impact dans leur pays et spécifiquement sur l’agriculture familiale paysanne ;
    ▪   Les mesures que les Pays et l’UE devraient prendre pour soutenir l’agriculture paysanne face
        à cette crise.

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Nous avons récolté les données via un questionnaire envoyé par email aux membres d’ECVC le 18
mars, et resté ouvert jusqu’au 31 mars, et nous avons regroupé toutes les réponses en un seul
document.
Nous avons analysé les données recueillies et ce rapport en présente les résultats principaux.

RÉSULTATS
Nous avons analysé les réponses de 18 membres d’ECVC : 13 ont répondu directement aux
questionnaires ; 5 membres ont demandé à ECVC de tirer les réponses de leurs communiqués de
presse et analyses.

Réponses reçues via le questionnaire d’ECVC :

    ✓ AbL- Allemagne
    ✓ Ciftci-Sen - Turquie
    ✓ CNA - Portugal
    ✓ Ecoruralis – Roumanie
    ✓ ESVY RY - Finlande
    ✓ Frie Bonder – Danemark
    ✓ FUGEA - Belgique
    ✓ Life - Croatie
    ✓ LWA - Royaume-Uni
    ✓ MAP - Belgique
    ✓ NBS - Norvège
    ✓ OBV - Autriche
    ✓ Uniterre - Suisse

Réponses synthétisées à partir des communiqués de presse et autres documents publiés par
l’organisation :

    ✓ ARI- Italie
    ✓ Boerenforum- Belgique
    ✓ COAG- Espagne
    ✓ Confédération Paysanne - France
    ✓ SOC SAT- Espagne

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IMPACT SUR LES ORGANISATIONS MEMBRES D’ECVC
Le confinement, plus o moins rigide, s’applique à tous les pays de nos organisations membres. Les
activités économiques non indispensables ont été interrompues et le déplacement de la population
est réduit au minimum indispensable.
La majorité des membres d’ECVC ont réagi à la crise en évaluant l’impact de la situation auprès de
leurs membres puis en envoyant des communiqués de presse et des documents d’analyse aux
autorités compétentes afin de demander des mesures immédiates et adéquates pour que les petites
et moyennes exploitations familiales puissent faire face à la crise du Covid-19.

L’activité   de   communication      vers   l’extérieur,   s’adressant   principalement    aux   autorités
gouvernementales, et vis-à-vis des membres de leurs propres organisations, a augmenté pour quasi
tous nos membres dès le début de la crise. Certaines organisations informent fréquemment leurs
membres sur l’évolution de la crise et l’une d’entre elles a même écrit un guide à destination de ses
membres sur la façon dont il faut agir face à la crise.

Tous les répondants ont dû annuler et reporter à des dates ultérieures certaines activités et
transformer les réunions physiques en réunions virtuelles ; les équipes des secrétariats de nos
membres font du télétravail dans la majorité des cas.

Quelques membres indiquent une perte financière qui se profile à l’horizon pour cause de perte
financière chez leurs propres membres, ou en raison d'une diminution significative de la prestation de
services à ses membres, par exemple en termes d'actions de formation. Tout cela implique une
insécurité politique, financière et juridique. Certains membres signalent l'annulation de réunions,
d'assemblées générales, d'événements publics et, par conséquent, les pertes financières que cela
entraîne, telles que les frais des billets d'avion achetés à l’avance.

IMPACT SUR LES PAYS ET ET EN PARTICULIER SUR L'AGRICULTURE PAYSANNE
La totalité des répondants signale des pertes financières au sein de leurs organisations pour cause de
fermeture de restaurants, cafétérias, établissements touristiques, écoles, etc., ou l'interdiction des
évènements, type mariage ou autre, auxquels ils livrent une partie de leur production en viande, fruits
et légumes.
Ces déficits sont aussi dus à l’interdiction de tenir des marchés en plein air, toutefois avec une certaine
variabilité selon le pays.

Situation des marchés en plein air
En Italie le décret anti Covid-19 « Cura Italia » stipule que les marchés doivent rester fermés, quel que
soit le type d'activité exercée, à l'exception des activités visant à vendre uniquement des denrées
alimentaires.

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En France, les marchés alimentaires restent interdits, sauf dérogation exceptionnelle. L’ouverture d’un
marché alimentaire peut être autorisée par le préfet, sur demande du maire, selon la dérogation
prévue par le décret du 23 mars.

En Belgique tous les marchés locaux sont interdits, sauf les stands alimentaires dans les zones où ils
sont indispensables, à l’exception des échoppes indispensables à l’approvisionnement alimentaire des
zones ne disposant pas d’infrastructures commerciales alimentaires. Chaque ville décide sur ce dernier
point.

En Suisse les marchés ont été interdits. Le Conseil fédéral a décidé de fermer tous les marchés jusqu’à
nouvel ordre. Cette restriction a aussi réduit les possibilités de livraison des paniers de légumes aux
points de livraisons habituels. Toutefois, un nouveau décret de l'office fédéral de la santé datant du 25
mars semble assouplir un peu la possibilité de tenir un stand dans un marché.

En Espagne, Suisse, Norvège, Finlande, Royaume-Uni et Croatie les marchés en plein air y compris
alimentaires sont interdits par la loi nationale.

En Allemagne et au Portugal la décision revient aux autorités régionales. Certaines villes ferment leurs
marchés locaux hebdomadaires, bien qu'il soit très important pour les gens d'obtenir des aliments frais
et locaux et pour les paysans de vendre leurs produits.

En Roumanie le gouvernement a décidé de maintenir les marchés locaux ouverts. Malgré l'autorisation
nationale de maintenir les marchés ouverts, les autorités locales ou les administrateurs privés des
marchés locaux ont agi de différentes manières, variant d'un endroit à l'autre. Toutefois les paysans
de plus de 65 ans ne sont plus autorisés à vendre sur les marchés.

En Autriche la « loi corona » stipule que la commercialisation directe de produits alimentaires et les
marchés de producteurs sont autorisés, mais certains marchés fermiers sont fermés par les autorités
locales.

Des alternatives se sont mises en place
Les producteurs ont commencé la vente à domicile, les livraisons à des hôpitaux, la vente en ligne,
l’augmentation de leurs ventes grâce aux circuits courts, boutiques paysannes et marchés à la ferme.

La majorité des réponses signale donc une telle augmentation des ventes à travers les circuits courts
qu’il est parfois difficile de faire face à l’augmentation des demandes.

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Situation de l’activité agricole elle-même
Dans quelques pays le déplacement est si difficile que les agriculteurs qui ne résident pas dans leur
ferme ne peuvent pas se rendre à leur ferme ni dans leurs champs, et ne peuvent pas s’approvisionner
en matériel (Portugal).

Dans certains pays, l’interdiction aux personnes de plus de 65 ans de sortir de chez elles frappe
particulièrement l’agriculture car la majorité des agriculteurs ont plus de 65 ans (Roumanie, Turquie
et Portugal).

Pour les maraichers en général, il y a une grosse incertitude sur les plans de cultures car on ne sait pas
combien de temps va durer la crise, ni quel sera le profil des consommateurs, ni quels seront les points
de vente.

Le manque de main d’œuvre pour le travail dans les champs se fait déjà sentir. Les travailleurs migrants
et les travailleurs saisonniers auront du mal à voyager. Les fermes qui dépendent beaucoup de ces
travailleurs, comme les grandes exploitations, vont rencontrer des difficultés. La crise montre à quel
point ces exploitations agricoles à grande échelle sont fragiles.

Main d'œuvre
Un manque de main d'œuvre risque de se faire ressentir pour les petites fermes également. Dans
certains pays on met des annonces en ligne dirigées à la population en général et aux personnes qui
sont au chômage pour aider le travail dans les champs. Ces annonces sont dirigées à la population en
général mais surtout aux personnes qui sont au chômage.
Pour les travailleur agricoles, migrants ou non, et leurs droits, quelques réponses ont signalé que des
mesures sont nécessaires pour garantir la vie et la santé de ces travailleurs, et pour protéger leurs
droits du travail. Certaines parties prenantes souhaitent affaiblir les droits du travail afin que les
travailleurs soient autorisés à travailler de plus longues journées et à prendre des pauses plus courtes.

Baisse de prix et spéculation
La crise sur les prix s’annonce. Même si des alternatives pour écouler les produits agricoles sont mises
en place, la perte de circuits d’écoulement et de vente restent importante. Comme conséquence, les
membres signalent une baisse de prix, principalement pour le lait et la viande.

        o   Lait

La tendance est à une augmentation significative de l'offre de lait au niveau de l'UE accompagnée
d’une diminution de la demande. Le commerce de lait restreint a ouvert des débouchés commerciaux
intérieurs. L'augmentation de l'offre de lait entraîne une baisse des prix du lait. Certaines usines
laitières demandent à leurs agriculteurs de produire moins de lait afin que les prix ne baissent pas trop
abruptement.

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Dans le cas de la chèvre laitière, la situation est parfois compliquée. En raison de la fermeture de
certaines usines laitières et d'une baisse de la consommation, la demande de lait de chèvre pour la
production de fromage est plus faible. Il y a une augmentation significative de l'offre de lait de chèvre
au niveau de l'UE, accompagnée d'une baisse de la demande (Espagne, Italie, Portugal).

    o   Viande

Les secteurs ovin et caprin sont fortement touchés. Pâques est normalement une époque importante
mais il y a des difficultés à écouler les agneaux (France, Espagne, Italie, Portugal et Roumanie).

Dans le secteur bovin, l'arrêt de la restauration collective et des marchés ouverts touche de plein fouet
les éleveurs, notamment bio. Une baisse du prix de la viande de ces animaux est attendue à court et
moyen terme (France et Espagne).

MESURES DEMANDÉES PAR NOS MEMBRES AUX GOUVERNEMENTS
    ▪   La souveraineté alimentaire devient plus importante que jamais. L’agriculture et le travail
        paysans ont une pertinence systémique. L'alternative à cette situation implique la défense de
        la souveraineté alimentaire du pays, l'augmentation de la production nationale et
        l'élargissement du réseau et de l'équipement des marchés locaux (tous les répondants).

    ▪   Rouvrir les marchés en plein air pour écouler les produits agricoles, favoriser la vente de
        proximité et la livraison à domicile, en garantissant les mesures de sécurité (tous les
        répondants).

    ▪   Obligation d'achat territorial pour les hôpitaux, casernes et autres communautés.
    ▪   Eviter tout retard dans l'octroi de permis de travail et séjour pour le travail saisonnier.

    ▪   Demander une avance des subventions de la PAC et payer le solde total de la PAC 2019.
    ▪   Pour les dettes des entreprises agricoles, demander une intervention spécifique pour
        expositions inférieures à 50 000 €: bloc de prêts, taxes et ainsi de suite devraient être étendus
        aux paysans de tout le pays, même s'ils ne sont pas classés comme "entrepreneur" car ils ont
        des micro-fermes.
    ▪   Garantir des lignes de crédit rapides avec un taux d'intérêt allant jusqu'à 1% pour financer les
        semailles de printemps à venir. Reprogrammer et geler le remboursement du prêt jusqu'à la
        fin de la crise.

    ▪   Sécuriser et maintenir les activités des abattoirs, des salles de découpe, des laiteries, des
        réparateurs de matériel agricole et des magasins d’approvisionnement d’aliments pour nos
        animaux.
    ▪

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▪   La circulation des agriculteurs, en particulier les plus petits, doit toujours être assurée, voire
        facilitée par les autorités.

    ▪   Une réduction obligatoire des volumes de lait doit être mise en place dès à présent car il y a
        urgence.

    ▪   Les efforts des entreprises pour breveter les semences et modifier leurs gènes devraient être
        empêchés afin de prévenir la faim et les futures épidémies de virus.

LA CRISE ET L'UNION EUROPÉENNE
Les mesures à court terme que l’Union européenne devrait prendre en termes de politique agricole
signalées par les répondants sont les suivantes :

    ▪   Soutenir et attirer les nombreuses personnes qui se retrouvent maintenant au chômage vers
        la production alimentaire agroécologique.
    ▪   Fournir un soutien financier substantiel pour faciliter l'entrée dans l'agriculture des nouveaux
        agriculteurs et des jeunes agriculteurs sont plus que jamais nécessaires.
    ▪   La production alimentaire doit devenir rapidement un secteur attractif de l'économie du point
        de vue de la génération de revenus décents pour assurer le renouvellement générationnel.

    ▪   Les observatoires des marchés de l'Union européenne doivent jouer un rôle crucial dans la
        régulation et le maintien de prix équitables pour les produits agricoles. Ces observatoires
        devraient se coordonner et redoubler d'efforts pour surveiller et créer une transparence sur
        les marchés alimentaires de l’UE, ainsi que pour signaler les spéculations sur les prix qui ont
        déjà tendance à se produire dans le secteur de la vente au détail.

    ▪   Les travailleurs migrants et saisonniers doivent être protégés. Aucune interruption des
        blocages nationaux ou de la quarantaine ne devrait être autorisée dans l'Union européenne.

    ▪   Création d'un fonds spécial d'aide à l’agriculture.

    ▪   Mitiger les critères d'obtention des aides d'État de minimis.

    ▪   Paiement anticipé des paiements directs pour 2020.

    ▪   Offrir des incitations supplémentaires aux agriculteurs qui vendent localement.

    ▪   Aide au revenu de base pour les petits agriculteurs.
    ▪   Accès aux marchés et création de nouvelles opportunités pour les paysans.
    ▪   Soutenir la transition vers l'agroécologie paysanne.

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▪   Prendre des mesures urgentes nécessaires pour le marché du lait qui risque de s’effondrer.

    ▪   La production à grande échelle d'animaux devrait être découragée le plus rapidement possible,
        car de grandes concentrations d'animaux et l'utilisation d'antimicrobiens favorisent l'évolution
        des bactéries et virus pathogènes.

    ▪   L’UE doit assouplir les règles sur les paiements des aides aux agriculteurs, comme par exemple
        exiger de l’état membre d’exercer un minimum de contrôle. Il faut de la souplesse dans les
        délais liés à la conditionnalité et à l’envoi des papiers à l’administration sachant que plusieurs
        services sont en télétravail.

    ▪   Il faudra que l’UE évalue les pertes pour le domaine agricole et mette en place des solutions
        adaptées afin de garantir un revenu à nos agriculteurs en 2020.

    ▪   A plus long-terme, la politique agricole doit soutenir un système agricole autonome et
        relocalisé, en tirant des leçons de la crise actuelle.

    ▪   Se tourner vers les chaînes courtes et la nourriture locale. Soutenir l’agriculture paysanne.

    ▪   Régulation publique des marchés pour les secteurs productifs concernés.

    ▪   Modifier les valeurs pour activer l'intervention publique afin de retirer les produits agricoles
        du marché et étendre cet instrument à davantage de secteurs.

    ▪   Modifier les règles de concurrence afin d’imposer des prix aux producteurs et aux
        consommateurs si nécessaire.

    ▪   Etablir des lignes de financement pour le stockage privé des petits producteurs alimentaires.

CONCLUSIONS
Face à la pandémie de Covid-19, les mesures prises par les gouvernements des pays des membres
d’ECVC, qui ont répondu à l’enquête, ont montré ne pas avoir pris en compte l’agriculture paysanne
et la vente de ses produits, car la restriction/interdiction des marchés en plein air et la limitation des
déplacements des personnes, ainsi que la fermeture des établissements HORECA et de l’agrotourisme
ont fortement limité l’écoulement des produits.

Les mesures de sécurité sanitaire qui auraient pu être mises en place pour les marchés en plein air
aussi n’ont été ni étudiées ni appliquées, ce qui a pour effet que la grande distribution soit sortie
gagnante de cette crise. La seule exception pourrait être l’augmentation de la vente directe entre
producteurs et consommateurs, via les circuits courts (comme Gasap, Amap, Gas. ..), ainsi que des
alternatives comme la vente en ligne et la livraison à domicile, alternatives qui doivent être soutenues

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financièrement par les autorités et encouragées auprès de la population, car ces alternatives sont
garantes de produits sains et équilibrés fournis par l’agriculture paysanne.

Face à d’autres critiques qui se profilent déjà à l’horizon, comme la baisse de revenu et la baisse de
consommation, le déséquilibre entre l’offre et la demande se fait déjà sentir, comme dans le secteur
du lait, où les prix au litre sont en train de baisser. Les demandes d’outils de gestion de crise appropriés
à cette crise sans précédent sont adressées d’urgence aux autorités nationales et européenne.

Mais surtout et avant tout nos membres déclarent qu’encore une fois, une crise démontre que la
souveraineté alimentaire devient plus importante que jamais. L’agriculture et le travail paysans ont
une pertinence systémique et la souveraineté alimentaire du pays doit être défendue, la capacité
de production nationale doit augmenter et les réseaux et équipements des marchés locaux doivent
s’élargir.

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